« Vita Bourgogne » vous trouve un job chez les vignerons

Créée par les interprofessions du vignoble, la plateforme Vita Bourgogne vise depuis septembre 2020 à attirer tous les publics vers les métiers de la vigne et de la cave. Y compris les amateurs de vin.

Êtes-vous, sans le savoir, fait pour travailler dans un domaine ou une maison de vins ? C’est ce que pensent les responsables du programme Vita Bourgogne. Ce site internet, créé en septembre 2020 par les interprofessions de la région, propose fiches métiers, témoignages, offres de formation et surtout offres d’emploi. Moins de deux ans plus tard, le bilan est encourageant. «Nous avons dépassé les 1500 offres publiées, des CDI en majorité », se félicite Laure-Anne Godek, coordinatrice du programme Vita Bourgogne

Des métiers méconnus

Il faut dire que la main-d’œuvre manque. « On estime que, chaque année, environ 700 emplois durables ne sont pas pourvus dans la production de vins de Bourgogne ». En cause, « une méconnaissance des métiers de la vigne et du vin », regrette Laure-Anne Godek. Un paradoxe, dans un vignoble pourtant renommé. « Nous avons fait un micro-trottoir en plein centre de Dijon pour tester les connaissances des passants. La plupart pouvaient citer de nombreuses appellations célèbres, mais ne connaissaient pas la plupart des métiers de la production, comme les postes de cave, les tractoristes, la mise en bouteille ou encore les postes administratifs ».

D’où la création du programme, qui compte bien pallier ce déficit de notoriété. « Avec notre site et nos actions auprès de différents publics, nous essayons de valoriser ces métiers, qui font aussi l’objet de beaucoup de préjugés. Nous expliquons que la profession s’est largement féminisée, et que les pratiques ont évolué. Les technologies également. Prenez l’exemple des exosquelettes pour soulager le dos : c’est une avancée majeure qui commence se déployer dans le vignoble, mais presque presque personne n’en a entendu parler ».

Vita Bourgogne vise tous les profils, et notamment les amateurs de vin. « On veut intéresser ceux qui aiment le produit et qui se posent des questions professionnelles. Pour eux, un métier dans la production de vin peut faire sens», estime Laure-Anne Godek, « des personnes possèdent des compétences transversales et ne se rendent pas compte que ces professions sont peut-être faites pour eux. Je pense à des personnes qui apprécient le travail à l’extérieur et ont une bonne condition physique, tout en ayant le goût de l’analyse ».

La Bourgogne viticole espère beaucoup de ce programme. Car, il faut se le dire, « pas de salariés, pas de vin ».


Le recrutement pour les vendanges, c’est maintenant

Plusieurs dizaines de milliers de vendangeurs sont attendus chaque année en Bourgogne, et « le recrutement a commencé», annonce Laure-Anne Godek, qui invite tenter l’expérience. « C’est une période courte et intense, c’est mais aussi une ambiance sympa, c’est idéal pour s’essayer aux métiers du vin ». Pour trouver un domaine, « vous pouvez très rapidement postuler sur vitabourgogne.com. Il n’y a même pas besoin de CV. L’idée est qu’une personne puisse postuler sur son smartphone, même dans les transports en commun.» Sur le site, « il y a déjà une centaine d’offres », parfois dans des domaines très prestigieux.

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Fête nationale pour les Vignobles Foncalieu

Dans l’ancienne cave de distillerie de Carcassonne, devenue le somptueux Comptoir de la Cité, les Vignobles Foncalieu ont fêté le 14 juillet avec une soirée blanche sur la terrasse du comptoir avec une vue imprenable sur les remparts de Carcassonne.

