Un mariage franco-italien tout en rosé

C’est un mariage en rosé qu’ont annoncé les vins de Provence et ceux du Valtenèsi avant de partir en voyage de noces en Europe du Nord.

L’alliance franco-italienne des vins de Provence et du Valtenèsi doit permettre de partir à la conquête des marchés allemand, belge et néerlandais. Ce rapprochement de communication va permettre aux deux vignobles de récupérer auprès de l’Union Européenne, dans le cadre de la promotion des productions agricoles, une enveloppe de 680 000€ par an sur trois ans pour organiser diverses actions auprès du grand public et des professionnels (affichages, manifestations, master classes, festivals.)… « Nous avions également pensé à travailler avec la filière huile d’olive, précise le président de l’interprofession provençale, Eric Pastorino, mais finalement, nous avons choisi d’assumer notre rôle de leader pour chercher une alliance avec une autre appellation rosé qui ne soit pas une copie de nos vins. Il fallait qu’elle produise déjà des vins qualitatifs avec une volonté de monter en gamme et qu’elle fasse de cette couleur une priorité ». C’est donc le cas du Valtenèsi en Italie du Nord qui élabore de plus en plus de rosés de pressurage contrairement à la plupart des rosés italiens de saignée et il bénéficie également des magnifiques paysages près du lac de Garde. Après différents échanges et une dégustation à Milan avec des sommeliers italiens, les deux régions n’ont pu que constater une belle entente et ont entrepris de trouver une identité commune entre lac et mer avec le slogan « Bien plus qu’une couleur » qui sera traduit sur les différents marchés cibles.

Afin de sensibiliser le public, et en particulier les milléniales, au caractère unique des vins rosés de Provence et du Valtènesi, la campagne  communique sur les quatre principaux piliers typiques des deux régions : Les paysages à couper le souffle, l’art de vivre, le savoir-faire unique et l’exigence.

Club ou jumelage de rosés à l’étude

Alors que les Vins de Provence représentent 152 millions de bouteilles de vin rosé produites chaque année, le Consorzio Valtènesi n’en pèse que 2 millions. Les vins n’ont pas forcément le même nuancier de couleurs (« mais ce n’est pas le sujet, insiste Eric Pastorino), ceux de Provence, servis dès l’apéritif, étant également plus aromatiques et fins, principalement sur des arômes de fruits blancs, tandis que les italiens qui ne peuvent être commercialisés avant le 14 juillet de l’année suivant la vendange sont davantage des vins de gastronomie, plus minéraux, servis notamment avec les poissons de lac et des plats à la crème. Eric Pastorino ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il avance la volonté de créer une association internationale de rosés avec d’autres régions viticoles étrangères. « Puisque nous exportons 40 % de nos vins et que nous sommes leader en termes de qualité, nous avons toute légitimité pour aller chercher d’autres appellations avec la même philosophie comme les Hamptons sur la côte Est américaine. Il s’agirait d’organiser des actions communes, façon jumelage de vignerons ou ´club de rosés’, en misant autant sur les vins que sur les paysages ». Et de vanter le mérite des opérations transversales y compris avec d’autres produits agroalimentaires comme savent si bien le faire les Italiens, plus délicates dans l’Hexagone.

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[Nouveau numéro] La vie en rosé avec Tony Parker

Le nouveau « Terre de Vins » arrive cette semaine dans les kiosques et, été oblige, il fait la part belle aux rosés à travers une sélection de 200 cuvées. Le champion de basket Tony Parker, passionné de vin et investisseur en Provence, livre une interview exclusive.

Retraité des parquets depuis 2019 après une carrière sportive couronnée de succès, Tony Parker s’est récemment associé à l’homme d’affaire Michel Reybier dans le cadre du domaine de La Mascaronne en Provence et de la maison de champagne Jeeper. Une nouvelle aventure qui n’a rien d’un coup de tête mais témoigne d’une volonté de prolonger « sur le terrain » une passion du vin qui ne date pas d’hier, comme « TP » l’explique dans un entretien exclusif donné à « Terre de Vins ». Cette interview est l’une des surprises du sommaire de ce nouveau numéro qui, saison estivale oblige, fait la part belle aux rosés : 200 cuvées ont été sélectionnées par le comité de dégustation, de la Provence à la Loire en passant par le Rhône, le Languedoc, la Champagne et bien sûr Bordeaux. Et puisqu’il est question de Bordeaux, les clairets sont aussi à l’honneur à travers quelques pépites qui réhabilitent cet héritier du « french claret » dont étaient friands les Anglais. Une petite histoire du champagne rosé, un focus sur les rosés d’Anjou et une sélection de pétillants naturels (rosés, bien sûr) viennent compléter la palette des 50 nuances de rose qui compose ce magazine.

