La Champagne est-elle en train de connaître de nouvelles années folles ?

Rien ne semble pouvoir arrêter la dynamique du champagne, en passe cette année encore de battre un nouveau record de chiffre d’affaires, alors que les autres régions viticoles sont frappées par les effets de l’inflation et s’essoufflent. Mais que se passe-t-il donc dans l’univers du champagne pour expliquer un tel engouement ? Faut-il craindre une bulle dans le monde des bulles ou la Champagne vit-elle simplement ses nouvelles années folles ?

On imaginait que la Champagne mettrait plusieurs années à se relever du trou d’air du Covid, elle revit au contraire une prospérité similaire à celle qu’elle avait pu connaître pendant les « années folles », dont on a oublié qu’elles avaient, elles aussi, en 1920-1921, débuté par une crise. Partout, sauf peut-être en France, le marché du champagne explose, au point que l’on ne compte plus les maisons ayant dû mettre en place des systèmes d’allocations, y compris parmi celles disposant d’une forte capacité de production comme Nicolas Feuillatte. Beaucoup profitent de cette tension pour recibler leurs ventes sur les marchés les plus porteurs et opérer des rééquilibrages.

Confiné chez lui, le consommateur a découvert pendant l’épidémie que le champagne pouvait se déguster pour lui-même, comme un vin, indépendamment de tout événement festif. Il a commencé à privilégier les cuvées particulières dont il s’est aperçu que malgré leur prix plus élevé, elles étaient en réalité, à qualité équivalente, plutôt bon marché si on les comparait aux grands Bourgognes ou aux grands Bordeaux. Cette habitude n’a pas été perdue après le déconfinement. Au contraire, rien ne semble pouvoir enrayer la machine, pas même l’inflation, cette dernière poussant pour le moment les acheteurs à faire du stock en prévision de l’augmentation des tarifs. *

On pourrait aussi parler d’un effet « Carpe Diem ». Alors que la population ne traverse plus comme autrefois des crises, mais vit dans un état de crise permanent, ne serait-ce qu’entre la menace d’une guerre nucléaire et celle du réchauffement climatique, elle veut profiter au maximum d’une vie qui peut s’interrompre à tout instant en consommant de manière débridée certains produits de luxe comme le champagne.

Fin septembre, sur une année lissée, les expéditions atteignaient 337 millions de cols. On peut donc s’attendre à ce que le niveau de ventes de 324 millions en 2022 sur lequel tablait la profession l’été dernier, soit dépassé. Néanmoins, des opérateurs pointent des signes de ralentissement sur certains marchés dans la catégorie entrée et milieu de gamme, au Royaume-Uni en particulier, durement frappé par la crise énergétique et les conséquences du Brexit, mais aussi aux États-Unis, même si ce pays déjà premier marché à l’export en termes de chiffre d’affaires est en passe de devenir également le premier marché en termes de volume. Sa position est par ailleurs favorisée par le dollar que la crise énergétique a placé en position de force face à l’euro, rendant le champagne plus abordable.

On pourrait presque être soulagé de ce ralentissement pour la Champagne. Celle-ci, comme le souligne David Ménival, directeur de la filière champagne au Crédit Agricole, « n’a pas les mêmes récoltes derrière elle qu’en 2007 lorsqu’elle avait atteint son record de 339 millions de bouteilles et ne pourrait pas tenir ce rythme sur le long terme. »

Dans un monde où, au détriment de la classe moyenne, la polarisation est toujours plus forte entre d’un côté les ultra-riches et de l’autre les ultra-pauvres, on peut s’attendre à ce que les champagnes premiums continuent à se maintenir. L’inflation n’entamera le train de vie des plus riches que de manière marginale. C’est ce qui rend le marché américain par exemple très résistant. La catégorie premiums y est très forte. À contrario, d’autres destinations, pour l’instant épargnées, mais où la place des Bruts sans année est plus importante, pourraient connaître des difficultés sous l’effet de l’érosion du pouvoir d’achat provoquée par l’inflation. C’est le cas de l’Australie, un marché atypique, qui s’est considérablement développé ces dernières années, y compris pendant les confinements, mais presqu’exclusivement sur ce segment, ce qui le fragilise et lui donne aujourd’hui une configuration très proche de celle du marché belge.

