[Nos circuits œnotourisme #36] Var, le long de l’ancienne N7

Vous êtes en vacances cet été et ne savez pas où partir ? Terre de vins est là pour vous ! Prenez le temps de découvrir nos idées de circuit œnotouristique avec 5 adresses au cœur d’un vignoble français. Aujourd’hui direction le Var !

Bastide de Blacailloux
Blacailloux n’est pas seulement un vignoble mais il devient un véritable complexe hôtelier avec un grand gîte de luxe de 7 suites avec terrasses privatives réaménagé dans l’ancien domaine de la Julienne (à partir de 240 €/nuit), un bastidon pour deux à l’entrée de la propriété mais également les cinq chambres de la bergerie d’Aquino, entièrement restaurée (à partir de 1 400 €/nuit). Dégustation de la gamme bio au caveau de Blacailloux, de l’autre côté de la route, avec visite des chais et des vignes sur rendez-vous (gratuit). Dans l’année, concerts, soirées accords mets-vins, les jeudis de Blacailloux en juillet-août avec visites commentées du domaine.

83170 Tourves – 04 94 86 83 83 – bastide-de-blacailloux.com

©F. Hermine

Domaine Aspras
Toute la famille Latz suit désormais l’aventure du domaine, l’un des pionniers du bio dans le Var. Ils viennent de s’offrir une nouvelle cave ultra-moderne et un vaste caveau convivial où l’on peut déguster la gamme et notamment la cuvée des trois frères, multicouleurs et multiformats. Possibilité de visite privée avec explication du terroir, des vins, de la démarche bio, dégustation-grignotages (12 € à partir de 8 personnes), apéro bio et jeu de pistes (sur réservation).

83570 Correns – 04 94 59 59 70 – aspras.com

Domaine de Fontainebleau
Près du village bio de Correns, ce vignoble recréé par les Bouchard est également certifié bio. Il s’est doté d’un magnifique caveau panoramique donnant sur les restanques et qui accueille dégustations et événements. L’occasion de s’offrir un jéroboam (3 litres) de Fontainebleau issu de vieilles vignes de grenache, cinsault et syrah bio (62,90 €), de quoi se muscler pour l’été et impressionner une belle tablée. Sur la propriété, une large palette d’activités, notamment une balade gourmet vigneronne sur 4,5 km avec étapes accord mets-vins en juin (41,50 €) et deux bastides à louer de quatre et sept chambres.

83143 Le Val – 04 94 59 59 09 – domaine-fontainebleau-en-provence.com

Commanderie de Peyrassol
Le vignoble mais également les bois et l’oliveraie sont truffés de sculptures et d’œuvres monumentales. La scénographie de tous les espaces a été entièrement repensée (visite du parc et des expositions, 20 €). Peyrassol propose également une randonnée de la biodiversité pour mieux comprendre l’écosystème de la propriété (25 €/pers.) et des jeudis after-work conviviaux et musicaux en juillet-août avec assortiments de fromages et charcuteries. Deux restos sur le domaine, un gastro et un bistrot, avec cuisines de saison agrémentées de l’huile d’olive maison et des vins du domaine.

83340 Flassans-sur-Issole – 04 94 69 71 02 – peyrassol.com

©F. Hermine

Château Saint Roux
Dans la belle bâtisse ocre-orangée avec une grande terrasse face aux vignes, des chambres d’hôtes et suites de charme pour 2 à 6 personnes (à partir de 135 €) et une démarche écolodge affirmée : draps en coton bio, potager et vins bio, confitures, légumes et même fromages et pain maison pour les petits déjeuners, les paniers pique-niques et au restaurant du chef Guillaume Rigaudias (menu à partir de 26 €, brunch à 47 € le dimanche). Autour de la ferme, chèvres, boucs, âne, poules, lapins… Visites pédagogiques et événements émaillent toute l’année. Ateliers de dégustation à partir de 19 €/pers.

83340 Le Cannet-des-Maures – 04 98 10 02 61 – chateausaintroux.com

©F. Hermine

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Châteaumeillant, une petite appellation à découvrir

ÀA l’extrême sud du Berry, entre Loire et Massif Central, l’AOC Châteaumeillant propose des vins rouges et « gris » (rosés) avec les cépages gamay et pinot noir. Reconnue au début du XXe siècle, elle faillit sombrer dans l’oubli. Pierre Picot fait partie des vignerons qui ont contribué à son épanouissement.

