[Escapade Beaumes-de-Venise] Domaine de Coyeux : tutoyer les étoiles

Au pied des Dentelles de Montmirail, Beaumes-de-Venise offre deux versions. Un vin doux naturel historique et un rouge qui ne cesse de grimper. Les deux s’épanouissent dans un cadre de toute beauté grâce à des producteurs passionnés qui nous ont ouvert leurs portes.

Une Escapade à retrouver en intégralité dans Terre de vins N°75 ou sur notre kiosque digital.

Épisode 3 : Domaine de Coyeux

Tutoyer les étoiles
Amateurs de vieux millésimes, vous êtes ici chez vous ! Le domaine de Coyeux est l’un des rares, en appellation VDN (avec Les Bernardins), à vendre des pépites hors d’âge, dont les plus anciennes remontent aux années 2000. Exemple avec la cuvée Alegrio 2014 (19,50 €), légèrement oxydative, mêlant fruits jaunes, écorces de citron et oranges confites, dans une finale où l’évolution n’oblitère pas la fraîcheur. Le rouge Thetys 2018 (11 €), quant à lui, dessine la finesse des tanins, un bel équilibre fleurant la griotte, la mûre, le moka et le zan, pour se conclure dans les arômes de fruits à l’eau-de-vie mais sans être trop généreux pour autant.
Les prochains millésimes seront scrutés de près, puisque le vaste domaine de 112 hectares d’un seul tenant est désormais aux mains d’Isabelle Strasser, la présidente de Maisons et Vignobles de Provence. Elle a confié à Antoine Petrus, double MOF, la direction générale et la destinée œnotouristique de la propriété. Gabriel Monier, jeune œnologue recruté à Châteauneuf-du-Pape, gère et met en valeur la mosaïque de terroirs pour vinifier les deux appellations balméennes. Vendanges manuelles, vinifications parcellaires et levures indigènes, extractions douces, essais de différents contenants (dolia, wineglobe), certifications AB et recentrage de gamme sont au programme.
Bien d’autres projets devraient voir le jour pour profiter de l’environnement naturel des dentelles sarrasines. D’ici là, et parmi l’offre proposée, réservez votre soirée estivale apéro jazz et la Nuit des étoiles, à l’occasion du passage des Perséides, mi-août. Animée par un astronome avec télescopes, l’ambiance bar à vin est interstellaire.

84160 Beaumes-de-Venise
04 90 12 42 42 – Site internet

Épisode 1 : Domaine de la Tourade
Épisode 2 : Maison Gabriel Meffre

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La géobiologie appliquée à la vigne

Pseudo science ou science?  Méconnue ou décriée, la géobiologie intéresse les vignerons en biodynamie, pour résoudre certains problèmes à la vigne et en cave. Témoignages.

Dans les années cinquante, un certain Dr Hartmann développe la théorie qu’un réseau quadrillé de courants, qu’il qualifie de telluriques, couvrirait l’ensemble de la surface du globe terrestre et aurait des influences sur l’humain. Ce concept est la base de la géobiologie. Le géobiologue Laurent Massini, la définit par son étymologie : « géo signifie la terre et biologie signifie l’étude du vivant. Elle étudie l’influence des rayonnements terrestres sur le vivant (plante, homme, animal, micro-organisme) mais s’intéresse également aux pollutions créées par l’homme, via les nouvelles technologies génératrices d’ondes électromagnétiques ».

Laurent Massini est avant tout microbiologiste de formation. Il a participé à des programmes de recherche sur la microbiologie des vins, réalisé des analyses et des expertises d’hygiène pour de très nombreux vignerons de la vallée du Rhône. Avec ce CV de scientifique aguerri, l’immersion dans les antres de la terre augure un exposé cartésien plutôt que de croyances. Croyances, car les seules parties bien visibles de la géobiologie sont les pierres plantées. Comme des menhirs, même si elles sont de petite taille. Installées selon un savant calcul impliquant réseaux, maillages, nœuds, champs électromagnétiques et point étoile, elles apporteront une correction aux désordres géobiologiques et énergétiques.

