Bernard Magrez lance un « Club NFT » à Pape Clément

À l’occasion des 770èmes vendanges de son Cru Classé de Graves, Château Pape Clément, Bernard Magrez lance un « Club NFT » pour les amateurs et passionnés de grands vins.

Jamais en retard d’une innovation, comme le prouve son engagement auprès des start-ups du monde du vin, Bernard Magrez se lance dans le bain des NFT, ces valeurs dématérialisées du Web3 qui connaissent un engouement de plus en plus important et s’étendent rapidement à la filière vins et spiritueux – nous vous en parlions en détail notamment ici.

Ainsi, à l’occasion des 770èmes vendanges du Château Pape Clément (on remonte donc à l’an 1252, excusez du peu), le Cru Classé de Graves iconique de la Maison Bernard Magrez met en vente 1252 NFT qui fonctionneront comme autant de cartes de membre d’un « Club » numérique. Les détenteurs de chaque NFT pourront donc :


suivre, au fil des mois, la création du 770ème Millésime grâce à des contenus inédits sur un espace dédié, accessible grâce au NFT ;devenir propriétaires d’une cuvée en série limitée du Château Pape Clément, millésime 2016 salué par la critique ;acquérir une œuvre digitale, réinterprétation numérique de ce millésime du Château Pape Clément (une œuvre numérique inédite et numérotée réalisée spécialement par l’artiste Pierre Blaise Dionet) ;accéder en exclusivité à des événements, des expériences et des produits d’exception.

Tout cela sera accessible à partir du 10 novembre 2022 via une application (déjà disponible sur iOS et Android) et un site dédié https://nft.chateau-pape-clement.com. 1252 places sont disponibles dans le Club, il s’agit donc de ne pas attendre. Chaque NFT sera mis en vente au prix de 310€ TTC. Avis aux amateurs !

Cet article Bernard Magrez lance un « Club NFT » à Pape Clément est apparu en premier sur Terre de Vins.

La Cité du Vin labellisée « Divertissement Durable »

En pleine semaine européenne du développement durable, du 18 septembre au 8 octobre, le site bordelais a été labellisé « Divertissement Durable : l’émotion responsable », avec le niveau « expérimenté ». Une distinction qui reconnaît l’engagement et la démarche d’amélioration continue en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises des espaces de loisirs et culturels.

« Nous sommes très heureux d’avoir été labellisés au niveau expérimenté, l’échelon le plus élevé de certification! Cela vient saluer la maîtrise et le travail quotidien des équipes de la Cité du Vin pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels », confie Laurent Basse-Cathalinat, secrétaire Général de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, gestionnaire de ce lieu emblématique du paysage bordelais dédié au vin dans ses dimensions culturelle, civilisationnelle, patrimoniale et universelle. Après avoir décroché la certification NF Environnement – Sites de visite, et le label Tourisme & Handicap (deux labellisations reconduites cette année), cette nouvelle distinction a été octroyée le 27 septembre de l’Assemblée Générale du SNELAC (Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attractions et Culturels).

Le label « Divertissement Durable : l’émotion responsable »

Destiné à tous les sites de loisirs et culturels, ce label prend appui sur les trois piliers du développement durable à travers un référentiel d’évaluation comprenant dix-huit indicateurs et 120 critères. Grâce à cette labellisation, l’engagement de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin est récompensé sur des indicateurs tels que : l’intégration d’une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises, l’accessibilité, la politique d’achat respectueuse, l’ancrage local, le plan de gestion des déchets, l’éco-conception des projets ou encore la satisfaction des visiteurs. Cette distinction est une nouvelle reconnaissance de l’engagement pour un tourisme responsable et solidaire de la Cité du Vin, avec la volonté de la rendre accessible au plus grand nombre.

Cet article La Cité du Vin labellisée « Divertissement Durable » est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Champagne] Le Syndicat des Vignerons confiant mais vigilant

Le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV) tenait la semaine dernière sa conférence de presse annuelle. Si la situation générale s’avère positive, à l’image du millésime 2022, la vigilance reste de mise au regard des grands enjeux que va affronter la région dans les années à venir

Sans surprise, l’heure était plus tôt aux sourires lorsque le Président du SGV, Maxime Toubart, et le Directeur Général, Laurent Panigai, ont pris la parole pour présenter les premiers retours sur le millésime 2022. Ce dernier a mis l’accent sur les grands espoirs que porte ce millésime qui a été « quantitatif et extrêmement qualitatif, à l’image d’autres grands millésimes que furent les 2002 ou 1982 ». Les signaux sont en effet plutôt au vert puisque « les degrés moyens des raisins rentrés se situent autour de 10,5°, les acidités se sont bien tenues et l’état sanitaire était exceptionnel ».

