[Cognac] Martell teste la distillation bas carbone

Le négociant a perfectionné un dispositif expérimental de distillation à la vapeur. Il travaille avec le chaudronnier et fabricant d’alambics Chalvignac

La campagne de distillation se termine bientôt au pays du cognac. Le 31 mars 2023, à minuit, les 3 000 alambics des deux Charentes seront éteints. C’est la règle. Et c’est la période choisie par la maison Martell (fleuron du groupe Pernod-Ricard) pour annoncer sa dernière innovation : une boucle de récupération de chaleur venant perfectionner un premier dispositif expérimental de distillation à la vapeur testé depuis 2019.

Avec cette trouvaille, le négociant dit « ouvrir la voie de la distillation bas carbone ». Il déclare envisager à moyen terme « une diminution possible de 85 % des émissions de gaz à effet de serre mais surtout une baisse de plus de 50 % des consommations énergétiques ».

Le programme de recherche et de développement est mené avec un partenaire industriel : le groupe Chalvignac, chaudronnier réputé, fabricant d’alambics et leader français des cuves viticoles en inox basé à Jarnac-Champagne (Charente-Maritime).

Le flux thermique capté par une pompe 

L’innovation réside dans un « système de récupération et de valorisation de l’énergie » dans la partie réfrigérante de l’alambic. Tout se passe là où les vapeurs d’alcool se liquéfient dans le serpentin plongé dans de l’eau maintenue froide. D’ordinaire, beaucoup d’énergie est ici perdue en évaporation et fumerolles. Avec cette invention, le flux thermique est capté par une pompe à chaleur puis réinjecté dans le système de chauffe alternative à la vapeur.

« Pour la première fois, l’alambic charentais est en mesure de répondre aux enjeux environnementaux que la France et l’Europe se sont fixés à l’horizon 2050 », se réjouissent Christophe Valtaud, maître de chai de la maison Martell, et Philippe Tizon, PDG du groupe Chalvignac. Bien sûr, l’invention doit être perfectionnée. Beaucoup de recherche et de développement s’imposent encore. Mais les premiers résultats sont là, « très encourageants ». Une fabrication en série serait « possible » avant 2030, si elle trouve l’adhésion de la filière cognac. Cette technologie s’adapte à n’importe quel alambic de 20 hectolitres.

Avec cette innovation, dès que le distillat est porté à ébullition et génère des vapeurs d’alcool, l’alambic réduit significativement ses besoins en énergie primaire. ©Martell / Chalvignac

Sans gaz, sans flamme

Il faut ici préciser que la « boucle de récupération de chaleur » mise au point par Martell et Chalvignac a été conçue pour fonctionner avec le dispositif de distillation à la vapeur à l’étude depuis 2019. Ce procédé expérimental – sans gaz, sans flamme, mais avec de l’eau surchauffée par une chaudière électrique – associe bien des partenaires.

Il a été encouragé par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), testé chez Martell puis éprouvé à la distillerie Boinaud pour Rémy Martin et Hennessy. Les premières eaux-de-vie ainsi produites ont été analysées et goûtées par un collège d’experts. Leurs caractéristiques organoleptiques sont à ce jour conformes aux attentes.

Si les prochaines dégustations sont satisfaisantes, il sera possible de soumettre le procédé à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) puis de modifier le cahier des charges de l’appellation, qui ne cite que le seul mode de chauffe « à feu nu ». Ce changement pourrait demander un à deux ans de démarches administratives.

On notera enfin que la filière cognac, à l’initiative d’autres négociants, encourage le recours au biogaz et teste aussi la distillation à l’hydrogène. Elle n’a pas attendu la crise énergétique pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles

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8 mars : journée des droits des vigneronnes

Elles sont 28 à avoir répondu à l’invitation de Denis Guthmuller, président du Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône. 28 cheffes d’exploitation mises sous le feu des projecteurs pour la journée international des droits des femmes.

C’est une première à l’interprofession rhodanienne ! Invitées par Denis Guthmuller,  vigneronnes et viticultrices, toutes responsables d’exploitation, elles sont venues du Vaucluse, de la Drôme, du Gard. Si 28 ont fait le déplacement en ce 8 mars, à la Maison des vins d’Avignon, combien sont-elles dans le vignoble rhodanien ?

Aucun référencement n’a été fait à ce jour (une suggestion à faire !) mais leur présence est bien concrète. Parmi elles, Françoise Roumieux Vignoble Mayard (Châteauneuf du pape), Marine Charavin Les Coteaux des travers (Rasteau), Nelly Boissel Vallis Petra (Vacqueyras), Claudine Vigne (Richerenches), Ingrid Nueil (Vinsobres), Odile Couvert (Violes), sont des figures du vignoble. Femmes de terrain, vinificatrices, gestionnaires, elles assument la polyvalence et nous ont bluffé par leurs convictions et leurs cuvées.

