Primeurs 2021 : des Carmes Haut-Brion à Valandraud, les sorties déferlent

Belle série de sorties en primeurs depuis hier. Après Mouton-Rothschild et Margaux, de nouvelles propriétés dévoilent le prix de leur millésime 2021, à commencer par l’une des nouvelles valeurs fortes de Bordeaux, le château Les Carmes Haut-Brion.

Marque de plus en plus attractive sans être cru classé, le château Les Carmes Haut-Brion est un succès aussi bien auprès des critiques internationaux que sur les marchés. Le millésime 2021 est mis en vente en primeur au prix de 92,50 € HT (contre 91 € HT en 2020, soit une très légère hausse accréditant l’attractivité de ce cru). Parmi les autres sorties importantes de ces dernières 24 heures (déjà marquées par celles de Mouton-Rothschild et de Château Margaux), signalons : Château Pape Clément, Cru Classé de Graves appartenant à Bernard Magrez, dont le rouge sort à 71,40 € HT (-1,92%) et dont le blanc sort à 112 € HT (+8,11%) ; Château Valandraud, 1er Grand Cru Classé de Saint-Émilion conduit par Jean-Luc Thunevin, qui sort à 15 € HT (-7,26%) ; Château Beau-Séjour Bécot, également 1er Grand Cru Classé de Saint-Émilion en plein essor depuis quelques années, à 50 € HT (-9,09%) ; Château L’Eglise-Clinet, belle propriété de Pomerol de la famille Durantou qui envoie un signal fort sur ce millésime, par une baisse de -10,26% (245 € HT) ; et enfin Château Clinet, autre star de Pomerol qui joue la stabilité par rapport au millésime 2020 avec un prix de 77 € HT.

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » est depuis le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Clos Manou, trésor (plus si) caché du Médoc

Ni cru classé, ni cru bourgeois, cette propriété de 18,5 hectares située à Saint-Christoly, en appellation Médoc, s’est forgée une solide réputation auprès des amateurs en moins de 25 ans, grâce au travail acharné de Françoise et Stéphane Dief. Attention, pépite !

Lorsqu’on évoque les vins du Médoc, l’imaginaire collectif convoque immédiatement la légende des Grands Crus Classés 1855 et le prestige des Crus Bourgeois. Pourtant, entre ces deux rutilants classements, se distinguent bon nombre de pépites qui font honneur à la réputation des vins médocains, tout en restant encore accessibles en prix aux amateurs. Clos Manou fait partie de ceux-là. Il s’agit d’une propriété familiale produisant des vins dont la réputation n’a cessé de croître grâce à leur qualité et leur constance, et surtout d’une belle histoire, écrite en moins de 25 ans par Françoise et Stéphane Dief.

Pas vraiment « issus du sérail » (le père de Stéphane était responsable commercial à la coopérative Marquis de Saint-Estèphe, mais Stéphane, lui, se destinait à une carrière de cycliste professionnel), ils se lancent en 1998 dans la production de leur propre vin, en reprenant une douzaine d’ares en fermage et en vinifiant dans leur garage. 600 bouteilles seulement seront produites pour ce premier millésime. Conscients que l’acquisition de belles parcelles est une affaire de temps long, ils développent en parallèle une société de gestion viticole et de courtage qui les amène à piloter les vignobles d’autres propriétaires – une activité qu’ils poursuivent à ce jour, et qui prospère, avec 80 hectares en gestion. Patiemment, au fil des ans, Clos Manou grandit, notamment grâce au rachat d’un cru artisan et d’un cru bourgeois voisins au carrefour des années 2010. Petit bout par petit bout, le vignoble s’étend jusqu’à un peu plus de 18 hectares, plantés exclusivement à haute densité – plus de 10 000 pieds / hectare.

Chaque détail compte

Stéphane et Françoise défendent leur école de la patience : « pour nous, la qualité du vin est toujours passée avant le volume. Nous avons d’abord privilégié la vigne, sa densité de plantation, l’attention portée à chaque geste effectué manuellement. Nous ne sommes pas en bio mais nous avons banni tout insecticide de synthèse, herbicide, antibotrytis, engrais chimique… Nous pratiquons l’enherbement inter-rangs et ne travaillons les sols que sous le pied, utilisons des produits de biocontrôle contre le mildiou, limitons drastiquement nos doses de soufre à la mise, nous nous intéressons aussi à la biodynamie – mais ne pouvons pas prendre le risque de perdre une récolte. Nous faisons une analyse résiduelle de tous nos vins chaque année. Chaque euro gagné à la propriété depuis 25 ans a été réinvesti, tout d’abord au vignoble, dans le respect de notre écosystème » – ruches, poules, chèvres et abris à chauves-souris font ainsi partie intégrante du paysage de Clos Manou.

