La Tour d’Argent célèbre son Printemps des Vins 

La Maison iconique des bords de Seine, dont le célèbre restaurant est actuellement en rénovation, n’en est pas moins active en ce début d’année. Pendant un mois, elle propose une sélection exceptionnelle de crus tout droit sortis des caves légendaires de l’établissement. Avec quelques raretés au programme.

Son nom est iconique, connu dans le monde entier comme symbole de l’art de vivre à la française. À elle seule, la cave de la Tour d’Argent, riche d’une histoire unique, alimente tous les fantasmes d’amateurs qui voient en elle un trésor fantastique. Eh bien, jusqu’au 9 avril, 600 flacons portant le sceau de cette institution gastronomique seront proposés à la vente via le site en ligne. L’occasion unique de (re)découvrir 180 références différentes pour des budgets allant de 24 € à 3 000 €. De quoi contenter tous les palais et toutes les bourses ! La première vague de bouteilles mise en ligne a d’ores et déjà connu un grand succès et la plupart des références sont désormais épuisées, l’idée étant de ne sortir de la cave que des vins à maturité en peu d’exemplaires, comme l’explique Victor González, le chef sommelier exécutif du restaurant. Mais que les œnophiles se rassurent : dès le 29 mars, une seconde vague de vins arrivera sur le site avec d’autres pépites.

Quelques coups de cœur

Parmi toutes les bouteilles proposées, Victor González concède avoir quelques coups de cœur. Et on le comprend très bien, qu’il s’agisse de la Côte Rôtie 2001 du Domaine Bernard Burgaud (85 €) du Macon Prissé du Domaine des Héritiers Du Comte Lafon 2014 (33 €) ou bien encore du riesling grand cru Schlossberg 1997 du domaine Albert Mann, une petite merveille présentée à 72 €. De bien belles émotions viniques assurées. L’intérêt de cette vente consiste en la présence de nombreuses bouteilles à maturité qui sont désormais difficiles à trouver et qui ont, ici, été conservées dans des conditions optimales. L’opportunité de se laisser séduire par des vins de 30, 40 voire 50 ans comme ce Pernand-Vergelesses 1er cru Ile des Vergelesses 1989 du domaine Chandon de Briailles ou bien encore château L’Évangile 1970 à Pomerol (210 €). Parmi les vins plus jeunes et pour une belle occasion, les amateurs ne passeront pas à côté du Pommard 1er cru Les Pezerolles 1998 (125€) du domaine de Montille. On ne peut qu’imaginer en outre le plaisir que procurera la bouteille de Bâtard-Montrachet 2003 du domaine Jean-Marc Boillot (475€). Et pour celles et ceux qui seraient prêts à faire des folies, le Richebourg 2005 du domaine Jean Grivot promet un grand moment de dégustation à 1 750 € tout de même.

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La Palette : le vin en ligne, à taille humaine 

La vente de vins sur Internet est en constante évolution depuis plusieurs années, et la pandémie a encore accéléré cette tendance. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à acheter leur vin par ce biais. Ce nouvel attrait s’explique notamment par la facilité de la commande, de la livraison, quitte à parfois se perdre dans la multitude des choix. Dans ce contexte, William Massie a créé La Palette, un site de vente de vins en ligne, proposant une large sélection pointue et abordable. Prenant le contrepied des poids lourds du secteur, il propose une alternative personnalisée et conviviale pour permettre aux néophytes de découvrir l’univers des vins d’ici, et d’ailleurs. 

William, pourrais-tu revenir sur ton parcours en quelques mots?
J’ai étudié au sein de l’INSEEC à Bordeaux, où j’ai suivi une formation en commerce des Vins et Spiritueux. Par la suite, j’ai travaillé pendant trois ans chez Adhésion Groupe à Paris, où j’ai organisé des événements autour du vin tels que ViniSud à Montpellier et World Wine Meetings à Paris. Dans le cadre de cette formation j’ai pu travailler chez un importateur new-yorkais et chez le vendeur en ligne Laithwaites Wine. J’ai également suivi une formation universitaire, le DUAD (Diplôme Universitaire d’Aptitude à la Dégustation) à l’Université de Bordeaux pour acquérir des connaissances techniques. J’ai ensuite travaillé pendant deux ans au Château Fleur La Mothe (classé Cru Bourgeois supérieur), propriété de mon père et ses associés, qui sont tous œnologues. Si je m’occupais principalement de la partie commerciale et communication, je touchais un peu à tout, à la vigne et au chai. En février 2021, j’ai finalement créé La Palette.

