Salons d’Angers, la Loire a le vent en poupe

Une semaine après le rendez-vous bio de Montpellier et quelques jours avant le salon Wine Paris & Vinexpo, Angers Loire dégusT’ a réussi à attirer plusieurs milliers de professionnels en son parc des expositions. La réunion de l’historique Salon des vins de Loire avec ses cadets La Levée de la Loire et Demeter est visiblement une bonne idée. 

Il avait presque failli disparaître, le traditionnel Salon des vins de Loire, dépassé par toutes les rencontres portées par le bio qui l’entouraient avec le Grenier Saint-Jean et La Dive Bouteille, dans la ville d’Angers et jusqu’à Saumur. Mais il a réussi sa révolution en 2023. Il la confirme en 2024. La présentation est resserrée, les 800 producteurs sont tous logés à la même enseigne avec leurs deux mètres de table blanche, et leurs voisins de toute la France. Certes, les vins de Loire demeurent majoritaires, mais Demeter (biodynamique) présente tous l’hexagone et La Levée de la Loire (AB) a bien des invités d’ailleurs. On a vu un professionnel venu d’Angleterre pour déguster uniquement des vins de la vallée du Rhône. Il y avait d’ailleurs près de 9 % d’étrangers parmi les 4 300 visiteurs, un chiffre en progression de 3 %, ce qui est plus que raisonnable pour un salon qui n’est plus comme à sa création le premier de l’année. Il revit, précédé par Millésime Bio à Montpellier les derniers jours de janvier et suivi du désormais bien établi Wine Paris & Vinexpo à Paris du 12 au 14 février. 

Un aperçu du millésime 2023
En ce début d’année, nombre de professionnels sont venus pour déguster et comprendre les vins de 2023. Important, car la pression du mildiou a été forte avec des conséquences sur les rendements et donc les quantités qui seront à la vente. On se rend compte aussi que les conditions de fin de vendanges n’ont pas été partout idéales, avec les mêmes conséquences. Les trois zones de dégustation libres qui permettent de faire une présélection rapide sont toujours un point fort du salon avec 650 échantillons : 324 en hausse de 25 % pour l’espace libre, 200 cuvées pour « fan de chenin » et les 76 médaillés du concours des Ligers. 

Du nouveau
La synergie apportée par le regroupement des trois salons a attiré 32 % de nouveaux exposants et 16,5 % de jeunes vignerons. Près de 40 %, des exposants sont certifiés bio, biodynamie ou en conversion (2è et 3è année) et 51 % sont HVE. Enfin, le salon a élargi son offre pour accueillir une quinzaine de producteurs et distributeurs de cidres, bières et spiritueux artisanaux de qualité. Une masterclass leur était d’ailleurs consacrée. Elle a fait salle comble, comme toutes les masterclasses qui ont eu 25 % de plus de fréquentations. Le programme était judicieux et répondait bien aux questionnements des vignerons exposants comme des visiteurs acheteurs et étudiants : vin méthode nature, techniques de désalcoolisation, le changement climatique. La Loire a le vent en poupe, c’est le seul vignoble à gagner des parts de marché en grande distribution depuis cinq ans. Dans un contexte de déconsommation, ses vins blancs sont bien placés, car ils offrent une gamme de prix très large. Ils sont en tête de l’offre de vin au verre en restauration. 

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Les Vins du Sud-Ouest visent la neutralité carbone avec Wine Pilot

L’IVSO (Interprofession des Vins du Sud-Ouest) est la première interprofession à mettre en œuvre une plateforme digitale pour aider les entreprises viti-vinicoles à calculer leur empreinte carbone. La démarche va être mise en œuvre en collaboration avec la start-up montpelliéraine Wine Pilot by Food Pilot. 

L’objectif est de récolter des données et de proposer des actions pour diminuer l’émission de gaz à effet de serre (GES) et augmenter la capacité de stockage du carbone. Elle s’inscrit dans le cadre du plan d’adaptation et de transition de la filière des Vins du Sud-Ouest, dont l’un des principaux axes de travail vise justement à progresser vers la neutralité carbone. « La particularité de Wine Pilot est d’avoir développé une fonctionnalité simplifiée pour les interprofessions en divisant par deux les questions, explique Frédéric Volle, co-fondateur et directeur du développement. Avec une trentaine de questions, nous estimons pouvoir reconstituer 80% de l’impact carbone d’une entreprise, le reste pouvant être complété si besoin par l’IA. Cette simplification devrait aider une interprofession à motiver les vignerons. Le bilan carbone n’est bien sûr pas nouveau – Aujourd’hui tout se mesure et nous veillons à mettre à jour constamment nos méthodes de calcul, mais il est parfois difficile de déclencher l’adhésion ». À terme, les acteurs de la filière des Vins du Sud-Ouest disposeront ainsi d’une boîte à outils permettant de réduire ou de compenser les émissions de CO2 ainsi que des indicateurs chiffrés pour suivre leurs trajectoires. 

