Un original de Rodin au domaine Faiveley

La propriété de Nuits-Saint-Georges a acquis une version originale du Baiser le 12 avril. La sculpture d’Auguste Rodin sera exposée au grand public cet été.

Vins de Bourgogne et art ont toujours fait bon ménage, en voici à nouveau l’illustration. Le 12 avril, le domaine Faiveley a accueilli une version originale du Baiser, du célèbre sculpteur Auguste Rodin. Acquise par la famille auprès du musée Rodin, l’œuvre de bronze a pris place dans le patio de la cuverie – récemment rénovée – de la rue du Tribourg, à Nuits-Saint-Georges.

À contempler du 3 juin au 17 juillet

«Notre famille a eu l’immense chance de rencontrer très tôt Auguste Rodin grâce à Maurice Fenaille, oncle de notre arrière-grand-mère Marthe. C’est en souvenir de ces liens particuliers tissés entre notre famille et Auguste Rodin et en hommage à cet artiste aux œuvres intemporelles que nous avons souhaité réaliser cette acquisition», dévoile Erwan Faiveley, à la tête du domaine familial avec sa sœur Eve. «Nous sommes ravis et honorés de la confiance que nous accorde le Musée Rodin, particulièrement sa directrice Madame Amélie Simier, en nous confiant cette œuvre majeure d’Auguste Rodin.»

Durant le Mois des Climats de Bourgogne, du 3 juin au 17 juillet 2022, la famille Faiveley proposera une « découverte exclusive » de l’œuvre d’art. Le patio de la cuverie historique du domaine, au 38 rue du Tribourg à Nuits-Saint-Georges, sera pour l’occasion ouvert au public. Du mardi au samedi, 10h-12h30 et 13h30-18h.

Photos: ©Sonia Blanc et Antoine Morfaux


Créé en 1825, le domaine Faiveley fait partie des plus vastes de Bourgogne, avec plus de 120 hectares répartis entre Côte chalonnaise, Côte de Beaune et Côte de Nuits, comprenant notamment 12 grands crus. La propriété familiale a également investi à Chablis, avec l’achat en 2014 du domaine Billaud-Simon, et en Californie. Eve et Erwan Faiveley sont les représentants de la 7e génération.

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Ventes de vin en ligne : Veepee et le Savour accélèrent

Les ventes de vin en ligne ne cessent de progresser. Tous les grands acteurs développent des stratégie pour conquérir ce canal de distribution dynamique. Le leader Veepee élargit et diversifie son offre quand le Savour joue la carte de l’accompagnement client.

Dans son dernier baromètre des grandes tendances de consommation de vin présenté il y a quelques jours, Sowine explique que les achats de vin en ligne sont devenus une habitude pour 41% des consommateurs, niveau le plus élevé jamais atteint (si l’on exclut la période de confinement où ce chiffre était monté à 46%). Et ces données sont appelées à progresser puisque la proportion d’acheteurs en ligne est la plus importante chez les 18-25 ans (55%) suivis des 26-35 ans (53%). Sans surprise, les grands acteurs du secteur redoublent donc d’efforts pour capter cette manne. A tout seigneur tout honneur. Veepee, le leader français de la vente de vins en ligne avec pas moins de 5 millions de bouteilles vendues en 2021, a décidé d’étoffer encore davantage son offre. Parallèlement à l’organisation régulière de ventes à thèmes dédiées par exemple aux grands vins de Bordeaux, l’entreprise a crée une cave permanente ouverte toute l’année dans laquelle les clients peuvent découvrir 1500 références différentes. Un site relativement classique où l’amateur peut naviguer en recherchant des références par prix, par régions, par couleurs… Un choix très large où l’on retrouve de très grands Bordeaux et Bourgogne (Troplong-Mondot, Pavie, l’Evangile, Figeac, Clos Vougeot de J-J. Confuron, Volnay 1er cru de Dominique Lafon…) aux côtés de vins plus abordables couvrant toutes les régions de France ainsi que les vignobles étrangers d’Italie, d’Espagne et du Chili. Toute cette offre va être progressivement complétée d’ici fin 2022. Une stratégie généraliste, avec un engagement de livraison en 72 heures. Le tout couplé avec mise en avant accrue d’offres oenotouristiques en lien avec les partenaires habituels de la marque comme Chapoutier dans le Rhône.

