Benoît Ab-der-Halden et WI&NE Provence

Après Bordeaux et l’Occitanie, WI&NE s’installe en Provence et dans la vallée du Rhône. Responsable de la zone sud-est, Benoît Ab-der-Halden nous en dit plus.

Français d’origine Suisse-Allemande, Benoît Ab-der-Halden est un professionnel dans le monde du vin où il a notamment exercé la fonction de directeur chez Chevron Villette, célèbre maison provençale. En octobre 2021, il fonde CAB VITI PRO, un cabinet de conseil spécialisé dans la gestion et le conseil pour les domaines agricoles en transition. Approché par le président de WI&NE David Lawton, il fonde WI&NE Provence en février 2022. L’association met à la disposition des porteurs de projets des professionnels répartis sur l’ensemble du territoire (œnologues, architectes, avocats, notaires ou spécialistes de la communication).

Pourquoi avoir créé WI&NE Provence ?

Les transactions entre acquéreurs et vendeurs sont souvent longues et difficiles. Et plus le montant est élevé, plus il est complexe de trouver quelqu’un pour investir. Portée par un marché en pleine expansion, la Provence est aujourd’hui une marque recherchée par les investisseurs. Il y a donc un besoin d’accompagnement comme dans les autres vignobles. WI&NE est née de ce besoin de synergies entre les différents intervenants dans l’achat et la vente d’un domaine viticole. Le but est de créer un réseau d’experts dans les transactions vitivinicoles. Beaucoup d’intervenants peuvent être concurrents lors d’une transaction et le but c’est l’éviter et de travailler ensemble.

Y a-t-il plus de demandes en Provence ? plus qu’ailleurs ?

La Provence est portée par le rosé et son paysage et cela attire les grandes entreprises et les stars comme Brad Pitt ou Angélina Jolie. Il y a différents types de projets et d’acheteurs comme ceux qui souhaitent défiscaliser et ceux qui veulent acheter un domaine pour en vivre. Disons que la Provence est portée par le marché mais les domaines sont très chers. Par exemple, vers la Londe sur la côte, les vignes sont très chères et l’on constate une distorsion entre le prix d’achat et sa rentabilité.

Quelle tendance sur le marché ?

Après une période de crise covid compliquée pour effectuer des ventes et pour voyager. Les projets ont redémarré de plus belle avec une véritable demande. On voit aujourd’hui des familles qui se posent des questions sur la succession au domaine, à défaut de repreneur naturel. Il se pose la question de vendre maintenant plutôt que d’attendre.

Côté secteur, le plus demandé est le territoire qui va de la Provence Verte à la mer, le secteur Côtes de Provence. L’appellation est maintenant célèbre dans le monde entier et le consommateur veut du Côtes de Provence.

Des groupes comme LVMH et d’autres viennent en Provence pour avoir du rosé dans leurs gamme dans l’objectif d’avoir de la visibilité internationale.

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Préparez-vous à un Fascinant week-end dans le Bordelais

Ca commence aujourd’hui et jusqu’au 16 octobre, vibrant au rythme de ce rendez-vous œnotouristique national, 50 destinations labellisées Vignobles & Découvertes proposeront plus de 80 activités dans tout le département

Dans la ville de Bordeaux, en Graves et Sauternes, dans le Médoc, à Blaye et Bourg, à Saint-Emilion-Pomerol-Fronsac ou dans l’Entre- deux-Mers, les animations et activités seront légion (dégustations, ateliers vins et chocolat, exposition, conférences, balades en calèche, yoga dans les vignes…), autour de plusieurs thématiques (culture, patrimoine, famille, insolite, gastronomie, sport et fêtes en soirée).

Ambassadeurs de choix, les professionnels participant à l’opération, mettent leur énergie au service de l’événement, contribuent activement à sa promotion à travers une identité de communication commune, et via leurs réseaux sociaux, sur lesquels ils offrent des nuitées, activités et prestations.

L’ensemble de la programmation en Gironde est à découvrir sur www.bordeauxwinetrip.fr.
La liste complète des destinations participant à l’édition 2022 est disponible sur le site www.fascinant- weekend.fr.
Tous les événements et les activités proposés sont à retrouver, région par région sur Facebook ou Instagram.

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[Hors-série] Vignobles d’Occitanie : un engagement durable

Sortie cette semaine dans les kiosques du hors-série spécial Développement Durable en Occitanie : 84 pages consacrées aux initiatives en faveur de l’environnement dans les vignobles du Languedoc, Pays d’Oc, Roussillon et Sud-Ouest.