L’Aveyron pilote
Pour Joël Boueilh et Christophe Bou, co-présidents de l’IVSO, la démarche engagée permet « de se projeter au-delà de la simple mesure de l’empreinte carbone et d’impulser une véritable stratégie climat pour les Vins du Sud-Ouest, intégrant un plan de décarbonation. » L’IVSO, partenaire d’Adelphe, fera ainsi partie des premiers vignobles à en bénéficier, d’autres étant dans les starting-blocks. Wine Pilot est aussi l’outil qui a été retenu pour la stratégie « Objectif Climat » d’Adelphe, l’éco-organisme de la filière viti-vinicole visant à réduire l’empreinte carbone du poste « emballage ». La bouteille est le premier contributeur du bilan carbone à hauteur de 30 à 40%.

Dans un premier temps, pendant le premier semestre 2024, la solution Wine Pilot by Food Pilot rassemblera et analysera les données depuis la vigne jusqu’à la sortie des chais, combinant l’échelle macro à partir de données génériques et l’échelle micro à partir d’un territoire pilote, en l’occurrence l’Aveyron pour démontrer l’intérêt à une petite échelle. Elle sera complétée par un échantillonnage d’une dizaine d’opérateurs de la région. Dans un deuxième temps, elle suggérera des stratégies de réduction des émissions de CO2 comme des bouteilles allégées et de séquestration du carbone telles les haies ou l’enherbement. Chaque opérateur de la filière disposera ainsi d’objectifs à son échelle, collective ou individuelle, avec des indicateurs précis qu’il pourra suivre en temps réel ainsi que d’une boîte à outils. La même solution sera au service à la fois des institutions et des organisations professionnelles, et des entreprises. Wine Pilot travaille également avec l’Ademe sur le futur affichage environnemental et pourra publier également ses données dans les tableaux de bord d’autres référentiels (Planet-Score ou B-Corp).  « Cela permet de ranger les données au bon endroit pour faciliter les calculs, un peu comme votre feuille d’impôt pré-remplie » insiste Frédéric Volle. Wine Pilot devrait aussi aider, dans le cadre de la nouvelle obligation européenne en vigueur depuis le 1er janvier, les entreprises d’intérêt public et de plus de 500 salariés à établir le bilan de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), c’est-à-dire leur évaluation RSE et développement durable, élément clé du Pacte Vert pour l’Europe.

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Du pinotage, cépage sud-africain, dans un domaine de Fronton

Fabien Cardetti vigneron du domaine de Lescure sur l’appellation Fronton a planté en 2015 des pieds de pinotage. Depuis un an, il a commencé à commercialiser sa première cuvée. 

Des pieds de pinotage, sur l’appellation Fronton. L’image est surprenante. En effet, le domaine de Lescure possèderait, selon son vigneron Fabien Cardetti, les seuls pieds en culture de France. C’est lors d’un voyage en Afrique du Sud, en 2014, que le vigneron de Labastide-Saint-Pierre dans le Tarn-et-Garonne, a goûté ce cépage, emblématique de ce territoire viticole du nouveau monde. Séduit, Fabien Cardetti, débute en 2015 les plantations dans son domaine. Il répète l’opération en 2017 et 2019, pour atteindre 1600 pieds, désormais intégrés aux 25 hectares du vignoble familial. 

Les premières années lui permettent d’observer le développement de la variété sur son terroir. « Il débourre précocement, il craint donc le gel et il est tardif en maturité. C’est un cépage à petits grains et à pellicule épaisse. Il faut le laisser mûrir longtemps pour qu’il y ait une bonne maturité », détaille Fabien Cardetti. « Pour la vendange, il faut attendre fin septembre, en même temps que le fer-servadou », ajoute le vigneron de 38 ans. Point positif, en 2023, il a bien résisté au mildiou. « La maladie était sur feuille mais pas sur les grappes. Malheureusement, il a pris la sécheresse. »

Début de la commercialisation en 2023 
Après avoir réalisé des micro-cuvées expérimentales, il a fait une première vinification en 2020. « J’ai réussi à faire quatre barriques, soit 1 200 litres. » Pour la vinification, Fabien Cardetti a choisi une méthode traditionnelle, favorisant le pigeage et une faible extraction des tannins. Après un élevage en barriques neuves de 24 mois, la cuvée a été mise en bouteille à l’automne 2022 pour commencer la commercialisation en 2023. « Cela donne un vin tannique, structuré, soyeux avec des arômes de pruneaux, décrit le vigneron Tarn-et-Garonnais. Il peut se boire maintenant pour ceux qui aiment les vins tanniques. Il peut également s’oublier une dizaine d’années sans problème. » 

