Saint-Émilion : le nouvel écrin de Péby-Faugères

Grand Cru Classé de Saint-Émilion et fleuron des vignobles Silvio Denz, le château Péby Faugères s’est récemment doté d’un nouveau chai signé, comme celui de son « grand frère » Château Faugères, par l’architecte suisse Mario Botta.

C’est une période faste pour Silvio Denz. L’entrepreneur suisse, propriétaire de la cristallerie Lalique, est à la tête de plusieurs vignobles bordelais : deux Grands Crus Classés de Saint-Émilion, Château Faugères et Château Péby Faugères ; un Saint-Émilion Grand Cru en association avec Peter Sisseck (l’homme de Pingus en Espagne), Château Rocheyron ; et un Cru Classé de Sauternes, Château Lafaurie-Peyraguey. Le restaurant Lalique de Lafaurie-Peyraguey, mené par le chef Jérôme Schilling, a reçu récemment sa deuxième étoile au Guide Michelin, consacrant l’ambition de Silvio Denz de développer l’attractivité du Sauternais, par la gastronomie et l’œnotourisme de luxe. Dans la même lignée, il cultive le projet d’ouvrir un musée Lalique à Lafaurie-Peyraguey, ainsi que treize chambres à Maison Rouge, propriété de cinq hectares proches d’Yquem.

Côté Rive Droite, Silvio Denz ne se repose pas non plus sur ses lauriers, puisqu’il a inauguré, à l’occasion des vendanges 2021, le nouvel outil technique de Château Péby Faugères : des installations élégances et soignées, dont l’œnothèque « kubrickienne » et la terrasse surplombant le vignoble ne sont pas les détails les moins séduisants. L’ensemble, à l’échelle du vignoble de 7,5 hectares, est signé par l’architecte suisse Mario Botta, le même qui avait déjà conçu le « chai cathédrale » de Faugères en 2009. Ce nouveau chai est l’écrin idéal pour continuer de faire progresser les vins de Péby Faugères, qui constitue le fleuron des vignobles Silvio Denz. Parallèlement, ce dernier continue d’œuvrer au développement du château Rocheyron, un saint-émilion grand cru (récemment retoqué du prochain classement pour des questions de proportion de production entre premier et second vin) de 8 hectares où il finalise, avec son associé Peter Sisseck, la restauration de la maison et poursuit la conversion en bio. Sur le plan technique, l’arrivée il y a trois ans de Vincent Cruège au poste de directeur d’exploitation des vignobles Silvio Denz a également impulsé une nouvelle dynamique. L’accompagnement de Michel Rolland sur Faugères et Péby Faugères, ainsi que du tandem Axel Marchal & Valérie Lavigne à Rocheyron, participe aussi à cette dynamique. On n’oublie pas bien sûr le château Cap de Faugères en Castillon-Côtes-de-Bordeaux, dont le vignoble se restructure progressivement.

Les projets de Silvio Denz ne s’arrêtent pas là. Après avoir racheté la distillerie écossaise Glenturret en 2019, il y a inauguré un restaurant en 2021, qui a rapidement décroché une étoile au Guide Michelin. À Sauternes, à Saint-Émilion comme dans les Highlands, la quête de l’excellence ne connaît pas de répit.

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[Entretien] Bernard Farge : garantir la création d’emplois de qualité

En Gironde, les services de l’État et les représentants du monde agricole et viticole (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, FNSEA, Jeunes Agriculteurs, MSA) ont lancé une charte d’engagements destinée à « renforcer l’attractivité du secteur », celui-ci en proie à d’importantes pénuries de main d’œuvre. Bernard Farges, Président du CIVB, nous explique le bien-fondé de cette mesure.  

Comment est née l’idée de cette charte ?