Après une année 2022 qui a été témoin de tous les excès climatiques (gel, grêle, chaleur, sécheresse) face auxquels la viticulture est en première ligne, il est plus que temps de tirer la sonnette d’alarme. « Nous sommes aux portes du désert », clame Stéphane Zanella, président de l’interprofession des vins du Roussillon. Une situation de crise climatique et environnementale qui oblige toute la filière à relever le défi et à se réinventer. Dans son édito du hors-série consacrée au Développement Durable en Occitanie, Sylvie Tonnaire souligne qu’il existe « de petites mais nombreuses lueurs d’espoir. Elles scintillent partout. Négoce, coopératives, caves particulières, groupes, étiquettes fameuses et flacons moins connus, tout le monde se bouge, sentant l’urgence ». Et d’ajouter plus loin : « le défi est immense, il faut agir tous azimuts du sol au flacon, du terroir au territoire ».

C’est ce qu’illustre ce numéro spécial, porté principalement par les quatre interprofessions viticoles d’Occitanie. 84 pages qui compilent les meilleures initiatives en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique, dans les vignobles du Languedoc, de Pays d’Oc, du Roussillon et du Sud-Ouest. Émaillé de portraits, de témoignages, mais aussi de pépites sélectionnées aux quatre coins du Sud, ce hors-série nous montre que, de l’Atlantique à la Méditerranée, le monde du vin a pris les choses en main.

« Terre de Vins » hors-série Développement Durable en Occitanie, 84 pages, 7 euros.
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2022 en Rhône Nord, atypique et hétérogène

Le millésime 2022 en Rhône Nord s’annonce atypique et hétérogène avec néanmoins qualité et quantité au rendez-vous grâce à de bonnes surprises d’avant récolte. Nous avons glâné quelques échos du vignoble pour en proposer un aperçu

Pierre-Jean Villa, président de l’appellation Condrieu

« Les jus sont magnifiques, beaux en rouge et en blanc mais sur ce millésime, nous sommes allés de surprise en surprise. Au printemps, on espérait des volumes pléthoriques au vu de la végétation (nous n’avions pas eu de gel cette année) et on avait même demandé à l’Inao des rendements supplémentaires à hauteur maximum de + 10 % des 40 hl/ha du cahier des charges de Condrieu et Côte Rôtie. Cet été, avec la sécheresse, on était catastrophé et on a espéré un rattrapage avec les pluies d’après le 15 août pour finalement être un peu déçus par les volumes, plutôt à 25-37 hl/ha et même moins sur des secteurs au nord qui ont pris la grêle fin juillet. Bien sûr ça manque un peu d’acidité sur les blancs mais on n’en a jamais beaucoup par ici. En revanche, les vins sont sur un bel équilibre, les alcools ne sont pas montés à plus de 14-15° et les rouges devraient être agréables assez vite ».

Corentin Pichon du Domaine Pichon & Fils (42)

« Nous sommes très satisfaits de la récolte, le millésime est très aromatique, avec de belles couleurs, un joli fruit, et beaucoup de matière. La Vallée du Rhône nord a bénéficié des pluies tombées au mois d’août, qui ont affiné les peaux des raisins épaissies par le soleil et amené du volume. Les fermentations se passent bien ; le millésime est facile à vinifier, des raisins très sains ayant été rentrés. Les équilibres sont très bons à Condrieu et les degrés raisonnables, autour de 13,5 – 14°C, pour des vins un peu plus frais, nos terroirs amenant déjà naturellement beaucoup de fraîcheur dans les vins. Enfin, les quantités sont normales, même s’il manque quelques hectolitres en Condrieu ».

Jacques Grange, co-président de l’appellation Crozes-Hermitage

« Les vendanges se sont terminées mi-septembre. Le millésime est de très belle qualité avec un joli fruit et beaucoup de couleur. Nous n’avons pas été beaucoup touchés par le gel, plus par la sécheresse qui a surtout impacté les rendements divisés par deux sur certaines parcelles où le poids des grappes était moindre. La vendange est donc très hétérogène avec un faible rendement en jus. On aura peu d’acidité mais des tanins soyeux. Les arrêts de sève cet été ont aussi permis aux alcools de ne pas s’envoler. Finalement en Côte Rôtie comme en Condrieu, nous aurons sans doute des vins gourmands à découvrir rapidement »

Nicolas Ravel, responsable Vignobles de la cave de Tain (26)