Quelles sont les racines du projet?
J’ai toujours eu envie de créer ma propre entreprise dans le domaine du vin, car j’y ai été exposé depuis mon enfance. J’ai été biberonné au bordelais, j’avais envie de m’appuyer sur mes expériences pour faire découvrir des vins d’ailleurs. Pour autant, la création d’une entreprise n’est jamais facile, surtout dans un secteur aussi concurrentiel que celui du vin. J’ai dû trouver ma place en me différenciant grâce à une sélection pointue, permise par la collaboration de six œnologues qui participent au travail de dégustation. La politique tarifaire de La Palette et son système de remises sont également des arguments qui séduisent les consommateurs. Par ailleurs, La Palette reste une petite structure qui permet de transmettre un visage plus humain et convivial de la filière au dégustateur. Il y a un lien personnel qui se crée, je me nourris de cela. J’essaye également de lever les appréhensions que les néophytes ont pour le vin, rendant la chose abordable et conviviale. Les amateurs sont parfois perdus dans l’océan des choix, je cherche au contraire à leur donner quelques repères tangibles, des phares qui peuvent rassurer. 

Comment as-tu sourcé les vins que tu proposes ?
Je ne cible pas les Grands crus, je cherche à offrir des portes d’entrée abordables aux dégustateurs de tous types. La gamme se concentre entre 8 et 20 euros par bouteille sur un choix de régions variées, de vins très différents. Mes expériences antérieures m’ont permis de rencontrer des vignerons avec qui je travaille aujourd’hui. Les échanges se font facilement, chaque producteur doit vendre son vin, et nous sommes ouverts à la dégustation !

Comment évalues-tu la demande aujourd’hui ? Quelles sont les grandes tendances que tu observes ? 
Je reste Bordelais et souhaite promouvoir les vins d’ici. J’aurai donc tendance à davantage plaider leur cause. Pour autant, le Languedoc, la Loire et le Rhône ont une forte attractivité aujourd’hui. 

Quelles sont les perspectives d’évolution de la Palette ? 
Je souhaite multiplier les intéractions avec ma clientèle, notamment dans le cadre de dégustations partagées dans mon local à Latresne. La prochaine aura lieu en mai, autour de rouges légers, blancs et rosés, avant l’été ! La clientèle professionnelle est aussi un axe à développer pour la Palette. Après deux ans d’existence, les signaux sont plutôt positifs et me permettent de continuer à mener ma barque !

Un conseil de dégustation que tu mettrais en avant dans ta gamme ? 
Beaujolais – Les Griottes du domaine Chermette !

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En immersion à La Fleur de Boüard

La propriété de Lalande-de-Pomerol a vu l’arrivée de nouveaux investisseurs il y a un an. Elle s’oriente résolument vers l’œnotourisme avec une offre renforcée en matière de restauration et d’hébergement, mais aussi une « expérience immersive » dans les chais.

Il y a un an, nous vous annoncions un changement d’actionnariat à la tête du château La Fleur de Boüard, propriété de 30 hectares acquise par Hubert de Boüard et sa famille en 1998 : Olivier Goudet et son épouse Valérie Liquard, quelques mois après avoir repris les rênes du Cru Bourgeois Exceptionnel Château Charmail, prenaient le contrôle de 75% du capital de la propriété en appellation Lalande-de-Pomerol, tandis que Hubert de Boüard en conservait 25%. Après une nécessaire et inévitable période de transition, c’est une « nouvelle » Fleur de Boüard qui s’apprête à éclore en ce début de printemps. Désormais pilotée par Emmanuel Teillet, associé de la famille Goudet-Liquard, avec un Hubert de Boüard toujours très impliqué (en particulier dans la partie technique), la propriété met la dernière touche à une phase de travaux destinée à doper son offre œnotouristique.

