Amorim Cork accueille l’exceptionnelle collection de bouchons de liège de François Audouze

Le collectionneur François Audouze lègue sa collection de bouchons de liège au groupe familial Amorim Cork. Retour aux sources portugaises pour des millions de bouchons datant de 1700 à nos jours.

Quand on collectionne les grands vins et qu’on ouvre ses flacons, on a toujours du mal à se séparer de ce qui reste, les bouteilles et les bouchons. Le collectionneur François Audouze, lui, a pris le parti de conserver tout, en plus bien-sûr des commentaires précis qu’il écrit dans son blog de l’Académie des vins anciens, à la suite de chacun de ses fameux « wine dinners ». Désireux de préserver la mémoire des plus grands vins du monde, celui qui a collectionné toute sa vie les noms iconiques comme la Romanée-Conti, Yquem ou Mouton Rothschild ainsi que les vins anciens de toute noble origine, lègue sa prestigieuse collection de bouchons et capsules au groupe familial Amorim Cork, à Santa Maria de Lamas, au Portugal. 

Amoureux des vieux millésimes, François Audouze organise des dégustations au cours desquelles il a développé et mis en pratique une technique particulière d’ouverture des vieux flacons, « l’oxygénation lente », qui doit optimiser leur dégustation. Parmi les vins les plus anciens dégustés à ces occasions, on peut citer un alcool de 1769 et un vin liquoreux de la colline de Naples de 1780, ainsi qu’un vin antérieur à 1730. François Audouze se rappelle avoir dégusté tous les Château d’Yquem produits depuis 150 ans. 

Une fierté pour le Portugal

Antonio de Amorim, Président du groupe, est particulièrement honoré que François Audouze ait choisi Amorim Cork pour accueillir une collection aussi unique : « Le Portugal et Amorim Cork sont tous deux les leaders mondiaux du liège. D’une certaine façon, un grand nombre de ces vénérables bouchons, imprégnés d’histoire, reviennent à la maison, au berceau de leur origine, près de la mythique forêt de chênes-liège, l’Alentejo. Nous prendrons beaucoup de soin de cette magnifique collection, qui sera exposée à côté du site de production de liège naturel le plus moderne au monde ».  Pour François Audouze, il y a une notion forte dans l’univers du vin, c’est la recherche d’éternité : « Un vin qui a vécu des décennies dans ma cave est choisi un jour pour honorer mes convives. Il ne meurt pas, car j’écris les sensations qu’il me procure et je garde la bouteille, la capsule et le bouchon des vins les plus mémorables. Un jour je quitterai cette terre… aussi, en offrant ces bouchons à la famille Amorim, je pense que la mémoire des moments intenses procurés par les vins sera encore présente. Par cette donation à une entreprise et à une famille qui partagent ce désir d’éternité, j’essaie d’y parvenir ».

Heritage’s House, le musée du liège

La collection François Audouze, qui compte plusieurs milliers de bouchons de liège datant de 1700 à nos jours, sera exposée au musée entièrement rénové attenant au siège social d’Amorim Cork, baptisé “Heritage’s House”. Il se trouve à Santa Maria de Lamas, à une heure au sud de Porto, aux portes des forêts de chênes-lièges et du vignoble de l’Alentejo et de ses huit appellations. Seuls les professionnels du vin, scientifiques et clients, pourront la visiter dans un premier temps, sur rendez-vous. Plus tard, les amateurs pourront aussi contempler des bouchons et capsules précieusement préservés, issus des plus prestigieux domaines et des plus vieux millésimes. Pour le moment, ils doivent se contenter de rêver, certains que les bouchons mythiques les attendent dans les meilleures conditions de conservation.


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Saint-Chinian : les recettes d’un succès

Pour fêter les 40 ans de l’appellation Saint-Chinian, le syndicat a sorti un livre original de recettes de plusieurs chefs biterrois et de ses alentours en accord avec les vins virtuoses de ce terroir d’exception. Une collaboration inédite présidée par le chef de la Maison de Petit Pierre, Pierre Augé.

Gastronomie et vins, un mariage d’amour, de raison mais aussi et surtout de passion. Cette semaine, au cœur du Purple Campus de Béziers, le syndicat de l’AOP Saint-Chinian avait réuni quelques-uns des plus grands chefs de la région pour la sortie d’un livre de recettes agrémentées d’accords avec les vins virtuoses de l’appellation. « En novembre dernier, on leur avait demandé de relever un défi en dégustant à l’aveugle une série de vins de l’appellation, d’en sélectionner deux (un sur terroir de schistes et un sur calcaires) et d’en tirer des recettes pour créer des accords », détaille Gaylord Burguière, le nouveau directeur du syndicat depuis un mois. Un défi de taille car le circuit préférentiel dans la création des accords mets-vins n’est pas forcément celui-là. « D’habitude, on fait l’inverse, on invente un plat et ensuite, on se tourne vers nos sommeliers, confirme Stephan Paroche, le chef de la table de Castigno, restaurant étoilé à Assignan. Mais j’ai trouvé l’exercice plutôt intéressant car le vin trouve sa place comme un véritable ingrédient supplémentaire, un exhausteur de goût. Il en devient encore plus indispensable. » Ce dernier a notamment choisi la Grande Réserve du Château du Prieuré des Mourgues et a imaginé une ventrèche de thon comme une charcuterie, pain grillé au beurre d’algue et tomates confites pour l’accompagner.