Elles sont moins visibles cependant dans les instances professionnelles. C’est pourquoi Denis Guthmuller a souhaité les convier en ce jour. « Elles sont entre 10 et 13 %, sous représentées par rapport à la filière agricole où elles atteignent 30 %. Pour en côtoyer quelque unes, elles sont de plus en plus audibles, pertinentes en réflexion et en prise de parole. Nous sommes une structure collective où il n’y a pas de genre. Nous les accueillons à bras ouverts », assure le président, qui a aussi convié le personnel féminin du syndicat et d’Inter Rhône.

Alors saluons l’initiative et engageons les vigneronnes à répondre à l’appel.

Savourons vos parcours et vos vins. Mesdames, profitez de cette journée et des 364 suivantes …..

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Quand vin rime avec féminin

Bien qu’elles soient mises en lumière tout au long de l’année par Terre de vins, aussi bien à travers son magazine que par son site internet, nous avons souhaité célébrer une fois de plus ces femmes qui font le vin à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Qu’elles soient sommelières, viticultrices, mixologues, vigneronnes, cheffes de cave ou dirigeantes, elles ont été mises en avant tout au long de l’année 2022 et à nouveau en 2023.

Elles ont fait la “Une” du magazine Terre de vins

Le choix de la “Une” est toujours un sujet de grande réflexion au sein d’une rédaction, Terre de vins ne déroge pas à la règle. Au cours des douze derniers mois, trois femmes ont eu l’honneur de poser en “Une” du magazine Terre de vins. C’est le cas d’Anne le Naour, directrice exécutive de CA Grands Crus et Laure Canu, directrice générale des Châteaux Cantemerle et Grand Corbin à l’occasion du magazine numéro 77 consacré aux Primeurs 2021. Elles ne sont pas les seules à qui Terre de vins à fait confiance puisque l’actrice Isabelle Carré incarne la Une du numéro 79 dans lequel elle accorde à Mathieu Doumenge, notre grand reporter, un long entretien à l’occasion de la sortie du film “La Dégustation” qui fait la part belle au vin et qui lui offre le rôle principal.

Numéros 77 et 79 de « Terre de vins »

Quand Terre de vins fait son cinéma

D’une actrice à une autre il n’y a qu’un pas puisque Julie Gayet a également marqué de son empreinte l’année “Terre de vins” écoulée. Celle qui est également productrice et réalisatrice était la marraine de la 5ème édition du Concours du Meilleur Caviste de France, compétition biennale créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels et organisée par Terre de vins. 

Les femmes fortes du vin

Si elles n’ont pas (encore) fait la “Une” de Terre de vins, plusieurs dirigeantes apparaissent au travers des différentes rubriques qui composent le magazine. C’est le cas de Valérie Rousselle, emblématique propriétaire du Château Roubine qui s’est confiée “Sur le divin” dans le numéro 80. Avec Ariane de Rothschild, elles ont créé le rosé Amistá, une cuvée de côtes de provence, symbole de l’amitié qui lie ces deux grandes femmes du vin. Dans le numéro consacré aux Primeurs 2021, en plus d’Anne le Naour et Laure Canu évoquées plus haut, plusieurs autres dirigeantes du Vignoble Bordelais ont été mises en avant. C’est le cas de Florence Cathiard copropriétaire du Château Smith Haut Lafitte, femme d’influence qui ne verra pas ce statut contredit lors de la venue prochaine du Roi d’Angleterre Charles III dans sa propriété à la fin du mois. Dans un autre registre, Saskia de Rothschild a elle aussi contribué à la riche année pour Terre de vins. En effet, lors de la Grande Dégustation Primeurs organisée par Terre de vins, la Présidente exécutive des Domaines Barons de Rothschild, était présente pour animer une master class intitulée  « Domaines Barons de Rothschild Lafite : Esprit de famille ».

