Ternovéo : premières vendanges commerciales dans les Hauts de France

Pour la première fois, un groupe agricole a décidé de se lancer dans l’exploitation agricole d’un vignoble situé dans la partie la plus méridionale du pays. Un projet mené sur plusieurs années qui affiche des objectifs de qualité élevés. Rencontre avec Xavier Harlé, Directeur Général de Ternovéo

Pourquoi le groupe Advitam (dont Ternovéo est la filiale de négoce), leader de la coopération agricole dans les Hauts de France, a décidé de se lancer dans la production vinicole ? 

Il y a 4 ans, nous avons fait le point sur l’agriculture dans les Hauts de France qui est en pleine mutation. Nous nous sommes interrogés sur ce que nous pouvions faire pour développer les revenus des agriculteurs avec lesquels nous travaillons. Le changement climatique a modifié de nombreux paramètres. La luminosité a augmenté, tout comme l’ensoleillement, les températures. Alors qu’il n’était guère envisageable de produire des vins de qualité auparavant, cette évolution a changé la donne. Ajoutez à cela que depuis 2016, il est autorisé de planter des vignes dans la région dans un but commercial (NDLR : des vignes étaient déjà plantées, notamment sur les terrils, mais par des associations à but non lucratif). Nous avons donc initié le projet qui a rencontré un véritable enthousiasme chez nos agriculteurs partenaires qui y voient un moyen efficace de se diversifier.

Les terres des Hauts de France sont pourtant réputées être riches, favorables aux grandes cultures, pas vraiment à la vigne qui nécessite des sols pauvres…

Nous avons évidemment mené des analyses de sols et de sous-sols pour identifier les parcelles susceptibles d’être plantées de vignes. Ce travail a été mené conjointement avec le cabinet spécialisé Vinolis. Nous avons dû écarter certains lieux qui n’étaient pas adaptés. Lorsque les conditions sont favorables, notamment avec des sols calcaires, nous accompagnons les agriculteurs concernés pendant les 2 premières années pour pouvoir initier cette nouvelle activité. Nous sollicitons notamment l’expertise des pépinières Guillaume pour le choix de porte-greffes adaptés et des bons clones de chardonnay, pas trop productifs. Nous souhaitons en effet produire uniquement des vins blancs de qualité et avons donc planté les ceps à 5000 pieds / hectare. Parmi les 7 personnes dédiées en interne chez Ternovéo à ce projet, 2 techniciens spécialisés accompagnent les agriculteurs. 2 œnologues ont également la charge de toute la production car les agriculteurs seront des apporteurs de raisins. Nous leur achèterons et prendrons en charge ensuite l’élaboration des cuvées (2 dans un premier temps, 4 à terme) et leur commercialisation. 

Où se situent les parcelles déjà en production ? 

Pour le moment, nous avons 17 hectares plantés par 11 agriculteurs en 2020 qui ont été vendangés pour la première fois cette année. En 2021, 20 agriculteurs supplémentaires ont planté 26,50 ha et ils étaient 18 de plus cette année pour une surface nouvelle de 34,50 ha. D’ici 2024, nous souhaitons couvrir 200 ha répartis sur 130 parcelles pour pouvoir produire 1,5 millions de bouteilles. Tous les raisins seront vinifiés dans un unique chai qui se trouve près de Péronne dans la Somme. Il s’agit d’une ancienne sucrerie que nous avons entièrement réhabilité à cette occasion. La collecte des raisins se fera donc sur toutes les parcelles qui se situent dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme et l’Aisne, entre Saint-Omer et Laon pour schématiser. 

Quelles sont vos pratiques culturales et quels types de vins souhaitez-vous produire ? 

