Cognac Frapin : « Un arpège de notes délicieuses »

La sortie d’un cognac millésimé de la maison Frapin est toujours très attendue pour les amateurs de spiritueux. L’occasion de donner la parole au directeur général et maître de chai du prestigieux domaine de Segonzac, Patrice Piveteau, pour en savoir davantage sur ce 1995 et sur le millésimé en général.

Que signifie un cognac millésimé et pourquoi est-ce relativement rare dans cette région ? 

Le cognac est par tradition un produit d’assemblage. Dernière étape avant la mise en bouteille, l’assemblage est une étape cruciale pour le maître de chai. En véritable chef d’orchestre, il doit sélectionner puis assembler les eaux-de-vie de différents chais et de différents âges afin d’obtenir une qualité et des caractéristiques constantes. Le but étant de maintenir le style Frapin année après année. Un véritable assemblage de rigueur, d’intuition et d’expérience… Cependant il est possible de faire des millésimes dans le cognac, c’est-à-dire un cognac issu d’une seule et même année de récolte. Un millésime est donc plus rare et impose plus de contraintes au niveau de la traçabilité. Il faut pouvoir prouver qu’il s’agit d’une seule et même année de récolte, pour cela nous travaillons avec le Bureau National Interprofessionnel du Cognac. Cet organisme va venir apposer un sceau de cire sur chaque barrique millésimée et il est le seul à pouvoir décacheter ce sceau. 

Quand s’est décidée la création de ce 1995 ? 

Juste après la distillation de la récolte de 1995 (donc avant le 31 mars 1996) nous avons isolé un lot considéré avec un potentiel élevé. Il fut ensuite mis en dame-jeanne en 2020 donc c’est un 25 ans d’âge.

Alors, 27 ans plus tard, à l’heure de son lancement sur le marché, pouvez-vous nous en faire une note de dégustation ? 

La rondeur et la souplesse dominent. En chais humides, environ 2% du précieux trésor s’évapore. L’alcool, principalement, est abandonné aux anges pendant vingt-cinq ans au profi­t du plaisir, celui que l’épicurien connaîtra en dégustant un cognac singulier, façonné avec amour et dextérité. Pour la couleur, la robe flatte le regard, elle est brillante et soyeuse, allumée de reflets orangés. Le millésimé s’ouvre délicatement au nez sur un arpège de notes délicieuses : un zeste d’agrumes, l’éclat de la mandarine. Puis le mouvement se déploie vers des fragrances épicées de pêche séchée et de pain d’épices. En bouche, ce 1995 – 25 ans d’âge – fait la part belle aux arômes du verger, fruits épanouis qui évoluent au palais vers des notes ­finement vanillées puis délicatement épicées. La chaude saveur de la noix de muscade répond à la rondeur solaire de l’abricot sec. La ­finesse et l’équilibre vont de concert jusqu’à la note ­finale de rancio qui s’alanguit en bouche, longue et caractéristique des vieux cognacs.

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Le Tour de France viticole de Yann Dufouleur

Un tour de France viticole à vélo, c’est le projet un peu fou de Yann Dufouleur, agent et négociant en vins, pour financer l’espace de relaxation conçu par l’artiste Robert Einbeck pour les patients du service du professeur Pascal Leprince de l’hôpital de La Salpêtrière. Top départ le 20 Juin sur le parvis de la Cathédrale de Reims !

Yann Dufouleur fait partie de ces personnalités du vin qui ont acquis une vision à 360 degrés du produit parce qu’ils en ont exercé presque tous les métiers. Originaire de Nuits-Saint-Georges et issu d’une famille de vignerons et négociants depuis seize générations, il commence dès le plus jeune âge par aider dans l’exploitation familiale à l’occasion des vacances. Pendant ses études de commerce, il effectue des stages dans des domaines allemands et australiens. Fasciné par la Champagne, il intègre ensuite les relations publiques de Pommery, puis s’oriente vers la commercialisation en rejoignant successivement une agence et un négociant de vins de la vallée du Rhône, avant de revenir à nouveau en Champagne pour prendre en charge le marché français puis plusieurs grands marchés d’exportation de Bruno Paillard. En 2008 enfin, avec son épouse Nathalie, il crée Dyvin, sa propre agence commerciale au service d’une sélection de domaines tous familiaux et indépendants (En Champagne : Philipponnat, Bonville… En Bourgogne : Christian Moreau, Clos du Moulin aux Moines… En Italie : Luigi Pira…) à qui il a ouvert les plus belles tables et les plus belles boutiques spécialisées (Les Crayères, le Grand Cerf, le Millénaire, le Royal Champagne, Les Caves du Forum, CQFD…).