« Comme une lettre d’amour à Béziers »
Dans ce restaurant gastronomique qui dispose d’une étoile au guide Michelin, le vin régional a une place prépondérante. « Aujourd’hui, nous disposons d’environ 500 références et plus de 60% sont des vins du Languedoc-Roussillon, détaille Jérémie Guiraud, le chef sommelier. Les Saint-Chinian sont plutôt bien représentés avec trois pages de blancs et trois pages de rouges. » Une vraie aubaine pour l’image de l’appellation qui a voulu se recentrer sur le local après avoir fait voyager les virtuoses de Paris à Londres en passant par les USA et le Canada. « C’est comme une lettre d’amour à Béziers, image Luc Simon, le tout nouveau président du syndicat. Ce projet collectif est plus une affaire d’amitié afin de mettre en lumière l’incroyable gastronomie biterroise et la diversité de nos vins. L’idée est de donner envie aux lecteurs de pousser la porte de nos restaurants et de nos domaines. Ensemble, on est souvent plus forts ! » Le livre, tiré à 2000 exemplaires, n’est d’ailleurs que la partie visible de l’iceberg puisqu’un site internet a été créé afin de mettre régulièrement à jour des accords mets et vins où l’on retrouvera entre autres les recettes de Gilles Goujon (L’Alter-Native), d’Amélie Darvas (Äponem) ou des frères Bonano (la Mécanique des frères Bonano).


Révision de l’aire de délimitation et du cahier des charges
Parallèlement à cet événement, Luc Simon, le nouveau président de l’AOP Saint-Chinian (105 domaines et 5 caves coopératives pour 2500 ha et 90 000 hl de production), est revenu sur les dernières orientations au sein du syndicat :

La création d’une commission jeune (24 vignerons pour le moment) afin de donner la parole à la génération qui fera le Saint-Chinian de demain et d’impulser une nouvelle dynamique

Une réflexion sur la partie technique avec des avancements concrets sur la révision de l’aire de délimitation (la commission technique de l’INAO doit venir en septembre sur place) et sur le cahier des charges (hausse des cépages patrimoniaux et des cépages résistants)

Un axe de développement sur la production de blancs (5% des volumes aujourd’hui, 10% espéré d’ici quelques années)

Une orientation des plantations sur les parcelles d’altitude

La reprise de parts à l’export et notamment sur le marché belge qui est historiquement le premier pour la filière

©Y. Palej

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Ruinart Blanc Singulier, une nouvelle cuvée exploratoire

C’est une question que beaucoup de maisons se posent : doit-on coûte que coûte chercher à maintenir le style de la marque malgré les changements induits par le réchauffement climatique ou faut-il s’orienter vers de nouveaux profils, qui ne seront pas forcément moins séducteurs ? C’est tout le sens de cette nouvelle cuvée exploratoire, lancée par la Maison Ruinart, la première depuis vingt-deux ans !

Pour comprendre la naissance de cette nouvelle cuvée, il faut d’abord s’intéresser à l’impact du réchauffement climatique en Champagne. Frédéric Panïotis, le chef de caves, nous confie : « Dans le monde du vin, les climato-septiques ne sont pas légion, tant les conséquences sont visibles au quotidien dans les vignes. En Champagne, depuis les années 1980, la moyenne annuelle des températures a augmenté de 1,3 degrés. On a désormais un climat tempéré équivalent à celui qu’avait jadis Bordeaux. » Étonnement, les dates de débourrement ont peu varié. Mais cette période est de plus en plus critique, avec l’augmentation du nombre de gelées noires, causées par le dérèglement climatique et la rupture de ces vents qui protègent des descentes polaires. Ce fut le cas par exemple en 2021. 

La fleur en revanche survient une quinzaine de jours plus tôt. Les étés très chauds qui suivent ont raccourci d’une dizaine de jours la période de maturation entre la fleur et la vendange. Depuis 2000, sept récoltes ont ainsi eu lieu en août, 2013 et sa cueillette en octobre, pour citer Vincent Chaperon chef de caves de Dom Pérignon, faisant figure de dernier des Mohicans. « Le problème de ces maturations rapides – poursuit Frédéric Panaïotis – c’est qu’on a de plus en plus un décalage entre la maturité technologique (équilibre sucre/acide) et la maturité physiologique (tanins, pépins et arômes). Prenez une année comme 1988, on était seulement à 9,5 degrés et pourtant le raisin était mûr. Elle a donné un très grand millésime. Aujourd’hui, à 11 degrés, il arrive que le raisin ne soit pas arrivé à maturité. » La Champagne a heureusement encore des nuits fraîches et ce contraste entre les températures du jour et de la nuit permet d’accélérer la maturité phénolique (pépins et pellicules). L’indice glisse cependant doucement. Quant aux degrés alcooliques, ils pourraient dans un avenir proche devenir excessifs. La seconde fermentation apporte en effet un supplément de 1,4 degrés. Donc si le raisin est récolté à 12,5, il faut s’attendre à des champagnes flirtant avec les 14 degrés !

