[La bouteille à moins de 10€] Anne de Joyeuse – French Défilé (IGP Pays d’Oc)

C’est chaque année une aventure qui s’inscrit comme la signature estivale de la cave Anne de Joyeuse, à Limoux (11). Une aventure, car il s’agit de sélectionner les raisins qui donneront cette palette aérienne et gracieuse, cet équilibre précis et frais recherché pour l’élaboration de la cuvée French Défilé.

Certes, le vignoble limouxin regorge de terroir et d’orientations propices à la fraîcheur que l’on retrouve souvent dans les blanquettes et crémants du cru, mais à la cave Anne de Joyeuse, on ne produit pas de bulles : cet avantage en nature profite donc exclusivement aux vins tranquilles.

Pour ce rosé habillé chaque année d’une tenue différente mais toujours chic, syrah, malbec, cabernet franc et pinot noir composent par petites touches délicates une palette à la hauteur de cet assemblage original, mariant cépages méditerranéens et atlantiques.

Fruits blancs croquants, fleur sauvage délicate comme l’aubépine, soupçon de zestes d’agrumes bien mûrs, texture fluide et légère, finale désaltérante : le ton est donné, c’est un flacon facile à partager mais dotée d’une vraie personnalité.

Évidement sa présentation est un plus et le positionne aussi dans l’univers de l’art de vivre à la française avec cet hommage à la haute couture et à l’élégance. Et comme il faut se bagarrer pour faire sa place dans le monde des rosés, le prix est étudié au plus juste.

Toutes les salades estivales lui conviennent et, avec sa double culture sudiste et océanique, rien n’empêche de l’associer à des couteaux en persillade, des moules de bouchot, un turbo poché ou encore un ceviche de loup et quelques grains de grenade.

Cave Anne de Joyeuse (11)
Cuvée French Défilé 2022
IGP Pays d’Oc
8,90 €

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Château de l’Hospital : entre patrimoine et innovation

Ce château néo-classique, en appellation Graves, était quasiment à l’abandon lorsque Brigitte et Florent Battistella l’achètent en 2012. Quatre années de rénovation ont été nécessaires pour lui redonner son lustre et lui permettre d’accueillir des évènements. En parallèle, le vignoble d’une quarantaine d’hectares amorçait sa conversion en bio.

Le château, classé monument historique en 1973, faisait pitié à voir lorsque les propriétaires confient sa rénovation à Martin Mogendorf, architecte du patrimoine. Au XVIIIe siècle, la bâtisse était le « bien de campagne » d’un des conseillers du roi, Jacques de l’Hospital. Alphonse de Lamartine y fit plusieurs séjours, et sans doute fut-il séduit par le parc qui descend doucement vers une pièce d’eau de laquelle on peut apercevoir des ruines.

Florent Battistella a eu le nez creux en se lançant dans ce projet audacieux. Aujourd’hui, le château se consacre à l’évènementiel et accueille des mariages et des séminaires professionnels dans un cadre rénové avec goût. Mais, si le château enchante, il ne doit pas faire oublier son vignoble et ses vins, tous certifiés bio depuis 2017.

Des convictions
Lors de son acquisition en 2012, la propriété comptait une vingtaine d’hectares. Des parcelles, judicieusement choisies, ont été acquises depuis et la surface plantée atteint désormais 40 hectares.

Mais, comme souvent dans les Graves, le curseur de l’encépagement se déplace actuellement vers les blancs. Et c’est bien le projet que décrit Julien Zuanet, le directeur technique et gérant du château : « Nous n’avons actuellement que 3 hectares de blanc. C’est insuffisant car nous vendons tout au moment de la mise en marché. Nous allons donc planter en conservant le même encépagement : 80 % de sauvignon blanc et gris et 20 % de sémillon. » Il faut dire que le terroir de graves argileuses sur socle calcaire leur convient parfaitement.

Le passage en bio a été novateur dans la région, même si cette conversion n’est pas évidente sous un climat océanique. Le bio n’est pas la seule expression des convictions de la famille Batistella et de Julien Zuanet. Outre les vignes, on trouve des espaces naturels non cultivés : bandes enherbées, haies, prairies, forêt. Des nichoirs à chauve-souris ont aussi été installés ainsi qu’une centaine de ruches que l’on déplace notamment aux abords des forêts d’acacia typiques des Graves.