La filière des vins de Bordeaux est particulièrement impliquée sur le sujet de l’attractivité de ses métiers. Nous devons attirer et fidéliser les talents pour pérenniser notre filière. Cette charte s’inscrit dans cette démarche globale. Aujourd’hui, dans un contexte de forte tension de recrutement, les vignerons doivent de plus en plus faire appel à des entreprises prestataires de travaux agricoles. La Charte élaborée par les services de l’État, sous l’impulsion de la préfète Fabienne Buccio, vise à assurer aux salariés comme aux vignerons un respect absolu de la réglementation en vigueur de la part de ces structures. En lien avec les représentants de la profession, dont l’Interprofession fait partie, aux côtés de la chambre d’agriculture de la Gironde, la FNSEA33, des Jeunes Agriculteurs de Gironde, des Entrepreneurs Des Territoires et de la MSA, les services de l’État ont ainsi souhaité donner un cadre lisible à la prestation de services en Gironde. Les prestataires volontaires s’engagent ici dans une démarche de qualité et de transparence. 

Le CVIB avait déjà une charte dans ses cartons, n’est-ce pas ?

Oui, le CIVB a également élaboré en 2021 une charte d’engagements réciproques entre une entreprise vitivinicole et une Entreprise de Travaux Agricoles (ETA). Complémentaire à celle construite par la préfecture de Gironde, elle vise à rappeler les droits et les devoirs de chacun et à la mise en place de bonnes pratiques face aux enjeux liés à la santé et à la sécurité des collaborateurs, aux risques fournisseurs, au devoir de vigilance et à la pérennisation des relations commerciales. 

Quels sont les principaux objectifs à court et moyen termes de cette nouvelle charte venue de l’État ? 

Cette charte est une brique de plus qui sécurise les relations entre vignerons et ETA dans le respect de la loi. Derrière ces outils, la volonté est de garantir la création d’emplois de qualité et de rendre nos métiers attractifs pour pérenniser notre filière. Nous concentrons plus de 50 000 emplois directs et indirects du département. Nous avons un devoir de responsabilité vis-à-vis de ces personnes qui travaillent dans nos vignes et nos chais. C’est pourquoi la profession, ses partenaires et l’État travaillent ensemble. 

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Harlan Estate, une icône mythique de Napa Valley

Peu de domaines dans le monde peuvent se prévaloir de faire autant rêver les amateurs que celui de Harlan Estate. Une aventure extraordinaire initiée il y a près de 4 décennies par un homme, H. William Harlan. Et des vins hors normes, absolument exceptionnels.

L’image que continuent de véhiculer les vins californiens, et ceux de la Napa Valley en particulier, n’est pas toujours très enthousiasmante. Puissance, boisé, fruits très mûrs, grosse extraction sont la marque de nombre de propriétés. Mais à côté de cela, il en est d’autres qui tutoient tout simplement les cieux. Harlan Estate s’impose comme l’un des plus grands vins américains et, osons le mot, du monde. Tout est parti de l’envie de Bill Harlan de faire un jour du vin. Jeune étudiant à l’université de Berkeley, il découvre la Napa Valley et imagine un jour produire du vin. Une idée alors encore relativement romantique qui va se confronter au réel lorsqu’il partira à Bordeaux au début des années 1980 après avoir créé quelques années plus tôt une entreprise florissante d’immobilier. Là, il prend conscience que certaines familles ont pris soin de leurs propriétés parfois depuis des siècles. C’est un déclic. Le vin sera la grande histoire de sa vie et lui survivra. Pour mener à bien son projet, il va mettre des années à identifier le lieu idéal. Il le trouvera en 1984, date à laquelle il va racheter une centaines d’hectares dans la Napa Valley, à l’ouest d’Oakville. Là, rares sont les vignobles se trouvant à mi-coteau. C’est pourtant entre 70 m et 380 m d’altitude que seront plantés les 17 hectares de vignes sur de superbes collines vallonnées évoquant immanquablement celles de Toscane, avec de nombreuses expositions différentes. Mais à la différence que la forêt est ici partout présente ce qui permet d’ailleurs d’avoir un microclimat particulier avec des températures plus basse et une humidité plus importante que dans le reste de la région. Le cabernet sauvignon très majoritaire (80%) et le cabernet franc ont trouvé sur ce terroir volcanique composé notamment de basalte et de cendres volcaniques une terre d’élection. Le merlot, qui était traditionnellement planté sur des sols plus sédimentaires, devrait progressivement disparaître. Une infime part de petit verdot vient compléter l’encépagement.