De la Loire à l’Alsace

Mais le rouge est aussi à l’honneur ! À travers une verticale du château Grand Corbin Despagne, grand cru classé de Saint-Émilion figurant parmi les pionniers du bio sur l’appellation ; et à travers quatre belles cuvées bio en Côte de Brouilly. Escapades et gourmandises sont au programme, en douceur le long de la Loire, et en Alsace à l’Auberge de l’Ill, où le chef Marc Haeberlin et le grand sommelier Serge Dubs font des merveilles. Une balade dans le vignoble de Moselle Luxembourgeoise et une rencontre avec Rachel et Guillaume Hubert, au château Peynbonhomme-les-Tours en Blaye-Côtes-de-Bordeaux, complètent le menu de ce numéro qui sera le compagnon idéal des prochaines semaines que nous vous souhaitons ensoleillées.

« Terre de Vins » n°78, 132 pages, 6 euros.
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Sète, port d’attache du Picpoul de Pinet

La mairie de Sète et son office de tourisme, l’AOP Picpoul de Pinet et le comité des éleveurs d’huîtres de Méditerranée travaillent ensemble à associer territoire, terroir et produits emblématiques de l’étang de Thau.

“Nous voulons installer le réflexe : avec une huître de l’étang de Méditerranée, je veux un verre de Picpoul, avec un verre de Picpoul, je veux une huître de l’étang de Méditerranée”, résume Pascal Roques, pour le Comité Régional de Conchyliculture de Méditerranée (CRCM).

“Les 353 producteurs de l’AOP Picpoul de Pinet travaillent leurs vignes avec vue sur l’étang de Thau, le Mont Saint-Clair et la ville de Sète. Nos vins, au profil net, précis, caractérisé par son peps, sa fraîcheur et une qualité constante et fiable. En année normale nous produisons 12 millions de bouteilles dont les deux tiers sont exportés (dont un tiers au Royaume-Uni, notre premier marché, de très loin). Nous voulons donc enraciner notre communication sur notre littoral avec des panneaux signalétiques à l’entrée de chacune des six dommunes de l’AOP Picpoul de Pinet : Pinet, bien sûr, Mèze, Castelnau de Guers, Montagnac, Pomerols et Florensac. De l’autre côté de l’étang, Sète, l’île Singulière est notre port d’attache”, précise Laurent Thieule, président de l’AOP Picpoul de Pinet.

Le Picpoul sera associé aux grands événements de la vie de Sète et des bords de l’étang de Thau cet été :


le festival de Thau à Mèze du Lundi 11 au Lundi 25 Juillet, dont l’AOP Picpoul de Pinet est un partenaire historique avec sa tente emblématique.une dégustation exceptionnelle sur le parvis des halles de Sète qui réunira les producteurs conchylicoles et viticoles, le 4 août,les joutes nautiques de Sète et notamment la Saint-Louis le 22 août, où le Picpoul de Pinet sera sur la table de Monsieur le Maire, précise celui-ci, François Commeinhes.

A plus long terme, l’AOP, le CRCM, la mairie et l’office de tourisme relèvent tous les avantages d’un travail de communication ancrée dans son terroir : la mer, le littoral et l’étang. “Nous fêterons en 2023 les dix ans de l’accession de Picpoul de Pinet au statut d’AOP et Sète y sera bien sûr associée”, explique Laurent Thieule. “En outre, nous nous associons à la mairie de Montpellier pour appuyer son dossier de candidature de capitale européenne de la Culture en 2028 avec le volet de nos paysages maritimes et la complémentarité de nos deux produits incontournables : le Picpoul et l’huître”, précisent le maire de Sète François Commeinhes et ses adjoints, Francis Hernandez et Blandine Authié.

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[Pessac Léognan] Château de France: un potentiel bien présent

Le château de France, en appellation Pessac Léognan n’est pas classé mais la qualité de son terroir, celle de ses vins et son positionnement commercial en font un château à ne pas négliger.