Les vignes peuvent aussi être un terrain de jeu pour Julien Zuanet qui expérimente de temps en temps des cuvées éphémères et originales. On mentionnera un liquoreux, Douceur de l’Hospital, et aussi un 100 % malbec. Et puis cette dernière pépite…

Terre de vins a (vraiment) aimé …
… cette toute nouvelle cuvée issue des plus belles parcelles. L’assemblage de 70 % de merlot, 28 % de cabernet sauvignon complété par 2 % de petit verdot et de malbec promet de la rondeur, et il y en a. L’impression générale est un vin juteux et chaleureux. L’extraction, à l’évidence, est très maitrisée. Un point d’équilibre a été trouvé, entre architecture, volume et volupté. La bouche est harmonieuse, sur des tanins enveloppants et une matière texturée dans laquelle on retrouve les notes confiturées et vanillées du nez. Le milieu de bouche glisse vers la fraicheur mentholée puis vers une finale poivrée et réglissée. Le potentiel de garde est bien là, tout en offrant une buvabilité à court terme. Un exercice réussi pour ce vin qui n’est pas sans rappeler une ou deux références haut de gamme de l’appellation.  

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[Nos circuits œnotourisme #16] Graves, Pessac-Léognan, Sauternes, cinquante nuances de plaisir

Vous êtes en vacances au mois d’août et ne savez pas où partir ? Terre de vins est là pour vous ! Prenez le temps de découvrir nos idées de circuit œnotouristique avec 5 adresses au cœur d’un vignoble français. Aujourd’hui direction Graves, Pessac-Léognan et Sauternes !

Château Malartic-Lagravière
Pour partager son histoire et sa conception de l’art de vivre, le cru classé de Graves a composé un joli panel de visites et dégustations (classique, privée, cépages & découverte, et plusieurs formats en lien avec la gastronomie : atelier fromage, break gourmand, pique-nique chic, atelier du chef, repas au château). En 2023, nouveauté à tester : « Les Chemins de Malartic », une balade pour découvrir les vignes de Malartic, son écosystème, les bois et clairières entourant le vignoble, clôturée par une dégustation des vins accompagnés d’une assiette gourmande. Également une offre pour les réceptions (mariages, entreprises).

33850 Léognan – 05 56 64 75 08 – malartic-lagraviere.com

Château Léognan
À vingt minutes de Bordeaux, entre vignes et forêt des Landes, le château Léognan est déjà un incontournable œnotouristique, avec son panel de visites-dégustation, ses chambres et son restaurant bistronomique, Le Manège. À l’issue de travaux pharaoniques, trois nouveaux espaces se laissent découvrir cet été : un hôtel de 17 chambres au sein du château, 26 chambres aménagées dans les anciennes écuries, et un lounge-bar avec grande terrasse sous les pins. Trois cabanes et un spa nature dans le parc viennent compléter la proposition. Déconnexion garantie !

33850 Léognan – 05 56 64 14 96 – chateauleognan.com

Château Jouvente
Benjamin Gutmann aime faire découvrir son métier à travers des visites et dégustations sur la propriété familiale des Graves, mais aussi via des événements culturels et artistiques dans ses vignes (cet été, expo-photo de Guillaume Wangermez sur les travaux à la vigne) et dans des locaux parisiens (18-20, rue Faubourg du Temple). Chaque année, il initie des nouveautés, comme en 2022 la dégustation « In Vino » (4 rouges et blancs en élevage, puis en bouteille), ou en 2023 des accords rafraîchissants vins-sorbets. À retrouver aussi : la visite technique « Transmission » et sa dégustation, ou le jeu de piste « Sur la piste de Jouvenceau ». Le domaine est aussi membre de l’association Œnovisa, passeport oenotouristique pour découvrir de façon ludique le territoire de Graves et Sauternes.