Les Vignobles Foncalieu ont fait les choses en grand pour célébrer la fête nationale à commencer par la visite du Château Haut-Gléon, bijou de l’œnotourisme en Corbières, et dégustation de la gamme de rosés du groupement de caves (qui représente 37 % des ventes du groupe), suivi d’une Master Class avec Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde et Président de l’Union de la Sommellerie Française dont les Vignobles  Foncalieu sont partenaires pour le concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Cette dégustation a notamment mis en avant la gamme icône de la cave, bâtie dans chaque appellation (La Lumière en Minervois, Le Lien en Minervois, Les Illustres en IGP Coteaux d’Ensérune et l’Apogée en AOP Saint-Chinian) autour d’une sélection parcellaire précise dont les vignerons sont mis à l’honneur. “C’est une cuvée qui fonctionne remarquablement bien : à l’export, nos clients, et notamment nos clients chinois aiment ce concept de vins incarnés par des vignerons dont on voit le visage et dont on comprend la passion”, précise Vincent Capmas. Directeur Commercial Export. 

Puis la soirée est devenue blanche au pied des remparts sur la terrasse du Comptoir de la Cité pour déguster les plats concoctés par le chef étoilé chef Jérôme Ryon avec une sélection de la gamme des vins Foncalieu, puis la visite des vignes de Maraussan : vignes hybrides.

Pour le président du groupement de caves Foncalieu, Jean-Marie Cassagnol, cette fête a permis de “se retrouver dans un moment de partage qui correspond à l’esprit des Vignobles Foncalieu, ainsi que de présenter les avancées du groupe en particulier en matière de développement durable.” Le Directeur général, Alban Turpin, précise que “88 % des 5172 hectares de vignes que travaillent nos 801 vignerons à travers nos quatre caves, d’Arzens à Ensérune, et 70 % de notre production portent une certification agroenvironnementale (Terra Vitis, HVE et/ou AB). L’objectif est d’arriver à 100 % en 2023.”

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Trois excursions ligériennes à ne pas manquer cet été !

Au cœur du Saumurois avec le Clos Cristal, pour une plongée en pleine nature à Chinon au Domaine Grosbois, ou un moment privilégié sur la Côte des Monts Damnés en compagnie de la famille Bourgeois, place aux festivités !

Au cœur de l’appellation saumur-champigny : le Clos Cristal

Fondé en 1890 par Antoine Cristal, ce domaine a la particularité de faire passer les ceps de cabernet franc au travers d’un mur de pierre. Une innovation afin d’offrir à ceux-ci les pieds au frais tout en ayant les parties vertes au soleil, ce qui permet un épanouissement optimal de la vigne. Le Clos Cristal* est un domaine exceptionnel, à voir, à découvrir au travers de ce programme alléchant proposé pour la saison estivale. À commencer par Les Déjeuners d’Antoine : un pique-nique au cœur de ce vignoble après une visite du site. À cette occasion, cinq grands saumur-champigny vous seront proposés à la dégustation en compagnie d’un vigneron ou œnologue du domaine, dont les cuvées très confidentielles des millésimes 2017 et 2018 du Clos Cristal (15 juillet à 12 heures, 55 € par personne). Seconde activité proposée, Les Murs Étoilés, où vous pourrez, le temps d’une balade à la belle étoile, découvrir ce vignoble accompagné d’un pianiste et d’une coupe de crémant de Loire (vendredis soir de juillet, 21 h 30 à minuit, 15 € par personne, 8 € pour les -18 ans). Enfin, pour appréhender cette technique révolutionnaire élaborée par Antoine Cristal, partez à la découverte de l’histoire de ces murs lors d’une balade entre dans ces vignes et ce terroir si particulier de l’appellation saumur-champigny (mercredis, jeudis et vendredis de fin juin à fin août, entrée libre).