Comme nous partons d’une page blanche, toutes les parcelles sont gérées en HVE 3. Quelques agriculteurs ont même initiés une conversion au bio, ils sont 2 sur 11 parmi les pionniers. Nous souhaitons produire des vins de qualité qui bénéficieront de matériels de qualité, à commencer par des cuves thermo-régulées. Progressivement, nous réaliserons des élevages, pour partie en fûts de chêne que nous avons déjà achetés, mais aussi dans des œufs en béton. Nous mettons par ailleurs à contribution notre département innovation interne pour tester certains moyens nouveaux au vignoble. Nous utilisons notamment le système d’UV Boosting qui permet de stimuler les défenses immunitaires des plantes contre les maladies et de diminuer drastiquement les effets néfastes des gels de printemps. 

Quels marchés visez-vous ?

Pour cette première vendange 2022, nous aurons une production limitée de 50 000 bouteilles environ. Nous allons initialement nous adresser au marché local (la région des Hauts de France est peuplée de 6 millions d’habitants) sur lequel le public s’est recentré ces derniers temps. Nous distribuerons également nos vins auprès du réseau traditionnel CHR (cafés, hôtels et restaurants). Puis, avec les volumes qui vont progressivement augmenter, nous n’excluons pas d’étendre notre maillage commercial au reste du territoire français et, pourquoi pas, à des marchés étrangers proches que sont la Belgique, l’Angleterre.

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[Concours du Meilleur Caviste de France] Les moments forts

Les huit finalistes à la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins se sont affrontés, hier, au Grand Hôtel d’Avignon, pour tenter de devenir le ou la meilleure caviste hexagonale.

A l’issue de cette journée de finale à Avignon, David Morin, caviste de La Cave de Villiers sur Marne, en banlieue parisienne, s’est imposé. Découvrez les moments forts de cette journée, en photos.

A. Viller

Photos: ©A. Viller

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Château Olivier, la revanche d’un discret

Cru Classé de Graves – en rouge comme en blanc – depuis 1953, Château Olivier a jusqu’ici cultivé une certaine discrétion à côté de certains de ses voisins, plus prompts à attirer les projecteurs. Mais le vent tourne et la propriété de la famille Bethmann a décidé d’entrer pleinement dans la lumière, en s’appuyant sur ses huit siècles d’histoire.

La discrétion n’est pas synonyme d’effacement ni de manque d’ambition, et s’il faut en croire les quelque 800 ans d’histoire du château Olivier, elle peut aussi aller de pair avec une extraordinaire longévité. Parmi les Crus Classés de Graves, voici une propriété qui n’est peut-être pas la plus médiatisée, mais qui, par sa constance et sa régularité, a su séduire les amateurs depuis plusieurs générations. Et qui, à l’heure de célébrer quelques anniversaires symboliques (les 70 ans de son classement, notamment), a décidé de s’inviter davantage dans la lumière.

Château Olivier voit ses racines remonter au moins au XIIème siècle, date des plus anciens vestiges du château médiéval qui fait actuellement l’objet d’un ambitieux plan de rénovation. C’est au XVIème siècle que la propriété comme le bâtiment prennent définitivement leur ampleur avec le seigneur de Léognan, Artus d’Olivey, qui va donner son nom au château. Dès cette époque, soit il y a environ 400 ans, la présence d’une activité viticole est attestée. Au fil des siècles et au gré des vicissitudes de l’Histoire, Olivier continue d’écrire la sienne, jusqu’à ce qu’il entre, à la fin du XIXème siècle, dans la famille de Bethmann – qui a notamment « fourni » un maire de Bordeaux.

Un potentiel inexploré

En 1953, lorsque est promulgué le classement des vins de Graves, Château Olivier est reconnu Cru Classé, en rouge comme en blanc. Une reconnaissance dûe notamment à la pugnacité du négociant qui en assure la gestion pour la famille de Bethmann. Cette dernière reprend pleinement la main en 1982, lorsque Jean-Jacques de Bethmann et son épouse décident de s’investir personnellement dans la propriété – une volonté que prolongera leur fils Alexandre de Bethmann à partir du décès de son père en 2012. Entre-temps, la propriété se dote, en 2002, d’un nouveau directeur en la personne de Laurent Lebrun (photo ci-dessous). Originaire du Sancerrois, cet agronome passé par la Champagne, l’Australie et l’univers de la tonnellerie pressent, avec les conseils de Denis Dubourdieu, tout le potentiel encore inexploré des terroirs d’Olivier, dont le vignoble nécessite d’être restructuré.