C’est en 1971 que Bernard Thomassin, venu du monde de la distillerie, achète cette propriété édifiée sur les fondations d’un ancien manoir dont il conserve une belle cave voûtée. Arnaud Thomassin, son fils, assure aujourd’hui la direction et ses deux sœurs contribuent elles aussi à l’activité du château. L’incendie des chais et du cuvier, en 2011 a été l’occasion de reconstruire un cuvier moderne : un malheur mais aussi « une chance » pour Arnaud Thomassin, qui, s’il a été affecté pendant un court moment, a vu dans cet épisode l’occasion de doter le château d’un outil de vinification moderne.

Un terroir à fort potentiel

À 15 kilomètres au sud de Bordeaux, les 40 hectares du vignoble du Château de France s’étendent sur un des plus hauts coteaux de la terrasse de Léognan, la plus ancienne et la plus élevée des quatre terrasses de graves édifiées au fil du temps, sur des affleurements de graves pyrénéennes très profondes, parfois sur un sous-sol argilo-calcaire. Les graves de Pessac Léognan sont les témoins des cours anciens de la Garonne qui charriait alors des cailloux que les glaciers arrachaient aux Pyrénées durant les ères tertiaire et quaternaire. Cela en fait un sol pauvre, mais idéal pour la vigne. On trouvera aussi sur la parcelle de « Coquillat » (50 ares), un spectaculaire sol truffé de fossiles qui attestent de la présence, il y a 20 millions d’années, d’une mer qui indique qu’à cette époque le Bordelais bénéficiait d’un climat tropical : un micro terroir bien valorisé.

Des vins bien ciselés

Les 4 hectares de sauvignon et de sémillon (cépage typique du bordelais) produisent des vins blancs caractérisés par leur équilibre entre la fraicheur et l’acidité apportées par le sauvignon et la rondeur et la texture apportées par le sémillon. Le Coquillas blanc 2020 (la fameuse parcelle à fossiles), 80% Sauvignon, 20% Sémillon, révèle des notes d’acacia, de citron, de fruits à chair blanche et une touche de pierre mouillée que l’on retrouve en finale. Bouche fine, élégante avec juste ce qu’il faut de gras (15,50 €). Un produit très bien placé pour la restauration. Le château de France 2021 blanc (25,50 €) est tendu, sans excès. Un nez aérien sur des notes discrètes mentholées, de fruit blanc et de citron jaune, et une minéralité salivante. Bouche rafraichissante, sur une ligne tendue de citron vert : un vin plus nerveux que le 2020. Le 2020 est un peu plus rond, très élégant. Le 2019 présente déjà quelques notes de pétrole, typiques d’un début d’évolution. Pour tous ces vins, le boisé est mesuré et répond au goût actuel du consommateur.

Pour les rouges. Le Bec en sabot (11,50 €) est un vin sur le fruit (groseille), « qui se boit tout seul, à un prix raisonnable , et que l’on vend beaucoup en restauration » précise Arnaud Thomassin. Le château de France 2021 n’avait pas le jour de la visite, le même profil que l’échantillon présenté lors de la dégustation primeur. Les amers des tanins ne se retrouvaient pas et le vin était mieux équilibré entre le fruit, l’acidité et la charge tannique. Les autres millésimes dégustés 2018, 2019, 2020, sur une trilogie de bonnes années à Bordeaux, révèlent des vins caractérisés par une chair pleine et tendre, avec un potentiel de garde tout en étant relativement accessibles dans leur jeunesse. Un bon compromis.

Un positionnement commercial travaillé

La famille Thomassin choisit de commercialiser ses vins essentiellement en direct, en évitant le négoce. Ce maillon en moins permet de contenir les prix. Un résultat obtenu grâce aux déplacements qu’Arnaud entreprend en France, en Europe et sur le grand export : « Des distributeurs proches et constructifs, qui viennent au château : ce sont des relations d’amitié » se félicite Arnaud. La notoriété du château de France lui permet de se rapprocher des prix des crus classés sans les atteindre toutefois puisque les premiers vins se vendent 25,50 €.

Un château à suivre.

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Artisans Partisans, le terroir avant tout

En plein cœur des Corbières, Artisans Partisans est une marque qui réunit trois domaines appartenant à Pierre Bories, un homme très investi dans son terroir. Plus qu’une marque, c’est avant tout une ligne directrice, un esprit et un collectif qui fédèrent le monde paysan aux alentours, celui qui œuvre à la promotion et à la protection de son terroir.