* Réservations : www.wineactivities.net/dv/clos-cristal/

Un chinon sinon rien : Domaine Grosbois

L’ADN de ce domaine ? La polyculture. Raison pour laquelle Nicolas et Sylvain Grosbois** vous proposent une « immersion ». Car c’est un retour à la nature, et à toute cette diversité qu’elle offre. Durant trois jours, vous aurez l’occasion de visiter et déguster les vins du domaine mais aussi de découvrir, au travers d’activités pédagogiques les dessous de la viticulture biodynamique et de la polyculture en prenant soin des vignes, des animaux mais aussi du potager. Dans une volonté de transmission et d’éducation, ces deux frères ont souhaité ouvrir les portes de leurs terres afin de permettre au plus grand nombre de leur donner une nouvelle appréhension de la nature. Un savoir non à apprendre, mais à réapprendre, du moins qui nécessite réminiscence, au cours d’un séjour de 3 jours entièrement dédié à la viti-polyculture.

** Renseignements : www.domaine-grosbois.com/voyage-au-domaine-grosbois

Séjour gourmand au sein du Sancerrois : Domaine Bourgeois

Pour une immersion dans le Sancerrois, choisissez cette belle adresse. Sur dix générations, cette famille emblématique du terroir local met à l’honneur le sauvignon blanc et le pinot noir dans l’optique toujours constante d’élaborer des vins à l’image de ce terroir. Pour cet été, le domaine vous propose le Pique-nique Gourmet du Vigneron*** afin de savourer les produits locaux avec une vue imprenable sur le vignoble local. L’occasion de découvrir les paysages environnants de Sancerre au cours d’une promenade dans les vignes et d’apprécier les spécialités de la région telles que le jambon de Sancerre, le Crottin de Chavignol ou encore des croquets Sancerrois signés Jean-Marc Bourgeois (19,50 € le panier – hors vin). Et parce que le goût et la gastronomie forgent l’essence même de cette famille, n’hésitez pas à vous offrir une nuit haut de gamme au sein de leur hôtel-restaurant La Côte des Monts Damnés, situé à Chavignol.

*** Plus d’informations sur le site Famille Bourgeois ou au 02 48 78 53 20.

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Primeurs 2021: Les Investisseurs

Nous sommes en fin de campagne primeurs 2021 et les prix sont sortis.

Terre de vins vous propose plusieurs sélections en fonction de vos attentes. Mathieu Doumenge, Grande Reporter à Terre de vins s’adresse aujourd’hui aux investisseurs: ceux qui voudront acheter des références à fortes valeurs ajoutées.

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Champagne Telmont, des paroles et des actes

C’est une maison qui n’avait pas eu peur de s’exposer, en prenant publiquement, via son manifeste « Au nom de la Terre », des engagements forts suivant un calendrier précis sur les questions environnementales. Un an après, Ludovic du Plessis, son président, a invité les amis de la marque à Damery pour un premier bilan…

Et si Damery, comme en 1911, était à nouveau le point de départ d’une révolution en Champagne ? Non pas une révolution contre les fraudeurs, mais une révolution verte pour sauver l’avenir de l’appellation. Ludovic du Plessis, président du champagne Telmont, veut y croire et c’est après nous avoir fait écouter « L’hymne au champagne », composé par le fondateur de la maison voici un siècle, pour galvaniser les vignerons partis affronter le négoce, qu’il dresse devant nous un premier bilan de l’action entreprise par Telmont depuis la publication de son manifeste « Au nom de la Terre » il y a un an.

Le baptême du feu a été rude, la maison subissant dès la première année de son projet, une épidémie de mildiou sans précédent, faisant chuter ses rendements sur certaines parcelles bios jusqu’à 2000 kilos/hectare. Les surfaces certifiées ou en conversion n’en ont pas moins progressé de 73 à 85 % sur son domaine propre, et de 38 % à 45 % sur les domaines des vignerons partenaires.