« Ma première action en arrivant à Olivier a été d’établir une carte des sols de la propriété en faisant des fosses pédologiques un peu partout« , explique Laurent Lebrun. « Le domaine est très vaste, il couvre près de 240 hectares de bois, de prairies, c’est un véritable écosystème à part entière au sein duquel la vigne occupe tout juste un tiers du foncier. Il y avait pourtant du travail à faire sur le vignoble, sur une meilleure connaissance de notre mosaïque de terroirs. Nous avons ainsi des découvert, au cœur des zones boisées, des parcelles exceptionnelles dans la zone Bel-Air, où nous avons planté 8 hectares de grands cabernets. Tout cela nous a permis de faire progresser la qualité et la précision des vins« . Un grand programme de restructuration et de replantation amorcé au milieu des années 2000 contribue à donner au vignoble d’Olivier son visage actuel : 60 hectares, dont 58 en production – 8 étant dévolus au vin blanc. Situé sur un terroir glaciaire à proximité de la Garonne, construit en une succession de croupes, le parcellaire du domaine est très diversifié, entre nuances de graves, d’argiles, de sables, le tout sur une base plus ou moins calcaire. L’encépagement se répartit entre 75% sauvignon blanc 25% sémillon pour les blancs, et 50% cabernet sauvignon (en augmentation) 50% merlot (plus une portion de petit verdot plantée en 2011) pour les rouges. En 2021, l’acquisition d’un terrain voisin de 5 hectares permet de relocaliser le pôle viticole, tandis qu’une conversion est entamée vers l’agriculture biologique.

Vingt ans de travail

« Depuis vingt ans, nous avons accompli un grand travail de fond sur le vignoble, qui s’est accompagnée d’une rénovation du cuvier en 2003, tout en respectant le bâtiment et sa charpente du XVIIIème siècle« , explique Laurent Lebrun. « C’est ça, l’équilibre de Château Olivier : continuer de progresser dans la précision de ses vins, gagner en notoriété sur la scène internationale, sans tourner le dos à son patrimoine et son histoire. C’est pourquoi nous avons entamé un grand programme de restauration du château avec le concours de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles, NDLR) de Nouvelle-Aquitaine et les architectes du Patrimoine, pour rénover les fondations, les parties fortifiées, les douves« . Le bâtiment, qui est habité par la famille de Bethmann, n’a pas vocation à être ouvert au public mais le fait de lui rendre sa superbe participe d’un projet d’ouverture au sein duquel l’œnotourisme occupera toute sa place, comme en a attesté cet été l’activité de « bain de forêt » ou « Shinrin Yoku » inspirée de la culture japonaise.

À l’heure de fêter, en 2022, les vingt ans de l’arrivée de Laurent Lebrun et les dix ans d’Alexandre de Bethmann à la tête de la propriété, en attendant l’année prochaine les 70 ans du classement et les 20 ans du cuvier, Château Olivier a tous les atouts pour s’imposer de nouveau dans l’imaginaire de tous les amateurs. Au vu du beau potentiel de garde de ses vins, l’affaire semble bien engagée.

« Terre de vins » aime :
Château Olivier blanc 2012 : s’il fallait une pruve du potentiel de garde des blancs de la propriété, la voici. Cet assemblage sauvignon (75%) et sémillon (25%) a juste ce qu’il faut de patine pour évoquer des notes finement miellées, entre amande et acacia, le tout marqué par un crémeux sans opulence et soutenu par une jolie fraîcheur. À noter également, un millésime 2011 plus tendu et ciselé.
Château Olivier rouge 2010 : un vin en pleine possession de ses moyens, arborant encore les signes de la jeunesse (couleur profonde, fruit noir corsé, coulis de cassis ourlé d’épices) tout en déclinant les premiers indices d’évolution (cuir, tabac, graphite, notes d’âtre et fine touche lardée). Un vin qui a de la densité, du fond, de l’allnge, de l’allure, porté par une belle définition de tannins et une belle trame acide. Élégant et persistant.