Ces désordres peuvent être visibles à la vigne et à la cave. Eric Plumet, du domaine La Cabote à Mondragon, explique : « Dans une vigne en particulier, nous ne nous sentions pas à l’aise et, à l’inverse, dans d’autres, nous étions bien et elles avaient meilleure allure ». Laurent a mis en évidence ces endroits et a expliqué comment régler cela. On a été impressionné par sa concentration et sa dépense d’énergie. Il a installé trois pierres levées. Depuis, nous ressentons une meilleure circulation des énergies, tout est plus fluide, les choses négatives ont changé. Pareil à la cave, où des cuves s’arrêtaient, ou ne finissaient pas leur sucre.  « Cette année, toutes les fermentations se sont bien terminées. Est-ce une année favorable ? Je ne sais pas, mais depuis 1986, une cuve s’arrêtait systématiquement, pas cette année ! ».  Le vigneron biodynamiste reconnaît : « Qu’on touche à quelque chose que l’on ne connaît pas. Il ne faut pas le prendre à la légère. Je sens qu’il se passe des choses qui ne s’expliquent pas ».

Pour Laurent Massini, « tous ces phénomènes sont perturbants. Nous avons une sensibilité sur ces choses-là, on le sent, on a des outils baguette et pendule, une extension du corps qui servent à amplifier, à mettre en évidence. Ces phénomènes invisibles perturbent le vivant. Mais ils sont visibles sur les arbres qui vrillent, les troncs qui se divisent en deux » . Le géobiologue avoue que cela est moins évident à voir sur la vigne. Cependant, les vignerons qui travaillent en biodynamie sont de bons observateurs de la nature, ils voient et sentent les perturbations.

À la cave, le microbiologiste s’interroge sur telle cuve qui a des problèmes et pas l’autre. « On vérifie l’hygiène et s’il n’y a pas de solutions, on se tourne vers la géobiologie et l’on s’aperçoit qu’il y a un cours d’eau souterrain ». L’installation des pierres levées (géopuncture) se fait au croisement des réseaux Hartmann et Curry appelé point étoile. Leur orientation, en fonction du champ magnétique et des forces telluriques, neutralisera les effets et leur nocivité.

Alors science ou fumisterie ? Comme la biodynamie, la radiesthésie, les guérisseurs et les coupeurs de feu, il suffirait donc d’accepter cette réalité invisible qui apporte des résultats bien tangibles.

Www.vino-geobio.fr

www.federation-francaise-de-geobiologie.org

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Laurent Ponsot : un Grand de la Renaissance

Après une longue première vie professionnelle comme vigneron au sein de l’illustre domaine familial de Morey-Saint-Denis, Laurent Ponsot a décidé en 2017 d’écrire une toute nouvelle page, entouré notamment par son fils et son ancienne équipe. Faire de grands vins de Bourgogne, toujours, mais différemment. Rencontre.

Après 36 ans de bons et loyaux services au domaine familial, Laurent Ponsot, avec la fringance d’un jeune homme et l’expérience d’un homme sage, s’est décidé il y a 5 ans à quitter une structure reconnue et pourtant devenue au fil des ans sclérosante. De profondes querelles familiales associées à certains conservatismes auront conduit à une rupture irréconciliable. Des liens avec le domaine Ponsot, Laurent n’en a quasiment plus, ayant vendu toutes ses parts dans la société commerciale exploitant le domaine (il ne conserve qu’une partie de la propriété des vignes). Il est donc reparti d’une page blanche, sans bâtiments mais avec toute une partie de son équipe qui lui est restée fidèle (son chef de caves travaille à ses côtés depuis 19 ans…) ainsi que quelques hectares de vignes complétés progressivement. Actuellement, 7 hectares sont exploités par la société Ponsot & Co qui revend la totalité à Laurent Ponsot SAS, la tête de pont. Cette dernière joue également le rôle d’un négociant haute couture avec d’autres partenaires dans le vignoble. Avec une flamboyance presque baroque, Laurent Ponsot souhaite en effet casser les codes et se concentrer uniquement sur la qualité des vins, quelque soit l’origine des raisins. Et pour arriver à ses fins, il a lancé en avril 2019 la construction d’un immense bâtiment ultramoderne à Gilly-les-Citeaux, non loin de Morey-Saint-Denis, baptisés « les ateliers Ponsot » et inaugurés à l’été 2021.

