Pomerol : des « balades vigneronnes » à écouter

L’association Pomerol Séduction, qui réunit neuf belles propriétés de cette appellation de la rive droite de Bordeaux, a lancé une série de podcasts intitulés « Pomerol Séduction, les balades vigneronnes » pour découvrir le vignoble (aussi) par les oreilles.

Connaissez-vous Pomerol Séduction ? Créée en 2006, cette association réunit neuf belles propriétés de l’appellation Pomerol, un joli collectif d’ambassadeurs nommés Château Beauregard, Château Clinet, Clos du Clocher, Château La Conseillante, Château Gazin, Château Mazeyres, Château La Pointe, Château Rouget, Château Vieux Maillet. Très actifs sur des événements aussi bien à destination des professionnels que des amateurs, sans oublier les master classes, dîners, clubs de dégustation et autres coffrets en édition spéciale, ces châteaux représentent un bel éventail de la diversité et le niveau d’exigence de cette appellation de la rive droite qui, malgré sa taille relativement modeste (800 hectares pour 150 propriétés) figure parmi les plus prestigieuses du vignoble bordelais.

Afin de proposer aux visiteurs de passage dans la région une expérience résolument immersive qui s’affranchit des codes habituels de l’œnotourisme, Pomerol Séduction vient de lancer une série de podcasts intitulés : « Pomerol Séduction, les balades vigneronnes ». Neuf séquences d’interviews d’une dizaine de minutes mettant en lumière les representant(e)s ou propriétaires de chaque propriété : « cet outil immersif, développé pour permettre au public de se balader virtuellement ou réellement dans le vignoble a été imaginé pour les amateurs de vin ou simplement les amoureux de la nature, des terroirs, des territoires, qui au travers d’une narration vivante et de paysages sonores, se laissent embarquer pour de belles rencontres« , explique l’association dans un communiqué.

L’intérêt de ces podcasts est de pouvoir être écoutés « in situ » lors de votre visite dans le vignoble : il suffit de localiser une borne devant chaque propriété membre, et de flasher un QR Code pour pouvoir écouter les podcasts au gré de vos balades. L’autre option consiste simplement à suivre ce lien : https://play.acast.com/s/pomerol-seduction-presente-les- balades-vigneronnes.

Plus d’informations sur www.pomerol-seduction.com

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Œnope, le vin européen « sans frontières »

Né de l’initiative de trois associés français (dont un franco-italien), Œnope est un projet de « vin sans frontières » qui bouscule la notion traditionnelle d’appellation pour fédérer les expressions de différents vignerons et terroirs européens. Une initiative à forte portée symbolique.

À l’origine du projet Œnope se trouvent trois amis, trois associés : Jérôme Felici, Françoise Roger et Bruce Roger. Venus d’horizons différents (Françoise a occupé des postes de direction financière dans l’agroalimentaire, Jérôme, ami de longue date avec Bruce, a travaillé pour des compagnies aériennes, notamment autour des achats de vin, et est titulaire du WSET3…) mais partageant la même fibre européenne, ils ont l’idée, en pleine crise sanitaire et entre deux confinements, alors que le monde entier – et notamment l’Europe – traversent une période de bouleversements profonds, de créer un projet qui dresse des passerelles entre les talents, les cultures et les terroirs européens. Tout commence avec le lancement, en février 2021, d’un site de e-commerce proposant des vins de vignerons indépendants italiens et français, à destination de ces deux marchés – Jérôme, vivant entre Rome et la région bordelaise et ayant la double nationalité, se faisant facilitateur sur le sourcing des cuvées des deux côtés des Alpes. Mais ce site n’est qu’une première étape, car l’idée d’Œnope est d’aller plus loin.

« L’Union dans la diversité »

« Nous sommes partis d’un triple constat« , expliquent les associés. « Nous appartenons à une génération qui partage le même sentiment européen, mais nous voyons bien que ce sentiment est malmené, notamment auprès des jeunes générations, et dans un contexte international troublé, avec la guerre à nos portes. Il nous est apparu que le vin est un fil conducteur, un bien commun entre un grand nombre de pays européens, par son ancrage historique remontant à l’Antiquité, la manière dont il a façonné nos paysages, nos façons de vivre. Comment le vin peut-il contribuer à créer un lien européen ? Le triple constat est d’abord celui du changement climatique : face à cette évidence, l’enfermement dans les traditions locales et régionales a-t-il un avenir ? Comment s’adapter aux évolutions inéluctables ? Que sera le vin de demain ? Il y a ensuite le sujet de la globalisation : on constate une internationalisation des cépages qui ne ralentit pas, une compétition de plus en plus accrue entre les vins du monde. Enfin, quelle que soit la région dans laquelle il se trouve, un vigneron reste un vigneron : ils sont tous confrontés aux mêmes problématiques, économiques, sociétales, environnementales. Pendant la pandémie, ils étaient tous dans le même bateau. C’est ici qu’il faut revenir à l’esprit et à la devise de l’Europe : ‘l’Union dans la diversité’. Et si l’on voyait l’Europe comme un seul grand terroir, avec une multitude de richesses (l’Italie à elle seule compte près de 600 cépages autochtones) dont il ne faut pas effacer les spécificités mais que l’on peut réunir de façon solidaire et symbolique ?« 