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Montpellier : VinOmed, vitrine de marque des vignerons méditerranéens

Après une première édition porteuse d’espoir pour les vignerons, VinOmed débarque à nouveau à Montpellier les 24 et 25 octobre prochains. Avec plus d’exposants, de nombreuses animations et une fréquentation en hausse via des importateurs du monde entier, le salon veut s’inscrire comme un rendez-vous incontournable du bassin viticole méditerranéen.

« A date équivalente, on a doublé le nombre de stands (150 au lieu de 75 en 2021) et on dispose d’un peu plus de 30% de préenregistrés côté visiteurs ». Olivier Darras, le directeur du salon VinOmed, a bien du mal à cacher son enthousiasme. Et on peut le comprendre. Après une première édition où le contexte était moins propice à faire du business (mais qui avait déjà conquis les exposants), la deuxième, qui se tiendra les 24 et 25 octobre prochains au Parc des Expositions de Montpellier, devrait offrir une superbe vitrine aux producteurs de vin du bassin méditerranéen. Et faire le plein avec un hall au complet et le soutien de la Région Occitanie. « La grosse nouveauté par rapport à l’an passé, c’est la présence internationale, confirme le directeur du salon. Nous avons lancé une grosse campagne de promotion il y a plusieurs mois et cela a porté ses fruits car de nombreuses délégations d’importateurs vont se déplacer et seront même logés dans les domaines avoisinants. » Une aubaine commerciale et marketing pour les exposants qui vont voir arriver Américains, Coréens, Singapouriens et Européens en nombre sur leurs stands.

Importateurs européens, cavistes et restaurateurs

Autre nouveauté, côté œnotourisme, la présence de plusieurs agences parisiennes d’évènementiels à la recherche d’endroits viticoles pour organiser des événements. « Cela pourrait là aussi créer de belles synergies entre les vignerons et des clients potentiels », prolonge Olivier Darras. Côté animations, plusieurs conférences et Masterclass sont prévues pendant les deux jours du salon. On y évoquera notamment la réforme de l’étiquetage, les nouvelles tendances marketing et œnotourisme et on y dégustera des vins partiellement ou totalement désalcoolisés. Une Masterclass qui sera organisée par l’Union des Œnologues de France avec qui le salon a noué un partenariat d’ampleur. « On espère vraiment atteindre les 2000 visiteurs sur les deux jours (1100 l’an passé) mais l’important surtout pour nous, c’est de voir encore plus de sourires sur les visages. Et bien sûr que les vignerons soient satisfaits des prospects commerciaux », conclut le directeur qui a l’ambition d’installer durablement le salon dans le paysage local. Un rendez-vous qui se voudra encore une fois très occitan (80% des inscrits de l’an passé) même si quelques domaines de Provence et de la Vallée du Rhône ont répondu présent.

Plus d’infos sur le site (il reste encore des places pour s’inscrire !) : https://salon-vinomed.com/

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« Quelque chose de grand… » au Château Cos d’Estournel

Les vendanges s’achèvent au Château Cos d’Estournel. En ce mythique Grand Cru Classé 1855 de Saint-Estèphe, ce millésime 2022 rappelle que le métier de vigneron est un sport de combat. Michel Reybier et Dominique Arangoïts, respectivement propriétaire et directeur, font le bilan de cette année si particulière.

Vous évoquez un millésime 2022 hors norme, quelles furent les grandes étapes climatologiques de cette année passée ?