33720 Illats – 05 56 62 49 69 – chateau-jouvente.fr

Château La Tour Blanche
Pour célébrer l’arrivée des beaux jours, coup de cœur pour la cuvée Brumes (15,50 €), du 1er grand cru classé et lycée viticole de Bommes, joli ambassadeur de la nouvelle vague de fraîcheur dans l’univers des sauternes. Issu d’une sélection de jus moins concentrés des trois cépages traditionnels (sémillon, sauvignon, muscadelle) obtenus par tries manuelles successives, puis vinifiés en cuves inox, ce vin fringant et fruité dévoile un bel équilibre entre structure, pureté aromatique, vivacité et sucrosité modérée. Idéal bien frais à l’apéritif, par exemple au coucher du soleil lors d’un des festifs « Apéros dorés » estivaux organisés depuis 2020 par le domaine au cœur de ses vignes. Prochaines dates les 7, 28 juillet et 25 août.

33210 Bommes – 05 57 98 02 73 – tour-blanche.com

Château Lafaurie-Peyraguey
Depuis son rachat par le propriétaire de la cristallerie Lalique Silvio Denz, le 1er grand cru de Sauternes s’est mué en véritable temple de l’épicurisme et de l’art de vivre à la française. À découvrir de mai à septembre à travers trois formats de visites sur rendez-vous (classique, dégustation verticale, gourmande avec accords mets-vins du chef doublement étoilé Michelin et Meilleur ouvrier de France Jérôme Schilling, à la tête du restaurant Lalique abrité entre les murs du domaine). Et pour ceux qui ne veulent plus quitter ce havre de paix, les trois suites et dix chambres de l’hôtel Lalique 5* permettent de prolonger le séjour au cœur des vignes.

33210 Bommes – 05 56 76 60 54 chateau-lafaurie-peyraguey.com

©AgiSimoes

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Art et tourisme avec les vins du Val de la Loire

La longue vallée de la Loire a beaucoup à offrir aux amateurs de vin, d’art et de patrimoine. Coup d’œil sur trois nouveautés à ne pas laisser passer

Musique dans les vignes à Saumur – Mardi 8 et 22 août, de 21h30 à 23h30
Le Clos Cristal est un des sites rares de Saumur, puisqu’il a été planté par l’original Antoine Cristal, natif de Turquant, en 1887 afin de donner au cabernet franc ligérien la couleur et la force des vins du sud, à une époque où la Loire brillait plutôt par ses vins blancs. Les 8 et 22 août, il s’ouvre aux visiteurs amateurs de vin et de musique pour une soirée originale. À la lumière des bougies, le pianiste angevin Alexandre Galène, vous transportera dans un univers musical et féérique grâce à son piano à queue posé au milieu des vignes. Certains l’auront déjà entendu jouer à la Folle Journée de Nantes. Cette occasion particulière permettra de le retrouver en découvrant le Clos Cristal dans une ambiance magique Vous pourrez vous détendre dans un transat ou pousser la chansonnette, une coupe de Crémant de Loire à la main.

Des vins et des voiles en Touraine – Vendredi 11 août de 18h à 21/22h
Une soirée exceptionnelle à la tombée du jour sur la Loire, à bord d’une toue, le bateau traditionnel de la Loire. La balade combine la découverte de la Loire et de son environnement (histoire, faune, flore…) grâce aux guides-pilotes de l’association Millière Raboton, et une dégustation commentée de 4 vins de Loire et de spécialités régionales (rillettes de poisson de Loire, charcuteries tourangelles, fromages de Touraine, mets sucré…) orchestrée par Rendez-Vous dans les Vignes, à bord des bateaux puis sur un banc de sable, sur la berge ou sur une île au milieu du fleuve, en fonction du niveau de la Loire au moment de la sortie. Les produits du terroir servis avec les vins constituent l’équivalent d’un apéritif dinatoire, vous n’aurez donc pas besoin de dîner après la balade. Les départs se font du port de Chaumont-sur-Loire (41), situé sous le château, qui comme chaque année attire les visiteurs pour son fameux Festival international des Jardins.

Les 30 ans du Centre d’art contemporain Bouvet-Ladubay – Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h pour le centre d’art.