Certes, les Romains sont passés dans la région et ont laissé les traces d’un passé viticole et marchand. Mais c’est à la fin du XVIIIe siècle, avec le gamay puis le pinot noir, que les vignes retrouvent de la couleur. Début XXe, les surfaces sont conséquentes et la production est commercialisée, grâce à la ligne de chemin de fer, jusqu’en Belgique.

Avant 2010, année du classement en AOC, seuls une grosse cave coopérative et quatre domaines commercialisent le VDQS. C’est sous l’impulsion de Pierre Picot que les choses vont évoluer. Le céréalier-vigneron porte une vraie ambition pour les vins de Châteaumeillant. « Il fallait avoir plus de vignerons pour ne pas mourir, il fallait les attirer », confesse-t-il. Lui qui a essuyé les plâtres en débutant avec un hectare, il propose de vinifier à sa façon, dans son chai, les raisins de petits apporteurs. Trente ans après son installation, Pierre Picot travaille 7 hectares et 12 autres pour ses « invités ». Désormais, 35 vignerons exploitent 82 hectares sur sept communes, réparties entre les départements de l’Indre et du Cher, dans la région naturelle du Boischaut Marche.

Au domaine du Chaillot, Pierre Picot travaille en économie circulaire. Le vigneron-céréalier privilégie l’enherbement, les produits naturels, faisant des énergies et de l’entropie sa ligne de recherche et de conduite. Il a sélectionné de jolis terroirs de micaschistes et de sédiments tertiaires, sur trois lieux différents, afin de vinifier trois cuvées exclusivement avec le cépage gamay. Pour compléter sa gamme, deux cuvées de blancs en cépages chardonnay et tressaillier, sont identifiées en IGP Val de Loire. Sa personnalité, sa démarche et ses vins ont retenu tout notre intérêt.

Terre de vin a aimé
Parenthèse 2020 (13,50 €) : son nez très expressif dévoile les fruits noirs kirschés, les épices, le poivre. Bien équilibré, il porte la même gamme aromatique, sur une longue finale chocolatée, aux tanins soyeux.

Rêvésens 2021 (14 €) : plus discrets mais plus élégants, les arômes floraux de tubéreuse et de pivoine dominent. Sur le même registre, la bouche est fraîche, végétale, gourmande.

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[Nos circuits œnotourisme #35] Bordeaux rive droite, des sourires et des hommes

Vous êtes en vacances cet été et ne savez pas où partir ? Terre de vins est là pour vous ! Prenez le temps de découvrir nos idées de circuit œnotouristique avec 5 adresses au cœur d’un vignoble français. Embarquez aujourd’hui pour la rive droite bordelaise !

Blaye, territoire magique
L’appellation Blaye-Côtes-de-Bordeaux fait feu de tous bois à la belle saison pour attirer les visiteurs, qui découvrent avec ravissement son beau territoire tendu vers l’estuaire, dont l’épicentre est la citadelle inspirée par Vauban. Tous les jeudis de juillet-août, les « Vinobalades » proposent des dîners chez le vigneron précédés d’une balade dans les vignes. De nombreuses soirées concerts, ateliers thématiques ou ludiques, marchés gourmands, expos ou pique-niques complètent cette offre. Sans oublier l’incontournable dîner du Clos de l’Echauguette, au cœur de la citadelle, qui se tient traditionnellement à la fin du mois de juillet.

33390 Blaye – 05 57 42 94 20 – vin-blaye.com

Bourg, capitale conviviale
Du côté des Côtes-de-Bourg, la prime est toujours à la convivialité, avec une Maison des vins ouverte 7/7 qui a renforcé son offre en nombre de références, témoignant du dynamisme de l’appellation (100 % malbec, cuvées sans soufre, élevées en amphores…) Adossé depuis l’an dernier à ce site incontournable, le restaurant Bouchon (ouvert midi et soir du mardi au samedi) fignole une cuisine bistronomique qui se marie à merveille avec les vins de l’appellation. Il se double cette saison d’une guinguette plus « canaille ». Le territoire de Bourg propose également une très belle offre d’hébergements, sans oublier la traditionnelle « Nuit du Terroir » qui fait la part belle aux jeunes vignerons : la 11ème édition se tiendra le 5 août.

