[Entretien] Nouveaux cépages, agroforesterie… : penser à l’après

Le consultant biodynamiste Jean-Michel Comme tire quelques enseignements du millésime caniculaire qui vient de rentrer au chai. Et s’étonne notamment des changements de cépages comme du concept de l’agroforesterie qui fait florès un peu partout, au risque de perturber le cycle du vivant. 

On sort d’un millésime 2022 très chaud si ce n’est caniculaire, comment l’avez-vous abordé avec la biodynamie ?

Nous avons eu de très bons résultats dans tous les endroits où nous intervenons. C’est justement là l’avantage du raisonnement biodynamique, lorsqu’il ne se limite pas à la simple application de recettes, toujours les mêmes partout et tout le temps. Au contraire, on a une « boite à outils » très complète capable de nous aider dans toutes les conditions. Pour pouvoir cultiver sans irrigation en Californie, nous avons mis au point un savoir-faire spécifique à cet endroit chaud et très sec. Cette année à Bordeaux, nous avions des conditions météo similaires, donc on a appliqué les mêmes principes, avec efficacité. Idem pour l’Arménie dont le climat estival est très proche de celui de la Californie. Nous y avons produit le premier vin sans irrigation depuis très longtemps.

Les très beaux jus prouvent-ils que le problème ne réside pas dans la variété du cépage ?

Avant de changer les cépages, il faut déjà remettre en question tous les gestes viticoles en évaluant leur pertinence dans un contexte plus chaud et plus sec (palissage, taille, effeuillage, vendanges en vert, enherbement…). Un cépage n’est pas seulement adapté à un climat, il est aussi adapté à un type de terroir. L’un ne va pas sans l’autre. Ce n’est pas en prenant des cépages plus « sudistes » qu’on aura de meilleurs vins, si le type de sol ne leur convient pas.

Vous vous étonnez aussi de la « mode » de l’agroforesterie, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Nombreuses sont les réalisations en cours ou à venir. Mais très rarement on s’est posé la question du pourquoi, du comment et de la suite, c’est-à-dire la présence d’arbres au milieu des parcelles quand ils seront devenus adultes… S’ils n’ont pas été coupés avant… Évidemment, je ne parle pas de l’arbre ou de la haie plantés dans un coin reculé pour satisfaire les besoins d’un site internet ou des réseaux sociaux. Les arbres ou les vignes ont leurs propres exigences, souvent bien loin de celles dans lesquelles on aimerait les contraindre !! La viticulture reste une « culture », c’est-à-dire une production issue d’un chemin commun entre l’homme et la vigne. Comme dans toute chose, c’est une question de bon sens et de priorités. La culture de la vigne reste une monoculture. Au vigneron de la rendre la plus harmonieuse possible sans se tromper de moyens pour y parvenir.
La meilleure démarche consiste avant tout à éviter de trop perturber le cycle du vivant. C’est déjà un grand pas vers le respect de la nature.

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L’E.Paulée Nantaise, gourmandises solidaires au pays du Muscadet

Le jeudi 17 novembre, l’E.Paulée Nantaise remet le couvert. Pour cette 5è édition, 35 chefs s’associent à 35 vignerons pour proposer une soirée originale à la découverte de la gastronomie et des vins du vignoble nantais. Le tout dans un esprit solidaire et convivial

Tout a débuté en 2017. Les printemps 2016 et 2017 ont marqué durement le vignoble français et notamment le vignoble du Muscadet, avec plusieurs épisodes de gel, qui ont eu pour conséquence, une baisse des récoltes et du chiffre d’affaires des vignerons de 30 à 100%.  Comment réagir, comment les soutenir ? Un restaurateur a trouvé l’idée dès le printemps 2017 : Nicolas Guiet du Restaurant l’Uni, a voulu créer un événement solidaire, baptisé l’E.Paulée Nantaise, afin d' »épauler » ces vignerons, au moment où ils en ont le plus besoin. Des dizaines de restaurateurs ont aussitôt répondu à son appel, pour soutenir les vignerons et leur montrer combien leur travail est formidable et primordial.