Respect de la nature et de l’humain

Dès le début de l’aventure, les vignes ont ici été conduites en bio. Celles-ci sont très peu traitées contre le mildiou, parfois pas du tout comme l’an passé. Depuis 2008, les préceptes biodynamiques sont également appliqués sur la propriété. On trouve dans les rangs un couvert végétal et aucune irrigation n’est utilisée sur les vignes en production (la seule exception concerne les toutes jeunes vignes). L’approche de l’humain est aussi au cœur des préoccupations. Un programme spécifique (le « Vine Master Program ») permet d’être formé progressivement afin, une fois le grade de Master obtenu, de se voir confier une parcelle de vignes à gérer dans son intégralité. Les équipes sont donc ici totalement responsabilisées et l’initiative encouragée. Ce climat de confiance favorise la pérennisation des équipes au domaine. 3 générations différentes y travaillent actuellement, certains depuis plusieurs décennies. Avec un objectif affiché depuis toujours, produire l’équivalent d’un « 1er grand cru » dans les collines d’Oakville. La dégustation prouve que le but est largement atteint. Relativement traditionnelles, les vinifications sont parfois l’occasion de co-fermentation lorsque plusieurs parcelles mûrissent simultanément (cabernet sauvignon et cabernet franc par exemple). Et si la proportion de bois neuf (initialement de 100%) tendance à diminuer depuis 2012, une récente dégustation de 4 millésimes entre 1994 et 2018 nous a démontré l’excellence continue de ces vins ainsi que leur capacité exceptionnelle de vieillissement. Le 1994 est aujourd’hui d’une insolente jeunesse, marqué par des arômes anisés, de réglisse et de cuir et s’accompagnent de fins amers splendides. Le 2001 offre pour sa part un nez concentré mais d’une extrême délicatesse mêlant notes florales et chocolatées, de moka et de céleri. Sur le millésime 2010, les tanins sont d’un velouté stupéfiant, contenant une très grande puissance de matière avec une élégance racée. Quant à 2018, encore un nouveau-né qui exhale quelques parfums de fraises crémées mais déjà particulièrement séducteur. In fine, on retiendra peut-être cette texture unique, extrêmement soyeuse, qui étire le vin en bouche et l’allonge indéfiniment. Des vins de rêve dont le prix dépasse malheureusement allègrement les 1000€ la bouteille.

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Primeurs 2021 : Léoville Las Cases entre en scène

Le 2ème Grand Cru Classé de Saint-Julien est la première star médocaine à sortir son prix en primeur pour le millésime 2021, affichant une baisse significative par rapport au 2020. Les prix des autres vins des Domaines Delon ne sont pas encore divulgués.

Hier matin, nous vous révélions en exclusivité pour notre site web, la note et le commentaire de Château Léoville Las Cases 2021 : une très belle réussite du millésime, où nous avons souligné « une grande personnalité, une très belle persistance, beaucoup d’allure, de fond, d’énergie et de sève », pour une note de 96-97/100. Aujourd’hui, le 2è Grand Cru Classé 1855 (Saint-Julien) dévoile son prix, s’imposant comme la première star médocaine à abattre ses cartes. Avec une sortie à 196 € HT, il affiche une baisse de -15,15% par rapport au millésime 2020, qui était sorti au prix de 231 € HT. Pour sa part, le second vin de la propriété, le Petit Lion du Marquis de Las Cases (noté 92-93 par Terre de Vins), sort au prix de 49 € HT.

Parmi les autres sorties de ce matin, on ne manquera pas de saluer Château Corbin, Grand Cru Classé de Saint-Emilion dont la qualité du 2021 a été saluée par notre rédaction (note de 94-95/100). Il sort au ^rix de 26,60 € HT, identique au 2020.

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » est depuis le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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La Grande Dégustation Bergerac & Duras à Paris

Jeudi 9 juin, Terre de Vins invite les amateurs parisien à découvrir les vins de Bergerac & Duras et savourer leurs accords avec les produits du Périgord. Une soirée à bord de la Péniche Louisiane Belle, placée sous le signe de la gourmandise.

Après Paris et Bordeaux, et Toulouse, la désormais traditionnelle Grande Dégustation Bergerac & Duras revient à Paris le 9 juin prochain. C’est un rendez-vous régulier qui est donné aux amateurs par Terre de Vins et les vins de Bergerac & Duras autour des produits du Périgord.