Dernier aspect, si en 2008-2009 on avait vu la baisse des ventes frapper principalement le moyen de gamme, poussant dans les années 2010 la filière à opérer une démarche de premiumisation dont elle cueille aujourd’hui les fruits, on peut s’interroger sur la prise de risques peut-être plus importante induite par cette stratégie si la crise prenait un tour plus violent et commençait à gêner également les catégories les plus riches. L’effet ciseau serait alors beaucoup plus difficile à amortir que sur la catégorie des BSA, dont le vieillissement plus court permettait de s’adapter plus vite au marché, dans un sens comme dans l’autre, que ce soit en contractant la production ou en la développant. Ici on parle de durées de vieillissements en caves d’au moins quatre ans et pouvant dépasser dix ans. L’adaptation de la production est donc beaucoup moins élastique. « C’est la raison pour laquelle, je rappelle toujours que le champagne se gère sur le long terme et que les investissements devraient aller dans ce sens-là. »

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Tour des Cartes 2023, l’abondance !

Pour sa 7ème édition ce concours des meilleures cartes des vins a fait le plein de candidatures. Après une première sélection, le grand jury a débattu et délivré ses gagnants. Ils seront dévoilés le 16 janvier.

Rendez-vous à l’Ambassade d’Auvergne cette semaine. Dans la montée d’escalier conduisant à la salle de réunion, un, deux, trois trophées du Tour des Cartes pour cette chaleureuse adresse du 3éme arrondissement parisien. Et il reste une place pour un quatrième nous fait savoir Didier Desert, le patron, alors qui sait l’année prochaine il rejoindra peut-être les quelques 7 000 restaurateurs et sommeliers qui se sont inscrits cette année, pour soumettre leur sélection de flacons à notre jury.

S’il ne fallait retenir qu’un témoignage de cette journée, ce serait celui de Daniel Haudebault, restaurant Le Bistrot de la Place à Saumur et lauréat 2022 « on a participé chaque année, le concours nous a fait évoluer, être plus précis, et quand on remporte la première place, c’est un joli coup de pouce ». Avec Lucas Bondue du bar à vins le Zinc à Grenoble, également lauréat, ils forment le duo « pro » du jury 2023. Les deux ont appréciés le choix des approches et des styles : « J’ai été fasciné par l’abondance de certaines cartes » déclare Lucas !

Notre juge de paix, Laurent Derhé, président de l’association des sommeliers de Lyon et MOF sommelier 2007, s’est attaché à vérifier toutes catégories confondues le respect de l’orthographe, l’exactitude des classements, de la législation (le point où il y a le plus de progrès à faire : séparer AOC et IGP, mettre à part le label Vin de France, indiquer les cl, et bien d’autres points encore !).

Marie Durillon, responsable vins chez France Boissons a confié être sous le charme de la créativité de certains : des angles accords vins et fromages, ou vins et desserts, des offres alléchantes de vins au verre sur toutes les gammes de vins, la présence de magnums…des points différenciateurs qui comptent ! Tout comme les mentions de labels environnementaux que Anne Cécile Gabriel du Comité Interprofessionnel des vins de Bordeaux scrute méticuleusement « c’est important pour le consommateur, il faut que ce soit lisible et expliqué. Et il y a encore plus de séduction quand on trouve une profondeur dans les millésimes, c’est un vrai bonus ». Avec Christophe Felez, sommelier les Vins de Pays d’Oc, l’intérêt cépage est un atout « quand une carte comporte les principaux cépages pour chaque vin, cela donne des repères et quand en plus l’offre de vins au verre est importante, cela permet la découverte sur toute sorte d’étiquette ».

Et au final ? Que ce soit en catégorie Bar à Vins, Brasserie bistronomie, restaurant traditionnels, gastronomiques et de prestige, il y a ce point indéfinissable qui échappe à tout barème : ce supplément d’âme qui fait qu’en examinant la carte, les yeux brillent, la mémoire s’active sur le souvenir d’un flacon rare qui ressurgit ici où là, l’envie d’aller rencontrer tel chef ou tel sommelier, de faire un détour pour telle ou telle adresse. Voilà ce qui départage les candidats finalistes que nous aurons le plaisir de mettre en lumière dès le 16 janvier sur terredevins.com et toute l’année au fil des pages de nos magazines.