@Vincent Guillebault

Né de la rencontre entre Patrice Monmousseau, président de Bouvet Ladubay, et de Benoit Lemercier, artiste plasticien et collectionneur passionné d’art contemporain, directeur artistique du Centre d’Art depuis sa création, ce lieu expose la scène française et internationale depuis 1992. Pour célébrer cet anniversaire dans la lignée des expositions Gérard Titus-Carmel, Aki Kuroda ou Peter Klasen, la maison située au cœur du Saumurois ouvre son espace à la plasticienne multi-supports Cécile Bart qui a su utiliser au mieux les vastes espaces de la maison de Saumur. Bien sûr parallèlement les amateurs de vins sont invités à profiter des visites oenotouristiques qui ont fait leur preuves depuis des années, classique autour du vin de Saumur, axée patrimoine ou sportivement guidée à vélo dans les méandres de la cave.

https://www.bouvet-ladubay.fr/visiter-vous-reunir/centre-d-art-contemporain/
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[Concours des Vins 6/12] Domaine Anthony et David Girard & Domaine de Villargeau

La cinquième édition du concours des vins organisé par Terre de vins a de nouveau été l’occasion pour des milliers de professionnels du vin de soumettre leur nectar à l’exercice de la dégustation à l’aveugle. Ce sont 2283 flacons qui ont ainsi été présentés pour un total de 444 médailles d’or. Parmi ces médaillés, la rédaction de Terre de vins a élu 24 « superchampions », des vins « coups de cœur » que nous vous présentons durant tout l’été. Aujourd’hui, direction le Val de Loire !

DOMAINE ANTHONY ET DAVID GIRARD (18)
C’est une véritable moisson de médailles qu’ont obtenu David Girard, son frère Anthony et son épouse Aurore Dezat à l’occasion du Concours des Vins 2023. Car si Florilège des Monts Damnés fait partie des 24 « superchampions » de la rédaction de Terre de vins, ce ne sont pas moins de quatre autres cuvées vinifiées par le trio à travers deux propriétés qui se sont vu décerner une médaille d’or par le jury de professionnels. Le Domaine Anthony et David Girard du nom des deux frangins a également obtenu le graal pour Les Monts Damnés, à ne pas confondre avec notre cuvée du jour. L’autre propriété star de ce concours avec trois cuvées médaillées est le Domaine des Chasseignes qu’Aurore Dezat pilote depuis 2016 avec l’aide de David. Ce dernier, après dix années passées au Domaine Paul Prieur, toujours dans le Sancerrois, a donc décidé de se lancer dans deux aventures familiales. Si l’équilibre pouvait a priori paraître difficile à trouver entre les propriétés, les deux médailles d’or remportées au Concours Mondial du Sauvignon par le domaine du couple ont apporté une réponse qui ne pouvait que prédire le triomphe obtenu lors du dernier Concours des Vins.     

La cuvée médaillée : Florilège des Monts Damnés 2021, Blanc, Sancerre, 29 €
Un grand sancerre. Terroir, cépage et vigneron sont en harmonie, sur le registre de la puissance. Un nez citron vert, fenouil et herbe coupée, une attaque intense et citronnée, une bouche fluide, ample, élancée puis pimentée ! Un gros caractère qui peut s’attendre une paire d’années, susceptible d’accompagner des plats puissants dès aujourd’hui. Pour amateurs de flacons aromatiques et corsés.

Accord mets-vin
Anguille au gril.

Aurore Dezat et David Girard ©Beaudoin

DOMAINE DE VILLARGEAU (58)
Comme pour beaucoup de propriétés viticoles, l’histoire du Domaine de Villargeau est une histoire familiale. Mais celle-ci n’a rien de l’histoire traditionnelle qui fait de la plupart des propriétés ce qu’elles sont. Car si Jean-Fernand et François Thibault étaient issus d’une famille de viticulteurs, ils n’ont pas hérité d’un château clé en main. Le Domaine de Villargeau naît en 1991 quand les deux frères décident de défricher d’anciennes parcelles viticoles au terroir favorable à un cépage, le sauvignon blanc. Ils développent ensuite les deux autres cépages inscrits au cahier des charges de l’appellation Coteaux-du-Giennois : le pinot noir et le gamay. Et comme une génération peut en cacher une autre, Marc arrive au domaine en 2002 après notamment une expérience viticole en Nouvelle-Zélande, suivi de son frère Yves en 2016, pour prendre la suite de son père Jean-Fernand après avoir fait le tour de l’Europe et du Pérou. Entre-temps, le vignoble s’engage dans une viticulture durable et respectueuse de la nature avec une certification Terra Vitis obtenue dès 2012. Sous l’impulsion de Yves, cet engagement s’accélère en 2019 avec le début du processus de conversion à la viticulture biologique pour le domaine qui est officiellement certifié depuis le millésime 2022. Christophe Monget, cousin de la fratrie, pose ses valises à la propriété en 2020 pour amener son expérience et former avec Marc et Yves, un trio de vignerons complémentaires. Jean-Fernand et François ont eux pris du recul mais veillent toujours sur le domaine et sa nouvelle génération ambitieuse. 

