Un nouveau président pour les Crus classés de Sauternes-Barsac

Guillaume Lefebvre, directeur du château Doisy Védrines (2ème cru classé en 1855), mais aussi gendre d’Olivier Castéja, le propriétaire, vient d’être élu à la Présidence du Conseil des Grands Crus de Sauternes & Barsac Classés en 1855. Il prend la suite de Slanie de Pontac-Ricard, propriétaire du château Myrat.

Ce Conseil des grands crus classés regroupe 27 propriétés (1 Premier Cru Supérieur, 11 Premiers Crus, 15 Deuxièmes Crus). Guillaume Lefebvre souhaite « continuer le travail pour faire venir sur les terres de cette appellation de plus en plus de monde ». Car « l’œnotourisme bat son plein à Sauternes qui est devenu une vraie destination ». Un œnotourisme qui connait un véritable développement tant l’appellation est dynamique et riche d’un patrimoine authentique.

Mais tout cela n’est rien sans le vin. « Nous souhaitons aussi faire parler de nous et de nos merveilleux vins » explique Guillaume Lefebvre, « et aller à la rencontre de nouveaux Marchés, et des consommateurs ». Des nouveaux consommateurs aussi qui envisagent le Sauternes autrement qu’avec le foie gras, qui vont au-delà des conventions, et qui font évoluer sa consommation.

Si le marché intérieur frémit, la reconnaissance internationale, elle, place Sauternes en avant. « Nous serons collectivement l’Invité d’Honneur en Suisse du plus grand salon des vins DIVINUM où près de 20 000 consommateurs sont attendus. Ou encore en mai au superbe Palais Farnèse ( l’Ambassade de France à Rome), où nous présenterons nos vins aux professionnels italiens, friands de nos vins liquoreux » se félicite Guillaume Lefebvre.

Mais pour travailler le marché intérieur, il faudra ritualiser un rdv : « la rentrée des Grands Crus Classés de Sauternes & Barsac qui se déroule le 2ème lundi de septembre, est un rdv destiné au négoce et aux journalistes. Slanie a fait un très bon travail ». Mais aussi, peut-être, « créer de nouveaux moments Sauternes dans le calendrier : je verrai avec les membres du Conseil » conclut Guillaume Lefebvre.  

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[Hospices de Beaune 2022] Remise des 810 000€ aux 2 associations bénéficiaires de la pièce de charité

Aujourd’hui se tenait officiellement la remise des sommes récoltées par la vente de la pièce de charité des Hospices de Beaune en novembre dernier. Une somme record destiné aux associations Princesse Margot et Vision du Monde.

Toutes celles et ceux qui ont eu la chance d’assister à la 162ème vente des Hospices de Beaune le 20 novembre dernier se souviennent avec émotion du record absolu obtenu pour la vente de la pièce de charité. Comme chaque année, cette pièce était mise aux enchères pour récolter des fonds en faveur d’associations. La première, Princesse Margot, a été fondée en 2012 et vient en aide aux enfants et adolescents touchés par des cancers pédiatriques. La seconde, Vision du Monde, est une association permettant de parrainer des enfants afin de les faire sortir de l’extrême pauvreté et de leur permettre d’avoir un accès à l’eau. 2 causes très nobles qui ont résonné particulièrement auprès de 2 illustres Maisons bourguignonnes, la Maison Louis Latour et la Maison Joseph Drouhin. Amis de longue date, les 2 familles avaient décidé d’unir leurs moyens pour proposer pas moins de 700 000€. La Fédération des Négociants-Eleveurs de Grande Bourgogne (FNEB) avait également ajouté de l’argent pour permettre d’atteindre la somme record de 810 000€, le tout porté par l’enthousiasme de Flavie Flament et Benoît Magimel. De quoi rendre aussi hommage de la plus belle des manières à Louis-Fabrice Latour, décédé peu de temps avant la vente et qui fut l’un des acteurs majeurs de la vente des Hospices de Beaune tout au long de ses 25 ans passés à la tête de la Maison familiale.