Presque dix ans après le début des plantations, Fabien Cardetti est content de s’être lancé dans ce qu’il qualifie d’« aventure ». « C’est une création de produit, c’est unique. C’était un challenge », s’enthousiasme le vigneron qui vend ses bouteilles en direct, au prix de 21 euros, mais aussi chez un caviste à Paris. Ce cépage lui permet « de se démarquer », estime-t-il. A terme, il aimerait l’assembler avec la négrette, le cépage du Frontonnais, dont les arômes de violette se marieraient bien, selon lui, avec le pinotage. 

©Domaine de Lescure

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Châteaux La Commanderie et Le Truffe : Les nouveaux venus de la dégustation Pomerol

Désormais incontournable, cette grande dégustation sera de retour le lundi 12 février 2024 (18h-21h), à l’InterContinental Paris – Le Grand (Paris 9e). Parmi la trentaine de propriétés de l’appellation de la rive droite bordelaise présentes, aux côtés des domaines fidèles à chaque édition, de nouveaux venus font leur entrée cette année, à l’image du château La Commanderie et du château le Truffe. Découverte.

Château La Commanderie – Julien Bordas, directeur technique

Pouvez-vous présenter à nos lecteurs le château La Commanderie en quelques mots ?
Le château La Commanderie a été acquis en 2013 par Melody et Andew Kuk, un jeune couple de Hong Kong tombé amoureux des vignobles bordelais pendant sa lune de miel. Issus de familles de collectionneurs et de connaisseurs passionnés et officiant dans le secteur de la construction et de la communication à Hong-Kong et en Chine continentale, ils ont sillonné le vignoble bordelais en quête du terroir parfait, jusqu’à tomber sur cette propriété de six hectares au beau potentiel, située sur le glacis sableux faisant face à Saint-Émilion. Épaulés par l’œnologue-conseil et viticulteur Pascal Chatonnet, ils ont entrepris une rénovation d’envergure du vignoble et des chais,  avec le souci perpétuel de respecter le paysage historique.

Pourquoi participer à cette grande dégustation Pomerol pour la première fois cette année ?
Depuis le rachat de la propriété il y a dix ans, nous nous sommes consacrés à la production et à la qualité de nos vins, en laissant un peu de côté temporairement la partie communication. C’est seulement depuis deux ans que nous avons repris une réelle stratégie de communication/marketing avec une présence sur les réseaux sociaux, un nouveau site internet et la participation à des évènements comme celui-ci.

Quels vins pourront découvrir les amateurs ce lundi 12 février ? 
Nous proposerons à la dégustation les millésimes 2016 et 2020. Avec sa couleur profonde aux reflets violets foncés, Château La Commanderie 2016 est un assemblage de 93 % de merlot et 7 % de cabernet franc élevés seize mois en barriques de chêne français. Dès le premier contact, il dévoile au nez de légères notes de violette et petits fruits sauvages, avant que des nuances résineuses fassent leur apparition. En bouche, la texture est suave, onctueuse, sans la moindre lourdeur, offrant une expérience tout en fraîcheur et en équilibre. La persistance en bouche est véritablement impressionnante, avec une amplitude et une volupté remarquables. C’est un millésime exceptionnel où la plénitude du fruit et la maturité se marient harmonieusement avec un élevage subtil et discret. 

Quant au 2020, il se distingue par sa souplesse et son accessibilité. La fougue et la jeunesse de cette année permettent de l’apprécier dès à présent sur des plats corsés et traditionnels, mais c’est aussi un grand vin de garde, porté par les caractéristiques distinctives et la finesse de Pomerol, entre fruits mûrs et tendres, et tanins charnus.

Château la Truffe – Frédérique  Burlot, directrice d’exploitation

Pouvez-vous présenter à nos lecteurs le château la Truffe en quelques mots ?
Propriété familiale de 30 hectares, ce vignoble est depuis cinq générations dans la famille de Jean-Paul Garde. Cultivé en agriculture durable, certifié HVE 3, le château la Truffe produit des vins principalement en appellation Lalande de Pomerol, ainsi qu’en Pomerol et Montagne Saint-Émilion.

Pourquoi participer à cette grande dégustation Pomerol pour la première fois cette année ?
Nous participons à la dégustation afin de faire connaître notre travail et la cuvée château la Truffe qui est une petite partie de notre production. On perçoit de la part des consommateurs une réelle demande d’informations sur nos pratiques culturales. L’un des enjeux est aussi de créer du lien avec les consommateurs.