Une quarantaine de références de vins seront présentées (Rouge, Blanc Sec, Blanc Moelleux, Blanc Liquoreux, Rosé). À leurs côtés, les filières du Périgord viennent présenter leurs produits du terroir pour de délicieux accords gourmands : Canard / Foie Gras du Périgord, Agneau du Périgord, Noix du Périgord, Marrons du Périgord.

Suivez et partagez le hashtag #Périgordattitude et #Terredevins sur les réseaux sociaux 

Ne tardez plus pour prendre vos billets.


Billetterie Weezevent

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Primeurs 2021 : Cheval Blanc passe l’obstacle

Dans une campagne Primeurs où chacun va devoir se positionner avec finesse, Château Cheval Blanc sort tôt (comme en 2020) avec une hausse de prix très mesurée. Le cru mythique de Saint-Emilion confirme sa stratégie de la constance.

Après Château Pavie hier, c’est au tour de Château Cheval Blanc d’annoncer son prix pour le millésime 2021. Comme pour le 2020, le cru mythique – qui ne sera bientôt plus classé ‘A’ à partir de 2022 – annonce la couleur tôt dans la campagne, et confirme le repositionnement amorcé depuis le millésime 2019 et joue la constance, avec une hausse mesurée de +3,33% : il se situe donc à un prix de 465 € HT, contre 450 contre le 2020 et 420 pour le 2019. Château Cheval Blanc 2021 a reçu la note de 98/100 de la part de la rédaction de « Terre de Vins » et est considéré comme l’une des grandes réussites du millésime. Le second vin de la propriété, Le Petit Cheval, sort pour sa part à 154 € HT, en hausse de +10%.

Parmi les sorties du jour, sont à retenir :

Château Lilian-Ladouys, Cru Bourgeois Exceptionnel (Saint-Estèphe) : 14 € HT (-)
Château Maucaillou (Moulis) : 18,92 € HT (-)
Château Fonréaud, Cru Bourgeois (Listrac-Médoc) : 13,30 € HT (+6,40%)
Château Dalem (Fronsac) : 16,80 € HT (-)

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » est depuis le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Murviel-lès-Montpellier, sublime terroir du Languedoc

A seulement quelques kilomètres à l’ouest de Montpellier se trouve une petite ville qui abrite l’un des plus beaux paysages viticoles de la région. Discret, méconnu et à l’ombre des grands Pic Saint-Loup ou Terrasses-du-Larzac, le terroir de Murviel-lès-Montpellier offre un paysage riche en biodiversité, idéal pour la vigne cultivée.

Un territoire sous le nez des montpelliérains

Sept kilomètres séparent Murviel-lès-Montpellier de la capitale héraultaise et pourtant cela suffit pour être totalement dépaysé. La petite commune est située à l’extrémité est des collines de la Moure, un massif composé de garrigues et de forêts niché entre la vallée de l’Hérault, le massif de la Gardiole et la métropole de Montpellier. Le paysage vallonné cache d’importants dénivelés dont certains peuvent atteindre les 100 mètres. Le sommet des collines offre de magnifiques panoramas sur le vignoble et la grande bleue. Quant à la vigne, elle s’épanouit dans ce charmant décor où les parcelles entourées de haies, de murets et de bandes fleuries sont implantées entre les bosquets de forêts. Un paysage qui vaut le détour…

Au même titre que Lavérune, Juvignac ou Saint-Georges d’Orques, Murviel-lès-Montpellier est sur l’aire géographique de l’appellation Languedoc Saint-Georges d’Orques, mais la commune se démarque des autres par la diversité et la richesse de son paysage. Une bonne partie de Murviel est dans le territoire Montagne de la Moure et Causse d’Aumelas, un territoire naturel classé Natura 2000.

C’est en toute logique que Murviel-lès-Montpellier est devenu un bastion de domaines viticoles engagés dans la préservation de l’environnement. Les huit domaines de la commune sont tous dans une démarche écologique (AB avec le Clos d’Isidore ou Saumarez) dont certains sont même certifiés à la biodynamie comme le Clos Saint-Conti ou le domaine de la Marfée.