Côté énergie, 100% de l’électricité achetée est désormais de source renouvelable tandis que d’ici la fin de l’année 100 % des véhicules de service seront électriques. Dans les réservoirs des tracteurs, le biocarburant remplace le diesel. On notera le jusqu’au-boutisme de Ludovic qui, venant trois fois par semaine de Paris, est en passe de devenir un champion de la petite reine : « Je pars de la porte d’Auteuil avec mon vélo électrique et je mets 25 minutes pour arriver Gare de l’Est, de là je prends le train jusqu’à Epernay, et d’Epernay à Damery, le long de la Marne, je fais à nouveau 25 minutes de vélo, accompagné de deux de mes collaborateurs ! »

L’action au niveau du fret des bouteilles est elle aussi bien engagée. « On met des années à produire une bouteille de champagne, on peut bien prendre quelques semaines pour l’acheminer jusqu’au client ». Plus aucun flacon ne transite par voie aérienne. La maison a même prévu dès 2024 l’expédition de ses bouteilles aux Etats-Unis à bord des voiliers Néoline.

La marque n’utilise plus de bouteille en verre blanc. « Tout notre tirage 2021, y compris pour le rosé et le blanc de blancs, s’est effectué en bouteille verte champenoise issue à 87 % de verre recyclé. Le verre blanc n’en intègre pas et provoque des goûts de lumière, obligeant les maisons pour s’en préserver à créer des suremballages. Au contraire, en nous débarrassant des packagings et des coffrets cadeau, nous avons réduit de 8 % l’impact carbone de chaque bouteille. »

Telmont a aussi renoncé à l’utilisation des bouteilles spéciales dont le poids tourne en général autour de 900 g pour privilégier la champenoise classique de 835 grammes. En collaboration avec Verallia, la maison souhaite aller plus loin. « Nous sommes en train de tester une bouteille de 800 g qui a quasiment la même forme que la champenoise. Le premier lot a déjà passé sans aucune perte les opérations classiques (tirage, remuage etc.). Il reste, dans les mois à venir, à voir comment les flacons résisteront au transport. » Aujourd’hui, seul le plan consacré à la consignation des bouteilles pour les revendre à la filière cidricole reste limité. L’action se heurte à la problématique des étiquettes adhésives qui rendent difficiles le nettoyage.

Et Leonardo DiCaprio dans tout cela ? « Il est venu clandestinement il y a un mois. Nous avons fait un barbecue ensemble ! Il a tout visité, les caves comme les vignes. C’est quelqu’un de très curieux qui connaît l’histoire de France sur le bout des doigts. Nous avons organisé une dégustation de la gamme. De manière traditionnelle, nous avons commencé par le Brut réserve (BSA), pour conclure, d’une façon beaucoup moins conventionnelle, en revenant à cette cuvée.  C’est là où on peut voir la très bonne tenue de ce vin ! »

https://fr.champagne-telmont.com

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La Fête du Rosé marque des points au Château Saint Maur

Le cru classé de Provence du golfe de Saint-Tropez élabore désormais un côtes–de-Provence La Fête du Rosé pour la jeune entreprise américaine de Donaé Burston. Elle a pour partenaire et ambassadeur le célèbre basketteur Chris Paul, venu en visite au domaine.

Chris Paul, le célèbre basketteur des Phœnix Suns, star de la NBA et doublé médaillé olympique est tombé amoureux du rosé et il est venu le faire savoir au Château Saint Maur dans le golfe de Saint-Tropez. Car le champion de basket est désormais le partenaire financier et ambassadeur de la marque La Fête du Rosé, un côtes-de-provence imaginé par l’entrepreneur Donae Burston et élaboré par l’équipe de Saint-Maur. « Il était en vacances en famille sur un bateau en Méditerranée et il a décidé de venir visiter la cave et de goûter la cuvée que nous travaillons en négoce depuis un an, précise Marc Monrose, directeur du cru classé de Provence qui appartient à son beau-père Roger Zannier (ex-leader mondial des vêtements pour enfants avec les marques Kickers, Z, Absorba, Tartine & Chocolat, IKKS… qu’il a revendues à un groupe chinois en 2018). J’avais rencontré Donae il y a 2-3 ans par un ami commun et il m’avait parlé de son projet de rosé mais nous n’étions pas encore prêt pour faire ce type de négoce à grande échelle ; il m’a recontacté l’an dernier car il voulait un rosé proche du style de notre Excellence pour le marché américain puis britannique et nous nous sommes chargés du sourcing. Nous avons proposé 3 ou 4 assemblages de jus validés par Donaé Burston et son directeur des ventes Clément Reid avant de suivre un protocole très strict jusqu’à la mise en bouteilles, environ 300 000 en 2021 mais les quantités pourraient rapidement tripler et même quadrupler ».