MR et DA : Dès l’hiver passé, la chaleur et la sécheresse donnent le ton, installant la précocité du millésime avec un débourrement homogène vers le 24 mars, et une très belle floraison autour du 16 mai. Trois vagues de chaleur caniculaire se succèdent ensuite entre juin et août. Malgré quelques craintes d’un stress hydrique trop fort, les quelques pluies fin juin, les réserves d’eau de nos argiles profondes et la capacité de nos vieilles vignes à y puiser ont permis de relever le défi de ces conditions extrêmes. Malgré des températures parfois supérieures à 40 degrés, les nuits sont restées relativement fraîches avec des températures inférieures à 20 degrés. Les vents de nord combinés à la fraîcheur de l’océan peuvent en partie expliquer ces températures nocturnes qui ont beaucoup aidé la vigne à récupérer. L’effet de l’océan et la proximité de la Gironde auront été une nouvelle fois précieux pour tempérer ces excès.

Comment s’est déroulées les vendanges ? A ce sujet, vous avez choisi de mettre en avant la fidélité des équipes…

MR et DA : Elles ont débuté le 7 septembre – comme en 1989 – avec 10 jours d’avance sur 2021, et se sont terminées le 23 septembre. Les fenêtres de dates pour la cueillette étaient particulièrement étroites en raison de la chaleur pendant les vendanges à l’origine d’une concentration rapide des raisins, qu’il a fallu surveiller de près. Même si nous avons pris en compte tous les paramètres d’évaluation de la maturité, ce sont finalement la connaissance intime de nos parcelles et la dégustation des raisins qui ont permis de valider la date de début de vendanges. Cette année comme toutes les autres, la fidélité de nos vendangeurs a été un atout inestimable : les équipes, génération après génération, connaissent parfaitement notre terroir et notre façon de travailler, ce qui nous permet de travailler rapidement et avec souplesse mais sereinement.

En termes de qualité intrinsèque du vin, vers quel Cos d’Estournel 2022 se dirige-t-on ? Peut-on le rapprocher d’un millésime précédent ?

MR et DA : Il est encore tôt pour donner une indication précise sur la personnalité du millésime, mais on peut déjà tracer quelques comparaisons : la sécheresse précoce le rapproche du millésime 2005, et la chaleur extrême du millésime 2003, mais sans son caractère solaire, ce qui laisse présager quelque chose de grand…

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Cinq questions à David Morin, nouveau meilleur caviste de France 2022

A peine sacré, le caviste de La cave de Villiers sur Marne, à l’est de Paris, a livré ses premières impressions et émotions en exclusivité à Terre de Vins.

A peine les résultats dévoilés, quels sont vos premiers ressentis ?

Beaucoup d’émotion. C’était une journée très intense, à laquelle je me suis beaucoup préparé. Ce titre, c’est la délivrance !

Après ce lundi intense d’épreuves, quelles sont vos impressions sur cette finale ?

Pour avoir fait la finale 2020 à Bordeaux, celle-ci avait un niveau nettement supérieur. Les épreuves étaient plus complexes et nécessitaient beaucoup plus de réflexion, toujours dans un timing très serré.

Après une troisième place en 2020, quel a été votre secret pour l’emporter cette année ?

Beaucoup de préparation sur les deux ans. Tous les jours, je me suis mis sur les réseaux sociaux, j’ai lu les magazines, je suis allé voir les vignerons et me suis rendu sur des salons. On apprend tous les jours sur le terrain et c’est grâce à nos partenaires qu’on avance.

Quels sont vos projets à peine ce titre de Meilleur caviste de France 2022 décroché ?

J’ai déjà monté une nouvelle boutique suite au concours 2020. Aujourd’hui, j’ai à cœur d’être un ambassadeur de la profession de caviste, pour attirer plus de flux dans les boutiques des cavistes indépendants comme des franchisés.

Quelle bouteille allez-vous déboucher pour célébrer cette belle victoire ?

Du Champagne évidemment ! 

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[Concours du meilleur caviste de France] David Morin est le meilleur caviste de France

A l’issue de cette journée de finale à Avignon, David Morin, caviste de La Cave de Villiers sur Marne, en banlieue parisienne, s’est imposé. Découvrez le palmarès intégral des titrés de cette 5e édition de la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de Vins.