Le Savour, ou comment relancer la belle endormie

De son côté, le groupe Castel, autre mastodonte du secteur, a décidé d’engager une toute autre stratégie. Avec évidemment le souhait de retrouver l’aura de ce qui fut le Savour Club au cours des décennies précédentes. Plutôt que d’attaquer frontalement un acteur gigantesque comme Veepee, c’est un tout nouveau site original de vente en ligne qui vient d’être lancé. Au-delà d’une esthétique ludique très réussie, ce dernier joue sur la proximité avec les clients et sur les conseils. Le site s’articule donc autour de 4 grandes questions essentielles : « on boit quoi ? », « on fait quoi ? », « on mange quoi ? », « on met combien ? ». En optant pour différentes options répondant à des situations du moment, le client se laisse guider parmi différents univers et proposer des références parmi les 300 qui sont accessibles. Une offre volontairement simple, plutôt courte au moins dans un premier temps, et qui fait la part belle aux bons rapports qualité-prix (de nombreux vins entre 10€ et 12€) notamment issus de régions ou appellations moins connues. Ainsi, que l’on ait envie d’un vin « puissant et charnu » ou d’une « pépite pétillante », que l’on recherche des « merveilles pour un aprèm au soleil » ou des « vins canailles pour un gueuleton », un top 30 de recommandations apparaît avec, ce qui ne gâche rien, un ton léger et frais, parfait reflet de l’esthétique décomplexée du site. Bien sûr, tout a été pensé pour celles et ceux qui souhaiteraient continuer à faire leurs recherches comme avant, avec des entrées possibles par prix, régions ou couleurs. Les choses bougent donc très vite mais la prochaine révolution ne se fera certainement pas sur des sites en ligne mais sur des réseaux sociaux. Cela a déjà commencé. A suivre donc.

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[Bourgogne] Louis Jadot en tension prix et volumes

Avec moins de volumes et moins de stocks mais une qualité toujours à la hausse, les prix risquent de monter chez Louis Jadot comme dans la plupart des maisons de Bourgogne.

Avec un tiers de récolte en moyenne pour le millésime 2021, la Maison Jadot avoue aisément une forte tension sur les volumes et les prix, en blancs encore plus que sur les rouges avec une augmentation tarifaire inévitable de l’ordre de 15-20 %. Une situation qui inquiète d’autant plus la famille Gagey aime le vieillissement des grands blancs de Bourgogne pour une belle complexité avec l’âge, même si ils sont bus de plus en plus jeunes. « Il va nous falloir beaucoup expliquer qu’après ce petit millésime et des stocks en baisse, grâce aussi à un succès croissant des vins de Bourgogne, non seulement nous allons devoir augmenter les prix mais également resserrer les allocations, explique Pierre-Henry Gagey. Le message ‘plus cher et en plus moins de bouteilles’ est difficile à passer mais nous n’avons pas le choix ». « Le challenge est de garder des Villages et des appellations jusqu’aux premiers crus accessibles d’autant plus que la concurrence avec d’autres vins augmente, complète son fils Thibault, la troisième génération dans la Maison. L’intérêt tend donc à se reporter sur des appellations moins réputées comme Auxey-Duresses, ou Marsannay qui atteignent les prix du Gevrey-Chambertin d’il y a 3-4 ans ». Des appellations comme Santenay, Mercurey, Bouzeron ou la Côte chalonnaise qui bénéficient encore de bons rapports qualité-prix profitent par ailleurs du réchauffement climatique et pourraient rencontrer une demande accrue dans les prochaines années. « C’est d’ailleurs le cas de la Bourgogne en général hormis quelques épisodes de gel et de grêle violents, estime Pierre-Henry Gagey. Il y a 30-40 ans, on avait deux bons millésimes par décennie; Depuis 20 ans, il n’y a que des bons millésimes, aucun que l’on n’a pas envie de boire. C’est aussi grâce à une nouvelle génération de vignerons qui voyage, s’intéresse à d’autres vignobles et revient avec une belle ouverture d’esprit. La qualité moyenne collective est indéniablement bien meilleure aujourd’hui ». Et de constater également un mouvement rassembleur qui s’est affirmé entre Dijon et Châlons, entre producteurs mais également négociants.