33710 Bourg – 05 57 68 22 28 – cotes-de-bourg.com

©P. Maltete

Château Bernateau
Faisant la part belle aux visites en famille, le château Bernateau a mis en place depuis plusieurs années une offre de visites s’adressant aux petits comme aux grands, réfléchie particulièrement pour intéresser les 4-12 ans. Ces visites, d’un format qui ne dépasse pas les 50 minutes, s’intéressent de près aux notions d’environnement et de biodiversité, en expliquant de façon ludique et pédagogique l’écosystème de la vigne, la vie de la faune et de la flore qui l’entourent – avec en prime une dégustation de vin pour les adultes et de jus de raisin pour les enfants.

33330 Saint-Étienne-de-Lisse – 07 62 39 41 66 – chateaubernateau.com

Château Mauvinon
Déguster un verre de vin bio, sur un toit terrasse, une paire de jumelles à la main pour observer les oiseaux des environs, c’est l’une des expériences proposée au château Mauvinon pour sensibiliser les visiteurs à la nécessité de préserver la biodiversité. Ils peuvent même participer au comptage de la LPO et apporter leur pierre à l’édifice. Sensibilisés à la présence de nichoirs, aux engrais verts, à la traction animale et à la biodynamie, ils se plongent pleinement dans l’engagement environnement d’une propriété de Saint-Émilion.

33330 Saint-Sulpice-de-Faleyrens – 06 10 84 03 97 – chateaumauvinon.com

Château Les Armes de Brandeau
Cette propriété familiale de l’appellation Castillon-Côtes-de-Bordeaux allie production viticole et centre équestre. Les Écuries de Brandeau sont ouvertes pendant la saison estivale uniquement sur rendez-vous. Que ce soit au milieu des rangs de vignes, dans la forêt entourée d’étangs ou dans les jachères fleuries, elles invitent adultes et enfants (les poneys sont tenus en main par les adultes accompagnateurs) à découvrir le magnifique environnement de la propriété. Côté vins, nous recommandons le millésime 2016, un vin plein de sève et de gourmandise, mais doté de suffisamment de fond pour accompagner de beaux repas (9 €).

33350 Les Salles-de-Castillon – 06 08 24 13 32

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Christian Imbert n’est plus

L’une des figures les plus emblématiques de la viticulture corse s’est éteint jeudi dernier à 94 ans.

Christian Imbert, était non seulement le fondateur du Domaine Torraccia en Corse du Sud, mais également le chantre et l’un des premiers défenseurs des cépages autochtones de l’île. Il n’était pourtant pas corse d’origine mais comme il le disait lui-même lors de notre dernière rencontre chez lui en 2019 « un morvandiau qui s’était corsifié en revenant d’Afrique ». Après avoir fait commerce au Tchad d’arachide et de gomme arabique, il était arrivé en 1964 dans une Corse encore sauvage et avait trouvé à Lecci, au-dessus de Porto-Vecchio, un domaine de 300 hectares entre mer et montagne, surplombant la baie de Pinarello. Il avait du défricher le maquis pour planter sur ses arènes granitiques un vignoble s’étendant aujourd’hui sur une quarantaine d’hectares. « A l’époque, il y avait peu de caves particulières et la vigne n’intéressait pas trop les Corses. Mais les Pieds-Noirs de retour d’Algérie s’étaient mis à planter des cépages pour faire des vins courants à gros volumes ; c’étaient des bistouilles innomables mais qui rapportaient beaucoup. J’ai pris le contre-pied en plantant du niellucciu, un cépage avec du caractère, du sciaccarellu, plus féminin et plein de grâce et du vermentinu très adapté au climat montagneux d’ici. Et j’ai pratiqué très tôt la biodynamie qui favorise un enracinement profond sur ce terroir pauvre granitique et préserve l’écosystème ».

Défenseur et fédérateur
Christian Imbert construit sa cave dotée de grandes cuves émaillées en béton et défend des vins sans bois. Il doit se battre, parfois même sous la menace, pour pratiquer une viticulture qualitative et identitaire. Il participe activement à l’obtention de l’AOC pour les vins corses (en 1976) et crée la même année l’Uva Corse (uva signifiant raisin en corse). L’association fédère une trentaine de vignerons indépendants défendant la même philosophie (pas de pesticides ni d’engrais, des vendanges manuelles, des cépages corses valorisés…). Elle a pour devise « La vigne, c’est le vin avant l’argent » et « Restons hommes libres », et comme objectif de faire connaître dans le monde entier la typicité de ces vins insulaires. En 2016, Christian Imbert était d’ailleurs à la Bonne Franquette à Montmartre avec les autres vignerons de l’Uva pour fêter les 40 ans de l’association.