Chefs et vignerons main dans la main

Alors qu’il y a encore quelques années, les vignerons laissaient leurs cartons à la porte du restaurant et continuaient leur tournée, aujourd’hui, une alchimie s’est créée entre les deux mondes, des rencontres au chai ou au restaurant, des soirées en accord mets et vins se sont multipliées. On dirait que désormais chefs et vignerons travaillent main dans la main pour valoriser les produits du terroir et les vins du Muscadet. La nouvelle génération bouscule les codes et traditions pour tendre vers une expression de terroir, un artisanat de qualité, et le tout dans une conduite plus respectueuse de l’environnement.

Une véritable expérience gourmande

Pour cette 5è édition, le principe fondateur reste le même.  Chaque restaurant invite un vigneron, les réservations se font directement au restaurant. Un menu unique est proposé dans chaque établissement avec accord mets et vins du vigneron invité. Celui-ci explique sa démarche, son domaine et ses cuvées. Le 17 novembre, seront servis les vins des Lieubeau, Landron, Ménard-Gaborit et autres Couillaud… Le plus important est que les convives arrivent en même temps, comme ils le feraient chez des amis, et partagent véritablement la même soirée. Ce n’est pas une énième soirée d’accord mets et vins, mais bien une « expérience », avec une place prépondérante laissée au partage, à la convivialité, et au plaisir d’être ensemble autour de la gastronomie et des vins du vignoble nantais. Les prix varient en fonction des tables, à partir de 35 € par personne. Une somme est reversée à l’association l’E.Paulée Nantaise, qui redistribue et/ou participe à la promotion de la gastronomie et du vin du vignoble nantais. L’artiste Michel Tolmer a gracieusement créé l’affiche de l’événement et de nombreux partenaires locaux aide à leur manière, dont Le Voyage à Nantes, Vitibanque et bien sûr la Fédération des vins de Nantes qui met à disposition ses locaux et a créé une carte postale spéciale « épaulée nantaise ».

Pour participer à cette joyeuse opération qui réunit gourmandise et solidarité dans un esprit convivial, il suffit de choisir un restaurant ou un vigneron sur la page https://www.facebook.com/epaulee.nantaise. Et de réserver sans tarder, car quelques restaurants affichent déjà complet.

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Saint-Véran, nouvel opus des Fondus du Vin

Après avoir parcouru les plus grands vignobles français, les éditions Bamboo poursuivent ce mois de novembre leur série Les Fondus du Vin, en zoomant cette fois sur une seule appellation : Saint-Véran, village dédié au chardonnay au sud de la Bourgogne. Drôle et pédagogique à la fois.

Pourquoi ne faut-il pas confondre Saint-Véran et Saint-Vérand ? Comment cette appellation peut-elle produire des blancs aux caractères très différents à seulement quelques kilomètres d’écart ? Quels accords privilégier avec ces chardonnays complexes? Autant de questions traitées avec humour dans la bande-dessinéeSaint-Véran, qui sort ce mois-ci en librairies.  Le dernier né de la série les Fondus du Vin, des éditions Bamboo.

L’humoriste lyonnais Sellig comme protagoniste

Dans ces 40 pages à la fois drôles et pédagogiques, le lecteur suit les pérégrinations d’une bande de copains néophytes, de village en village et de vigneron en vigneron, au cœur l’appellation. Parmi eux, Sellig. L’humoriste lyonnais, partenaire du syndicat des vignerons de Saint-Véran dans la vraie vie, a ici scénarisé son propre rôle d’amateur de vin. Les autres personnages, ses compères Thierry, Thomas et Piang, n’hésitent pas à tomber dans les clichés, créant une succession de gags et permettant quelques remises au point.  Si l’ouvrage se lit facilement, il ose aussi s’attaquer aux complexités – on pense notamment à la géologie – d’un vignoble certes monocépage, mais aux expressions incroyablement variées.

Richez, Sellig et Saive, « Les fondus du vin : Saint-Véran », éditions Bamboo 11, 90 €.

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Les vins libres d’Alsace à l’assaut de Paris

Cette semaine, la jeune Association des vins libres d’Alsace était présente à Paris, aux côtés des salons professionnels bien établis, La Levée de la Loire, Biotop et Le Bec dans l’Aude. Une nouvelle visibilité pour des domaines alsaciens qu’on découvrira bientôt chez les cavistes et restaurateurs parisiens.