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La Dame de Onze Heures, un temps d’avance

Ce vignoble de poche à Saint-Émilion est mené par un couple résolument rock’n’roll : Béatrice et Vincent Rapin ont fait de leur « Dame de Onze Heures » ont fait de en quelques années de cette pépite cachée une référence pour les amateurs de vins de Bordeaux qui sortent des sentiers battus.

Prenez vos cahiers de botanique. Aujourd’hui nous allons étudier le cas réjouissant de l’Ornithogale en ombelle ou Ornithogale à feuilles étroites. Son nom scientifique, Ornithogalum umbellatum, nous vient du grec ornithos gala qui signifie « lait d’oiseau ». De façon populaire, cette petite fleur printanière que l’on trouve fréquemment dans les campagnes de la façade ouest de la France est surnommée « dame de onze heures » car elle s’ouvre au soleil, généralement en fin de matinée, et se referme le soir. Un joli symbole empreint de poésie, qui correspond bien à la façon anticonformiste dont Béatrice et Vincent Rapin envisagent leur trajectoire de vignerons.

Originaire de la Loire (entre Sancerre, Vouvray et Bourges), Béatrice et Vincent sont d’anciens « néo-vignerons » qui avant de dédier leur vie à la vigne, ont connu des premières carrières dans des métiers bien différents : Béatrice était architecte d’intérieur, tandis que Vincent était musicien professionnel – les basses qui ornent le bureau/studio contigu à son cuvier attestent du fait qu’un musicien ne prend jamais vraiment sa retraite. Lorsque le père de Béatrice devient propriétaire d’un vignoble à Saint-Émilion à la fin des années 1990, le couple voit, dans l’opportunité de prendre la gestion du domaine, également l’opportunité de changer de vie et d’embarquer leurs trois enfants Clémentine, Valentin et Margaux, dans une nouvelle aventure. Au début des années 2000, ils créent leur propre domaine, Valmengaux (baptisé à partir des prénoms de leurs enfants), qu’ils revendront en 2017. Et lorsque le père de Béatrice décide de se séparer de sa propriété en 2007, ils conservent une parcelle de 1,22 hectare située juste en face de leur maison : c’est ici que naîtra « leur » Dame de Onze Heures.

D’emblée, sur cette parcelle traitée comme un jardin, Vincent et Béatrice amorcent une conduite en bio (certification demandée dès 2009) en adoptant quelques pratiques biodynamiques. Mais au-delà des labels, ils revendiquent une approche « less is more » pour « retrouver la qualité d’un sol forestier ». Pas de désherbants ni de travail des sols, pas non plus de compost ni de fumier ni d’engrais verts : « on ne retourne aucun cm3 de terre », souligne Vincent Rapin. « Nous voulons des organismes vivants dans nos sols, donc on ne fait que des semis directs sous couvert à haute densité, on garde de l’herbe partout y compris sous le rang. Certains nous prennent pour des fous mais cela nous permet de conserver beaucoup de fraîcheur dans la vigne, de capter 14 tonnes e de CO2 par an et trois tonnes de carbone pur. Et il n’y a pas de concurrence pour la productivité de la vigne puisqu’en 2022, on a eu 55 hl/ha de rendement ! On a également planté 130 arbres dans la parcelle, des fruitiers de production, fruitiers sauvages et arbres de futaie : nous pensons que la cohabitation vigne & arbre favorise une harmonie de la faune et de la flore, sans que personne ne prenne le dessus. C’est pourquoi nos traitements sont minimalistes : cuivre, soufre et quelques applications en biodynamie« .

Cette approche de « jardiniers » va jusqu’à la taille en cordon, retardée au maximum pour minimiser les risques de gel et respecter le cycle hormonal de la vigne. Ce côté méticuleux se retrouve au chai (de poche, comme on peut l’imaginer), où les vinifications se font dans de larges cuves inox à large surface de contact que Vincent présente comme des « casseroles » avec lesquelles il travaille tout en douceur ; quant aux élevages, généralement d’une durée de 15 mois, ils sont panachés entre barriques de 500 litres, deux foudres Stockinger, des jarres en terre cuite italiennes et des œufs en grès du Limousin : une variété de contenants qui permet de jouer sur différents profils afin de « composer » un vin homogène et équilibré. Malgré une production en quantités limitées, surface du vignoble oblige, la Dame de Onze Heures s’est fait une jolie réputation en quelques années, se retrouvant sur de belles tables et chez des cavistes de renom, et faisant 50% de son chiffre d’affaires à l’export. Disponible à 40 € TTC environ, ce vin charmeur et confidentiel, imprégné de la personnalité enthousiasmante de Béatrice et Vincent, nous prouve une nouvelle fois qu’à deux pas des grands crus classés, se jouent de très belles histoires vigneronnes qui font battre le cœur du vignoble de Saint-Émilion.