La Tribu s’agrandit

Autre rubrique incontournable du magazine, la “Tribu” n’a cessé de célébrer et mettre à l’honneur de nombreuses femmes, moins connues, qui elles aussi font le vin. Dans le numéro 82, consacré à Saint-Émilion, les “Petits Poucets” sont mis en lumière. Ces propriétés de petites tailles ont su optimiser leur savoir-faire pour se hisser au rang de Grand Cru Classé de Saint-Émilion. À leur tête pour plusieurs d’entre elles, des femmes talentueuses et passionnées comme Sophie Fourcade au Clos Saint-Martin, Catherine Papon-Nouvel au Clos Saint-Julien ou encore Marie Lefévère à la tête du Château Moulin du Cadet. Dans le numéro Hors-Série Champagne 2022, la “Tribu” honore Marie-Hélène de Touzalin à la tête du Champagne Taisne Riocour quand le numéro Hors-Série Développement Durable consacré à l’Occitanie exalte trois autres vigneronnes dont l’engagement pour une viticulture durable est salutaire. Il s’agit de Laurianne Tournier-Garcia au Clos Cérianne, de Nadine Raymond à la tête de Plaimont ou encore de Diane Losfelt, Directrice Générale du Château de L’Engarran.

Les femmes prennent le pouvoir

Dans la famille Losfelt, nous demandons la fille ! Après Diane, Elise Losfelt a réussi à se faire un nom dans le monde du vin, et de quelle manière : elle vient tout juste d’être nommée cheffe de cave de la prestigieuse Maison de Champagne Charles Heidsieck. Comme elle, d’autres femmes sont montées en puissance au sein de plusieurs instances du monde viticole. C’est le cas de notamment de Marie-Thérèse Combe et de Sandrine Chamfrault, respectivement élues présidentes des syndicats de de l’AOC Vacqueyras et du Syndicat Viticole des vins de Graves

La sommellerie un mot bien féminim

Dans le dictionnaire, l’appellation “nom féminin” vient s’apposer à côté du mot “sommellerie” et l’année passée n’a fait que confirmer cette tendance. En février dernier se déroulait à Paris le Concours du Meilleur Sommelier du Monde dans lequel les femmes engagées ont brillé. Elles étaient neuf au départ, et trois d’entre elles étaient encore présentes parmi les 17 demi finalistes. Valeria Gamper, candidate argentine élue meilleure sommelière des Amériques en 2022, Nina Jensen, meilleure sommelière du Danemark qui, avec sa 2ème place finale, a réussi l’exploit d’atteindre une deuxième finale consécutive dans ce prestigieux concours. Et Pascaline Lepeltier brillante représentante de la Team France qui a malheureusement échoué aux portes de la finale et au pied du podium. À l’écart de cette compétition, d’autres sommelières ont fait leur trou dans les mois passés. C’est le cas de Shani Ramasawmy, sacrée Meilleure Sommelière de l’Ile Maurice à la fin du mois d’août dernier, mais aussi de Gaby Benicio, sommelière du prestigieux restaurant Äponem que nous avions rencontré et qui vient tout juste de recevoir le prix de la Sommellerie 2023 par le prestigieux Guide Michelin. 

Les spiritueux ne sont pas en reste

Si comme nous avons pu le constater, les femmes font le vin, elles ne sont pas en reste du côté des spiritueux, marché qui n’a de cesse de se développer. Nous avons notamment fait la part belle à Sara Moudoulaud, mixologue talentueuse et créative. Celle qui a représenté la France à la “Bacardi Legacy”, compétition majeure dans l’univers du bar, nous livre deux recettes à la fin du portrait qui lui ait consacré dans notre numéro Hors-Série Spiritueux. Toujours dans ce numéro, nous retrouvons trois jeunes femmes exceptionnelles qui portent haut les couleurs de l’Armagnac. Il s’agit des sœurs Marion et Cécile Tarbe à la tête du Domaine de Poutëou pour perpétuer la tradition familiale, et Marlène Ducos, la “fille prodige” qui a pris les rênes du Domaine du Hour à seulement 21 ans.

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La femme aux canettes

La sommelière Brigitte Després, à l’origine de la jeune start-up La Robe du Vin, développe une collection de canettes issus des différents vignobles de France.

Les canettes se sont mises au vin ou l’inverse. La petite boîte en métal a longtemps eu du mal à s’imposer dans un univers traditionnel, plus enclin à privilégier la bouteille. Mais les milléniaux et autre génération Z n’ayant pas les a priori de leurs aînés, ils ne rechignent pas à utiliser le même contenant que la bière pour tester le vin en consommation nomade. Une étude récente d’OpinionWay estimait à 85% les 18-24 ans (et 72 % les consommateurs en général) curieux de l’essayer. Forte de ces enseignements, Brigitte Després s’est lancée dans l’aventure.