« La qualité est très prometteuse avec une bonne surprise en termes de volumes après la sécheresse et le stress hydrique, grâce aux pluies de mi- août qui ont un peu regonflé les baies et relancé le sucre. Mais il a fallu être patient pour la maturité des peaux et des pépins. Nous avons donc beaucoup accompagné les viticulteurs et relancé des formations de dégustation des baies afin qu’ils portent une attention particulière à l’acidité et la fraîcheur sur les blancs vendangés tôt, à la montée de l’alcool sur les rouges récoltés plus tard. D’où des vendanges étalées. Cette année très atypique a changé tous les modèles et il fallait s’adapter à son parcellaire. Quelques parcelles ont souffert du gel, un peu de la grêle avant les vendanges, d’un orage très localisé sur Cornas à la fin des vendanges mais on a eu de la chance, l’impact a été faible. Fin juillet, on s’attendait à une perte de récolte de 30- 40%; ce sera plutôt 10-15% voire moins »

Marc Romak du Domaine Melody (26)

« Après un été marqué par de grosses chaleurs et historiquement sec, nous pensions nous orienter vers un millésime solaire, des tanins marqués et des degrés alcooliques élevés. Mais bien au contraire, les pluies de mi-août ont permis d’accompagner l’ensemble du vignoble vers une maturité optimale pour une expression maximale du terroir. Le millésime 2022 se caractérise pour les rouges par des équilibres parfaits entre degrés alcooliques modérés, très belle finesse tannique et une palette aromatique autour des fruits rouges et noirs. Concernant les blancs, c’est un millésime avec une belle finesse aromatique, les fermentations sont en cours et laissent présager un très beau potentiel ».

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Correns, première coopérative en biodynamie de France

Les vignerons de Correns, déjà en bio depuis un quart de siècle comme tous les producteurs du village au cœur du Var, se sont engagés sur le chemin de la biodynamie en vigne et progressivement en cave.

La biodynamie est bien sur les rails pour la cave coopérative de Correns en Provence verte. Elle finit de récolter ces jours-ci, pour le deuxième millésime, les raisins cultivés en biodynamie de ses coopérateurs. « Nos exploitations sont déjà certifiées Demeter à la vigne mais nous n’avons pas apposé de logo sur l’étiquette; nous préférons expliquer notre démarche sur la contre- étiquette » explique le président Fabien Mistre, Une cuvée de rouge (L’Ame des Fées) va même bénéficier cette année de la première micro vinification en biodynamie; le process sera ensuite étendu aux rosés qui, de façon atypique en Provence, ne représente ici que la moitié des volumes. « Nous étions déjà accompagnés par le Cabinet d’Agronomie Provençal (CAP) pour le bio et on se lance avec eux progressivement sur la biodynamie en cave car ce n’est pas sans risque d’oxydation en terme de profil aromatique, notamment pour les rosés. Nous avons initié le projet il y a quatre ans mais il a été repoussé à cause des aléas climatiques qui se sont succédé. Le marché bio étant de plus en plus saturé, ce sera une façon de se démarquer mais il s’agit avant tout de travailler mieux. Après la certification de la vigne, nous espérons obtenir la certification en cave d’ici quatre à cinq ans ».

Une aide administrative et matérielle

Pour inciter les adhérents (32 avec près de 190 ha) à suivre le mouvement, la coopérative a pris en charge le montage administratif de la certification et les coûts supplémentaires de matériel (dynamiseur, pulvérisateur, préparations). « La première année, nous nous sommes même chargés de la pulvérisation pour tout le monde afin d’accompagner les vignerons. Finalement, le plus difficile a été de convaincre les petits coopérateurs pluriactifs qui n’avaient qu’un ou deux hectares. Ils ne voyaient pas l’intérêt d’investir et j’ai du faire une campagne active pour les convaincre et expliquer que techniquement, ce n’était pas si compliqué. Après, quand on commence, on a forcément envie d’aller plus loin surtout lorsque l’on écoute les viticulteurs du réseau ». Les 4 hectares d’Amal et George Clooney vinifiés à la cave avec comme « fermière » Laurent Berlemont, à la tête du CAP, ont naturellement intégré la démarche. La cave a commercialisé ses premières bouteilles de côtes-de-provence issu de raisins cultivés en biodynamie sous la marque Estandon (elle est un partenaire historique de l’union coopérative varoise) avec 15000 flacons d’une cuvée baptisée Symbiose. « Nous avons même réussi à valoriser le vrac, ce qui a été la cerise sur le gâteau car on ne le faisait pas pour ça ; nous sommes d’abord convaincus du point de vue agronomique ». Correns devient ainsi la première structure coopérative de l’Hexagone à travailler intégralement en biodynamie. « Pour l’instant, on est ravi d’avoir fait ce choix et si un jour ça n’allait pas, ce serait zéro risque; il suffirait de repasser en bio comme avant ».