Quels vins pourront découvrir les amateurs ce lundi 12 février ? 
Notre pomerol château la Truffe sur son millésime 2018 et 2020. Cette cuvée est issue de 2,35 ha au cœur du vignoble de Pomerol. Il s’agit d’un fermage qui nous a été confié depuis 1977. Il fait donc partie intégrante de la propriété. A la fois puissant et élégant, ce vin affiche une couleur sombre aux reflets mauves, des arômes de petits fruits noirs, de réglisse et de torréfaction, et une bouche structurée aux tanins denses et mûrs. Sur des millésimes anciens, on retrouve notamment certains arômes de truffe.

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Les 193.000 nuances de vert des nouveaux flacons Telmont !

On le sait, la bouteille est la plus importante source d’émission de CO2 du champagne. Dans la mesure où elle n’est pas pour lui un simple contenant mais un véritable outil de production à l’intérieur duquel la méthode champenoise exige que le vin effectue sa seconde fermentation puis vieillisse sur lie, il est difficile de s’en passer. On peut en revanche en réduire l’impact, et le champagne Telmont en collaboration avec Verallia vient pour cela de trouver une nouvelle solution : l’utilisation des bouteilles produites lors de la transition entre deux teintes.

Toujours sur la brèche, le champagne Telmont annonce une nouvelle avancée de sa Maison dans sa bataille pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre avec cette ambition de devenir le premier champagne « Climate Positive » dès 2030. Après avoir abandonné tous les coffrets superflus, les bouteilles aux formats spéciaux et les bouteilles transparentes dont on sait qu’elles ne peuvent être issues de verre recyclé, et adopté une nouvelle bouteille plus légère, la maison a également décidé d’utiliser un verre produit lors de la transition entre deux teintes, « il faut savoir que lors d’une transition de teinte classique dans un four verrier une quantité de verre ne correspond pas aux standards chromatiques. C’est cette partie de la production que Telmont a décidé d’utiliser. » On évitera ainsi de devoir refondre tous ces flacons d’habitude mis au rebut. Une démarche qui prend un tour par ailleurs presque artistique, puisque les 193.000 flacons ainsi récupérés auprès de Verallia déclineront 193.000 nuances différentes de vert. La bouteille de Telmont devient ainsi une ode à elle seule contre la standardisation ! Quant au goût de lumière, Ludovic du Plessis le président de la Maison nous confie qu’a priori, il n’y a pas d’inquiétude à avoir, puisque même les bouteilles les plus claires ont une teinte suffisante pour préserver le vin.

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L’IA pour réinventer Bordeaux ?

Mais quelle mouche a piqué la Maison Bouey, maison de négoce familiale et indépendante, pour aller demander « conseil » à l’intelligence artificielle pour lui designer une ligne de produits de A à Z ? Nous avons demandé à son responsable marketing et communication Frédéric Louis-Maugeais de nous parler de ce projet avant son lancement officiel à Wine Paris (12-14 février). 

Parlez-moi de la Maison Bouey ?
C’est une maison de négoce basée à Ambarès qui appartient à la famille Bouey depuis plus d’une cinquantaine d’années. La Maison Bouey possède sept châteaux dans le Médoc et une partie négoce traditionnelle avec une répartition presque équitable entre l’export et le marché français avec une forte présence en grande distribution.

Comment est née l’idée de confier le design de votre gamme French Portraits à l’IA ?
La crise de la grande distribution et le recul global des ventes, nous a enjoint à nous renouveler, à susciter l’intérêt à travers un concept novateur. Il y a quelques années, nous avons développé une marque qui s’appelle French Portraits sur laquelle Jacques Bouey, qui a récemment repris les rênes de la maison, a souhaité s’appuyer pour ce concept. Jacques et l’équipe étaient d’autant plus partants que les jus de cette gamme de quatre vins nous paraissaient cette année, tout particulièrement, d’une qualité exceptionnelle, que ce soit pour le 100% chardonnay, le 100% pinot noir, le 100% sauvignon ou encore le 100% cabernet sauvignon (*). Deux vins sont en IGP OC et deux autres se déclinent en vin de France. A noter qu’historiquement la Maison Bouey distribue 95% de vins de bordeaux et du sud-ouest. 