Au centre de cette offre, une nouvelle boutique qui se double d’une table d’hôtes ouverte d’avril à octobre, proposant une carte de produits régionaux (huîtres du Bassin d’Arcachon, poissons fumés de la maison Fumette à Lège-Cap-Ferret, charcuteries de la Ferme des Vallons dans les Landes, produits laitiers de la Laiterie Burdigala…) et bien sûr la dégustation des vins du domaine, mais aussi des cuvées monocépages d’Hubert de Boüard. Il est à noter d’ailleurs que le chardonnay de cette gamme change d’identité et devient « Le Blanc de la Fleur de Boüard ». L’offre d’hébergement est également élargie : aux six chambres déjà existantes (trois modernes dans « Le Cube » surplombant la boutique et trois classiques dans la petite maison de campagne attenante) s’ajoute une nouvelle maison de six chambres, tout juste voisine, qui est en pleine rénovation et sera accessible à l’automne.

Enfin, pour délivrer une « expérience totale », La Fleur de Boüard propose aux visiteurs une découverte immersive du cuvier et du chai, via une projection son et lumière d’une dizaine de minutes autour des secrets de la vigne et du vin. Cette animation conçue avec le studio Cutback – auquel on doit notamment les animations des Bassins des Lumières à Bordeaux – vient s’ajouter à la visite-dégustation (2 vins) pour un prix de 25 euros. Plus d’informations sur www.lafleurdebouard.com

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Côtes du Rhône : devenir une référence environnementale et sociétale

C’est à partir d’un bilan de la situation actuelle, prenant en compte l’évolution des consommateurs, de leurs attentes mais aussi des tendances générales de la société que le Syndicat général des Côtes du Rhône a élaboré son plan stratégique 2023-2026. Entre prise de conscience et opportunités à saisir, il s’articule autour de deux ambitions majeures et quinze actions concrètes.

Le président Denis Guthmuler avance ses pions avec détermination, conscient que plusieurs défis devront être relevés par les vignerons. Le premier est de s’adapter face à des consommateurs plus volages. Afin de « développer une commercialisation valorisée et pérenne », il demande en substance : « qu’il y est une prise de conscience collective, une capacité d’adaptation voire une remise en question des méthodes de travail et de production ». Cela passe par une refonte du cahier des charge des Côtes du Rhône et des Villages, sur les volets des critères analytiques, de l’anticipation des effets du changement climatique ou de la réponse aux attentes sociétales et environnementales. Évaluation, professionnalisation, contrôles, outils de régulation, charte de loyauté de pratiques responsables, favorisation des labels environnementaux, font partie de la longue liste des mesures qu’il veut mettre en place.

En lien avec l’interprofession, le syndicat va déployer le plan diversification couleur et miser sur le développement des blancs, tout en maintenant la croissance des rosés. La communication collective à l’export « Vignobles de la Vallée du Rhône » sera intensifiée. Le marché français ne sera pas délaissé pour autant. La promotion des Villages nommés sera amplifiée grâce à de nombreuses actions promotionnelles qui appuieront le développement de leur notoriété. L’objectif a atteindre, pour 2035, est de commercialiser 150 000 hectolitres de blancs et 200 000 hectolitres de rosés.

Le syndicat général a l’ambition de devenir une référence environnementale et sociétale. Pour recréer de la biodiversité dans le vignoble, il a rejoint le réseau de l’Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB) et a mis en place, avec la société Ceres Flore, un catalogue de plants de végétaux locaux, proposé aux vignerons. L’objectif de 100 % de certifications environnementales est en pointe de mire. A ce jour, 48 % des surfaces de production et des volumes sont labellisés HVE ou AB, soit 722 exploitations. Enfin, la gestion durable passera par des études et réflexions sur les contenants et leur réemploi et le recyclage des bouchons. La création d’une fondation de la biodiversité, indépendante du syndicat général, financera des actions via des donations privées ou des subventions publiques.

Les mesures de distillation, d’arrachage définitifs ou la restructuration différée n’étaient pas à l’ordre du jour de la présentation. Un plan national réalisé par le CNIV est prévu pour cet été.

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Axel Heinz, nouveau Directeur Général de Château Lascombes

Arès avoir dirigé depuis 2015 deux « Super Toscans » de référence, Ornellaia et Masseto, Axel Heinz prend la direction générale du château Lascombes, Second Grand Cru Classé 1855 (Margaux), annonce la propriété dans un communiqué.