Producteur-négociant-vinificateur-éleveur de Bourgogne

La Maison est à la fois producteur (elle détient plus de 200 hectares en propriété, souvent quelques ares par appellations) et négociant vinificateur-éleveur; elle est la seule maison en Bourgogne à vinifier 80 % de ses vins de négoce en achetant majoritairement raisins et moûts, le négoce historique bourguignon étant plutôt négociant-éleveur et moins vinificateur, notamment en appellations régionales. D’où la même étiquette pour les deux familles de vins avec la tête de Bacchus que l’on retrouve sur la façade du chai « car nous portons autant d’attentions à l’une et l’autre sachant qu’il est plus compliqué de faire à la fois des volumes et de la qualité ». Les vins sont vinifiés depuis 2012 par Frédéric Barnier qui a pris la relève de Jacques Lardière dans la maison pendant 45 ans.
La Maison Jadot s’attache désormais à travailler davantage sur la résistance au climat et aux maladies sans changer le matériel végétal et en travaillant sur les tailles de mars pour décaler la végétation de quelques semaines. Par ailleurs, Pierre-Henry Gagey estime  « qu’un grand vignoble doit être en bio, tout en essayant de produire à 35-40 hl/ha afin de ne pas augmenter les prix de façon déraisonnable et pour que la région continue à vivre du vin. Si la Romanée-Conti produit de grands vins, c’est bien sûr parce qu’elle a de grands terroirs mais surtout un matériel végétal incroyable ». La maison travaille en principes biologiques depuis plusieurs années mais a lancé la conversion pour une certification prévue pour tous les vignobles sur la vendange 2024.

Terre de Vins aime

Meursault Chevalières 2018 : L’un des meilleurs climats du village sur une parcelle très pentue. Un beau millésime solaire, dense et d’une belle tension sur les blancs sur des fleurs blanches et des notes briochées.

Meursault 1er cru Les Charmes 2017 : Une « nouvelle » vigne du domaine Prieur-Brunet racheté  il y a 10 ans, la plus grande en superficie et la plus accessible en goût, même jeune. Le meilleur millésime de la décennie pour les blancs, ample et rond sur des notes florales et grillées.

Meursault 1er Cru Genevrières 2016 : Une parcelle plus haute, voisine des Charmes sur des sols moins riches et plus calcaires. Un vin plus frais, tendu fin et complexe sur les fleurs blanches, les fruits jaunes et l’amande grillée

Meursault 1er cru Perrières 2015 : La parcelle la plus haute de la colline sur une roche calcaire avec en général davantage de tension, un peu moins sur ce millésime solaire sur des notes vanillées.

Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux Saint Jacques 2017 : Charmeur, plus gras et terrien, épicé sur des notes animales et des arômes de fruits rouges et noirs.

Gevrey-Chambertin 1er cru Estournelles Saint-Jacques 2016 : Une parcelle en haut de coteau pour un vin plus précis sur des petits fruits rouges et noirs.

Gevrey-Chambertin 1er cru Cazetiers 2015 : Un vin sérieux, dense et ample sur les fruits rouges sur des notes boisées.

Gevrey-Chambertin Clos Saint Jacques 1990 : Le coeur de la colline, un premier cru au niveau d’un grand cru appartenant seulement à cinq propriétaires. Très aromatique sur la liqueur de cassis, encore frais sur des notes de cerises et de torréfaction, mais à boire si vous l’avez encore en cave.

Gevrey-Chambertin Clos Saint Jacques 2005 : Un très grand millésime charnu et complexe d’une belle longueur, encore d’une belle capacité de garde

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[Rhône] Paul Fumoso : le vin, une passion en toute liberté

Le hasard, (mais il y en a-t-il?), fait bien les choses. Comme les rencontres, il peut déclencher des passions.