Frédéric Louis-Maugeais

Vous avez fait appel à l’IA dans quel domaine ?
Pour apporter de la valeur ajoutée aux produits il nous a semblé intéressant de solliciter l’IA sur l’ensemble du processus marketing et commercial, depuis la création de l’étiquette, la rédaction de la fiche produit, aux arguments de ventes. On a alimenté l’IA avec le style des vins, la tranche de prix et leur perception organoleptique. Il y a eu de nombreux aller-retours avec l’IA pour dégrossir les propositions. De là est née l’idée de personnifier les cépages et de représenter les consommateurs, de façon humoristique, par des chiens. On a été assez bluffés par la rapidité et la qualité des réponses de l’IA même si au final nous avons beaucoup alimenté l’IA pour arriver à ce résultat.

Vous souhaitez reconduire l’expérience ?
Ce n’est pas forcément quelque chose que nous allons reproduire. Ici il nous intéressait de faire un test grandeur nature, conduit de A à Z. J’ajoute que les premiers retours clients sont excellents et nous enregistrons nos premières commandes. Nous l’avons surtout pensé comme un outil pour briefer le plus précisément possible nos agences. 

Les agences, les graphistes n’ont pas de soucis à se faire ? 
Non, nous continuerons à les solliciter. Je précise qu’à ce jour cette opération sert surtout un storytelling destiné aux pros. Nous ne le destinons pas forcément au consommateur final, nous craignons que le message soit un peu confusant. 

(*) 600 000 cols

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La montée vers les sommets du Cahors Haute-Serre

Après avoir restructuré le vignoble, Bertrand-Gabriel Vigouroux fait monter en gamme ses vins en particulier au château de Haute-Serre.

« Cahors doit maintenant s’imposer comme LA référence en matière de vins, affirme Bertrand-Gabriel Vigouroux, 4eme génération de producteur-négociant, propriétaire des châteaux de Haute-Serre, Mercuès, Leret-Monpezat dans le Lot et Tournelles à Buzet. Nos malbecs sont de véritables marathoniens qui n’ont cessé de progresser en qualité, preuve en est leur référencement en hausse continue sur google trends : la recherche malbec a même dépassé celle du merlot ». Certes le cépage est un peu capricieux, ce qui lui a valu d’être abandonné un certain temps mais il est résistant au stress hydrique, ce qui devient un atout. La moyenne de production à Cahors avoisine actuellement les 32 hl/ha pour une récolte autour des 100 000 hl (elle s’élevait à 250 000 hl dans les années 90). « Nous perdons peu à peu les volumes du Carte Noire mais ils ne sont pas remplacés suffisamment par des vins plus qualitatifs. Il faut davantage revendiquer ce que le malbec est à Cahors comme le pinot noir à la Bourgogne et l’inscrire dans l’univers des vins fins. Nous avons la chance d’avoir un cépage emblématique de notoriété internationale, qui est leader aux Etats-Unis, au Brésil, au Canada, en Grande-Bretagne où les Argentins ont installé sa notoriété. Reste à prouver que le malbec est aussi de Cahors et qu’il en est même originaire. Il ne manque que la création de valeur qui permettrait de nourrir tous les acteurs du métier et aussi d’apaiser les tensions entre la viticulture et le commerce. Comme au rugby, on a besoin de tout le monde pour gagner ».

Malbec d’abord
Bertrand Gabriel s’est donc lancé dans la restructuration de ses vignobles en changeant les orientations afin d’éviter l’échaudage ou de mieux résister au réchauffement climatique, en replantant à forte densité (à plus de 6600 pieds/ha) sans effeuillage pour jouer sur les ombres portées et faire chuter les rendements par pied. « Avec ce système, on peut faire baisser de 10 à 12° la température au sol. Aujourd’hui, le sujet de la densité de plantation devient primordial comme celui de l’accès à l’eau; il faut s’interroger sur le stockage des eaux de ruissellement car nous ne bénéficions plus des petites pluies d’été si bénéfiques à la vigne et remplacées ces dernières années par de gros orages qui ravinent les sols et vont directement dans le Lot. Autant essayer d’en profiter avant que l’eau n’arrive à la mer en moins de 48 h ». Le vigneron-négociant a également misé sur une viticulture de précision avec des investissements dans la cartographie des parcelles, la réception des vendanges, les petites cuveries pour une vinification de plus en plus parcellaire. Cap prioritaire donné au malbec – « on doit rester sur notre couleur phare, même si on a planté un peu de chardonnay à Haute-Serre et de viognier à Mercuès ». 

Chai pour Haute-Serre, château pour Mercuès
Après le grand chantier du vignoble suivra la rénovation du chai de Haute-Serre. Au fil des expériences menées depuis cinq ans entre inox et béton, il semblerait que l’option inox l’emporte, en tronconique inversé et thermorégulé « qui apporte une précision millimétrée et une forte réactivité. Et comme pour un parcours d’excellence, c’est la régularité qui compte, nous ne travaillons pas en levures indigènes car avec 50 hectares, on ne peut pas se permettre de prendre des risques. J’estime que c’est le raisin avant tout qui fait le vin et je n’ai pas d’autre religion que le matériel végétal. En revanche, nous essayons de réduire a minima les doses de sulfites. ». 