Une remise émouvante

Pour marquer la solennité du moment, c’est dans le cadre prestigieux des Hospices de Beaune que la cérémonie de remise du chèque aux représentants des 2 associations a eu lieu. Pour cet évènement étaient présents : Patricia Latour et Bruno Pépin (Maison Louis Latour), Véronique et Frédéric Drouhin (Maison Joseph Drouhin), François Poher (Directeur des Hospices de Beaune) et Ludivine Griveau (Régisseuse des Hospices de Beaune), Muriel Hattab (Association Princesse Margot), Camille Romain des Boscs (Association Vision du Monde), Pierre Gernelle (FNEB) et Alain Suguenot (Maire de Beaune). Patricia Latour a eu des mots très touchants à cette occasion. « Le courage et la décision de se battre contre l’injustice des associations Princesse Margot et Vision du Monde ont trouvé un écho à Beaune : nous sommes heureux et fiers de leur remettre conjointement avec la Maison Joseph Drouhin ce chèque de 810 000€, petite pierre à un noble édifice. ». Frédéric Drouhin n’était pas en reste. « Les 2 associations Princesse Margot et Vision du Monde, nous ont particulièrement touché et ému, et il nous a semblé tout naturel de leur apporter notre soutien lors de cette Vente des Vins pour qu’elles puissent chacune poursuivre leur formidable travail en apportant réconfort et soutien aux enfants malades et à leurs familles, et donner à chaque enfant les mêmes chances dans les pays défavorisés afin de s’épanouir pleinement et de devenir de grands adultes. Ce don commun avec la Maison Louis Latour a aussi une connotation très symbolique, un hommage à mon ami Louis-Fabrice et à ma fille Romane. Nous espérons que notre geste entrainera d’autres donateurs ». Preuve que les justes causes savent trouver un écho favorable, même en des temps troublés. Bravo encore aux Maisons Latour, Drouhin ainsi qu’à la FNEB.

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Les Grés de Montpellier sur la voie royale

En 20 ans de dénomination, les Grés de Montpellier ont réussi à tirer la quintessence d’un terroir où l’unité climatique et la mosaïque de sols font la pluie et le beau temps. Ce mercredi 22 mars, comme chaque année, le syndicat a levé le voile sur les dix cuvées ambassadrices, porte-drapeaux d’une appellation au fort devenir. 

Dans la célèbre rue Foch de Montpellier, il est des triomphes qui ne passent pas inaperçus. Pas de moto d’une célèbre marque anglaise à l’horizon mais un Arc, construit en 1692, qui fait la fierté du Clapas. C’est dans ce lieu historique que le syndicat des Grés de Montpellier a lui aussi atteint des sommets. Après avoir pénétré une porte dérobée et monté 90 marches, vignerons, journalistes et élus reprennent leur souffle (quoique la vue le coupe à nouveau !) avant de contempler les dix merveilles du jour, dix flacons qui vont porter haut les couleurs des Grés pour l’année 2023. « Ce temps fort constitue une vitrine motivante pour les vignerons producteurs et offre une photographie fidèle de l’appellation », explique Olivier Durand, président des Grés de Montpellier. La sélection du Top 10 a eu lieu en marge du salon « Dégustez en V.O ! » le 6 mars dernier autour d’un jury d’experts professionnels du vin avec comme président Andrew Jefford, célèbre critique anglais, jamais avare de mots dans la langue de Molière : « J’ai vraiment été impressionné par la qualité des vins dégustés et par leur avancée stylistique. L’évolution du style Grés de Montpellier vers une expression plus élégante et nuancée est la bienvenue. La révélation du terroir n’est possible qu’avec la transparence. »

« Cela représente bien la diversité humaine et économique des Grés ! »