Au Domaine Gour de Chaulé à Gigondas, après Rolande, Aline et Stéphanie, voici Paul qui entre en scène. Ce n’était pas vraiment prévu, mais certes espéré par sa maman Stéphanie qui succédait à sa mère et grand-mère. Paul a commencé par une école de commerce « cela a été un véritable calvaire pour moi, je suis parti au Viet Nam pour vendre du vin, puis je me suis retrouvé au Québec chez un caviste haut-de-gamme. C’est chez lui que j’ai commencé à comprendre le vin, et que le tourbillon de la passion m’a pris« . En 2018, Paul décide de rentrer, de retrouver le domaine qu’il avait quitté pour y vivre son engouement. Secondé par sa mère qui certes heureuse de le retrouver, sent qu’il faut l’encadrer parce que Paul, qui n’a fait aucune école de viticulture, veut tout essayer, tout tenter. Son truc, quand il aime un vin, il va trouver le vigneron et lui pose cent mille questions. De retour à la cave, il suit les conseils donnés, le vin, c’est un échange. Il est tout le temps en recherche et ça fonctionne. Il sort sa première cuvée, La Numéro Huit 2018, un assemblage de 99 % de Grenache et 1% de Mourvèdre élevée en œuf. Le succès ne se fait pas attendre, contre-pieds des Gigondas classiques, son grenache sur sable est délicat et aérien. « Je n’aime pas les vins boisés et adore les blancs tendus« , ceci explique cela. Aujourd’hui, Paul élabore tous les rouges du domaine, Stéphanie s’occupe du rosé qui ‘adopte’ le style filial, élégant et frais.

Si la cuvée 8 a obtenu autant de succès, gageons que la 7 en ait tout autant, voire en plus. « 7 Le Gour » 2020 (39€) à la robe claire, d’un violet pourpre élégant très engageant. Le vin hume la framboise et les gariguettes parées d’une feuille de menthe légèrement poivrées. Le corps gracile mais bien planté s’habille du charnu juteux des fruits sentis aux notes acidulées et épicées. Il possède cet éclat de fraîcheur qui d’emblée nous transporte dans l’aérien. Tanins fins et longueur nous parlent en douceur de toutes les nuances à découvrir. Cuvée parcellaire faite de grenache en gobelet sur sable, élevée 12 mois en œuf. Cette cuvée rend hommage à la grand-mère de Paul, née un 7 février. La 8, c’est le sien.

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[Cognac] Caractériel Camus

Selon les terroirs, les modes de distillation et surtout le temps passé dans les fûts, l’eau-de-vie charentaise se décline dans l’élégance, la témérité, la robustesse, et la sensibilité, autant de caractères différents.

C’est le dernier pari de la maison Camus afin de personnaliser son flacon dans le but de l’offrir à l’intéressé. Comme un parfum de fête des mères et des pères plane sur cette collection. D’une manière générale, les jeunes cognacs se délivrent sur des notes d’iris, de rose, de jasmin ou encore de chèvrefeuille : ce sera stipulé sur le flacon : « accent floral ». Chez Camus, il résulte d’un assemblage de colombard, de folle blanche et d’ugni-blanc. Les eaux-de-vie sont sélectionnées à la sortie de l’alambic pour leur richesse en esters aromatiques. Ces nectars reposent ensuite dans des chais sec et humide, conjugaison de bois neuf et de fût roux pour développer le caractère floral. Avec « Accent Floral », nous sommes sur un cognac vif et tendu. Pour « Accent fruité », ce sera exclusivement de l’ugni-blanc avec la quête des arômes de pamplemousse et de fruits blancs. La maison Camus va chercher lors de la distillation de la puissance avec des esters fruités. L’hygrométrie durant le vieillissement favorisera aussi cette recherche. « Accent fruité » se donne sur des notes de poires, de pêches de vigne et de raisins, nous sommes sur un cognac frais et ample en bouche pour une finale suave. « Accent épicé » enfin, avec des eaux-de-vie sélectionnées pour leurs acides qui se commueront en notes épicées durant le vieillissement en privilégiant une légère oxydation. Des notes torréfiées viendront charmer le nez et la bouche. Partant de cette collection de trois flacons, la maison Camus suggère également de composer son propre cognac en fonction de son caractère ou de celui à qui vous souhaitez offrir la bouteille, une bouteille personnalisée.  

Cognac de caractère (les 70cl) : 130 € – www.camus.fr

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Jean-Guillaume Prats rejoint Léoville Las Cases

C’est le « coup de mercato » de l’année dans le vignoble bordelais : Jean-Guillaume Prats prend la vice-présidence des Domaines Delon, dont le navire amiral est le 2ème Grand Cru Classé 1855 Château Léoville Las Cases.