Divisé en trois typologies de terroirs (graves argileuses, sables et argilo-calcaires) et 55 parcelles, le vignoble de Clos Manou s’appuie sur un matériel végétal sélectionné auprès du célèbre pépiniériste Lilian Bérillon – hormis une parcelle de merlot préphylloxérique qui donne naissance à une cuvée dédiée, « 1850 ». Côté technique, Françoise et Stéphane ont repris en 2009 un cuvier appartenant à Bernard Magrez pour y installer leurs 38 cuves (bois et béton), mais aussi leurs dolias, jarres en terre cuite, œufs béton et autre wineglobes qui leur offrent une très large palette en termes de vinification et d’élevage. Ce qui leur permet de produire des vins du Médoc qui conjuguent maturité, précision, élégance, fraîcheur et distinction, le tout à un prix qui reste stable au fil des années (moins de 25 euros TTC en moyenne, un rapport qualité-prix que l’on peut qualifier d’exceptionnel). Le négoce bordelais ne s’y trompe pas, la quasi-totalité de Clos Manou étant commercialisé via la Place de Bordeaux – une partie est dédiée à la vente directe aux particuliers. Depuis deux ans, le fils de Françoise et Stéphane Dief, Arthur, les a rejoints sur l’exploitation, venant enrichir une équipe composée d’une douzaine de personnes. Promesse de continuité pour cette belle aventure familiale en Médoc, qui nous confirme qu’il y a bien de grands vins en dehors des grands châteaux.

« Terre de Vins » aime :
Petit Manou 2018 : le second vin de la propriété, élevé 12 mois à 80% barrique (un et deux vins) et 20% cuve. Cet assemblage 65% merlot 35% cabernet sauvignon et charmeur, tout en rondeur, signé par une jolie sucrosité gourmande qui lui confère d’emblée une belle buvabilité. À 12 € TTC, on ne devrait pas se priver.
Clos Manou 2019 : frais, élancé, mûr, précis, ce 2019 déploie immédiatement un profil séducteur, campé sur un éclat bien ajusté. Aussi complet aromatiquement qu’harmonieux dans sa maturité, son arête acide et sa trame tannique, il se révèle juteux et sanguin, tonique à souhait. Promis à une grande garde. 50% cabernet sauvignon 44% merlot 4% petit verdot 2% cabernet franc.
Clos Manou 2018 : le merlot prend le dessus dans l’assemblage (58%, le solde se composant de 30% cabernet sauvignon 7% petit verdot 5% cabernet franc) délivrant un jus ample, profond, tapissant et réglissé, à la chair souple galvanisée par un habit tannique légèrement grenu. Sexy, savoureux, salivant.
Clos Manou 2017 : fuselé, en finesse, sur une définition élancée et racée, ce 2017 décline une palette florale et une texture aérienne. Un grain de tannins de belle précsion, beaucoup de souplesse dans la matière, de la longueur, de la fraîcheur et une finale d’orange sanguine très désaltérante. 68% cabernet sauvignon 24% merlot 7% petit verdot 1% cabernet franc.
Clos Manou 2016 : grand coup de cœur que ce 2016 à la fois plein, séveux, sensuel, équilibré, charnu et tendu, ourlé de tannins ciselés, porté d’un bout à l’autre par une superbe fraîcheur et une énergie irrésistible. C’est une grande bouteille ! 50% cabernet sauvignon 36% merlot 9% petit verdot 5% cabernet franc.

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La Left Bank Bordeaux Cup pour Cornell University (USA)

Pour l’oenophile, qu’il soit de France ou d’ailleurs, certains noms résonnent avec une tonalité toute particulière, entraînant avec eux un imaginaire fécond. « Lafite-Rothschild » fait partie de ceux-là. Depuis vingt ans, l’emblématique chai circulaire de la propriété pauillacaise accueille la finale de la Left Bank Bordeaux Cup, réunissant huit équipes d’étudiants, venus du monde entier.

Dans le saint des saints, un silence de cathédrale. Au centre du chai, entouré de barriques, le chœur silencieux abrite les candidats au titre, mines fermées, cravates ajustées et coiffures impeccables. La lumière tamisée et les fibules rutilantes des commandeurs en finissent de souligner la solennité du moment.

La Left Bank Bordeaux Cup, organisée par la Commanderie du Bontemps, est considérée depuis 2002 comme le premier concours international des clubs œnologiques des Universités et Grandes Écoles. Après une phase de sélection drastique – en distanciel cette année – on comptait pas moins de cinq nationalités parmi les finalistes. Fait rare : l’absence d’institutions britanniques lors de ce dernier tour, Oxford et Cambridge en tête de liste. 