Lorsque l’on a beaucoup reçu, on a souvent envie de beaucoup donner. En 2017, au cours d’un déjeuner au Bistrot de Paris, Yann fait la connaissance de Robert Einbeck, un artiste qui a travaillé dans les années 1980 sur un projet de recherche au sein d’une équipe pluridisciplinaire composée notamment de cardiologues, d’ophtalmologistes et d’un ingénieur de la lumière. Ensemble, ils ont étudié l’influence potentielle d’un environnement coloré sur la fonction cardiaque des sujets coronariens. A partir des conclusions de cette recherche, Robert Einbeck a conçu le projet « Serenity », une salle de réalité virtuelle immergeant les malades dans un environnement de couleurs et de lumière qui doit les mener « à la plus complète relaxation » et participer directement à leur thérapie. Destiné aux patients de l’hôpital de la Salpêtrière, cette installation nécessite un financement. Yann, mordu de la petite reine, a donc imaginé réaliser en solo, à la veille de ses cinquante ans, un tour de France viticole à bicyclette, traversant tous les hauts lieux du patrimoine du vin en trois semaines (Le Phare de Verzenay, les Hospices de Beaune, Le Pic Saint Loups, la Cité des vins de Bordeaux…), soit une boucle de 3000 kilomètres. A chaque étape, il rencontrera un vigneron qui choisira une cuvée spéciale de sa production en grand format, laquelle sera ensuite décorée par l’artiste Robert Einbeck. L’ensemble des flacons rapatrié par Dyvin sera exposé à Paris puis commercialisé lors d’une vente aux enchères dont le fruit sera reversé à l’association Robert Einbeck’s Friends. Yann Dufouleur espère également à terme que le programme « Serenity » puisse être adopté dans d’autres hôpitaux et en particulier le CHU de Reims.

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Primeurs : Canon, Montrose, La Gaffelière… pluie de belles sorties

Journée pluvieuse sur le vignoble bordelais mais pluie de belles sorties en primeurs, avec notamment quelques très grandes références médocaines et saint-émilionnaises dévoilées. Le point sur les prix.

Château Montrose, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Saint-Estèphe) : 133 € HT (-11,33%)
Château Clerc Milon, 5ème Grand Cru Classé 1855 (Pauillac) : 66,50 € HT (-)
Château Cantenac Brown, 3ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 39,90 € HT (-)
Château Grand Puy Ducasse, 5ème Grand Cru Classé 1855 (Pauillac) : 28 € HT (-)
Château Rauzan Ségla, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 70 € HT (-22,22%)
Château Meyney (Saint-Estèphe) : 22,70 € HT (-1,73%)
Château Canon, 1er Grand Cru Classé (Saint-Émilion) : 105 € HT (-6,25%)
Château La Gaffelière, 1er Grand Cru Classé (Saint-Émilion) : 56 € HT (-)
Château Jean Faure, Grand Cru Classé (Saint-Émilion) : 31,50 € HT (+13,31%)
Château Latour-Martillac rouge, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 24,50 € HT (-)
Château Latour-Martillac blanc, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 28 € HT (+14,29%)

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » est depuis le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Val de Loire: le retour de la grêle

Pour les vignerons de la vallée de la Loire, les conditions climatiques du week-end de Pentecôte ont été décisives sur la vigne en fleur.  Certains ont subi la grêle qui a détruit une partie de la récolte en devenir, tandis que d’autres ont accueilli avec plaisir la pluie qui faisait défaut depuis des mois.