La modernité au service de la qualité

Sur 6000 m², Laurent Ponsot a imaginé un espace polymorphe de verre et de métal qui accueille évidemment tous les espaces techniques dédiés à la vinification et à l’élevage des vins, mais aussi des espaces de convivialité qui permettront d’accueillir des événements dynamisés par de la haute cuisine (des installations dédiées ont été prévues pour permettre à de grands chefs de travailler) et des groupes de musique qui seront régulièrement conviés. Avec ce vaisseau technique nouvelle génération, les équipes disposent d’un bijou pour tirer la quintessence des 25 appellations différentes qui composent actuellement la gamme. Bâtiments entièrement thermorégulés, nouvelles cuves ayant pour les blancs des formes d’amphores avec une sorte de chapeau. De quoi mieux précipiter les lies et récupérer l’inévitable « part des anges ». Mais aussi production de gaz inerte in situ afin de protéger les vins lors des phases cruciales de sa production, machine dernière génération pour nettoyer les tonneaux, racks pour entreposer ces derniers et faciliter leur manipulation… Au total, le site peut contenir 1100 pièces bourguignonnes et permet de stocker un maximum de 600 000 bouteilles. C’est loin d’être le cas même si Laurent a décidé de stocker 10% de chaque récolte pour se prémunir des aléas et pouvoir aussi commercialiser ces vins à maturité, plus tard. Côté gamme, s’il produit désormais aussi des Bourgogne blancs et rouges en appellation régionale, le nombre de références augmente à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie des crus : 5 villages, 8 premiers crus et 12 grands crus. Dans un esprit de recherche du meilleurs, nombre de ces vins sont composés comme des assemblages de plusieurs secteurs. Le Corton-Charlemagne ou le Clos de Vougeot sont ici particulièrement éclairants. Chacun d’eux sont constitués de raisins en provenance de 7 partenaires différents situés dans différents climats de ces grands crus. Avec comme intérêt de pouvoir écrire une partition qui soit peut-être la plus révélatrice de l’âme de ces grands vins. Que les amateurs des vins iconiques historiquement produits par Laurent se rassurent, on les retrouve aujourd’hui. Le Griotte-Chambertin continue d’impressionner par sa matière et le Clos Saint-Denis issu de vignes de 1905 demeure un vin superlatif, alliant concentration de matière et immense finesse en bouche. Tous ces vins sont bouchés par l’obturateur technologique développé par Laurent, sorte de bouchon parfait recréant toutes les qualités d’un excellent bouchon de liège sans les inconvénients. Une puce NFC permet également de tracer les vins et, pour les caisses de grands crus, de suivre les températures de stockage partout dans le monde pendant 15 ans sans batterie. A noter que tous les vins de la gamme arborent une étiquette quelque peu futuriste, alliant gris et vert « vigne ». Surprenante mais cohérente avec ce projet exaltant que mène Laurent. Une manière d’aller toujours plus loin, de chambouler les habitudes et de créer peut-être, qui sait, de nouveaux standards dans la région.

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Gourmandises aux deux Beaumes de Venise

Ex chef pâtissier à l’hôtel du Collectionneur ***** à Paris, Bryan Esposito anime des ateliers de pâtisserie. Étape à Avignon, sa ville natale, pour une profusion de douceurs enlacées aux deux crus doux et sec Beaumes de Venise.

