Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a dévoilé les plans de son futur siège social sur les bords de Charente.
Ce mardi 28 mars 2023 à Paris et la veille à Cognac, l’architecte Jean-Michel Wilmotte a présenté à la presse les grandes lignes du nouveau siège social que le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) va faire construire sur les quais de la Charente à Cognac. L’ensemble immobilier sera constitué de trois bâtiments autour d’un parc arboré. Le chantier débutera en septembre 2023 pour une livraison espérée en mai 2025. Voici ce qu’il faut retenir de ce projet dont le coût s’élève à 18,4 millions d’euros HT.
1. L’ensemble sera « sobre et élégant, ancré dans le passé et ouvert sur l’avenir »
Jean-Michel Wilmotte a privilégié un geste architectural « intemporel » qui puisse « défier les modes ». Les trois bâtiments, d’une surface totale de 6 600 mètres carrés, font appel aux matériaux nobles, pierre, bois, verre et acier. Ils seront reliés par deux passerelles. La façade du bâtiment principal, face au fleuve, sera percée de larges baies. Un jeu de failles et de rainures dans le calcaire (les spécialistes parlent d’engravures) dessinera des silhouettes de bouteilles et carafes.
2. Le lieu choisi est bien placé, face au port de plaisance
Le futur siège du BNIC sera construit sur un terrain de près de 15 000 m², face au port de plaisance. Le site est éminemment symbolique, là où l’épopée commerciale du cognac a débuté, là où les gabarres ont charrié tant de fûts et de bouteilles sur le fleuve. Nous sommes ici près du Musée des savoir-faire du cognac et près des maisons Otard, Hennessy et Martell.
3. Viticulteurs et négociants veulent en faire un « vrai lieu de travail et de réception »
Le futur siège du BNIC regroupera la centaine de salariés de la structure privée investie de missions de service public : ceux des bureaux vieillissants des allées Guionnet et ceux du pôle scientifique bien à l’étroit rue de Bellefonds. Le premier bâtiment sera doté d’espaces de réception ; le second abritera les bureaux ; le troisième les laboratoires. Viticulteurs et négociants ont imaginé un « lieu de travail transversal et collaboratif ».
4. Le projet associe de nombreux partenaires
Le cabinet Wilmotte & Associés travaille ici avec les architectes du cabinet A40 et les paysagistes de l’agence Sempervirens, sous la houlette du groupe Redman. Ce promoteur intervient ici « en qualité de mandataire principal » d’un contrat de promotion immobilière (CPI) signé avec le BNIC. L’investissement porté par le BNIC, soutenu par la Banque des territoires en Nouvelle-Aquitaine et un pool bancaire privé (les deux caisses du Crédit Agricole, Charente-Périgord et Charente-Maritime Deux-Sèvres, la Caisse d’Épargne et le Crédit Mutuel Sud-Ouest).
5. L’architecte choisi a une renommée internationale
Jean-Michel Wilmotte, 75 ans, dirige l’agence Wilmotte & Associés depuis 1975. C’est un architecte, urbaniste et designer bardé de prix et de récompenses, qui a signé plus d’une centaine de bâtiments dans le monde. On lui doit, entre autres, le Grand Palais éphémère à Paris, le Musée d’art islamique de Doha et la rénovation du Palais des congrès du Touquet. Il connaît le monde des vins et des spiritueux. En 2015, il signait l’extension du château Pédesclaux à Pauillac (Gironde). Jean-Michel Wilmotte a déjà dessiné et construit un grand et beau bâtiment à Cognac : c’était en 1996, quai Maurice Hennessy, pour le négociant Hennessy.
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