M. Panigai a souhaité rappeler également que le millésime 2022 aura été le plus ensoleillé jamais enregistré ce qui devrait inévitablement « donner un profil particulier aux vins ». Un élément visible du changement climatique qui interroge les vignerons de champagne. Pour faire face aux problématiques des maladies, des années de recherche ont permis de faire homologuer un tout nouveau cépage dans le cahier des charges de l’appellation. Le voltis vient d’être validé le 8 septembre dernier par l’Inao et pourra être planté dès 2023 dans le vignoble. « ce cépage est résistant à l’oidium et au mildiou et pourra être planté dans des proportions limitées » a précisé M. Panigai. Une preuve de la prise de conscience de tous les acteurs de la filière quant aux grands enjeux de demain.

De réels motifs d’inquiétude

La situation commerciale de la Champagne s’avère particulièrement positive. 323 millions de bouteilles ont ainsi été commercialisées en 2021, en très forte hausse par rapport à 2020 impactée par le Covid (244millions de bouteilles). Les expéditions ont également retrouvé une belle dynamique avec des volumes en hausse de 15,5 % de janvier à août 2022 en comparaison de la même période en 2019, dernière véritable année de référence. Cette situation est très largement due à la bonne tenue de l’export (+26,7 %) en comparaison d’un marché français relativement stable (+1,2 %). Mais le triomphalisme n’est pas de mise et plus que jamais, le SGV tient à sensibiliser sur les difficultés à venir pour la filière, notamment auprès des pouvoirs publics. Comme dans la plupart des vignobles de l’Hexagone, la pyramide des âges montre un vieillissement des vignerons dont 63 % sont aujourd’hui âgés de plus de 50 ans en Champagne. Ceci implique qu’un vigneron sur deux partira à la retraite d’ici 10 ans. Se pose alors la question de la pérennité des exploitations, dont 1/3 ne sont aujourd’hui par reprises.

Le prix des vignes en AOC Champagne ayant connu une explosion au cours des 2 dernières décennies (x3,2 en 21 ans), le coût de transmission du foncier d’une exploitation représente en moyenne 5,4 années du résultat courant avant impôt. Pour les propriétaires bailleurs, ce ne sont pas moins de 28 années de revenus qui sont nécessaires pour pouvoir couvrir le montant des droits de succession. Sous l’impulsion du Premier Ministre Jean Castex, le député de la 3 ème circonscription de la Marne, Eric Girardin, a donc travaillé sur les coûts des successions dans le secteur viticole et son impact sur l’installation des jeunes dans ces vignobles à haute valeur ajoutée. Ses recommandations portent notamment sur la création d’un observatoire de l’évolution des coûts de transmission dans les vignobles pour pouvoir mieux anticiper les besoins d’évolutions notamment fiscales. De manière générale, une réforme de la fiscalité actuelle (montant des exonérations, révision de l’IFI notamment pour le bâti loué pour éviter sa vente compte tenu des valeurs élevés, totalement décorrélées des revenus générés…) permettrait selon lui d’apaiser une situation devenue particulièrement préoccupante.

Par ailleurs, la main d’œuvre disponible pour les vendanges connaît une baisse structurelle (70 000 contrats de vendangeurs signés en 2022 contre 121 000 en 2015) imposant le recours à des sociétés de prestation, ces dernières faisant essentiellement appel à de la main d’œuvre étrangère. Là encore, le SGV souhaiterait que l’exonération des charges salariales sur ces contrats soient de nouveau exonérées comme jusqu’en 2015 car cela permettrait d’augmenter les salaires de 10% et d’augmenter mécaniquement l’attractivité saisonnière. La révision des conditions d’hébergement, aujourd’hui plus drastiques que dans d’autres secteurs, permettraient également de faciliter l’accueil d’une main d’œuvre devenue aujourd’hui trop rare.

Cet article [Champagne] Le Syndicat des Vignerons confiant mais vigilant est apparu en premier sur Terre de Vins.

Foire aux Seconds Vins : sélection Saint-Émilion & Fronsac

Samedi 15 octobre, la Foire aux Seconds Vins est de retour au Hangar 14, sur les quais de Bordeaux. Un événement organisé par « Terre de Vins » en partenariat avec Cash Vin. Une cinquantaine de propriétés bordelaises présentent leur second vin à la dégustation et à l’achat. Pour accompagner les visiteurs, la rédaction fait partager ses commentaires de dégustation.

5 – Les seconds vins en appellations Saint-Émilion & Fronsac

Château Jean Faure
Réserve de Jean Faure 2020
Saint-Émilion Grand Cru

Belle amplitude de fruit, frais, avenant, mûr, c’est pimpant et acidulé, beaucoup de plaisir, une jolie trame tannique bien balancée, on est presque sur un vin de pique-nique, de copains, un peu canaille et énergique. Le poivre rose affleure, le floral, la petite baie rouge, c’est savoureux et salivant. Très plaisant. Avec rillettes de lapin, carottes sautées aux olives noires.
15/20
18 € à l’unité, 15 € prix remise.

Château de Pressac
Tour de Pressac 2019
Saint-Émilion Grand Cru
C’est d’abord l’élevage se distingue d’emblée, exigeant un temps d’aération. On a de la matière, un jus plein, una mttière riche, mais à ce stade le vin est préempté par son boisé, qui demande à se fondre…  Les tannins sont de belle facture, sans aspérité ni angulosité. A carafer et de préférence à attendre encore 2-3 ans en cave. Avec un thon à la sétoise.
14/20
21 € à l’unité, 17,50 € prix remise.