La cuvée médaillée : Villargeau Blanc 2022, Coteaux-du-Giennois, 9,90 € (AB)
Le sauvignon trouve dans cette appellation une de ces plus belles expressions, dans la souplesse et la distinction. Tout est raffiné, à commencer par le nez, sur ses notes de pierre à fusil et de fleurs blanches (aubépine et acacia). L’attaque est franche sans être mordante, le milieu de bouche suggère un côté fumée, puis l’agrume prend vite le dessus. C’est fin, long et délicat. Un ravissement.

Accord mets-vin
Une fricassée d’anguilles.

De gauche à droite : Marc Thibault, Christophe Monget et Yves Thibault ©Photo DR

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Août en Beaujolais : le plein d’événements

Les collines aux accents toscans du Beaujolais vous attendent tout le mois d’août, et même en septembre pour jouer les prolongations, et profiter des jours encore longs et de la douceur estivale.

Rosé Nuits d’été
Les week-end d’août se déclinent couleur rosé, pour découvrir ou re-découvrir cette couleur montante du Beaujolais. Des villages des pierres dorées au sud jusqu’au villages de Saône-et-Loire, les jeudis se passent dans les caves et chez les vignerons pour des afterworks vignerons.
Les vendredis se savourent dans les caves ou dans les villages pour des concerts, des spectacles, ou encore des soirées culturelles, comme l’apéro givré d’Agamy Winehouse le 10 août à la cave de Saint-Bel, la soirée rosé du LMB dans le parc arboré de l’hôtel restaurant du Mont Brouilly le 5 août, ou encore une visite dégustation le 4 août au Musée Paul Dini à Villefranche/Saône et un accord « art & vin ».
Plus d’infos : https://www.destination-beaujolais.com/festival-rose-nuits-d-ete.html

Beaujolez-vous !
Néologisme crée pour inciter le visiteur ou l’amateur à venir s’immerger dans la convivialité du vignoble, le concept se décline du mardi au samedi dans différents lieux du vignoble, chacun avec leur animation et leur ambiance.

Les mardis se passent au port de Belleville pour celles et ceux qui aiment la danse ou souhaitent s’initier, et se retrouveront autour d’un bal aux sonorités changeant toutes les semaines, de la salsa au hip-hop en passant par le street jazz et la zumba.

Rendez-vous les mercredis à la Terrasse de Chiroubles, pour admirer le panorama autant que pour le concert gratuit, accompagné d’un barbecue, de produits régionaux et vins beaujolais présentés par les vignerons.

Les jeudis soirs, flânez au marché nocturne de Fleurie, avant d’embarquer le vendredi pour les quizz de culture générale de l’Espace des Brouilly à Saint-Lager et tenter de gagner un kit apéro, en découvrant la surprise de la semaine concoctée par un vigneron qui vous fera également déguster ses vins.

Le samedi, c’est guinguette, sur la place de l’hôtel de ville à Beaujeu.
Plus d’infos : https://www.destination-beaujolais.com/beaujolez-vous.html

Concerts intimistes chez les vignerons
Les 3 et 12 août, cinq domaines vous ouvrent leurs portes donnant sur une scène accueillant un concert ou une pièce de théâtre. Le domaine du Baron de l’Ecluse à Odenas vous attend le jeudi 3 pour un voyage en Europe centrale au son des « Fréquences slaves », et rendez-vous le samedi 12 au domaine du Mont Verrier à Saint-Julien pour une interprétation des « Promesses de l’Aube » de Romain Gary.
Plus d’infos : https://www.bsmfestival.com

Préparer septembre
Si vous êtes loin des vignes beaujolaises en août, le mois de septembre investit l’été indien avec les Vendanges Musicales, les 15 et 16 septembre.