Il y avait du monde le lundi 7 décembre au Ground Control, ce haut-lieu de rencontres derrière la gare de Lyon, clin d’œil à David Bowie comme aux entrepôts réaffectés de New York. Cavistes, restaurants et propriétaires de bars à vin avaient répondu en masse à l’invitation de plusieurs associations de vignerons bio. Au côté des Ligériens réunis dans « La Levée de la Loire », des Audois de « Le Bec dans l’Aude », il y avait une majorité venue de toute la France sous la bannière « Biotop » et une minorité qui représentait une jeune association, celle des Vins Libre d’Alsace (AVLA).

Pour l’AVLA née il y a seulement quatre ans, c’était une première. Jusqu’à présent, ses vignerons réservaient la présentation de leurs vins aux Alsaciens, au cours d’une grande fête estivale qui réunit chaque année des vignerons de toute la France avec en point commun « des vins sans soufre, pour une viticulture d’avenir, dans le respect du sol, de la plante, de l’homme et de sa santé ». L’été dernier, la fête était à Mittelbergheim (Bas-Rhin) et présentait les vins selon son principe habituel, c’est-à-dire par thème et non par vigneron . Aujourd’hui, les vignerons sont venus plus traditionnellement à la rencontre des acheteurs professionnels parisiens. Mais ils ont eu raison, car il n’y a guère eu de pause toute la journée à faire déguster jusqu’à la dernière goutte. Parmi la vingtaine de vignerons qui avaient fait le déplacement, il y avait de jeunes domaines, mais aussi des têtes connues, comme Emmanuelle Milan du Vignoble du Rêveur et Catherine Hirsinger, du domaine de l’Envol, deux transfuges du salon Biotop qui n’ont fait que traverser une allée.

Au moins 60 % sans soufre

A l’origine de l’association, il y a quatre familles de vignerons, Christian Binner, Patrick et Mireille Meyer du domaine Julien Meyer, Bruno et Elena Schueller du domaine Gérard Schueller et Chantal et Jean-Pierre Frick – du domaine pionnier du bio Pierre Frick. Aujourd’hui l’association compte une soixantaine de domaines et fonctionne avec un bureau sans présidence et des membres très actifs. Michèle Ramponi, du domaine Christian Binner explique la démarche : « On a adopté la pratique du petit pas, dès que vous avez une cuvée sans soufre, vous pouvez entrer dans l’association. On s’assure que le nouvel entrant est motivé et curieux, prêt à changer et à échanger. On regarde ce qui se passe chaque année et on s’entraide par exemple lorsqu’une cuvée pose problème ». Bien sûr à la base, tous les domaines doivent être certifiés bio, plusieurs le sont aussi en biodynamie. Pour participer à un salon comme celui de Paris ou le précédent à San Francisco, il faut que 60% de la production soit sans soufre ajouté. « Nous mettons en commun nos connaissances et nos expériences, avec des soirées techniques ou des achats d’arbres pour la diversification » poursuit-elle. L’association souhaite un équilibre entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. 

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15 édition de Millévin ou la célébration des Côtes du Rhône !

Le nouveau millésime des Côtes du Rhône sera à la fête le jeudi 17 novembre dans les rues et les restaurants avignonnais.

Il fut un temps où le Côtes du Rhône primeur coulait à flot. La production a fortement diminuée, au profit de l’appellation régionale, mais le plaisir de la fête est toujours présent. Le 3ème jeudi de novembre est un rendez-vous populaire qui draine des centaines d’épicuriens urbains à Avignon. Autour des vignerons, négociants et autres confréries, les amateurs de vins et les joyeux fêtards se retrouvent pour célébrer les vins des Côtes du Rhône et surtout l’arrivée du nouveau millésime. L’interprofession propose un programme festif et gourmand dans une ambiance féerique et haute en couleurs. Jugez plutôt ! 

De 10h à 13h aux Halles d’Avignon : dégustation-vente des Côtes du Rhône

Une dizaine entreprises présenteront en avant-première leur nouveau millésime dans  l’antre du bien manger, au cœur du temple des artisans de bouche

A partir de 18h : défilé des confréries bacchiques en musique

Plus de 160 confrères, membres d’une douzaine de confréries, défileront de l’Hôtel de Ville jusqu’à la place des Corps Saints.

De 18h à 21h : dégustation-vente des Côtes du Rhône

Découverte des vins des Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages en musique de la Place des Corps Saints à la place Saint-Didier

Accès à la dégustation : 5€ (1 verre + 5 jetons de dégustation + 1 éthylotest).