Château Canon
Croix Canon 2016
Saint-Émilion Grand Cru

Nez intense, sur un fruit noir plein et corsé, assez sensuel. Touche crayeuse en bouche, c’est très minéral, juteux, un peu fermé de prime abord sur l’aromatique mais avec des épices, un joli toucher de texture. On a du fond, entre épices fines et poudre de riz, salinité. C’est fondu, tactile, élégant, sans démonstration mais très profond. Fruit rouge et noir cuit, cacao, cuir fin… Un modèle de second vin. Avec un pavé de biche aux épices.
16,5/20
45 € à l’unité, 37,50 € prix remise.

Château Laroque
Tours de Laroque 2018
Saint-Émilion Grand Cru

Nez ample, mûr sans excès, belle définition de fruit. C’est iris, floral, complexe, fruit compoté, pain d’épice, bel éventail. En bouche c’est riche, généreux, rond, plein, très enrobant, mais sans sucrosité pesante, c’est net, digeste, plein de saveur et généreux, quoiqu’un peu alcooleux – donc à boire un peu rafraichi. Très bonne gestion de la vendange et de l’élevage. Avec une bourride de poulpe.
15,5/20
15,90 € à l’unité, 13,25 € prix remise.

Château Grand Corbin
Charmes de Grand Corbin 2016

Saint-Émilion Grand Cru
Ce vin à grande dominante de merlot (87%) est élevé entièrement en cuve béton. Un jus élancé, de bonne tenue, sans une énorme matière mais construit sur une arête acide prononcée. Une certaine tension, un tour de poivre, une légère note végétale en finale. A boire dès à présent. Avec une garbure.
14/20
18 € à l’unité, 15 € prix remise.

Château Soutard
Petit Soutard 2018
Saint-Émilion Grand Cru

Nez bien mûr, limite confiture, convoquant la prune, la cerise noire, le poivre. A la couleur, au nez comme en bouche, on a une grande jeunesse, une matière pleine, gourmande, savoureuse, sur la sucrosité propre au millésime, avec un élevage fondu et des tannins très polis. Cest vraiment savoureux, digeste, subilement épicé en finale avec un tour de girofle et de muscade. Un coup de cœur. Bravo ! Avec une daube de joue de bœuf.
17/20
22 € à l’unité, 18,33 € prix remise.

Château de Ferrand
Le Différent 2018
Saint-Émilion Grand Cru

On est pile dans le profil du millésime, avec sa générosité, son côté solaire qui flirte un peu avec l’alcooleux. Le nez est très parfumé et opulent, presque exotique dans sa palette aromatique flamboyante. La bouche surprend par sa droiture, la matière est ajustée, sans excès, bien centrée autour d’une bonne ossature tannique et d’une jolie acidité. Jolie longueur, savoureuse et persistante. Avec une poule au pot.
15,5/20
20 € à l’unité, 16,67 € prix remise.

Château La Gaffelière
Clos La Gaffelière 2019
Saint-Émilion Grand Cru

Il y a du vin. Profond, ample, dense, le nez est plongeant et intense. Belle mâche, densité, c’est d’une texture onctueuse, poivré, corsé, l’ensemble est superbe d’équilibre et d’attention aux détails. Les tannins sont aériens, la fraicheur sous-jacente, la minéralité vient souligner le vin et fait jaillir la palette aromatique avec un profil tranchant, saillant et désaltérant. Délicieux. Avec un tournedos Rossini bien poivré.
17/20
28 € à l’unité, 23,33 € prix remise.

Château La Dominique
Relais de La Dominique 2019
Saint-Émilion Grand Cru

100% merlot, élevé majoritairement en cuve, seulement 15% barrique. Nez fruité, assez pimpant voire vibrant, un joli panier de fruit se présente. Un  léger cacao et une fine note torréfiée. La bouche est juteuse, vibrante, bien balancée sur un fruit à point, juste séveux, une salinité bienvenue, un tour d’épices… C’est vraiment un joli second vin. Bœuf aux champignons noirs.
15,5/20
25 € à l’unité, 20,83 € prix remise.

Château Dassault
D de Dassault 2016
Saint-Émilion Grand Cru

Le nez présente des signes d’une évolution prématurée. Bouche d’une bonne matière, droite, assez ajustée, sur une bonne trame acide, des tannins brossés, l’ensemble se tient, avec une note d’évolution, on commence à aller vers le tabac, le fruit noir se teinte de notes macérées. C’est d’un classicisme assumé. Avec un bœuf bourguignon.
14,5/20
25 € à l’unité, 20,83 € prix remise.

Château de La Dauphine
Delphis de La Dauphine 2019
Fronsac

Nez acidulé, sur la petite baie mordante, une touche végétale, ronce, noyau, déclinaison florale. 100% merlot, un jolis jus désaltérant et espiègle, qui se déroule sans accrocs. C’est finement dessiné, soyeux et élancé, sans grande concentration mais plein de plaisir. Avec une belle poêlée de champignons.
14,5/20
11 € à l’unité, 9,17 € prix remise.