« Terre de Vins » aime :
La Dame de Onze Heures 2019, Saint-Émilion Grand Cru :
vibrant, plein et joyeux, signé par une sève juteuse, ce millésime se révèle à la fois élégant et gourmand, d’une définition soyeuse, porté par une aromatique de fraise bien mûre et de pivoine, élancé, et ponctué par une finale fraîche. Une petite bombe.

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Beaujolais Nouveaux : notre sélection de cuvées des primeurs

Ce jeudi, troisième jeudi de novembre, les Beaujolais Nouveaux débarquent pour nous offrir le nouveau millésime en primeur!

De tous horizons et pour tout le monde

En rouge ou rosé, en appellation Beaujolais ou Beaujolais Villages, les primeurs sont toujours un moment de plaisir et de convivialité. Le moment se veut festif, à la maison comme dans les restaurants et bars à vins, toutes catégories confondues : de Gaëtan Bouvier, meilleur sommelier de France, qui considère les Nouveaux comme « un moyen pour les vignerons d’affirmer leur style et d’atteindre l’excellence dans la simplicité », à Noémie Schmider, restauratrice à Lyon (« Nosch »), pour qui « le Beaujolais Nouveau est une fête qui rapproche toutes les générations : on trinque, on boit une gorgée… et on y retourne ! », à Nadine Rosier, sommelière-conseil Intermarché à Marseille, qui considère « le Beaujolais Nouveau comme un art de vivre à la française ».

Expression de 2022

2022 s’annonce globalement comme un beau millésime dans le Beaujolais, bien qu’hétérogène : il sera d’anthologie pour certains, plus nuancés pour d’autres en fonction de la situation des parcelles. L’hétérogénéité se retrouve dans la dégustation des 99 échantillons de primeur et est soulignée par Daniel Bulliat, président d’Interbeaujolais : « Après une année 2021 excédentaire en eau, 2022 a été marquée par une grande sécheresse, très proche de 1976. Ce millésime est le plus précoce après 2003, année de la canicule. La récolte est très hétérogène d’un secteur à un autre de notre vignoble. La quantité sera inférieure de 20 % à la moyenne des cinq dernières années. Quant à la qualité, elle est réjouissante ! On retrouve des similitudes avec les grands millésimes 2009, 2015, 2018 et 2020. 2022 sera une année de vins signature. Ce millésime offrira des vins aux profils très variés : des vins amples et structurés avec une robe soutenue qui seront des vins de garde par excellence, ainsi que des vins gouleyants et charnus agréables à boire. »

Sélection des cuvées :

Beaujolais Nouveau Rosé
Vignerons des Pierres Dorées « Terra Iconia » (6,50€)

Beaujolais Villages Nouveau
Rosé Domaine Longère

Beaujolais Nouveau
Domaine des Marrans Famille Mélinand (10 €)
Château de l’Eclair – HVE 3 – Terra Vitis (9,50 €)
Jean-François Pégaz « Plaisir de Pégaz » Sans sulfites, HVE 3, Terra Vitis (8,50 €)
Mommessin « Le Père la Grolle » (5,50 €)
Anthony Perol « le p’tit nouveau » – AB – (10,50 €)
Domaine Perrusset – sans intrants – (6 €)
JM Aujoux « La vie est belle / Sans sulfites » (8 €)
Vignerons des Pierres Dorées « La Rose Pourpre » HVE (8 €)
Célia et David Large « Massaï » (10 €)
Agamy – Domaine de Solémy – HVE – (7 €)
Beaujolais Villages Nouveau Domaine Tano Péchard – HVE & Terra Vitis – (7 €)
Domaine du Penlois « Tu m’fais tourner la tête » – (8 €)
Romuald Petit (9 €)
Château de Lavernette « Le Jeune » – AB & Demeter – (12 €)
Domaine des Nugues « Sans Soufre » – HVE – (9,50 €)
Domaine de Thulon – HVE3 – (7,50 €)
Manoir du Carra Sambardier « Vieilles Vignes » – HVE – (9 €)
Nicolas Boudeau « Esprit Nature » – HVE (10 €)
Patricia et Bernard Jomain « Copains de vin » – HVE – (9 €)

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Bergerac-Duras à la conquête de Bordeaux

Fort d’un nouveau slogan Sud-Ouest France, les vins de Bergerac et Duras débarquent en force au Café Maritime de Bordeaux le 24 novembre prochain.