Le château Lascombes passe (encore) à la vitesse supérieure. En novembre dernier, le Second Grand Cru Classé de Margaux passait entre les mains de nouveaux propriétaires américains, la famille Lawrence et le Maître Sommelier Carlton McCoy. Ce dernier, qui nous avait accordé un entretien quelques semaines plus tard et avait détaillé la feuille de route des nouveaux actionnaires, avait également annoncé que, s’il conservait la direction stratégique de toutes les propriétés viticoles de la famille Lawrence (à commencer par celles situées en Californie), il entendait recruter rapidement un directeur général dédié à 100% à la gouvernance de Lascombes.

Voilà qui est chose faite. L’heureux élu se nomme Axel Heinz et, sans surprise compte tenu des ambitions de la nouvelle équipe en place, il affiche un sacré pedigree. Depuis 2015, il était Directeur Général d’Ornellaia et de Massetto dans la région de Bolgheri en Toscane, et avait commencé en tant qu’œnologue pour Ornellaia en 2005. Né à Munich d’une mère originaire de Bordeaux, c’est en Gironde qu’Axel Heinz a développé sa passion pour le vin. Ayant étudié l’agronomie avec une spécialisation en viticulture et œnologie à l’université de Bordeaux, ses premières expériences en vinification ont eu lieu au Château La Tour Carnet, puis ensuite dans d’autres domaines dans le Médoc, et un peu plus tard à Saint-Émilion.

« Je suis heureux et honoré de rejoindre Château Lascombes », commente Axel Heinz dans un communiqué. « Après 18 ans passés en Toscane, il est temps pour moi de rentrer à la maison. Avec Gaylon Lawrence, Jr. et Carlton, j’ai bien l’intention de faire entrer ce domaine historique de Bordeaux dans son prochain grand chapitre. » De son côté, Carlton McCoy déclare : « Axel est un maître dans son art et le travail qu’il a accompli en supervisant Ornellaia et Masseto a propulsé ce domaine déjà reconnu vers de nouveaux sommets. Je suis très heureux de travailler avec Axel pour amener Château Lascombes à son potentiel maximum en tant que l’un des plus grands domaines viticoles au monde. »

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Bastien Filhol, lauréat du Concours du Meilleur sommelier 2023 des terroirs du Sud-Ouest

Le sommelier haut-garonnais, collaborateur du chef étoilé Frank Renimel (En Marge*, Aureville), est le lauréat dans la catégorie des professionnels de la trente-septième édition du Concours du Meilleur sommelier des terroirs du Sud-Ouest, qui s’est tenue ce lundi 20 mars à Toulouse à l’Hôtel de Région Occitanie.

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Prix Montaigne : Daniel Cohen, lauréat 2023

Le jury du Prix littéraire Montaigne de Bordeaux présidé par Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut, a choisi de décerner le Prix 2023 à Daniel Cohen pour son ouvrage HOMO NUMERICUS LA « CIVILISATION » QUI VIENT (Editions Albin Michel).

Le Prix Montaigne sera remis par Pierre Hurmic maire de Bordeaux, jeudi 30 mars à 18 heures à l’hôtel de ville, en présence du Grand Chancelier de l’Académie du Vin de Bordeaux.

Le Lauréat 2023
Economiste et Président de l’Ecole d’Economie de Paris, Daniel Cohen associe étroitement depuis des
années ses activités d’enseignant et d’expert. Ses livres, qui ont rencontré, un grand succès public,
interrogent notamment l’évolution de la société post-industrielle. Dans Homo Numericus, La
« civilisation » qui vient, il analyse les effets de la révolution numérique sur le plan politique, économique
et humain. Faut-il craindre les risques d’aliénation, de contrôle politique, voire à terme que la machine
se substitue à l’homme ? Pour Daniel Cohen, les algorithmes et l’intelligence artificielle, aussi
sophistiqués soient-ils, ne pourront jamais remplacer les sentiments humains, l’inventivité, l’importance
des relations sociales. Un plaidoyer contre les risques de déshumanisation qui a retenu l’attention des
membres du Jury du Prix Montaigne.

(Source communiqué Académie des vins de Bordeaux)

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Yann Arthus-Bertrand installe son studio éphémère chez Ruinart

Le champagne est un vin qui assemble et qui rassemble… L’étape était donc incontournable pour Yann Arthus-Bertrand et son projet de portrait des Français qu’il mène depuis 30 ans en parcourant le pays avec son studio éphémère. Le photographe accueillera les Rémois le samedi 1er avril dans les locaux de la Maison Ruinart.

