Incendie spectaculaire au champagne Chassenay d’Arce

C’est l’une des plus jolies coopératives de la Côte des Bar, dans l’Aube, connue pour l’élégance de ses pinots noirs, le champagne Chassenay d’Arce a été frappé ce matin par un violent incendie qui a détruit un bâtiment entier, sans affecter heureusement la partie du site consacrée à la vinification.

Un grave incendie s’est déclaré très tôt ce matin (4 heures) au champagne Chassenay d’Arce et a consumé un grand bâtiment affecté à l’accueil et au stockage des matières sèches. L’édifice abritait également une chaîne d’habillage toute neuve. Romain Aubriot, le chef de caves, confie : « Les deux plus grosses chaînes sont intactes. La chance dans notre malheur, c’est que les cuveries et les stocks de champagne n’ont pas été touchées ni par les flammes, ni par la fumée. Cela ne changera donc rien à la qualité future des vins, en revanche cela va gêner un peu la préparation de nos expéditions, même si le plus gros a déjà été traité pour la fin d’année. On devrait donc pouvoir s’en sortir quant au reste des bouteilles qu’il nous reste à préparer. » Pour l’instant, l’origine de l’incendie n’est pas connue. Il a fallu pas moins de quarante pompiers pour dompter les flammes, et ce soir à 18 heures ils étaient encore à pied d’œuvre, pour éviter tout nouveau départ de feu. « Ils sont arrivés rapidement, mais il a été compliqué d’avoir un débit d’eau suffisant. » 

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Ça distille pas mal à Paris…

Six distilleries de la capitale se sont regroupées pour la première fois afin de faire découvrir leur métier et leurs produits le week-end prochain (18-19 novembre) à l’occasion de l’événement ParisLocal.

« Paris est une zone de production de whiskies et une zone d’influence majeure ». C’est en partant de ce constat qu’une demi-douzaine de distilleries de Paname intra-muros ont initié un week-end de découvertes de leurs installations et de leurs productions prévu les 18-19 novembre. L’opération se déroulera pendant la 3e édition de ParisLocal destinée à promouvoir les produits de la capitale. « Nous voulons transmettre un héritage, un savoir-faire, avec ces portes ouvertes, précise Théo Boussion de la Distillerie du Viaduc (12e) à l’initiative de l’opération. On commence par un week-end mais nous poursuivrons peut-être la dynamique avec des événements plusieurs fois dans l’année sur d’autres thèmes et pour des publics différents, touristes, professionnels, ne serait-ce que pour fédérer les acteurs comme l’ont fait les brasseries et lancer une énergie créative. Et pourquoi pas un stand collectif dans des salons par exemple ». 

La joyeuse bande de distillateurs mise sur Paris comme signature, pour sa notoriété mais également pour profiter d’un écosystème riche en bars et CHR. Elle entend aussi instaurer une émulation avec les autres artisans comme les boulangers, les barmen, les métiers de bouche, et à travers ces rencontres avec le public, sensibiliser aux enjeux de sa profession, à ses contraintes. Si il n’y a pas eu pendant des lustres de distilleries légales dans Paris – l’activité avait été interdite en 1914, notamment à cause des risques d’incendies, on en retrouve néanmoins des traces dans les livres de Zola, notamment l’Assommoir. Elle a été réautorisée en 2014 à l’issu de plusieurs années de procédures lancées par le pionnier Nicolas Julhès. « Monter une distillerie à Paris est un vrai challenge, estime Julien Roques de Baccae Paris. Bien sûr, on n’a pas besoin de beaucoup d’espaces au vu des petites productions mais on est soumis quand-même à de fortes contraintes administratives ». 

©F. Hermine

Les journées du week-end prochain seront l’occasion de découvrir des gammes très différentes passant par les gins, whiskies, vodkas, amers, liqueurs de fruits ou de plantes, eaux-de-vie mais aussi bières et vins à travers masterclasses, ateliers cocktails, pairings ou assemblages, et bien sûr des visites guidées des fabriques. « Les visiteurs pourront voir les process de distillation en fonctionnement, initier leurs papilles aux distillats, tester des accords originaux comme avec les huîtres et échanger de façon ludique en jouant avec les ingrédients » ajoute Théo Boussion. Un passeport localisant les distilleries permettra de suivre un itinéraire, une box d’échantillons des différents établissements sera proposée également pendant le week-end.