F. Hermine

La transmission
Il y a une quinzaine d’années, il a passé le relais non sans heurts à son fils Marc qui pilote désormais avec sa femme Sarah les 43 hectares certifiés bio. Ce vigneron philosophe approfondit inlassablement sa connaissance de la vigne à flanc de coteaux, replante du vermentinu, imagine les assemblages en goutant les raisins à la vendange et les jus de presse en cave, peaufine des sélections parcellaires, s’essaye aux co-fermentations, réinvente chaque vin et chaque millésime. « Je suis fier de mon fils qui fait de grands vins car c’est un bon musicien et le vin est une musique » nous avait confiés Christian Imbert. Il avouait un faible pour la cuvée Oriu rouge en niellucciu-sciaccarellu, en particulier le 2001, « une très grande année en Corse ».

©F. Hermine

Marc, tout en continuant à travailler ses gammes, joue désormais sur des fermentations et des élevages en bois comme avec la cuvée U Salvaticu en blanc, Alligria pour le blanc et le rouge. Le domaine compte également 25 hectares d’oliviers. La crinière blanche et le charisme de son père, vigneron hors du commun, vont manquer à la viticulture corse. Toutes nos pensées vont à sa famille.

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Ardèche : le domaine Walbaum prend un nouveau cap

À Vallon-Pont-d’Arc (07), Ludovic et Chloëe Walbaum ont restructuré leur vignoble bordé par les gorges de l’Ardèche pour en écrire une nouvelle page autour d’un hôtel de luxe, de l’agritourisme et d’une cave à taille humaine. Récit.

Au printemps prochain, l’Hôtel Villa Walbaum classé 4*, ouvrira ses portes à Vallon-Pont-d’Arc (07) face aux gorges de l’Ardèche. Depuis la somptueuse terrasse, la grotte Chauvet et les falaises Salavert se dessinent à l’horizon. “Ce lieu est l’ancienne maison familiale que nous avons décidé de réhabiliter en 2018, explique Ludovic Walbaum. Il est aussi le point de départ de notre réflexion sur la restructuration du domaine.” Le vigneron et son épouse Chloëe ont hérité d’une vaste propriété de 96 hectares, dont une partie plantée en vignes. “Une exploitation de cette dimension, c’est beaucoup d’aléas à gérer, poursuit Ludovic Walbaum. Nous avons décidé d’anticiper plutôt que de subir les éventuels coups durs afin de transmettre à nos enfants une exploitation saine et équilibrée.”

Un vignoble réduit et une marque relancée

La cave du domaine, un édifice fait de voûtes en pierres, est aussi surdimensionnée. En 2019, le couple se sépare d’une trentaine d’hectares dont 9 de vignes, les plus éloignés du domaine, et cède l’outil de vinification ainsi que le nom du domaine, domaine du Colombier. “Nous nous sommes recentrés sur 25 hectares de vignoble, précise Ludovic. Et, nous avons changé d’identité en devenant tout simplement domaine Walbaum.”

Désormais, il se lance dans l’étape d’après, la construction d’une “éco-cave” à taille humaine, 500 à 600 hl de capacité de vinification, soit une production de 50 à 60 000 flacons. Les plans sont quasiment terminés. Cette structure compacte doit sortir de terre en 2022. D’ici-là, Ludovic s’est entendu avec l’acquéreur de son ancienne cave pour pouvoir encore vinifier dans cette dernière. “Nous allons également refondre et resserrer la gamme de nos vins que nous produisons en indication géographique protégée (IGP) Ardèche.” Agriculteur dans l’âme, il a également commencé à planter des oliviers, des chênes truffiers et du lavandin, une trilogie qu’il commercialisera en plus du vin. Quant à l’hôtel, qui abrite 30 chambre et s’ouvre sur de somptueux espaces extérieurs, Chloëe et Ludovic veulent en faire une expérience axée sur l’art de vivre et l’agritourisme. Ouverture prévue, en avril prochain.