Une sourcing auprès d’opérateurs engagés

La jeune femme d’origine bretonne s’intéresse aux vins depuis l’enfance. « J’ai grandi avec des passionnés de vin et de grands crus classés de Bordeaux. J’aimais déjà sentir tous les plats et tous les verres et quand Papy Jo ouvrait une belle bouteille, c’était tout de suite synonyme de convivialité ». Il n’en faut pas beaucoup plus pour trouver une vocation. Elle sera sommelière. Elle va peaufiner ses connaissances pendant une douzaine d’années et s’oriente de plus en plus vers les vignerons soucieux d’environnement. Elle crée finalement La Robe du Vin pour produire des collerettes d’informations à passer au cou des flacons. La crise sanitaire fait avorter le projet mais lui permet de réfléchir à un moyen de faire découvrir le vin aux jeunes générations. Ce sera par la canette, légère, facile à ranger ou à transporter « pour transmettre l’amour du vin tout en répondant à une consommation nomade et éco-responsable, le contenant étant recyclables dans les poubelles jaunes ».

Mais Brigitte se préoccupe d’abord de la qualité en soignant son sourcing et en passant des mois à sélectionner des coopératives ou des vignerons capables de lui fournir les volumes. « J’ai dégusté des centaines de bouteilles à l’aveugle, de préférence labellisées bio, HVE ou Vignerons Engagés avec l’objectif de créer une gamme en effectuant un tour de France des vignobles. J’ai d’abord travaillé sur une offre de rosés et de blancs, plus appropriés à la canette facile à ranger dans le réfrigérateur, mais également sur deux rouges vinifiés sur le fruit ».

Pédagogique et recyclable

La collection baptisée La Robe du Vin symbolisée par un verre stylisé et décliné selon son producteur d’origine compte à ce jour une douzaine de références* (avec un rosé sans alcool à l’étude). Les vins ne portent pas de millésime. Ils sont conditionnés par un opérateur mobile avec plusieurs mises par an selon la demande et sous inertage pour permettre une conservation d’au moins trois ans. Le contenant de 250 ml (correspondant à deux verres) est connecté via un QR code pour transmettre les informations via YouTube avec des images par drone du vignoble, une explication simple du label, du terroir avec une recette crée et commentée par un chef. Les canettes portent également une échelle de sucrosité et des pictogrammes pour expliquer simplement les moments de consommation.  « L’idée était d’avoir le même visuel que sur la bouteille mais avec un graphisme plus contemporain et un air de famille pour la gamme ». Brigitte choisit également d’afficher le portrait du vigneron, de l’œnologue ou du directeur de la cave avec un QR sur le contenant.

©F. Hermine

Bientôt sur M6?

Les canettes de Brigitte, distribuées depuis cet automne chez Metro, ont commencé à se faire remarquer pour la vente à emporter, mais également dans les mini bars d’hôtels et même chez les cavistes pour une consommation raisonnée à domicile, y compris des seniors. Elles viennent d’arriver en grandes surfaces, présentées à l’unité dans des meubles en bois ou en boîtes- cadeaux de trois (à partir de 3,49 € l’unité) et proposées dans des petits réfrigérateurs en tête de gondole dans les supérettes. Cet été, la jeune entrepreneuse prévoit de promouvoir ses canettes via des chaussettes en néoprène pour les garder fraîches plus longtemps sur la plage ou le bateau. La startup qui avait lancé une nouvelle levée de fonds l’été dernier pour collaborer avec un nouveau site de conditionnement à Bordeaux et installer son stock dans un entrepôt à Rennes, espère participer au printemps aux sélections de l’émission de M6 « Qui veut être mon associé ? ». Brigitte Després espère y trouver un nouveau partenaire pour passer à la vitesse supérieure. « Une diffusion dans un programme qui affiche 4 millions de spectateurs apporterait beaucoup de visibilité à la marque et me permettrait de doper l’industrialisation du process »…et de partir à la conquête du marché américain.

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Cantarelle bientôt chez Estoublon

La valse des fusions-acquisitions se poursuit en terres provençales. Le domaine varois de Cantarelle du groupe Cap Wine devrait rejoindre d’ici la fin du mois le pôle du Château Estoublon en Baux-de-Provence appartenant à Lov Group de l’homme d’affaires Stéphane Courbit associé au couple Bruni-Sarkozy et à la famille Prats.

« Cantarelle devrait être utilisé comme l’un des pôles de développement majeur de notre marque Rosebood, que ce soit sur le foncier que pour la partie industrielle, vinification, conditionnement et expédition », précise Jean-Guillaume Prats, actionnaire d’Estoublon en charge de la restructuration. Notre principale motivation est de pouvoir assurer le développement de Roseblood [en IGP Méditerranée] qui devrait avoisiner une production d’un million de bouteilles en 2023, quasi exclusivement en rosé avec une petite partie symbolique en blanc depuis le millésime 2022 ». Roseblood est actuellement un assemblage de grenache-cinsault avec un peu de tibouren, déclaré en en IGP Méditerranée. La transaction devrait être actée fin mars mais le président de Cap Wine International, Pascal Debon, a estimé qu’il était encore trop tôt pour commenter l’information.