©Les vendanges musicales

Festival pop rock désormais traditionnel, il accueillera cette année, sur la scène installée au Château de la Mansarde à Charnay, Charlie Winston, Christophe Maé, Deluxe, Rouquine, Hyphen Hyphen et d’autres encore.
Plus d’infos : www.lesvendangesmusicales.fr/espace-presse

Chiroubles propose une contre-soirée jazz le samedi 16 septembre, pour un premier festival éco-responsable et international autour du jazz, des musiques émergentes et, bien entendu, du cru Chiroubles, découvert tout au long de la journée et diverses animations (concert de chorale gospel, initiation au swing, pétanque et barbecue).
Plus d’infos : https://jazzfest-chiroubles.fr

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[Nos circuits œnotourisme #15] Chouette Luberon

Vous êtes en vacances cet été et ne savez pas où partir ? Terre de vins est là pour vous ! Prenez le temps de découvrir nos idées de circuit œnotouristique avec 5 adresses au cœur d’un vignoble français. Aujourd’hui direction le Luberon !

Château de Mille
Constance et Lawrence Slaughter hissent la bannière franco-américaine sur les tours du château féodal. Leur terrain de jeu de 116 hectares, dont 25 dédiés à la vigne, accueille cet été les installations sculpturales de Michèle Trotta et les photographies de Jamie Beck. Les Musicales du Luberon feront résonner Bach et Bacchus (13/07) et le Quatuor Luzzati (15/09). Des ateliers assemblages permettent de créer sa propre cuvée (60 €/personne).

84400 Apt – 04 88 85 22 15 – chateau-de-mille.com

©DR

Domaine de Fontenille
Un hôtel de luxe pensé comme une maison de famille, classique et contemporain, avec deux tables pour varier les plaisirs. Le Champ des Lunes, restaurant gastronomique et La Cuisine d’Amélie, un bistrot gourmand. Le chef Romain Guyot, qui arrive du domaine de Primard, pourra puiser dans le potager en permaculture pour mitonner ses recettes. Menu à 135 € et plat bistrot à partir de 22 €, avec les vins du domaine.

84360 Lauris – 04 13 98 00 00 – lesdomainesdefontenille.com

Château Saint-Pierre de Mejans
Jean-Marc et Wendy Gobbi, nouveaux propriétaires de cet ancien prieuré du XIIe siècle, accueillent désormais le public et des hôtes. Un parcours artistique d’œuvres de Gilles de Kerversau, Doris Happel… s’installe dans les jardins, entre rucher et potager pédagogique. Concerts estivaux : chant lyrique Carmen, La Traviata (11/07) et chants napolitains (24/08), dans le cadre des Musicales dans les vignes.

84160 Puyvert – 04 90 08 70 10 – saintpierredemejans.com

©Vincent Agnes

Château Val Joanis
Après la visite des jardins, offrez-vous le bouquet d’agrumes et les fleurs blanches mêlés à la pomme verte de cette cuvée blanche (10,70 €). L’attaque est ronde, presque moelleuse. Arrive la cavalerie de cédrat, yuzu, écorce de citron vert qui aiguise la bouche sans l’agresser, déposant un voile d’amertume dans une touche finale. Élégant, racé, d’une belle droiture, il accompagnera la lotte, en version tartare, risotto, beignets.

84120 Pertuis – 04 90 79 20 77 – val-joanis.com

Domaine Le Novi
Babeleto est la petite chouette chevêche d’Athéna qui niche au domaine. Romain Dol a imaginé un parcours à travers son vignoble pour découvrir cette espèce protégée, au travers de son métier de vigneron. Un jeu de piste pédagogique (avec un livret-guide), pour petits et grands, en autonomie et en 7 étapes, au milieu des arbres, de la maison à insectes et des nichoirs. À partir de 6 ans, dégustation pour les adultes, famille 10 €.

