Basile Crahes est vainqueur de la 29e édition du Concours Chapoutier

Les jeudi 12 et vendredi 13 mai a eu lieu, à Tain-l’Hermitage, le célèbre concours qui met à l’honneur les jeunes élèves sommeliers de France. Retour sur cet événement intense pour lequel 37 jeunes, venant de 35 écoles, étaient en lice.

Créé à l’initiative de Michel Chapoutier en 1993, et mené en partenariat avec METRO depuis 2005, le concours du Meilleur Élève Sommelier en Vins et Spiritueux de France a été créé afin de mettre cette profession d’excellence à l’honneur. Métier de goût et de passion qui a vu le jour au Moyen Âge en France, le sommelier, ou échanson, était en charge de tout l’approvisionnement de la cour. L’art de choisir et de mettre en valeur le patrimoine gastronomique pour le palais du commun des mortels.

Une jeune génération parrainée par David Biraud

La sommellerie est un savoir-faire qui se transmet de génération en génération. Chaque nouveau venu dans la profession parle d’un « mentor », cette rencontre qui marque l’expérience professionnelle et la façonne. Pour honorer cette tradition, l’événement s’est déroulé sous l’œil bienveillant de David Biraud, chef sommelier du restaurant Sur Mesure** par Thierry Marx, au Mandarin Oriental Paris, et personnage illustre dans l’univers du vin. Un parrain au palmarès impressionnant, puisqu’il a obtenu les titres de Meilleur Ouvrier de France (2004), de 2e Meilleur Sommelier d’Europe (2013), et de Vice meilleur Sommelier du Monde (2016). Un homme qui incarne avec brio la quintessence de cet art, à l’image de ce concours et des élèves présents.

Un menu du chef Jérôme Nutile pour l’épreuve finale d’accord mets et vins

Le programme, organisé au cordeau, était constitué d’une dégustation d’un vin blanc et d’un vin rouge (30 minutes chacun), suivie d’un examen écrit sur la législation des vins et spiritueux, la technologie professionnelle, l’œnologie, la connaissance des vignobles français et la culture générale. Une journée qui a départagé les six finalistes : Tom Chollet (lycée des métiers de l’hôtellerie Nicolas Appert, à Orvault), Basile Crahes (lycée hôtelier du Parc et de la Francophonie, à La Rochelle), Cyrille Decoopman (lycée hôtelier de l’Hermitage, à Tain-l’Hermitage), Étienne Duperray (ICFA Bordeaux – Campus du lac, à Bordeaux), Lïa Gouault (lycée d’hôtellerie et de tourisme de Gascogne, à Talence), Apolline Moulin (lycée des Métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme, à Chamalières). Placés à l’isolement, ils ont ensuite pu découvrir les plats proposés par le chef Jérôme Nutile, 1 étoile Michelin depuis 2016 et Meilleur Ouvrier de France 2011, pour l’épreuve finale. Ils ont eu une nuit pour penser, chacun de leur côté, les accords qu’ils souhaitaient proposer lors de cette ultime épreuve. C’est devant un public de connaisseurs qu’ils ont présenté leurs accords mets et vins. Un temps où la qualité du service, le niveau d’anglais, l’aptitude à la décantation et enfin leur pertinence en matière de dégustation ont été évalués.

Résultats, Basile Crahes, élève au lycée hôtelier du Parc et de la Francophonie, à La Rochelle, emporte cette 29e édition du concours du Meilleur Élève Sommelier en Vins et Spiritueux de France, décerné par l’ensemble du jury et Michel Chapoutier en personne. La tension à son comble, le lauréat exprime son transport : « Je ne pensais pas, je suis ému. C’est le moment qui compte… Hier on a passé une excellente soirée entre finalistes avec une belle entente. Une immersion exceptionnelle dans l’univers Chapoutier… Merci ! » Avec un prix qui lui ouvre les portes de la Maison Pic à Valence et d’autres lots, ce jeune sommelier va également être invité par la Maison Chapoutier à vivre un séjour au cœur du vignoble australien, en compagnie des six finalistes. Félicitations à David Crahes, qui vit la reconnaissance de son niveau d’excellence au sein de la sommellerie, un titre qui lui ouvrira peut-être les portes de nombreux autres concours. Affaire à suivre !

Palmarès :


Basile Crahes (lycée hôtelier du Parc et de la Francophonie, à La Rochelle)Apolline Moulin (lycée des Métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme, à Chamalières)Lïa Gouault (lycée d’hôtellerie et de tourisme de Gascogne, à Talence)Cyrille Decoopman (lycée hôtelier de l’Hermitage, à Tain-l’Hermitage)Étienne Duperray (ICFA – Campus du lac, à Bordeaux)Tom Chollet (lycée des métiers de l’hôtellerie Nicolas Appert, à Orvault)

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Enquête autour du malbec de Cahors

Pour fêter les 50 ans de l’appellation Cahors, historiens et chercheurs ont remonté la piste du malbec en se penchant sur les archives de l’Antiquité à nos jours pour tenter de retrouver l’origine exacte du cépage et mieux cerner son évolution historique et géographique. Le malbec viendrait bien du Quercy.