Pas de changement pour l’instant sur le vignoble de Mercuès, juste des essais de clones et un choix de porte-greffes en fonction de la destination du vin, haut de gamme ou à volumes. Par ailleurs, des oliviers ont été plantés sur des parcelles de vignes moins qualitatives et 1,5 M€ ont été investis dans la restauration de la forteresse médiévale du XIIIe siècle. L’ancienne résidence d’été des comtes-évêques de Cahors abrite un Relais & Châteaux qui surplombe, majestueux, la vallée du Lot, et un restaurant gastronomique.

Terre de Vins a dégusté :

Cahors Château de Haute-Serre Icône 2022 (HVE)
Un 100% malbec élevé à 20-30 % en amphore, le reste en barriques de 400 l. (à 50 % neuves) pendant 18 mois avec quelques remontages pour arrondir les tanins du malbec. Un mariage très harmonieux de concentration et de finesse sur une trame ample, des arômes de fruits noirs, graphite sur une touche de cacao et des tanins particulièrement soyeux (Disponible en septembre – 125 €)

IGP Côtes-du-Lot Prunelard 127 Opuscule de Haute-Serre 2020 (HVE)
Issu de la parcelle 127 à partir du prunelard, ce cépage oublié, « père » du malbec dont un demi-hectare a été replanté à Haute-Serre en 2016. Ce premier millésime est fermenté en cuve, élevé en barriques de 225 l. 12-18 mois avant le même temps de repos en bouteille. Racé, ample, délicatement épicé sur des arômes de fruits noirs et pruneaux, graphite. Une puissance enrobée dans des tanins d’une grande finesse (40€)

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[Coup de cœur] Côt Vieilles Vignes 2022 du domaine La Grange Tiphaine

Difficile d’évoquer la Touraine sans évoquer l’excellent travail de Damien Lecheneau (efficacement aidé pour tout le travail administratif par sa femme Coralie rencontrée à Bordeaux lors de leur DNO) au domaine La Grange Tiphaine. 

Depuis 2002, il s’est évertué à remettre en ordre de marche ce domaine, lui insufflant une approche plus respectueuse de la nature et laissant cette dernière s’exprimer au mieux. Certifiés en biodynamie, les vins sont d’un très bon niveau qualitatif, qu’il s’agisse de ceux de Montlouis-sur-Loire ou, comme sur cette cuvée, de Touraine-Amboise. Sur cette appellation originale, seul le côt (le nom local du malbec) a droit de cité. Le sol très particulier d’argiles rouges à silex (sur une profonde roche mère calcaire) lui offre des conditions particulièrement adaptées. Il en ressort des vins à l’identité affirmée qui charme les amateurs. Ici, le vin a un fond tout à fait unique auquel l’âge de ces vieilles vignes n’est pas étranger. 120 ans ! Les « Jeanne Calment » locales en somme. La vendange éraflée fermente grâce aux levures indigènes dans des cuves en béton sans intervention. Laisser le vin naître sans le brusquer pour qu’il raconte sa belle histoire. Celle-ci est poétique dès le nez où les fruits noirs offrent leur gourmandise avec une très grande netteté. Derrière sa robe luisante se cache une matière tout à la fois pleine et déliée, présente et juteuse. La masse tannique joue le rôle d’une colonne vertébrale portant élégamment le vin. Celui-ci reste frais et net et s’étire ensuite de manière énergique. Un très bon candidat pour un onctueux bœuf bourguignon.

La Grange Tiphaine
Côt Vieilles Vignes 2022 – 30€

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Blaye-Côtes de Bordeaux, terre de pépites

En amont de l’opération Blaye au comptoir Bordeaux, lors de laquelle les vignerons de l’appellation viendront à la rencontre du public dans treize établissements de bouche bordelais ces jeudi 8 et vendredi 9 février, la coopérative Tutiac et le groupement Vignoble Gabriel & Co ont allié leurs forces pour faire découvrir à la presse une sélection de vins de l’appellation au Bistro Vignerons de Tutiac, à Bordeaux. Nous y étions et avons déniché en rouge et blanc quatre jolis flacons en AOC Blaye Côtes de Bordeaux.