« Nous voulions affirmer davantage notre appartenance aux vins du Sud- Ouest ; c’est chose faite avec notre nouveau slogan qui le souligne en grosses lettres plus visibles même si nous avions déjà opté pour un ‘100 % du Sud-Ouest France’ il y a quelques années », commente Bertrand Ballesta, responsable communication et marketing de l’interprofession des vins de Bergerac et Duras (IVBD). Une optimisation du message qui n’est pas anodine à la fois pour le marché national et pour l’international. Dans la même logique, l’opération Périgord Attitude orchestrée par Terre de Vins et qui devait se dérouler cet automne en Belgique a été relocalisée à Bordeaux…dans le Sud-Ouest le jeudi 24 novembre prochain.

Ce gros événement dédié aux vins et produits de qualité de Bergerac et Duras (les huit AOP de vins* et les cinq filières périgourdines Marrons Label Rouge, Noix, Agneau, Poulet et Foie gras du Périgord) se jouera en trois temps forts au Café Maritime sur le bassin à flot N°1, non loin des bords de la Garonne.

Le concours des Grands crus de Monbazillac se déroulera sous forme de tournoi comme les éditions précédentes mais sur la même journée ; Une masterclass de 16h à 17h permettra de commenter six cuvées de prestige en Côtes-de-Duras blanc (Château de Laulan 2021), Côtes-de-Bergerac rouge (Château Court Les Mûts 2020), Montravel rouge (Château Moulin Caresse 2016), Pécharmant rouge (Château Les Farcies du Pech 2018), Rosette moelleux (Château du Rooy 2021) et Monbazillac liquoreux (Domaine de l’Ancienne cure Extase 2017) auprès d’une trentaine de professionnels (sommeliers, cavistes, restaurateurs, influenceurs…).

Elle sera animée par Mathieu Doumenge, Grand Reporter à Terre de Vins, et Laurent Delarbre, MOF (Meilleur Ouvrier de France) maître d’hôtel, en compagnie de vignerons des appellations bergeracoises et de Gaëlle Reynou, élue Vigneronne de l’année au dernier concours des Vins de Bergerac-Duras. « La master-class sera la véritable nouveauté pour valoriser des cuvées d’excellence en amont de la soirée grand public Périgord Attitude, précise Bertrand Ballesta. Nous réfléchissons à renouveler ce type d’événement dans d’autres villes du Sud-Ouest comme Angoulême, Brive, Limoges et pourquoi pas Bergerac ».

Autre nouveauté pour l’événement bordelais, une animation musicale en live en compagnie du duo de musiciens soul et folk bordelais Free Sisters. En parallèle, l’IVBD a également mis en place un programme de sept interventions dans les écoles de sommellerie (Tain L’Hermitage, La Rochelle…), de fin novembre à avril 2023, sous-forme de demi-journées de présentations des appellations. Un nouveau site internet didactique vins-bergeracduras.fr va par ailleurs être lancé cette semaine pour donner une image plus moderne et dynamique de la région avec une présentation harmonisée, une recherche par appellations ou par zones à partir d’une carte interactive, des fiches renvoyant aux sites des vignerons, des suggestions d’accords mets-vins, des idées d’œnotourisme…


Vous pouvez encore prendre votre billet en cliquant sur ce lien.

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Revivez Good Wines Only !

L’événement « Good Wines Only » organisé par « Terre de Vins » se déroulait hier soir à la Maison de la Photographie de Lille. Une trentaine de Crus Bourgeois du Médoc y étaient réunis pour conquérir les amateurs lillois, qui une nouvelle fois manifesté leur attachement aux vins de Bordeaux : plus de 400 visiteurs ont ainsi répondu présent !