Sur la cinquantaine d’échantillons dégustés, un marqueur fort se dégage : cette matière juteuse et gourmande mais sans exubérance et ces tanins d’une finesse envoûtante. « Mais ce n’est pas stéréotypé non plus, ajoute Christophe Puech, du domaine éponyme dont la cuvée 1913 a été distinguée. Il y a ce fil conducteur du grenache bien sûr mais chaque vigneron amène sa patte à l’édifice. » D’ailleurs, les vignerons récompensés viennent de toute la diversité du terroir des Grés, d’est en ouest, du Domaine de Roquemale à Villeveyrac au Château Roumanières à Garrigues. « C’est ce que je trouve intéressant dans ce top 10, relève Olivier Durand. Hormis deux domaines que l’on retrouvait l’an passé, il n’y a que des nouveaux, qu’il s’agisse de grands domaines comme Paul Mas ou les Vignobles Jeanjean ou de plus petites exploitations. Cela représente bien la diversité humaine et économique des Grés ! » Une diversité qui plait d’autant que l’engagement environnemental est fort avec plus de 70% des surfaces engagées en agriculture biologique. « C’est en plus une année charnière pour nous avec le dossier de la future appellation et même si on ne veut pas trop communiquer dessus, on avance avec confiance et ambition », conclut Isabelle Vermorel, la directrice de l’AOC Languedoc Grés de Montpellier. La semaine dernière, la visite de la commission d’enquête a confirmé l’optimisme ambiant aussi bien sur la qualité des vins que sur la connaissance du terroir ou l’implication des vignerons. Les Grés de Montpellier ont une vraie carte à jouer à l’heure où le maire des Clapas, Michaël Delafosse, veut faire de sa ville une capitale du vin à l’échelle nationale et internationale.  

Le palmarès
*Grés de Montpellier (2019), Château Saint-Martin de la Garrigue
*Cuvée 1913 (2019), Domaine Puech
*Le Chant des Pierres (2019), Château Roumanières
*Léma (2019), Domaine de Roquemale
*L’écrin (2019), le Clos d’Elle
*L’emblématique 1936 (2020), Mas de Lunès (Vignobles Jeanjean)
*Clos de la Chapelle (2020), Domaine de la Perrière
*Les Galets (2020), Château de Flaugergues
*Clos Savignac (2020), Domaines Paul Mas
*Grenat Majeur (2020), Château de l’Engarran

L’événement à ne pas manquer :

Fer de lance de la promotion des Grés de Montpellier, la balade gastronomique « Aux Grés de Montpellier » est un incontournable rendez-vous épicurien qui conjugue le vin, la gastronomie et le patrimoine au cœur du Clapas. L’événement fête ses 10 ans le dimanche 14 mai avec un menu signé par les Chefs d’Oc et un itinéraire pédestre de 6km au départ du Château de Flaugergues.

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Terroirs & Vignerons de Champagne négocie le rachat du Champagne Henriot

Après le rachat de la Maison Abelé, le groupe Terroirs & Vignerons de Champagne entre en négociation exclusive pour la cession de Champagne Henriot.

On se souvient de la fusion voici quelques mois du groupe Artémis Domaines, propriété de la famille Pinault, avec Maisons & Domaines Henriot (notamment détenteur en Bourgogne de Bouchard Père & Fils). Après avoir examiné plusieurs offres d’achats pour la vente du champagne Henriot, le groupe Artémis Domaines, déjà propriétaire du champagne Jacquesson,  a choisi celle de Terroirs & Vignerons de Champagne dans la mesure où celle-ci présentait « les meilleures garanties pour pérenniser le savoir-faire de cette maison emblématique du vignoble champenois. »

La montée en puissance du groupe Terroirs & Vignerons de Champagne depuis quelques années est impressionnante. Celui-ci est propriétaire de Nicolas Feuillatte, première marque de champagne sur le marché français et troisième marque sur le marché international. En 2019, il avait déjà racheté la Maison Abelé, une autre maison historique de la Champagne, dont les ventes s’établissaient autour de 300.000 bouteilles, avec dans l’idée de conserver son statut de négoce et toute son indépendance dans son fonctionnement. En 2021, le Centre vinicole de la Champagne avait fusionné avec la CRVC, (formant alors le nouveau groupe TEVC) et récupérant au passage le champagne Castelnau. Il avait alors conforté sa position de première Union de coopératives de Champagne réunissant près de 6000 vignerons pour une surface d’approvisionnement de 2750 hectares. La Maison Henriot flirte avec le million de bouteilles vendues chaque année, elle a été fondée en 1808 par Apolline Henriot. Avec comme cépage iconique le Chardonnay, elle possède une jolie gamme dont le joyau est la cuvée Hemera. Elle est installée à Reims, mais possède aussi une très belle Guest house à Pierry, la Maison des Aulnois. Si une partie de son approvisionnement est constitué d’achat de raisins, elle exploite directement un joli domaine viticole de 36 hectares, essentiellement sur la Côte des blancs et la Montagne de Reims en premiers et grands crus.