Infos pratiques
La Foire aux Seconds Vins
15 octobre 2022
10H-19H
Hangar 14, Bordeaux.
Liste des exposants et billetterie en suivant ce lien

À nos lecteurs : les vins présents à la Foire aux Seconds Vins dont le commentaire ne figure pas dans cette série d’articles n’ont pas présenté d’échantillon à temps à la rédaction, ou ont présenté un échantillon défectueux qui n’a pu être re-dégusté.


LA FOIRE AUX SECONDS VINS CONTINUERA DU 15 AU 22 OCTOBRE SUR SECONDSVINS.CASHVIN.COM

Cet article Foire aux Seconds Vins : sélection Saint-Émilion & Fronsac est apparu en premier sur Terre de Vins.

Marc Hoellinger succède à Fabrice Rosset à la tête des Maisons Deutz et Delas Frères

C’est l’année des grands changements au sein des Maisons Deutz et Delas Frères, après l’arrivée de Caroline Latrive en tant que nouvelle chef de caves à la Maison Deutz, c’est maintenant son président Fabrice Rosset qui, après une longue carrière au service de la famille Rouzaud, laisse sa place à Marc Hoellinger.

Fabrice Rosset quitte la présidence des maisons Deutz en Champagne et Delas Frères dans la Vallée du Rhône après 26 ans de présidence  et une carrière exemplaire de presque 50 ans au sein du groupe Roederer Collection. Il laisse à son successeur en Champagne un très bel héritage. Alors qu’à son arrivée en 1996 la Maison, tout juste rachetée par la famille Rouzaud, était encore une belle endormie commercialisant à peine 600.000 bouteilles, elle atteint les 2.800.000 cols et peut compter sur près de 350 hectares d’approvisionnement, essentiellement dans les premiers et grands crus. On lui doit aussi la création de la fameuse cuvée Amour, l’un des plus célèbres blancs de blancs de la Champagne, faisant du champagne Deutz l’une des rares maisons à posséder deux cuvées spéciales : Amour et William Deutz. Dans la vallée du Rhône, le bilan est tout aussi positif. Fabrice Rosset y a considérablement œuvré à la consolidation du domaine de la maison Delas Frères par de nombreuses acquisitions et porté les expéditions à plus de deux millions de bouteilles.

Son successeur n’est pas un inconnu dans le monde du vin. Il s’appelle Marc Hoellinger et a occupé de nombreuses responsabilités au sein du groupe LVMH où il est resté 22 ans dont trois ans en tant que directeur commercial international de Moët & Chandon, Dom Pérignon et Mercier, cinq ans en tant que président directeur général du whisky Glenmorangie, trois ans au marketing de Moët-Hennessy…

Dans un communiqué Frédéric Rouzaud, PDG du Groupe Roederer Collection salue le travail accompli par Fabrice Rosset : « A la tête de Champagne Deutz, Fabrice Rosset a su perpétuer avec brio l’esprit des fondateurs tout en faisant évoluer cette maison historique qu’il marquera de son empreinte. Delas Frères doit également beaucoup à cette figure incontournable du monde du vin. Par son engagement passionné, son professionnalisme à toute épreuve et son talent sans concession, Fabrice Rosset a su faire de ces deux maisons qu’il a dirigées pendant un quart de siècle des références incontestées et reconnues mondialement. »

Frédéric Rouzaud se réjouit aussi de l’arrivée de Marc Hoellinger : « Son expérience longue et diversifiée au sein de maisons réputées et sa fidélité au monde des vins et spiritueux qu’il connaît parfaitement en font la personne toute désignée pour porter encore très haut et très loin Champagne Deutz et Delas Frères et poursuivre sur la voie d’un développement ambitieux et raisonné ».

Cet article Marc Hoellinger succède à Fabrice Rosset à la tête des Maisons Deutz et Delas Frères est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Médoc] La mue de Sénéjac

Appartenant à la famille Bignon-Cordier (également propriétaire du Château Talbot), le Haut-Médoc Château Sénéjac se met à l’heure des grands travaux dans le but avoué d’ouvrir ses portes au public. Une nouvelle page s’ouvre pour ce domaine

Situé sur la commune de Pian-Médoc, ce domaine de 150 hectares – dont 41 de vignes – bénéficie d’une proximité idéale avec la ville de Bordeaux. À la fois profondément médocain mais situé sur les grands axes de communication, le Château Sénéjac se prête volontiers à l’œnotourisme, c’est du moins ce qui a poussé la famille Bignon-Cordier à se lancer dans une rénovation de grande ampleur. « Nous souhaitons faire découvrir pour certains et redécouvrir pour d’autres cette propriété́ de famille, pour tout ce qui fait sa beauté et son caractère. En faisant entrer Sénéjac dans l’ère de l’œnotourisme nous ouvrons aux amateurs les portes de notre maison. C’est à la fois une grande joie mais aussi un beau challenge que nous espérons relever tous les trois avec brio ! », préviennent Philippine, Marguerite et Gustave Bignon-Cordier, le trio qui préside aux destinées de ce cru.