Après avoir franchi avec succès les pré-sélections digitales en mai et les qualifications bordelaises  en septembre, la finale du Concours du meilleur caviste de France a rendu son verdict. Suite aux quatre épreuves en direct de ce lundi et au passage d’un client mystère dans les boutiques des finalistes en amont de la finale, David Morin, déjà caviste de bronze lors de l’édition 2020 de la compétition l’a emporté. Il a obtenu le meilleur score au total cumulé des cinq épreuves, chacune notée sur vingt points par un jury composé du président du SCP Patrick Jourdain, du meilleur caviste de France 2014 Stéphane Alberti, du meilleur caviste de France 2016 Philippe Schlick, du meilleur caviste de France 2020 Matthieu Potin, et de Paul Cousin (animateur réseau – Manager succursales, Intercaves).

Le caviste d’or est suivi sur la deuxième marche du podium d’Alexis Zaouk (La Cave d’Alex, Nanterre, 92), déjà Meilleur jeune caviste de France 2020, et de Laëtitia Gautheron (Le Vingt-Deux, Montreuil, 93), première femme à faire son entrée dans le trio de tête.

A 26 ans, la caviste de Nicolas Lyon Jacobins (69) Léa Perret succède quant à elle à Alexis Zaouk en tant que Meilleure jeune caviste de France.

Un grand bravo également aux autres finalistes (par ordre alphabétique) : Philippe Carragoso (Nicolas, Toulouse), Laëtitia Coniglio (Rhône Magnum, Pont-de-l’Isère), Sylvain Guillet (Aux Grands Vins de France, Montpellier), Maxime Paon (Hopla Vins, Munster).

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Champagne Ayala : Julian Gout nouveau chef de caves

La roue tourne en Champagne, après le départ de Caroline Latrive du champagne Ayala pour la Maison Deutz, le très champenois Julian Gout prend sa succession en tant que chef de caves.

Depuis le départ de Caroline Latrive pour la Maison Deutz, le monde du vin attendait avec curiosité la nomination de son successeur à la tête de la Maison Ayala. La nouvelle vient de tomber, il s’agit de Julian Gout, un champenois pur souche né au cœur de la vallée de la Marne et qui malgré la jeunesse de ses 33 ans, a déjà été à l’école de plusieurs très grands noms de l’appellation : Anselme Selosse, Taittinger, Henri Giraud dont il a été le maître de chai et JL Vergnon au Mesnil. On notera que sur ces quatre grands noms, trois sont des experts du chardonnay, cépage iconique de la maison Ayala. La transition devrait se faire en douceur dans la mesure où Julien Gout secondait déjà depuis 2018 Caroline Latrive, en tant qu’adjoint chef de caves en charge de l’œnologie et du vignoble (20 hectares) où il s’est notamment distingué dans le pilotage de la conversion bio des parcelles exploitées par la marque. Hadrien Mouflard, le directeur général confie : « La promotion en interne de Julian s’est faite naturellement. J’ai totalement confiance en son leadership et sa capacité à poursuivre le travail qualitatif entrepris depuis bientôt 10 ans afin de soutenir notre ambition d’incarner l’excellence et l’expertise Chardonnay en Champagne. »

Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette très jolie maison agéenne, son histoire est pour le moins originale. Fondée en 1860 par Edmond de Ayala, descendant d’une grande famille espagnole qui avait pris le parti de Bolivar et des indépendantistes en Colombie, elle appartient au club restreint de ces marques qui ont participé à la construction même de l’appellation Champagne. En 1882, elle figure ainsi parmi les fondateurs de l’Union des Maisons de Champagne. A la même époque, elle a une très grande réputation en Angleterre, où elle est l’une des premières à proposer des champagnes faiblement dosés. Elle devient ainsi l’un des champagnes préférés du prince de Galles. Au XXe siècle, son histoire sera plus chahutée. Incendiée en 1911 par les émeutiers, elle est revendue en pleine crise des années 1930 à René Chayoux, qui meurt sans héritier. La Maison passe alors entre différentes mains et connaît une chute dramatique de ses expéditions, jusqu’au rachat en 2005 par Bollinger. Sous la houlette d’Hadrien Mouflard nommé en 2012, une nouvelle impulsion est alors donnée à la marque dont l’ADN des vins est redéfini. Parmi les grands axes choisis : la recherche de la pureté grâce à une vinification 100 % inox, des faibles dosages, le choix de la mise en avant du chardonnay et le tirage sous liège pour les cuvées à long vieillissement sur lie.