84240 La Tour-d’Aigues – 06 22 07 90 60 – domainelenovi.com

©DR

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L’hommage de Pierre Lurton au Marquis de Lur Saluce

Après avoir lu l’hommage du dirigeant du Château d’Yquem Pierre Lurton au Marquis de Lur Saluce, l’équipe de Terre de vins à été touché. Nous avons fait le choix de le partager.

« Une grande peine s’est abattue sur Yquem, ce lundi matin 24 juillet, à l’annonce de la disparition d’Alexandre de Lur Saluces tant pour les membres de l’équipe qui ont travaillé avec lui que pour ceux qui leur ont succédé et qui ressentent son empreinte sur ce domaine.
Je me souviens avec émotion des voyages à ses côtés, lui présentant le Château d’Yquem et moi le Château Cheval Blanc, de l’amitié qui était la nôtre, de notre complicité, de son élégance naturelle dans les relations avec chacun, de l’humour qui était le sien et des moments de partage pour porter toujours plus haut le nom de Château d’Yquem.
Ces rencontres ont nourri ma passion et enrichi ma connaissance de « cette extravagance viticole », comme il aimait à le répéter, fruit de conditions naturelles uniques et d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.
Ces vins de Sauternes, hors du commun, dont il était le garant et l’ambassadeur.
L’esprit d’Alexandre et celui de ses ancêtres rayonnent toujours sur les terres de ce cru unique. Les valeurs de cette famille, leur exigence, leur absence de compromis sont indissociables de l’étiquette Château d’Yquem et de l’esprit du lieu.
Ce monument du patrimoine immatériel de l’humanité né de la vision et de la volonté de la famille d’Alexandre nous oblige.
Aujourd’hui encore plus qu’hier, l’équipe d’Yquem et moi-même sommes engagés à faire perdurer la flamme, l’esprit et la vision qu’Alexandre et sa famille ont imprimé au domaine, pour le rayonnement et la continuité du Château d’Yquem et de tous les vins de Sauternes.« 
Pierre Lurton
Château d’Yquem
Le 27 juillet 2023

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Exclusif: le réseau de cavistes NYSA est repris

Placée en redressement judiciaire au printemps, l’enseigne NYSA, créée en 2007 et comptant une cinquantaine de caves en Île-de-France, vient d’être acquise par Olivier Sumeire et François Blohorn, deux compagnons de route déjà à la tête de La Route des Vins et des Caves Guyot.

Ils étaient dix-sept sur la ligne de départ. Seuls sept ont fait une offre recevable. Parmi elles, ce mercredi 26 juillet, le tribunal de commerce de Paris a retenu l’offre de reprise des dirigeants de La Route des Vins (dix caves dans le Sud-Est) et des Caves Guyot (neuf caves à Lyon, Champagne-au-Mont-d’Or, Genas, Bourg-en-Bresse, Grenoble, Crolles, Annecy et Genève), avec un montant de transaction non communiqué. « Nous l’avons emporté car nous avions l’offre la plus cohérente tant sur le plan social, qu’en termes de projet, ou sur l’aspect économique, commentait hier soir Olivier Sumeire. Notre proposition est portée par des professionnels et pas des fonds d’investissements présents pour un temps et qui songent déjà à préparer leur sortie. »

On reconnait bien là la libre parole et la franchise d’un garçon connu de longue date pour son engagement dans la filière vin. Directeur général de la maison Guyot depuis 2021, président de Primus Vinis distribution, directeur général de La Route des vins et Président des châteaux viticoles Famille Sumeire, vice-président, enfin, du Bacchus Business Club de Marseille, voilà un nom qui parle en Provence! Les racines de la famille se trouvent à Trets, au pied de la Montagne Sainte-Victoire, depuis le XIIIème siècle. Elle est aujourd’hui propriétaire de trois châteaux, château Coussin à Trets, château Maupague à Puyloubier et château l’Afrique à Cuers. Olivier est, enfin, Président de l’association des vignerons de Sainte-Victoire. Vigneron, certes, mais entrepreneur avant tout. Il suffit de passer une soirée au château Coussin en sa compagnie pour comprendre sa soif de développement, un développement cohérent dans une galaxie qui ne cesse de s’élargir, toujours au service du vin. C’est là que le duo formé avec François Blohorn, un ancien d’Oddo Zarifi, et ancien fondateur d’Heliomed, prend tout son sens dans le développement de la distribution. Après la Route des Vins, qui quadrille la Provence de Marseille à Nice, après les caves Guyot qui embrassent la grande région Rhône Alpes jusqu’en Suisse, les deux hommes remontent la Nationale 7 mais ce n’est pas pour eux la route des vacances! Direction Paris, l’Ile de France pour se frotter au plus grand. 