Le Domaine de Cantarelle créé en 1974 par la famille Dieudonné et situé à Brue-Auriac au nord de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume avait été racheté en 2017 par le groupe Cap Wine, également propriétaire de l’Herré en Côtes-de-Gascogne et de deux quintas au Portugal. La propriété de 130 hectares dans l’arrière-pays varois s’était rapidement étendue à 175 avec le rachat du domaine des Borrels entre La Londe et Hyères sur le littoral. Cantarelle, certifié HVE, produit à ce jour 95 % de vins rosés et depuis 2019, un gin de Provence éponyme. Estoublon s’étend actuellement sur 300 hectares dont seulement 19 de vignes (13 en production) certifiées en bio.

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[Montpellier] « Dégustez en V.O ! » ne décolle pas

Malgré une communication bien ficelée et une organisation sans faille, le salon montpelliérain « Dégustez en V.O ! », qui a eu lieu dimanche 5 et lundi 6 mars au Corum, peine à trouver son public, et notamment auprès des professionnels.

« On sait qu’il faut du temps pour implanter un salon dans le paysage mais c’est vrai qu’on est un peu déçus. Même si finalement, on peut dire que c’était la vraie première édition de Dégustez en V.O. ! puisque l’an passé, les dés étaient pipés… » Stéphanie Daumas, la directrice du syndicat AOC Languedoc tente de comprendre pourquoi les allées du Corum sont restées clairsemées dimanche 5 et lundi 6 mars, à Montpellier. Sur les 500 professionnels inscrits en amont, seulement 300 sont venus rendre visite aux 120 vignerons-exposants (en tout, 510 visiteurs en deux jours). « J’ai eu des acheteurs au téléphone qui m’ont dit qu’ils avaient déjà validé leurs achats », prolonge Jean-Philippe Granier, le directeur technique de l’AOC Languedoc. La question du positionnement calendaire se pose encore une fois. Le salon arrive-t-il trop tard après les multiples rendez-vous du mois de février ? Ne faudrait-il pas profiter de l’appel d’air de Millésime Bio pour inscrire le salon dans les esprits ? « On peut se poser la question du choix de la date, c’est vrai, reconnaît Françoise Ollier du domaine Ollier-Taillefer (AOP Faugères). La plupart des prospects ne vont pas revenir deux fois en un mois à Montpellier. » Dans l’ensemble, les vignerons ont peu travaillé mais parfois, un seul contact peut changer la donne. « C’est vrai que je n’ai pas vu grand-monde mais parfois la quantité n’est pas gage de réussite, ajuste Thierry Vidal du domaine la Mélodie de l’Ame à Jonquières. J’ai eu une seule touche avec un hôtel renommé de Montpellier qui peut m’amortir le salon, voire plus. »

« Il y a la place pour un salon régional intimiste en cœur de ville ! »

D’autres comme Anaïs Ricome de la Croix Gratiot à Montagnac ont même retiré beaucoup de positif de cet événement : « J’ai vu une dizaine de cavistes de Montpellier ou des alentours et j’en ai même un qui m’a passé une commande, ce qui ne m’arrive jamais ! » Evidemment, parfois c’est aussi la soupe à la grimace. « Franchement, j’ai l’impression d’avoir perdu deux jours, déplore Loic Reymond, le responsable commercial du Château de Haute-Serre en AOP Cahors. On a vu personne et encore moins pour les hors Languedoc. » Pour mémoire, les 120 vignerons représentaient 50 AOP et 30 IGP du vignoble occitan (dont un quart de vins du Sud-Ouest). « Moi je n’ai vraiment pas envie de critiquer les organisateurs, ils ont tout fait dans les règles de l’art et on a fait pas mal de dégustations intéressantes dimanche avec les amateurs éclairés, poursuit Jean Lacugue du Château de Milhau-Lacugue en AOP Saint-Chinian. En revanche, il faut une vraie remise en cause de l’action professionnelle. Pourquoi ne jouent-ils pas le jeu ? » Points positifs : les masterclass ont fait le plein et l’organisation a été saluée par tous les exposants. Mais pour l’avenir de ce salon, une réflexion en profondeur est nécessaire car le centre de Montpellier doit disposer d’un événement phare autour du vin. « Je suis persuadé qu’il y a la place pour un salon régional intimiste ici en cœur de ville mais peut-être faudra-t-il ouvrir le champ et proposer une offre hybride avec une clef d’entrée autre que le vin ? », interroge Stéphanie Daumas. Pousser notamment le curseur sur la gastronomie locale qui a bonne presse, ou l’œnotourisme, en plein essor dans la région. Les organisateurs ont du pain sur la planche à l’heure où Montpellier veut se positionner comme capitale du vin.  