Décontracté, Bryan Esposito manie le fouet avec gentillesse et professionnalisme. Lors d’un atelier à la Maison de Fogasses, le pâtissier a réalisé quatre desserts associés à huit cuvées des AOC Beaumes de Venise VDN et rouge, sélectionnées par le sommelier Kelly Mc Auliffe. Le premier est élaboré avec le cépage muscat petits grains, le second est un assemblage de cépages rouges tels le grenache, la syrah, le mourvèdre. Audacieux de prime abord, l’exercice s’est révélé gourmand. La recette ? Baisser la dose de sucre et les a priori !

Par exemple pour la guimauve à la fleur d’oranger, la trimoline (un sirop de sucre inverti, partiellement cristallisé, composée à part égale de fructose et de glucose) compose le sirop. Une gousse de vanille, de la maïzena, un peu de fleur d’oranger et voici un bonbon fondant. Associée au muscat de Beaumes de Venise 2021 du domaine de Fenouillet et au rouge 2020 du domaine des Bernardins, elle devient une douceur régressive. Un joli accord alliant les fruits exotiques du premier, à la fraîcheur du second.

Le financier conjugue cerneaux de noix, pignons de pin, pistaches et huile d’olive dans sa préparation. Dans une savante texture, l’huile s’associe aux petits fruits rouges et à la prune de la cuvée Les Hauts 2018, du domaine de Piéblanc. Les fruits compotés et le mentholé du muscat 2012 du Château du Trignon rappellent qu’un VDN vieillit sans encombre.

Le mendiant avec des écorces d’orange rappelle la belle amertume du muscat du domaine La Pigeade 2020. Dans la version sans écorces, la cuvée Mas Roubiol 2018 de Gigondas La Cave développe les arômes du chocolat au lait.

En point d’orgue, le fraisier déstructuré réalisé dans un verre à vin. La crème au Muscat de Beaumes-de-Venise, l’huile d’olive, la vanille, le confit de fraises à l’origan, la poêlée de fraises à l’huile d’olive et miel de lavande constituent la base. Des éclats de feuilletage, une nouvelle couche de crème mousseuse et des canistrellis à l’origan chapeautés de fraises grillées au chalumeau, font un feu d’artifices pour le Muscat du domaine des Bernardins 2020 et le rouge 2019 du domaine Caroline Bonnefoy. Fruits jaunes et litchi pour l’un, fruits rouges et réglisse pour l’autre, le match est difficile.

Dans cette rencontre amicale, si le VDN gagne aux points, le rouge est un sacré challengeur. 

Dernière minute

Vive Pâques ! Le chef pâtissier a créé un pont Saint-Bénezet en chocolat, qu’il a disposé sur une péniche, également en chocolat. Cette douceur dissimule, entre autres, une ganache au marc de Muscat de Beaumes de Venise. Conçue à partir de moules 3D, la nouveauté baptisée « Alors, on danse ? » fait honneur aux origines avignonnaises du chef.

www.beaumesdevenise-aoc.fr
www.maison-de-fogasses.com

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Œnotourisme en Pic Saint-Loup : Une 20e édition épique des Vignes Buissonnières

Reportée deux fois en raison de la crise sanitaire, la 20e édition des Vignes Buissonnières aura enfin lieu les 11 et 12 juin prochains sur un parcours bucolique. Terre de Vins a pu découvrir, en avant-première, le menu réalisé par le chef étoilé Charles Fontès, en accord avec les vins du Pic Saint-Loup.  