A partir de 20h : dîner « Côtes du Rhône » dans la trentaine de restaurants partenaires

Un verre de Côtes du Rhône offert pour un menu acheté

www.millevin.fr

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Jeanne Krug, une femme dans la Grande Guerre

L’histoire de la Champagne a été marquée par de grandes figures féminines comme la Veuve Clicquot ou la Veuve Pommery. L’engagement de Jeanne Krug pendant la Première Guerre dont on commémore l’armistice, est moins connu. L’action de cette femme discrète, décorée de la croix de guerre, la légion d’honneur et la médaille de la résistance, est d’autant plus touchante, qu’elle était guidée par une empathie sincère plutôt que par la quête d’une quelconque forme d’héroïsme.

Née Hollier-Larousse, Jeanne Krug est la petite nièce de l’éditeur Pierre Larousse. Lorsque la Première Guerre éclate, son mari Joseph qui préside la maison depuis 1910 est mobilisé en tant qu’officier de réserve. Alors que son frère et son beau-frère périssent au combat, il est fait prisonnier et envoyé dans les camps de Küstrin, Güterloh et Torgau dans l’Est de l’Allemagne. Doué pour les arts, il réalise là-bas des dessins qu’il envoie à son jeune fils Paul né en 1912. Il y côtoie aussi des officiers russes à qui il prodigue des cours d’œnologie et dont il retranscrit les morceaux de musique pour les faire parvenir à Jeanne, avant de tomber gravement malade. Il sera heureusement transféré en 1917 en Suisse pour recevoir des soins.

Pendant ce temps, seule aux commandes de la Maison, Jeanne en maintient l’activité sous les bombes. Hors de question en effet d’abandonner les vignerons livreurs qui dépendent directement de l’activité de la marque. Plutôt douée pour les affaires, elle parvient à placer sa marque en pole position sur le marché américain. On lui doit ainsi l’un des plus fameux millésimes de la maison, la Krug Private cuvée 1915 dont un flacon fut vendu aux enchères chez Sothebys’New-York en 2014 à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre pour la modique somme de 116.000 dollars… La gestion de la Maison est chronophage, pourtant cela n’empêche pas Jeanne de s’engager en même temps pour son pays en devenant infirmière pour la Croix rouge. Dévouée à sa ville, elle ouvre aussi ses caves aux Rémois et accueille 500 réfugiés. On y installe un temple, une école, une infirmerie…

En 1919, alors que la cité des sacres a été presqu’entièrement détruite, Jeanne soutient la pédiatre Marie-Louise Lefort dans ses efforts pour la création de l’American Memorial Hospital, un hôpital pour enfants à Reims, financé grâce à une levée de fonds aux Etats-Unis. Un succès incroyable, non seulement l’argent suffit à la construction, mais l’excédent permettra de financer intégralement le fonctionnement de l’hôpital jusqu’à la fin des années 1960, date à laquelle celui-ci est intégré au CHU. Les Américains ont alors peur de verser leur argent à cette entité et les professeurs de l’hôpital craignant de perdre le soutien de ces précieux mécènes, viennent trouver Joseph Krug qui les connaît bien et qui va les aider à maintenir ce lien. C’est ainsi qu’est créée l’Association des amis de l’American Hospital en charge de la gestion de ces fonds et qui s’est engagée à ce que chaque dollar soit reversé au bénéfice des enfants. Celle-ci est aujourd’hui présidée par Olivier Krug, petit-fils de Joseph, et directeur de la maison.

Pendant la Seconde Guerre, Jeanne ne déméritera pas non plus, aidant avec son mari des membres des forces alliées à gagner l’Espagne. Elle est arrêtée à deux reprises par la Gestapo, la seconde fois, elle est transférée au fort de Romainville où elle tombe malade avant d’être libérée grâce à l’intervention de Raoul Nordling, le consul de Suède. Une autre résistante, Yvette Lundy qui fut sa codétenue, raconte : « Dans la prison, cette dame très respectable ne se séparait jamais de son seau hygiénique. Elle nous avait raconté, l’œil rieur, qu’elle avait exigé au moment de son arrestation, de pouvoir l’emporter avec elle, et qu’à force de persévérance, elle avait été exaucée ! A Romainville, madame Krug a encore gain de cause, on lui laisse son précieux seau, et c’est avec lui qu’elle se rend à l’appel obligatoire chaque matin. Il y a beaucoup de provocation et une bonne dose d’humour chez cette personne attachante, et son obstination à ne pas céder aux Allemands nous donne du cœur et de la bonne humeur malgré les conditions difficiles de notre détention. »

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J-5 avant la Grande Dégustation Pomerol

La Grande Dégustation Pomerol fait son retour le 15 novembre à Paris, dans l’enceinte de l’hôtel Intercontinental Paris – Le Grand. Les amateurs de la capitale pourront venir, le temps d’une soirée, à la rencontre d’une trentaine de propriétés de cette prestigieuse appellation de la rive droite bordelaise. N’attendez plus pour réserver vos places !