Plus d’infos : https://www.degustezenvo.com/

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Vente des Hospices de Nuits 2023 : tendances et coups de coeur

Ce dimanche 12 mars aura lieu la 62e vente des Hospices de Nuits, événement qui depuis quelques années bénéficie d’une forte dynamique. Nous avons rencontré Jean-Marc Moron, le régisseur du domaine, et dégusté ses cuvées à quelques jours de leur adjudication.

Régisseur des Hospices de Nuits depuis 1990, Jean-Marc Moron savoure depuis quelques années la popularité de la vente aux enchères de son domaine, pendant laquelle ses vins s’arrachent. Ce qui n’a pas toujours été le cas. « En 2008, on voyait partir le fût de Saint-Georges à 5500€. Puis les prixont grimpéd’année en année. Mais on ne pensait pas à ce point ! » En effet, la cuvée en question se vend désormais près de 10 fois cette somme.

On sent l’intérêt des acheteurs

Jean-Marc Moron

Comment l’expliquer ? «En 2019, maître Cortot a repris la vente et les acheteurs aiment la manière dont il l’anime. Nous profitons aussi de la tendance très positive du marché des vins de Bourgogne. Cette période économique, c’est du jamais-vu. Même si chez nous, on n’a pas encore l’impression que les prix atteignent des excès par rapport à la qualité. » Est-ce que la dynamique va se poursuivre lors de cette vente 2023, 62e du nom, pendant laquelle des volumes importants issus d’une vendange pléthorique seront mis en vente ? « On sent de la volonté, de l’intérêt de la part des acheteurs. Mais le résultat est difficile à prévoir. Comment vont-ils réagir avec ces quantités? Est-ce que cela va se traduire par des achats de prévoyance, ou au contraire moins de demande ? » s’interroge Jean-Marc Moron, forcement un peu soucieux à l’approche du jour J.

Un style de Nuits qui séduit

Le vinificateur peut en tout cas compter sur son style, plus que jamais apprécié des amateurs. Un style fait de gourmandise et de délicatesse, quand d’ordinaire les Nuits sont réputés pour leur charpente puissante. « On compte sur des raisins bien mûrs à la vendange, grâce à des rendements très maîtrisés notamment. Puis on est plutôt passifs dans l’extraction. D’une part car c’est un style que nous apprécions ici. D’autre part du fait de la nature même de la vente : quand nous faisons déguster aux potentiels acheteurs en fin d’hiver, nous tenons à ce que les vins soient déjà souples et élégants. »

Informations et participation via www.hospicesdenuits.com

TERRE DE VINS AIME :

Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Terres Blanches 2022 – Cuvée Pierre de Pême
Lots 101 à 103 : estimation par fût 25 000 €/30 000 €

L’unique fût blanc de la vente, et aussi le plus prisé. L’année dernière, les acheteurs avaient dû batailler pour l’emporter, avec à la clef une adjudication de plus de 50 000€. On les comprend : Cette cuvée tout en puissance et tout en chaire distille des arômes de poire et de pêche bien mûres, ainsi que de fleurs blanches comme le jasmin. Mais cette richesse est parfaitement contrebalancée par une minéralité sèche, poudrée, et une belle tension.

Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Boudots 2022– Cuvée Mesny de Boisseaux
Lots 33 à 36 : estimation par fût 22 000 €/25 000 €

La trame conjugue fruits rouges concentrés et salinité avec élégance, puis s’achève sur des tanins d’un soyeux incomparable, qui rappellent la proximité de la parcelle avec Vosne-Romanée. Grande longueur.

Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Saint-Georges Vieilles Vignes 2022 – Cuvée Hugues Perdrizet
Lot 69 : estimation par fût 32 000 €/38 000 €

Nous voici au sommet de l’art des Hospices de Nuits et de Jean-Marc Moron. Une sélection de vieilles vignes au sein du plus grand des Climats de Nuits-Saint Georges. Ici, on a une matière concentrée, tout en volume, rappelant les fruits noirs, le cacao, la réglisse et la cerise confite. Le tout porté par des tanins abondants mais gras, et une tension parfaite. Sans compter cette allonge infinie.

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[Michelin 2023] Pluie d’étoiles en Alsace !

Décidément l’Alsace est à l’honneur, non seulement Strasbourg a été sélectionnée pour accueillir la grande messe annuelle du Guide Michelin, mais une pluie d’étoiles est tombée sur ses restaurants gastronomiques, tandis que l’un des deux prix de la sommellerie a été également attribué à un alsacien. 