Faisant face aux jeunes amateurs et réuni sous la bannière fédératrice de la Commanderie, le jury se composait d’une dizaine d’acteurs majeurs de la viticulture bordelaise. On comptait parmi les examinateurs, le Baron Eric de Rothschild, sa fille Saskia, Emmanuel Cruse, Philippe de Lur Saluces ou encore Claude Chevallier, ancien directeur technique des propriétés girondines du groupe DBR. 

En guise de mise en bouche, une épreuve théorique composée de dix questions ciblant une connaissance globale du vignoble de la Rive Gauche. Il fallait savoir – entre autres – que le Touriga Nacional pouvait désormais être planté en bord de Garonne, pouvoir reconnaître l’architecture néo-classique du Château Giscours ou encore établir un lien entre la présence de Muscadelle et le Château Doisy Védrines. Miracle de la connaissance, les natifs de Hong-Kong, Los Angeles ou Lausanne maîtrisent les rouages bordelais comme s’ils y avaient vu le jour. Côté français, l’avantage du sol ne fait pas tout mais permet une approche plus précoce de ces vins, comme l’analyse Mark Petit, l’un des représentants de SKEMA.

La deuxième partie de l’épreuve, juge de paix s’il en est, concerne trois séries de trois vins dégustés à l’aveugle. Le nez plongé dans leur verre, les candidats déchiffrent, vin après vin, les méandres médocains. La discussion porte tantôt sur le millésime, tantôt sur l’appellation. “Parmi les trois vins devant vous, l’un d’eux a déjà été goûté lors de la première série, lequel était-ce ? ”, questionne – en anglais – le Grand-Maître de la Commanderie. Un Brane Cantenac 2012, comme une évidence pour les Suisses de St Gallen et leurs voisins chinois.

Les liquoreux viendront ensuite avec la dégustation d’un duo barsacais composé d’un Château Coutet 2010 et Climens du même millésime, complété d’une cuvée de La Tour Blanche 2013. Pour chacune des questions, toutes plus alambiquées que la précédente, deux minutes de réflexion, main devant la bouche au risque que l’on lise sur vos lèvres…

Au terme d’une heure de dégustation intense, les toges rouge, verte et or se rassemblent et font les comptes. Au pied des seize colonnes, les huit équipes trépignent, sourires de façade et éloges mérités. Finalement, Jerry Kim, Kate Wang et Lukas Bredo, étudiants de la célèbre Cornell University pourront exulter, prenant la première place de cette édition 2022 de la Left Bank Bordeaux Cup. A n’en pas douter, rares auront été les occasions où l’on entendit de tels éclats de joie résonner dans le chai imaginé par Ricardo Bofill. Le podium est complété par les Lillois de SKEMA et par les dégustateurs de l’Université de St-Gallen en Suisse.

Nous nous entraînons depuis presque un an, le niveau est extraordinairement relevé mais nous reviendrons ! ”, confie Joshua Lau, coach attitré de la délégation hongkongaise. La soirée se poursuivra par un cocktail puis dîner, au cours duquel les compétiteurs d’un soir ont pu goûter à quelques flacons d’exception. Nul doute qu’ils repartent conquis, prêts à vanter les vins de la Rive Gauche, « en tout lieu, et devant quiconque », comme le préconise la Commanderie.

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Les jeunes sommeliers célébrés

Après une soirée au cœur de la maison Martell, les festivités ont empli de saveurs, de découvertes et de connaissances les membres de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) présents ce lundi 13 juin à Cognac.

Une journée qui s’annonce chaude et bien remplie pour les sommeliers avec, comme point de départ, une conférence sur l’écologie et les enjeux climatiques. Des notions qui font partie de notre présent et ne vont que prendre plus d’importance dans les années à venir. Les sujets, développés par Carmen Etcheverry, ingénieure agronome et œnologue ont mis en perspective la nécessité d’un changement quant à notre approche du terroir. « Travailler la fertilité des sols est essentiel, car la nutrition organique est au cœur de l’avenir de la culture. » Le doigt a été mis sur le fait que l’évolution des températures ne permettrait plus à certains cépages ancestraux d’être cultivé sur leur terre d’origine, faute d’expression aromatique, et même de cycle végétatif. « Des données instructives afin de mieux comprendre l’avenir des vignerons et donc des sommeliers » comme le note Vanessa Maloyer, secrétaire générale de l’association des sommeliers de Corse. « Nous venons de planter un hectare de vermentinu et de sciaccarellu en février avec cette volonté écologique et environnementale en premier plan. »

Cognac Dating, pour que la relève découvre l’appellation

C’est à la salle des Abattoirs que l’assemblée s’est ensuite dirigée afin de faire une dégustation de cognac, où quarante maisons locales étaient présentes, chacune présentant trois flacons. Les sommeliers ont pu goûter la diversité de l’offre et du travail de la terre : choix de cépage, majoritairement de l’ugni blanc, choix de distillation également. Un temps intense suivi d’un cocktail en accord avec le cognac et quelques vins charentais. Un buffet élaboré par l’entreprise Expérience Sur Mesure a également présenté trois accords cognac et mets surprenants. Une expérience gustative intense avec l’essence de cette eau-de-vie de vin comme exhausteur de goût.