Un collectif engagé

Artisans Partisans a pour centre névralgique le Château Ollieux Romanis, propriété viticole de 66 hectares à Montséret (Aude) et entièrement implanté sur le cru Boutenac. Pierre Bories a repris le domaine familial en 2001 et achète l’année suivante 10 hectares de vignes pour créer son domaine éponyme. Puis en 2013, il acquiert le Champ des Murailles, un domaine de 40 hectares niché à proximité de la Montagne Alaric. Ces trois domaines sont certifiés à l’agriculture biologique et se dirigent tout droit vers la biodynamie. Ils sont aujourd’hui regroupés sous la bannière Artisans Partisans et une activité de négoce vient compléter la marque, en achetant des raisins auprès de vigneronnes et vignerons qui partagent également les mêmes valeurs.

L’agroécologie : agroforesterie, agropastoralisme et polyculture

Artisans Partisans est finalement un excellent exemple pour comprendre l’agroécologie. Pierre Bories a compris qu’une vigne cultivée en bio ne suffit plus de nos jours pour protéger un terroir. Il a entrepris d’aller plus loin, en se séparant progressivement de la monoculture et en investissant dans la biodiversité.

Yannick Désert, le directeur technique du groupement arrivé en 2011, est le chef d’orchestre de cette transition. Au-delà d’un travail à la vigne sous le signe de la protection des sols, il a fait venir sa trentaine de brebis pour paître dans les cultures. Résultats, une tonte naturelle de l’herbe et des excréments qui nourrissent les sols, une aubaine pour les vignes. Il a également organisé la plantation d’arbres et de haies pour augmenter la biodiversité dans les parcelles, ce qui a contribué à la réintroduction d’espèces vivantes dans leur milieu naturel.

A Ollieux, un potager a également été créé de toute pièce pour servir en fruits et légumes frais le restaurant du Château. Un établissement qui accueille une carte des vins Artisans Partisans et qui s’adapte à ce que le potager offre en fonction des saisons. C’est toujours le chef Arnaud Roques, ancien collaborateur de Gilles Goujon, qui élabore une cuisine bistronomique, française et traditionnelle.

L’humain est important

Un élément essentiel de la mécanique du groupement réside dans l’humain. Pierre Bories recrute des femmes et des hommes qui croient à ses valeurs et à son projet. Et le résultat se ressent dans le turnover, quasi inexistant chez les Artisans Partisans, qui prouvent qu’on peut être grand, faire bien et bon !

Terre de Vins a aimé :

Cuvée Atal Sia 2019 – Cru Boutenac

Cépages Carignan (45%), Grenache (30%) et Mourvèdre (25%). Un très bon vin rouge gastronomique et de terroir. Un vin qui allie complexité et fraîcheur et élevé en cuve INOX. Un vin à boire dès à présent mais a idéalement laissé vieillir quelques années en cave.

Prix au domaine : 26 € TTC

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Trophées Œnotourisme 2022 : Pressoria & château Malartic-Lagravière

La remise des Trophées de l’œnotourisme édition 2022 a eu lieu il y a quelques semaines. Ce rendez-vous réunit les acteurs de la filière viti-vinicole hexagonale autour de son attractivité touristique. 18 lauréats répartis en neuf catégories ont été récompensés cette année.

Dans la Catégorie : « Initiatives Créatives & Originalités » ont été récompensés:


Offre Remarquable PRESSORIA – VOYAGE SENSORIEL AU CŒUR DU CHAMPAGNE – AY 51160 (Région viticole Champagne)

« Ce centre d’interprétation baptisé PRESSORIA prend place dans un bâtiment viticole emblématique de style « Pommery » de 1890, totalement bordé par le vignoble, aux pieds des coteaux historiques de la commune d’Aÿ-Champagne. Cet ancien centre de pressurage, propriété de la CCGVM (Communauté de Communes de la Grande Vallée de la Marne), y accueillait il y a encore quelques années une activité de la maison Pommery.

L’équipe de Maîtrise d’œuvre d’Atelier Philéas Architecture accompagnée par Casson Mann pour la scénographie a été choisie grâce à la conception d’un projet innovant qui a su répondre à cette demande. Avec retenue et finesse, le projet propose une immersion architecturale dans le paysage des coteaux grâce à des dispositifs discrets, des greffes contemporaines de grande qualité, une relation aux vues sur les coteaux et une réhabilitation qui offre un véritable écrin à la scénographie. »

Vous pouvez retrouver les offres oenotouristiques de Pressoria sur Rue des Vignerons en cliquant sur ce lien.