Figure incontournable du vignoble bordelais, Jean-Guillaume Prats s’est illustré depuis de nombreuses années à la direction d’institutions telles que Château Cos d’Estournel, la branche Estates & Wines de LVMH et plus récemment Château Lafite Rothschild. Ce fin connaisseur de l’univers des grands vins du monde entamera, à partir du 25 avril, une nouvelle aventure en rejoignant les Domaines Delon en qualité de Vice-Président et cadre dirigeant. Dans un communiqué, le propriétaire Jean-Hubert Delon déclare : « étant très attaché à la pérennité de notre histoire familiale en Médoc, à Saint-Julien et à Pomerol, j’ai décidé de préparer l’avenir autour de mes enfants. A cet effet, j’ai proposé à un fidèle ami de la famille, Jean-Guillaume Prats, de nous rejoindre. »

Interrogé par nos soins, Jean-Guillaume Prats confirme que ce sont avant tout ses liens d’amitié anciens avec la famille Delon qui l’ont persuadé de les rejoindre : « j’ai été sensible à la demande de Jean-Hubert de l’accompagner, et surtout accompagner ses enfants, qui sont encore très jeunes, dans une transition générationnelle ».

Le défi Léoville Las Cases

Riche d’un parcours de haut vol au sein de structures de renom, Jean-Guillaume Prats entend d’abord intégrer « une bonne compréhension des affaires familiales, et faire valoir ma propre connaissance de la gestion d’investissements familiaux dans le monde viticole, mais aussi mon recul, mon expérience, aussi bien à Cos d’Estournel qu’aux Domaines Baron de Rothschild. » À cet égard, il sera forcément très attendu sur ce qu’il pourra apporter au navire amiral des Domaines Delons, le château Léoville Las Cases. Ce 2ème Grand Cru Classé de Saint-Julien, tutoyant Pauillac, est un vin de légende qui fait le bonheur des amateurs depuis plusieurs générations, mais le rayonnement de sa marque peut encore être décuplé, et l’apport de Jean-Guillaume Prats sera, sur ce plan, essentiel : « ce que je constate, c’est d’abord la qualité exceptionnelle des vins et des terroirs de Las Cases, que tout le monde connaît, mais aussi la qualité des équipes en place. Tous les atouts sont là, et c’est aussi le cas à Château Nénin à Pomerol, où des investissements ont été faits de façon très pertinente et qui ne peut que continuer à progresser ».

En qualité de Vice-Président, Jean-Guillaume Prats interviendra directement au côté de Jean-Hubert Delon dans la conduite de la stratégie des Domaines Delon. Il conserve, par ailleurs, ses activités personnelles : co-propriétaire du château d’Estoublon en Provence, propriétaire de vignobles au Chili et dans le Douro, mais aussi en participation minoritaire au domaine Klein Constantia en Afrique du Sud.

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6 cuvées nature font le printemps

Butinées sur le salon Découvertes en Vallée du Rhône, ces cuvées sans sulfites ajoutées et certifiées AB ou DEMETER, ont titillé nos papilles.

Côtes du Rhône Villages Puyméras 2018 – 10,50€

Cette cuvée signée de la marque Maison Alméras est une belle initiative de la cave coopérative. Une appellation méconnue, toute en coteaux et terrasses caillouteuses, qui offrent de belles conditions naturelles aux raisins. Le nez est encore bien mûr, sa texture soyeuse, toute en souplesse.

Costières de Nîmes Les Cimels 2021 – 10,50€

Littéralement bouquets de fruits, cet assemblage de rolle et grenache blanc porte bien son nom. La ligne de crête aromatique s’ouvre sur les fleurs blanches, la pêche et les agrumes. Son équilibre gourmand se termine sur des notes minérales.

Château d’Or et de Gueules – chateau-or-et-gueules.com

Côtes du Rhône Villages Je ne souffre plus 2021 – 10€

Un duo de jeunes vignes grenache et syrah installées sur un terroir de galets roulés sur les coteaux de Visan, composent cette cuvée. L’attaque est vive, de jolis fruits enrobent la bouche sur une finale élégante d’épices douces.

Domaine La Florane – domainelaflorane.com

Vin de France Gén # Alpha 2021 – 12€

Des cinsaults de 40 ans, plantés sur une parcelle de Tavel, ont été déclassés pour élaborer un vin gourmand, peu alcooleux. Agréablement fruité, son joli jus ne manque pas de concentration et de structure.