Ainsi naît l’idée d’un Borderless European Wine, un « vin européen sans frontières » réunissant dans une même cuvée les talents de différents vignerons à travers l’Europe, un assemblage veillant à faire découvrir « les nuances et les richesses qui font du vignoble européen un patrimoine de l’Humanité, et mettant en avant les savoir-faire, les terroirs et les cultures de ces vignerons« . En d’autres termes, il s’agit de réunir dans un même flacon des cépages venus de France, d’Italie, d’Espagne pour commencer, et pourquoi pas dans un second temps d’autres vignobles du Vieux Monde, en essayant de trouver le point d’équilibre qui leur permet de donner un résultat intéressant et harmonieux. Pour y parvenir, le trio d’Œnope a décidé de s’appuyer sur son réseau de vignerons et sur l’expertise de l’œnologue bourguignon Antoine Lardy. Le projet a bénéficié du soutien de la Fondation de la Culture Européenne qui lui a remis un prix en septembre 2020, répondant aux critères de la Fondation qui entend saluer « les initiatives culturelles imaginatives traitant des séquelles de la pandémie pour les sociétés européennes en proposant des solutions tournées vers l’avenir et en réant des alliances transnationales et des initiatives de solidarité paneuropéenne » (le tout agrémenté d’une aide de 30 000 € qui sera réinvestie).

La sélection des appellations, des cépages et des vignerons – certains n’étant franchement pas très ouverts à l’idée de « mélanger » leur terroir avec celui d’un confrère étranger, même en production limitée – s’est faite progressivement et patiemment, jusqu’à aboutir à deux premières cuvées, un blanc et en rouge, tous les deux issus du millésime 2020 (mais ce dernier ne figure pas sur l’étiquette, la mention « vin européen » ne l’exigeant pas), mixant cépages locaux et internationaux sourcés entre France, Italie et Espagne, mis en bouteille en septembre 2021 et commercialisés en 2022, à hauteur d’un peu moins de 13 000 cols. Vendues à 12 € TTC sur le site d’Œnope, mises en valeur dans le cadre des manifestations de la Fondation de la Culture Européenne et d’autres événements européens, ces deux références aspirent à se faire davantage connaître sur un circuit plus élargi, aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels du vin. Chaque cuvée ayant vocation à être éphémère, les trois associés réfléchissent déjà à la prochaine étape, qui devrait aller davantage vers des cépages autochtones et s’ouvrir à d’autres pays européens – Grèce, Allemagne, Autriche, Portugal, le champ des possibles est sans fin. Au rayon des projets, la réalisation d’un documentaire dédié aux vignerons partenaires et un institut de formation pour accompagner les viticulteurs européens face aux enjeux climatiques sont aussi dans les tuyaux.

Et dans le verre, ça donne quoi ?

Œnope blanc est un assemblage à parité de chardonnay du Mâconnais (France), de chardonnay de Lombardie (Italie) et de riesling du Trentin-Haut-Adige (Italie). Un joli fruit blanc assorti de notes florale se présente, avec un élevage fondu, souligné par un léger beurré et une note d’épices douces. En bouche, un joli gras sans excès, une attaque juteuse, soutenue en milieu de bouche par un léger toasté, des notes d’abricot, de pomme cuite et de pêche jaune. La finale convoque des touches de fruit exotique et se révèle salivante.

Œnope rouge est un assemblage 60% cabernet sauvignon (Rioja, Espagne), 20% gamay (Beaujolais, France) et 20% barbera (Piémont, Italie). Une drôle de combinaison qui joue sur l’équilibre entre les oppositions, entre la structure du cabernet (élevé 8 mois en barriques de 800 litres), le fruité du gamay et la tonicité élégante du barbera qui lie l’ensemble. Les baies rouges se parent d’épices, de fleur mauve, de camphre, d’herbe médicinale et d’un léger vanillé. La bouche est souple, gourmande, digeste, signée par des tannins souples et une bonne acidité, très cerise croquante. Un vin sur la simplicité, qui réussit plutôt bien l’association entre ses composantes.

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : Château Dubraud

La 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a attribué cette année 15 médailles dans 5 catégories, ainsi que 2 prix spéciaux, pour saluer les meilleures initiatives environnementales dans le vignoble girondin.