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[Grande Dégustation Primeurs] Une deuxième édition qui vise encore plus haut

Jeudi 4 mai 2023, au Palais de la Bourse de Bordeaux, se tiendra la deuxième édition de la Grande Dégustation Primeurs, permettant au grand public de déguster en exclusivité les vins du millésime 2022 en primeurs. Rodolphe Wartel, directeur général de « Terre de Vins », nous donne les détails de cet événement.

Qu’est-ce qui a motivé « Terre de Vins » et La Grande Cave à créer en commun cette Grande Dégustation Primeurs ouverte au grand public, dont la première édition s’est tenue en 2022 ?
La Grande Cave et Terre de vins possèdent tous les deux une formidable communauté d’amateurs et d’acheteurs de vins, qui ne sont pas forcément les mêmes mais comportent beaucoup de points communs. L’idée était donc de jouer groupés, dans l’intérêt de tous. Nous sommes heureux de proposer aux clients de la Grande Cave un événement sur mesure qui leur permet de déguster dans d’excellentes conditions des grands vins en primeurs. Et les lecteurs de Terre de vins ou membres de Bacchus Business Club, notre club de dirigeants, peuvent eux aussi, à cette occasion, bénéficier de cet événement.

Pour cette deuxième édition, à quelles nouveautés ou évolutions notables doit-on s’attendre ?
La première des nouveautés est celle du lieu. Nous voulions offrir à cette dégustation un lieu statutaire, le Palais de la Bourse, qui démontre, aussi, que nous sommes là entourés des plus grands vins de Bordeaux, comme c’est le cas lors de Bordeaux Tasting. L’association avec la Grande Cave, qui s’engage depuis sa création pour la vente des grands vins de Bordeaux, montre aussi notre attachement à ce vignoble.
Tous ces vins seront évidemment proposés à la vente dès lors que les prix seront sortis, quelques semaines plus tard et avoir eu la possibilité de déguster est véritablement une chance. A Bordeaux, cette possibilité n’est habituellement réservée qu’aux professionnels !

Quels conseils donnez-vous aux visiteurs qui n’ont pas l’habitude de déguster des vins en Primeurs ou qui ne connaissent pas très bien cette particularité très bordelaise ?
Il faut admettre, d’entrée, que le vin qui sera dégusté n‘aura pas le même goût que celui qui sera dans la bouteille reçue à domicile dix-huit mois plus tard. C’est toute la magie de ces primeurs : déguster alors que le vin en est au début de son élevage en barriques. Il faut donc réaliser un petit travail intellectuel et se projeter, imaginer ce qu’il sera dans 18 mois, 3 ans, 5 ans. Cet exercice n’est pas facile mais est très formateur. Enfin, alors que ce millésime 2022 a connu tous les extrêmes, chaleur, grêle et gel, les réussites seront contrastées et donc très intéressantes à découvrir en avant-première.

Rendez-vous le jeudi 4 mai 2023 au Palais de la Bourse de Bordeaux de 18h à 21h.
Une master class d’exception se tiendra de 18h30 à 19h30.

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[Champagne Tasting] Comprendre les champagnes de vignerons…

Les philosophes nous ont montré que la pensée ne précédait pas le langage mais naissait dans les mots. Il en va de même de la dégustation où le vocabulaire est crucial pour aiguiser notre perception. Le Syndicat général des vignerons dévoile une nouvelle grille de lecture fondée sur trois caractères (vif, fruité, intense). L’objectif est de donner aux amateurs les moyens de mieux identifier les champagnes répondant à leurs goûts et à leurs besoins. A l’occasion de Champagne Tasting, le 13 Mai prochain au Palais Brongniart, Geoffrey Orban animera deux ateliers pour en démontrer toute l’efficacité mais aussi l’aspect ludique lorsque l’on confronte ces caractères à nos idées reçues.