« Avec ses 6000 hectares et 350 vignerons, Blaye est l’une des plus grandes appellations bordelaises. Elle offre une grande diversité de vins pour tous les goûts, aussi accessibles en prix qu’en dégustation. » Karine Cailleaux-Breton, directrice de l’AOC Blaye Côtes de bordeaux

EN BLANC

ORIGINES, Font Renard blanc 2018 (les vignerons de Tutiac)
13,50 € la bouteille sur eboutique-tutiac.com

Au sein de la gamme de cuvées parcellaires ORIGINES, ce monocépage sauvignon blanc né sur un terroir argilo-calcaire joue la carte de la tension et la fraîcheur. Après une aromatique sur les notes d’agrumes et les fruits exotiques, ce vin se dévoile fringant en bouche, porté par une trame fruitée rehaussée de quelques notes légèrement beurrées et d’un joli gras amenés par un élevage sur lies d’une durée de huit mois. Un bel équilibre, à apprécier dans les cinq ans, par exemple en apéritif, ou avec des mets de la mer notamment (huîtres, poissons blancs…). 

TOUT de Tutiac, Adichats blanc 2021  (Les vignerons de Tutiac)
9,95 € la bouteille sur eboutique-tutiac.com

Une autre expression du sauvignon blanc bordelais. Né de rendements faibles, de vinifications douces et d’élevages longs et soignés, ce monocépage offre une appréciable complexité, tant au nez qu’en bouche. Outre les arômes citronnés et de buis typiques du sauvignon, le nez est enrichi de subtiles notes grillées héritées de l’élevage en barriques neuves de chêne français (225L) aux chauffes moyennes, créées par des tonneliers bourguignons et bordelais. La bouche affiche une belle matière, avec du volume, du gras, de la puissance et de la persistance, sous-tendue par les notes citronnées et le boisé fondu déjà perceptible au nez. Un vin de gastronomie, à savourer par exemple avec des huîtres, des asperges du Blayais, des poissons, des noix de saint-Jacques ou encore des viandes blanches, notamment en sauce. 

EN ROUGE

L’Ironda 2022 (Les vignerons de Tutiac)
9 € la bouteille sur eboutique-tutiac.com

Un très joli monocépage merlot tout en fruit et en gourmandise, avec ses plaisants arômes croquants de petits fruits rouges et noirs mûrs (myrtille, cerise) et sa pointe d’épices. Simple et accessible avec sa grande souplesse, il n’en est pas pour autant simpliste, et se déploie sur une trame fine et élégante de jolie longueur, ponctuée par une finale sur les épices. Une bouteille polyvalente et conviviale qui fera le bonheur de moments entre amis, par exemple d’apéritifs dînatoires ou de dîners, aux côtés d’une viande rouge grillée ou d’une bûche de chèvre cendré. Et pour ne rien gâcher, ce vin est bio et garanti zéro résidu de pesticides.

Du Raisin C’est Tout 2022 (Château Les Garelles, Vignobles Gabriel & Co)
14,65 € la bouteille chez les cavistes

Un bel exemple de vin méthode nature réussi, de jolie buvabilité et convivial. Créé par Adrien et Thomas Novoa au château Les Garelles, propriété acquise en 1997 par leur père à Saint-Christoly-de-Blaye, cet assemblage dominé par le merlot, adjoint de malbec et carménère, est travaillé « de la façon la plus naturelle possible ». Après des vendanges manuelles, la vinification est menée avec des levures spontanées et sans aucun intrant ni sulfite ajouté, et complétée par un élevage en cuves inox pour préserver le fruit et la fraîcheur. A la clé, un nectar dans lequel le croquant et le juteux ont la part belle, aux arômes acidulés de cerise et de fleurs, et à la bouche veloutée aux tanins souples, se déployant sur des notes de fruits rouges. Un vin « glouglou » qui fera la joie des apéros dînatoires entre copains, par exemple avec des crudités, des cakes, un houmous ou un caviar d’aubergines.

Le 93ème magazine de Terre de vins met en lumière, à travers un numéro entièrement dédié, un savoir-faire français : le mouvement coopératif. Vous n’êtes pas encore abonné à l’univers Terre de vins ? Retrouvez nos formules à partir de 4€ / mois juste ici https://lnkd.in/g64z2iNV

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Les dernières évolutions de Terra Vitis

Chaque année, le cahier des charges de la certification environnementale Terra Vitis inclut de nouvelles exigences. À l’ordre du jour en 2024, la santé et la sécurité au travail et un plan d’actions pour faire progresser l’éco-conception.