Depuis 2014, chercheurs et historiens ont planché sur l’histoire du vignoble de Cahors en tentant de faire la part de l’Histoire et des légendes  « car on entendait des versions très différentes d’un vigneron à l’autre, reconnait le co-président des vins de Cahors Pascal Verhaeghe. Ce travail collectif a permis de démêler un peu mieux le vrai du faux, la réalité du farfelu ». Une enveloppe de 40 000 € a été consacrée à ce travail de recherches pour mieux définir le patrimoine cadurcien. Un effort budgétaire de l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors (UIVC) en partenariat avec le Crédit Agricole Midi-Pyrénées. Les recherches étaient dirigées par deux historiens, Pascal Griset professeur à la Sorbonne et Léonard Laborie, chercheur au CNRS avec Patrice Foissac président de la Société des études du Lot.

Du Quercy à Fontainebleau

On retrouve des traces de la vigne dans le Quercy dès l’Empire romain à partir de quelques serpettes servant à la fois en agriculture et en viticulture, de dessins et de sculptures sur des stèles et des sarcophages comme celui des vendanges à la cathédrale de Cahors ou encore de pépins de raisins minéralisés et d’amphores attestant d’une culture du vin cadurcien. Restait à enquêter pour tenter de découvrir l’origine du malbec identitaire aujourd’hui du vignoble cadurcien. « On a rencontré de nombreuses versions, certaines le faisant venir de Hongrie ou d’autres accusant les lotois de l’avoir déprécié en l’appelant ‘mauvaise bouche’ en occitan selon les Argentins » analyse Léonard Laborie.

Il apparait que le malbec ayant comme ascendant la magdeleine noire des Charentes (comme le merlot) et le prunelard de Gaillac ait été identifié comme cépage principal de la région à partir du XVIe même si aucune mention de cépage n’a été retrouvé dans les écrits du Moyen-Age. Il est accompagné d’une cohorte de synonymes, pas moins d’une soixantaine répertoriés, mais l’hypothèse la plus crédible semble celle d’Henri Galinié selon laquelle il viendrait du samoireau. Il aurait été apporté au XVIe par un Quercynois, un certain Rigal, dans le vignoble commandé par François 1er. Le roi voulait que l’on y plante les cépages de toutes les régions pour identifier les meilleurs pour le vin. C’est ce plant qui va ensuite être diffusé largement et baptisé du nom du village où il avait été planté près de Fontainebleau (Samoreau aujourd’hui).

L’expansion bordelaise

Il devient auxerrois, dérivé d’austerus, vin austère et sombre, selon Patrick Foissac. Mais également malbec pour lequel deux hypothèses apparaissent : Jean-Batiste de Secondat évoque une plantation croissante fin XVIIIe dans le Médoc d’un cépage malbeck du nom d’un propriétaire viticole mais on n’en retrouve nulle trace dans les cadastres; selon Auguste Petit-Lafitte, il aurait été planté rive droite à Sainte-Eulalie par un certain Malbeck (il existe d’ailleurs un château Malbec appartenant aujourd’hui au groupe Castel). En tout cas, tout concorde pour attester de l’origine quercynoise du malbec qui aurait ensuite prospéré en Aquitaine. Il connait une large expansion au XIXe dans le Bordelais (Cahors a d’ailleurs failli être inscrit dans la zone d’appellation bordelaise au début du XXe) mais également en Australie, au Chili puis en Argentine. Après le phylloxera, il se fait plus discret, ne subsistant qu’autour de Cahors. Il est surtout replanté à partir des années 60 au moment où l’Argentine commence à l’arracher avant de le redécouvrir dans les années 90.

Ces pistes passionnantes après des recherches minutieuses ont pris plusieurs années aux différents historiens mobilisés sur le sujet, de l’Antiquité à nos jours. Elles sont détaillées dans deux ouvrages publiés aux éditions Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, « Vignoble et vin de Cahors de 1650 à 1850 » de Sophie Brenac-Lafon (24 €) et Textes choisis et présentés par Patrick Foissac, Pascal Griset et Léonard Laborie « Vins de Cahors et du Quercy ». Un recueil sur l’histoire des hommes, des lieux et des produits (22 €).