Rendez-vous sur wecandoo.fr pour l’inscription aux ateliers ou auprès des différentes distilleries : 

L’arbre Sec 52 rue de l’Arbre Sec (1er) 

Distillerie de Paris 56 rue du faubourg Saint-Denis (10e)

L’Alambic Parisien  32 rue du Volga (20e) 06 78 93 49 75

Baccae 4 rue Crillon (4e) 

La Distillerie du Viaduc 55 avenue Daumesnil (12e) 

Maison Hamelle 1bis rue Carrière-Mainguet  (11e) 

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Wine In Block : le passeport digital innovant

Sylvie Busca et Jean-Rémi Quiriconi sont les co-fondateurs de Wine In Block, un petit bijou de technologie au service des vignerons et des consommateurs.

Réglementation, certification, traçabilité, information, sécurité, lien avec le consommateur, autant de problématiques qui doivent tenir dans une bouteille. Enfin plutôt sur l’étiquette et la contre-étiquette où la place est limitée et les mentions codifiées. La société Wine In Block a peut-être trouvé la solution grâce aux nouvelles technologies.

Le passeport digital que les deux entrepreneurs ont conçu, intègre une puce NFC « Near Field Communication » sous l’étiquette de chaque bouteille de vin et qui permet un échange d’informations entre deux appareils équipés. Le genre de gadget que l’on peut trouver dans notre carte bancaire. Dans ce cas de figure, un smartphone suffit pour lire les informations, sans avoir besoin de télécharger une application. Bref, rapide, accessible et sécurisé.

Les avantages pour le vigneron et le consommateur sont nombreux. Par exemple, face aux exigences de la nouvelle réglementation européenne obligatoire en matière d’étiquetage, qui entrera en vigueur le 8 décembre prochain. Les producteurs de vin sont désormais tenus d’inclure des informations telles que les calories, les glucides, les protéines et la teneur en alcool. Ces éléments doivent être présentés en caractères bien définis pour garantir leur lisibilité. De plus, doit apparaître le lieu d’origine du vin pour renforcer la transparence envers le consommateur. 

Concrètement, la puce est intégrée dans les rouleaux d’étiquettes ou contre-étiquettes. Cette technologie assure ne pas altérer les qualités du produit. L’identification est unique et non clonable, les données non modifiables et infalsifiables. Robuste, sa durée de vie est estimée à 30 ans et assurée anti-fraude grâce au tag scellé (sur la capsule) qui permet de protéger le contenu de la bouteille et de détecter son ouverture pour éviter le re-remplissage. 

Outre l’aspect réglementaire, ce passeport digital permet de personnaliser les informations en fonction du pays. Enfin, cette forme de transparence et d’expérience devrait plaire aux jeunes consommateurs greffés à leur portable…

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« Rendez-vous » avec Mathieu Roland-Billecart

Alors que le champagne Billecart-Salmon présente ses deux dernières cuvées « Rendez-vous », Mathieu Roland-Billecart, président de la Maison, a accepté de nous présenter cet étonnant concept.

D’où vient cette idée des « Rendez-vous » ?
Dans le cadre de notre recherche développement, nous tirons chaque année, depuis 2014, des cuvées expérimentales qui ne sont pas destinées à être commercialisées et qui sont normalement remises en cercle pour rejoindre le catalogue des vins de réserve. En 2019, alors que nous dégustions les cuvées que nous avions en stock, nous avons découvert que certaines étaient de véritables pépites et que nous pourrions les partager avec des fans de la Maison qui connaissent déjà très bien notre gamme. Un peu comme un chef qui vous fait déguster quelque chose qui n’est pas au menu, parce que vous venez très régulièrement et qu’il a trouvé un ingrédient original. 

Que devaient vous apprendre ces cuvées expérimentales ?
Le Rendez-vous N°1 était un meunier sur une base vendange 2014. Ce cépage d’habitude n’est utilisé chez nous qu’en assemblage, l’idée était donc de comprendre comment il évoluait lorsqu’on le champagnisait seul, et voir ainsi davantage ce qu’il apportait dans nos cuvées finales après une seconde fermentation et un vieillissement sur lie. C’est donc un meunier qui respecte tous les principes de notre process, le débourbage à froid, une vinification à basse température etc… Pour nos fans, cela a permis de découvrir ce que serait un meunier selon Billecart, avec une identité raffinée à laquelle ils ne s’attendaient peut-être pas sur ce cépage. Le succès de cette édition très limitée a été énorme avec une demande six fois supérieure à l’offre, un ratio comparable à celui du Clos Saint-Hilaire ! Nous avons donc prolongé l’expérience et nous voici aujourd’hui aux Rendez-vous quatre et cinq. 