On passe ainsi d’un extrême à l’autre. Autrefois, le climat froid de la Champagne était parfois si excessif qu’il gênait la maturation. « 1972, vous n’avez jamais dégusté ? Vous avez de la chance ! » Aujourd’hui, même les années les plus froides permettent d’obtenir des raisins mûrs. Côté précipitations, les effets sont pour l’instant plutôt bénéfiques. Celles-ci ont certes un peu diminué, mais le changement principal est qu’elles se concentrent désormais surtout en hiver, tandis que les printemps et les étés sont plus secs ce qui limite les maladies et améliore la qualité sanitaire des raisins. 

La baisse des acidités n’est pas encore inquiétante mais mérite d’être surveillée. « Le facteur principal dans la bonne tenue du vieillissement est avant tout la qualité sanitaire du raisin davantage que l’acidité. Pour l’instant, on ne manque pas d’acidité. Mais si la baisse tendancielle devait se poursuivre, je commencerai à envisager la possibilité de bloquer les malos. L’effet sera toutefois limité, car ces années-là, il y a peu de malique. La réponse serait donc plutôt à rechercher dans la conduite de la vigne, en essayant d’avoir plus de feuillage. Les vignes semi-larges peuvent être une solution car elles ont davantage de végétation. De plus, les raisins qui sont moins proches du sol où la température est plus élevée, gardent plus d’acidité. » Les carences d’azote dans les moûts sont pour le moment plus préoccupantes et commencent à gêner les fermentations. Les étés caniculaires réduisent en effet la minéralisation dans les sols.

Dernière problématique, la chaleur à la vendange engendre des risques d’oxydation. « En 2022, certains raisins cueillis les premiers jours en fin d’après-midi étaient à 36 degrés, du jamais vu ! Notre parti pris est de ne pas protéger. Si on met du SO2, dans dix ans cette oxydation va nous revenir en boomerang. On a décidé d’oxyder prématurément, de tomber les matières phénoliques qui étaient en abondance. » 

La genèse de la cuvée Ruinart Blanc Singulier

Avec les années chaudes, on voit donc de plus en plus de vins avec des aromatiques différentes. Pour les chardonnays, ils présentent des notes plus exotiques, des bouches plus larges, plus charnues. « Mon président Frédéric Dufour m’a challengé. Tu nous parles beaucoup du réchauffement climatique, comment parviens-tu malgré tout à maintenir la fraîcheur emblématique de la Maison ? Je lui ai répondu « par l’assemblage. » En effet, quelque part, ces vins au profil aromatique singulier, sont cachés. Il m’a alors proposé de les isoler. J’ai commencé l’expérience sur l’année 2017, qui n’était malheureusement pas l’une des plus chaudes, mais où nous avons pu identifier des vins correspondant à ce profil. Et nous avons renouvelé l’expérience en 2018. Nous ajoutons 20 % d’une réserve perpétuelle commencée avec des vins de 2016 et conservée pour partie en foudre, ce qui constitue une révolution chez nous. L’idée est que les années chaudes donnent des vins un peu plus ronds, le risque est donc de manquer un peu de peps. Le bois apporte cette structure sous-jacente qui pourrait faire défaut. La maturité nous permet aussi d’avoir un dosage à 0g. » L’édition 2017, qui est un peu la « concept car » pas tout à fait aboutie, n’est pas commercialisée hormis au siège de la Maison. Si elle présente des arômes de végétal noble qui peuvent la rendre un peu clivante, elle fera la joie des amateurs de beaux accords. L’édition 2018 en revanche est plus consensuelle, et sera disponible chez certains restaurants gastronomiques (Le Garde Champêtre dans l’Aube). Son profil est beaucoup plus solaire, avec un touché soyeux, des arômes d’ananas rôti, et cependant une minéralité étonnante, qui évoque un peu la fleur de sel.

Pour ceux que l’impact du réchauffement climatique sur le champagne passionne, rendez-vous au moment des vendanges pour la sortie du documentaire « Savoir (re)faire », issu d’une collaboration entre la Maison Ruinart et Yann Arthus Bertrand.

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Ces slogans qui maquillent la réalité 

On voit de plus en plus apparaître sur les bouteilles la mention très alléchante « Zéro Résidus de Pesticides ». Que signifie cette dénomination ? Est-elle réellement bénéfique pour le consommateur ? L’association TOWA (Transparency for Organic World Association), qui milite pour la transparence dans le secteur de l’alimentation – dont le vin -, s’est notamment penchée sur ce label. Olivier Paul-Morandini, vigneron toscan et dirigeant de TOWA, n’est pas convaincu par le Zéro Résidus Pesticides, loin de là même… Explications.  