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Domaine Haut-Ventenac : Francs du collier

Associés depuis 2019, Rémi Bucherie et Grégoire Clerc ont repris 16 hectares de vignes familiales en appellation Francs-Côtes-de-Bordeaux, dont la production partait jusqu’ici en coopérative. Ils s’emploient depuis trois ans à développer leur domaine, installer leur gamme et imposer leur style, respectueux de l’identité bordelaise – tout en la bousculant un peu.

L’appellation Francs-Côtes-de-Bordeaux fait partie de ces « trésors cachés » du vignoble bordelais trop souvent éclipsés par les dénominations plus rutilantes, et qui regorge pourtant de pépites accessibles pour les amateurs. C’est aussi une zone de production qui permet aux jeunes vignerons de s’installer et de se lancer, ce qui est beaucoup plus difficile dans les AOC de prestige, où prix du foncier et obstacles à la transmission se révèlent des freins souvent rédhibitoires. Ainsi à Francs, au côté des locomotives d’une appellation qui couvre seulement 400 hectares et réunit une quarantaine d’opérateurs (ces locomotives se nomment Marsau, Puygueraud, Charmes Godard, Cru Godard, Arbo, sans oublier le château Le Puy qui, bien que sorti de l’AOC, conserve son grand pouvoir d’attraction), on voit éclore de jeunes viticulteurs bien décidés à se retrousser les manches pour faire rayonner leurs terroirs et, au passage, dépoussiérer un peu l’image des vins de Bordeaux, ou du moins les rendre plus désirables auprès d’une nouvelle génération de consommateurs.

Rémi Bucherie et Grégoire Clerc sont de ceux-là. Depuis 2019, ces deux garçons de respectivement 30 ans et 26 ans sont associés à la tête du Domaine Haut-Ventenac, issu de l’exploitation familiale de Rémi, lancé par son grand-père dans la première moitié du XXème siècle. Ce qui était initialement une exploitation en polyculture, s’est peu à peu spécialisé dans la viticulture, en particulier grâce au père de Rémi, Michel – ce dernier fournissant ses raisins en coopérative. Rémi, qui a crapahuté dans les vignes depuis son plus jeune âge, s’oriente d’abord vers de études d’environnement et paysage, avant d’être rattrapé par le virus du vin et de passer un BTS « viti-œno » (où il fait notamment ses classes au château Tournefeuille à Lalande-de-Pomerol). C’est là qu’il fait la connaissance de Grégoire, issu d’une famille d’agriculteurs en Dordogne et lui aussi passionné de vin. Les deux acolytes décident de s’associer et de reprendre la suite du père de Rémi, tout en créant leur propre marque.

À la tête de 16 hectares (dont la moitié pour l’instant est dédiée à la production des vins de Haut-Ventenac, le reste étant vendu sur pied à un autre vigneron), le duo reprend tout de zéro, ou presque, peaufinant sa gamme, repensant le travail des sols, l’enherbement et la conduite environnementale (une conversion bio a été entamée en 2021) et surtout en s’escrimant à peaufiner son propre style, en collaboration avec le laboratoire ŒnoTeam, avec la volonté de produire « des vins de plaisir, qui peuvent séduire les jeunes consommateurs tout en respectant l’ADN bordelais« . Bénéficiant d’un vignoble en très bon état, d’un âge moyen de plus de 45 ans, dont l’encépagement se répartit entre merlot (80%), cabernet sauvignon (10%) et cabernet franc (10% mais une promesse de replantation dans les années à venir), Rémi et Grégoire veulent tirer parti de leur bel écosystème et des terroirs argileux et frais de Francs. Leur gamme, qui s’articule autour de trois cuvées en rouge et d’un rosé, pourrait prochainement évoluer vers du blanc, voire même du liquoreux, l’appellation l’autorisant. Et d’autres projets sont déjà dans les tuyaux, entre la construction d’un nouveau cuvier (ils utilisent actuellement celui d’un vigneron à Saint-Philippe d’Aiguilhe), d’un gîte, et le développement d’activités complémentaires comme l’apiculture ou l’élevage, en lien avec l’exploitation familiale de Grégoire. « Nous sommes tous les deux très attachés à notre région, à la ruralité, à une certaine qualité de vie, au rugby, aux copains, à la défense des bons produits, et c’est ce que nous voulons défendre« , soulignent-ils.

Reste, après le savoir-faire, à développer le faire-savoir. Pour l’instant, Rémi et Grégoire s’appuient surtout sur le bouche-à-oreille et leur réseau personnel pour développer les ventes aux particuliers, plus quelques présences dans les salons grand public. L’export frémit (Japon, Etats-Unis) et une plus forte présence en CHR et chez les cavistes est en ligne de mire. Mais difficile d’être sur tous les fronts lorsqu’on n’est que deux, même si Michel Bucherie continue de filer un précieux coup de main malgré sa retraite. Avec une gamme bien positionnée, des vins sacrément bien faits et une belle énergie en partage, nul doute que les deux associés du Domaine Haut-Ventenac vont très vite apprendre à se faire connaître.