Dans la « catégorie faune & flore », le Grand Prix d’Or a été remis au Château Dubraud pour :


son engagement avec l’Opération « 1000 arbres à Dubraud » : opération financée à 80% par un crowdfunding et à 20% par une subvention du conseil régionalla création d’un parcours d’1,5 km de promenade sillonnant le vignoble et doté de 12 panneaux qui expliquent de manière ludique le mode de viticulture en agroforesterie.

Découvrez-le en vidéo.

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Le Périgord régale Paris !

Près de 500 personnes ont redécouvert ou découvert les vins de Bergerac et Duras et les produits d’excellence du Périgord, réunis hier soir à Paris pour défendre la « Périgord attitude »

« Nous sommes heureux d’être à Paris, mais la réalité est aussi que notre métier est difficile. Il faut déguster nos produits, mais aussi venir nous voir sur le terrain». Eric Chadourne, président de l’Interprofession des vins de Bergerac et Duras et Président de la Fédération des vins de Bergerac et Duras, a bien résumé la situation. Il sortait tout juste d’une longue réunion chez France Agrimer, qui l’a rappelé aux réalités de la conjoncture. S’il est agréable de déguster des vins et des produits du Périgord sur une péniche amarrée quai de la Rapée sur la Seine, cette réalité est aussi celle du terroir, que l’on pouvait commencer à apprivoiser hier soir pour mieux le comprendre et, n’hésitons pas, le visiter sans tarder.

« Cette réalité est aussi celle des prix, complète Pierre Henri Cougnaud, Directeur général de l’interprofession et de la Fédération. Notre positionnement encore fortement en grande distribution fait que nous manquons de confort ». Ajoutez à cela les aléas climatiques, comme le gel et la grêle qui ont fortement frappé ce territoire, les vignerons se trouvent aujourd’hui en période de doute. Et force est de constater que « cela fait du bien de retrouver les consommateurs », avoue Stéphanie Cusson, qui élève 17600 volailles en label rouge IGP Périgord. Comme pour son voisin qui propose de déguster l’agneau du Périgord, c’est la ruée vers l’art. l’art de vivre, l’art des circuits courts, l’art de la simplicité, l’art de recevoir.

C’est d’abord ça, en effet, la force du Périgord. « C’est la diversité !», s’émerveille Pierre Henri Cougnaud qui défend les 10 appellations de son interprofession Rouge, blanc, moelleux, liquoreux… Sur un petit périmètre, 400 producteurs et caves coopératives et 50 négociants apportent de la différence et de la complémentarité dans un département qui sait aussi donner envie. Car si Paris a adopté hier soir la « Périgord attitude », le territoire de la Dordogne sait user de ses charmes pour convaincre investisseurs et néo vignerons de s’installer. Ce n’est pas Mathilde Vanquaethem , chargée de mission pour le développement économique de la filière, qui dira le contraire : « un grand nombre d’investisseurs de Dordogne, de Bordeaux ou d’ailleurs recherchent une propriété à acquérir. Nous sommes  là pour les accompagner ». Le Covid a accentué cette envie de Dordogne ! Le ticket moyen ? « Comptez environ 800 000€ pour une jolie propriété viticole avec une dizaine d’hectares ». Julien Pouplet confirme ce désir de Périgord. Son employeur, ancien propriétaire viticole à Saint-Emilion, a craqué pour le Domaine de l’Ecrivain à Bonneville-et-Saint-Avit. Il produit sur deux hectares un joli nectar assemblé de merlot et cabernet sauvignon, en IGP Vins du Périgord qu’il valorise plus de 40€ la bouteille. D’autres n’atteignent pas ces sommets mais défendent aussi une viticulture familiale et sincère. Clos le Joncal, Domaine de Moulin Pouzy, château La Mouthe… Toutes les familles de la Dordogne étaient réunies hier à Paris. Une famille déterminée, après la grêle, le gel ou la grippe aviaire pour les quelque 300 producteurs de foie gras représentés par Alexandre Léon, qui ont encore eu un succès fou. Une famille décidée à conjurer le mauvais sort. Une vraie soirée de relance, porteuse d’espoir.

Cette soirée était organisée avec la participation des Vins de Bergerac et Duras, de la Région Nouvelle Aquitaine et l’Europe, le département Dordogne Périgord et les produits d’excellence du Périgord (l’agneau du Périgord, les marrons label rouge, la noix du Périgord, le poulet du Périgord, la fraise du Périgord, le canard et l’oie du Périgord).

Photos: Adrien Viller

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« Mémoire du sol », la rencontre entre Duy Anh Nhan Duc et Roederer

La Maison Roederer, à l’occasion de « Révélations », la Biennale internationale de la Création des Métiers et des Arts dont elle est partenaire, a dévoilé hier au Grand Palais Ephémère, la quatrième œuvre issue de sa collaboration avec le plasticien Duy Anh Nhan Duc : « Mémoires du Sol ».