TOWA a travaillé sur le label « Zéro Résidus de Pesticides », que garantit cette dénomination sur les étiquettes, en somme est-elle fiable pour le consommateur ? 
Fiable, pas vraiment… Car ce type de zéro n’est pas un zéro, c’est une valeur que l’on appelle zéro, généralement équivalente à 0,01 mg/l., un curseur environ 10 000 fois supérieur au zéro technique utilisé pour l’eau. 0,01 mg/l. paraît être faible mais suffisamment élevé pour provoquer des effets toxiques, c’est le cas des résidus de pesticides dans le vin qui contiennent des substances cancérigènes-mutagènes-reprotoxiques à effets perturbateurs endocriniens (C.M.R/PE) et je laisse le soin aux consommateurs de s’en remettre aux opinions des toxicologues, endocrinologues, biologistes, etc. 

Alors pourquoi avoir créé ce label ? 
C’est une démarche positive si et seulement si elle diminue significativement le traitement par pesticides et donc l’exposition des travailleurs agricoles, des riverains, des consommateurs. Au contraire, ce système permet de cacher des doses de résidus inférieures au seuil appelé zéro. Ainsi, ça permet de continuer à épandre des pesticides sur les vignes en diversifiant les molécules et en les dosant de sorte qu’elles ne se trouvent pas au-delà du seuil. Alors, le rapport du labo pourra mentionner l’absence de résidus au-delà de la « limite de communication ». Il faut savoir que les molécules CMR-PE sont souvent moins traçantes, c’est-à-dire qu’on les détecte plus rarement dans les vins. Malgré leur toxicité connue, ce sont des molécules qui présentent, pour celui qui souhaite les cacher, l’avantage d’être presque invisibles en analyse. Zéro Résidus de Pesticides fait partie des slogans qui maquillent la réalité, au mépris des avis des toxicologues. 

Pour entrer en concurrence avec les labellisés bio… ?
Oui, il répond à une arrivée massive de vins qui veulent prétendre à de l’assimilé bio et ces vins passent par des marques plutôt que des processus de certifications bio qui interdisent l’utilisation de pesticides de synthèse. 

Mais qu’en est-il, en amont, de l’éthique des laboratoires ? 
Beaucoup de laboratoires se sont soumis à ce zéro recalculé et ont aussi remonté leurs seuils, leurs « limite de communication », ce qui ne permet plus aux producteurs de faire analyser leurs vins afin de traquer des doses de pesticides inférieures à ce zéro. Ce qui autrefois était possible. Le groupe d’Emmanuel Macron au Parlement qui a découvert cette opération de blanchiment se garde bien de le révéler. La règlementation européenne relative aux pesticides impose pourtant de tenir compte des connaissances scientifiques et techniques. Et il est démontré que pour certaines substances, la dose ne fait pas le poison. Des petites doses engendrent parfois des effets plus toxiques que des doses plus élevées. Oui, je sais, c’est bizarre. L’utilisation de ce zéro est contraire : elle rend « invisible » les petites doses toxiques et jette le Plan Cancer par terre !

À partir de ce constat, que demandez-vous ? 
Dans l’intérêt du consommateur, nous demandons plusieurs choses. Premièrement et dans l’immédiat que ce type d’allégations soient reformulées ou soient directement accompagnées d’explications : dire que ce n’est pas zéro mais un seuil (exemple : 0,01 mg/L) et que les analyses ne concernent qu’une fraction des molécules de pesticides potentiellement présentes. Parfois, ces analyses ne portent même pas sur le glyphosate car elles nécessitent une méthode d’analyse particulière donc un surcoût… Deuxièmement, que le « zéro » soit recalculé, cette fois sur base des connaissances toxicologiques et des performances analytiques permises par notre époque, en donc recalculé par des professionnels de la santé.

Cela rejoint votre combat contre l’opacité des étiquettes de vin au niveau européen…
De fait, ce travail vise le « off-label » qui signifie « hors de l’étiquette » au contraire du « on-label » qui désigne ce qui est écrit sur l’étiquette de la bouteille. Cela fait plus de 40 ans que des grandes filières d’alcools – dont le vin – s’organisent pour échapper aux règlementations d’étiquetage des ingrédients tels que le sucre, les additifs, etc. La Commission européenne veut mettre un terme à cette exception. Mais pas tout à fait car elle a accepté que ces secteurs proposent eux-mêmes une « auto-régulation ». Il en ressort une poursuite du régime d’exception afin de ne pas être obligé de noter les additifs, ajouts de sucre etc. sur l’étiquette mais de le faire via un QR code à scanner (cette information « off-label » devient payante !) par le consommateur courageux qui veut s’informer. Le « off-label » diminue clairement l’accès à l’information.