« Il faut avoir les nerfs solides. J’ai failli craquer ce week-end » déclare Benoit Gauthier, vigneron à Vouvray, qui n’a pas oublié le gel du début d’année. « J’avoue que j’ai du mal à encaisser » poursuit celui qui a enchainé les catastrophes climatiques depuis 1982 et 1985. La différence est que maintenant, il n’y a pas de stock pour atténuer les incidences : « La sécheresse en 2020, le gel et la grêle en 2021, on a besoin d’une récolte ! ». Mais il reconnait que l’épisode de pluie et grêle a moins de conséquences que ce qu’on aurait pu penser, il y a quelques hectares touchés – même si ces surfaces peuvent parfois affecter dramatiquement une exploitation dans sa quasi-totalité.

Grêlons entre petits pois et cerises

A côté de 2021, où il était au milieu d’un nuage qui avait tout dévasté, cette année, le système de protection s’est mis en marche et a diminué la taille des grêlons « entre des petits pois et des cerises », alors que les zones urbaines ont eu des balles de tennis. En effet, les vignobles d’Indre & Loire sont relativement protégés depuis 2016 grâce à un système mis en place avec l’ANELFA, Association nationale des études sur la lutte des fléaux atmosphériques, en relation avec les informations de Météo France. Le principe de la lutte contre la grêle consiste à introduire artificiellement dans les nuages des noyaux glaçogènes d’iodure d’argent de façon à augmenter le nombre de cristaux de glace, et à réduire en conséquence la dimension des grêlons : ceux-ci tombent alors plus lentement et fondent en totalité ou en partie avant d’atteindre le sol. Jean-Marc Gillet, du domaine de la Rouletière à Parçay-Meslay pense aussi que « sans le réseau, on aurait deux à trois fois plus de dégâts. J’ai eu quelques feuilles percées, mais la pluie a fait du bien, cela faisait trois mois qu’on avait eu seulement 25 mm. Le chenin est en pleine fleur, ça a relancé la floraison ».

D’Azay-le-Rideau à Montsoreau

La grêle a suivi un couloir qui est passé à Azay-le-Rideau, il a épargné Saint-Nicolas-de-Bourgueil, mais il a largement touché d’autres appellations comme Bourgueil et Chinon. Sur cette dernière, des zones ont pris fort, à Huismes, à Savigny-en-Véron. A Saint-Germain-sur-Vienne, le château du Petit-Thouars a été durement touché. Il se trouve à l’extrémité ouest de l’appellation Chinon, juste en amont de la convergence de la Vienne avec la Loire. Dans cette zone la ville de Fontevraud a souffert et une partie du Saumurois. Là encore tous les domaines ne sont pas affectés. Chez Patrick Rétif, au domaine des Damoiselles de Turquant, la moitié de la propriété a subi la grêle : « On ne sait pas encore les conséquences exactes sur 8 hectares, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y en 6 qui ne donneront rien. Certains endroits c’était des billes, mais d’autres de vraies balles de ping-pong. Le lendemain j’ai vu des pigeons et des tourterelles mortes entre les rangs de vigne ».  Comme il avait déjà perdu 30% par le gel d’avril et qu’il n’a rentré qu’une récolte normale (2020) depuis 2016, il craint de perdre des marchés. « Même si on a une assurance récolte, ça ne remplace pas les clients » regrette-t-il.

Mathieu Vallée du Château Yvonne à Parnay a du mal à sourire, même s’il n’a eu aucun dégât, quand il constate ce qu’ont subi ses voisins de Montsoreau « des rameaux de l’an dernier parfois complètement fracassés, des vignes qui mettront deux ans à se remettre » regrette-t-il. Il reconnait qu’avoir des vignes disséminées est parfois un avantage.

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[Bourgogne] Maison Delaunay, l’alignement des planètes

Très jeune, il a dû vendre son négoce familial… pour le racheter 25 ans plus tard, et devenir dans la foulée président de l’interprofession. En Bourgogne, l’histoire de Laurent Delaunay tranche par sa singularité.

Objets de toutes les spéculations, les domaines familiaux de Bourgogne tombent, de plus en plus, dans l’escarcelle d’investisseurs. La maison Édouard Delaunay a fait le chemin inverse. Vendue au début des années 1990 au groupe Boisset, elle revient dans le giron familial en 2017. La cession et le rachat sont effectuées par un même homme : Laurent Delaunay, arrière-petit-fils du fondateur.