Envergure nationale
Si les deux hommes se sont intéressés à NYSA, c’est pour se positionner avec force sur la seule grande région française qui manquait à leur escarcelle, leur offrant « une belle possibilité d’acquérir une dimension nationale, explique le dirigeant. Malgré ses difficultés, NYSA jouit d’une importante implantation en Île-de-France avec un nombre de magasins considérable, mais aussi d’un fort capital sympathie », rappelle Olivier Sumeire. Avec 53 caves à son actif, dont seulement 39 seront conservées, NYSA n’est en effet rien de moins que le deuxième réseau de Paris et alentour derrière l’enseigne Nicolas. Avec ce rachat, le groupe comprenant La Route des Vins-Les Caves Guyot et désormais NYSA devient le deuxième réseau intégré (c’est-à-dire de caves non-franchisées) en nombre de caves derrière Nicolas au plan national. Avant d’imaginer de futurs développements « qui ne manqueront pas de venir », l’heure est à « rassurer les collaborateurs qui ont vécu une période difficile, remettre la machine en route et l’entreprise sur les bons rails », confie Olivier Sumeire. L’été en Provence aura plus tôt que prévu un goût de rentrée.

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Vinsobres : une des AOP les plus boisées de France

L’AOC Vinsobres revendique 1 375 hectares de vignes classées pour 1 238 hectares d’espace forestier. Une richesse bien gardée depuis plus de 30 ans, par des vignerons visionnaires.

C’est une histoire qui remonte à trente ans en arrière. D’une entente commune entre le syndicat des vignerons et les collectivités locales, le plan d’occupation des sols (POS) est révisé en 1993. Le document de l’époque recense « de grandes surfaces boisées, de très nombreux ravins qui compartimentent le territoire communal, bordé de peupliers noyés dans un fouillis végétal d’une richesse faunistique certaine ». Le précieux POS est catégorique : « Toute demande de défrichement dans les espaces boisés classés est irrecevable ». À l’époque, Denis Vinson (domaine du Moulin), fait partie du groupe de vignerons défenseurs du dossier. « Nous avons eu la chance de travailler avec un maire visionnaire et nous avons tous insisté pour protéger cette partie du territoire. La biodiversité, c’est un peu la base de la vie. Tout défricher pour créer de grandes étendues de vigne n’a jamais été une option à Vinsobres », explique-t-il.

Aujourd’hui, les vignerons ne plantent pas d’arbustes ou de fruitiers au milieu des vignes, ils entretiennent des chênes centenaires, des oliviers et d’autres essences vieilles de plusieurs décennies réparties au cœur et autour de l’aire d’appellation, qui culmine à 420 mètres.

Dans un monde soumis aux aléas climatiques, les vignerons de Vinsobres, pionniers du genre, profitent aujourd’hui de cette gestion saine de leur environnement naturel. Ils le respectent également, puisque 30 % des terres sont classées AB. À l’exemple de Anna Thorburn et de son mari qui sont tombés sous le charme de ce coin de Drôme provençale. Depuis 2009, les deux avocats anglais et écossais, ont créé le domaine L’ancienne école. Ils exploitent 13 hectares classés en côtes-du-rhône Villages et Vinsobres, certifiés en agriculture biologique. « Nos terres, d’un seul tenant sont situées sur le plateau, bordées de haies, de chênes truffiers, de peupliers. Ici, pousse le pavot de Californie et nos voisins font de la lavande. Les espaces boisés font barrière à la grêle et le plateau est moins sujet au gel. J’ai remarqué que les syrahs poussent mieux en bordure d’arbres, il n’y a pas de concurrence », remarque la vigneronne.

Anna Thorburn, domaine de l’ancienne école

Faune, flore, vignes et bois, à Vinsobres tout est question d’équilibre pour le bonheur de tous.

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