Il est un peu surprenant de vous voir sortir en même temps ces deux numéros…
Chez Billecart, on fait toujours primer l’intérêt du vin sur celui du marketing. Il se trouve que ces deux cuvées ont atteint leur premier stade de plénitude, ce moment où les lies ne vont plus rien leur apporter.  Le vin peut commencer sa deuxième vie, celle du vieillissement sur liqueur. Le Rendez-vous numéro cinq est conçu sur le même principe que le numéro un. Nous n’avons pas de cuvée qui isole le pinot noir, hormis le Clos Saint-Hilaire, qui reste très atypique. Là aussi nous avons choisi d’avoir une part de vins de réserve, l’idée étant vraiment d’avoir l’expression la plus pure du cépage, sans que celle-ci soit gommée par l’influence du millésime. La base 2015 est ainsi complétée de 20 % de 2012. Quant aux crus, ils sont représentatifs de la maison (Verzy, Verzenay, Ambonnay, Aÿ, Mareuil-sur-Aÿ). Le N°4 en revanche est un chardonnay du Mesnil-sur-Oger millésimé 2015. Dans notre gamme, nous avons déjà deux blancs de blancs qui nous permettent de savoir comment le chardonnay évolue seul sur lie. Comme ces deux cuvées mêlent différents crus, il nous a semblé intéressant de voir ce que donnerait l’expression d’un cru isolé. On a là l’archétype d’un chardonnay du Mesnil, reconnaissable à cette belle structure que lui donne la craie. Avec le vieillissement, le côté zesté qui forme la colonne vertébrale de tension s’est un peu enrobé. Le vin a cependant encore une belle marge de vieillissement. En bons parents, nous laissons partir des adultes aboutis, capables de vivre leur propre vie, mais cela ne signifie pas qu’ils ont tout donné ! (Coffret N°4 et Cinq 198€)

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Devenez l’ambassadeur de votre région

Les Trophées de l’œnotourisme, organisés par Terre de Vins, couronnent les propriétés viticoles pour l’excellence de leur service oenotouristique dans huit catégories différentes. Pour l’édition 2024, les inscriptions sont lancées.

8 catégories
Les Trophées se divisent en huit thématiques : Architecture & paysages, Art, culture & savoir-faire, Le vignoble en famille, Œnotourisme d’affaires & événements privés, Pédagogie & valorisation de l’environnement, Séjour & Restauration à la propriété et deux coups de cœur du jury s’ajoutent avec : Initiatives originales & innovation et Promotion d’un terroir

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er décembre 2023 via un questionnaire en ligne, en suivant ce lien. N’attendez plus pour déposer votre candidature !

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« L’esprit Bordeaux » de Pessac-Léognan

Il a fallu 18 mois de travail avec tous les coopérateurs de la plus jeune des appellations communales du Bordelais, pour faire naître une nouvelle image de marque, ancrer une identité et redéfinir un positionnement dans une dynamique de « L’esprit Bordeaux ».

La finesse, l’élégance et la pureté sont les adjectifs qui déterminent le mieux les vins de Pessac-Léognan. Seule appellation communale du Bordelais à produire à la fois des vins rouges et des vins blancs, parmi lesquels figurent les Crus Classés de 1953, Pessac-Léognan souhaite aujourd’hui s’affranchir de sa guide-line historique de « Berceau des Grands Vins de Bordeaux » en se séparant des parenthèses encadrant son nom, renforcer se positionnement sur le marché domestique, et trouver une voix pour partir vers l’étranger (seulement 20 % des ventes).