Une revanche sur la vie, diront certains. Lui ne voit pas les choses comme ça. « Il n’y avait pas d’obsession secrète pendant toutes ces années. Mais quand l’opportunité s’est présentée, j’ai tout de suite compris qu’il fallait la saisir», confie l’œnologue, également diplômé d’école de commerce.  Dès le rachat, son équipe se lance tête baissée dans la réfection de la cuverie de l’Etang-Vergy, dans les Hautes-Côtes de Nuits. Et commence, en parallèle, l’approvisionnement en raisins. « On a réussi à trouver une dizaine d’appellations bourguignonnes. Aujourd’hui, nous en  vinifions une trentaine ». Des grands terroirs de la Côtes de Beaune et de la Côte de Nuits, pour l’essentiel. Avec un leitmotiv : le sur-mesure. « Il n’y a pas de dogme », insiste Laurent Delaunay. « Ni sur la vendange entière, ni sur l’extraction,  : chaque cuvée est traitée au cas par cas ». À tel point que le négoce s’approvisionne chez 8 à 9 tonneliers, et n’hésite pas « à changer un fût en cours d’élevage ».

Prochain défi : des Hautes-Côtes parcellaires

Les vins gagnent vite en réputation. Grâce à leur qualité certes mais aussi grâce à une mise en marché soignée. Laurent Delaunay a su mettre à profit l’expérience engrangées avec ses deux autres entreprises : Badet Clément (création de vins de marque) et Domaines et Vins de Propriété (commercialisation de vins de domaine). Un parcours riche, qui n’échappe pas à ses pairs du négoce. Ceux-ci lui suggèrent de prendre la tête de l’interprofession. Mission acceptée fin 2021.

Voilà les planètes alignées pour Laurent Delaunay. Après ça, y a-t-il encore des défis à relever ? Oui, tranche l’œnologue. « Nous souhaitons développer notre offre dans les Hautes-Côtes. L’identification des climats réalisée par les moines en Côte de Beaune et Côte de Nuits n’a pas été complète dans les Hautes-Côtes, et nous voulons travailler en ce sens, en développant des cuvées parcellaires, pour aller identifier de grands vins. Je suis un enfant de cette région, j’y crois beaucoup. » Objectif : devenir la maison emblématique d’un vignoble encore discret. Ou l’achèvement du retour au source pour la maison Delaunay.

Terre de Vins aime:

Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits – Charmont – 2020 – 20€

Cet assemblage de quatre parcelles, plutôt orientées Ouest, donne un chardonnay typique des Hautes-Côtes. L’attaque est franche et le reste n’est que rafraîchissement, avec des nuances de zeste de citron, fougère et aubépine. L’élevage, qui comprend un petit pourcentage de fût neuf, apporte un peu de matière et de l’équilibre.

Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Perrières – 2019  – 82€

Un terroir qui porte bien son nom, dont le sol particulièrement caillouteux se déploie à deux pas de des carrières de Nuits. Dès le nez la minéralité s’exprime, et en bouche les notes de calcaires chaud se mêlent à un fruit juteux, qui rappelle la cerise burlat et la pêche de vigne, avant une finale à la fois saline et tannique. Le vin de terroir par excellence, à déguster dès aujourd’hui ou à oublier en cave.

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Bergerac en Rosé

En Bergeracois, la production de vins rosés notamment en Bergerac, s’est développé ces dernières années portée par la couleur de plus en plus prisée des consommateurs. À essayer pour un repas sur l’herbe ou au bord de l’eau.