Une nouvelle boutique-brasserie

Autres spécificités de Correns, un fort pourcentage de blancs (environ un tiers issus des vignes sur les lentilles calcaires du secteur) et 70% de ventes réalisés au caveau et en direct (dont la moitié en BIB plutôt haut de gamme en Cotes-de-Provence et IGP Var). « Finalement, malgré une succession de petits millésimes dus aux aléas climatiques, nous continuons à aller de l’avant car si une cave n’investit pas, non seulement elle n’avance pas mais elle recule » assène Fabien Mistre. La coopérative qui bénéficie déjà de trois boutiques et d’un e-shop, devenu le quatrième magasin depuis la crise du Covid (avec près de 100 000€ de chiffre d’affaire), va délocaliser en 2024-2025 le caveau de Carcès dans un ancien moulin à l’entrée de Correns. Celui-ci accueillera également un restaurant bistronomique proposant à table… les vins de la cave.

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Foire aux Seconds Vins : sélection Pauillac & Saint-Estèphe

Samedi 15 octobre, la Foire aux Seconds Vins est de retour au Hangar 14, sur les quais de Bordeaux. Un événement organisé par « Terre de Vins » en partenariat avec Cash Vin. Une cinquantaine de propriétés bordelaises présentent leur second vin à la dégustation et à l’achat. Pour accompagner les visiteurs, la rédaction fait partager ses commentaires de dégustation.

3 – Les seconds vins en appellations Pauillac & Saint-Estèphe

Château Pichon Baron
Les Tourelles de Longueville 2018
Pauillac

Un second qui déploie quatre cépages (66% merlot 20% cabernet sauvignon 8% cabernet franc 6% petit verdot) et une part non négligeable de cabernet franc et petit verdot. Nez profond, ancré, boite à cigare, encre de chine, coulis de réglisse. En bouche le jus est plein, charnu, très savoureux, ourlé de tannins très élégants. Une matière opulente, un ensemble juteux, épicé sur une belle sucrosité, c’est un vin complet et très gourmand, généreux, ample. Un impeccable second. Coup de cœur ! Avec un filet de cerf aux champignons.
17/20
48 € à l’unité, 40 € prix remise.

Château Pédesclaux
Fleur de Pédesclaux 2019
Pauillac

De l’allant dès le premier nez, de la profondeur. Un beau fruit noir séveux se profile mais aussi de la fraicheur, une touche réglissée. Bouche tonique, un jus saillant, frais, très désaltérant, sur une expression de fruit pimpant soutenu par ce qu’il faut de tannins, un léger zeste d’écorce d’orange sanguine, et une acidité fuselée qui saisit la bouche en finale et donne longueur et buvabilité au vin. Un sacré goût de revenez-y ! Avec un faisan en cocotte.
16/20
24 € à l’unité, 20 € prix remise.

Château Lynch-Moussas
Les Hauts de Lynch-Moussas 2016
Pauillac

Nez sur un certain classicisme, marqué par un élevage encore prégnant, qui doit se fondre. Le cabernet majoritaire (62%) s’exprime à plein, sur son caractère légèrement variétal. On devine aussi de la puissance, liée au profil solaire du millésime. L’acidité est présente, elle tend le vin et le tire vers le haut. Avec un cuissot de marcassin mariné et rôti.
14,5/20
22 € à l’unité, 18,33 € prix remise.

Château Batailley
Lions de Batailley 2016
Pauillac
Belle race au nez, de l’allure, on a une jolie expression du cabernet (70%) sur un millésime complet. Léger camphre, eucalyptus sur le fruit noir. Un certain classicisme très pauillac, dans un registre un peu old school, mais qui ravira les amateurs du genre. Tannins d’une légère âpreté toute médocaine mais très civilisés. Cou d’oie farci truffé.
15/20
29 € à l’unité, 24,17 € prix remise.

Château Croizet-Bages
Alias de Croizet-Bages 2016
Pauillac

Un profil un peu austère se devine, sur un fruit rouge à point, légèrement ourlé de tabac blond et de fines notes mentholées. En bouche, une bonne droiture, de l’allure, des tannins fermes mais civilisés, une fraicheur qui tient le vin jusqu’à la finale. Sans démonstration, c’est un pauillac classique, qui aura ses amateurs. Avec un magret de canard au barbecue.
15/20
29,90 € à l’unité, 24,92 € prix remise.

Château Haut-Bages Libéral
La Chapelle de Haut-Bages Libéral 2019
Pauillac

Joli nez très floral, sur un fruit rouge précis et pimpant. De l’éclat et de la fraicheur. On devine une cerise noire, un peu de gelée de mûre, quelques épices fines. La bouche est construite sur une certaine vivacité, une trame acidulée, énergique, qui vivifie le palais et appelle le verre suivant. Un second vin qui privilégie le plaisir et la buvabilité, non sans se départir d’une bonne concentration. L’ensemble est digeste, désaltérant, fondu. A attendre un peu de préférence mais déjà très agréable après carafage. Avec un chou farci végétarien.
16/20
22 € à l’unité, 18,33 € prix remise.