Pour reprendre le clin d’œil du président de la République dans son allocution spéciale diffusée pendant la cérémonie : hier ce n’était pas seulement les étoiles du drapeau européen flottant sur le Parlement de Strasbourg qui brillaient dans le ciel d’Alsace, mais celles de tous ces nouveaux chefs récompensés qui s’évertuent à la suite de leurs aînés à enchanter les terroirs du pays de l’Ill. Car si Louis XIV décrivait les riants coteaux de l’Alsace comme des jardins, ce ne sont pas seulement des jardins de vignes et de vergers, ce sont aussi des jardins de talents !

Il y a d’abord le restaurant « de : ja » qui s’est vu doublement récompensé d’une première étoile et d’une étoile verte. L’établissement qui a ouvert ses portes il y a à peine deux ans n’aura pas mis longtemps à faire ses preuves et porte ainsi bien son nom si l’on raisonne en homonymie. Aux commandes, se trouvent David Degoursy et Jeanne Satori, un couple inséparable depuis l’école. Ils ont suivi tous les deux des cursus originaux. David a réalisé dans un premier temps des études de lettres et Jeanne est titulaire d’une licence en écologie ! Leur approche se veut au plus proche de la nature et des saisons comme en témoignent les noms de leurs quatre menus, inspirés des quatre types de récolte : Cueillette, Fenaison, Moisson et Vendanges.

A croire que le Guide Michelin cultive un certain sens de l’humour, à côté de « De : ja », le restaurant « Enfin » reçoit également une première étoile ! Et si l’on peut estimer que le restaurant méritait d’être « enfin » reconnu, sa création n’est toutefois pas beaucoup plus ancienne que le premier, puisqu’il a ouvert en 2020… Installé dans une ancienne menuiserie à Barr, le cadre vaut à lui seul le détour. La restauration de l’intérieur de la bâtisse dans un style épuré à la scandinave offre une atmosphère cistercienne où la lumière joue un rôle central et où rien ne vient nous distraire de la contemplation des compositions artistiques qui se trouvent dans nos assiettes. Six mois après son ouverture, la cuisine du chef Lucas Engel, ancien second de l’auberge Frankenbourg, avait déjà été primée par le Gault et Millau. La recette du succès ? Une cuisine très abordable (menu en semaine à 42 euros), très végétale, un service détendu, et évidemment des produits locaux pour 75 % alsaciens, 24 % français alors qu’1% seulement sont d’importation étrangère (les irréductibles café et thé). Même les épices viennent des terroirs voisins ! A la carte en ce moment ? « Poireaux fondants, graines de moutarde, crème perlée », « Truite d’Alsace cuite lentement au lait fumé, céleri cuit entier », « Ravioles de Sanglier, émulsion de mâche »…  

Au Relais de la Poste à La Wantzenau, le troisième restaurant récompensé d’une étoile, officie un enfant du pays, Thomas Koebel, né à Strasbourg. Son père, garde forestier, qui adorait se mettre aux fourneaux le weekend, lui a donné le goût des recettes locales comme le baeckeoffe… En Alsace, il existe peu de grands restaurants dans lesquels Thomas Koebel n’ait pas travaillé. Formé au CFA Storck de Guebwiller, Thomas est notamment passé par l’Auberge du Cheval Blanc à Westlhalten, le Rosenmeer à Rosheim, le Cygne à Gundershoffen, le Crocodile à Strasbourg, l’Auberge Blanche Neige à Labaroche, L’Essentiel à Haguenau, les Secrets des Grands Express à Geipolsheim… Ce jeune chef impétueux aime la cuisine traditionnelle et ne s’en cache pas, mais il a l’art de la réinventer. Son plat signature ? Le croustillant de pigeon au foie gras…

Enfin, cerise sur le gâteau, le prix Michelin de la sommellerie a été accordé à Cyril Kocher, du restaurant Thierry Schwartz à Obernai (l’autre sommelière récompensée était Gaby Bernicio). On imagine sans peine l’émotion qu’a dû éprouver son compatriote Serges Dubs, meilleur sommelier du monde 1989 officiant à l’auberge de l’Ill, lorsqu’il a eu l’honneur de lui remettre le prix.

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Le Clos Fanny intégré à Figuières

Le vignoble varois de Figuière de la famille Combard vient de s’étendre des 75 hectares du Clos Fanny, ce qui porte la surface totale à 200 hectares. Il compte désormais parmi les plus grands domaines de Provence, en totale autonomie de sourcing.