Nouveau logo, nouvelle ambition
Avec l’aide du sémiologue Pascal Beucler, qui s’est entretenu avec les 70 châteaux et domaines familiaux durant 1 an et demi, Jacques Lurton, président du syndicat viticole de Pessac-Léognan, souhaitait « centraliser l’intelligence collective et mettre en commun les valeurs de chacun« . « La montée en gamme, avec quelque de chose de plus élégant, de plus premium… » ajoute le sémiologue. Le dynamisme du mouvement, l’ambition des grandes lignes, ainsi que « se concentrer sur la perpétuation du style intemporel de nos vins, et sur leur progression constante, nourrie d’innovation maîtrisée » sont la base de la première étape : un nouveau logo lifté, plus dynamique, avec une continuité graphique entre le tiret de Pessac et l’accent aigu de Léognan.

Nous ne voulons pas changer, mais plutôt charger en sens

Pascal Beucler, sémiologue

Cinq valeurs du nouveau slogan « L’Esprit Bordeaux« 
Un terroir d’exception de par les sols, les reliefs, le climat, deux couleurs dont des blancs représentant 1/5 des volumes de l’appellation, des vignerons enracinés sur leur terre qui « ne flambe pas » avec des « prix qui restent abordables, sans risquer de décrocher du marché« , la fierté de Bordeaux et de ce qu’il incarne et des vignes aux portes de la capitale girondine. « Pour les Bordelais comme pour tous les visiteurs, les vignes de Pessac-Léognan offrent un poumon vert, une magnifique oasis de verdure accessible en une vingtaine de minutes depuis le centre-ville » décrit M. Lurton. « Nous sommes fière de soutenir la ville de Bordeaux« .

Œnotourisme urbain
Avec le vin comme fil conducteur, Pessac-Léognan propose un œnotourisme autour de multiples découvertes et visites : Crus Classés, propriétés familiales, châteaux historiques et forteresses médiévales, hébergements de prestige, séances de dégustation, le tout dans un environnement très gastronomique comme le château Malartic-Lagravière avec des « ateliers fromage, la Pause Gourmande, le Pique-nique Chic & British et l’« Atelier du Chef », un cours de cuisine original mettant en vedette des plats adaptés du livre de recettes familial « Les Quatre Saisons de Malartic » et les « Déjeuners à Malartic » ». Au château Léognan, un nouvel hôtel de 17 chambres à vu le jour cet été, ainsi que 26 chambres aménagées dans les anciennes écuries, et un lounge-bar avec grande terrasse sous les pins. Trois cabanes et un spa nature dans le parc viennent compléter la proposition. Tous les ans les vignerons de l’appellation accueillent les visiteurs pour des Estivales, avec des visites de propriétés, dégustations de vin, balades dans les parcs des châteaux, et des animations.

Enfin, le temps d’un week-end, les 2 et 3 décembre 2023, de 10h à 18h, les propriétaires des châteaux de l’appellation Pessac-Léognan ouvriront leurs portes pour faire découvrir aux visiteurs l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin.

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Qui sont les domaines bordelais les plus actifs sur les réseaux sociaux ? 

Prenant la suite de MyBalthazar, l’agence en conseil en marketing et communication spécialisée dans l’univers du vin, du champagne et des spiritueux SOWINE a dévoilé son premier classement SOWINE DIGITAL INDEX dédié au vignoble bordelais. Plus de détails.

Le digital est aujourd’hui un levier majeur de visibilité, de communication et un appui commercial indéniable pour les marques, dont celles du secteur des vins et spiritueux. Pour mieux comprendre les enjeux, stratégies d’investissement et performances en la matière, l’agence SOWINE a passé au crible, grâce à sa technologie DIGITAL DASHBOARD, les performances annuelles sur les réseaux sociaux de plus de quatre cents marques et domaines de vin bordelais. Sur la base de plus de 25 millions de données collectées entre le 1er août 2022 et le 1er août 2023, elle a dévoilé son Top 100 sur chacune des plateformes Facebook, Instagram, LinkedIn, X (ex-Twitter), Vivino et Youtube.