Le Château Sénéjac est entré dans la famille en 1999 et repris en main par le trio cité plus haut en 2011. Ce domaine
repose sur de très beaux terroirs d’argiles et de graves mais peut aussi se targuer d’avoir une réserve de biodiversité très importante. Terres agricoles, parc, forêt, pièces d’eau composent un ensemble unique aux portes de Bordeaux, également à proximité de l’aéroport ou du golf du Médoc. La mutation de Sénéjac qui débute s’organise autour de
trois pôles : les visites, les séminaires et l’hébergement. Les futures visites se feront dans la partie viti-vinicole ainsi que dans les espaces naturels. Une boutique, un caveau, une salle de dégustation et deux salles de séminaire sortiront de terre. La façade du château est aussi au programme pour une rénovation. Enfin, cinq chambres d’hôtes vont être aménagées. L’architecte choisi par la famille Bignon-Cordier est Paul-Henri Quié Nayel, ce sera la
signature de la nouvelle page de l’histoire de ce château.

Cet article [Médoc] La mue de Sénéjac est apparu en premier sur Terre de Vins.

Foire aux Seconds Vins : sélection Margaux, Saint-Julien & co.

Samedi 15 octobre, la Foire aux Seconds Vins est de retour au Hangar 14, sur les quais de Bordeaux. Un événement organisé par « Terre de Vins » en partenariat avec Cash Vin. Une cinquantaine de propriétés bordelaises présentent leur second vin à la dégustation et à l’achat. Pour accompagner les visiteurs, la rédaction fait partager ses commentaires de dégustation.

4 – Les seconds vins en appellations Margaux, Saint-Julien, Moulis, Haut-Médoc & Médoc

Château d’Issan
Blason d’Issan 2018
Margaux

De l’équilibre. On a de la maturité, un alcool présent dû au millésime solaire mais une jolie fraicheur. La bouche est droite, bien ajustée, sur une matière charnue mais gainée, une belle ossature, des tannins finement brossés, une acidité qui soutient l’ensemble et le propulse jusqu’à la finale rafraichissante. Un très bon second vin. Sur un hachis parmentier gourmand et épicé, avec purée de panais et jus de viande.
16,5/20
35 € à l’unité, 29,17 € prix remise.

Château Dauzac
Aurore de Dauzac 2019
Margaux
Beau fruité revigorant, déclinant un panier de fruit rouge très avenant. Un beau crémeux se devine, de la maturité mais aussi une jolie intégration de l’élevage. C’est plaisant, équilibré, velouté et juste zesté, sur un profil très digeste et séduisant. La matière est dense et enrobée, veloutée, harmonieuse, juste saisie par une jolie touche acidulée de petit fruit rouge qui revigore la finale. Coup de cœur. Avec un canard aux pêches ?
17/20
35 € à l’unité, 29,17 € prix remise.

Château Rauzan-Gassies
Gassies 2015
Margaux

Sur un millésime solaire, le second vin de Rauzan-Gassies joue la sobriété. L’aromatique est sur une retenue très médocaine, ou plutôt margalaise, convoquant la fleur mauve, le cassis, la mûre sauvage, sur une note légèrement sanguine et des tannins au grain fin. C’est un fort joli second vin, en équilibre entre la gourmandise et une forme de rigueur. Après un court passage en carafe, il sera très bien. Avec un rôti de bœuf en croûte.
15,5/20
35 € à l’unité, 29,17 € prix remise.

Château Beychevelle
Amiral de Beychevelle 2019
Saint-Julien

Le savoir-faire incontestable des équipes de Beychevelle se retrouve indéniablement dans cet « Amiral » qui n’a rien d’un sous-officier et souligne joliment le caractère équilibré du millésime 2019. Le fruit noir, juste à point, légèrement séveux, se déploie en corolle immédiatement salivante. Les tannins sont finement brossés, la matière droite et nette s’articule sur une jolie acidité, se concluant par de fins amers et une légère touche torréfiée. C’est impeccable. Avec des cailles rôties au lard.
17/20
45 € à l’unité, 37,50 € prix remise.

Château Cantermerle
Les Allées de Cantemerle 2018
Haut-Médoc

100% cabernet sauvignon, très rare pour un second vin. Presque un vin de cépage ! Le nez est net, assez expressif, sur un fruit abondant, gomme arabique, violette, pignon de pin… La bouche est nette, précise, bien balancée sur un jus frais et digeste, la trame tannique est fondue, l’ensemble est plutôt frais, gourmand, avec beaucoup de buvabilité. On a la juste expression du cabernet, avec du charme. A attendre de préférence. Avec des rognons ou un foie de veau.
15/20
22 € à l’unité, 18,33 € prix remise.

Château Patache d’Aux
Le Relais de Patache d’Aux 2018
Médoc

Nez plutôt frais, camphre sur purée de fruit rouge. La bouche est sur une certaine raideur, tendue sur une chair ferme et svelte, élancée. Sans excès, campée sur des tannins un peu fermes, une certaine rusticité bienvenue qui trouvera ses amateurs. Sur un grenier médocain.
14/20
9,90 € à l’unité, 8,25 € prix remise.