Comment ce régime d’exception parvient à se maintenir ? 
Parce que les interlocuteurs de la Commission européenne ne sont pas représentatifs de tous les producteurs. On n’invite que les organismes qui donnent des signes de vie et surtout les lobbies des grandes filières paraissent plus vifs sur cette question… En conséquence, c’est l’arrogance du lobby alcoolier qui marche sur le droit à l’information du consommateur. Le rapport du Joint Research Center de la Commission (septembre 2022) est clair sur le fait que le « off-label » diminue l’accès à l’information. Alors que ce sont des données légales et des données de santé. Le comble est que la Commission déclare se donner les moyens pour que les consommateurs soient mieux informés et puissent en conséquence jouer leur rôle dans la transition verte…

Est-ce une attaque déguisée au bio ? 
Les vignerons qui recourent peu à la chimie et les producteurs bio, s’ils utilisent peu ou pas les additifs autorisés en bio, ont beaucoup à y perdre. Si les parties prenantes qui rédigent la règlementation en oublient les acteurs vertueux, ces derniers peuvent tout de même utiliser leur droit et mentionner les ingrédients sur l’étiquette de la bouteille, se servir de l’étiquette pour communiquer leurs pratiques, pour se différencier. Et aussi de mettre en pratique l’article 3 du Règlement Information Consommateur (1169/2011) qui nous accorde le droit d’être suffisamment informé pour choisir nos aliments en fonction de nos considérations sanitaires, environnementales, etc. Certains pays de l’Union et hors Union pourraient via leur droit national imposer le « on-label » : les producteurs qui voudront exporter sur ces marchés devront alors mentionner les compositions sur l’étiquette. Ce qui reviendrait soit à prévoir une étiquette spécifique pour ces pays-là ou étiqueter tous ses vins de la sorte. Alors pourquoi ne pas s’y mettre dès maintenant à la communication sur l’étiquette, être au moins aussi ambitieux et transparent que les producteurs des autres boissons, y compris les sodas ou les boissons énergisantes.

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Château Angélus : bienvenue à la ferme

Avec la Ferme 1544, le château Angélus fait sortir de terre, à Saint-Loubès face à la Dorgogne, un projet agricole destiné notamment à approvisionner en circuit court les deux restaurants étoilés tenus par le chef Alexandre Baumard, le Logis de la Cadène et l’Observatoire du Gabriel.

Comme toute propriété de premier plan, le château Angélus ne peut plus se contenter de signer de grands vins, même si ce prérequis demeure fondamental. L’engagement environnemental et sociétal, la diversification, l’approche « holistique » pour être toujours plus au contact de son écosystème, sortir de la monoculture et s’ouvrir à davantage de biodiversité, font désormais partie des impératifs pour une propriété d’un tel calibre. Stéphanie de Boüard-Rivoal l’a particulièrement bien compris, elle qui depuis son arrivée à la tête de Château Angélus en 2012 a impulsé une révolution en douceur qui va du style du vin lui-même à la conduite culturale, en passant par la construction globale d’un « univers étendu » autour de la marque Angélus. La politique d’hospitalité fait partie de ces extensions naturelles, associant le monde des grands vins à celui de la haute gastronomie et de l’expérience haut de gamme dans le vignoble. Ainsi le Logis de la Cadène, institution de Saint-Émilion, puis le Gabriel, institution bordelaise, ont connu ces dernières années un impressionnant renouveau, porté par le chef Alexandre Baumard – qui a récolté au passage, dans chaque établissement, un macaron au Guide Michelin.

Neuf hectares en bord de Dordogne

C’est dans la suite logique de tout ce qui a été entrepris depuis dix ans que Stéphanie de Boüard a voulu impulser, en 2021, un projet de ferme destiné à être à la fois un lieu de production pour fournir – quasiment en autosuffisance – les établissements liés à Angélus supervisés par Alexandre Baumard, mais aussi un lieu de vie, de partage, pour les équipes d’Angélus et pour les futurs visiteurs. Cette « Ferme 1544 » (en référence à l’année durant laquelle Georges Boüard, Bourgeois et Jurat de la ville de Bordeaux, fut le premier de ses ancêtres à s’établir en terres bordelaises) voit actuellement le jour à Saint-Loubès, à deux pas de la Dordogne, sur un terrain de neuf hectares.

Ici vont voir le jour, dans les deux années à venir, 1,5 hectare de maraîchage en plein champ, 1500 m2 de serres, 1 hectare dédié à l’élevage de volailles, un demi-hectare dédié à l’élevage de cochons gascons… Des brebis, un verger, des céréales, un bâtiment agricole, un laboratoire de transformation, une légumerie, un carrelet sur le fleuve vont également s’inviter sur le site, auxquels s’ajoutent les activités déjà présentes sur le domaine viticole d’Angélus, comme la champignonnière, les chênes truffiers, la production de miel ou le pâturage des vaches sur des jachères. Enfin, il est prévu à terme de dédier tout un bâtiment à l’accueil des visiteurs, dans l’esprit d’une maison d’hôtes, associée à une table privée supervisée par Alexandre Baumard.