À Bergerac, on joue aussi en rosé, mais ici, le clair n’est pas toujours de mise; on mise (justement) plutôt sur la diversité de robe entre pêche, saumon, coquelicot ou cerise. Pour l’élaboration aussi avec des rosés de saignée ou de pressurage direct. Ils peuvent être élaborés à partir de merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon et de malbec, en monocépage ou en assemblage. Les rosés de la région sont surtout produits dans le sud de la Dordogne, en particulier en Bergerac la seule appellation dans cette couleur avec Duras. Ils sont plutôt souples, aromatiques, fruités et floraux, souvent sur des arômes de fruits rouges (fraise, framboise, cassis, groseille). Ils s’associent facilement aux charcuteries, grillades et salades estivales, mais se prêtent aussi aux cocktails comme le rosé tonique (avec limonade, gin, cassonade et jus de cranberry).

Petite sélection :

Bergerac rosé – Château Monestier – La Tour cuvée Cadran (bio) (9,50 €)

Un merlot (70 %) associé au cabernet franc qui a remplacé le cabernet sauvignon, vinifié en levures indigènes. Un vin fin et floral, à la fois vif et rond sur les groseilles, les fruits blancs et les agrumes. Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de la maison d’horlogerie Chopard, a fait l’acquisition du château il y a dix ans, d’où le nom de cette cuvée.

Bergerac rosé – Château de Peyrel (10,80€)

Franck Decouroux est plus connu pour ses moelleux et ses liquoreux en appellation Rosette mais il élabore également un bergerac rosé en pressurage direct à 100 % merlot, sur des notes de fraise et de cassis, frais et floral sur une note saline

Bergerac rosé – Domaine de Moulin-Pouzy (HVE et en conversion bio) (7,50 €)

Un merlot-cabernet sauvignon à la robe framboise, très expressif sur le cassis et la fraise avec un léger perlant. La 5e génération, Fabien Castaing, installée sur le domaine depuis 2008, est également propriétaire du Château Les Mailleries en Bergerac bio.

Bergerac rosé – Domaine Moulin Garreau – cuvée Moulin rose (bio)(6 €)

Eric Faucheux et sa femme venant de l’industrie automobile en région parisienne ont racheté le domaine en 2015 avec sa femme. Le domaine était déjà en bio depuis 2006 et le couple mène des expériences d’agroforesterie avec un verger-conservatoire. Un merlot-cabernet franc (à parts égales ), fruité aux arômes de fruits rouges et bonbon anglais

Bergerac rosé – Domaine de Combet – cuvée Rosé Suc’Combet (bio et HVE)(9 €)

Un rosé orignal de par son étiquette graphique mais également pour sa pointe de sucrosité sur un assemblage de merlot, cabernet sauvignon  et cabernet franc, vinifié en demi-sec (mutage au froid). Une petite cuvée nez d’agrumes. 2001 est le premier millésime certifié en bio. Le domaine est suivi par le vigneron Daniel Duperret qui transmet progressivement le vignoble familial à deux jeunes associés en reconversion, David Notteghem et Matthieu Simon venant de la finance et de l’informatique.


Terre de Vins réunit les vignerons des 10 AOP du vignoble Bergerac & Duras, le temps d’une grande dégustation, à Paris le 9 juin, à bord de la Péniche Louisiane Belle. À leurs côtés, 7 filières du Périgord viennent présenter leurs produits du terroir pour des accords gourmands : Canard / Foie Gras du Périgord, Agneau du Périgord, Noix du Périgord, Marrons du Périgord. Vous pouvez encore prendre votre place en cliquant sur ce lien.

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : Vignobles Xavier Milhade

La 4e édition des Trophées Bordeaux Vignobl*e Engagé a attribué cette année 15 médailles dans 5 catégories, ainsi que 2 prix spéciaux, pour saluer les meilleures initiatives environnementales dans le vignoble girondin.

Dans la « catégorie empreinte », le Grand Prix d’Or a été remis au Château Boutisse et au Château Recougne, vignoble familial depuis 1938. Élodie et Marc Milhade, aux manettes sont récompensés pour leur conversion en bio entamée en 2019/2020 sur l’ensemble du vignoble, d’importants investissements dans du matériel de pointe engagés et surtout de nombreux partenariats pour la réutilisation et le #recyclage de tous les types de déchets.

Découvrez-le en vidéo.

Vous pouvez retrouver la liste des lauréats en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez retrouver la liste des 100 lauréats 2022 en cliquant sur ce lien.