On connaît l’engagement environnemental de la Maison Roederer qui comptabilise 120 hectares certifiés bios sur les 240 que compte le domaine. On sait son attachement à l’art contemporain depuis la création en 2003 d’une fondation spécialement dédiée, dont la vocation est aussi de « nourrir la valeur immatérielle de ses vins ». Cette dernière s’est illustrée par ses nombreuses collaborations avec la Bibliothèque Nationale de France, le festival d’Arles et le Palais de Tokyo. La rencontre entre l’artiste Duy Anh Nhan Duc, un « plasticien végétal » et le champagne Roederer semblait donc écrite d’avance. Duy Anh Nhan Duc voit en effet dans tous les éléments de la nature une vaste palette dans laquelle il puise directement les matériaux composant ses œuvres. Attiré depuis longtemps par la vigne, qu’il percevait comme « une vraie Bible », il lui manquait cependant une porte d’entrée pour pouvoir la déchiffrer. La Maison Roederer lui en a donné l’opportunité, en lui proposant une immersion complète pendant sept mois dans son univers à travers vignes et caves.

Cinq œuvres sont nées de cette expérience. La quatrième vient tout juste d’être révélée au Grand Palais Ephémère. Elle s’intitule « Mémoire du sol ». Frappé par la vue d’un champ en jachère, Duy Anh Nhan Duca constitué une sorte d’herbier à partir de toutes les espèces de fleurs et de graines qu’il y a trouvées et qu’il a figées, comme « une photographie plastique », en utilisant de la résine. « J’ai vraiment été touché par la richesse végétale de cette parcelle, je m’y suis reconnu. Elle m’est apparue vue de haut comme un îlot de fleurs, une tache au milieu du vert des vignes, avec des papillons, des abeilles, une diversité incroyable… Pendant quarante à soixante ans, la terre doit porter et nourrir la vigne. C’est une énorme charge de travail ! Avant de replanter, la Maison Roederer la laisse donc se reposer quatre ans, elle y sème des fleurs pour dynamiser le sol, le réparer. La terre a une mémoire, elle sait ce qu’on lui a fait. J’ai voulu montrer ce cycle vertueux, le restituer. »

Là où nos yeux blasés ne savent plus voir la beauté, cette œuvre saisissante de simplicité nous permet de retrouver toute la fraîcheur d’un premier regard qui découvre le monde du champagne et s’en émerveille. Duy Anh Nhan Ducrejoint ainsi la définition même de ce qui fait un artiste selon Bergson : « des hommes dont la fonction est de voir et de nous faire voir ce que nous n’apercevons pas naturellement. »

Pour Jean-Claude Rouzaud, le président de la Maison, l’intérêt de cette collaboration est double, il s’agit à la fois de témoigner du travail effectué par la marque sur son terroir, mais aussi, en interne, d’inspirer ceux qui œuvrent au quotidien dans les vignes et dans les caves : « Les membres de nos équipes ne sont pas des artistes, mais de grands artisans, très engagés au service de notre vignoble. Je pense que tout ce mécénat leur parle, cela infuse dans leur démarche, dans leurs gestes, dans leur travail quotidien. »

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Pomerol : le projet « agro-urbain » de Château Fayat

Enclavée en partie dans la ville de Libourne, la propriété pomerolaise de la famille Fayat mise sur une approche « agro-urbaine » pour répondre aux enjeux environnementaux et aux impératifs de voisinage avec les riverains.

Au sein des Vignobles Fayat, beaucoup connaissent le château La Dominique, grand cru classé de Saint-Émilion au chai écarlate signé Jean Nouvel et propriété « historique » de la famille, acquise en 1969 par Clément Fayat, fondateur du groupe du même nom figurant parmi les leaders français du secteur du bâtiment et des travaux publics. Beaucoup connaissent également le château Clément-Pichon, Cru Bourgeois Supérieur en appellation Haut-Médoc. Moins célèbre est le château Fayat, propriété de 14 hectares en appellation Pomerol issue de la fusion de plusieurs entités acquises par la famille et réunies sous une « nouvelle marque » depuis 2009 seulement. Depuis son acquisition, un effort considérable a été investi pour restructurer le vignoble, morcelé en trois unités différentes à travers l’appellation. La partie la plus importante, ainsi que le château et les bâtiments techniques, ont la particularité d’être enclavés dans la ville de Libourne. Une situation qui, alors que les attentes sociétales et environnementales sont de plus en plus élevées, a amené la direction de la propriété à mener une réflexion de fond sur le meilleur cap à donner.