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2000 bouteilles de Romanée Grand Cru aux enchères

La célèbre maison d’enchères Baghera/wines crée de nouveau l’événement en annonçant sa prochaine vente : « La Romanée Memories ». Prévue pour le 18 avril à Genève, elle proposera près de 2 000 flacons de la Romanée Grand Cru, exhumés des caves de la prestigieuse maison Bouchard Père & Fils.

C’est à une immense verticale sur plus d’un siècle et demi (1862-2005) que nous convie la maison genevoise Baghera/wines en mettant à la vente 331 lots comprenant 33 millésimes (dont 1862, 1865, 1906, 1949, 1978, 1985, 1990, 2005) avec 1 819 bouteilles, 106 magnums et un jéroboam (300 cl).

Ces bouteilles, « attestant d’un état de conservation proche de la perfection », proviennent des caves de Bouchard Père & Fils, l’une des plus prestigieuses maisons de Bourgogne, en activité ininterrompue depuis près de trois siècles. Son domaine de 130 hectares, le plus étendu en Premiers et Grands Crus de la Côte-d’Or, illustre une centaine de « climats » sur 55 kilomètres du nord au sud entre Gevrey-Chambertin et Montrachet.

« La production annuelle de la Romanée – le plus petit des Grands Crus de Bourgogne – est en moyenne de 3 600 bouteilles, provenant des 85 ares qui composent cette parcelle, c’est dire l’importance, la valeur et la rareté de ces bouteilles », expliquent Michael Ganne et Julie Carpentier, fondateurs de Baghera/wines. « Couvrant une production allant du XIXe siècle jusqu’à 2005, ce sont les dernières bouteilles en possession de la maison Bouchard Père & Fils qui seront proposées à la vente. Compte tenu du caractère exceptionnel de cet événement, la maison Bouchard a appliqué son savoir-faire lié à l’art du rebouchage, soigneusement cultivé depuis toujours, aux 1926 bouteilles. Au prix du sacrifice nécessaire de l’une d’entre elle parfois, chaque bouteille a été dégustée au nez et rebouchée avec le plus grand soin puis étiquetée. Les bouteilles ont reçu de nouvelles capsules de cire ainsi qu’un système de traçage ProofTag spécialement conçu pour cet événement – offrant aux collectionneurs une garantie supplémentaire de provenance. »

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Nouvelle labellisation biodiversité pour Buzet

La coopérative “Nous, Les Vignerons de Buzet” vient d’être officiellement reconnue “Entreprise Engagée pour la Nature”. La saga de la cave fait par ailleurs l’objet d’un livre retraçant son “aventure collective” aux éditions Cairn.

Le label “Entreprise Engagée pour la Nature”, lancé en 2019 par le Ministère de la Transition Écologique et solidaire via l’Office Français de la Biodiversité (OFB), permet désormais aux entreprises d’être accompagnées dans la formulation et la mise en œuvre de leurs engagements. A ce jour, 25 entreprises françaises bénéficient de cette reconnaissance et de la mise en lumière de leurs programmes d’actions concrètes et mesurables en faveur de la nature, notamment lors de temps forts dédiés à la biodiversité (Forum Biodiversité et Économie, Assises Nationales de la Biodiversité, etc.) Le label valorise les démarches des Vignerons de Buzet-sur-Baïse (47) concernant la réduction de l’usage de la chimie (utilisation d’engrais organiques), la restauration de la biodiversité (nichoirs, ruches, plantations de haies, enherbement, fleurs mellifères, réintroduction des tulipes d’Agen…- Buzet est également labellisé HVE, Bee Friendly, refuge LPO), sur la préservation et la régénération du capital sol (couverts végétaux, vigne expérimentale autofertile), la gestion des ressources naturelles (station de phytoépuration, écoconception de la cave). La mise en œuvre et les résultats du plan d’actions sont ensuite contrôlés par un évaluateur externe, mandaté par l’OFB. La coopérative buzequaise est engagée depuis une quinzaine d’années dans la RSE et en faveur de la biodiversité avec un plan d’actions sur 5 ans.