Les jeunes sommeliers dans l’antre de Hennessy

Pour Robert Desbureaux, Président de l’association Sommeliers formateurs sur la France, « pour cet événement, consacré à la future génération de sommeliers, nous souhaitons donner envie aux jeunes de s’investir, d’entretenir la flamme. Raison pour laquelle nous leur proposons des séquences de choix. » En effet ! Les moins de 26 ans ont été conviés pour une visite privée de la Maison Hennessy. Ils ont pu entrer dans le Chai du Fondateur, un endroit où des eaux-de-vie sont conservées, dont une datant de 1800. Un trésor pour leur expérience personnelle, suivi d’une dégustation dans une salle dédiée en compagnie de l’un des membres du comité de dégustation de la marque. Une expérience hors du commun où 8 eaux-de-vie ont été appréciées, dont une de 1965 et une de 1949. Une suite logique puisqu’elles font partie de l’assemblage de la célèbre cuvée Paradis, qui fut l’apothéose de ce moment. « Une chance inouïe ! » pour Sophie Martin, jeune sommelière des Hauts-de-France. Un enthousiasme comblé par la soirée de gala au château de Bagnolet, propriété de Hennessy. « Se faire servir et déguster des mets et des boissons que nous servons nous-mêmes d’habitude est un moment de pur bonheur » poursuit-elle.

Un dîner gala haut de gamme pour clore la célébration

Dans un cadre somptueux, les convives ont dégusté un menu de choix, avec du homard bleu fumé aux sarments de vigne, bœuf grillé au champignon brun poché, fromages affinés et saint-honoré vanille servi avec un verre de Paradis. Un régal des sens pour toute l’assistance partagé dans cet esprit de « famille » sommelière, comme l’a mentionné Philippe Faure-Brac. Une fabuleuse immersion dans ce terroir, qui espérons-le, suscitera l’envie pour les plus jeunes de poursuivre cette route des métiers de bouche. Dans un coin d’éden, sur la terrasse, au bord de l’étang ou auprès du brasero, l’air susurre encore cette belle phrase improvisée par le Président de l’Union de la Sommellerie française : « Vous êtes forts dans le Cognacais, car vous brûlez du vin dont vous tirez des étoiles pour aller jusqu’au Paradis* ». Seuls restent à suivre les astres naissants de la sommellerie…

* Du nom éponyme de la cuvée emblématique de la maison Hennessy.

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Lumière sur les 400 ans du Château de Pennautier

Le château de Pennautier de la famille Lorgeril fête cette année ses 400 ans avec la plantation d’une centaine d’arbres remarquables et un magnifique spectacle nocture.

400 ans, bien sûr, ça se fête et en grand, avec le lancement d’un magnifique son & lumière en mapping projeté sur la façade du château de Pennautier, près de Carcassonne (11), classé monument historique. Le spectacle nocturne créé par Eric Le Collen à qui l’on doit la mise en lumière du Château Lynch Bages, d’événements aux châteaux Pavie, Montrose, La Martinette, Montlot…, à La Cité du Vin, raconte l’histoire de ce « Versailles languedocien » construit au début du 17ème siècle et qui a traversé les lustres, les guerres, la Révolution… entre Méditerranée et Atlantique, entre la Montagne noire et les Pyrénées. Cette fresque historique monumentale de 25 mins préfacée par Stéphane Bern, évoque les personnages clés de son histoire : Bernard de Reich de Pennautier, trésorier des Etats du Languedoc qui accueille en 1622 en son nouveau château Louis XIII, tant satisfait de son séjour qu’il y laisse son mobilier de voyage, toujours visible dans la chambre royale; Pierre-Louis de Pennautier qui confie à Le Vau, architecte de Louis XIV, l’extension du château (l’Orangerie et la salle de bal) et à Le Nôtre, des jardins à la française sur plus de 30 hectares, accueille la troupe de Molière dont il est mécène, agrandit le domaine, fait construire la chapelle et plante des vignes dont la production est servie à la table des officiers du roi Louis XIV; Jacques de Beynaguet de Pennautier, chevalier de Saint Pardoux, officier d’artillerie et grand voyageur érudit qui étoffe les collections de nombreuses œuvres d’art et convertit les jardins à l’anglaise; Paule de Pennautier, passionnée d’agronomie qui va développer le vignoble au début du XXe siècle et qui va restaurer le château avec son mari Christian de Lorgeril; Alain de Lorgeril qui remonte les vignobles dans les coteaux en défrichant les garrigues, plante des cépages plus qualitatifs en rouges mais également en blancs, et initie la mise en bouteilles.