Pendant que les grands groupes s’étendent tous azimuts en terres provençales, un petite famille du littoral varois résiste en agrandissant son vignoble. Les Combard, François et ses deux soeurs Magali et Delphine, viennent ainsi de racheter les 75 hectares du Clos Fanny appartenant à Fernand Thouron, l’un des principaux apporteurs de la coopérative de Collobrières (Var). « Nous tendions l’oreille aux opportunités depuis un moment car par les temps qui courent, cela peut devenir problématique de ne pas être autonome en termes de sourcing, reconnait Magali Combard, directrice commerciale et marketing. Pour assurer son développement à long terme, mieux vaut le rester ».

Trois ans après l’acquisition du Château Barbeiranne à Pignans (34 hectares), le vignoble de Figuière à La Londe-les-Maures près de Hyères (Var) continue de s’agrandir. Il a donc intégré le Clos Fanny, ce qui porte la surface totale à 200 hectares. L’ancien propriétaire de 82 ans faute de successeur (sa fille unique, Fanny, est institutrice) a bien été courtisé par LVMH mais il a souhaité privilégier une famille vigneronne locale (Alain Combard, le père de la génération actuelle aux commandes, était arrivé de Bourgogne au début des années 90). Connaissant parfaitement son terroir, Fernand Thouron accompagne encore François Combard dans les vignes, converties d’emblée en bio. Figuière a également repris le personnel (cinq personnes), le matériel, les quelques hangars et cabanons de la propriété. Le contrat avec la coopérative a été maintenu avec un cahier des charges plus strict pour que les raisins entrent dans l’assemblage de la cuvée de négoce Signature. 

Clos Fanny ©F. Combard

Un tiers de vignoble en plus

« Le vignoble était plutôt en bon état avec juste les manquants à remplacer », précise Magali Combard. L’encépagement est similaire à Figuière (grenache, cinsault, syrah, cabernet, mourvèdre), le terroir complémentaire avec des sols de schistes dans un cirque encaissé au coeur du massif des Maures, moins soumis à la sécheresse que l’arrière-pays varois mais sans l’influence maritime de La Londe. « Un tiers de vignoble en plus, il y a de quoi voir venir, mais ce sera sans changer de positionnement en matière de distribution, toujours axée sur les CHR, les cavistes et les particuliers, en montant en gamme et en diversifiant les couleurs, notamment en blancs ». Le Clos Fanny n’est actuellement planté qu’en cépages rouges-rosés mais lorsque François Combard replante une parcelle, c’est en blanc « car nous tombons régulièrement en rupture en fin d’été et le consommateur s’intéresse de plus en plus à cette couleur sur le même profil fraîcheur que les rosés. Certes, la couleur bénéficie surtout d’une belle dynamique locale mais plus loin, c’est plus difficile de vendre autre chose que des rosés ». L’extension pourrait également permettre de se développer à l’export, notamment aux Etats-Unis, premier marché du domaine, même si Magali Combard avoue qu’il est de plus en plus difficile de s’y faire une place aux côtés des marques des grandes maisons.

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L’Entre-deux-Mers voit rouge

Reconnue depuis 1937 en blanc, l’appellation bordelaise se déclinera désormais en rouge. Une consécration officialisée ce 7 février, avec un premier millésime attendu pour 2025.

C’est une petite révolution dans le vignoble bordelais. Réputée pour la qualité de ses vins blancs secs, compagnons indissociables (notamment) des huîtres et autres mets de la mer, l’AOC entre-deux-mers est désormais reconnue en rouge. La démarche a été entérinée le 7 février dernier par le Comité National de l’INAO, qui a validé la modification du cahier des charges pour intégrer la production de vins rouges produits sur son aire actuelle. L’aboutissement de deux années de travail du Syndicat Viticole de l’AOC entre-deux-mers en lien avec l’ensemble de la filière.

Cahier des charges « ambitieux »

« La valorisation des vins liée à un cahier des charges ambitieux est clairement l’objectif affiché, affirme un communiqué du Syndicat en date du 3 mars 2023. Cette ambition va être portée par les vignerons et négociants motivés face à ce beau challenge. » Parmi les mesures-phares issues du cahier des charges pour les futurs vins rouges : une densité de plantation à 4500 pieds minimum, un engagement parcellaire, 21 mois d’élevage avant mise en marché, l’utilisation de cépages « traditionnels » du bordelais avec obligation d’assemblage, ou encore l’interdiction de la thermovinification.

En termes de perspectives de production, « sur les 30 500 hectares de vignes rouges plantés sur l’aire de l’AOC entre-deux-mers, il se dégage un potentiel de plus de 5 700 hectares éligibles au cahier des charges, précise le communiqué. L’objectif est de rapidement approcher les surfaces qui produisent le blanc, soit quelque 1500 hectares. »

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