Trio gagnant 
« Comme pour toute stratégie de communication, la pertinence éditoriale, la constance des messages et la cohérence globale sont les vecteurs d’une bonne performance social media, expose Sylvain Dadé, directeur associé. Il est intéressant de constater que le niveau de maturité et de professionnalisme s’élève encore cette année à Bordeaux. » Parmi les marques et domaines les plus présents cette année dans ce classement, trois se distinguent en se plaçant concomitamment dans le Top 10 de plusieurs plateformes : Cos d’Estournel (3e sur Instagram, 7e sur Facebook, 7e sur LinkedIn, 8e sur Twitter et 11e surYouTube), château Malartic-Lagravière (4e sur Twitter, 6e sur LinkedIn et 10e sur Youtube) et château Pichon Comtesse (5e sur Twitter, 12e sur LinkedIn, 15e sur Instagram). « En multipliant les points de contacts, ces trois acteurs bénéficient d’une visibilité conséquente, précise un communiqué de SoWine en date du 28 septembre. L’usage des réseaux sociaux comme canal de communication prioritaire est de plus en plus global et multi-plateformes, y compris pour les marques à forte réputation de Bordeaux. » Outre la visibilité qu’elle génère, cette présence sur les réseaux sociaux est aussi une façon d’interagir en direct avec les clients et consommateurs.

Réseau par réseau
A la loupe, Instagram est une nouvelle fois la plateforme sur laquelle la concurrence est la plus forte. La forte présence des marques iconiques du vignoble bordelais est à souligner sur ce réseau, Château Margaux en tête cette année, suivi de château Haut-Brion et de Cos d’Estournel. Quant à eux, château Ausone et château Cheval Blanc figurent au rang des 1ers grands crus classés à avoir ouvert le plus récemment leur page Instagram. Pour l’heure, parmi les plus grands noms bordelais, seuls Petrus et château Latour font toujours le choix de l’abstinence sur ce réseau.

Facebook passe désormais au deuxième plan pour la majeure partie des domaines, avec un nombre de publications et un sponsoring média en baisse. À contre-courant de ce mouvement, formant le trio de tête, château Gruaud Larose, château La Gaffelière et château Brown, également suivis par d’autres comme Cos d’Estournel, château Phélan Ségur ou château Cazebonne, maintiennent leur présence sur Facebook, et émergent nettement sur cette plateforme à tendance baissière, mais qui n’en reste pas moins un important carrefour d’audience. 

LinkedIn se positionne de plus en plus comme une plateforme stratégique pour les marques et domaines du Bordelais. Les précurseurs continuent de bénéficier de leur historique et de leur courbe d’expérience : château Lagrange, présent depuis 2020, conserve ainsi sa position de leader sur la plateforme, suivi sur le podium des châteaux Cazebonne et Phélan Ségur. Des progressions spectaculaires sont aussi à noter parmi des propriétés qui ont plus récemment investi la plateforme : château Troplong Mondot (+46 places), château Cantenac Brown (+56 places) et château de Rayne Vigneau (+102 places), ce dernier ayant publié autant de contenu sur LinkedIn que sur Instagram au cours des douze derniers mois.

YouTube reste le terrain de jeu favori de propriétés souhaitant diffuser en vidéo un contenu de marque valorisant au service de leur storytelling. Maître en la matière, le château de Reignac est secondé sur le podium par château Anthonic qui fait une entrée fracassante (+28 places) et le château Smith Haut Lafitte, habitué des podiums. D’autres grands noms comme Cos d’Estournel, château Cheval Blanc, château Margaux ou château Palmer font partie du Top 15 cette année, alors que dans le Top 25 se positionnent des marques et domaines bénéficiant d’une notoriété moins affirmée, qui trouvent avec YouTube une plateforme moins concurrentielle qu’Instagram ou Facebook.

Rebaptisé X, l’ancien réseau Twitter est quant à lui toujours moins utilisé par les marques et domaines que les autres plateformes social media. Seules 26 propriétés bordelaises ont tweeté plus d’une fois par mois en moyenne au cours des douze derniers mois, à l’exception de quelques-unes, qui continuent à tweeter avec régularité, à l’image de château des Annereaux, de château Croix de Labrie et de château La Levrette, qui constituent le podium cette année.

Enfin, Vivino fait la part belle aux noms emblématiques, avec le château d’Yquem en tête, secondé par le château Lafite Rothschild (n°2) et le château Mouton Rothschild (n°3).  

Désormais, « il reste à savoir si de nouvelles plateformes comme TikTok feront de nouveau bouger les lignes dans les mois à venir », Sylvain Dadé. A guetter de près.

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Pas de champagne pour les voleurs !

Les fêtes de fin d’année approchent, et chacun commence à réfléchir à la bouteille de champagne qui accompagnera le réveillon. Les voleurs aussi ! Un commando, nous apprend le Parisien, s’est emparé de deux remorques de Moët & Chandon avant que la police ne le contraigne à abandonner son butin.