On aimerait vraiment tout vous dire, au risque de se faire taper sur les doigts mais cela gâcherait la fête et la surprise des 3400 participants attendus pendant les deux jours des Vignes Buissonnières les 11 et 12 juin prochains. Alors on a décidé de vous faire saliver, faute de mieux… « On a tellement attendu cette 20e édition qu’on a mis le paquet, il y aura de belles surprises », lance Marion Mavel de l’ODG Pic Saint-Loup en pénétrant dans le show-room du traiteur Le Délice des Princes à Fabrègues. Autour d’elle, plusieurs vignerons du syndicat du Pic Saint-Loup, et notamment le président de la commission Vignes Buissonnières, Xavier Bruguière se préparent à un « tasting » grandeur nature. « C’est un moment particulier car nous sommes à trois mois de l’événement, la pression est là, ce sont les derniers ajustements, confie le vigneron du Mas Bruguière. On veut que les gens qui viennent dans nos vignes et qui découvrent notre univers repartent avec des étoiles plein les yeux et qu’ils se régalent ! » Au menu, plusieurs étapes gourmandes tout au long d’un parcours de 7 km environ entre l’Hortus et le Pic Saint-Loup. Le chef d’orchestre, c’est une étoile de la cuisine locale, Charles Fontès, de la Réserve Rimbaud à Montpellier, un amoureux du Pic et de ses vins. « J’ai une affection particulière pour ce coin de paradis, ça me rappelle des souvenirs d’enfance et j’y ai beaucoup d’amis vignerons, glisse-t-il. Pour sublimer leurs vins, j’ai décliné un menu plein de saveurs avec des goûts francs et marqués. » Cela fait huit ans qu’il est LE chef attitré de cette balade oenogastronomique emblématique du Pic.  

« Un événement fédérateur »

Bien épaulé par le traiteur « Le délice des Princes » (Corinne et Ludovic Roudil) qui réalise un travail dantesque sur la logistique (« peu de traiteur sont capables de cette prouesse », explique le chef), Charles Fontès a imaginé six expériences sensorielles (mise en bouche, entrée froide, entrée chaude, plat, fromage, dessert) où les textures, les équilibres, les contrastes, les épices et la garrigue seront mis en avant. Et notamment une association terre/mer qui devrait en séduire plus d’un. « On lui laisse carte blanche car il connaît parfaitement le style de nos vins, confie Pierre Ravaille du domaine L’Ermitage du Pic Saint-Loup en dégustant la sublime entrée chaude. On ne doute pas qu’il va encore relever le défi. » Proposer une cuisine gastronomique dans un cadre bucolique où le pique-nique est habituellement roi, n’est effectivement pas chose aisée. « Ça peut être déstabilisant car on sort de son confort de cuisine donc il faut faire maximum 3-4 mouvements par assiette afin d’en envoyer 50 toutes les cinq minutes, ce doit être vif et clair ! », précise le chef étoilé qui est entouré d’une brigade pour l’occasion. Pour mémoire, les Vignes Buissonnières, c’est une grosse machine logistique avec huit mois de préparation intense, 100 bénévoles, 3000m² de tentes, 2300 chaises, 400 tables, 4,5 tonnes de glace. Et surtout 80 références de vins (rouge, blanc, rosé) à disposition des participants autour d’une cinquantaine de vignerons du syndicat (qui compte 73 producteurs avec les caves coopératives). « C’est aussi un vrai moment d’échanges entre nous », prolonge Régis Valentin du Château Lancyre, et président de l’appellation. « On a besoin de ce type de manifestation pour continuer à avancer et faire perdurer la dynamique collective », ajoute Jean-Baptiste Peyrolle du Mas Peyrolle. « C’est un événement fédérateur pour les femmes et les hommes qui font cette appellation », conclut Marie-Danièle Brubach vigneronne du domaine éponyme. Avec un seul mot d’ordre, la convivialité !

Informations complémentaires : L’inscription est fixée à 80€ et l’ouverture des réservations est prévue pour la mi-avril !

Liens à suivre : le compte Facebook : @lesvignesbuissonnieresenpicsaintloup et le site internet : www.vignes-buissonnieres.fr

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Que boit-on dans les restaurants étoilés installés dans le vignoble ?