En faire le vin de luxe rosé N°1

Donaé Burston a découvert le rosé de Provence lors qu’il a fêté ses 30 ans au Nikki Bach Club sur la plage de Saint-Tropez. Cet ancien de Moët Hennessy qui avait déjà travaillé une quinzaine d’années dans l’industrie du vin de luxe (Dom Pérignon, Moët & Chandon, Clicquot, Hennessy, Armand de Brignac) s’est pris de passion pour le rosé et a entrepris de le développer plus largement sur le marché américain afin de changer son image de vin d’été bu essentiellement par les femmes. La Fête du Rosé a d’abord été distribué sur la côte Est (Miami, New York), Atlanta, la Californie (Il est vendu entre 22 et 26$) avant de franchir une nouvelle étape lorsque Burston a bénéficié du programme d’aide aux entrepreneurs noirs initié par le groupe Constellation, entreprise américaine majeure productrice de boissons alcoolisées. Outre une prise de participation minoritaire, Constellation a mis à sa disposition ses équipes commerciales, marketing, études, distribution pour développer la marque qui joue sur l’image de Saint-Tropez, des plages, de l’art de vivre et de la cuisine méditerranéenne. Burston a juste comme ambition d’en faire « la marque de vin rosé de luxe N° 1 ». Il s’est donc entouré de Chris Paul qui, à l’instar de son ami Tony Parker au Château La Mascaronne, a choisi de développer son business dans le vin tout en entamant sa 18ème saison sportive de NBA. « Mais ni Burston ni Paul n’ont pris de participation dans le Château Saint-Maur, souligne Marc Monrose. Le domaine appartient uniquement à la famille Zannier. »

La Fête du Rosé 2021 est à 37% grenache, 30 %, cinsault, 24 % syrah complétés de carignan, cabernet sauvignon, rolle et mourvèdre, macérés à froid pour un vin sur des notes de fruits des bois, de bonbon anglais et d’embruns.  Pour la première fois, il a été assorti de La Fête du Blanc 2021 en IGP Méditerranée à 70 % ugni blanc, 20 % colombard et 10 % rolle et à partir de la vendange 2022, verra le jour La Fête du Rouge. 

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La Marque à feu de Saint-Drézéry

Pour célébrer le bicentenaire de sa « marque à feu », L’AOC Languedoc-Saint-Drézéry fête le 14 juillet, avec salon des vins, banquet vigneron et feu d’artifice, une occasion de rencontrer les producteurs de cette appellation à la longue histoire, une des plus confidentielle du Languedoc.

Le terroir de Saint-Drezery, à 20 kilomètres au nord-est de Montpellier s’étend entre 50 et 150 mètres d’altitude avec des zones de semi-coteaux et coteaux et un sol caractéristique de galets roulés qui permet d’emmagasiner la chaleur diurne du soleil pour la restituer la nuit. Terroir fondateur des Coteaux du Languedoc, l’AOC Languedoc-Saint-Drézéry compte sept domaines producteurs : Château Montel, Le Chai d’Émilien, Ellul-Ferrières, Mas d’Arcaÿ, Saint-Jean de l’Arbousier, Mas de Carrat, Vignobles Vellas et une cave coopérative, Cellier Val des Pins, l’ensemble produit près de 1000 hectolitres par an.