« Depuis deux ans, nous avons mis en place un partenariat avec l’association bordelaise HISA pour combiner au mieux la situation urbaine du vignoble, les bonnes relations avec nos voisins et les enjeux environnementaux », expliquent Gwendeline Lucas, directrice générale des Vignobles Fayat, et Emeric Bossuet, directeur technique de la propriété. « Nous avons tout d’abord mis en place un travail d’échange et de pédagogie avec les riverains, afin de les prévenir de nos traitements que nous menons en bio et avec des pulvérisateurs confinés à proximité de leurs habitations, mais aussi de nos moyens de lutte contre le gel. Ensuite, notre travail avec l’association HISA nous a amenés à faire un audit de toute a faune présente sur la propriété, pour mieux assurer la pérennité de notre écosystème ». C’est ainsi qu’a été décelée la présence d’une colonie de chauves-souris – une quarantaine d’individus – et de plusieurs espèces d’oiseaux classés vulnérables : le château Fayat est désormais labellisé « refuge à chauves-souris » (une aubaine pour lutter contre les insectes ravageurs de la vigne) et prochainement LPO – Ligue de Protection des Oiseaux. « Notre interrogation est : comment conserver notre milieu et l’améliorer ? Et la réponse est : moins de monoculture. C’est en réintroduisant de la diversité végétale au côté de nos vignes que nous pouvons préserver la biodiversité et lutter plus efficacement, à la fois contre les maladies et contre les effets du changement climatique », soulignent Gwendeline Lucas et Emeric Bossuet qui se disent avoir été inspirés par les travaux menés par le château Cheval Blanc (voisin de La Dominique) en matière d’agroforesterie.

Interrangs enherbés, engrais verts, plantation d’arbres fruitiers (en partenariat avec le conservatoire régional d’Aquitaine pour privilégier des variétés locales), d’un verger d’un demi-hectare, de plusieurs centaines de mètres de haies permettent « de réinstaller la nature dans une propriété urbaine », entourée de routes, située à proximité d’une voie ferrée et touchée par la pollution lumineuse de la ville. « Ce programme vise tout d’abord à protéger notre biodiversité mais a aussi une vocation pédagogique pour toute la ville de Libourne », souligne Gwendeline Lucas. « Nous voulons que les habitants se l’approprient, en soient fiers, et que cela contribue à sensibiliser les jeunes générations ».

« Terre de Vins » aime :
Château Fayat 2019 (Pomerol) :
le millésime du dixième anniversaire, qui s’habille d’une nouvelle étiquette à l’occasion. Ce 100% merlot affiche d’emblée un joli éclat de fruit, précis et aromatique, mûr et frais, déployant coulis de mûre, épice douce, touche de musc et de cuir. La bouche est bien équilibrée, souple et sapide, escortée de tannins veloutés, dotée d’un profil juteux, élancé et digeste. Un bel exemple de pomerol promis à une belle garde mais qui sera aussi prêt à boire dans sa jeunesse. Env. 30 €.

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[Portrait] Franck Launay, le chemin jusqu’aux Terrasses-du-Larzac

Terre de reconversions, la vigne a toujours attiré de nouveaux vignerons. C’est le cas de Franck Launay, ancien avocat parisien qui a senti l’appel du vignoble languedocien. Portrait d’un homme comblé et de son domaine, soumis aux aléas d’un secteur en transition.

Chemin d’une reconversion

C’est en 2018 que Franck Launay fonde avec Matthieu Dibon « Le Chemin », son associé lui aussi néo-vigneron. Ils reprennent tous les deux 5 hectares de vignes déjà certifiés à l’agriculture biologique, une chance pour ces passionnés de vins en général, bio en particulier. Franck Launay a exercé pendant près de 15 ans le métier d’avocat. Spécialisé dans le droit du travail, il a d’abord travaillé comme collaborateur puis a créé son propre cabinet. Le métier lui plaisait, il gagnait bien sa vie mais il a très vite senti un essoufflement : “Je faisais beaucoup d’heures et à chaque fois que je partais en vacances je ne décompressais pas. Je m’en suis rendu compte lors d’un voyage à Bali, ce tourisme à mille à l’heure m’a fait comprendre qu’il me fallait autre chose”. Une vie très active qu’il partageait déjà avec sa compagne, également avocate, qui l’a suivi dans le sud.

Parallèlement, Franck Launay entretenait sa passion pour le vin avec un groupe de copains non moins passionnés – dont faisait partie Matthieu Dibon – qui se retrouvait pour des sessions de dégustation à l’aveugle. “Une passion qui a commencé lorsque j’étais à l’école d’avocat en 2004”. Puis au fur et à mesure des découvertes, il est allé à la rencontre de vignerons. “En échangeant avec des vigneronnes et des vignerons, qui m’ont pour certains encouragés à franchir le pas,  je me suis progressivement convaincu que je pouvais faire quelque chose de cette passion pour le vin”.