Des arbres et une cuvée pour célébrer l’anniversaire

Et nous voilà arriver à la génération actuelle, Nicolas de Lorgeril qui doit reprendre très tôt le domaine après la mort prématurée de son père Alain et pour prendre la suite de sa mère Françoise qui a assuré brillamment l’intérim. Entre temps, Nicolas a épousé Miren et mène en parallèle une vie de dirigeant d’entreprises agroalimentaires. Au début des années 90, Miren prend la main sur les vignobles et leur diffusion (250 hectares aujourd’hui sur 9 appellations et 6 domaines en propriété complétés par l’activité de négoce). Le couple, également parents de quatre enfants, va entreprendre de 2006 à 2009 une grande restauration du château et du parc : le château reste une maison de famille mais accueille également des séminaires et des événements d’entreprises; les jardins sont ouverts gratuitement au public et font l’objet de nombreuses animations et concerts. L’ancienne bergerie du Château dans le village de Pennautier, face aux nouveaux chais et à la cave de vinification, abrite depuis 20 ans un restaurant confié à Franck Debéthune, un caveau de dégustation et une boutique.

C’est la grande Histoire et les petites histoires que les Lorgeril aimeraient désormais « partager avec ce spectacle inauguré le week-end dernier, le château étant déjà un site pionnier de l’œnotourisme en Languedoc avec aujourd’hui environ 50 000 visiteurs par an » rappelle Miren de Lorgeril.  Et Nicolas de compléter en citant Gustav Malher « La tradition, c’est la transmission du feu et non l’adoration des cendres ». Pennautier a choisi d’immortaliser aussi l’événement en plantant cet automne une centaine d’arbres remarquables et en élaborant une Cuvée des 400 ans en AOP Cabardès 2020, un assemblage de grenache (40 %), syrah (25%), cabernet franc (20 %) et malbec (15 %) issus d’un terroir de calcaire et d’argile profond à 350 m d’altitude.


Le Château de Pennautier a été récompensé en 2019 par un Grand Prix d’Or Architecture & Paysage des Trophées de l’Œnotourisme de Terre de Vins.

Photos: ©F. Hermine

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Primeurs 2021 : Château Margaux se dévoile

Château Margaux, 1er Grand Cru Classé 1855 (Margaux), dévoile le prix de son millésime 2021 en primeur, en très légère baisse par rapport au 2020.

Après Château Lafite-Rothschild il y a quelques jours et Château Mouton-Rothschild hier, c’est au tour de Château Margaux de dévoiler le prix de son millésime 2021 en primeur. Le Premier Grand Cru Classé 1855 de Margaux sort à 495 € HT (comme Mouton), soit une baisse de -1,79% par rapport au millésime 2020.

Le second vin, Pavillon Rouge, sort au prix de 161 € HT (-). Le blanc de la propriété, Pavillon Blanc, sort au prix de 280 € HT (+33,33%).

Autre sortie majeure du jour, le château Haut-Bailly, Cru Classé de Graves, sort au prix de 112 € HT, identique à l’année dernière. Le second vin, Haut-Bailly II, sort à 30,80 € HT. Le château Le Pape, des mêmes propriétaires et aussi en appellation Pessac-Léognan, sort à 22,50 € HT. Sur la rive droite, après Clos Fourtet, la famille Cuvelier a dévoilé le prix de ses autres grands crus classés de Saint-Émilion, Les Grandes Murailles (37,80 € HT) et Côte de Baleau (16,80 € HT). Enfin, le château Durfort-Vivens, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux), sort à 50,40 € HT, même prix que l’année dernière.

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Primeurs 2021 : Mouton et compagnie

Le 1er Grand Cru Classé 1855 Château Mouton-Rothschild est sorti hier en primeurs, en très légère baisse par rapport au millésime 2020. D’autres très belles références ont également dévoilé leur prix en ce début de semaine.