La présence d’un domaine très réputé

Sur la route reliant Saint-Georges d’Orques à Murviel-lès-Montpellier se trouve le domaine de la Marfée. Une exploitation emblématique de l’appellation et sur le secteur. Thierry et Françoise Hasard, qui ont entrepris une reconversion professionnelle en 1997 pour devenir vigneron, avaient le choix entre les terroirs de Lunel, du Pic Saint-Loup ou de Murviel et c’est finalement pour ce dernier que le couple a craqué.

Pionnier de la biodynamie autour de Montpellier, le domaine est certifié Biodyvin depuis 2004. Les dix hectares de vignes cultivés sont éparpillés tout autour du domaine et toutes les parcelles sont au cœur d’une biodiversité forte et rarement égalée. Le mourvèdre est le cépage majoritaire et selon Thierry Hasard, c’est un cépage très élégant et structuré quand on apprend à le cultiver.

Signature de la Marfée, les élevages longs offerts aux cuvées. Presque deux ans sont réservés aux breuvages du domaine, aussi bien pour le vin blanc, les vins rouges, les petites et les grandes cuvées. Résultat, des vins structurés, raffinés mais toujours avec une très grande fraîcheur, celle du terroir de Murviel-lès-Montpellier !

Terre de Vins a aimé

Domaine de la Marfée – Frissons d’Ombelles 2020 : Roussanne majoritaire accompagnée de chardonnay et de vermentino pour une cuvée de gastronomie. C’est rond, ample et porté par une belle tension. Murviel est un terroir taillé pour les blancs !

Clos Saint-Conti – Oppidum rouge 2020 : Syrah et grenache noir, une bouteille puissante et racée et toujours soutenue par la fraîcheur offerte grâce au terroir de Murviel.

Domaine de Saumarez – Fleur de Liz 2020 : Grenache noir et syrah, un très joli rosé minéral qui viendra accompagner vos tapas prévus à l’apéritif.

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Mission Unesco en Champagne : la biodiversité aussi relève du patrimoine !

Exposition de Michel Jolyot, visite du vignoble expérimental du Comité Champagne, conférence du Maire d’Epernay… la Mission UNESCO a concocté tout un programme de sensibilisation à l’occasion de la journée internationale de la Biodiversité.

On imagine toujours que les prérogatives de l’UNESCO se cantonnent à la préservation des monuments. Pourtant, si la Champagne est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial, c’est au titre des « paysages culturels ». A la différence des cathédrales pétrifiées dans le temps, ceux-ci n’ont de cesse d’évoluer et sont intimement liés à la question du vivant. Il n’y a donc rien de surprenant à voir cette association orienter depuis quelque temps son action, non plus seulement vers des projets cosmétiques comme l’identification des verrues paysagères, mais en s’attaquant au problème de fond, qui conditionne l’avenir même de ces paysages, à savoir la protection de la biodiversité, quitte à en revoir radicalement l’organisation.

La Mission Unesco, à l’occasion de la journée de la biodiversité dimanche 22 mai, propose ainsi tout un programme de sensibilisation. Une conférence en ligne ce soir à 18h30 donne la parole au maire d’Epernay pour nous parler des moyens de préservation de la biodiversité en milieu urbain. A Epernay encore, l’exposition « Les Mondes Parallèles » de Michel Jolyot qui a photographié au plus près les ceps de vignes, nous révèle la diversité et la grâce incroyable du monde végétal. En parcourant les souches travaillées par le temps, son objectif a su dénicher gravés dans l’écorce des portraits de mystérieuses créatures aux rides majestueuses. Plus technique, samedi 21 mai à 9h30, une visite guidée est organisée au vignoble expérimental de Plumecoq, le site de recherche du Comité Champagne, qui s’ouvre ainsi pour la première fois au public !