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Bienvenue en Beaujonomie : top départ de la 3e édition

Après deux premières éditions réussies, le festival « oeno-bistronomique » s’apprête à fêter ses trois ans le week-end prochain, réunissant une cinquantaine de domaines, de nombreux chefs et animations tout au long des deux jours.

Convivialité et plaisirs

C’est donc à partir de vendredi 17 juin et jusqu’au dimanche soir que vous pourrez vous immerger dans la convivialité qui fait la signature du vignoble du Beaujolais. Les domaines participant vous ouvrent leurs portes et surtout leur table, autour desquelles vous pourrez partager avec d’autres convives et dans une ambiance « chic et décontractée » une cuisine bistronomique, souvent avec des plats traditionnels revisités, concoctés par des chefs ou les vignerons eux-mêmes, en accord avec des cuvées du domaine, généralement en format magnum.

Que vous soyez expert ou amateur, chaque domaine propose une offre qui lui est propre : apéritif sous la tonnelle pour certains, pique-nique dans les vignes pour d’autres, déjeuner ou dîner au cuvage ; cuvées en rouge, rosé ou blanc : tous les goûts sont dans le Beaujolais, et surtout les bons, avec des vins classés « de caractère » et « d’exception » selon la nomenclature locale adoptée en 2017.

De nombreuses animations prévues

Les appellations beaujolaises organisent de nombreuses animations, ainsi que certains domaines.
Des animations musicales au Château de Poncié avec une soirée jazz par exemple, à un escape game au domaine de Roche Cattin, en passant par une visite commentée des carrières de Glay pour ne citer qu’elles, les animations ne manquent pas de diversité, afin de toucher tous les publics.

En pratique

Les festivités démarrent dans certains domaines dès le vendredi soir, puis pour les déjeuners du samedi et du dimanche, ainsi que le déjeuner dominical. Les places se réservent directement sur le site dédié, sur lequel vous trouverez également une liste d’hébergements.
Les tarifs pour les repas sont compris entre 30 et 120€, et les domaines participant au festival sont répartis sur l’ensemble du vignoble, de Saint-Amour au nord jusqu’aux Pierres Dorées au sud.

Réservation et renseignements : https://bienvenue-en-beaujonomie

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ESAD : quatre expériences pour redécouvrir le champagne

Avec le soutien de la Maison Taittinger, les élèves du Master Design & Culinaire de l’ESAD de Reims ont imaginé quatre expériences ludiques et pédagogiques centrées sur le champagne, présentées la semaine dernière à la Marqueterie.

Justine Chemin a été frappée par la ressemblance entre les fils de palissage et les portées musicales. Sur un panneau en cuivre, elle a représenté la manière dont la silhouette de la vigne, à chaque étape de son cycle, dessine une succession de notes singulières entre ces lignes. Les différentes harmonies obtenues ont également leur rythme et leur accord culinaire. Ainsi, la floraison, très courte, est un allegro, agrémenté d’un chavignol aux graines de pollen…

Pour Juliette Delarue, apprendre que la vigne était une liane a « stimulé un imaginaire luxuriant, l’idée d’une plante qui a envie de grimper avec des formes impressionnantes, alors même que ce n’est pas ce que l’on retrouve lorsque l’on observe le paysage très linéaire d’un champ de vignes. » Elle a donc voulu créer une expérience qui mette en évidence la liane dans toute sa créativité, lui laissant la place de s’exprimer par elle-même. Comment ? En plantant des pieds de vignes avec pour seuls tuteurs des plateaux percés. Autour d’eux, les lianes vont s’enrouler pour finir par les porter et permettre d’y poser sa coupe de champagne. Au bout des sarments, sur des bourgeons en argent, Juliette a placé des bouchées de fromage que l’on peut cueillir comme on cueillerait le raisin…