Château Lalaudey
Rubis de Lalaudey 2019
Moulis

Fraise écrasée, belle expression de fruit très mûr, tirant vers le coulis de framboise. La bouche est gourmande sans excès, chair sans débords, plutôt sur la finesse tannique, avec une aromatique qui veut aller vers le bonbon anglais et la violette confite. C’est un vin qui aura ses amateurs. Avec un burger maison.
14/20
9 € à l’unité, 7,50 € prix remise.

Infos pratiques
La Foire aux Seconds Vins
15 octobre 2022
10H-19H
Hangar 14, Bordeaux.
Liste des exposants et billetterie en suivant ce lien

À nos lecteurs : les vins présents à la Foire aux Seconds Vins dont le commentaire ne figure pas dans cette série d’articles n’ont pas présenté d’échantillon à temps à la rédaction, ou ont présenté un échantillon défectueux qui n’a pu être re-dégusté.


LA FOIRE AUX SECONDS VINS CONTINUERA DU 15 AU 22 OCTOBRE SUR SECONDSVINS.CASHVIN.COM

Cet article Foire aux Seconds Vins : sélection Margaux, Saint-Julien & co. est apparu en premier sur Terre de Vins.

L’Hôtel du Marc de Veuve Clicquot, entretien avec le pape du design, Bruno Moinard

Les journées particulières de LVMH ouvrent au grand public les 14, 15 et 16 octobre les lieux les plus sélects du groupe, réservés d’habitude aux amis des Maisons. En Champagne, on ne manquera pas l’Hôtel du Marc de Veuve Clicquot, rénové voici dix ans par le designer Bruno Moinard qui a accepté de nous commenter son travail.

Quel a été votre plus grand challenge pour réaliser cette restauration ?

L’une des principales contraintes, c’est qu’un lieu qui reçoit du public nécessite des sas de sécurité, des portes coupe feux, des choses inesthétiques et difficiles à maquiller lorsque l’on souhaite garder un hôtel particulier dans son jus et pouvoir continuer à se dire que si la famille n’est plus là, elle a bien vécu ici. J’ai voulu ainsi injecter une modernité un peu théâtrale de maison habitée de nos jours mais qui laisse peut-être le souvenir du passé. Je me suis ainsi appuyé sur des artistes comme les frères Campana ou Pablo Reinoso (auteur de ce banc extraordinaire qui part en liane) pour donner une énergie moderne dans un endroit classique, mais en faisant en sorte que cela reste un lieu de convivialité.

Vous nous faites visiter ?

Il y a d’abord l’entrée avec cette marquise en verre sombre, en référence aux bouteilles de champagne, tandis que les festons autour renvoient à la forme des bulles. Puis vous arrivez dans le lobby avec ce grand escalier d’origine qui donne d’emblée envie de monter à l’étage et de voir les chambres. C’est un peu comme si je l’avais trempé dans le pinot noir, et que je l’avais ressorti par le haut. La partie supérieure, une fois extraite de cette encre violette, est restée claire à la manière d’un buvard, tandis que la partie basse est plus sombre. On a ainsi une sorte de dégradé des murs et du tapis jusqu’au sol qui nous raconte déjà l’histoire du champagne.

Sous cet escalier, il existait un passage pour aller dans le jardin ou la cuisine. J’y ai placé un vestiaire. Lorsque l’on reçoit, les laquais sont placés là pour recevoir les invités. Dans la pénombre, la lueur des chandelles se réverbère dans le paravent. Celui-ci est en effet en verre bullé, un verre traditionnel et artisanal argenté, un peu opaque, à la manière de ces vieux miroirs de château qui ont perdu leur teinte. On est dans quelque chose de fascinant où la lumière vient se prendre à l’intérieur, le vestiaire devenant lui-même une sorte de luminaire.

Vous pénétrez après dans la bibliothèque. L’évocation est ici celle du voyage. Rappelez-vous que Madame Clicquot envoyait les premières bouteilles de champagne roulées dans des tapis dans des pays aussi lointains que la Russie. Nous avons donc créé cette étonnante autruche qui porte une scelle ! L’animal un peu intrus symbolise l’extravagance de l’époque.

Le salon suivant est plus clair, plus chaleureux et convivial. On y est accueilli comme à la maison, avec des œuvres d’art au mur, des sculptures, un feu dans la cheminée, des canapés droits, d’autres arrondis, tous dessinés spécialement. Lorsque l’heure du dîner sonne, on ouvre les portes sur une grande salle à manger. Elle existait déjà, mais en chêne sombre, marron, un peu plombante. J’ai eu l’idée de tout teinter en noir et de faire des réchampis, en rehaussant simplement les petites moulures avec un peu d’or cuivré pour les souligner, mais pas quelque chose de très contrasté et léché, non, quelque chose de passé, un peu comme au crayon…  Autour de la grande table, elle aussi laquée en noir, les 18 sièges égyptiens sont un héritage de la famille, je les ai tapissés avec du crin de cheval noir, des dessins géométriques cuivrés tous un peu différents, ce qui anime l’ensemble et enlève une certaine monotonie.