Pour la cinquième fois, la Grande Dégustation Pomerol s’invite à Paris pour le plus grand bonheur des amateurs de la capitale. L’événement, qui se tient le mardi 15 novembre 2022 de 18h à 21h, met en lumière une trentaine de propriétés de la prestigieuse appellation de la rive droite de Bordeaux, dans le cadre de l’Intercontinental Paris – Le Grand (9ème arrondissement) pour une cinquième édition placée sous le signe des retrouvailles. Découvrez la liste des exposants ci-dessous, et n’attendez plus pour réserver vos places !

LISTE DES EXPOSANTS
Château Beau Soleil
Château Beauregard
Château Bonalgue
Château Bourgneuf
Château Cantelauze
Château de Sales
Château de Valois
Château du Tailhas
Château Fayat
Château Gazin
Château Haut-Ferrand
Château La Croix de Gay
Château La Croix Taillefer
Château La Fleur-Pétrus
Château La Pointe
Château La Tribune
Château Le Bon Pasteur
Château Le Castelet
Château Mazeyres
Château Montviel
Château Nénin
Château Petit-Village
Château Porte Chic
Château Rouget
Château Saint-Pierre
Château Taillefer
Château Vieux Maillet
Clos 126
Clos de la Vieille Église
Clos du Beau-Père
Clos René
Domaine de La Pointe

INFOS PRATIQUES
Pass soirée : 15€
Pass soirée + abonnement découverte (3 numéros) : 18€
1 rue Auber, 75009 Paris
De 18h à 21h


Billetterie Weezevent

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Cav’âge : Des bouteilles mises au repos dans une grotte au coeur du Bugey

En juin dernier, l’AOP Bugey a lancé son projet « Cav’âge », destiné à mieux faire connaître la diversité des vins de l’appellation ainsi que son potentiel de garde.

800 bouteilles ont ainsi été descendues à 40 mètres de profondeur dans la grotte de Cerdon, d’où elles ressortiront en fin d’année 2024 pour une dégustation comparative avec leurs homologues restées en surface.

Un lieu mythique

La grotte de Cerdon est un symbole paysager du Bugey, tout autant que son nom l’est de la cuvée emblématique de l’appellation. La grotte se fait donc lieu de départ pour augmenter la notoriété de l’appellation, et surtout porter à la connaissance des consommateurs le fait que certes, le Cerdon est la star du Bugey, mais que l’appellation produit également de nombreux vins tranquilles, en mono-cépage ou assemblage de gamay, pinot noir et mondeuse pour les rouges ; chardonnay, roussette, altesse, jacquère, pinot gris, mondeuse blanche pour les blanc.

Une illustration in vivo

Les huit cuvées ayant rejoint la fraîcheur, l’obscurité et l’hygrométrie constante de la grotte ont été sélectionnées à l’aveugle par un jury de sommeliers et de vignerons, qui ne dévoileront rien du nom des cuvées et de leurs producteurs avant le remontage des bouteilles.
Les heureuses élues sont toutes en AOP Bugey : une cuvée de chardonnay, une de roussette, une de gamay, une de pinot, une de mondeuse, une de mondeuse blanche, une cuvée en dénomination géographique Manicle (en blanc et en rouge, respectivement chardonnay et pinot noir), et enfin un blanc de blanc en méthode traditionnelle. « Vous remarquerez que le Cerdon ne fait pas partie de la liste, et c’est normal : la méthode ancestrale ne favorise pas le vieillissement et la garde sur ces cuvées ne présente pas d’intérêt majeur au-delà de 12 ou 18 mois », souligne le président de l’appellation, Jean-Luc Guillon.