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Saint-Vincent 2023 à Couchey : les 7 cuvées dévoilées

Trois rouges, trois blancs et un rosé en appellation marsannay seront à déguster les 28 et 29 janvier 2023 dans le village Couchey, lors de la Saint-Vincent Tournante 2023.

C’est la plus grande fête viticole de Bourgogne, et un sacré coup de projecteur pour le village organisateur. La Saint-Vincent Tournante, qui comme son nom l’indique change de lieu chaque année, prendra place à Couchey les 28 et 29 janvier 2023. Le village, proche de Dijon et intégralement situé en appellation marsannay, fait partie des plus discrets de la Côte de Nuits. D’où l’émotion des vignerons organisateurs, au moment de présenter leurs cuvées à la presse.

Trois blancs, trois rouges et un rosé seront proposés à la dégustation aux dizaines de milliers de participants attendus. On reconnaît là la spécificité de marsannay, seule appellation village de Bourgogne pouvant revendiquer les trois couleurs. Ces vins, issus de raisins confiés par les vignerons du cru, seront à découvrir dans neuf caveaux répartis à Couchey lors de ce week-end de festivités. Des cuvées abouties, qui prouvent que les vignerons ont mis du cœur à l’ouvrage.

Aligoté 2020 : Sa robe or blanc, très cristalline, fait déjà saliver. Au nez gourmand, sur des notes miellées et florales, succède une trame à la fois mûre et tendue. La force de ce blanc : une magnifique finale saline, très persistante. Notre coup de coeur en blanc.

Marsannay blanc 2020 : De beaux fruits d’automne juteux et quelques notes de fleurs blanches constituent le cœur aromatique de ce chardonnay équilibré et digeste. Sa trame offre une fraîcheur tactile, un brin mentholée. Un joli blanc de plaisir immédiat.

Marsannay blanc 2018 : Le nez, très concentré, offre des notes de pierre à fusil et de fruits secs, signant l’origine bourguignonne de ce nectar charnu. Les fruits du vergers s’y expriment avec gourmandise, agrémentés d’une pointe toastée. Souple et affable, ce vin s’approche de l’apogée.

Marsannay rouge Champs Perdrix 2018 : Le climat phare de Couchey, et l’un des plus beaux en appellation marsannay. Gourmandise et élégance pointent déjà au nez, alors qu’en bouche toute l’énergie et la précision de ce pinot se révèlent. Les petits fruits rouge bien mûrs dominent, portés par une sensation saline et acidulée. Abondants, fins et polis, les tanins ont été travaillé à merveille. Notre coup de coeur en rouge.

Marsannay rouge Champs Perdrix 2017 : Une jolie robe clair, aux premières tendances tuilées, cache un beau volume en bouche. Bien en place, ce Champs Perdrix oscille entre les fruits rouges acidulés et un début d’évolution tertiaire, sur le sous-bois et les épices douces, ainsi qu’une très belle longueur. Élégant.

Marsannay rouge 2017 : La seule cuvée issue de raisins d’autres vignerons de l’appellation marsannay, au-delà du village de Couchey. Ses arômes très délicats d’airelles et de cerises à l’eau de vie s’accordent avec des tanins soyeux et une texture digeste. La jeunesse est passée, et les amateurs de pinots évolués seront ravis.

Marsannay rosé 2022 : Trop jeune, il n’a pas été présenté à la dégustation. Ce sera la surprise du week-end.

Saint-Vincent Tournante 2023 : les 28 et 29 janvier à Couchey.
Programme, informations et réservations de kits de dégustation sur svt2023.fr.

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Les vins de Pomerol célèbrent la vie parisienne

Les vins de Pomerol donnaient rendez-vous aux amateurs parisiens hier soir, dans le cadre d’une Grande Dégustation qui s’est imposée depuis quelques années comme un rendez-vous incontournable. Près de 600 visiteurs ont répondu présent.

C’est en 2015 que « Terre de Vins » emmenait, pour la première fois, un groupe de propriétés pomerolaises pour une soirée dégustation située à Paris. Un pari, à une époque où beaucoup clament que les vins de Bordeaux ne sont plus en odeur de sainteté auprès des amateurs parisiens. Mais un pari réussi sur la durée, qui n’a eu de cesse de démonter les idées reçues : oui, les Parisiens apprécient et aiment les vins de Bordeaux, et le succès de la Grande Dégustation d’hier soir l’a une nouvelle fois confirmé. 32 propriétés de l’appellation Pomerol étaient réunies dans le cadre de l’Hôtel Intercontinental Paris – Le Grand pour une Grande Dégustation qui s’est imposée, année après année, comme un rendez-vous incontournable. Ce sont en effet près de 600 visiteurs qui ont répondu présent, pour la plupart de jeunes amateurs pleins d’enthousiasme et de curiosité.