Voler une cargaison de champagne, ce n’est pas ce qu’il y a de moins encombrant, mais les voleurs ce 11 novembre n’ont pas eu froid aux yeux. Profitant du personnel réduit chez Moët & Chandon en ce jour férié, ils ont dérobé deux remorques chargées de flacons pour une somme estimée à la bagatelle de 600.000 euros. C’était sans compter la prudence de la maison qui les avait équipées de traceurs GPS. Une course poursuite digne de James Bond s’est ainsi engagée sur la Nationale 4 en Seine-et-Marne, où les policiers ont dû faire preuve de sang froid, face à des cambrioleurs décidés à ne pas lâcher l’affaire. Les chauffards n’ont pas hésité à tenter de rentrer dans les voitures de police, en donnant des coups de volant. Le premier camion a pu être intercepté, mais les malfrats ont pu s’échapper grâce à la BMW qui escortait le convoi, en sautant en marche. Un policier a dû sprinter pour rattraper le 38 tonnes, sauter dans l’habitacle et arrêter le véhicule qui continuait à rouler sans chauffeur. Quant au deuxième camion, il est parvenu à semer les policiers et a été retrouvé abandonné. Il est à peu près certain qu’on a affaire à une bande organisée compte tenu du professionnalisme des voleurs et du fait que pour pouvoir liquider ensuite une pareille cargaison, il faut nécessairement être en lien avec des receleurs. C’est en tout cas ce qu’a confié à France 3 Champagne-Ardenne, la direction départementale de la sécurité publique. Outre l’identité des truands via d’éventuelles traces ADN, l’enquête devra déterminer comment les voleurs étaient au courant de la présence de la cargaison.

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Des Côtes-du-Rhône Villages Nommés à promouvoir

Inter Rhône organisait à Paris début novembre un diner à quatre mains confié à Adrien Cachot, cuisinier parisien finaliste de Top Chef en 2019, et le chef étoilé de La Mirande à Avignon, Florent Piétravalle pour mettre sous les projecteurs des prescripteurs les Côtes-du-Rhône Villages Nommés, traduisez les Côtes-du-rhône Villages en nom de commune, entre Villages et Crus.

L’interprofession a noué depuis 2021 un partenariat avec le chef avignonnais de La Mirande, Florent Piétravalle qui partage avec les vignerons le souci de la préservation des ressources du terroir local. Il propose ainsi des recettes en accord avec les 22 AOP de cette catégorie. En 2022, 22 cartes postales gourmandes et pédagogiques étaient envoyées par mail à 1500 prescripteurs. En 2023, c’est un dîner qui sert de messager aux vignerons et au chef, associé pour l’occasion à un autre talent de la cuisine, Adrien Cachot.

Une soif de blancs
La catégorie regroupe donc 22 Villages qui peuvent afficher leur nom sur l’étiquette, répondant à un cahier des charges plus strict, notamment avec des rendements de 42 hl/ha maximum. Parmi les plus anciens de la catégorie, Gigondas, Vacqueyras, Rasteau, Cairanne, ayant depuis accédé au Cru, mais également Laudun, le prochain sans doute à passer en cru en 2024 ou 2025, Visan, Roaix, Sablet et Séguret. Le plus grand avec sans doute le terroir le plus homogène est Plan de Dieu avec plus d’un millier d’hectares et une production avoisinant 42 000 hl  (85 % des grandes surfaces disposent d’au moins une référence), loin devant Visan, Laudun, Valréas et Sainte-Cécile. Les plus petits en surface sont Rousset-les-Vignes (18 ha) et Saint-Pantaléon-les-Vignes (22 ha). Une dizaine de ces villages sont produits dans les trois couleurs, Chusclan élabore rouges et rosés, Saint-Gervais seulement du rouge et du blanc, les autres uniquement du rouge. « Les derniers ayant accédé à la catégorie (Nyons, Vaison-la-Romaine, Saint-Andéol, Sainte-Cécile et Suze-la-Rousse) se sont vu refuser le blanc par l’Inao qui demande un volume minimum de producteurs et de production mais tous les villages qui le réclament devraient pouvoir produire des blancs dans l’appellation, estime Denis Alary, co-président de la section Promotion d’Inter Rhône. A commencer par les appellations qui bénéficient de terroirs un peu plus en hauteur ».  Sablet et Séguret sont actuellement les villages les plus réputés dans cette couleur.