Un exemple de cette parfaite maîtrise du chardonnay ? Le tout dernier millésime 2016 de la cuvée Le Blanc de Blancs qui mêle un trio de choc de la Côte des blancs : Chouilly, Oger et Cramant. Sur cette année solaire, le dosage en extra brut passe comme une lettre à la poste. Crémosité, délicatesse, équilibre parfait entre des agrumes plutôt doux, des notes florales et une salinité salivante sans être asséchante, ce champagne à la robe lumineuse est extrêmement séduisant (58€).

www.champagne-ayala.fr

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[Concours du Meilleur Caviste de France] Cinq épreuves pour triompher

Depuis ce matin 9h, les huit finalistes à la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins s’affrontent au Grand Hôtel d’Avignon, pour tenter de devenir le ou la meilleure caviste hexagonale. Les prix de cette édition 2022 parrainée par Julie Gayet seront remis ce soir au Palais des papes.

L’intégralité de la compétition est rediffusée en direct sur Facebook en suivant ce lien.

C’est la dernière marche à franchir, et pas des moindres, pour les huit finalistes – dont pour la première fois de l’histoire du Concours, trois femmes – afin d’espérer soulever ce soir le trophée de Meilleur(e) caviste de France, créé par la cristallerie Lalique. Toute la journée, Philippe Carragoso (Nicolas, Toulouse), Laëtitia Coniglio (Rhône Magnum, Pont-de-l’Isère), Laëtitia Gautheron (Le Vingt-deux, Montreuil), Sylvain Guillet (Aux Grands Vins de France, Montpellier), David Morin (La Cave de Villiers du Marne, Villiers-sur-Marne), Maxime Paon (Hopla Vins, Munster), Léa Perret (Nicolas, Lyon Jacobins) et Alexis Zaouk (La Cave d’Alex, Nanterre), ont dû mobiliser intellect et papilles face au jury composé du président du SCP Patrick Jourdain, du meilleur caviste de France 2014 Stéphane Alberti, du meilleur caviste de France 2016 Philippe Schlick, du meilleur caviste de France 2020 Matthieu Potin (La Vignery, Saint-Germain-en-Laye), de Paul Cousin (animateur réseau – Manager succursales, Intercaves) et au public présent dans la salle.

Une matinée sous le signe de la dégustation

Pour débuter la journée, les  candidats ont été soumis à un « grand oral ». En salle de préparation, chaque caviste s’est vu amener une bouteille fermée, étiquette visible. Le brief donné par le jury : « vous avez découvert ce produit sur un salon ou au fil d’un voyage dans le vignoble. » Libre à chacun de déguster ce flacon, ou de ne l’ouvrir que face aux jurés. Sur scène, il disposait ensuite de cinq minutes pour parler de cette bouteille comme s’il s’adressait, à son libre choix, à son équipe commerciale ou à des clients. Le flacon sous les projecteurs cette année : un Montlouis brut pétillant méthode traditionnelle Label Terra Vitis.

Après cet échauffement, la matinée s’est poursuivie sur la thématique de la dégustation avec l’exigeante « grande épreuve à l’aveugle ». Seul sur scène, chaque caviste se voit apporter successivement cinq liquides dans un verre. Il dispose alors d’une minute trente pour chacun d’eux, pour déguster, faire un commentaire, tenter d’identifier le liquide, proposer un accord met(s)-produit et un prix de vente en boutique.

Une après-midi en trois épreuves

Après une pause déjeuner en présence des partenaires du Concours qui ont fait découvrir leurs nectars, ce sont les aptitudes commerciales des candidats qui seront testées, avec l’épreuve « en direct de la boutique ». Lors de cette mise en situation grandeur nature, à l’image de la pratique quotidienne de ces commerçants, le jury soumet une question au candidat. Il doit faire sa proposition en direct, en sept minutes.