Pourquoi les non connaisseurs privilégient dans leur approche du champagne les grandes marques ? Parce que la diversité des champagnes de vignerons les effraie et qu’ils craignent dans cette jungle de se tromper et de ne pas réussir à trouver les cuvées qui correspondent à leurs goûts. La diversité est certes une immense richesse, mais il importe qu’elle ne nuise pas à la lisibilité. Chaque champagne est une promesse, elle ne saurait être déçue… Voilà pourquoi le Syndicat général des vignerons a réfléchi à une grille de lecture très simple, fondée sur trois caractères : fruité, vif, intense. Dans chaque champagne, un trait domine souvent et vous reste ensuite en mémoire : le côté charnu et rond du fruit, la fraîcheur, l’énergie et la minéralité qui sont le propre des champagnes « vifs », ou encore le côté intense, c’est-à-dire la vinosité, la charpente, les arômes plus évolués…

D’une certaine manière, cette grille permet de se défaire de tous les préjugés qui entourent une lecture trop technique du champagne, et c’est pourquoi les deux masters class qu’animera Geoffrey Orban à Champagne Tasting sont aussi ludiques. On vous a par exemple toujours dit que le pinot noir était vineux et vous le classeriez volontiers dans la catégorie « intense » ? Pourtant si vous avez l’occasion de déguster un pinot noir de la Face Nord de la Montagne, vous serez surpris d’abord par son caractère vif et par sa minéralité. On vous a affirmé que le meunier était rond, charmeur et fruité ? Selon les choix de maturité opérés par le vigneron liés à la date de la vendange, il pourra pourtant lui donner beaucoup de fraîcheur et de minéralité et faire complètement bouger les lignes. A contrario, on vous a décrit le chardonnay comme un cépage d’apéritif, vif, mais avec un peu d’âge il penche plutôt du côté de l’intensité en développant des arômes toastés et pâtissiers, et si vous descendez dans le Sézannais, il est tout de suite plus rond et fruité. Idem pour les rosés ! Vous identifiez a priori les rosés de saignée comme des champagnes plus fruités que les rosés d’assemblage ? Pourtant, cette méthode peut aussi renforcer l’amertume et amener le vin sur des arômes torréfiés relevant davantage du registre « intense »…

A l’aide de ces caractères, auxquels se rattachent à chaque fois dix adjectifs qui sont autant de nuances, vous pourrez également identifier plus facilement l’accord gastronomique le plus juste. Le champagne est fruité ? « Un seul mot d’ordre : la générosité ! » Cap sur les poissons et crustacés à chair ferme, mais également les viandes blanches, plutôt en sauce et avec des cuissons lentes… Vous êtes d’abord frappé par sa vivacité ? Il faut assurément des mets aux tonalités vivifiantes : les poissons et viandes crus, dans un style le plus épuré possible, feront merveille. Enfin, sur le caractère intense, vous élargirez la gamme et vous pourrez aller aussi bien sur un homard que sur un gibier ou une pièce de bœuf. Les arômes évolués vous ouvriront la porte de toutes les saveurs forestières, les champignons, la truffe et, au fromage, vous n’aurez pas peur d’attaquer les plus affirmés et les plus affinés (Comté, Epoisses, Brie truffé…).

Horaires et programmes des Masterclass :

11h30 : Vif, fruité ou intense ? A l’instar de nos vignerons, tous les champagnes ont leurs caractères.  Cuvées dégustées :

PALG DEVITRY : Blanc du lys.
DOM CAUDRON : Epicurienne.
INTENSE / LEJEUNE-DIRVANG : Le clos des fourches 

14 h 30 : Nos rosés ont du caractère ! Vif, fruité ou intense, découvrez les champagnes rosés de nos vignerons. Cuvées dégustées :

DELAVENNE : Rosé
VEUVE OLIVIER ET FILS : Brut rosé 
MARINA D. : Rosé de Saignée 100 % meunier

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Yquem 2020 : le virage

2020, rare et singulier, d’une expression aromatique éclatante, est abordable dès sa jeunesse. Ce millésime officialise également l’entrée du château dans la démarche de certification biologique.