En 2016, il prend une grande décision, celle de la reconversion. Il cède sa clientèle à ses associés et sera suivi de son acolyte qui deviendra également son partenaire. Plus tard en 2018, il passe un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole et trouve en même temps des vignes, celles de Laure Gasparotto sur l’appellation Terrasses-du-Larzac, un terroir qui sonnait comme une évidence pour le néo-vigneron : “Les Terrasses cochent toutes les cases. Des terroirs incroyables, un climat méridional dont j’avais besoin, des terres encore économiquement abordables et une belle dynamique entre les vignerons de l’appellation”.

Une certaine idée du vin

Installé à Gignac, le chai n’est qu’à quelques kilomètres des parcelles. Les deux hommes possèdent aujourd’hui 9 hectares et les cépages cultivés sont la syrah, le grenache, le carignan, le cinsault et une pointe d’Alicante, un cépage teinturier pour lequel ils ont beaucoup d’affection. La quasi majorité des vignes se situent à Arboras, au pied du Mont Saint-Baudille.

Franck Launay s’interroge en permanence sur comment cultiver au mieux, avec le moins d’impact possible sur les sols et la vigne tout en visant un rendement suffisant pour vivre. “Je tiens beaucoup à la qualité et à la vie de mes sols que je souhaite travailler le moins possible en trouvant le bon équilibre avec un enherbement maîtrisé”.

Même précision au chai où le vigneron a une certaine idée du vin. “On souhaite faire évidemment le meilleur vin possible, abordable et qui reflète le terroir”. Pour cela, les moûts sont vinifiés sans intrant oenologique et les fermentations sont indigènes. Durant l’élevage, seul le sulfite est utilisé à dose homéopathique. Les vins destinés à l’AOP Terrasses-du-Larzac passent près de deux ans en élevage en fûts de plusieurs vins avant leur mise en bouteille. Un temps que le jeune vigneron estime nécessaire pour la qualité gustative de ses cuvées.

Pas rose tous les jours

Les reconversions professionnelles sont belles mais sont souvent ponctuées d’embûches. Même avec un bon matelas financier et une situation stable, “sans ma compagne, rien ne serait possible”. Depuis leur installation en 2018, les deux vignerons ont déjà connu des millésimes délicats. La crise du mildiou en 2018, “quasiment pas de carignan pour notre première année”, la sécheresse de 2019, puis les gels des 7 et 8 avril 2021 – “nous avons essuyé 30% de perte avec le gel” – ont été autant d’aléas ayant impacté fortement le rendement du domaine.

Des déconvenues qui n’ont pas entaché le moral de Franck Launay, bourré de modestie et de courage, “ça fait partie du jeu, l’agriculture est une école de la modestie et de la persévérance”. Espérons que le millésime 2022 sera plus clément pour un domaine qui n’est qu’au début de son chemin…

Terre de vins a aimé :

Cuvée Le Chemin 2019 – Terrasses du Larzac (19 € TTC au domaine)- Cépages grenache (58%), syrah (26%) et carignan (16%)

Un superbe vin rouge structuré avec de la profondeur en bouche. Un nez sudiste sur les fruits noirs mais porté par de la fraîcheur et de l’élégance. Une bouche tendue, bien suave et ronde. Un vin destiné à la garde mais également à point dès à présent.

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Champagne Barons de Rothschild lance Rare Collection

A l’occasion de la sortie du millésime 2012, la gamme prestige du champagne Barons de Rothschild devient Rare Collection, et propose pour la première fois, en plus d’un blanc de blancs, un rosé vintage. Les responsables de la Maison et la famille ont fait part de leurs nouvelles ambitions pour la marque.

La famille Rothschild a mis du temps à trouver la bonne porte d’entrée en Champagne. Elle a commencé par une participation dans le capital du champagne Ruinart au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Puis, elle a collaboré avec Henriot. Enfin, les trois branches de la famille ont décidé d’unir leurs forces en créant leur propre maison sous la marque « Barons de Rothschild », tout en conservant toujours pour fil directeur leur amour inconditionnel du chardonnay. L’aventure a débuté en 2005 en collaboration avec la coopérative de la Goutte d’Or, à Vertus, qui a mis à sa disposition une partie de sa cuverie. Alors que la Maison commercialise aujourd’hui environ 600.000 bouteilles dans 85 pays (le premier marché est le Japon) et a atteint en terme de volume ses objectifs initiaux, elle souhaite gagner en autonomie.

Barons de Rothschild a ainsi racheté en 2013 à Vertus les locaux de l’ancienne maison Prieur et le clos attenant qu’elle mis en conversion bio (lieu-dit Faubourg des dames). Tandis qu’une cuvée dédiée verra le jour dans les prochaines années, le bâtiment de 1870 devrait être restauré pour accueillir en 2023 un pressoir et la cuverie parcellaire de la Maison. Elle sera dimensionnée pour permettre la production de l’équivalent de 800.000 bouteilles. Cet ensemble haut de gamme comprendra une part de vinification sous bois, avec notamment 15 foudres pour les vins de réserve, mais aussi des œufs. Dans les caves voûtées, seront entreposées les cuvées millésimées. La restauration a été confiée à Giovanni Pace dont la capacité à tout faire tenir dans l’existant a séduit la famille. Suivant un style plus contemporain, l’architecte construira une deuxième unité à Oger. Semi-enterrée, dotée d’une structure en verre, autosuffisante d’un point de vue énergétique, elle sera dédiée au vieillissement des bouteilles sur lie (quatre ans minimum), au remuage, au dégorgement et à l’habillage.