Saint-Drézéry, planté de vigne dès le Moyyen-Âge

On trouve mention au Moyen-Age, de Saint-Drézéry comme ancien prieuré propriété de l’évêché de Maguelone. En 1520, les compoix (cadastre historique) estiment que les surfaces cultivées représentent 13,9 hectares pour 28 producteurs. En 1688, elles progressent et passent à 35,2 hectares pour 92 producteurs puis 171 hectares en 1789.

Dès le milieu du XVIIIème siècle, les vins de la marque Saint-Drézéry sont reconnus et exportés, en Europe, en barriques, et transportées principalement par bateaux.

La question de marque, d’image de marque et de protection contre les contrefaçons remonte à l’origine du commerce du vin dans la Méditerranée. Déjà les cités de la Grèce antique possédaient un type d’amphore spécifique pour être facilement identifiées, ainsi que des marques graphiques utilisant des symboles et des lettres (timbres amphoriques)  qui désignant la ville, le domaine ou même des négociants suivant les époques. Les tonneaux antiques pouvaient aussi être marqués au fer rouge pour être distingués entre tous.

La marque Saint-Drézéry nait sous l’ancien régime

C’est dans cette tradition que les consuls de Saint-Drézéry déposent en 1762 auprès des Etats du Languedoc, une demande de marque. Les documents conservés aux Archives départementales de l’Hérault en témoignent.

Saint-Drézéry de Courbessac Ricard

Pour célébrer le bicentenaire de sa marque, l’AOC Languedoc -Saint-Drézéry, fête dans le parc du château Cambacérès le 14 juillet, avec son 15e salon des vins, banquet vigneron, feu d’artifice et bal du 14 juillet.

Après la marque, le cru !

L’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) examine la demande d’extension de l’ère d’appellation Languedoc Saint-Drézéry pour permettre aux vignerons situés sur les communes voisines de Sussargues et de Castries et dont les parcelles présentent une cohérence avec la pédologie des sols de Saint-Drézéry, de produire aussi dans l’appellation d’origine contrôlée. La requête est en attente de validation et de publication en décret officiel. L’appellation a aussi comme objectif, à terme, la reconnaissance en cru communal. Ce sera la raison d’une nouvelle marque !


Vous pouvez retrouver une balade estivale à Saint-Drézéry publié dans le hors série œnotourisme 2018 en cliquant sur ce lien.

A découvrir également, Le bar à vin LES AMIS DE BACCHUS à Saint-Drézéry est lauréat du Tour des Cartes Occitanie 2021.

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Le vin à l’origine de la Révolution française: histoire d’un black-out collectif

L’indécision d’un roi alcoolique, la fureur d’un peuple assoiffé par les taxes qui frappent les vins aux portes de Paris… Dans un livre passionnant, l’alcoologue Michel Craplet dénonce un « Black-out » collectif des historiens sur le sujet préférant ne voir dans la Révolution célébrée en ce 14 Juillet que l’œuvre des lumières.

L’histoire a retenu la date du 14 Juillet, commémorant la prise de la Bastille comme le point de départ de la Révolution française. L’événement symbolise le rejet de l’arbitraire du roi qui, sur simple lettre de cachet, pouvait embastiller les esprits rebelles. Mais elle a oublié la date du 11 Juillet, lorsque le peuple s’en prit aux barrières des octrois parce qu’il avait soif !

Le vin sous l’Ancien Régime était en effet soumis à des taxes iniques à l’entrée de la ville. Celles-ci n’étaient pas proportionnelles au prix, mais à la quantité. Les modestes piquettes étaient ainsi taxées à la même hauteur que les plus grands vins, et pouvaient voir leur tarif doubler. De ces impôts sont nées les guinguettes situées en périphérie de la cité. Le dimanche, les ouvriers venaient y passer la journée pour y boire des vins non taxés. La colère du peuple contre ces octrois était montée d’un cran à la veille de la révolution, parce que les autorités avaient décidé de bâtir un nouveau mur, d’un périmètre plus large, pour y inclure les guinguettes du quartier de la Courtille.