Parmi tous les établissements récompensés cette année, certaines adresses se nichent au cœur du vignoble pour le plus grand plaisir des amateurs d’œnotourisme. De la Méditerranée à l’Alsace, revue de 4 restaurants coup de cœur.

restaurant le Favori à Chevernyrestaurant le Favori à Chevernyrestaurant le Favori à ChevernyLe chef – Villa Madie – Cassis Villa Madie – Cassis Le chef sommelier David Piquet – Villa Madie – Cassis Jean-Luc Brendel Jean-Luc Brendel Jardin du Kobelsberg – ©Gregory TachetDomaine Riberach – restaurant La CoopérativeDomaine Riberach – restaurant La CoopérativeDomaine Riberach – restaurant La Coopérative

La magie de l’œnotourisme se niche bien évidemment dans la découverte de terroirs, de domaines, de femmes et d’hommes produisant des vins avec passion. Mais une partie du plaisir demeure aussi dans le prolongement de ces rencontres au restaurant dans ces établissements qui jalonnent les paysages de vignes. Posés au sein d’écrins merveilleux, ils sont une invitation au lâcher-prise, au vagabondage de l’esprit et à l’hédonisme non dissimulé. Que ceux dont l’imaginaire aurait été titillé par ces quelques lignes se rassurent, le célèbre guide rouge a, cette année encore, mis en avant quelques pépites gastronomiques lovées dans les vignes et où le service du vin trouve ses lettres de noblesse. A tout seigneur, tout honneur, difficile de ne pas débuter par la Villa Madie, nouveau trois étoiles dont les clients ont le bonheur de pouvoir contempler les vignes de Cassis depuis la magnifique terrasse. Le chef sommelier David Piquet propose parmi ses 2100 références notamment tout ce que le grand Sud-Est de la France offre de meilleur. Des vins d’émotion, parfois inattendus comme de vieux millésimes de vins rosés de Provence élevés sous bois. Avec la volonté de créer de beaux échanges avec les convives. Pour cela, David dépoussière le service en salle, ose la dame-jeanne et le jeroboam, s’amuse avec ses 150 références de magnums, emmène sur le terrain des grands vins nature avec Lallement ou Overnoy, défriche des talents incroyables et leur donne une superbe exposition. Ce sont les délicieux vins de France de Théodore Planas, atypique boulanger vigneron aux doigts d’or, ou les excellents blancs de Pierre Michelland en coteaux d’Aix (domaine de la Réaltière).

Du côté du restaurant le Favori à Cheverny, la carte de Thibault Delpont est plus courte mais très bien sentie. La Loire est évidemment la région star pour ce natif de Sancerre. Savennières, Anjou, Vouvray, Saumur, Chinon ou Bourgueil jouent ici les premiers rôles. Mais les appellations plus confidentielles comme Jasnières, Côteaux du Loir ou Muscadet sont aussi remises au goût du jour avec des vins surprenants. Sur la cuisine fraîche et acidulée du chef, Thibault trouve des accords inspirés, notamment dans une très belle sélection de vins au verre d’une dizaine de références en blanc et en rouge. De quoi (re)découvrir Jérémie Mourat en Muscadet, Guillaume Sorbe et ses sauvignons enchanteurs ou bien encore les Savennières inspirés de Loïc Mahé.