Ce projet de Ferme 1544 est certes porté par Stéphanie de Boüard en synergie avec le chef, mais il est conduit au quotidien par François Lézian, responsable du pôle viticole d’Angélus, Gersois fidèle à ses origines rurales et agricoles, qui est la véritable « tête chercheuse » de ce grand chantier à ciel ouvert. Benjamin Laforet, responsable technique d’Angélus, est également très impliqué, comme toute l’équipe du château, dans un souci de créer des passerelles et porosités entre tous les projets de l’entreprise familiale. Le lien social par le retour à la terre, c’est un fil conducteur que l’on voit de plus en plus revenir dans la viticulture bordelaise, et il n’est pas anodin qu’une propriété du prestige d’Angélus s’en empare. Rendez-vous dans quelque temps à la Ferme 1544 pour voir le projet finaliser… et pour tout goûter !

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Château La Garde : Dourthe réveille son joyau de Pessac-Léognan

Propriété historique des vignobles Dourthe, acquise en 1990, le château La Garde veut s’inviter en pleine lumière après avoir cultivé une certaine discrétion au cours des 30 dernières années. Ce petit bijou de Pessac-Léognan a de solides arguments.

Dans la famille des vignobles Dourthe, auguste maison girondine fondée en 1840, demandez l’aîné : le château La Garde, vignoble de Pessac-Léognan acquis par le groupe en 1990 et désormais accompagné par sept autres propriétés entre rive gauche et rive droite – dont le Grand Cru Classé 1855 Château Belgrave, exploité en fermage depuis 1979, et le Cru Bourgeois Exceptionnel Château Le Boscq, entièrement passé dans le giron de Dourthe depuis début 2022. Vignoble ancien, dont l’existence était déjà mentionnée sur la carte de Cassini en 1756, La Garde a plusieurs fois changé de mains au fil de son histoire, passant notamment entre celles de la famille Lacoste dans les années 1870 et du négociant Louis Eschenauer dans les années 1920.

Pour la maison Dourthe (qui a changé de gouvernance il y a quelques mois avec le départ à la retraite de Patrick Jestin et la montée en responsabilités de Valentin Jestin et Frédéric Bonnaffous), le château La Garde n’est pas exactement une « belle endormie » mais certainement un joyau qui avait besoin de retrouver tout son lustre. Avec son ensemble de 60 hectares, dont 50 hectares de vignes d’un seul tenant (entourées de prés, zones humides, bosquets, le tout donnant lieu à un audit de la Ligue de Protection des Oiseaux pour dresser un état des lieux de la biodiversité), le domaine est assis sur une mosaïque de 27 types de sols différents, allant de croupes de graves sur argiles – très « Médoc » – à des sections plus calcaires, propices à la production de beaux vins blancs – environ 3,5 hectares de la surface de production actuelle, un chiffre qui pourrait être appelé à progresser.

De nouvelles installations techniques
C’est pour aller au plus près de cette identité de terroir et faire aux vins un supplément de définition que l’équipe Dourthe a lancé en 2018 la construction de nouvelles installations techniques, qui ont vu le jour en 2021 et ont été pleinement exploitées sur le millésime 2022. Ce projet, mené par l’agence d’architecture bordelaise Moon Safari, conjugue son style industriel, vitré et épuré avec les anciens bâtiments datant de 1881-1882, apportant un gain de précision et de confort manifeste dans les vinifications : on est ainsi passé à 34 cuves inox tronconiques et tronconiques inversées, d’une contenance de 60 à 120 hectolitres. Le chai d’élevage souterrain, construit au moment du rachat au début des années 1990, reste lui parfaitement opérationnel, avec l’ajout de six amphores au milieu du parc à barriques, destinées à une cuvée spéciale – voir plus loin.

« Nous avons, au château La Garde, un terroir qui donne des vins naturellement puissants, plutôt faits pour être attendus quelques années », expliquent Valentin Jestin et Frédéric Bonnaffous. « Il fallait pouvoir les rendre plus appréciables dans leur jeunesse, conserver leur identité tout en leur donnant un profil moins démonstratif, plus caressant. Ce nouveau cuvier nous permet d’aller plus dans le détail, de mieux traduire le travail de fond que nous avons fait – et faisons toujours – au vignoble et dans la connaissance de nos sols ». C’est aussi pour aller au plus près de cette connaissance des terroirs que l’équipe a lancé, depuis le millésime 2020, le projet « Mosaïque », une photographie du millésime à travers si micro-cuvées présentant à chaque fois une adéquation cépage-terroir, élevées en amphores et produites à hauteur de 1000 bouteilles chacune (300 € le coffret). Merlot sur graves profondes, merlot sur calcaire, merlot sur argilo-calcaire, merlot sur argile, cabernet-sauvignon sur graves profondes et cabernet-sauvignon sur graves et argiles : la dégustation des différents lots est passionnante, une vraie « leçon de lieu » qui se voit sublimée dans l’assemblage final – la somme étant bien souvent, on le sait bien à Bordeaux, supérieure à l’ensemble des parties. Si le 2020 séduit par sa densité mesurée, vigoureuse, portée par des tannins précis, le 2022 affiche une progression de plusieurs étages en termes d’éclat, de percussion, de suavité, de tonicité et de charme. L’apport du nouveau cuvier, et l’arrivée d’un nouveau consultant en la personne de l’œnologue Axel Marchal, se sentent dans ce vin qui, à 13 € TTC en primeurs, est d’un remarquable rapport qualité-prix.