« C’est formidable de voir un public aussi jeune, réellement intéressé par le vin« , constatait Emmanuel Martellon du château Bonalgue. « On peut distinguer deux catégories de personnes, entre celles qui aiment le vin mais ne connaissent pas bien Bordeaux et donc posent beaucoup de questions assez généralistes, sur les cépages, les assemblages, les élevages, etc. Et celles qui ont une très bonne connaissance de notre vignoble, y compris de la rive droite, ont même les profils des millésimes en tête, et passent de stand en stand avec l’envie de perfectionner leur approche de l’appellation Pomerol« .

Une diversité de terroirs

Les profils des millésimes, justement, étaient à l’honneur lors de cette dégustation, puisque chaque propriété en présentait deux différents. L’occasion pour certaines de montrer le potentiel d’évolution des pomerols sur la durée, comme le soulignait Christophe de Bailliencourt, du château Gazin : « j’ai apporté un 2019, très beau millésime à Bordeaux, mais aussi un 2012, millésime moins ‘coté’ mais qui a donné de très jolies vins à Pomerol, et qu’il faut faire redécouvrir. C’est important pour nous de montrer le potentiel de garde de nos vins, leur capacité à vieillir avec grâce. Pomerol est une appellation bénéficiant d’un forte notoriété, mais qui demeure encore discrète. C’est en jouant collectif, comme ce soir, que nous allons accélérer notre rayonnement. »

Un avis partagé par Luc Nebout, propriétaire du château du Tailhas et vice-président de l’appellation : « le succès de cette soirée nous confirme qu’il est important de rester au contact des amateurs. Après une période de pandémie qui a été dure pour tout le monde, c’est important de repartir sur le terrain, de faire déguster nos vins au grand public. C’est aussi dans cet esprit que nous allons ouvrir nos portes ce week-end à Pomerol* en espérant que beaucoup de visiteurs viendront à notre rencontre dans les propriétés« . Bien que modeste par la superficie (800 hectares), le vignoble de Pomerol est riche d’une belle diversité de terroirs et de styles : les visiteurs pouvaient le constater, en passant du stand de La Fleur-Pétrus (toujours une « star » de l’événement, qui présentait ses millésimes 2018 et 2015) à celui de Mazeyres (qui célébrait son entrée à la carte des vins du Shangri-La et des établissements Robuchon), de Saint-Pierre à Nénin, ou encore de Beauregard à Petit-Village, qui ne sont séparés que par une route et affichent pourtant des personnalités très distinctes. Le public parisien en a fait l’expérience hier soir, repartant ravi après la fermeture des portes, à 21h.


*Portes ouvertes à Pomerol le 20 novembre 2022
Dimanche 20 novembre de 10h à 18h, l’appellation Pomerol tient ses Portes Ouvertes. Seize propriétés ouvrent leurs portes au grand public pour une journée de dégustations et animations. Un grand jeu est également organisé pour permettre aux visiteurs de gagner des bouteilles de vin. Cette manifestation entend elle aussi s’installer comme un rendez-vous annuel et placer définitivement Pomerol sur la carte des vignobles dynamiques sur le plan de l’œnotourisme. Plus d’informations sur www.vins-pomerol.fr

Photos © jeannoelmartin.com  

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Wine Paris & Vinexpo Paris renforce son statut international

Le salon professionnel du monde des vins et des spiritueux qui se tiendra à Paris du 13 au 15 février prochain renforce son rôle de plateforme internationale en misant sur plus de 30 000 visiteurs en provenance de plus d’une centaine de pays.