©F. Hermine

En promo
« Beaucoup de ces appellations sont méconnues malgré un cadre de carte postale. Leurs fêtes de villages sont pourtant souvent liées aux vins, regrette Florence Quiot, l’autre co-présidente. La deuxième édition du Live des Côtes-du-Rhône, organisé entre fin mai et début juin à Avignon, vise à mieux les faire connaître du grand public dans une ambiance conviviale et familiale, avec en prime le président du négoce, Samuel Montgermont à la guitare ». Le bar à vins de la Maison des Vins pendant le festival d’Avignon donne aussi l’occasion aux visiteurs de découvrir ces Villages Nommés. Pour les prescripteurs, Inter-Rhône a mis en œuvre, cette année à Avignon pendant Découvertes en Vallée du Rhône et cet automne à Lyon, un événement dédié, le Village des Villages où les vignerons présentaient leur appellation avec dégustations et masterclasses.

Côtes-du-Rhône Villages Nommés en chiffres :
Chusclan, Gadagne, Laudun, Massif d’Uchaux, Nyons, Plan de Dieu, Puyméras, Roaix, Rochegude, Rousset-les-Vignes, Sablet, Saint-Andéol, Sainte-Cécile, Saint-Gervais, Saint-Maurice, Saint-Pantaléon-les-Vignes, Séguret, Signargues, Suze-la-Rousse, Vaison-la Romaine, Valréas, Visan

* Production : Rendement moyen à 34 hl/ha pour une superficie de production en 2021 de 8381 ha et 287 031 hl
* Rouges 95,6 %
* Rosés 0,6 %
* Blancs : 3,8 %
* Commercialisés à 37 % à l’export

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Les vins oxydatifs secs d’Europe à Be Ranci !

Les vins oxydatifs secs de France et d’Europe tiennent salon à Perpignan ce lundi 13 novembre 2023 : 80 domaines qui cultivent l’oxydation avec patience et l’élèvent avec art ! L’association pour la promotion des Rancios Secs du Roussillon organise Be Ranci!, les 4emes Rencontres Européennes des Vins Oxydatifs Secs et c. 

Comment devenir Ranci ? 
Les vins oxydatifs secs résultent du temps (d’élaboration et de vieillissement), de l’exposition à la suroxydation (soleil, absence d’ouillage…). Ils en tirent une certaine puissance, un goût spécifique et identifiable de curry, noix, café, caramel, figue sèche fenugrec (dû à une molécule odorante commune, le sotolon). Ce processus d’oxydation puise ses racines au plus profond dans le temps, autour du bassin méditerranéen : les vins de l’antiquité gréco-latine, vinifiés en dolium (« jarres » de terre) devaient avoir un goût tenant du vin oxydatif, les textes anciens comme les recherches historiques tendent à le prouver.  

Le rancio sec, le phénix du Roussillon !
Cette famille des vins oxydatifs secs est née de l’envie, en Roussillon, de ne pas laisser disparaître ce rancio sec, un produit singulier, de production domestique. En 2004, une association voit le jour, regroupant des producteurs « historiques », rejoints par des vignerons qui reprennent aussi ce savoir-faire local très ancien. Il consiste en une vendange en surmaturité, un élevage en barrique, en milieu oxydatif et une suroxydation (chocs thermiques, soleil). La même année, l’association Slow Food classe le rancio sec du Roussillon en Sentinelle (produit menacé ou en voie d’extinction, à soutenir). Le rancio sec obtient en 2011 deux IGP ; IGP Côte Vermeille et IGP Côtes Catalanes. Son élaboration est réglementée, autorisant tous les cépages du Roussillon. 27 vignerons du Roussillon présenteront leurs rancios secs à Be Ranci !

En 10 ans, de l’ombre au soleil  
En 2014, l’association des producteurs de vins rancios secs du Roussillon organise le premier salon Be Ranci, puis 2016, 2018, 2019 et 2023. Cette 4eme rencontre, le 13 novembre permet de découvrir ces vins atypiques et enthousiasmants.