Après Lafite-Rothschild il y a quelques jours, c’est au tour de Château Mouton-Rothschild de dévoiler le prix de son millésime 2021. Le 1er Grand Cru Classé de Pauillac sort à 495 € HT, en baisse de -1,79% par rapport au millésime précédent. Le second vin de la propriété, le Petit Mouton, sort pour sa part à 198 € HT, stable par rapport à l’an dernier. Enfin, Aile d’Argent, le vin blanc de Mouton-Rothschild, sort au prix de 106 € HT, en hausse de +24,71% (ce qui confirme la tendance résolument inflationniste des grands blancs de Bordeaux sur ce millésime).

Parmi les autres belles sorties de ce début de semaine, mentionnons Château Cos d’Estournel, 2ème Grand Cru Classé de Saint-Estèphe, à 168 € HT (-4%), tandis que le second vin Pagodes de Cos sort à 36,40 € HT (-) et que le blanc de Cos sort à 124 € HT (+10,71%). Côté Cru Classé de Graves, le château Smith Haut Lafitte sort à 106,40 € HT en rouge (-5%) et à 123,30 € HT en blanc (+10,09%).

Les autres sorties de ce début de semaine :

Château Gruaud Larose, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Saint-Julien) : 72,80 € HT (+8,33%)
Clos Fourtet, 1er Grand Cru Classé (Saint-Émilion) : 91 € HT (-)
Château Larcis Ducasse, 1er Grand Cru Classé (Saint-Émilion) : 64,40 € HT (-)
Château Saint-Pierre, 4ème Grand Cru Classé 1855 (Saint-Julien) : 44,80 € HT (-)
Château Gloria (Saint-Julien) : 30,80 € HT (-)
Château Le Gay (Pomerol) : 81 € HT (-6,90%)
Château Rouget (Pomerol) : 37,50 € HT (-)

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[Good Wines Only] Accords gourmands en musique !

Le mardi 21 juin, à « La Belle Saison » (Bordeaux), en bord de Garonne, Terre de Vins et Les Crus Bourgeois du Médoc convient les amateurs à une soirée (18h-23h) réunissant 74 domaines médocains. Durant tout l’événement, des grignotages salés et sucrés (liste en fin d’article) seront prévus, à déguster au son de trois talents musicaux locaux. En ce jour de fête de la musique, nous vous avons concocté quelques accords musicaux avec les mets proposés. Epicuriens, ouvrez grandes les oreilles et les papilles !

Au son de Granny Smith

A 18h15, le duo bordelais Granny Smith ouvrira le bal de cette soirée festive. Sarah et William distillent dans un style pop-folk des reprises éclectiques de titres célèbres, et depuis une époque plus récente des compositions originales, entre harmonies vocales et notes de guitare, parfois en compagnie d’autres instruments. Du groove et du pep’s aussi rafraîchissants qu’une granny smith juteuse ! A savourer avec les accents océaniques d’un tartare de saumon pour les amateurs de tonalités iodées, ou avec une panacotta coulis framboise pour ses notes acidulées.

Au son des beats du DJ Nicolas Outin

A 20h45, le DJ Bordelais Nicolas Outin prendra possession des platines pour un set entre sonorités lounge et électro. A apprécier en croquant dans un burger ou un burger végétarien, pour pouvoir battre la mesure et même se déhancher burger à la main, ou pour les plus posés en appréciant une assiette composée de plusieurs fromages, à l’image de l’assemblage des sonorités d’un DJ-set.

Au son de Bon Air

Gaëtane Abrial – déjà aperçue en 2007 dans la 5e saison de Nouvelle Star – et Guillaume Farré se sont rencontrés à Paris en 2008. Après avoir baroudé en Nouvelle-Zélande, en Australie ou encore en Suède, ils ont posé leurs valises à Guéthary, sur la Côte Basque. Entre compositions en français et en anglais, ce duo clôturera cette belle soirée en partageant ses mélodies aux accents acoustiques et authentiques. A la fois doux et intense, rappelant le contraste d’une tarte chèvre-miel ou l’alliance d’onctuosité et de caractère d’une mousse au chocolat.

Deux pôles food en libre service sont prévus pendant toute la durée de l’événement :

Salé (9€/pièce)
Brochette de viandes 
Tartare de saumon
Burger/burger végétarien
Tarte chèvre miel
Assiette de fromages

Sucré (4€/pièce)
Mousse au chocolat
Macarons variés
Panacotta coulis framboise
Canelés

Vous pouvez encore réserver vos places en cliquant ici.

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Audrey Normandin-Mercier : «Le cognac est une matière vivante»

150 ans ça se fête ! Ce jour, lundi 13 juin 2022 la maison de cognac Normandin-Mercier célèbre ses aïeuls et envisage l’avenir. Audrey, qui incarne avec son frère Edouard, la nouvelle génération, se confie pour l’occasion.