Enfin, on ne manquera pas l’inauguration du sentier de la biodiversité aux Riceys, issue d’un projet que la Mission a accompagné toute l’année associant l’ONF, le Conservatoire des espaces naturels, la municipalité et le collectif des vignerons des Riceys. « Dans l’Aube, les forêts de pins sont détruites par un parasite et l’ONF est obligé de couper de nombreux arbres devenus dangereux. Aux Riceys, plutôt que de replanter, on a préféré regarder ce qui repousserait naturellement afin d’identifier les espèces adaptées au nouveau climat et avec lesquelles il faut reboiser » explique Séverine Couvreur qui anime le groupe d’experts du conseil scientifique en charge des problématiques environnementales.

Ce travail de sensibilisation sur les questions de la biodiversité dans le vignoble pourrait sembler concurrent à celui déjà effectué par le Comité Champagne. Il est en réalité complémentaire.  « La Mission UNESCO travaille de manière plus large avec l’ensemble des acteurs du territoire, que ce soit les municipalités, la région, le Parc naturel, le département, les différentes associations. Notre rôle se situe donc davantage dans la mise en relation, la coordination. Il existe une multitude d’initiatives, mais chacun a tendance à travailler dans son coin. Or, en matière d’environnement, une action ne peut être efficace que si elle est globale, collective. Pour créer par exemple des corridors continus de haies permettant aux espèces de passer d’une forêt à une rivière dans la plaine, il faut parvenir à fédérer une multitude de vignerons voisins. Notre association dans cette action a l’avantage d’être perçue comme un acteur neutre, indépendante des différentes organisations syndicales et professionnelles, sans étiquette politique et sans vocation coercitive. Sa médiation est d’autant mieux acceptée ».

Parmi les chantiers majeurs menés en ce moment par le groupe d’experts de la mission, Dominique Moncomble, en collaboration avec le CIVC, mène une étude sur la manière dont la Champagne a abordé la question environnementale depuis 40 ans. L’idée est d’inventorier toutes les solutions qui ont été imaginées pour servir de manuel des bonnes pratiques. Cette synthèse rejoindra les différents mémoires déjà publiés par la Mission qui forment désormais une ressource inestimable dans le combat pour la sauvegarde du patrimoine champenois : le guide des caves, l’inventaire des cadoles, la charte éolienne, la charte méthanisation…

Pour s’inscrire : https://www.champagne-patrimoinemondial.org/actualites/journee-internationale-de-la-biodiversite

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Zéro Résidu de Pesticides: entre bio et conventionnel

Depuis 2018, le collectif Nouveaux Champs développe le label Zéro Résidu de Pesticides (ZRP). D’abord destiné aux producteurs de fruits et légumes, il a été adopté plus récemment par la filière vin. En Gironde, la Chambre d’Agriculture s’investit depuis janvier auprès des viticulteurs qui souhaiteraient intégrer cette démarche.

Mêlant fantasmes et vérités, le regard porté par le consommateur sur l’agriculture et la viticulture entretient méfiance et suspicion à leur égard. Pour contrecarrer les allégations de ses détracteurs, la filière agricole s’organise et développe labels et certifications pour montrer patte blanche. Le label Zéro Résidu de Pesticides fait partie de ces initiatives, apportant une réponse claire aux questionnements sanitaires du quidam.

Marie-Charlotte Michaud, conseillère viticole auprès de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, précise les contours de la démarche : “L’objectif est de n’avoir aucun résidu de pesticides : il y a un engagement de résultat, mais aussi de moyen, en limitant au maximum les intrants, de s’affranchir de tous les produits qui tracent le plus à la vigne et éventuellement au chai”. Ainsi, le vigneron se doit de respecter un cahier des charges établi par le collectif Nouveaux Champs, régissant la conduite de la vigne, le chai, la structure d’embouteillage et la commercialisation.

L’initiative a été adoptée par 600 producteurs et couvre plus de 25 % de la production française totale de fruits et légumes. En Aquitaine, les caves de Tutiac et de Buzet furent deux précurseurs dans la démarche, rejoints l’an dernier par Puisseguin et la Cave du Marmandais. “L’objectif du partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Gironde est d’accompagner des vignerons indépendants à franchir le pas”, précise Marie-Charlotte Michaud. “Cela permet au viticulteurs qui n’ont pas la capacité de s’engager sur une transition vers l’agriculture biologique de trouver une plus-value dans un engagement environnemental réalisable”, poursuit-elle.  