Un projet qui provoqua d’autant plus de scandale que son coût était faramineux : « Avec cet argent et ces pierres qui ont tari les carrières, on aurait déjà bâti quatre hôpitaux » témoigne un contemporain.  Les pouvoirs publics ayant besoin de revenus, les révolutionnaires attendirent 1791 avant d’abolir ces octrois. Il est vrai que la pression du peuple ne s’était pas relâchée, comme le montrent les paroles travesties du chant de l’armée du Rhin, future Marseillaise, proposées par un parodiste en 1792 : « Allons enfants de la Courtille, le jour de boire est arrivé/ A table citoyens, vidons tous les flacons. Buvons, buvons ! Qu’un vin bien pur humecte nos poumons ». L’allusion à la pureté du vin ne doit rien au hasard, les octrois étaient à l’origine même des vins trafiqués, élaborés à l’intérieur de la ville pour contourner la taxe…

L’alcoologue Michel Craplet a également démontré que l’alcoolisation, au moins autant que les idées de Lumières, était à la racine du déchaînement des foules révolutionnaires. Au XVIIIe siècle, le vin restait onéreux, et le petit peuple n’en buvait pas quotidiennement. Il était donc peu accoutumé à la boisson, et en supportait d’autant moins bien les effets. Aussi, lorsqu’il mettait à sac les institutions, puis en vidait les caves, l’alcool lui montait vite à la tête. La désinhibation devenait alors générale, laissant libre cours aux exactions.

A l’inverse, on parle souvent de la cyclothymie de Louis XVI, de ses difficultés à prendre des décisions, de sa mollesse. Ce caractère explique pourquoi le monarque s’est laissé déborder. Mais on oublie d’évoquer l’alcoolisme chronique du souverain qui provoquait cette attitude. L’Abbé de Véri écrit en 1782 : « Le penchant de Louis XVI pour la boisson s’accroît journellement, et sa raison s’égare quelquefois au souper. Si ce vice se borne aux heures du souper, comme chez son grand-père, l’inconvénient est médiocre. Mais il commence de bien bonne heure… L’avilissement où jette ce vice est encore augmenté par le ton rude de sa voix, par des réponses brusques et brutales, par des amusements sanguinaires envers les bêtes et enfin par un goût de badinage de la plus basse servilité » Un alcoolisme qui provoqua chez lui de terribles difficultés pour engendrer un héritier. Si cette addiction n’a pas été relevée par les historiens, c’est peut-être parce que son entourage cherchait à la cacher : « Le vin le surprit à une partie de chasse, l’année dernière. L’officier qui le suivait eut la prudence de le faire remonter en voiture, de manière que personne ne s’en aperçut. »  Elle fût pourtant probablement à l’origine d’un accident dramatique : Louis XVI, lors d’une chasse, tua par mégarde un de ses officiers, ce qui lui fut dissimulé pour ne pas le choquer.

Terre de vins aime : Michel Craplet, L’ivresse de la Révolution, éditions Grasset.

Le clin d’œil de Terre de vins : La cuvée « Sans Culotte » (Cahors) http://www.vinovalie.com/sans-culotte-cahors

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Le mercredi, c’est Saint-Estèphe !

Les vignerons stéphanois, via leur Maison du Vin, jouent la carte de la rencontre et de la dégustation gratuite avec les amateurs de leur appellation et ce tous les mercredis.