Pour continuer, les huit candidats ont été appelés ensemble sur scène pour l’épreuve « questions pour un caviste », quiz de connaissances composé de 40 questions aux réponses brèves. A chaque question, les cavistes disposent de dix secondes pour inscrire leur réponse sur une ardoise.

La journée se clôturera avec la projection d’extraits de vidéos recueillies par le client mystère, passé en amont à la finale dans les caves des finalistes, afin de juger leurs qualités d’accueil et de conseil, ainsi que l’état général de leurs magasins. Ces vidéos ont été visionnées et notées la veille par le jury.

Qui sera le champion ou la championne 2022 ?

A l’issue de cette journée, c’est celui ou celle qui aura recueilli le plus de points à l’ensemble de ces cinq épreuves, toutes notées sur vingt, qui remportera le titre de Meilleur(e) caviste de France 2022. Seront également dévoilés les noms de ses dauphins, cavistes d’argent et de bronze, sans oublier le prix du meilleur jeune caviste, octroyé au finaliste de moins de trente ans. La remise des prix aura lieu en direct dès 19h30 au Palais des Papes d’Avignon et se clôturera par un dîner de gala.

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Record de fréquentation pour la Foire aux Seconds Vins

Ce samedi 15 octobre avait lieu au Hangar 14, la septième édition de la Foire aux Seconds Vins. Le rendez-vous fait désormais partie des incontournables de la rentrée des œnophiles, venus de Bordeaux et d’ailleurs. “Je travaille à Londres, je suis rentré pour compléter ma cave” avance Samson, sourire au coin des lèvres.

Cinquante-cinq propriétés présentaient leur second vin sur les berges de la Garonne. Ce panel, fruit d’une sélection avisée, offrait un aperçu fidèle de la géographie viticole bordelaise. Des graves médocaines aux plateaux argilo-calcaires du Libournais les terroirs girondins avaient tous pignon sur rue en ce samedi d’octobre.

Pour cette édition, trois propriétés supplémentaires faisaient leur apparition dans la sélection proposée, faisant la démonstration de l’éclectisme pré-cité. Le Château Croizet-Bages à Pauillac, Lafaurie-Peyraguey à Sauternes et le Château Laroque à Saint-Émilion fêtaient ainsi leur première apparition.

On critique parfois Bordeaux pour les prix pratiqués, cette journée est un excellent contre-exemple” se réjouissent Patricia et François venus en couple profiter de ces belles opportunités. En effet, à l’occasion de la Foire, pour l’achat de 5 bouteilles identiques, la 6ème était offerte aux visiteurs*. Les deux trentenaires ont opté pour une caisse des Tourelles de Longueville (2018). Un choix que l’on ne saurait critiquer…

Dans les allées du Hangar 14, la fréquentation était marquée par une tendance forte à la jeunesse, faisant la part belle aux étudiants. “La variété de profils des vins proposés, des millésimes et les explications des vignerons concernant les subtilités d’assemblage, d’élevage ou de sélection parcellaire nous permettent de mieux nous y retrouver” concède Jade, étudiante à Kedge et diplômée du Master en Droit de la Vigne et du Vin.

Si les seconds vins sont appréciés pour leur prix, entre 10 et 50 euros pour ceux proposés ce jour, leur statut introductif aux grands premiers ne semble plus faire consensus. “Ces vins se justifient par eux-mêmes, leur qualité fait école. Le petit frère vole de ses propres ailes, il a lâché la main de son aîné” apprécie Michel, retraité périgourdin, le nez dans son verre, cuvée Demoiselles de Larrivet (2019).

L’événement, organisé par Terre de vins en partenariat avec le caviste Cash Vin, a battu son record de fréquentation en attirant plus de 1 800 personnes. Une promesse pour l’avenir de ces seconds, qui avaient en ce jour, des airs de premiers.

*L’offre est disponible du 15 au 22 octobre 2022 sur secondsvins.cashvin.com

Photos: A. Viller

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