Château Phélan Ségur
Frank Phélan 2016
Saint-Estèphe

Fraicheur, tonicité, une jolie allure et un vrai jus séveux et gourmand. On a un vrai vin de bistronomie, taillé pour la table, dont la chair mordante est soutenue par une belle acidité. Des épices, de la fraicheur, des tannins fins, c’est un joli bordeaux fluide, aérien, légèrement terrien, vraiment taillé pour la soif. Une très belle bouteille ! Sur une souris d’agneau.
16/20
25 € à l’unité, 20,83 € prix remise.

Château Lafon-Rochet
Les Pélerins de Lafon-Rochet 2017
Saint-Estèphe

Nez pur et élégant, camphré, réglisse, cerise noire, note de boite à tabac, la bouche est tendue, savoureuse, construite sur une bonne architecture tannique et une acidité franche mais sans aspérité. De la longueur, de la finesse dans la définition, mais aussi de la présence en bouche, c’est un vrai vin qui a de solides arguments et du potentiel de garde. Avec un osso bucco.
15,5/20
24 € à l’unité, 20 € prix remise.

Château Lilian-Ladouys
La Devise de Lilian 2018
Saint-Estèphe
Une certaine puissance se devine, une concentration évidente, une touche d’alcool, du fruit noir, du fruit à coque, des notes empyreumatiques. Un vin vigoureux, robuste et encore en pleine jeunesse, très signé par son millésime. Les tannins sont bien dessinés mais présents, marquent encore la matière quoique celle-ci a suffisamment de volume pour se défendre. C’est un saint-estèphe athlétique et très bien exécuté, qui aura ses amateurs. Avec une joue de porc braisée.
15/20
18 € à l’unité, 15 € prix remise.

Château Tour Saint-Fort
Baron d’Estours 2016
Saint-Estèphe

Nez engageant, juteux, plein, savoureux et avenant. Un fruit noir plein, profond, annonçant du volume et de la chair. En bouche, il y a du vin. Un peu de rectitude dans les tannins, mais cela donne un bel habillage au jus, qui est savoureux, plein et long. Un très beau médoc à prix ultra attractif.
Salade de gésiers confits.
15,5/20
15 € à l’unité, 12,50 € prix remise.

Infos pratiques
La Foire aux Seconds Vins
15 octobre 2022
10H-19H
Hangar 14, Bordeaux.
Liste des exposants et billetterie en suivant ce lien

À nos lecteurs : les vins présents à la Foire aux Seconds Vins dont le commentaire ne figure pas dans cette série d’articles n’ont pas présenté d’échantillon à temps à la rédaction, ou ont présenté un échantillon défectueux qui n’a pu être re-dégusté.


LA FOIRE AUX SECONDS VINS CONTINUERA DU 15 AU 22 OCTOBRE SUR SECONDSVINS.CASHVIN.COM

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[REPLAY] « Vino Veritas » : la filière vin face au changement climatique

Cette semaine, l’émission « Vino Veritas » sur TV7 s’intéresse aux effets du changement climatique sur la filière vin. Un sujet particulièrement sensible en 2022, le millésime ayant été marqué par plusieurs épisodes extrêmes sur le plan météorologique. Un numéro à voir en replay.

Gel, grêle, chaleur, sécheresse, en 2022 rien n’aura été épargné au vignoble bordelais. Depuis quelques années une question tisse un fil rouge : comment  s’adapter au dérèglement climatique ? Ce que l’on tient pour acquis (le goût du vin, les cépages, les techniques de conduite de la vigne) doit-il changer ? Réponses avec Kees van Leeuwen, profeuur de viticulture à Bordeaux Sciences Agro, et Stéphane Gabard, viticulteur et Président de l’appellation Bordeaux & Bordeaux Supérieur. Une émission animée par Xavier Sota et Mathieu Doumenge.

Voir toutes les émissions « Vino Veritas »

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Fascinante Auvergne volcanique !

Pour le 9ème Fascinant Week-End du 13 au 16 octobre 2022 : cap sur le nouveau vignoble labellisé « Vignobles & Découvertes » : « Côtes d’Auvergne : Destination Volcans ».

De l’eau, du vin, des volcans

Volvic, Vichy, Châteldon : les eaux minérales d’Auvergne, naturellement pures, découlent de son héritage volcanique. La chaine des Puys – faille de la Limagne, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2018, aligne quelques 80 volcans aux formes variées, surplombée par la silhouette asymétrique du Puy de Dôme, qui veille sur sa capitale, Clermont-Ferrand.