Une aventure conjointe cave-appellation

La coopérative du Lot-et-Garonne vient d’éditer aux éditions Cairn un livre retraçant l’épopée de la cave depuis sa création en 1953, “Les vignerons de Buzet, une aventure collective” signés par trois historiens, Pierre Courroux, Laurent Jalabert et Stéphane Le Bras. Il retrace l’histoire passionnante de la cave qui rejoint celle de l’appellation dont elle représente 95% de la production depuis l’origine. Créée pour sauver un vignoble en danger au sortir de la guerre, la coopérative s’est d’abord employé à développer les vins des Côtes-de-Buzet en VDQS produits sur huit communes avant le passage en AOC en 1973 sur 27 communes et le changement de nom en 1986 pour l’AOC Buzet. Elle a compté jusqu’à 471 adhérents en 1968 avant de se stabiliser autour de 300 pendant plusieurs décennies, 230 aujourd’hui. Si le nombre d’adhérents a chuté à cause du remembrement et de l’exode rural, la cave représente toujours 95% des surfaces. L’amélioration qualitative n’a cessé d’être son moteur mais alors qu’au début des années 60, les ventes étaient tirées par les bonbonnes de 10 litres de vins hors appellation, la cave, vingt ans plus tard, vend les trois-quarts de sa production en AOP rouge grâce à de gros investissements en cave, dans des chais de vieillissement pour de nouvelles cuvées haut de gamme (châteaux Bouchet, Balesté, Gueyze…) et dans la commercialisation en direct. Les ventes franchissent le cap des 5 millions de bouteilles en 1983. La coopérative incite ses adhérents à replanter des cépages plus qualitatifs. Exit le bouchalès, arrivent en force le merleau (merlot) aux côtés du cabernet franc et du cabernet sauvignon.

Des hommes forts qui jalonnent son histoire

Des hommes ont marqué de leur empreinte l’histoire de la cave, Jean Dassart, le premier président, Maurice Luxembourg pour le travail d’histoire retraçant l’évolution des “vins de Nérac”, le populaire homme de réseaux Marcel Combabessouse, l’œnologue Jean Mermillod, ancien régisseur de Château Lafite-Rothschild qui prend la direction dans les années 60, le charismatique Jean-Marie Hébrard qui donnera à la cave une dimension nationale, Réné Champemont qui a conduit le fil rouge de la politique qualitative jusqu’au début des années 2000, Serge Lhérisson, président pendant 20 ans, Vincent Leyre, jeune président du conseil de surveillance depuis dix ans, et bien sûr Pierre Philippe qui conduit la cave depuis plus de 15 ans avec une gestion rigoureuse sur le chemin du développement durable. Une saga qui n’a pas été un long fleuve tranquille pour la coopérative produisant aujourd’hui environ 100 000 hl par an (près de 12 millions de bouteilles) avec 160 adhérents sur 1800 ha (25,6 M€ de CA en 2019). Les vins aux deux tiers rouges, près d’un tiers rosés et quelques pour-cents de blancs sont commercialisés à près de 20% à l’export. Et Buzet a racheté en 2018 le château de Buzet pour faire le lien avec son histoire.

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Plus de 45 000 euros pour un cognac de 1777

Un cognac de 1777 a été adjugé à 40.500 livres britanniques (environ 46.000 euros) sur le site Whisky.Auction, faisant de cette bouteille l’une des plus chères du monde pour du cognac d’après ce site.

Distillé à l’époque de Louis XVI par la propriété Yvon, près de Cognac, en grande champagne (la zone de l’AOC qui produit les eaux-de-vie les plus fines), ce cognac faisait partie de la collection de Jacques Hardy, décédé en 2006 après avoir dirigé la maison Hardy, en Charente, pendant près de 50 ans.
Selon le site de vente, ce flacon d'”histoire liquide” a été conservé en fûts de chêne pendant plus de 100 ans puis transféré en dame-jeanne avant d’être embouteillé en 1936.

Cinq autres bouteilles de cognac de l’ancienne collection de Jacques Hardy, datées de 1802, 1812, 1856, 1906 et 1914, ont été vendues à l’unité lors cette vente, pour un total de 49.600 livres (environ 56.500 euros), selon Whisky.Auction.

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Alsace : la famille Trapet signe un gewurztraminer orange

Nommée “Ambre”, cette nouvelle cuvée donne un bel exemple de la créativité de cette famille à la fois bourguignonne et alsacienne, et dans laquelle la nouvelle génération multiplie les expériences.