« Il n’y a pas de rendez-vous mondial si l’on ne représente pas tous les terroirs du monde, affirme Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexposium, l’organisateur de Wine Paris et Vinexpo Paris qui se tiendra à la Porte de Versailles du 13 au 15 évrier 2023. Notre clé d’entrée sur le salon reste le territoire et nous avons engagés un travail au long cours sur une représentation internationale ». D’où la présence sur le prochain événement, aux côtés de la France, de 51 pays ; ils profiteront de trois halls (5,1, 5,2 et 5,3) qui leur seront entièrement dévolus. A noter la présence de nombreux pavillons et le retour des Etats-Unis, du Chili , du Liban, du Portugal, de la Suisse… Vinexposium affiche déjà complet et assure dépasser les 3000 exposants. L’édition précédente avait enregistré plus de 25000 visiteurs professionnels;  celle de 2023 pourrait franchir la barre des 30 000 dont plus d’un tiers d’acheteurs venant de plus d’une centaine de pays étrangers. Pour cela, Vinexposium a développé des programmes de promotion ciblés par pays.

Un hall dédié aux spiritueux

Au vu du succès de l’Infinite Bar créé lors de la dernière édition, les spiritueux, micro-distilleries, marques crafts ou grands groupes qui offrent un environnement très innovant et créatif, vont bénéficier d’un hall dédié. Les horaires seront même décalés pour ce hall Be Spirits (10-20 h au lieu de 9-19 h pour les autres). Des exposants internationaux en provenance des Etats-Unis, du Japon, d’Islande, d’Allemagne… seront également présents dans cet univers. L’Infinite Bar accueillera avec ses 40 m de long une dizaine de bars parisiens, cinq de régions et cinq européens pour présenter la crativité de grands mixologistes.

Nouveautés on & off

Wine Paris & Vinexpo Paris a renouvelé les dégustations libres (hall 5 et 5.3), les masterclasses, notamment avec les vins de Californie, le saké et le sochu japonais (hall 5.3), et proposera en nouveauté, des masterclass du WSET (Wine & Spirit Education Trust). Le Hall 3 accueillera la nouvelle vague (jeunes vignerons de moins de cinq ans d’ancienneté) ainsi que les conférences de la Wine Tech Perspectives.

Par ailleurs, le salon va renforcer son programme Off. Les partenariats avec les bars, restaurants et autres partenaires vont doubler, passant de 80 cette année à 180 en 2023 « car le salon ne doit pas s’arrêter à la fermeture des portes… à condition d’avoir des bonnes chaussures, ironise Rodolphe Lameyse. Les nombreuses animations du Off, du bar confidentiel au restaurant étoilé, doivent encore mieux illustrer la diversité de Paris, sa gastronomie tout comme le font les chefs et sommeliers qui savent mettre en valeur nos vins ». L’édition 2023 sera d’ailleurs parrainée par le chef Guy Savoye, dont le restaurant a été consacré quatre fois Meilleure table du Monde. « Car la gastronomie est dans l’ADN de la France et comme le tango, les vins s’apprécient toujours mieux accompagnés surtout lorsque l’on a la chance de travailler avec des personnages emblématiques comme Guy Savoye, en compagnie de son chef sommelier Sylvain Nicolas, et de Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du Monde 1992. ». Le président de l’Union de la Sommellerie Française a  d’ailleurs décroché l’organisation par la France de la finale de la 17e édition du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde qui se déroulera le 12 février, la veille de l’ouverture de Wine Paris & Vinexpo Paris.


A consulter le site leoff-paris.com

www.vinexposium.com/wineparis-vinexpo

https://vinexposium-connect.com

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[REPLAY] « Vino Veritas » : Nouvelles technologies, nouvel el dorado du vin ?

Ce mois-ci dans « Vino Veritas », l’émission de la chaîne TV7 dédiée à l’actualité du monde du vin, on parle des nouvelles technologies dont s’empare la filière, en particulier les NFT. Décryptage avec deux invités.

NFT, blockchain, métavers, innovations et transition numérique… Le monde du vin connaît lui aussi de profondes transformations technologiques qui sont appelées à révolutionner la façon de le produire, de le commercialiser, de le transporter et de le vendre. Pour en parler, Xavier Sota et Mathieu Doumenge reçoivent deux invités spécialistes de la question : Laurent David (président de La Wine Tech et co-propriétaire du château Edmus à Saint-Émilion) et Guillaume Jourdan (fondateur de l’agence VitaBella et co-fondateur de la plateforme WineChain). Revoyez l’émission ci-dessous.

Pour voir toutes les émissions « Vino Veritas », cliquez ici !

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