Florian André – chateau-de-manissy.com

Ventoux Clos de T 2015 – 15€

80 % de grenache, complété de syrah, cinsault, carignan, le tout fermenté en demi-muids procurent concentration et expression. Des arômes d’évolution, de fruits à l’alcool, nappent la bouche sur une longue finale tannique bien maîtrisée. Preuve qu’un vin nature peut vieillir joliment !

Clos de Trias – closdetrias.eu

Vin de France Fou Rire 2020 – 12€

Les frères Arnaud mettent du pétillant dans leur gamme. Ce vrai « pet nat » 100 % clairette a été fermenté à froid, dans une cuve inox adaptée. Les fruits blancs dominent sur la poire. Les bulles sont fines, nombreuses et éclatantes à souhait. Attention danger, addictif.

La Ferme des Arnaud – fermedesarnaud.com

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Première édition du Grand Week-end des Crozes-Hermitage

C’est une première. L’événement décidé en 2019 et qui avait dû être annulé pendant deux ans pour cause de Covid aura bien lieu ce week-end du 22 au 24 avril à l’Espace Eden de Mercurol (26) non loin de la sortie Tain-LHermitage de l’autoroute A7.

Après « Découvertes en Vallée du Rhône » au début du mois qui s’adressaient aux professionnels, Le grand week-end de Crozes-Hermitage rassemblera ce week-end, pour intéresser le grand public aux crus rhodaniens, une quarantaine de vignerons de l’appellation et une dizaine d’invités des AOP Condrieu, Hermitage, Côte-Rôtie, Cornas, Saint-Joseph et Saint-Peray. Une belle représentation de la vallée du Rhône Nord à l’espace Eden sur Mercurol-Veaunes dans la périphérie de Tain. « C’est un événement initié par l’ODG et organisé par les vignerons car il nous manquait une belle manifestation pour doper la notoriété de l’appellation et faire connaître la qualité de ses vins, au même titre que les marchés d’Ampuis, Cornas, Chavanay et Châteauneuf-du-Pape. commente Pierre Combat président de l’ODG. Et il s’agit moins d’un salon que d’un véritable marché aux vins où l’on peut acheter, parler avec les vignerons et les négociants à travers diverses expériences sur tout le week-end, notamment lors des soirées off. Elles permettent d’échanger avec les particuliers comme on le fait déjà avec les professionnels ».

Soirées off pour de vrais échanges

Un espace de dégustation avec un bar à vin proposera en parallèle 7 références de la jeune garde vigneronne et des bières de la microbrasserie Free Mousse de Saint-Jean-de-Muzols. Pour les déjeuners, les chefs Cyril et Héa Jamet du Tournesol à Tournon (07), adresse incontournable de la région, proposeront une cantine foodie, restaurant éphémère pour associer produits des terroirs de Drôme et d’Ardèche avec les vins. Pour les formules locavores (19 €), plat et dessert, ils se sont associés à Bastien Girard, champion du monde de pâtisserie 2017 de chez Intense à Tournon (07). Un food-truck proposera aussi des plateaux de charcuteries et fromages locaux préparés par Damien Barjon, chef du restaurant à L’Assiette de Mauves (26).

Pour les deux soirées du vendredi et samedi, programme festif avec les off des vignerons dans les domaines, les restaurants ou les caves de la région, en musique ou en dégustation, en mode apéros-tapas ou accords mets-vins, bistronomique ou gastronomique avec des nouvelles cuvées et des vieux millésimes, des stars ou des jeunes pousses de l’appellation (entre 10 € et 135 € selon les propositions, verre à partir de 5€  au Vineum Paul Jaboulet Aîné à Tain-L’Hermitage).

Le tarif de 8 € comprend l’entrée au marché aux vins avec un verre sérigraphié et un carnet de dégustation. 22 € pour le menu à la cantine Foodie

Rens. Et inscription sur legrandweekend.crozes-hermitage-vin.fr
Espace Eden 940 route des Alpes 26600 Mercurol (avec un parking de 250 places)

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La Maison du Whisky offre de la visibilité aux jeunes distilleries

1 an et demi après le lancement du projet, la Maison du Whisky (LMDW) sous l’impulsion de son PDG Thierry Benitah vient de dévoiler sa nouvelle plateforme baptisée The Avant Gardists (TAG) qui vise à accompagner l’envol des nombreuses jeunes distilleries créées récemment, en France et à l’étranger.