L’œnotourisme est une clef pour désenclaver Saint-Estèphe et ses vignerons. Car si ce village est sublime et que les vins de ce cru le sont tout autant – reconnus dans le monde entier -, ce territoire reste éloigné de Bordeaux et plus généralement des axes de communication. Alors savoir accueillir est un atout de poids en sus des qualités déjà évoquées. C’est dans cet esprit que le collectif a un rôle à jouer. Ainsi, tous les mercredis, du 13 juillet au 28 août et de 14h à 18h, la Maison du Vin propose, pour enrichir son programme oenotouristique, une dégustation animée par les viticulteurs. Ce moment privilégié est gratuit et sans réservation ! Pour rappel, l’appellation Saint-Estèphe réunit une soixantaine de châteaux avec des différences de terroirs et de styles. Ces mercredis sont l’occasion de comprendre ses diversités mais aussi ce qui constitue l’identité de cette appellation communale détenant pour ne citer qu’eux Cos d’Estournel et Montrose, Lafon-Rochet et Haut-Marbuzet, ou encore Calon Ségur… « Démystifier, expliquer leur métier, partager une expérience constitueront les éléments conducteurs de ces Vignerons du Mercredi, selon un calendrier préétabli, à tour de rôle, plusieurs d’entre eux se déplaceront pour présenter leurs vins », explique les organisateurs de cet événement. C’est une belle occasion de découvrir ce village et sa place historique où est située la Maison du Vin. A l’intérieur des murs, une boutique attend les visiteurs ainsi que la diffusion d’un film en 3D sur la genèse du terroir. Pour finir de convaincre l’amateur de vins, il peut en préambule consulter le nouveau site internet axé sur l’oenotourisme (www.saint-estephe.fr). On y découvre tous les programmes des châteaux pour compléter la venue en ce territoire magique.

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Montus, tout un empire

Alain Brumont, le vigneron emblématique des châteaux Montus et Bouscassé a initié la première édition des « Nuits impériales », un nouveau rendez-vous historique et culturel estival entre Béarn et Gascogne.

Au sud des Hautes-Pyrénées, le spectacle du cirque de Gavarnie est devenu en un peu plus de 35 ans un rendez-vous culturel incontournable de l’été et « il nous manquait un événement de cet envergure au Nord ; le Département a choisi le château Montus pour sa dimension internationale et parce qu’il accueille déjà 30000 visiteurs par an » estime Alain Brumont. L’épopée retracera l’histoire de trois enfants du pays devenus généraux d’Empire, les frères Noguès tous trois décorés de la Légion d’honneur pour leur bravoure. C’est l’aîné de ces trois géants (ils faisaient près d’1,90 m), Jean-Francois Xavier, député des Hautes-Pyrénées, qui achète le château de Montus en 1806, y séjournant régulièrement jusqu’à sa mort en 1808. Antoine qui sera également à la tête du département a laissé des mémoires publiées en 1922. Leur mémorial sous forme d’obélisque en marbre dans le cimetière du petit village de Castelnau-la-Rivière attire déjà bien des curieux. Il vient d’ailleurs d’être restauré. Les Noguès, fils de cantonnier, se sont enrôlés dans l’armée en 1792, ont eu une carrière exemplaire et ont beaucoup œuvré au développement de la région. Ils ont traversé la Révolution, certains la Restauration; leur saga sera l’occasion pour les enfants des écoles et des collèges d’être sensibilisés à l’histoire locale.

Cette première édition des Nuits Impériales s’ouvrira par le volet « Les Trois frères et l’empereur », un spectacle théâtre en son et lumière avec la troupe Fébus de Pau dirigée par Bruno Spiesser, directeur du festival de Gavarnie pendant 11 ans. Elle se déroulera  les 15 et 16 juillet dans la cour d’honneur du château, les décors étant projetés en mapping sur la façade avec l’accompagnement d’extraits d’œuvres de Beethoven et Schubert. Elle sera également l’occasion de fêter les 40 ans d’Alain Brumont au château Montus, notamment avec le repas de l’Empire le samedi soir. Alain  Brumont rêve d’en faire un rendez-vous annuel et réfléchit déjà à un deuxième opus qui reproduirait un menu de l’époque en 14 plats à l’instar de celui retrouvé dans les archives.

Réservations sur www.brumont.fr ou au 05 62 69 74 67

                

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