150 bougies c’est un bout d’histoire, quelles sont les dates ou les personnes que vous souhaitez mettre en avant ? 

En premier lieu c’est aux personnes que je souhaite rendre hommage car certaines d’entre elles sont à l’origine de notre histoire quand d’autres ont pu assurer la pérennité du domaine. Jules Normandin, le fondateur et son épouse, Justine Mercier, qui ont quitté Châteauneuf en Charente pour venir s’établir aux portes de La Rochelle. Ils ont acheté un ancien relais de chasse du XVIIème siècle pour y construire les chais. La proximité du port de La Rochelle était un choix stratégique, et de plus, le climat océanique apporte un caractère moelleux au cours du vieillissement en fûts de chêne de nos eaux-de-vie.

Je souhaite également rendre hommage à Thérèse Normandin, mon arrière-grand-mère. On sait bien que la viticulture était un domaine réservé aux hommes : les exploitations viticoles étaient transmises de père en fils et le rôle de la femme se cantonnait majoritairement à de l’assistance et à un travail non reconnu. Les quelques femmes à s’imposer dans ce milieu l’ont fait généralement par contrainte : guerres, raisons économiques, veuvages et c’est précisément pendant la première guerre mondiale que Thérèse a fait preuve d’un investissement incroyable.

Enfin, je termine par mes parents car c’est eux qui ont apporté une nouvelle dimension à l’entreprise familiale, sur le marché français et à l’étranger également. Je souhaite aussi les mettre à l’honneur car en plus de me transmettre l’amour du cognac, ils m’ont fait comprendre la puissance d’un sens trop souvent négligé ; l’odorat a toujours été un sens éduqué et développé dès ma plus tendre enfance, d’un point de vue professionnel par mon père bien sûr et d’une approche plus globale par ma mère, excellente cuisinière. C’est une compétence primordiale dans la profession de créateur de cognacs.

Piloter aujourd’hui cette maison vous induit-il à une importante responsabilité ? 

Je pilote la partie oenotouristique du domaine, l’offre des visites, la boutique et la location d’espace car nous avons une salle de réception que nous mettons à disposition pour organiser les séminaires d’entreprises. Mon frère Edouard Normandin pilote la partie production et commercialisation des cognacs et pineaux des Charentes.  J’ai la responsabilité de développer le site et de promouvoir nos cognacs et j’adore mon travail. Parmi nos visiteurs français et étrangers, il y a ceux qui sentent le cognac, ceux qui le contemplent, ceux qui le dégustent, ceux qui le boivent, ceux qui le collectionnent. Chacun vit le cognac comme il le souhaite. J’aime particulièrement initier les visiteurs néophytes, les surprendre et voir leurs sourires. J’aime transmettre ma passion, mes idées et faire vivre le cognac, cruellement méconnu sur son propre territoire. Dans la profession, on considère que c’est une matière vivante : un témoin du temps, demeuré des dizaines d’années, parfois plus, dans son fût de chêne. A ma portée, je redonne naissance à l’alcool des dieux, aussi riche sur le plan olfactif que gustatif.

Comment célébrez-vous ces 150 ans et un flacon singulier vient-il acter cet événement ? 

La maison de cognac Normandin-Mercier offrira aux professionnels un moment convivial autour du patrimoine, de l’histoire, de la culture et de la gastronomie, le 13 juin 2022, pour fêter ses 150 ans et présentera sa grande nouveauté la cuvée des 150 ans dans un joli flacon. Ce sera l’opportunité de découvrir un lieu privilégié datant du XVIIème siècle, étendu au XIXème siècle par la construction des chais (par Jules Normandin). Les professionnels seront invités à entrer au cœur du domaine et concrétiser leurs connaissances sur les différents crus, le processus de la distillation, le vieillissement des eaux de vie et la dégustation. Après la visite des chais, un mixologiste confectionnera les meilleurs cocktails à base de cognac et de pineau des Charentes.

Dans une ambiance musicale conviviale, suivra le gâteau d’anniversaire (chocolat noir avec un crémeux à l’orange aromatisé à un cognac Prestige Normandin-Mercier de 15 ans d’âge). Un atelier de dégustation à l’aveugle avec un jeu concours pour gagner le tout premier flacon de la cuvée des 150 ans du domaine. Une exposition photographique de photos anciennes inédites, retracera l’histoire de la maison et cette journée marquera le partage et le plaisir de cette commémoration.

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Philipponnat fête ses 500 ans !

Dans le cloître de la Basilique Saint-Rémi, puis autour d’un dîner préparé par Philippe Mille aux Crayères, la Maison Philipponnat fête aujourd’hui ses 500 ans. Une épopée extraordinaire, objet d’un livre édité aux éditions Terre de vins. Charles Philipponnat s’explique.