Pas une semaine sans que l’on apprenne le lancement d’une nouvelle distillerie. Jamais la diversité d’alcools artisanaux produits n’aura été aussi grande. Avec évidemment une infinité de typicités pour le consommateur mais aussi un océan dans lequel toutes ces structures risquent inéluctablement de se perdre. C’est fort de ce constat que LMDW a décidé d’accompagner cette tendance de fond en créant la plateforme TAG. Concrètement, un espace dédié sur le site internet whisky.fr a été imaginé, présentant un univers créatif cohérent avec les produits mis en avant. Depuis le lancement qui a eu lieu début avril, quelques 33 distilleries créatives (pour une centaine de références) sont déjà accessibles, dont une majorité (18) d’entreprises françaises. De 19,5€ pour un saké junmai français « the Classic » de Wakaze à 104,5€ pour une bouteille de whisky single grain belge Braeckman 13 ans avec finish en Oloroso sherry cask, le choix est large. Les amateurs de pépites introuvables vont trouver ici l’un de leurs lieux de chasse préférés. Des liqueurs d’orange Monaco au dry gin italien Portofino, du London dry gin canadien Menaud aux armagnacs Laballe, la sélection met déjà l’eau à la bouche. L’intérêt pour les distilleries est double comme le rappelle Gauthier Laspalas, le responsable de TAG. « Les jeunes distilleries peuvent difficilement se faire une place sur un marché atomisé et très concurrentiel. De plus, les importants coûts d’amortissement initiaux hypothèquent la possibilité de travailler avec un grand distributeur compte tenu des coûts à supporter. Ajoutez à cela que celui-ci n’aura que peu de temps à consacrer à cette marque ce qui complexifie d’autant sa visibilité ». Partant, TAG offre une alternative nouvelle pour toutes ces structures nouvellement lancées en jouant le rôle d’incubateur.

Un modèle gagnant pour tous les acteurs

Progressivement, l’objectif affiché par les TAG est de pouvoir mettre en avant d’ici 1 an près de 100 distilleries et 300 références. Des nouveautés vont donc régulièrement venir renforcer l’offre existante et seront mises en avant. Une visibilité bienvenue qui permettra de toucher un nombre très large de clients. Car l’une des forces de TAG est de permettre aux distilleries d’accéder aux dizaines de milliers de clients particuliers et professionnels de LMDW. Ceux-ci pouvant d’ailleurs, et c’est l’avantage déterminant, passer des commandes comme habituellement, avec certaines des 10 000 références plus classiques du site tout en se laissant tenter par quelques pépites issues de la nouvelle génération. En effet, TAG demande aux distilleries de déporter une partie de leur stock au sein des entrepôts de LMDW moyennant un abonnement mensuel de 30€ pour couvrir les frais de stockage. Cela leur permet ensuite de profiter d’un véritable savoir-faire logistique et de garantir ces commandes panachées. Sans démarcher de clients, les distilleries trouvent ainsi des débouchés nouveaux. Et pour favoriser encore davantage la notoriété de ces pépites, LMDW fait varier sa marge pour que les équilibres économiques soient maintenus. Qu’elles vendent à des revendeurs ou à des particuliers, les distilleries peuvent ainsi espérer réaliser un chiffre d’affaires supérieur à celui qu’elles réaliseraient habituellement avec un distributeur classique. Sans oublier certains services connexes que TAG s’engage à proposer aux jeunes distilleries. A commencer par des conseils sur le prix à pratiquer pour les produits de leur gamme. Des tableaux de bord leur permettront aussi de suivre les canaux sur lesquels elles fonctionnent le mieux et donc d’accentuer leurs efforts et leurs investissements (notamment de communication) dessus. De quoi se doter des meilleurs atouts pour dynamiser les ventes. Différent d’une marketplace, TAG devrait donc accompagner l’émergence de ces jeunes marques enthousiasmantes de spiritueux et sans aucun doute participer à leur pérennisation.


Entretien avec Thierry Benitah à retrouver dans Terre de vins Hors Série Spécial Spiritueux, disponible sur notre kiosque digital.

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« Champagne! », Nicolas Vanier au sommet de son art

A l’occasion de l’avant-première organisée à Epernay, Terre de vins a pu découvrir le nouveau film de Nicolas Vanier « Champagne! », tout en recueillant les commentaires du réalisateur et des acteurs. Une ode au vin et à l’amitié, en salle dès le 8 juin.