« Terre de Vins » a aimé :
– L’Aurore (Vin de France rosé 2021, 8,50 €) :
un rosé de prssée, 70% cabernet sauvignon 30% merlot, sur le croquant de cerise et une jolie trame acidulée, note de bonbon anglais, très désaltérant et plaisant, signé par une finale zestée. Impeccable pour l’été.
– L’Autrement (Francs-Côtes-de-Bordeaux 2020, 14 €) : une cuvée sans sulfites ajoutées, plutôt bien maitrisée. L’assemblage 50% merlot 50% cabernet associe ce qu’il faut de jutosité et de fraîcheur, sur une explosion de fruit rouge très intense, gourmande, conclue par une finale poivrée.
– L’Authentique (Francs-Côtes-de-Bordeaux 2019, 11 €) : le pilier de la gamme du domaine, et indéniablement notre coup de cœur. Un assemblage 80% merlot 15% cabernet sauvignon 5% cabernet franc, vinifié et élevé en cuve, qui déploie un côté mûr, floral et réglissé, une bouche droite, tonique, digeste, aux tannins délicats. C’est un vin sapide, désaltérant, un bordeaux de convivialité et de plaisir mais non dénué de fond, on a envie de se mettre à table avec lui.
– L’Audacieux (Francs-Côtes-de-Bordeaux 2019, 15 €) : une cuvée qui n’a été produite qu’une seule fois pour cause d’aléas climatiques, assemblage 80% merlot 20% cabernet franc issu de vignes de plus de 60 ans, élevé 21 mois en barriques – dont 25% de bois neuf en 500 litres. C’est le « bordeaux sérieux » de la gamme, même si sa forme de bouteille lorgne plutôt du côté du Jura. Profondeur, densité, toasté encore présent mais élégant, trame tannique encore sur la fermeté, notes fumées et de tabac, il faut lui accorder un peu de garde mais les amateurs d’un style plus classique y trouveront un bon rapport qualité-prix.

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[Primeurs] Retour à l’équilibre pour le millésime 2021 dans le Médoc

Tous les vignobles du bordelais n’ont pas été logés à la même enseigne pour le millésime 2021.

Les appellations médocaines ont en effet été épargnées par le gel d’avril : l’estuaire et les forêts pesant de tout leur poids dans l’inertie thermique modérant les températures à la baisse et donc protégeant du gel. Bien sur il y a eu des propriétés touchées mais de façon extrêmement marginale si l’on compare aux ravages subis par la rive droite. Une fois passés l’hiver plutôt doux et pluvieux, un printemps également doux, un été en demi-teinte, ces vignes préservées du gel ont attendus la mi-aout pour terminer leur cycle de maturation. Et c’est plutôt un facteur favorable car les cabernets sauvignon, colonne vertébrale des vins médocains, ont donc muri lentement mais surement. Tout s’est joué dans les six dernières semaines avant les vendanges, il fallait attendre, l’arrière saison a offert au Médoc un été indien de rêve. Echappant globalement aux aléas climatiques, les rendements médocains ont été suffisants pour que l’on puisse peaufiner les assemblages, on compose mieux quand on a un grand choix d’éléments ! Un autre facteur essentiel pour décrire ce 2021 résulte également de la météo : pas d’excès de chaleur comme on a pu l’avoir sur des millésimes antérieurs entraîne un baisse du titre alcoolique de un degré en moyenne, tous les vins titre moins de 13°. Cela n’a l’air de rien mais c’est un retour sur un équilibre plus classique, plus bordelais en somme.

Antoine Médeville – Co-directeur du laboratoire Œnoconseil et co-propriétaire du château Fleur La Mothe (Cru Bourgeois Supérieur, AOC Médoc)

Ce 2021 est-il plutôt le millésime du consultant à Œnoconseil ou celui du vigneron à Fleur La Mothe ?

« Ce 2021 a plutôt été un millésime de vigneron, car c’était une année très compliquée au niveau de la vigne, du fait des conditions climatiques, avec quelques problèmes de maladies. Le travail du sol a été complexifié par la pluie, il a fallu parfois procéder à des vendanges vertes et à un effeuillage raisonné selon l’orientation des rangs. Sur la fin – notamment sur les cabernets sauvignons, qui, tout du moins en Médoc, ont sauvé le millésime –, il a fallu savoir attendre pour ramasser. Cette attente a été à la fois dans les mains du vigneron et du consultant, car c’est un choix toujours stressant à l’approche des dates de vendanges. Les vinifications se sont ensuite très bien passées, mais il ne fallait pas chercher à aller trop loin dans l’extraction. »