Les volcans apportent aussi des bienfaits à la vigne, en enrichissent le sol en métaux (fer et potassium) et d’autres éléments comme le phosphore et le soufre, et génèrent une mosaïque de sols ; basalte, pouzzolane, pierre ponce, pépérites, granite, différentes argiles… Le vignoble auvergnat revendique cette identité avec fierté, qui a conduit à la création de Vinora, le premier salon dédié aux vins volcaniques, à Clermont-Ferrand en 2020. Concomitamment, une étude scientifique sur les vins volcaniques est menée avec l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin de Dijon, le laboratoire Magmas et Volcans de l’Université́ Clermont- Auvergne, le sommelier canadien John Szabo, spécialiste des vins volcaniques, pour identifier et décrire les spécificités des vins volcaniques, afin d’établir un label européen. Dès que l’on déguste un vin de Côtes d’Auvergne, on remarque sa tension, les notes typiquement poivrées de son gamay : la force des volcans ?

Des vignes d’Auvergne au passé glorieux

La vigne est cultivée en Auvergne depuis l’époque gauloise (on a retrouvé des amphores sur les sites de Gergovie et Corent)… Le vin d’Auvergne est prisé à la table des rois de France. L’Auvergne a compté jusqu’à 40 000 hectares de vigne, se classant parmi les premières régions productrices de France il y a un siècle. Avec l’arrivée tardive du phylloxera en 1895, la crise agricole poussant les auvergnats à quitter leurs volcans pour Paris, l’industrialisation de Clermont avec le développement de Michelin, deux guerres mondiales : tout a joué contre le travail de la vigne. Il n’a perduré qu’une petite production, consommée localement et fournissant les deux caves coopératives régionales. Alexandre Vialatte écrit dans l’Auvergne Absolue (recueil des textes de cet écrivain chroniqueur dans le quotidien régional La Montagne, de 1952 jusqu’à sa mort en 1971) : « L’Auvergnat… fabrique du saucisson de montagne, du vin de Chanturgue, où il n’y a plus de vignes, du vin de Corent, qui donne une idée de ce qu’il fut avant le phylloxéra. »

Mais les vignerons auvergnats et leur syndicat ont œuvré à redorer la réputation de leurs vins, en obtenant l’AOC Côtes d’Auvergne en 2010, pour l’ensemble du vignoble et les 5 crus du territoire ; Madargue, Châteaugay, Chanturgue, Corent (rosé) et Boudes.

AOC Côtes d’Auvergne : des atouts très actuels !

Le vignoble des Côtes d’Auvergne, ancré sur le 45 ème parallèle (Saint-Emilion, Côtes-Rôties, Piemont italien), pousse sous un climat semi-continental, avec des nuits fraiches et un bon ensoleillement, un effet de Foehn, qui régule les températures et les précipitations, une protection naturelle par les volcans : des conditions favorables dans le contexte climatique actuel. L’appellation couvre 53 communes sur le département du Puy de Dôme, s’étend sur 80 km du Nord au Sud et 15 km d’Est en Ouest. Elle produit des vins rouges, en gamay majoritaire et pinot noir, et des blancs, (10% de l’encépagement) en chardonnay. Il existe aussi une IGP Côtes d’Auvergne qui autorise une plus grande variété de cépages. Aujourd’hui, l’appellation compte 35 vignerons indépendants et 62 viticulteurs affiliés à la cave Desprat Saint-Verny, sur environ 400 hectares (100 fois moins qu’à l’époque glorieuse du 19 ème siècle). Ces vignes paysannes possèdent des atouts dans l’air du temps ; épargnées par la chimie et la production intensive, poussant dans la fraicheur d’altitude (de 300 à 600 m) : elles intéressent les nouvelles générations et attirent des aspirants vignerons d’autres régions, pour leur climat, ce sol singulier et un prix de la vigne attractif par rapport aux autres régions françaises.

Reprise et transmission au domaine Sauvat

Le domaine Sauvat, à Boudes, présente un bel exemple de transmission. Claude Sauvat, dans les années 70, a replanté un vignoble de 11 hectares. Annie, sa fille, l’a repris en 1987, a construit la cave de vinification et développé un œnotourisme créatif proposant balade en poney dans les vignes et pique-nique étoilé avec le chef Adrien Descouls, du restaurant Origines, vendanges d’un jour avec repas vigneron… Elle a travaillé ses gammes de vins, Argile, gamay en barrique, vinifié sans soufre, juteux et sapide ; Syrius , gamay passerillé 4 à 6 mois. Elle a trouvé en Henri Chauvet, originaire de Corrèze, un successeur à son image, qui prend soin de la nature, réfléchit sur l’encépagement par rapport au réchauffement climatique en replantant du gamay, soigne ses vinification (il a déjà testé sur le millésime 2021).