L’intérêt pour ces vins singuliers, qui revendiquent fièrement leur oxydation, va croissant : les producteurs sont passés de 10 à 45 en Roussillon en 10 ans. Les amateurs aussi augmentent, particuliers et professionnels. Les restaurateurs de renom l’inscrivent à leur carte. Le parrain de cette édition 2023 est le chef Josep Roca, El Celler de Can Roca, 2 fois élu meilleur restaurant du monde, 3 étoiles guide Michelin depuis 2009, Prix National de la Gastronomie en 2006 pour la meilleure carte de vins de l’Académie Internationale de Gastronomie, meilleur sommelier d’Espagne 2005 et 2011. 

L’aura du vin jaune du Jura
Le plus renommé des vins oxydatifs secs, le vin jaune du Jura, est considéré comme l’un des meilleurs vins blancs du monde (déclare en 1926 Curnonsky, le « prince des gastronomes ») et le reste toujours.  Ce vin de voile est longuement élevé en barrique sans ouillage, ce qui permet le développement d’une « flore », un voile de levure. Elle favorise son oxydation biologique et le développement de caractères aromatiques particuliers. Il est unique avec un cépage, le savagnin, une bouteille, le clavelin (62 cl), produit sur les appellations : Château-Chalon, Arbois, l’Etoile et Côtes du Jura. Il rentre dans la recette iconique du patrimoine culinaire français : la poularde de Bresse au vin jaune et aux morilles, interprétée par les plus célèbres chefs français. On trouve aussi de l’élevage sous voile dans d’autres régions françaises en Gaillac, Alsace, Loire. Deux domaines du Jura et une quinzaine de toute la France seront présents à Be Ranci !

En Espagne, les vins oxydatifs, tout un univers
La palette des vins oxydatifs espagnols est le fruit d’un processus d’élevage extrêmement rigoureux et de siècles d’expérience… et leur diversité est exceptionnelle ! « La famille des vins oxydatifs en Espagne regroupe deux types ; les oxydatifs traditionnels, la grande référence étant les rancios secs de Catalogne, (vi ranci) et les vins sous voile, ceux de Jerez étant les plus réputés. » ainsi commence le chapitre consacré à l’Espagne dans le livre La nouvelle épopée des vins oxydatifs secs (sous la direction d’Alain Pottier, éditions Trabucaire).  

L’Andalousie offre le plus large panel d’oxydatifs, avec des styles et des variantes d’élevages complexes et subtils, jouant entre voile « flor » et « solera » (réserve perpétuelle avec ajout de jeune vin chaque année) … Jerez, Manzanilla et Montilla-Moriles sont les vins classiques de l’Andalousie. La Catalogne est aujourd’hui l’un des principaux producteurs et gardien des oxydatifs traditionnels, les Vi Ranci, et le salon lui rend hommage en présente un beau panel. Mais l’intérieur aussi, Aragon, Navarre, Alicante, Rueda en Castille Léon et l’Andalousie en produisent aussi ! Deux douzaines de producteurs espagnols seront présents à Be Ranci !

©A.S. Thérond

De l’Italie jusqu’à la Grèce ! 
En Italie, on produisait traditionnellement du vin de style oxydatif pour une consommation familiale. Quelques appellations continuent à le faire. En Sicile, le Marsala, D.O.C. depuis 1984, a une origine et une renommée bien plus ancienne. Il peut être blanc ou rouge, sec ou demi doux, classifié suivant l’affinage et le degré l’alcool. C’est un vin fortifié, fait en méthode soléra. Les « authentiques » Marsala secs, évoquent le Jerez et s’accordent avec les fromages bleus (gorgonzola..) et les pates dures (peccorino..) .

En Sardaigne ; le Vernaccia di Oristano, est un cépage sarde, élevé sous voile, à la saveur fine et subtile, au grand potentiel de garde, qui accompagne bien des douceurs à base d’amande. Un vin rare en voie de disparition. Et la Malvasia di Bosa D.O.C venant de raisins Malvaisa di Sardegna, en vendanges tardive est élevée sous voile. 

En Grèce, berceau du vin antique, on produit un vin licoreux, doux, fortifié, vieilli en solera, parfois exposé au soleil, donnant un vin de dessert rouge appelé Mavrodaphni, très identitaire du vignoble grec. 

Ces pays méditerranéens produisent des vins oxydatifs plus confidentiels, à découvrir avec une demi-douzaine de producteurs sur le salon Be Ranci .

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