Anne Le Naour – Directrice exécutive de CA Grands Crus

« C’est un exercice de style toujours délicat que de montrer des vins qui sont encore à un stade embryonnaire. Les enjeux sont énormes, on présente le fruit de notre travail aux critiques qui vont porter un jugement sur lequel, la plupart du temps, ils ne reviendront jamais. Cela nous oblige donc à signer non seulement une belle expression du millésime, mais aussi de présenter le vin sous ses meilleurs atours au moment des Primeurs. L’autre enjeu de cette période, surtout pour nous avec Meyney et Grand Puy Ducasse notamment (qui ne sont pas des crus spéculatifs), c’est de rester prudents sur l’augmentation des prix pour installer les marques sur la durée, fidéliser les amateurs qui auront envie de continuer de boire nos vins, millésime après millésime. Je reste persuadée que les Primeurs doivent rester une bonne affaire pour tout le monde ! »

Saskia de Rothschild – Executive Chairwoman Domaines Barons de Rothschild Lafite

Le château Lafite Rothschild (1er grand cru classé, AOC Pauillac) a amorcé son passage à l’agriculture biologique en 2021. Avec 112 hectares, était-ce un gros challenge sur ce millésime ?

« Le millésime 2021 ne nous a pas fait de cadeaux, mais la transition vers la certification officielle en bio avait été préparée en amont. Avec les équipes, nous avons réalisé des essais depuis cinq ans, en augmentant à chaque fois la part d’hectares en bio. En 2020, le grand vin de Lafite était déjà produit selon les principes de l’agriculture biologique. Avec des millésimes comme 2021, nous en apprenons plus chaque année sur la meilleure approche pour se protéger du mildiou. Ce sont des millésimes d’autant plus satisfaisants à réaliser quand l’on arrive à produire de jolis rendements et des vins magiques. »

Anne-Françoise Quié – Copropriétaire des châteaux Rauzan-Gassies (2egrand cru classé, AOC Margaux ), Croizet-Bages (5egrand cru classé, AOC Pauillac) et Bel Orme Tronquoy-de-Lalande (AOC Haut-Médoc)

2021, plus réussi à Rauzan-Gassies, Croizet-Bages ou Bel Orme Tronquoy-de-Lalande ?

« C’est une question délicate que vous me posez. C’est comme choisir entre ses enfants, c’est impossible ! Chaque vin a sa personnalité, à nous de savoir la révéler, mais pour les trois, il y a cette notion de classicisme, avec un fruit très frais, de la délicatesse, et une très belle allonge des cabernets sauvignons. Rauzan-Gassies est délicat, avec un côté juteux, de la fraîcheur et de la gourmandise, mais aussi de la sève et de la densité. Très expressif et aromatique, avec des merlots sur la framboise plus que sur la griotte confite, Croizet-Bages est un vin de gourmandise, qui s’exprime plutôt dans le classicisme et la fraîcheur, que dans la densité et le côté solaire des derniers millésimes. Au nord de Saint-Estèphe, Bel Orme Tronquoy-de-Lalande affiche à la fois de la matière et un tanin assez policé, qui a pu mûrir et s’épanouir pour atteindre cet appréciable côté velours. »

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » sera le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Primeurs 2021 : la campagne démarre doucement

Les premières sorties primeurs pour le millésime 2021 ont commencé doucement dès le 3 mai et ont pris un peu de consistance aujourd’hui avec la mise en marché de quelques références des Domaines Barons de Rothschild (Lafite). Le point sur les prix.

Quelle sera la tendance des prix du millésime 2021 ? C’est avec beaucoup d’intérêt que les marchés vont observer les décisions des propriétés bordelaises. Après les hausses de prix du 2020, 2021 arrive avec une image plus contrastée, le millésime ayant été soumis à de forts aléas climatiques et présentant une hétérogénéité qui, en apparence, le rend moins attractif. Toutefois, comme le démontrera le dossier Primeurs du numéro 77 de « Terre de Vins » à paraître dans quelques jours, il y a de très belles réussites en 2021, et plus que jamais la logique de marque va jouer à plein pour déterminer le positionnement des différentes propriétés. Pour l’instant, les affaires sont calmes, avec quelques sorties depuis le 3 mai. Les choses devraient s’accélérer à partir de la semaine prochaine, entre ProWein (15-17 mai) et la tournée américaine de l’Union des Grands Crus (23-30 juin).

