Ce ne sont pas les glaneuses de Varda mais les flâneries de Beychevelle. C’est tous les jours, l’entrée est gratuite et trois expositions sensibles, sinon magnifiques, attendent les visiteurs.
De tous les châteaux médocains, Beychevelle est celui à l’accès à l’estuaire le plus grandiloquent. D’où son surnom, de « petit Versailles du Médoc », pour un jardin sublime partant de la majestueuse façade pour se perdre dans la Gironde. Un paradis pour la faune, notamment les abeilles, et pour la flore. Et ce parc offre désormais quelque chose de supplémentaire : « Cette année, les jardins s’habillent d’œuvres et de sculptures, unies pour les magnifier. Elles se confondent dans un paysage bien établi pour ne faire qu’un ensemble harmonieux », souligne Philippe Blanc, le directeur du château Beychevelle, ce Grand Cru Classé 1855 propriété des groupes Castel et Suntory.
Trois artistes ont été choisis pour intégrer les lieux, trois artistes locaux dans l’idée de révéler la nature. Remi Denjean d’abord, dessinateur et architecte qui déstructure ou revisite le matériau des barriques pour inspirer la détente et la rêverie. Mier Soleilhavoup ensuite, photographe devenu sculpteur, maniant le bois, la fibre, le fer, épousant pour l’occasion les sequoias bicentenaires du parc d’où résulte un jeu d’ombres. Franck Espagnet enfin, sculpteur-assembleur, qui invite le visiteur de Beychevelle à lever les yeux pour apercevoir des oiseaux ici et là. Le parc est ouvert tous les jours de 9 h à 18 h. Il suffit ensuite de se laisser guider par « les couleurs des roseraies, l’odeur des glycines, le son des abeilles et du vent qui souffle entre les branches des sequoias et des cyprès, le charme des allées, la grâce des cygnes à la démarche lente et assurée », dixit les gardiens du lieu.
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