Offre Exceptionnelle CHÂTEAU MALARTIC-LAGRAVIÈRE – Léognan 33850 (Région viticole Bordeaux)

« La nouvelle génération, Jean-Jacques, Véronique et Séverine Bonnie, entourée d’une équipe fidèle, œuvre à la destinée du Grand Cru Classé dans un souci permanent de la qualité et de l’excellence des vins et du respect de l’environnement. Garante d’un héritage vieux de deux siècles, elle est aussi visionnaire et fait rentrer le domaine avec dynamisme dans une nouvelle ère. Un vrai virage oenotouristique a été pris. Il est ainsi devenu un axe de développement important avec une équipe renforcée dédiée et l’ouverture les samedis. La mise en place d’offres pour un réceptif sur-mesure de grande qualité reflète leur état d’esprit. La gastronomie y tient une place importante : Atelier fromage, visite premium avec accords mets et vins, déjeuner et dîner, et cours de cuisine réalisés par le chef à demeure.

Pour rester dans le cœur des amateurs, malgré le ralentissement dû au COVID les Bonnie ont imaginé un livre baptisé « Les 4 saisons de Malartic, recettes et histoire de la famille Bonnie ». Les lecteurs y découvrent, distillés au fil des quatre saisons de l’année, la vie du vignoble et du domaine, agrémentés de 24 recettes de cuisine, entre plats traditionnels familiaux et mets plus contemporains. Le cours de cuisine a donc été adapté : les hôtes pourront cuisiner deux des 24 recettes du livre, choisies selon la saison, avant d’aller visiter les chais. A leur retour, ils déjeuneront avec l’équipe autour des accords mets et vins proposés par les Bonnie, et se délecteront des recettes de famille. Ces recettes sont une forme de transmission, de génération en génération, du patrimoine familial.« 

Vous pouvez retrouver les offres oenotouristiques du château Malartic-Lagravière sur Rue des Vignerons en cliquant sur ce lien.

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Décès de Clément Fayat, grand industriel français et homme du vin

Fondateur du quatrième groupe de BTP français, figure majeure du secteur industriel, Clément Fayat vient de décéder à l’âge de 90 ans. En plus de son empire dans le bâtiment, il avait investi par passion dans le vin, réunissant sous la bannière des vignobles Fayat trois propriétés dans le vignoble bordelais.

Né en Corrèze en 1932 dans une famille modeste, « terrien dans l’âme, autodidacte assumé et inspiré« , Clément Fayat s’installe dans le Libournais et fonde, en 1957, Fayat Entreprise TP. Lui qui avait simplement commencé « avec une tractopelle » va monter un véritable empire du BTP : 21 666 collaborateurs aujourd’hui, 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021, présent dans 170 pays à travers le monde. Au-delà de cette réussite dans le secteur du bâtiment, ce passionné de vin aura investi très tôt dans le vignoble : dès 1969, il achète le château La Dominique, Grand Cru Classé de Saint-Émilion qui va devenir l’un des bastions de l’œnotourisme sur la rive droite – son chai signé Jean Nouvel qui se dresse au milieu des vignes depuis 2012 ne saurait échapper au regard des visiteurs. Puis viendront le château Clément-Pichon (Haut-Médoc, récemment reconnu Cru Bourgeois Supérieur) et plusieurs vignobles à Pomerol réunis en 2009 sous l’entité Château Fayat.

Promu au grade de Commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur en 2012, des mains d’Alain Juppé, Clément Fayat aura réussi à conjuguer deux piliers de l’économie française, celui de l’industrie et celui de la production agricole à travers le vin. En 2020, il s’associait avec ses deux fils Jean-Claude et Laurent pour créer la Fondation Fayat, articulée autour de trois missions : lutter contre les maladies neurodégénératives et participer à la recherche médicale ; former des personnes – notamment les plus démunies – souhaitant intégrer le secteur du bâtiment et des travaux publics et aider des personnes désireuses de se reconvertir dans un autre secteur ; et enfin réhabiliter et rénover des monuments historiques.

