Trois questions à : Jean-Baptiste Mouton, nouveau directeur d’Advini en Bourgogne

Passé notamment par Pernod Ricard, ce spécialiste du commerce et du marketing a pris la direction du domaine Laroche (Chablis) et de la maison Champy (Beaune), les deux propriétés du groupe Adivini en Bourgogne, fin mai. Entretien.

Quel parcours vous a mené jusqu’en Bourgogne ?
Jusqu’à peu, j’ai essentiellement travaillé dans des grandes sociétés en marketing et commerce, avec un parcours quasi-exclusivement à l’international. J’ai ainsi passé près de 15 ans chez Pernod-Ricard, en Pologne, en Ouganda puis au Chili. J’ai eu envie de repartir sur des projets à dimension plus humaines en termes de management, et de me rapprocher un peu plus de l’ADN du produit, de son monde environnant. Le vin était donc une bonne équation pour moi. D’où mon retour en France il y a deux ans. J’ai pris la direction Paul Jaboulet Aîné à Tain pendant une année, avant de rejoindre le groupe Advini.

On peut renforcer le portefeuille oenotouristique

Jean-Baptiste Mouton

Champy, Laroche… Que représentent ces noms pour vous ?
Ces deux maisons ont deux qualités essentielles à mes yeux. Leur histoire incroyable d’abord : celle de Laroche remonte à 1850, celle de Champy à 1720. Les deux partagent aussi la valeur du terroir. Fondamentalement, le luxe pour une maison de vin, c’est de disposer de terroirs d’une grande richesse, et c’est ici le cas. Ainsi on échappe un peu à cet univers où tout va très vite, où tout est remplaçable.
J’ajouterais que la centaine de collaborateurs qui y travaillent ont un degré d’exigence très élevé. Je pense en premier lieu aux deux directeurs techniques, Dimitri Bazas pour Champy et Romain Chevrolat pour Laroche. J’ai une très grand envie de travailler avec eux.

Quels projets vont vous occuper ces prochaines années ?
D’abord continuer à mener ces deux maisons au niveau où elles le méritent. Champy est un peu une belle endormie, avec une notoriété à reconstruire par rapport à son histoire incroyable. Et Laroche, plus renommée, peut encore prétendre à davantage de présence sur certains marchés.
Nous nous attacherons aussi à faire connaître aux consommateurs la richesse historique de ces deux maisons. Chacune possède une patrimoine d’exception, avec un parcours de visite. Je pense qu’en partant de ces bases on peut renforcer le portefeuille oenotouristique. On veut notamment faire connaître notre patrimoine à l’étranger, avec des ambassadeurs.
Enfin nous comptons continuer à devenir des acteurs régionaux inspirants en terme d’engagement environnemental.

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