Le dîner achevé, l’espace atelier modulable où trônent aujourd’hui un piano, un babyfoot XXL à 8 joueurs et un bar, promet de belles « after-parties ». Dans cet endroit un peu sombre, nous avons demandé à des artistes de façonner des néons en forme de pampilles, pendants modernes de l’immense lustre de la salle à manger. Pour avoir travaillé souvent pour des grands hôtels, je sais que tout ne peut jamais être parfait, mais ce qui peut l’être, c’est la poésie avec laquelle on travaille les lumières.

Enfin, à l’étage, une succession de chambres thématiques le long de la galerie des portraits raconte la pérégrination mondiale de la marque, chacune rendant hommage à un marché historique.

Horaires de visites : vendredi de 16 h à 18h 20 Samedi et Dimanche de 10 h à 17 h 40. Gratuit et sans réservation.

lesjourneesparticulieres.fr.

Cet article L’Hôtel du Marc de Veuve Clicquot, entretien avec le pape du design, Bruno Moinard est apparu en premier sur Terre de Vins.

1982 : 40 ans après, que valent les Bordeaux de ce millésime mythique ?

A anniversaire exceptionnel, événement exceptionnel. Le célèbre site de vente en ligne Wineandco a décidé de rendre hommage à ce millésime charnière dans l’histoire de Bordeaux en proposant pendant 40 jours 40 grands vins de Bordeaux de 1982. Avec de magnifiques vins à la clé.

Bernard le Marois, Directeur Général et co-actionnaire de Wineandco, l’un des principaux sites français de vente de vin (25 millions d’euros de chiffre d’affaires, 30 millions d’euros de stocks de vins) ne cachait pas son plaisir au moment d’annoncer le lancement de cette opération à tout point de vue exceptionnelle. « 1982 a ouvert une nouvelle ère pour tous les grands vins de Bordeaux et nous trouvions amusant de pouvoir goûter ce millésime annoncé à l’époque comme fantastique par 2 jeunes dégustateurs prometteurs qu’étaient Michel Bettane et Robert Parker ». Et effectivement, il faut se rappeler de la situation de Bordeaux les années précédentes pour comprendre pourquoi ce millésime chaud, ensoleillé, ayant permis d’obtenir une très belle maturité des raisins et de beaux volumes a été vécu comme inespéré. M. Le Marois aime en effet rappeler que « dans les années 1970, personne ne voulait investir dans les propriétés viticoles de la région. Celles-ci se vendaient très mal ». Mais 1982 va tout changer. Une matière première excellente, le début de la thermo-régulation dans les chais et à partir de là, une autre manière de faire du vin à Bordeaux. C’est à cette époque que d’autres grandes figures vont émerger comme un certain Michel Rolland. Depuis lors, le travail au vignoble a totalement évolué, la vinification est devenue beaucoup plus précise, l’élevage des vins a fait l’objet d’une attention plus grande. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si des capitaines d’industrie ont commencé à investir ici, notamment François Pinault avec château Latour en 1993.

Des vins de grande classe, encore fringants

Autant prévenir les amateurs qui aimeraient faire une folie pour acquérir quelques flacons, les quantités sont infinitésimales. Seulement quelques bouteilles, magnums ou doubles magnums par référence. L’avantage décisif provient de l’origine des bouteilles. « Nous avons profité de notre statut de négociant pour pouvoir contacter en direct les châteaux chez qui nous sommes allocataires pour les primeurs chaque année. Tous ont accepté de nous céder quelques bouteilles, à l’exception des châteaux Haut-Brion et Lynch-Bages. Pour ces 2 références, nous avons racheté les vins à des particuliers qui les avaient conservés dans des conditions parfaites », explique Bernard le Marois. Et pour en apporter la preuve, une dizaine de crus étaient présentés en dégustation par Wineandco. Avec de très belles émotions lors de leur découverte. Tous ont en commun d’être encore parfaitement vivants. Les vins se sont tous montrés sous leur meilleur jour, offrant des nez souvent légèrement évolués mais sans excès et des milieux de bouche absolument admirables de présence. Le château Petit-Village (800€) a prouvé toute la magie de son exceptionnel terroir, voisin des plus grands. Beaucoup de fond, quelques notes truffées, une belle acidité intégrée et une allonge certaine. Château Talbot (700€) côté Saint-Julien ne démérite pas non plus et présente une complexité aromatique moindre mais un très joli grain de tanin. Non loin de là, à Saint-Estèphe, le château Calon-Ségur (800€) est impressionnant de race et de classe. Un nez encore frais et fruité, une belle fluidité de bouche et globalement un vin pimpant et vibrant. Parmi les réussites absolues, on retrouve évidemment Haut-Brion (6000€) qui impose avec beaucoup d’autorité son absolu équilibre. Une leçon de velouté et de finesse désarmante. Mais c’est peut-être Lynch-Bages (800€) qui est le plus éclatant. A l’aveugle, on lui donnerait 20 ans de moins. Il est d’une vitalité étonnante, avec une intensité en bouche qui emporte les sens. Les premiers prix commencent à 300€ (Larrivet Haut-Brion, Carbonnieux, Lafon Rochet, Croizet Bages, Chasse-Spleen) et vont jusqu’à tutoyer les sommets avec Petrus (9000€). Des prix très élevés malheureusement mais c’est le corollaire de 4 décennies de stockage. Tout cela ravira néanmoins les amateurs qui laissent vieillir de beaux Bordeaux dans leur cave. Promis, lorsqu’ils sont bien nés, ils vieillissent vraiment très bien !