La certification se fait après analyses auprès des laboratoires indépendants accrédités COFRAC (COmité FRançais d’ACcréditation). Plus de 300 molécules sont étudiées pour valider la présence maximale de 0,01 milligramme de pesticides par kilogramme, soit la plus petite valeur quantifiable.

Si l’approche est innovante, elle demande une connaissance pointilleuse des produits phytosanitaires. Par ailleurs, Marie-Charlotte Michaud souligne l’investissement que représente cet engagement : coût de l’audit, de l’analyse de résidu du vin entre 170 et 350 euros, coût de l’accompagnement technique et stratégique autour de 3 000 euros.

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Jumelage entre Sauternes et Tokaj

Le rapprochement de ces deux appellations n’étonnera personne. Ce sont deux identités fortes de l’univers des vins liquoreux dont la notoriété est mondiale et des bénéfices sortiront immanquablement de cette d’une réflexion commune.

Même si des différences subsistent sur le mode de vinification, nombreux sont les points communs entre les deux vins. Tout d’abord, le botrytis cinerea, ce champignon qui favorise la déshydratation de la baie du raisin et augmente la concentration en sucre des jus : une concentration valorisée différemment selon le pays. Et puis l’œnotourisme dans les deux régions. Voilà un dénominateur commun qui justifie le jumelage. La délégation de Tolcsva (en appellation Tokaj en Hongrie) viendra fin mai 2022 pour une semaine chargée, et son accueil se conclura par un diner de gala ouvert à tous, au château d’Arche.

Le jumelage entre Sauternes et Tolcsva a été signé 16 août en 2021. « On associe souvent Tokaj et Sauternes comme étant deux fers de lance de la production des vins liquoreux » se félicite Pierre-Baptiste Fontaine, le directeur de l’ODG Sauternes. Mais « du fait que ce jumelage soit porté par la commune, il est multicarte et pas uniquement sous l’angle de la viticulture ». Une délégation de Sauternes s’est déplacée à Tolcsva où « 30 plants de sémillon et de muscadelle ont été plantés » par le proviseur du lycée viticole de La Tour Blanche (1er grand cru classé en 1855) : une plantation symbolique et typique de l’encépagement du sauternais. Entre le 27 et le 30 mai, « ce sera le match retour, avec un programme bien chargé » : conférence entre vignerons, une autre concernant l’histoire de Sauternes, mais aussi une réflexion partagée sur l’œnotourisme car les deux régions ont vocation à développer ce secteur, notamment en Hongrie. 

Un diner de Gala à ne pas manquer.

Toute une gamme de repas est prévue durant la semaine de l’Ascension. On insistera toutefois sur le repas de gala qui se tiendra le samedi 28 mai, à 20 h00 au château d’Arche. « Il est prévu, en préalable au diner, une dégustation des vins de Tokaj apportés par la délégation » se réjouit Pierre-Baptiste. « L’objectif est de célébrer le jumelage entre Sauternes et Tolcsva dans le cadre idyllique du château d’Arche (2ème grand cru classé en 1855) avec la dégustation de grands vins et de valoriser de beaux accords mets-vins ». « Les châteaux d’Arche, Guiraud et Yquem seront de la partie, ainsi que d’autres crus classés et non classés ». Le menu préparé par Julien Mangin, chef de l’Auberge des Vignes à Sauternes prouvera qu’on peut réaliser un repas complet accompagné de vins de Sauternes, dans une harmonie parfaite, sans que jamais le palais n’éprouve une quelconque fatigue.

Ce diner de gala sera animé par les Chantres de St Hilaire, du CMAS (Centre de Musique Ancienne de Sauternes) pour « correspondre le plus possible au déroulé du diner et en suivre la progression. Des pièces très colorées et contrastées » explique François-Xavier Lacroux, le directeur du centre qui dirigera l’ensemble des six musiciens et de la chanteuse mobilisés pour cet évènement.

Un jumelage sous le signe de l’accord parfait qu’il s’agisse de l’entente entre les deux délégations ou des accords mets-vins.

Diner de gala du 28 mai au château d’Arche : inscription sur (cliquer ici)
100 €, vins compris
Renseignements au 05 56 76 60 37.

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