« Nous essayons d’être dans une dynamique de progrès et de prendre toujours de la hauteur pour faire évoluer notre référentiel, coller au terrain en identifiant les difficultés et les enjeux de la filière, les attentes des consommateurs » explique Anne-Laure Ferroir, directrice de l’association Terra Vitis en charge de la certification des domaines viticoles en matière de développement durable. C’est la raison pour laquelle de nouvelles exigences font leur entrée chaque année dans le cahier des charges. En 2023, Terra Vitis s’est surtout attaché à renforcer ses trois piliers : l’engagement environnemental, la responsabilité sociétale et la durabilité économique. « Nous avons beaucoup réfléchi ensemble sur des sujets tels que la protection des ressources en eau, les économies d’eau, d’électricité, de carburant, la neutralité carbone, l’ancrage territorial, la biodiversité, la pérennité et la transmission des exploitations, détaille la présidente de Terra Vitis Marie-Colette Vandelle. Pour chaque thématique, les adhérents indiquent et prouvent leur niveau d’avancement ». Ainsi, trois relevés deviennent, cette année, obligatoires : l’eau, l’électricité, le carburant. L’objectif est d’inciter chacun à compiler les données pour établir un plan d’actions afin de réduire sa consommation et ses émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de matières sèches, d’inciter à utiliser des énergies renouvelables, à récupérer les eaux de pluie, à réaliser un bilan carbone. Cela permettra également à Terra Vitis de récolter les bonnes pratiques et de les diffuser, notamment dans le cadre de webinaires.

Une sécurité renforcée au travail
En 2024, la feuille de route est orientée sur la santé et la sécurité au travail afin d’afficher les meilleures conditions possibles à la vigne et au chai, « à la fois pour fidéliser les salariés mais aussi pour aider à recruter., souligne Anne-Laure Ferroir. Terra Vitis a demandé à ses adhérents [1924 à date] de renforcer les exigences autour du risque CO2. Il y a des accidents chaque année, nous insistons donc sur la mise en place de dispositifs de prévention, de détection et de secours (appareils respiratoires à disposition, matériel, baudrier, ventilation du chai, détecteurs portables de CO2). Nous allons communiquer à nouveau sur les règles et sensibiliser nos adhérents. Nous avons par ailleurs commencé à évaluer et enregistrer les jours d’interruption du temps de travail pour maladies ou accidents afin d’avoir suivi au sein des exploitations ». Car même la MSA, la sécurité sociale agricole, a peu de données sur le sujet puisqu’il n’y a pas de chiffres spécifiques viti, juste des données pour l’agriculture au global. Terra Vitis a instauré des formations obligatoires sur la sécurité et la santé, mis à jour une liste des précautions à prendre et des équipements individuels en bon état à mettre à disposition (gants, bottes, lunettes…). « Il s’agit d’introduire progressivement des exigences supplémentaires pour une évolution des pratiques en douceur, précise Anne-Laure Ferroir. Deux exigences d’ores et déjà obligatoires : les mesures anti CO2 et la comptabilité des jours d’interruption ». 

Terra Vitis ©F. Hermine

Pousser l’éco-conception
Le prochain axe majeur d’évolution concerne l’éco-conception portant principalement sur l’allégement des bouteilles avec un objectif à 420 g à l’horizon 2026 (le poids moyen d’une bouteille est de 550 g pour un vin tranquille, plutôt 500 g chez Terra Vitis). « Dans le cadre des accords avec le consortium de viticulture durable SWR, nous avons défini cet objectif commun pour les bouteilles avec un état des lieux à réaliser tous les six mois en tenant compte des spécificités locales, car nous sommes conscients que les vignerons peuvent rencontrer des difficultés techniques ou politiques comme avec des bouteilles syndicales (la flûte en Alsace, la bouteille gravée à Châteauneuf-du-Pape…) ». Des réflexions sont également engagées sur la consigne de proximité, l’organisation des palettes pour diminuer les rotations des camions de transport. En 2023 a été éditée la liste des bonnes pratiques.

Terra Vitis entend également communiquer davantage. L’organisme s’’est déjà doté d’un logo, d’un site internet, de comptes sur les réseaux sociaux, et bientôt d’un mini-film de présentation de 45 secondes à diffuser chez les cavistes, dans le cadre de formations chez Nicolas, La Vignery, bientôt Repaire de Bacchus et VandB « et pourquoi pas à terme le proposer à certains acheteurs de la GD intéressés par le sujet comme dans les enseignes Match et Carrefour avec lesquelles nous sommes déjà en contact ». « Notre priorité a d’abord été de nous concentrer sur la formation des acteurs de la filière, reconnaît Marie-Colette Vandelle. Nous sommes passés à l’échelon supérieur avec le recrutement d’un directeur en 2019 et un travail plus fédéral pour coordonner les actions que chacun faisait auparavant dans son coin. Nous avons d’abord travaillé sur les aspects techniques, réglementaires, sociétaux et aujourd’hui, nous voudrions nous tourner également vers les consommateurs ».

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