Parmi les sorties de ces derniers jours, sont à retenir :

Carruades de Lafite (second vin du château Lafite-Rothschild) : 192 € HT (-18,30%)
Château Duhart-Milon (DBR), 4eme Grand Cru Classé – Pauillac : 65 € HT (-1,52%)
Château Batailley, 5eme Grand Cru Classé – Pauillac : 37,50 € HT (-)
Château d’Arsac, Cru Bourgeois Exceptionnel – Margaux : 14,56 € HT (-2,93%)
Château Cambon La Pelouse, Cru Bourgeois Exceptionnel – Haut-Médoc : 12,80 € HT (-)
Château du Taillan, Cru Bourgeois Exceptionnel – Médoc : 12,60 € HT (+5,88%)
Château Charmail, Cru Bourgeois Exceptionnel – Haut-Médoc : 14,50 € HT (+2,84%)
Château Clément-Pichon, Cru Bourgeois Supérieur – Haut-Médoc : 16,80 € HT (-)
Château La Tour Figeac, Saint-Emilion Grand Cru Classé : 28,80 € HT (-2,04%)
Clos Puy Arnaud, Castillon Côtes de Bordeaux : 23,60 € HT (-3,67%)
Château Clos de Boüard, Montagne Saint-Emilion : 16,50 € HT (-)
Château de Rayne Vigneau, 1er Grand Cru Classé – Sauternes : 37,80 € HT (+3,56%)
Château Coutet, 1er Grand Cru Classé – Sauternes : 36,75 € HT (+18,17%)
Château Bastor-Lamontagne – Sauternes : 22,70 € HT (+20,74%)

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » sera le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Edmond de Rothschild Héritage s’étend en Nouvelle-Zélande

Dix ans après la création de Rimapere, le groupe Edmond de Rothschild Héritage conforte sa présence en Nouvelle-Zélande avec l’acquisition d’Akarua, un vignoble de près de 52 hectares dans la région de Central Otago.

Dans un communiqué, Edmond de Rothschild Héritage annonce avoir conclu un accord avec la famille Skeggs pour acquérir 51,9 hectares à Bannockburn en Central Otago, sur l’île du sud de la Nouvelle-Zélande. Cette acquisition de prestige intervient dix ans après la première incursion du groupe dans ce pays des antipodes, qui avait été marquée par l’achat de 24 hectares à Marlborough, donnant naissance à la marque Rimapere.

Sur les 51,9 hectares, 34,5 sont recouverts de vignes, majoritairement du pinot noir mais aussi un peu de chardonnay et de riesling. Boris Bréau, directeur général, explique : « le président de la Compagnie Viticole Baron Edmond de Rothschild, Alexis de la Palme, nous a informés de la demande de Madame de Rothschild, souhaitant trouver le meilleur terroir en Nouvelle-Zélande pour produire un grand vin en pinot noir« . De son côté, Ariane de Rothschild souligne : « mon époux Benjamin a donné un nouvel élan à l’aventure viticole de la famille en explorant les meilleurs terroirs de destinations plus lointaines. Fidèles à cette stratégie de développement, nous nous engageons à magnifier chaque vignoble pour produire de grands vins, en nous attachant à sublimer les cépages autochtones. La Nouvelle-Zélande, reconnue pour l’excellence de son sauvignon blanc et de son pinot noir, constitue l’un de ces terroirs à fort potentiel.« 

Fondée en 1996 par un entrepreneur néo-zélandais, Sir Clifford Skeggs, Akarua est une marque bien installée. Sa direction technique sera assurée par Anne Escale, qui conduit déjà Rimapere depuis 2019 et vit en Nouvelle-Zélande depuis quinze ans. La région du Central Otago, avec ses 2000 hectares de vignes, couvre environ 5% de la production de vin du pays.

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UBB Grands Crus lève 292 300 euros pour le centre de formation du club

Mardi soir, le 8ème Dîner de Gala UBB Grands Crus, association de soutien des acteurs de la filière vin au club de rugby Union Bordeaux Bègles, se tenait au Palais de la Bourse de Bordeaux, avec en point d’orgue une vente aux enchères de flacons prestigieux dont les recettes sont destinées au centre de formation.

Créée en 2013, l’association UBB Grands Crus a vocation à dresser des passerelles entre le monde du vin (propriétés, sociétés de courtage, négociants mais aussi tonneliers et autres opérateurs de la filière) et celui du rugby, en l’occurrence le club de l’Union Bordeaux Bègles. Chaque année, un prestigieux Dîner de Gala se tient au Palais de la Bourse de Bordeaux en présence de personnalités du club et du monde du vin bordelais, s’articulant autour d’une grande vente aux enchères de flacons de prestige dont les recettes sont reversées au centre de formation pour l’essentiel.