Cave Desprat-Saint Verny, l’Auvergne en éruption !

La cave Desprat-Saint Verny est aussi un exemple de la créativité – et du sens du négoce du vin – auvergnat, née de l’union entre la cave coopérative du Puy de Dôme et la famille Desprat, basée dans le Cantal, marchands de vin sur la restauration en Auvergne, depuis 1885. Cette collaboration est placée sous la protection de Saint Verny, le saint patron des vignerons d’Auvergne, dont le culte remonte au XVII ème  siècle. Pierre Desprat travaille aujourd’hui avec sa fille Léa, avec l’objectif « que tout le monde puisse en vivre et d’attirer des coopérateurs qui replantent dans un cercle vertueux pour valoriser le terroir ». La cave se donne les moyens : production qualitative à la vigne, site de vinification moderne, avec cuves à chapeau flottant thermorégulées, filtre tangentiel… pour sortir trois gammes en phase avec l’air du temps ; Fusion, gamme « plaisir » avec une touche d’humour entre tracteurs et vaches, Éruption, gamme terroir et crus parcellaires, et Magma, les pépites rares, dont la cuvée La Légendaire, élevée en buron dans le cantal. Sur l’œnotourisme aussi, la cave se montre créative, avec son chai à barrique affichant en mural panoramique « Auvergne en éruption » et accrochant des œuvres d’art, et une visite avec casque de réalité virtuelle pour comprendre, en toutes saisons, le travail qui s’y fait. Son magasin propose dégustation et produits de terroir ; ici l’accord charcuteries – fromage et vin prend tout son sens !

Héritage volcanique à Chateaugay, le retour du damas noir

La région regorge d’atouts pour le tourisme vert : randonnées entre volcans et lacs, ballades en vélo, cheval ou à pied, ski de fond en hiver, dans les forêts, thermalisme et patrimoine culturel (églises romanes, villages vignerons, châteaux de toutes les époques..) ; A Chateaugay, village vigneron aux caves à étages enterrées dans la colline, Héritage Volcanique créé par Pierre Goigou, est aujourd’hui dirigée par Etienne Rachez, dans une association-transmission. Le domaine compte quatre terroirs volcaniques distincts, a planté les cépages de l’appellation, gamay et pinot noir et une rareté, le damas noir, ancien cépage local. Bien adapté au réchauffement climatique, il cache derrière son rouge clair un vin épicé et complexe, apte à vieillir. Etienne Rachez développe aussi un œnotourisme nomade avec son wine truck, propose des masterclass volcaniques qui font voyager d’Auvergne jusqu’aux iles, (Sicile, Santorin, Açores…) et des cyclotours dans ses vignes..

La nouvelle génération

Laure Cartier, fille de vigneron bio de Provence, et Jean-Baptiste Deroche, œnologue, formé à Bordeaux, ont repris en 2012 le domaine Miolanne à Neschers, près d’Issoire. Sur ses sols , trois variations de volcanisme, pierres ponces, cendre et basalte, travaillés en bio, ils ont planté du gewurztraminer et de la syrah à côté des traditionnels gamay et pinot noir : à découvrir en été dans son bar à vin sous la treille, avec vue sur vignes et volcans ! La Régalade, à Clermont, est un restaurant pour amateurs de belle carte de vins, récompensé en 2022 au Tour des Cartes en catégorie restaurant traditionnel. Cyril Sartre propose une carte de 400 références avec la cuisine de produits locaux du chef Sébastien Nugère et l’accueil chaleureux d’Angeline et Cyril Sartre et leur équipe salle (voir sujet cuisine dans Terre de vins n°76, en mars avril 2022). Pour découvrir les Côtes d’Auvergne, Cyril Sartre propose volontiers un vin de Benoit Montel, vigneron à Riom. L’ancien rugbymen a repris les vignes familiales, les a converties en bio. Ses vins en AOC Côtes d’Auvergne, Châteaugay et Madargue sont vinifiées en parcellaire et micro cuvées : l’Avenir 2020, vinifié nature en amphore, En Aparté 2021, blanc, immergé dans le lac Pavin ; Coulée de Lave, cuvée d’assemblage avec les amis ; GameOver 2020, en IGP Puy de Dôme, cépage gamaret et son GPS qui assemble gamay pinot et syrah, avec de la fraicheur et caractère. Il propose aussi des coffrets découvertes, sur différents crus ou différents élevages et fait régulièrement des « portes ouvertes ».