Côté vignes, depuis une dizaine d’années, la Maison s’est constituée un domaine en propre, (6 hectares et bientôt 8), ainsi qu’un réseau de livreurs pour une surface d’approvisionnement principalement située dans les Grands crus et Premiers crus de la Côte des blancs de 85 hectares (la Goutte d’or en fournit entre 10 et 15).

Les deux nouvelles cuvées millésimées 2012 de la gamme Rare Collection reflètent la précision du travail opéré sur les vins. Le blanc de blancs (240 € en coffret) présente un nez légèrement miellé, une bouche tendue, épurée, iodée et saline où les agrumes frais dominent. La version magnum lui donne un supplément de fraîcheur, des notes un peu plus toastées, mais aussi un côté lacté et crémeux flatteur. « Cette cuvée réunit quatre grands crus de la Côte des Blancs, Cramant, Avize, Oger et Mesnil-sur-Oger. On a choisi des parcelles en milieu de terroir, orientées sud, pour avoir plus de maturité. Une partie a été vinifiée dans des barriques, l’autre en cuve. Nous avons procédé à des bâtonnages pour gagner en structure » confie Guillaume Lété, le chef de caves.

La nouveauté reste le rosé millésimé (300 €), fidèle malgré tout à l’esprit d’un blanc de blancs. Le chardonnay représente en effet 92 % de l’assemblage auquel on a simplement ajouté 8 % de pinots noirs de Verzenay et de Vertus. « Nous élaborons ce vin rouge aux antipodes de ce que l’on ferait si on souhaitait vraiment faire du vin rouge. Après l’éraflage, nous procédons à une macération pré-fermentaire à froid de trois à cinq jours pour aller chercher du fruit, suivie d’une macération fermentaire très courte, sans pigeage parce que nous ne voulons surtout pas de tanins. Nous ne gardons que les vins de goutte que l’on élève sur lies fines. »

www.champagne-bdr.com

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La Bergerac Attitude gourmande !

Les vins de Bergerac et Duras délaissent pour un soir le cadre verdoyant de la Dordogne pour s’installer ce soir sur la péniche parisienne Louisiane Belle sur la Seine. L’occasion de faire découvrir les productions périgourdines entre le verre et l’assiette.

Côté salé

Quand les spécialités périgourdines montent à la capitale, il faut savoir avec quel vin en profiter. Le magret de canard, viande à la fois fine et corsée et plat emblématique du Sud-Ouest, préfère en général le vin rouge, ni trop léger ni trop puissant, jouant l’équilibre sur les tanins en rondeur (bergerac, duras, côtes de bergerac, côtes de duras, montravel). Mais avec un canard à l’orange, mieux vaut s’orienter vers un moelleux et même un liquoreux  (saussignac, monbazillac).

L’agneau, produit de saison, se marie volontiers avec des vins plutôt charpentés, résistants à la sauce et à l’ail (haut-montravel, pécharmant). Avec l’estragon et la tomate, on peut bifurquer vers un rouge aux tanins plus souples en harmonie avec la finesse de la viande. Et même tenter un blanc fruité ou un rosé (bergerac, côtes de duras) sur l’agneau juste grillé à la plancha.

Pour le poulet, il peut s’allier avec un blanc rond et fruité (duras, bergerac), un rouge léger (bergerac, duras) mais bien grillé, on peut l’essayer à la bordelaise avec un liquoreux (monbazillac)

Pour le foie gras, sa texture fondante appelle un blanc moelleux (côtes-de-bergerac, rosette) pas trop chargé en sucre pour garder de la fraîcheur, un blanc ample et charnu (bergerac, côtes de duras) non marqué par l’élevage en bois, ou un vin rouge évolué (montravel, pécharmant).

Les pièces salées froides: Cerneaux de Noix du Périgord AOP, pesto, chips de pain aux fruits, Aiguillette de Canard du Périgord IGP à l’orange et coriandre, Poulet du Périgord IGP pak choï, sésame et pistache grillés à la fleur de sel, Filet d’Agneau du Périgord IGP à l’estragon, petite tomate provençale, Chips de pain, Foie Gras du Périgord, fleur de sel à la noix de coco

Les pièces salées chaudes: Pic de magret de Canard du Périgord IGP à la plancha, Pic d’Agneau du Périgord IGP à la plancha, Pic de Poulet du Périgord IGP à la plancha

Côté sucré

Les noix peuvent s’accompagner de blancs secs (associées aux fromages), ou de rosé (duras, bergerac) et sur le sucré, de monbazillac et saussignac.