Mardi 10 mai, après une édition 2021 annulée pour cause de pandémie de Covid-19, tout ce petit monde s’est réuni avec plaisir pour célébrer les retrouvailles du rugby et du vin. La soirée, orchestrée par Vincent Aubuchou (speaker officiel du club), a vu défiler du beau monde sur la scène, à commencer par le président de l’UBB Laurent Marti, et le président d’UBB Grands Crus Laurent Dufau. La vente aux enchères, qui comportait 40 lots allant d’un magnum de Clos Fourtet 2010 à 4 magnums de Petrus (2012 et 2014) accompagnés du maillot du troisième ligne Cameron Woki porté lors du mach France / Nouvelle Zélande à l’automne 2021, a permis de réunir 292 300 euros. D’autres joueurs du club – dont quelques internationaux – tels que Matthieu Jalibert, Maxime Lucu, Yoram Moefana, Santiago Cordero, Cyril Cazaux, Nans Ducuing ou encore Guido Petti avaient eu aussi offert un maillot pour l’occasion. Quant au chef Philippe Etchebest, qui signait le menu de la soirée, il a mis en vente sa veste de Meilleur Ouvrier de France au côté d’une dotation issue du Château Troplong-Mondot. Le 17ème lot, une caisse réunissant huit bouteilles fournies par les membres du bureau d’UBB Grands Crus, éait pour sa part au profit de Bordeaux Mécènes Solidaires, pour soutenir l’action de sport-éducation de l’Académie Younus.

Plus d’informations sur le 8ème Dîner de Gala

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Louis Salmon 2008, le chardonnay selon Billecart-Salmon

Il ne reste plus que quelques jours (jusqu’au 15 mai !) pour profiter du menu spécial proposé par le chef Frédéric Anton au restaurant Jules Verne de la Tour Eiffel autour de la cuvée Louis Salmon 2008. Terre de vins qui a pu déguster ce nouvel opus au cours d’un déjeuner croisière à bord du Don Juan II, vous en dit plus.

Sans être la première maison à avoir mis en avant un blanc de blancs, Billecart-Salmon s’est lancée dans l’aventure assez tôt, puisque sa première cuvée connue est un millésimé 1964. « A cette époque-là, nous n’élaborions que du blanc de blancs millésimé, pas de blanc de blancs sans année. Notre brut rosé est en effet très consommateur de beaux chardonnays, en particulier des grands crus, il fallait faire des choix. Le blanc de blancs grand cru (sans année) est arrivé plus tard au début des années 2000. » La cuvée Louis Salmon est en réalité la même que cet ancien blanc de blancs millésimé. Le nom a été remis en avant en 2018 pour la sortie du millésime 2006, à la suite d’un travail historique mené pour le bicentenaire. Beau-frère du fondateur Nicolas-François Billecart, Louis Salmon a été le premier chef de caves de la maison.

Cette cuvée est entièrement centrée sur quatre des six grands crus de la Côte des blancs. Il faut dire que la zone est proche du siège de Billecart-Salmon à Mareuil-sur-Aÿ (à peine 5 km). Denis Blée, le chef de vignes, nous raconte : « En 1818, la Maison possédait déjà des vignes à Chouilly, apportées justement par la famille Salmon. La particularité de la Côte des blancs, c’est cette craie du campanien d’une très grande profondeur alors que le sol est relativement maigre. C’est elle qui apporte beaucoup de chaleur et contribue à la maturité de ces chardonnays, mais aussi de la fraîcheur, de la finesse et de la minéralité. Cette précision et ce caractère ciselé épousent parfaitement le style de la Maison de même que le côté floral et agrumes. C’est pour nous un grand terrain de jeu que nous avons appris à connaître. L’expérience nous a par exemple montré que ce ne sont pas forcément les vignes en plein coteau qui sont les meilleures, mais souvent celles qui se situent déjà légèrement sur la plaine. Dans ce secteur, nous exploitons directement 50 hectares répartis sur 360 parcelles. Celles situées sur Chouilly obtiendront la certification bio cette année. Nous comptons un salarié pour deux hectares et demi, une surface limitée grâce à laquelle les vignerons peuvent être extrêmement attentifs. »

Autant 2006 avait quelque chose d’assez immédiat et généreux, autant le nouveau millésime 2008, est une année plus froide où la maturité a mis du temps à venir même si le retour du soleil à la mi-août s’est avéré salvateur et a provoqué une belle montée en puissance. On dépassait ainsi 10 degrés potentiels.  L’excellente teneur en azote a aussi permis derrière d’apporter beaucoup de fruit et de richesse. « Nous avons passé énormément de temps avec le comité de dégustation pour identifier le bon moment pour sortir la cuvée. Il fallait attendre que le vin commence à développer du gras plutôt que de rester uniquement sur cette tension comme c’est parfois le cas sur ce millésime » confie Mathieu Roland-Billecart. L’assemblage se compose de 20 % du Mesnil, 40 % de Chouilly, 33 % de Cramant et 7 % d’Avize. « Le Mesnil, c’est le squelette du vin, la force minérale, Chouilly, la dentelle, les fleurs blanches, Cramant est l’un des grands crus de la Côte des blancs les plus complets, conjuguant la richesse d’Avize, la tension du Mesnil et l’élégance de Chouilly » explique Florent Nys, le chef de caves. Son prédécesseur a mêlé vinification sous bois et vinification en cuve, malo bloquée et malo non bloquée. On a ainsi le gras de la malo complété par la fraîcheur de l’acide malique, sans oublier la belle palette aromatique procurée par un vieillissement sur lies de 136 mois. « Nous avons choisi un dosage à 7 grammes pour garder cette complexité mais aussi ce croquant, ce mordant. » L’ensemble très crémeux est un heureux cocktail de pêche blanche, de groseille à maquereau, de citron et de fleurs blanches avec une superbe empreinte calcaire qui vient marquer la fin de bouche.