Truffe et vin

Le choix du nom de « Cav’âge » ne doit rien au hasard. Au-delà de la référence explicite au procédé de vieillissement utilisé sur ces cuvées, il renvoie à une page de l’histoire du Bugey, qui a été l’une des premières régions productrices de truffe. D’autant qu’elle se retrouve également dans certaines cuvées : la mondeuse blanche développe, en évoluant, un nez truffé, offrant un bel écho à l’histoire de la région.
Verdict dans deux ans !

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Good Wines Only : les Crus Bourgeois ont conquis Lille

L’événement « Good Wines Only » organisé par « Terre de Vins » se déroulait hier soir à la Maison de la Photographie de Lille. Une trentaine de Crus Bourgeois du Médoc y étaient réunis pour conquérir les amateurs lillois, qui une nouvelle fois manifesté leur attachement aux vins de Bordeaux : plus de 400 visiteurs ont ainsi répondu présent !

Le Nord de la France est certainement une terre de bière, mais c’est aussi une terre de grands amateurs de vin. Comme pour la Belgique qui n’est pas loin, les habitants des Hauts-de-France cultivent depuis longtemps un amour de la bonne chère et des beaux flacons qui les a traditionnellement incités à regarder vers Bordeaux pour remplir leurs caves. Les Crus Bourgeois du Médoc ne s’y sont pas trompés, qui ont vu en cette région – et en particulier sa capitale Lille – un territoire de conquête pour leurs vins. C’est donc une opération séduction qui se déroulait hier soir dans le cadre de la Maison de la Photographie à Lille, avec l’événement « Good Wines Only » co-organisé par « Terre de Vins » et l’Alliance des Crus Bourgeois.

« Cette dégustation s’inscrit dans la volonté de l’alliance des Crus Bourgeois de se recentrer sur le marché français, et donc de faire la promotion de nos vins au niveau des grandes villes françaises », précise Armelle Cruse, la vice-présidente de l’Alliance. « Nous avons pensé que Lille s’imposait naturellement comme une de ces villes sur lesquelles nous devions miser, pour son dynamisme et sa proximité avec la Belgique. C’est donc pour cela qu’on est là, pour nous c’est très important de se déplacer à d’aller au contact du consommateur – ce que l’on ne faisait pas assez jusqu’à présent. On s’était beaucoup concentrer avant la crise de la Covid-19 sur l’export, sur les pays lointains, maintenant nous savons désormais qu’il faut miser sur le ‘consommer local’ et le marché français est très important pour nous ».

37 propriétés étaient réunies pour cette grande dégustation. Crus Bourgeois, Crus Bourgeois Supérieurs, Crus Bourgeois Exceptionnels, tous ces châteaux avaient à cœur de représenter la diversité de leur famille, d’expliquer leur classement (établi en 2020 et révisable en 2025) et faire de leur collectif une force, à l’heure de partir à la reconquête du marché français, dans un contexte de concurrence mondiale. Présentant de remarquables rapports qualité-prix à même de séduire les amateurs hexagonaux qui veulent consommer du vin et non spéculer sur leur valeur, les Crus Bourgeois déclinent une palette qui va de la pépite méconnue à la star rivalisant avec un Grand Cru Classé. C’est ce bel éventail qui permet à ce groupe de tirer son épingle du jeu, comme l’explique l’un des exposants : « Je salue l’initiative de Terre de Vins et des Crus Bourgeois d’avoir créé ce concept. Les vins du Médoc traversent une période compliquée depuis un petit moment. Il est indispensable que nous, l’Alliance des Crus Bourgeois, partions à la rencontre des clients, pour les sensibiliser à nos vins de caractère, à notre histoire. Continuons d’investir notre temps auprès des clients finaux, cette soirée l’a démontré en attirant une population plus jeune, plus citadine. La clientèle de demain ! »

Justement, plus de 400 amateurs lillois étaient réunis hier soir à la Maison de la Photographie pour cette dégustation. Un succès qui vient confirmer la popularité des vins de Bordeaux dans cette région et le potentiel de progression des Crus Bourgeois : « C’est une très belle soirée, il y a du monde et une bonne ambiance, on passe un excellent moment en découvrant les vins bordelais », s’enthousiasme ainsi un jeune amateur.

Une édition de « Good Wines Only » qui aura donc montré que, loin de leurs bases et en toute décontraction, les Crus Bourgeois du Médoc ont tous les arguments pour séduire un très large public.

Photos Adrien Viller.

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