Ce n’est pas la première fois que Yann Arthus-Bertrand installe son studio dans une maison de vins. L’année dernière déjà, il avait fait escale dans l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, pour tirer le portrait de 70 vignerons dans les chais du Château Cassard. De fait, ses connections au monde viticole sont nombreuses. Sa fondation Goodplanet, dont l’objectif est de placer l’écologie et l’humanisme au cœur des consciences, a organisé à de multiples reprises des conférences et des marchés pour promouvoir les vins bios et biodynamiques. En 2019, Yann Arthus-Bertrand a même été nommé au Conseil d’administration du groupe LVMH en tant que censeur. Enfin, en 2020, lors du 6ème festival du Wine Food & Music, qui se déroulait le jour de la journée de la biodiversité, il était l’invité de Gérard Bertrand pour échanger sur les problématiques environnementales, une vidéo conférence qui a été publiée sur le web.

Le choix d’installer son studio éphémère chez Ruinart ne doit sans doute rien au hasard, étant donné l’engagement écologique de la Maison (Etui Seconde peau, agroforesterie au vignoble de Taissy…), mais aussi son amour pour les arts (Ruinart a récemment collaboré avec Eva Jospin). On notera toutefois que ce projet n’est pas directement lié à la viticulture, mais vise d’abord à réaliser une immense mosaïque de portraits des Français de toutes conditions, du facteur au curé, de la caissière de supermarché au gendarme. Tous les Rémois peuvent ainsi venir gratuitement se faire prendre en photo.  Pour se faire une idée, le mieux est encore d’aller directement découvrir cette œuvre en perpétuelle construction sur le site de l’artiste.

Inscriptions préalables gratuites mais obligatoires : studiophotoyab@gmail.com 

Mr Bernard Barret, Bistrotier, et ses « garçons », Arnaud et Michaël, France @ Yann Arthus-Bertrand

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Hennessy va aider à planter 1 000 km de haies

Le négociant lance le programme « 1 000 Palisses ». Objectif : améliorer la biodiversité au cœur de l’AOC cognac et accompagner les viticulteurs dans la constitution de véritables « corridors végétaux »

Palisse. En patois charentais, le mot désigne une haie bocagère. Il a vieilli mais revient au goût du jour. Son promoteur s’appelle Hennessy. Ici, le numéro 1 du cognac n’œuvre pas qu’à la sauvegarde du « parlhanje » saintongeais, il s’engage pour la biodiversité au cœur de l’AOC cognac ! Cette semaine, le négociant a en effet dévoilé son programme « 1 000 Palisses » : la plantation de 1 000 km de haies et de bosquets en dix ans, comme autant de véritables « corridors végétaux » entre les parcelles de vigne.

L’initiative, ambitieuse, a été présentée lors de quatre réunions à Cognac, devant les 1 600 viticulteurs partenaires et les 1 200 salariés de la maison. Renaud Fillioux de Gironde, le maître assembleur, en a détaillé le principe : mise en place d’un guichet unique puis soutien technique et financier de la maison, qui s’engage à réaliser les études préalables à l’implantation et à fournir les plants et les fournitures (essences locales et paillage naturel).

L’opération s’adresse aux viticulteurs (qu’ils soient livreurs d’Hennessy ou non), aux mairies et aux collectivités locales. Les bénéficiaires n’ont aucune avance financière à prévoir mais se chargent de la préparation des sols et des plantations.

“Appel citoyen”

« 1 000 Palisses » fait suite à un test sur le domaine expérimental de La Bataille à Saint-Preuil (Charente). De novembre 2021 à février 2022, le négociant y a planté près de 6 000 arbres et arbustes d’une trentaine d’essences locales, certaines de haut jet, toutes adaptées au sol calcaire de Grande-Champagne. Citons le noyer, l’orme ou l’érable champêtre ; le néflier, le cornouiller, le genévrier ou le poirier sauvage. Des espèces plus méridionales (comme le chêne vert et l’amandier) avaient aussi été retenues, en prévision du réchauffement climatique.