Tarif du dîner au Jules Verne 330 €

Suivez la collaboration avec le chef Frédéric Anton sur Instagram.

Prix de la cuvée : 160 €

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Première balade labellisée dans les Grés de Montpellier

La balade gastronomique des Grès de Montpellier du 8 mai, premier événement depuis la labélisation Vignobles et Découvertes de la métropole montpellieraine, a régalé 700 participants.  

Les Grès de Montpellier, le 8 mai, ont ouvert la saison des balades gourmandes en Languedoc . Chapeau de soleil sur la tête et verre à la main pour les participants, haut noir signé Grés de Montpellier pour les vignerons et les bénévoles, tel était le dress-code de ces heureuses retrouvailles. Isabelle Vermorel, nouvelle directrice de l’appellation, arrivée en février 2021 l’a préparée aux côtés du président Olivier Durand, du Domaine de la Triballe. Le contexte s’y prête, la métropole de Montpellier vient d’être labélisée Vignobles et Découvertes, rejoignant ainsi les plus grandes destinations oenotouristiques françaises sous l’intitulé « vignobles de Montpellier ».

Les Bazille : contre le phylloxera, pour l’impressionnisme

La balade gastronomique 2022 illustrait parfaitement les liens entre vin, patrimoine et histoire en proposant un parcours sur le site exceptionnel de la réserve du Lez. Le long de ses rives, sous les frondaisons du Parc du Lunaret, jusqu’au zoo de Montpellier, la balade dévoilait de précieux ilots de nature en ville, des bâtiments de patrimoine préservés, qui dessinent l’identité propre aux Grés de Montpellier.

La première étape s’arrete sur la terrasse de la maison Méric, à la façade couleur rosé. Le Domaine de Méric, classé et aujourd’hui propriété de la ville, appartenait au XIX° à la famille Bazille. Gaston Bazille, avocat, agronome, viticulteur et sénateur de l’Hérault, fut un acteur clé de la lutte contre le phylloxera, en proposant, en 1878, le recourt à la vigne américaine pour la reconstitution des vignobles du Midi. Son fils Frédéric Bazille, peintre précurseur de l’impressionnisme, a immortablisé le lieu dans son tableau de 1867 La réunion de famille (conservé au musée d’Orsay à Paris) : rien n’a changé, un siècle et demi plus tard.

Nouveautés et ambassadeurs des Grés de Montpellier

Les 6 accords mets et vins de la balade convoquaient audacieusement terre et mer et permettaient des accords en 45 cuvées venant de 33 domaines de l’appellation, avec les élégants rouges de l’AOC Languedoc – Grés de Montpellier, les blancs et rosés en AOC Languedoc.  Au fil des stands, le dernier millésime l’AOC Languedoc – Grés de Montpellier,  Le Clos de la Chapelle 2020 du Domaine de la Perrière à Assas ( syrah dominante, patinée par un élevage en fut neuf) ; ses nouveaux vignerons, Clément et Mathilde Veyrac, qui ont repris le Château d’Exeindre, à Villeneuve-lès-Maguelone, à l’été 2021, avec Amélius 2018 (syrah aux épices douces à la trame fine), des ambassadeurs 2022 des Grès de Montpellier : La Capitelle 2018 du Domaine de la Triballe à Guzargues, Léma 2018 du Domaine de Roquemale, à Villeveyrac, Les Hauts de Laborie 2018 du Mas de Janiny à Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Elégante 2018 du Château Haut-Blanville à Saint-Pargoire , et un finale en douceur avec le charmeur Muscat de Lunel du Domaine Ampelhus, à Lunel Viel, qui travaille sur les cépages rares.

Rendez-vous pour la transhumance

Vignerons, bénévoles, animateurs culture et  nature ont accueillis et accompagnés 700 visiteurs de cette édition 2022 et songent déjà à la 10ème édition pour l’an  prochain. L’appellation AOP-Grès de Montpelllier, fourmille aussi de projets : elle a déposé en janvier son dossier à l’INAO pour devenir appellation à part entière et donne rendez-vous pour le fête de la transumance, à Aumelas, le 17 juin, dès 17 h.

https://www.montpellier.vin/

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