« Un nouvel horizon s’ouvre devant nous, je le sens »

Ayant confié les rênes de son groupe à ses deux fils, Clément Fayat confiait : « Un nouvel horizon s’ouvre devant nous, je le sens. Et j’ai confiance, car deux hommes portent dans leurs gènes ces valeurs et cette volonté de réussir. C’est l’heure des grands projets. De l’histoire qui continue. Et des développements innovants« . Jean-Claude Fayat, qui s’était prêté en 2020 à l’exercice de l’entretien « sur le divin » pour « Terre de Vins » (n°67), se confiait sur le côté parfois difficile de s’inscrire dans les pas d’un père aussi emblématique : « C’est un père dominant. Les relations n’ont jamais été conflictuelles mais masculines. Aujourd’hui, il se retrouve dans une relation où il a besoin de moi. Pour moi, cela a été dur à accepter. J’ai un grand respect pour tout le travail qu’il a réalisé. Je sais d’où nous sortons, mes grands-parents étaient des gens pauvres. Mon père a réussi à faire tout ça en venant de ce milieu-là. J’ai vraiment beaucoup de respect. Pour ma part, j’ai eu la chance d’être dorloté, de poursuivre des études. Il a été dur avec moi, il ne me gâtait pas avec des cadeaux », tout en se déclarant « très content de me rendre compte de tout ce qu’il a pu me donner, nous donner. J’ai beaucoup de respect et d’amour pour lui. »

La transmission, elle passait aussi par le vin, qui est longtemps resté « la chasse gardée » de Clément Fayat au sein du groupe, jusqu’à ce qu’il tende le flambeau à son fils Jean-Claude en 2011 : « tu n’as qu’à t’en occuper ! » Des souvenirs de jeunesse, Jean-Claude Fayat se rappelait : « Il avait une cave, que je revois dans notre maison. Il ouvrait très régulièrement des bouteilles. Le menu du dimanche, c’était en général rôti de bœuf et céleri. Le céleri, j’avais horreur de ça ! Par chance, j’avais le droit de goûter le vin. Cette goutte de vin apportait un peu de magie. À 16 ou 17 ans, on s’amusait à faire des dégustations à l’aveugle. Je buvais assez régulièrement du Petrus, mais ce n’était pas les prix d’aujourd’hui… !« 

L’équipe de Terre de Vins présente ses condoléances à la famille Fayat et à toute l’équipe des Vignobles Fayat.

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Dix sur dix pour les crus du Beaujolais à Paris

Terre de Vins a réuni ce lundi 4 juillet l’ensemble des crus du Beaujolais à la Fabrique Evénementielle à Paris. Une dégustation à destination des professionnels et des journalistes qui ont pu suivre une master class sur l’incroyable géologie du vignoble ainsi que découvrir des millésimes plus anciens en magnum de ces 10 appellations qu’il est urgent de mieux connaître.

L’ambiance était chaleureuse et conviviale lors du discours inaugural de Rodolphe Wartel, Directeur général de Terre de Vins qui a souhaité remercier l’ensemble des participants, à commencer par la vingtaine de vignerons présents, ainsi que l’interprofession InterBeaujolais et Jean-Marc Lafont, Président de l’organisme de défense et de gestion des dix crus du Beaujolais. Celui-ci s’est dit « très heureux de cette opération qui permet de montrer tous ensemble la diversité de nos crus dans un lieu d’esprit industriel parfaitement en accord avec le style moderne de nos vins ». Avant de préciser qu’il « existe une très belle dynamique sur l’ensemble des vins avec tout un travail de mise en valeur des lieux dits. Un projet mené pendant 10 ans qui nous a conduit à creuser 16 000 fosses permettant de cartographier toute la géologie de nos crus de manière extrêmement précise. Nos vignerons, véritables artisans, ont aujourd’hui à cœur de mettre en valeur cette formidable diversité ».

Tous les participants de la journée ont ainsi pu échanger avec des vignerons sur les multiples facettes des vins du Beaujolais, notamment au sein d’un même cru. Plusieurs bouteilles de domaines différents étaient en effet proposées à la dégustation pour chacun des 10 crus, issus de terroirs souvent diamétralement opposés. Une complexité géologique qui nécessitait d’être expliquée en détail lors d’une master class assurée notamment par Tanguy Leblanc, responsable de la recherche fondamentale en géologie sur le Géoparc du Beaujolais. « Ce label nous a été décerné par l’UNESCO il y a 4 ans et de nouveau il y a quelques semaines pour les 4 années à venir. Il vient mettre en valeur la géodiversité exceptionnelle de la région. Et en particulier dans le nord du Beaujolais où se trouvent les crus avec des sols granitiques, mais aussi de pierres bleues, d’alluvions et de colluvions et de manière plus anecdotique de calcaire ».