Pierre Lurton, le Président d’Yquem, se souvient « En 2020, les vendanges ont débuté avec des premières tries de passerillage assez volumineuses. Le botrytis se faisait attendre. Puis le mois d’octobre fut très arrosé. Il y eut une très petite fenêtre de ramassage de raisins botrytisés». Lorenzo Pasquini, le directeur d’exploitation, poursuit : « le passerillage amène de la fraîcheur et du fruité. Le botrytis amène des notes safranées, l’expression est très fruitée, délicate, la bouche très soyeuseLe vin est cristallin, d’une grande précision. Tout cela est en ligne avec le message qu’on souhaite envoyer : Yquem est aussi très grand lorsqu’il est jeune ». Et de rassurer : « Cela n’enlève rien au potentiel de garde. Yquem a toujours la capacité de voyager dans le temps, mais aussi celle d’être universel et de parler à tous les publics. Il s’agit de faire découvrir au monde une autre facette que celle d’un Sauternes avec le dessert et ce d’autant plus quand les vins sont jeunes ».

2020 plus pur
La dégustation révèle une palette aromatique large et complexe : figue de barbarie, fleur de tilleul, seringat : un nez printanier complété d’arômes de mirabelle, d’abricot frais, d’amande fraiche, de miel d’acacia et d’écorce d’orange. Un soupçon de verveine citronnée et de menthe blanche le souligne la fraîcheur. Si la matière est aérienne elle ne s’oppose pas à une certaine intensité, à la longueur et la complexité. Un paradoxe qu’Yquem résout avec brio. L’élevage est moins présent « afin de préserver davantage les aromes primaires. Le 2020 exprime bien ce que l’on veut faire. Le maitre mot est la délicatesseNous avons recherché le soyeux et l’amertume zestée sur cette finale persistante qui est la signature du botrytis ».

Yquem à table
2020 est à découvrir auprès d’adresses de chefs et de sommeliers passionnés :  les Lighthouses s’égrènent autour du monde pour partager ce vin exceptionnel, servi exclusivement en grands formats (double magnum ou impériale), avant ou pendant un repas conçu pour en explorer tout le potentiel. A l’exemple de l’Assiette Champenoise où Arnaud Lallemand instaure un service d’Yquem au verre toute l’année pour toutes les tables et à chaque repas « c’est un plaisir de construire des recettes pour ce vin extraordinaire répondant parfaitement à une une touche saline ou iodée ». On débutera ce printemps avec des asperges pimpées par un jus de coquillages, le homard cher au chef en sauce légèrement acidulée par une touche de champagne rosé ou encore une langoustine royale en sauce crémée et citron vert « à chaque fois l’accord avec Yquem 2020 est éclatant, c’est un coup de punch ».

Vers la certification bio
Le 2020 est la première marche de la conversion officielle en bio. Pour Pierre Lurton, « ce n’est pas une révolution mais plutôt le sens de l’histoire. Nous étions déjà dans cet état d’esprit ».

« Nous avons des grandes ambitions environnementales » dit Lorenzo. Il y a une petite quantité de 2020, peu importe car « le sujet à Yquem n’est pas la quantité. La production de Sauternes est un miracle insensé. On produit des raisins pour les faire abimer par un champignon qui, peut-être, va tout détruire, ou bien tout sublimer » indique Lorenzo. L’agriculture biologique est testée depuis des années et à en croire ce 2020, elle augure de futurs grands flacons, capables de résonner avec toutes les cuisines qui ne pencheront sur sa personnalité.

Les Lighthouses
Asie & Océanie
• Caprice Hong Kong, Chine
• Xin Rong Ji Pékin, Chine
• Lu Style Pékin, Chine
• Da Vittorio Shanghai, Chine
• Sheng Yong Xing Shanghai, Chine
• Wine Universe by Little Somms Shanghai, Chine
• Villa le Bec Shanghai, Chine
• CUI Chengdu, Chine
• S. Kitchen Chengdu, Chine
• Howard’s Gourmet Hangzhou, Chine
• Ossiano Sanya, Chine
• Ensue Shenzhen, Chine
• Les Caves Legrand Tokyo, Japon
• One & Only Reethi Rha, Reethi Rah, Maldives
• Burj al Arab, Dubaï, Émirats arabes unis
• Royal Mail Hotel Dunkeld, Australie