Les nouvelles installations se doublent d’une boutique qui est le point de jonction de l’offre œnotouristique (accueil du public du mardi au samedi), et la chartreuse de 1732 subit actuellement des travaux de rénovation pour pouvoir accueillir les professionnels dans un cadre « VIP ». Bref, le château La Garde est bel et bien réveillé, et à 25 minutes du centre de Bordeaux, les visiteurs auraient bien tort de se priver de le visiter.

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[Bouteille à moins de 10€] La Féérie Blanche de Chinon

Le terroir de Chinon est particulièrement réputé pour ses vins rouges issus de cabernet franc. Alliance Loire, vous présente une cuvée en blanc cette fois-ci. Si seulement 5% de la production de cette appellation sont élaborés à partie de chenin, Féerie Blanche se veut le reflet de cette alchimie qui opère entre la terre et le vigneron.  

Afin de mettre le profil floral de ce cépage à l’honneur, les baies sont récoltées dans la fraîcheur matinale ce qui permet d’en conserver toutes les qualités aromatiques. Le jus est extrait doucement à l’aide d’un pressoir pneumatique avant d’être vinifié en cuve inox, avec contrôle des températures. En fin de fermentation, un soutirage est effectué afin d’ôter les bourbes et de ne conserver que les lies fines qui vont apporter rondeur et complexité.

La robe, jaune citron, présente des reflets argentés. Le nez offre des arômes d’abricot, de poire et de pêche avec une pointe fruité et acidulée rappelant l’ananas. La bouche est très fine, on retrouve le bouquet fruité perçu au nez avec des notes florales de tilleul et une texture tendre. La finale est fraîche et saline, un vin qui s’accorderait parfaitement avec une salade grecque, des légumes grillés, un chèvre Saint-Maur ou une tarte au citron.

Féerie Blanche – AOP Chinon – 100% chenin
Alliance Loire – 8,40€

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Marie-Francoise Devichi à la présidence de Patrimonio

Marie-Françoise Devichi, vigneronne de Barbaggio en Haute-Corse, succède à Mathieu Marfisi à la présidence de l’appellation Patrimonio.

Marie-Françoise Devichi, la vigneronne du domaine Mlle D, vient d’être nommée présidente de l’AOP Patrimonio. Déjà très impliquée dans les actions collectives, Marie-Françoise devient la première femme au poste de présidente depuis la création du syndicat. Elle entend poursuivre les chantiers en cours comme les réflexions sur l’encépagement et la diversification dans la perspective du réchauffement climatique, sur l’élevage et la montée en gamme des vins mais également développer des évènements pour faire davantage parler des vins de Patrimonio. « Nous devons affirmer notre position de première appellation de Corse et tous se mettre autour de la table pour identifier les pistes de réflexion, estime la vigneronne. Le niellucciu [à 90 % minimum dans les rouges, à 75 % dans les rosés] résiste bien au réchauffement climatique mais comme nous préférons garder pour nos blancs le vermentinu qui peut entrer dans l’assemblage pour apporter un peu de fraîcheur, nous allons réfléchir à l’intérêt ou non d’introduire quelques pourcentages de nouveaux cépages autochtones. Il faut évoluer mais ne pas tomber dans les modes pour ne pas perdre le consommateur ».

Autre axe de réflexion possible, un travail sur l’élevage sans obligation dans le cahier des charges mais avec une réserve voire un label pour des vins de plus longue garde.

Des Devichi à Mlle D
Après avoir commencé des études de médecine, la jeune femme aujourd’hui quadragénaire est revenue au début des années 2000 s’occuper, à la mort de sa mère, de la propriété familiale entre Bastia et Saint-Florent. Après la faillite de la coopérative, elle s’est installée en cave particulière dont elle est officiellement à la tête depuis 2012 prenant la suite de son père Jacques. Elle a d’emblée choisi de travailler sans herbicide ni pesticide mais sans certification bio; elle est actuellement en conversion. Elle s’est vite passionnée pour la vinification, notamment celles des muscats qui était déjà l’une des spécialités de la maison. Elle a ensuite replanté niellucciu et vermentinu afin de développer sa gamme qui compte aujourd’hui une douzaine de références dans les trois couleurs tout en continuant à élaborer des muscats, tranquilles et pétillants, et des vins de liqueur. Elle pilote désormais une quarantaine d’hectares d’un seul tenant situé dans la plaine de Barbabggio, et rêve d’une nouvelle cave dans les vignes. Elle a rebaptisé le domaine Mlle D, plus facilement prononçable et s’est imposée comme l’une des ambassadrices de vins corses les plus connues sur les réseaux sociaux mais également des touristes et des restaurateurs locaux.