Sarah Bencherif nous invite elle aussi à dépasser cette première impression uniforme que renvoie la vue globale d’un coteau pour se rapprocher au plus près de la vigne et découvrir toute l’originalité et la finesse des ceps lorsqu’on les observe dans le détail. On remarque alors les veinures du tronc et des feuilles, qui rappellent l’importance de la montée de sève, cette fabuleuse transmission d’information entre le terroir et le fruit, auquel répond, dans la flûte, un autre mouvement d’élévation, celui des bulles qui forment elles aussi un ascenseur aromatique. Pour partager cette expérience, Sarah propose une immersion nocturne, plus intime et enveloppante, où le visiteur part du pied du rang, et remonte le coteau, guidé par des signaux lumineux qui l’amènent à se focaliser sur des points précis de la vigne. Il pourra les observer avec, en guise de jumelles d’opéra, une loupe en forme de grappe. En haut du parcours, une coupe de champagne illuminée derrière un voile fait ressortir le spectacle de l’effervescence. Une cuvée de la marque Taittinger évidemment, où domine le chardonnay, « un cépage caméléon, gustativement peu marqué, qui laisse ainsi s’exprimer toute l’identité du terroir ». En accompagnement, Sarah a prévu un Ossau-Iraty coupé en demi cylindre pour prendre l’allure d’un sarment tranché sur la longueur. Elle a disposé dessus un fil de gel de citron raisin. Il évoque la sève coulant à l’intérieur du bois.

Avec Agathe Gerbaud, un autre trait d’union qui suit tout le cycle du champagne est mis en valeur : la levure. Le dégustateur commence par la récupérer avec un pinceau sous la forme symbolique d’épices saupoudrées sur la peau de raisins en céramique, avant de l’étaler sur des morceaux de fromage qu’il peut ensuite savourer. La dégustation suivante se fait dans des verrines en verre serties de métal qui rappellent les tubes gradués utilisés par les chefs de caves lors de l’assemblage. A l’intérieur, on trouve une gelée de granny-smith, arôme typique du chardonnay, et du fromage de brebis en éclats dont la blancheur évoque le duvet des feuilles du meunier. Les cépages sont ainsi mêlés comme on le ferait pour constituer une cuvée… Une cuillère enrobée de pain plonge dans cet assortiment. Elle représente la levure de la liqueur de tirage qui provoquera la seconde fermentation. Troisième étape, pour suggérer le vieillissement sur lie où les levures dégradées gisent au fond de la bouteille, on a installé sur un tesson, une pièce de brie. L’expérience s’achève enfin par le sabrage d’un flacon qui figure leur évacuation par le dégorgement.

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Primeurs 2021 : Lafite Rothschild en très légère baisse

Premier des 5 premiers grands crus classés 1855 à dévoiler le prix de son millésime 2021 en primeurs, Château Lafite Rothschild joue la carte d’une très légère baisse, moins de 1% par rapport à l’année dernière.

Le Premier Grand Cru Classé 1855 de Pauillac, Château Lafite Rothschild, met en marché son millésime 2021 au prix de 565 € HT, soit une très légère baisse (-0,88%) par rapports aux 570 € HT du millésime 2020. Lafite est le premier des « premiers » 1855 à dégainer, en attendant Mouton Rothschild, Haut-Brion et Margaux (Château Latour s’est pour sa part retiré depuis plusieurs années du circuit des primeurs).

Autre propriété des Domaines Barons de Rothschild, Château L’Evangile (Pomerol) sort pour sa part au prix de 216 € HT, en hausse de +0,47%.

Les autres sorties importantes de ces derniers jours :

Château La Tour Carnet, 4ème Grand Cru Classé 1855 (Haut-Médoc) : 25,88 € HT (-)
Château Prieuré-Lichine, 4ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 29,40 € HT (-)
Château Boyd-Cantenac, 3ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 36 € HT (-)
Château Rauzan-Gassies, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 41,75 € HT (-3,36%)
Château Carbonnieux rouge, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 25,20 € HT (-)
Château Carbonnieux blanc, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 28 € HT (+11,11%)
Château Olivier rouge, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 21,70 € HT (-)
Château Olivier blanc, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 26,60 € HT (+22,58%)
Château de Fieuzal blanc (Pessac-Léognan) : 49 € HT (+21%)
Château de Fieuzal rouge, Cru Classé de Graves (Pessac-Léognan) : 30,80 € HT (+5%)
Châtau Haut-Marbuzet (Saint-Estèphe) : 33,60 € HT (+5%)

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