Sa robe mêle orange et rosé, comme on le voit dans le ciel certains soirs. Une curiosité que l’on retrouve au nez et en bouche : les effluves florales de ce gewurztraminer sec laissent place à d’intenses notes de zestes d’agrumes et à une subtile touche amère, l’ensemble exprimant la fraîcheur. Avec la cuvée Ambre 2019 (20€), “on est dans un autre univers”, résument Andrée et Jean-Louis Trapet. En se mariant, les vignerons ont réuni deux anciens domaines, l’un à Gevrey-Chambertin (famille Trapet) et l’autre à Riquewihr (famille Grayer), aujourd’hui tous deux nommés “domaine Trapet”.

“Même au bleu il tient tête !”

Depuis quelques années, leurs fils Pierre et Louis leur prêtent la main, multipliant les allers et retours entre les deux vignobles. Pour leur première cuvée, les deux frères ont choisi un blanc de macération, ou “vin orange”. Soit un raisin à peau blanche – ici du gewurztraminer – vinifié comme un raisin à peau rouge. “C’est un vin que j’adore car on peut le marier avec tout”, s’enthousiasme Louis. “Il combine les avantages d’un blanc et ceux d’un rouge, je trouve ça fabuleux avec un fromage”. Sa mère Andrée confirme : “même au bleu il tient tête !”

Depuis qu’ils s’impliquent dans les deux domaines, Pierre et Louis multiplient les expériences. Vignes sur échalas (un piquet par cep) dans les grands crus de Gevrey, vignes en franc de pied (non greffées) en Alsace, autres cépages blancs macérés… “La transmission est extrêmement importante pour nous, et pour cela les jeunes doivent pouvoir s’exprimer entièrement”, insiste Jean-Louis Trapet.

Une famille, deux domaines en biodynamie :
– À Gevrey Chambertin (Bourgogne) depuis 1859, avec aujourd’hui plus de 17 hectares, dont quatre en grands crus
– À Riquewir (Alsace) sur près de 15 hectares, comprenant les grands crus Schlossberg, Schoenenbourg, Sporen et Sonnenglanz

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LVMH prend 50% d’Armand de Brignac, le champagne de Jay-Z

Le géant du luxe LVMH a pris, via sa maison Moët Hennessy, une participation de 50% dans la marque de champagne Armand de Brignac du célèbre rappeur et producteur américain Jay-Z, a-t-on appris lundi, confirmant une information du Wall Street Journal.

Cet accord comprend une participation de 50% dans Armand de Brignac par Moët Hennessy ainsi que la reprise de la distribution mondiale, est-il précisé dans le communiqué. “Nous nous engageons dans un accord sur un pied d’égalité avec Jay-Z et sa famille”, précise Philippe Schaus, président-directeur général de Moët Hennessy.

“Je suis fier d’associer la famille Arnault à notre aventure”, déclare Jay-Z dans le communiqué. “C’est une alliance stratégique qui m’a toujours semblé évidente”, ajoute-t-il, “nous sommes convaincus que la puissance du réseau de distribution mondial de Moët Hennessy, la force inégalée de son portefeuille et son excellence reconnue de longue date dans le développement de marques de luxe donneront à Armand de Brignac la puissance commerciale dont elle a besoin pour se développer”.

La marque de champagne du rappeur américain connaît un succès mondial grâce à une forte présence en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, avec plus de 500.000 bouteilles vendues en 2019, précise le communiqué.

Cette prise de participation intervient alors que la consommation de champagne a drastiquement chuté en 2020 avec l’arrêt du tourisme et de l’hôtellerie en raison de la crise sanitaire. Les ventes mondiales ont plongé de 18%, obligeant les producteurs et négociants à limiter collectivement leur production de raisin et de vin en 2020 pour éviter un effondrement des prix lié à la surproduction.

Le groupe LVMH, qui détient les maisons Dom Pérignon, Moët & Chandon, Mercier, Krug, Ruinart ou Veuve Clicquot, avait indiqué fin janvier “qu’après une baisse sensible des volumes au second trimestre” 2020, l’activité champagne avait connu “une amélioration des tendances au second semestre, en particulier aux États-Unis”. De fait, le champagne est le seul vin français à ne pas subir la surtaxe de 25% imposée par l’administration Trump, qui pèse sur la filière viticole française car le marché américain est son premier débouché à l’exportation.

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