Europe
• Koks, Fjord d’Ilulissat, Groenland
• AOC, Copenhague, Danemark
• Maison Estelle Londres, Grande-Bretagne
• The Gleneagles Auchterarder, Ecosse
• Le Manoir aux Quat’Saisons Oxforshire, Grande-Bretagne
• Nomad Londres, Grande-Bretagne
• Portland Londres, Grande-Bretagne
• Cipriani Venise, Italie
• Le Petit Sommelier Paris, France
• Le Tout-Paris Paris, France
• Plénitude Paris, France
• Les Caves Legrand Paris, France
• The Peninsula Paris Paris, France
• L’Assiette Champenoise Tinqueux, France
• Venise-Simplon-Orient-Express (VSOE)
• Zoldering Amsterdam, Pays-Bas
• Osteria Francescana Modène, Italie
• Jondal Cala Jondal, Espagne
• Delta Athènes, Grèce
• Arakel Genève, Suisse

Ameriques
• SingleThread Farms Healdsburg, Etats-Unis
• Spago Beverly Hills, Etats-Unis
• Sushi Nakazawa New York, Etats-Unis
• Peak New York, Etats-Unis
• Le Coucou New York, Etats-Unis
• The Chicago Club Chicago, Etats-Unis
• RPM Steak Chicago, Etats-Unis
• Rosewood Miramar Santa Barbara, Etats-Unis
• Flagstaff House Boulder, Etats-Unis
• The Breakers, Palm Beach, Etats-Unis
• Casa do Porco São Paulo, Brésil


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Cos Labory est pour Michel Reybier

Était-ce un suspense ? Les roulements de tambour laissaient planer peu de doute sur l’acquéreur du Château Cos Labory. L’heureux élu de l’appel d’offres est Michel Reybier et l’enveloppe foncière qu’il intègre offre de belles latitudes. Explication. 

Michel Reybier, propriétaire de Cos d’Estournel, est donc le nouveau propriétaire de Cos Labory et possède ainsi deux Grands Crus Classés 1855 de Saint-Estèphe. « Je tiens d’abord à rendre hommage à la famille Audoy pour son travail de qualité mené avec passion au service des vins de Cos Labory, annonce Michel Reybier dans un communiqué. « Fort de cet acquis, j’aurai à cœur de perpétuer l’indépendance du domaine vers un projet d’excellence porté par ce grand terroir de Saint-Estèphe », ajoute-t-il, laissant donc entendre que la marque Cos Labory demeura. « C’est une évidence, c’est un 1855 », confirme-t-il par téléphone à la rédaction de Terre de vins. Toutefois, il sera libre d’intégrer une partie des 18 hectares dans le giron de la petite centaine que compte déjà Cos d’Estournel, le classement 1855 n’étant pas un classement de vignoble.

D’ailleurs, Michel Reybier ne cache pas son ambition de recréer le domaine historique qu’avait fondé Louis Gaspard d’Estournel qui avait acheté Cos Labory en 1847. La boucle est bouclée mais l’opération est d’autant plus intéressante que le communiqué oublie de préciser que le package comprend l’autre propriété stéphanoise de la famille Audoy, à savoir le Château Andron Blanquet et sa quinzaine d’hectares. Michel Reybier et ses équipes se retrouvent avec un très beau terrain de jeu pour repositionner l’ensemble des marques… Quant à la famille Audoy, faute de successeurs, elle a opéré son choix et peut se targuer de laisser une litanie de superbes millésimes, ajoutés à un engagement sans faille pour l’appellation. « Nous sommes fiers et heureux de passer la main à Michel Reybier et sa famille à qui nous cédons en toute confiance notre domaine qu’ils sauront mener avec respect et engagement vers de nouvelles perspectives ambitieuses », déclare Bernard Audoy dont nous saluons les vins et son immense sympathie. 

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[Châteauneuf-du-pape] Rencontres gourmandes de Vaudieu : le lauréat est …

Les 13èmes rencontres gourmandes organisées par Laurent Bréchet et Dimitri Kuchenbrod ont célébré trois cuisinières.