Cet article 1982 : 40 ans après, que valent les Bordeaux de ce millésime mythique ? est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Paris] Les 110 de Taillevent : le plaisir de la dégustation à son paroxysme

En une décennie, cet établissement a réinventé le plaisir du vin à table avec un concept unique, 110 vins au verre. L’arrivée d’un tout nouveau chef sommelier signe une réinterprétation de cette philosophie pour encore plus de plaisir. Rencontre avec Maxime Barreau.

Maxime, pourriez-vous nous rappeler votre parcours ?

Il est très classique, avec un bac pro puis un BTS avec mention complémentaire sommellerie à La Rochelle. J’ai ensuite construit ma carrière dans des établissements proposant des concepts originaux. Tout d’abord le Chai 33 à Bercy Village, puis au sein de Maison Dorr qui possédait notamment les restaurants « Bar à huîtres » pour qui j’ai contribué à créer une très large carte de vins blancs du monde entier avec, entre autres, 22 vins de pays différents comme accords pour 22 types d’huîtres différents. J’ai ensuite piloté la création et l’ouverture de la cave, du bar à vins et du restaurant d’Eataly, plus grand lieu dédié aux produits italiens en France. Et après un passage au restaurant étoile Copenhague où j’ai créé une carte des vins pour accompagner la démarche d’éco-responsabilité du chef, j’ai rejoint le 110 de Taillevent et son exceptionnelle cave, notamment de grands Bourgogne et de grands Bordeaux.

Qu’avez-vous apporté de nouveau en temps que chef sommelier de l’établissement ?

J’avais découvert les 110 de Taillevent à son ouverture en 2012. J’avais immédiatement été séduit par ce concept unique : 110 références proposées au verre et à l’époque classées par prix croissant. Ce denier point me paraissait moins intéressant. Avec mon équipe (NDLR : 4 sommeliers travaillent à ses côtés), nous avons donc voulu conserver l’esprit originel tout en lui insufflant une nouvelle dynamique. Désormais, nous proposons 4 types d’accords différents pour les plats choisis par nos clients. L’accord « sérénité » permet de ne pas prendre de risque, d’être comme dans des pantoufles avec des accords qui ont fait leurs preuves. L’accord « audacieux » de son côté permet de s’aventurer dans des univers moins connus, comme le fait d’avoir un vin rouge sur un poisson, un vin d’une appellation moins célèbre ou un cépage atypique. L’accord « plénitude » consiste, lui, à proposer des pépites sorties de la cave, de grands vins à maturité. Enfin, l’accord « secret » est une invitation à goûter un vin en verre noir en ne connaissant de lui que son prix.

Cet accord « secret » constitue un défi pour celles et ceux qui le choisissent…

Effectivement, nous laissons quelques minutes aux clients pour tenter de deviner s’il s’agit bien de vin qui leur est proposé et la couleur de celui-ci. Vient ensuite le moment de révéler l’identité de la cuvée dégustée et notamment sa couleur grâce à un verre transparent. Un moment toujours fort, souvent drôle, lorsque les amateurs découvrent qu’ils sont parfois très loin de ce qu’ils imaginaient. Voilà ce que nous souhaitons avec notre nouvelle carte, que les gens passent un bon moment. Et il y en a pour tous les budgets, d’autant que toutes nos références sont proposées en demi-verre à moitié prix. De quoi être encore plus curieux en osant davantage de combinaisons. Plus généralement, les prix que nous pratiquons, notamment sur les étiquettes les plus iconiques, sont décorrélés des prix spéculatifs du marché. Nous permettons à nos clients de se faire plaisir avec des vins en provenance de domaines de prestige comme Raveneau ou Coche-Dury. Nous proposons par exemple un Chablis Butteaux 1er cru 2010 de Raveneau à 39€ le verre, 19,5€ le demi-verre.

Peut-on découvrir d’autres références que les 110 présentées au verre ?

Bien sûr ! Chaque semaine, notre livre de cave riche de 2500 à 3000 références, évolue (NDLR : 24 références au verre changent également tous les 15 jours). Nous n’avons que peu de bouteilles par référence ce qui permet de faire tourner ces dernières et de renouveler nos propositions. De quoi trouver son bonheur pour accompagner la cuisine du chef Grant Waller qui célèbre les grands plats de la cuisine bourgeoise où les sauces jouent notamment un rôle central. Une ode à la gourmandise à découvrir 7 jours sur 7, au déjeuner comme au dîner.

Cet article [Paris] Les 110 de Taillevent : le plaisir de la dégustation à son paroxysme est apparu en premier sur Terre de Vins.