Les participants à la masterclass ont ainsi pu découvrir toute l’histoire géologique des crus ainsi que les types de sols différents issus de ces roches. Cette analyse a permis ensuite de mieux comprendre comment la vigne était travaillée sur ces différents terroirs où, comme l’a rappelé Tanguy, « l’humain reste le facteur le plus important ». Avec, comme mise en pratique, 5 vins venant ensuite illustrer ces propos : un Juliénas 2019 du domaine du granit doré (pierres bleues), un Fleurie 2019 du domaine des combiers (granit), un Brouilly 2019 du domaine Bertrand (calcaire), un Chénas 2019 du château des Jean-Loron (alluvions et colluvions anciennes) et un Fleurie2018 du domaine des grands fers (granit).

Des vins de garde et de gastronomie

Parmi les différents vignerons présents, beaucoup avaient à cœur de faire découvrir les expressions multiples du gamay notamment sur les lieux-dits. C’est le cas de Grégory Barbet du domaine de la Pierrelette à Saint-Amour qui faisait déguster son Saint-Amour « la poulette » 2020 issu d’un terroir de granit rose décomposé où se trouvent également des poches d’argile. Une parcelle de vieilles vignes exposée sud/sud-est donnant un vin très marqué par les fruits rouges et de superbes notes florales. Philippe Viet du domaine éponyme sur Régnié ne cachait pas non plus son enthousiasme, expliquant « toute la magie du gamay s’exprimant si différemment selon les terroirs ». Avant d’ajouter que « cet événement [était] un marqueur de la dynamique de la région. Il existe toute une nouvelle génération tournée vers les vins qualitatifs et mettant en œuvre des pratiques viticoles plus saines et plus durables ». Didier Bataillard, du château de Bellevarne, a pour sa part voulu mettre l’accent sur l’actuel regain d’intérêt des consommateurs pour les crus du Beaujolais, notamment la nouvelle génération qui n’a pas d’a priori et apprécie les rapports qualité-prix exceptionnels que l’on peut y trouver. « D’aucuns redécouvrent en outre les grands potentiels de garde de nos vins qui sont éclatants pendant une décennie voire plus ». Ce n’est pas Fabrice Sommier qui aurait dit le contraire ! Meilleur ouvrier de France, il animait une dégustation libre d’une quinzaine de vins servis en magnum et à pleine maturité. « Nous souhaitions montrer la capacité de vieillissement géniale de ces vins et leur aptitude évidente à accompagner une cuisine simple mais aussi une grande cuisine de chefs étoilés ». Parmi les vins proposés, les participants ont pu goûter un Saint-Amour 2015 du domaine des pins, un Juliénas « Corpore sano » 2011 de Fernand et Jérôme Corsin ou bien encore un Morgon « le Clos » 2009 du château de Bellevue. Autant de preuves de la grandeur de ces vins encore insuffisamment valorisés… au grand plaisir des amateurs toujours plus nombreux.

Photos: Adrien Viller

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Chambord inaugure son chai

Ce lundi 4 juillet marque un tournant dans l’histoire du château de Chambord, avec le baptême de son tout nouveau chai. Situé dans le département de Loir-et-Cher, dans la région Centre-Val de Loire, ce site va proposer trois cuvées à la dégustation.

Le château de Chambord, symbole de l’art de la Renaissance, a été construit en 1519 à la demande de François Ier. Amateur d’art et de chasse, celui-ci avait également un goût prononcé pour le vin, des vignes avaient donc été plantées à proximité du bâtiment. Un vignoble laissé de côté au fil de l’histoire. C’est en 2015, que Jean d’Haussonville, Directeur général du Domaine national de Chambord, prend la décision de relancer la production et de planter de nouveaux ceps. Le chai prend place aujourd’hui dans l’une des anciennes portes du château, la porte de l’Ormetrou devenue une ferme au XVIIe siècle, lorsque cette porte a été réformée. Situé à l’ouest du domaine, à moins de deux kilomètres du château, les travaux de cette réalisation ont commencé en 2020 dans l’optique qu’il soit disponible pour vinifier la récolte de 2021.