Une appellation bientôt bio
La plus ancienne appellation de Corse reconnu « Cru de Corse » en 1968, regroupe aujourd’hui 35 domaines sur un peu plus de 400 hectares et les sept communes de Patrimonio, Barbaggio, Saint-Florent, Farinole, Oletta, Poggio d’Oletta et Casta. Le vignoble produit environ 1,9 million de bouteilles à 37 % rouges, 34 % rosés et 29 % blancs. Elle a été la première en France à interdire dans son cahier des charges l’utilisation du glyphosate (votée en 2019 et validée par l’Inao en 2021) et elle est en passe de devenir intégralement bio (les 3 ou 4 derniers domaines en conversion devraient être certifiés d’ici 2025-26). Le vignoble de Patrimonio et la Conca d’Oru (conque d’or) a par ailleurs été classé Grand Site de France en 2019.

Le nouveau bureau est également constitué de deux vice-président(e)s, Nadine Montemagni (Domaine Montemagni) et Lisandru Leccia (Domaine Leccia), d’une trésorière Sarah Giacometti (Domaine Giacometti), et d’un secrétaire Nicolas Mariotti Bindi.

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5 pépites bourguignonnes à moins de 20€

Ce n’est un secret pour personne : les prix montent en Bourgogne, entre demande élevée et offre en baisse, notamment à cause de petites quantités de 2021. Mais dans ce contexte, il reste possible de se régaler pour des tarifs amicaux. La preuve en 5 cuvées, dégustées lors du salon pro Grand Bourgogne Hôtel, lundi 22 mai à Paris.

Domaine Berthenet Montagny Tête de cuvée 2021 – (13,5€)
Encore une fois, la signature de ce domaine ne déçoit pas. Issu de six parcelles réparties sur Montagny, ce chardonnay impose déjà sa présence au nez, où l’on distingue la poire juteuse. L’attaque bouche est séveuse, distillant ses nuances d’agrumes, de fruits du verger, de cire d’abeille, avant qu’une belle tension ne prenne le relai, concluant sur une note fraîche. Pour une multitude d’accords, de l’apéritif aux viandes blanches en passant par les poissons à chair blanche.

Domaine Cauvard – Beaune rouge « Clos de la Maladiere » Monopole (19€)
La seule parcelle située au cœur de la ville de Beaune donne ce pinot noir très spontanée, qui exprime avec générosité la pâte de fruits rouges (cassis/cerise) et des notes florales. Une belle tension allonge cet ensemble à la fois gourmand et élégant, et au prix rare dans une telle appellation.

Domaine Bouhélier – Crémant de Bourgogne « En Chemin Km 21.6 » (12€)
La « solera », ou « réserve perpetuelle », consiste à assembler les millésimes successifs à une seule et même cuvée élevée en fûts, tout en la ponctionnant chaque année pour une mise en bouteilles. Ce crémant est probablement le seul de Bourgogne élevé de la sorte. Ainsi, cette cuvée contient 50% de millésime 2021 et 50% des six précédents. En résulte une présence ample et complexe, apportant des nuances de miel, de fleurs, et d’épices douces, le tout sous-tendu par une fine effervescence et une finale saline. Un produit d’exception.

Domaine PL et JF Bersan – Saint-Bris Cuvée Marianne 2018 (19€)
Fier représentant de cette unique appellation de Bourgogne dédiée au sauvignon, le domaine PL et JF Bersan signe ici un vin sec mais ample et complexe, loin de l’idée qu’on se fait parfois du cépage. Le long élevage sur lie prisé par la famille apportant de la consistance et tempère l’acidité. Aromatique élégante de fruits à coque toastés, tilleul, une pointe de truffe blanche, puis la fleur de sel qui donne de l’énergie en finale. À savourer avec un fromage à pâte persillée.

Domaine Nicolas – Hautes Côtes de Beaune « En Château » 2021 (17,5€)
Un pinot noir parcellaire des Hautes-Côte très racé : au nez et à l’attaque, des senteurs qui rappellent le fumé ou le silex nous plonge dans le registre de l’élégance, puis le profil se poursuit sur les fruits mûrs et d’intenses notes de poivre gris. Du terroir en bouteille.

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Signature d’un partenariat historique entre les Vignerons Indépendants & Tables et Auberges de France

« Les Vignerons Indépendants et Tables et Auberges de France ont annoncé la signature d’un partenariat stratégique visant à défendre le patrimoine et les emplois de la ruralité française.

Jean-Marie FABRE, président des Vignerons Indépendants de France, souligne que, «comme les restaurateurs ou hôteliers, nous sommes porteurs d’emplois dans les zones rurales. Nous sommes les garants du maintien de la vitalité de la ruralité qui repose sur les traditions et cultures locales qui font la renommée de nos territoires en France et porte le rayonnement de la France à l’étranger ».

Nathalie GRENET, présidente de la fédération des Tables et Auberges de France, elle-même restauratrice, confirme que «les deux fédérations incarnent le repas à la française reconnu au patrimoine immatériel de l’Unesco, de la vigne à l’assiette ! Au-delà de la convivialité que procurent nos métiers si complémentaires, le professionnalisme et la créativité qu’ils exigent, la finalité réside dans la satisfaction des consommateurs, amateurs de produits du terroir et circuit court.» » 

(source: communiqué)

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