Il y a du Lelouch dans le dernier film de Nicolas Vanier et une manière tendre et subtile d’explorer les paradoxes des relations qui nous unissent à nos amis d’enfance : « Vu de l’extérieur, c’est très bizarre des amis d’enfance, c’est non négociable et en même temps si tu les rencontrais aujourd’hui ils ne deviendraient pas tes potes ! » commente François-Xavier Demaison. Le scénario ? Un weekend chez une amie vigneronne (Elsa Zylberstein) réunit une bande de copains. Une seule ombre au tableau, l’un d’entre eux (Stéphane de Groodt) ramène sa fiancée, aussi idiote (elle ose mettre des glaçons dans son champagne !) que jeune et jolie. Face aux gaffes successives de cette trouble-fête, François-Xavier Demaison, entrepreneur foireux et touchant, ne dit rien, parce qu’il déteste les conflits et parce qu’il espère que Stéphane de Groodt financera son nouveau projet apicole. Eric Elmosnino, au contraire, professeur de philosophie misanthrope, n’accepte pas de voir son ami ne plus être lui-même (il met des pantalons roses !), même si en réalité il est surtout jaloux et craint de perdre ce compagnon de toujours. Heureusement, le champagne qui coule à flots (Taittinger, Leclerc-Briant) va permettre aux langues de se délier et aux cœurs de s’ouvrir…

La réussite de ce film tient à la parfaite osmose qui existe entre les acteurs. Comme l’explique Stéphane de Groodt : « un film choral, soit tout le monde se trouve, soit tout le monde se perd. Ce n’est pas juste un film avec plein de gens, il doit y avoir une corrélation, un lien qui se crée entre les acteurs. Je connaissais François-Xavier, nous sommes amis depuis longtemps, mais je ne connaissais pas Eric. Le talent d’un réalisateur c’est aussi de permettre des rencontres ! C’est formidable ce métier lorsque cela se passe comme ça, il y a effectivement le tournage mais également ce qui se passe en dehors et à un moment donné ce qui se passe en dehors, l’amitié réelle qui naît, se rapatrie dans le tournage, donc l’amitié que l’on joue au début finit par devenir naturelle. »

Cette vie parallèle au tournage semble effectivement avoir été joyeuse. La bande de comédiens guidée par François-Xavier Demaison, lui-même vigneron dans le Roussillon, n’a pas lésiné sur les virées dans le vignoble. « L’accueil des Champenois a été extraordinaire, jusque dans les caveaux où nous avons parfois failli compromettre des lendemains. Le champagne, c’est un nom connu dans le monde entier. Nous avons pu découvrir ce qu’il y a derrière, à la fois des grandes maisons formidables, mais aussi des petits producteurs comme Aurélien Lurquin qui travaille encore avec ses chevaux, Savart, Sélosse, Claude Giraud, tous ces amoureux du vin. ».

C’est le deuxième point fort de ce film, très pédagogique, où les principes de l’élaboration sont savamment distillés jusqu’à la mention même des cépages rares. On y entrevoit les problématiques sociales, comme celle du vigneron qui investit pour devenir récoltant-manipulant mais qui n’a pas pris d’assurance contre les gelées, et même les aspects culturels. Ainsi, dans une scène incroyable, Pierre-Emmanuel Taittinger jouant son propre rôle, remet les insignes de l’ordre des Coteaux au père d’Elsa Zilberstein aux côtés de Maxime Toubard, Franck Leroy et Evelyne Roques-Boizel, tandis que le maître de cérémonie qui tient la pomponne n’est autre que François Berléand, plus vrai que nature, n’oubliant pas de rappeler qu’il n’est de champagne que de Champagne !

On soulignera enfin la qualité picturale du film, avec un Nicolas Vanier au sommet de son art dont certains plans sur les vignes de Villers-Allerand sont dignes des impressionnistes. « On a eu de la chance parce qu’il a fait mauvais. Il n’y a rien de plus moche qu’un grand ciel bleu. Cela a été très compliqué pour le plan de travail qu’il fallait revoir tout temps, mais extraordinaire pour les lumières que l’on a pu capter, lorsque tout d’un coup le soleil sort entre deux nuages… » explique le réalisateur.

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