Les fraises s’accommodent d’un vin rouge frais et léger, d’un rosé fruité (bergerac, côtes de duras) ou d’un blanc moelleux et même liquoreux (côtes de bergerac, monbazillac, haut-montravel, saussignac).

Quant aux marrons, ils appellent plutôt un rouge généreux (pécharmant) ou un blanc de belle rondeur et non boisé (bergerac, côtes de duras) dans un plat.

En dessert, on peut toujours tenter un moelleux pas trop sucré ou attendre la fin du repas pour déguster un verre de liquoreux afin de clore les agapes sur une douceur.

Les pièces sucrées: Harmonie de Fraise du Périgord IGP, moelleux fleur d’oranger, biscuit sablé, Pic de Fraise du Périgord IGP et chocolat, Cheesecake Marron du Périgord cassis, Tarte aux Noix du Périgord AOP et au caramel beurre salé

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«Good Wines Only», convivialité et accessibilité

Le mardi 21 juin, à la guinguette « La Belle Saison » (Bordeaux), Terre de Vins et Les Crus Bourgeois du Médoc convient les amateurs à une soirée (18h-23h) mêlant 72 domaines, gastronomie et talents musicaux. Rencontre avec le président de cette grande famille médocaine et directeur général des Vignobles de Larose Franck Bijon, pour en apprendre plus en amont de l’événement.

C’est la première édition de « Good Wines Only ». Pouvez-vous présenter cet événement à nos lecteurs ?

« Good Wines Only », c’est un moment privilégié pour mettre relation les amateurs, et les vignerons et vigneronnes de la grande famille des Crus Bourgeois. Ils pourront, le temps de cette soirée, partager, de façon fun et ludique, leurs valeurs, leur passion et apporter de la force à la marque collective. Cette marque des « Crus Bourgeois » n’est pas forcément encore très connue du grand public, les gens ne se la sont pas appropriée. Le meilleur moyen pour favoriser cette appropriation, c’est de se rapprocher du consommateur et de l’amateur. Ce travail d’image et de notoriété, c’est à nous de le mener, pas aux distributeurs et metteurs en marché.

En quoi « Good Wines Only » est-il un bon outil pour parvenir à se rapprocher des consommateurs ?

Avec « Good Wine Only », on reste ancrés dans notre territoire. La soirée aura lieu au bord fleuve. Or, le Médoc c’est une histoire d’eau entre l’océan et le fleuve. Ce sera un joli événement musical, animé par des groupes locaux, un jour de Fête de la musique… 74 vignerons seront au rendez-vous, c’est une belle occasion de découvrir la famille des Crus Bourgeois et d’explorer toute la diversité qu’elle propose. On va dépoussiérer, si besoin en est, car pour le moment on a toujours eu un accueil fabuleux lors des événements auprès des consommateurs. Ce modèle de présentation et de partage sera repris les prochaines années à Bordeaux et dans d’autres régions françaises.

Quels conseils donneriez-vous aux amateurs pour profiter au mieux de cette dégustation ?

Je pense que c’est bien d’arriver en groupe. Les moments festifs sont faits de partage, c’est mieux entre amis ! Je les invite à ne pas hésiter à interpeller mes amis vignerons et vigneronnes, il n’attendent que de pouvoir partager leur passion. Ils ont un métier difficile et des valeurs fortes à transmettre. Je recommanderais d’arriver avec l’esprit ouvert, de passer du temps à papillonner pour discuter avec les uns et les autres, afin de mieux comprendre ce qu’est la famille des Crus Bourgeois. La soirée sera belle, dans ce lieu magique, ça ne peut qu’être une très grande fête, dans le bon sens populaire du terme.

Quels sont, selon vous, les atouts des Crus Bourgeois à faire valoir auprès du grand public ?

Notre atout majeur est notre accessibilité qui existe à tous les niveaux. Il s’agit d’une accessibilité de goût d’abord. Avec 249 Crus Bourgeois, la famille réunit des vins de profils différents, liés aux terroirs et aux encépagements variés, mais tous ont en commun une accessibilité de goût. Ils sont charmeurs dès leur prime jeunesse, mais n’en ont pas moins une belle capacité de vieillissement pour ceux qui recherchent plus de complexité. Consommés après une dizaine d’années, ils sont magnifiques. L’accessibilité concerne aussi le prix, avec une échelle de 8 à 30 €. Dans cette famille, j’aime beaucoup le côté humain, avec des gens passionnants, simples, habités par des engagements forts, et de nouvelles générations à la tête des propriétés qui ont des messages à faire passer, l’envie de partager et d’être écoutés.

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