Vous fêtez aujourd’hui vos 500 ans, à partir de quels éléments légitimez-vous cette ancienneté ?

Nous avons choisi 1522 parce que la famille était déjà à cette date propriétaire de vignes au lieu-dit Le Léon, entre Aÿ et Dizy, comme en atteste le testament de Dom Jean Royer, abbé d’Hautvillers. Cette terre appartenait à un certain Apvril Le Philipponnat. Si on en croit Bertin du Rocheret qui a mené ses propres recherches généalogiques au XVIIIe siècle, il s’agissait d’un ancien capitaine venu s’établir dans le bourg. Il avait épousé une dame dont on ne peut douter qu’elle était champenoise puisqu’elle s’appelait Marie d’Ambonnay. Il est l’ancêtre de tous les Philipponnat d’Aÿ. Nous sommes toujours propriétaires au Léon, et aujourd’hui encore la plupart de nos vignes se concentrent à Aÿ, Mareuil-sur-Aÿ et Avenay. Quant à la famille, pendant cinq siècles, elle n’a jamais quitté les lieux, si ce n’est au début du XXe siècle pour installer son siège dans le village voisin de Mareuil-sur-Aÿ. Pendant toute cette période, nous sommes restés de grands artisans du pinot noir, le cépage historique de l’appellation, qui reste majoritaire dans nos cuvées. Aÿ est ainsi à la fois le berceau des Philipponnat et celui de la Champagne. Les « vins d’Aÿ » à partir du XVIe siècle sont en effet à l’origine même de la première réputation de cette région.

Ça, c’est l’histoire de la Maison de vins, il y a après celle de la Maison de Champagne…

Les deux histoires s’inscrivent dans une continuité. De la même façon que la Champagne est passée de la production de vin rouge à celle de vins gris puis, sur la base de ces vins gris, à celle de vins effervescents, les Philipponnat ont suivi ce mouvement. On sait que certains de leurs ancêtres vendaient leurs vins à la cour du roi à Versailles. Plus tard, au milieu du XIXe siècle, on voit surgir les premières étiquettes de champagne Philipponnat, au même moment où apparaissent les étiquettes pour les vins en général. Ce que nous fêtons en 2022, c’est l’origine de de la tradition familiale. Nous ne fêtons pas une date de fondation d’entreprise et encore moins celle d’une entreprise de champagne. La société, au sens juridique, a été créée par mon grand-père Auguste et son frère Pierre en 1910.

La maison est très connue pour son fameux clos…

Il a été acheté par mon grand-oncle, Pierre, en 1935. Il a immédiatement senti qu’il pouvait en faire quelque chose d’exceptionnel en travaillant ce champagne comme un grand vin de Bourgogne, sous la forme d’une cuvée parcellaire, d’un clos. Il en a fait une icône de la Champagne. Le terroir est extrêmement pentu, exposé plein sud et assis sur la craie ce qui lui donne cet équilibre un peu paradoxal de très grande intensité et en même temps de très grande fraîcheur. Une association qui est la source d’inspiration de tous nos vins, bien au-delà des Goisses.

A l’occasion de ces 500 ans, vous publiez un livre d’histoire…

Il fallait que nous laissions une trace pour les générations suivantes et les 500 années futures, écrire tout ce que l’on savait déjà mais que nous n’avions jamais mis en forme. Nous nous sommes donc attelés avec l’aide d’une maison d’éditions, Terre de vins, et d’un historien compétent*. Nous avons aussi voulu réunir nos amis autour de la bonne gastronomie et de nos cuvées champenoises pour fêter cela et faire partager cette longue épopée, à laquelle ils appartiennent aussi, parce que l’histoire de Philipponnat se tresse depuis toujours à celle de la Champagne. Il est donc normal d’y associer les gens qui nous apportent leurs raisins, le personnel de la maison, des clients importants, la communauté des critiques de la presse qui nous ont accompagné, qui ont reconnu notre travail de qualité depuis des années maintenant. La maison est peut-être aujourd’hui à son meilleur moment depuis le début de l’aventure il y a 500 ans, mais sûrement pas encore à son apogée ! Evidemment, au centre de ces événements, nous placerons notre cuvée 1522, une cuvée symbolique construite autour des pinots noirs de notre grand cru du Léon à Aÿ.

En librairie : Philipponnat, 500 ans au cœur de la Champagne, Terre de vins Editions, 90p., 25€ ou en ligne en cliquant ici.
*Cet ouvrage a été écrit par Yves tesson, reporter à Terre de vins et docteur en histoire, spécialiste de l’histoire de la Champagne.

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