L’œnotourisme au cœur de ce projet

Mais ce projet ne s’arrête pas là puisque le site va également mettre en place des offres d’hébergement afin que Chambord puisse devenir, en plus d’un site historique majestueux, une destination œnotouristique. Donc dès 2022, vous pourrez découvrir les trois cuvées proposées à la dégustation au sein de ce chai. Du romorantin, cépage historique du lieu mis à l’honneur sur 4 hectares, en cours d’acquisition de l’appellation cour-cheverny ; pour l’appellation cheverny, on retrouve du pinot noir, sur la même superficie, assemblé avec 2 hectares de gamay, et le sauvignon blanc, qui bénéficie de 3 hectares et est assemblé avec du menu pineau, dont les ceps s’étendent sur un hectare. En tout, ce vignoble de 14 hectares a été planté en 2015 avec des premières vendanges récoltées en 2018. Le domaine a déjà fait les cuvées 2019, 2020 et 2021, mais 2022 est la première année où les récoltes de l’ensemble du vignoble ont été produites. Dans une volonté d’agriculture biologique, la production a dû attendre quatre ans avant d’être labellisée.

Consécration des cuvées nées dans ce nouveau chai

Ce qui est célébré, c’est cette première cuvée effectuée dans le nouveau chai définitif. « Un chai qui n’a failli pas voir le jour, comme le souligne Guillaume Trouvé, Directeur des Bâtiments et Jardins, du moins devait-il être différent, puisque celui-ci devait être réalisé par Jean-Michel Wilemotte, avec la conception d’un chai neuf en forme de tonneau en bois. La covid-19 a eu malheureusement raison de ce projet, mais comme la nature n’attend pas, nous avons décidé de faire le même chai mais dans les bâtiments de la ferme de l’Ormetrou. » Le bâtiment, constitué de deux granges, une partie datant du XVIIe et l’autre début XIXe, a été rénové afin de pouvoir accueillir 14 cuves inox. Ce chai est l’aboutissement de ce dessein : redonner ses lettres de noblesse à ce bâtiment agricole en lui donnant une utilité qui fait sens.

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Des crus du Beaujolais capables de vieillir

Fabrice Sommier, meilleur ouvrier de France et grand défenseur des crus du Beaujolais, se bat contre les idées reçues: « oui, nous pouvons garder les vins des crus du Beaujolais. Les 2020 et 2028 ont vingt ans de potentiel de garde!« 

C’est un combat simple et vertueux, celui contre les idées reçues. Elles ont la vie longue, la peau épaisse et il faut s’armer de patience. C’est ce qu’a fait Fabrice Sommier, ce lundi à Paris, devant des professionnels, cavistes, sommeliers, restaurateurs, acheteurs réunis par Terre de vins et venus découvrir une vingtaine de cuvées s’étirant sur une dizaine d’années. Explications.

C’est quoi un vieux millésime en Beaujolais?

Aujourd’hui, nous servons des 2009. Cela fait partie des millésimes les plus anciens que l’on trouve actuellement mais chez les vignerons, on peut encore trouver des vieux millésimes 1970 ou 1964! J’ai goûté un côte de Py 1964 et c’était monstrueux!  

Pourquoi cette idée reçue selon laquelle les vins des appellations du Beaujolais ne seraient pas des vins de garde

Les vignerons ne voulaient pas garder le vin. Même si dans des appellations comme Moulin-à-Vent ou Fleurie, on trouve plus facilement des vieux millésimes, les gars ont toujours vendu tout ce qu’ils pouvaient vendre. Aujourd’hui, les 2020 et les 2018 ont un potentiel d’au moins vingt ans de garde. 

Au fond, quel sens attribuer à cette capacité au vieillissement alors qu’on aime aussi les vins prêts à boire?

Le sens est simple: il faut arrêter de voir les vins des crus du Beaujolais comme des vins de bistrot ou des vins de comptoir. Ces vins ont toute leur place dans la gastronomie. Il ne faut pas non plus attendre quinze ou vingt ans pour les déguster mais le gamay porte bien le vieillissement et on peut boire ces vins après trois ou quatre années. Au fond, cela ouvre une nouvelle palette. En plus de celle des sols, il y a aussi celle des millésimes!


Les 10 crus du Beaujolais sont Brouilly, Chénas, Chiroubles, Côte de Brouilly, Fleury,  Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié, Saint-Amour et sont à (re)découvrir en cliquant sur ce lien.

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