C’est au Château de Vaudieu à Châteauneuf-du-pape que les rencontres gourmandes se déroulent chaque année. Laurent Bréchet ouvre ses cuisines pour ce concours saisonnier qui « a pour objectif de réunir de jeunes chefs talentueux de la région, autour d’un thème fédérateur, respecter les saisons et leurs produits afin qu’ils réalisent un plat au vin qui lui est associé ».

Pour cette édition un peu particulière, les organisateurs ont sollicité trois cheffes de l’association Meet My Mama. Cette structure hybride (basée à Marseille et Paris) entre école de cuisine et service traiteur, se donne pour objectif de « révéler les talents culinaires des femmes du monde entier, de tout horizon, de tout âge et de tout milieu social, passionnées par la cuisine et animées par la volonté de transmettre, et de vivre de leur savoir-faire ».

Zoubida Mekhbi, Aude Frédérique Toaly et Rada Lannoy-Selingues avaient pour mission de concocter chacune un plat, à partir d’un panier imposé. Trois chefs étoilés les épaulaient dans cet exercice : Grégory Mirer, Nicolas Bottero et Christophe Chiavola. L’entrée de Zoubida, à base de lotte, épinard et radis, finement épicée s’est accordé à la cuvée « Clos du Belvédère » 2016. Un Châteauneuf blanc, aux arômes oxydatifs et boisés, aux saveurs citronnées et salines. Le plat de Aude-Frédérique associant agneau, céleri rave et pommes de terre a trouvé son partenaire avec le Gigondas Réserve 2019, chaleureusement épicé et aux tanins soyeux du domaine des Bosquets. Le dessert de rada, conjuguant audacieusement kiwi, chocolat, kasha et estragon, a révélé une belle maîtrise de la pâtissière avec la sucrosité et le registre exotique du riesling Auselese Lichtspiel Huxelrebe 2019 d’ Alexandre Gysler.

C’est un joli voyage que les cuisinières ont proposé. Le jury a fait le choix judicieux et fraternel de les élire toutes les trois, ce n’est que mérité.

LE JURY
* Nicolas Fontaine –Président du Jury : Chef exécutif de l’Impérator (**) – Nîmes
* Laurent Bréchet
* Maurice Barthélémy
* Séverine Ferrer
* Manu Amoros
* Stéphane Henon

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Un 49.3 qui passe bien

Au cœur des Corbières, le Château Grand Moulin produit depuis 2016 une cuvée monocépage dont les pics de ventes coïncident avec les différentes utilisations de l’article 49 alinéa 3 de notre constitution.

“Vieux cinsault de très vieux vigneron qui a vu pleuvoir et neiger. Aux verres citoyens !!! VIVE LA FRANCE”. Si ces mots inscrits sur la contre étiquette de la bouteille 49.3 font écho avec l’actualité, c’est tout sauf un hasard. Ce vin 100% cinsault doit son nom à la date à laquelle fut plantée la parcelle dont il est issu : mars 1949, mais aussi à… Manuel Valls ! En effet, ce dernier, à l’époque Premier Ministre, utilisait l’article 49-3 pour faire adopter la loi travail « El Khomri » au moment où Jean-Noël Bousquet s’apprêtait à sortir sa nouvelle cuvée, le nom était alors tout trouvé. Si Frédéric Bousquet a pris le relais de son père à la tête de ce domaine familial de 130 hectares, l’effet sur les ventes de la cuvée est lui resté le même : chaque utilisation du plus célèbre des articles de notre constitution amène une nouvelle clientèle à découvrir ce vin qui se veut singulier puisque le cinsault, habituellement utilisé pour des rosés, offre ici un vin rouge “rond, juteux et agréablement fruité” en IGP Pays D’Oc. À 9,50 €, il signe une belle entrée de gamme pour découvrir les jus de ce vignoble perché dans le massif des Corbières, entre Carcassonne et la Méditerranée, qui n’a pas fini de faire parler de lui.  

Château Grand Moulin 
6 Avenue Maréchal Gallieni, 11200 Lézignan-Corbières
chateaugrandmoulin.com – 04 68 27 40 80

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