La plantation de haies bocagères et de bosquets embellira les paysages et favorisera la biodiversité dans le vignoble charentais.
©Croquis Jas Hennessy & Co

Au total, 7 kilomètres de haies avaient été créés à La Bataille. Tout avait été pensé pour que ces plantations bocagères soient compatibles avec les pratiques viticoles charentaises (notamment les vendanges mécaniques). Aussi, on ne trouve aucun arbre au milieu des rangs, seulement en pourtour des parcelles

« 1 000 Palisses » se veut un « appel citoyen ». L’opération a le soutien du département Vitinnov de Bordeaux Sciences Agro, des Chambres d’agriculture des deux Charentes, de l’association Prom’Haies, du Centre d’étude technique environnemental et forestier (Cetef). Elle a aussi pour partenaires le syndicat Charente Eaux, l’Établissement public territorial du bassin du fleuve Charente (EPTB), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC).

Les viticulteurs et les collectivités intéressées sont invités à remplir un formulaire sur le lien suivant.

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[Vins & Fromage] On boit quoi avec le Gaperon?

Fromage emblématique d’Auvergne, sa forme en demi-sphère rappelle le Puy de Dôme qui domine la plaine de la Limagne dont le gaperon est originaire. Les fermiers pauvres le fabriquaient avec le babeurre qui restait au fond de la baratte. Pour lui donner du goût, ils ajoutaient du sel, du poivre et de l’ail. Puis, ils l’affinaient en l’accrochant noué dans un torchon à la poutre de la cuisine. Le nombre de fromages pendus donnait une bonne indication de la dot des filles à marier.

C’est l’emploi à l’origine du babeurre, le liquide que laisse le lait quand sa partie grasse est convertie en beurre, autrement dit le lait battu ou la gape en patois auvergnat, qui donna son nom au fromage. Fromage à pâte molle qui se présente sous la forme d’une boule aplatie parée d’une croûte naturelle blanche à beige clair. La pâte se montre onctueuse sous la croûte et plus crayeuse en son milieu. L’odeur nous rappelle la cave humide, la pierre à fusil, le poil de vache et la vanille nuancés par une note aillée. Le goût retrouve la pointe d’ail qui parfume avec le poivre le gaperon. Sa base mesure de 8 à 11 cm de diamètre pour une hauteur de 5 à 9 cm et un poids qui varie de 180 à 500 g. Il est affiné durant quatre semaines. Aujourd’hui, il est produit à partir de lait de vache cru ou pasteurisé dans les départements de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour la petite histoire, le gaperon ferait fuir les vampires, on lui donna aussi le sobriquet de nichon de belle-mère, et, considéré comme maigre, on le mangeait sans permission le dernier jour de la semaine.

JEREMY BRICA Verdesse Pont de Bria 2021IGP Isère (20 €)

Doré vert éclatant, il nous plaît comme il plaît au gaperon avec ses senteurs végétales agréables aux accents de mélisse et de feuille de tomate. La bouche coule comme une liqueur d’angélique qui parfume le poivre crémeux du fromage. Poivre qui répond à la muscade soyeuse du montagnard. Puis, un changement s’opère, un confit s’installe au goût presque sucré de la confiture de lait, bien épicé et bien rafraîchi. L’amertume fine d’un trait de réglisse vient égayer l’échange bien relevé.

DOMAINE LA ROUGE JOUVENCE Pharaonnes 2021Côtes du Rhône (13 €)

Rubis sombre, le nez de griotte, de cassis et d’iris, un air de ne pas y toucher tout en s’exprimant avec désinvolture, il a tout d’un jeune séducteur qui ne laisse guère indifférente notre belle-mère. Sa saveur délicate termine de la séduire, des échanges fruités épicés s’ensuivent. La succulence de cette union nous convient sans détour. La crème onctueuse se parfume des fruits du vin, comme une confiture qui vient adoucir le caractère un rien fort de l’Auvergnate, heureuse comme nous de tant de douceur inespérée.

CHÂTEAU DES ARRASClos d’Elles 2021Bordeaux (15€)

La transparence jaune de la robe brille comme un cristal, éblouissant presque le fromage de ses éclats parfumés de poire et de pêche blanche. Cristal minéral aussi qui vient titiller la saveur de pierre à fusil du gaperon. Cela met le feu aux poudres qui pètent de poivre, de muscade et de cardamome. Puis il file sur l’amertume de la gentiane, écho racinaire et floral qui réunit les partenaires en une fusion sapide et savoureuse. Chacun y trouve son dû tout en récupérant, mais cette fois en gelées gourmandes, les fruits sentis colorés de guimauve et de verveine. Un petit bonheur épicé.

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