Cap sur 2028, avant-goût avec le Fascinant Week-End

Clermont-Ferrand candidate pour être capitale européenne de la culture 2028, intègre le vin dans son offre culturelle. Comme dit le grand Alexandre Vialatte « L’Auvergne donne précisément ce que l’on ne cherche pas, on peut la secouer cent fois, retourner ses poches, explorer ses doublures, on y trouvera toujours quelque chose, c’est un pardessus de magicien ». La démonstration sera faite durant l’événement Fascinant Week-End du 13 au 16 octobre, avec une palette d’activités autour du vin et de la gastronomie : balade initiation à la photo sur les chemins du vignoble de Boudes avec Daniel Renaud (guide professionnel environnemental et artiste photographe) et la vigneronne Annie Sauvat, randonnée au cœur des vignes AOC Madargue sur les communes de Riom et Saint Bonnet-Près-Riom et repas des vendanges, balade en trottinettes électriques dans les vignes de Chateaugay et atelier œnologique chez Héritage Volcanique, visite et dégustation sur les domaines…

Pour en savoir plus :

https://auvergnerhonealpes.fascinant-weekend.fr/les-activites?destinations=6955
https://www.cotesdauvergne.com/oenotourisme/villages-vigneron

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Martell ouvre son Atelier à Cognac

Le négociant inaugure une boutique d’un genre nouveau : une réplique des comptoirs commerciaux grand luxe récemment ouverts en Asie

Martell, le deuxième acteur économique du cognac, a inauguré ce vendredi 7 octobre 2022 une nouvelle boutique à Cognac, au rez-de-chaussée de la tour Gâtebourse, son ancienne usine d’embouteillage transformée en fondation culturelle. L’événement pourrait sembler anodin. Il n’en est rien. Le négociant réaffirme ici sa dimension internationale et son ancrage local, dans l’aire d’appellation d’origine contrôlée Cognac.

La boutique prend le nom d’Atelier. C’est une réplique des comptoirs commerciaux grand luxe que Martell a récemment ouverts en Asie, notamment à Shenzhen (Chine). « Il fallait être audacieux et têtu pour investir ainsi, en pleine pandémie, dans le quartier le plus cher d’une mégalopole de 13 millions d’habitants », se souvient César Giron, le PDG de Martell Mumm Perrier-Jouët (MMPJ).

L’Atelier de Shenzhen, inauguré le 7 septembre 2020, s’étend sur 160 m2 et offre une multitude de services, notamment des dégustations ponctuées d’animations numériques. « Aujourd’hui, dans le monde du luxe et des spiritueux, la simple possession du produit n’est pas suffisante. Il faut offrir une expérience au client et solliciter son engagement », poursuit César Giron. Un autre Atelier Martell a vu le jour à Canton et des « pop-up stores » (traduisez magasins éphémères) fleurissent à Hong Kong, Macao et Paris.

“Audacieux mais accessible”

Cognac, berceau historique d’une société créée en 1715, ne pouvait se contenter d’un point de vente ordinaire. La nouvelle boutique – pardon, l’Atelier, au 16, avenue Paul-Firino-Martell – a fière allure. Des matériaux nobles (chêne, cuivre et verre) et la couleur maison (un indigo soutenu) donnent une ambiance cosy à l’ancien site industriel. Cela se veut « innovant, audacieux mais accessible », souligne Mélina Py, directrice des activités à Cognac.

On trouve ici toute la gamme Martell. Chaque carafe, chaque flacon peut être personnalisé à votre nom, en lettres d’or. L’atelier de gravure laser est très ludique (gratuit dès la catégorie XO, 5 euros les bouteilles d’entrée de gamme). Le vrai plus : l’expérience « Cognac from the cask », où le client est invité à puiser un assemblage exclusif dans un fût et remplir une bouteille numérotée (88 € les 70 cl). « C’est un VSOP floral et fruité, marqué par la vivacité et l’élégance des eaux-de-vie des Borderies », souligne Christophe Valtaud, le maître de chai. Ce cognac, sous l’étiquette « Aromatic Oak », ne sera vendu qu’à Cognac.

« Notre maison est profondément tournée vers l’international mais notre cœur bat ici, dans notre territoire », insiste Mélina Py, qui a annoncé la sortie prochaine d’une série limitée Noblige aux couleurs et aux armes de la ville de Cognac.

Martell est un fleuron de Pernod-Ricard. Ses ventes ont progressé de 4 % en volume et de 7 % en valeur lors de l’exercice fiscal 2021-2022 du groupe. Elles s’établissent à 2,5 millions de caisses de 9 litres (soit environ 30 millions de bouteilles).

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