Des étoiles vertes pour des moments uniques

Parmi les nouveautés de ces dernières années, le guide Michelin accorde désormais des étoiles vertes pour des tables associant gastronomie et durabilité. Parfaitement dans l’ère du temps, ces maisons présentent une identité différente, avec des approches globales qui ouvrent des perspectives nouvelles. En Alsace, dans le féérique village de Riquewihr, Jean-Luc Brendel a opté depuis des décennies pour une philosophie où la nature dicte sa loi. Les produits sont ici évidemment locaux, issus notamment du jardin de Kobelsberg, éden végétal conduit en permaculture de 6200 m² où le chef fait pousser 350 plantes, herbes, fruits, légumes tels que des navets marteau ou des haricots dragon… Et pour accompagner ce respect du vivant et cet amour d’un terroir alsacien à la richesse insondable, la sommelière Anne Humbrecht a construit une carte des vins à faire saliver tout passionné. Les vins alsaciens font l’objet d’une carte spécifique qu’Anne a classé par typicité géologique. Une idée brillante, pédagogique pour permettre à tout un chacun de toucher du doigt la mosaïque phénoménale et unique de terroirs de la région. Ainsi, les discussions peuvent se créer autour de 3 grands ensembles : les terroirs cristallins, « verticaux et rafraîchissants », les terroirs volcaniques « explosifs et éruptifs » ainsi que les terroirs sédimentaires « charnus et épais ». Une adresse unique, tout comme la Coopérative non loin de Perpignan, à Belesta. Un lieu splendide, initialement domaine viticole créé par 4 associés en 2006 (domaine Riberach) avec la réhabilitation des bâtiments de l’ancienne coopérative viticole du village. Ceux-ci sont devenus un magnifique hôtel et restaurant grâce à Luc Richard. Bâtiment en pointe sur les aspects bioclimatiques, il est un cadre parfait pour la cuisine simple et épurée du chef Julien Montassié. Les vins du domaine, nés sur des schistes, calcaires et granits, y trouvent des accompagnements parfaits, tout comme les vins d’une trentaine de domaines amis généralement situés dans la région. Des vins autrichiens s’affichent aussi à la carte car Luc et son épouse résident une partie de l’année en Autriche. Un pont formidable avec un autre grand pays viticole, l’occasion de vraies découvertes et l’envie de rester un peu plus longtemps dans ce paradis encore à l’écart du bruissement touristique.  

Vous pouvez retrouver notre série sur les Etoiles Michelin 2022 en cliquant ici.

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[Bourgogne] Les mécènes au rendez-vous de la cité des climats

En Bourgogne, la cité des climats et vins de Bourgogne et ses trois sites entrent en phase finale de construction et de financement. Alors que les mécènes participent déjà à hauteur de 2 millions d’euros, la récolte de fonds continue.

En cours de construction, la cité des vins et climats de Bourgogne deviendra, lors de son ouverture en 2023, la porte d’entrée oenotouristique de la Bourgogne viticole. Sur ses sites de Beaune, Chablis et Mâcon, 5000m² d’espaces scénographiques et de lieux de vie permettront aux visiteurs de comprendre les fondamentaux de ce vignoble et de ses vins.

3,5 millions d’euros promis par les donateurs

Le montant total des investissements s’élève à 22 millions d’euros, financés en grande partie par l’interprofession et la ville de Beaune, les deux maîtres d’ouvrage. Mais une partie de la somme, d’environ 6 millions d’euros, a vocation à être financée par le mécénat, contre reçu fiscal.

La campagne de récolte de fonds, pilotée par un groupe de mécènes issus de la viticulture et du négoce bourguignon, a commencé il y a quelques mois. Et à ce jour, « 3,5 millions d’euros ont été promis, dont 2 millions collectés », détaille Benoît de Charette, président de l’association de la cité des climats et vins de Bourgogne. Les donateurs [voir plus bas] sont pour l’instant issus de la filière vin, mais « nous allons rentrer dans une phase davantage grand public », annonce Benoît de Charette, qui souhaite aussi faire appel à des donateurs étrangers, grâce à « des opérations aux États-Unis et en Chine ».

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Les grandes maisons d’Alsace présentent le millésime 2021

Pour la première fois, les grandes maisons d’Alsace se sont retrouvées à Colmar pour présenter ensemble le nouveau millésime 2021. Plein de promesses, il a attiré les professionnels alsaciens.

« Je savais que les Grands Jours de Bourgogne attiraient les professionnels, je voyais comment Bordeaux présentait chaque année ses primeurs ? Pourquoi ne pas créer un nouvel évènement chez nous ?» explique Pierre Heydt-Trimbach, Président du Groupement des Producteurs-Négociants du Vignoble Alsacien, le syndicat créé en 1913. « Avec mon équipe, nous avons eu l’idée de présenter le nouveau millésime en Alsace, pour que les Alsaciens se réapproprient les vins d’Alsace ». Mais bien sûr, étant donné la diversité des terroirs et des années, il a tout de suite été décidé d’y adjoindre trois autres cuvées. D’autant plus qu’en avril, nombre de vins ne sont pas dégustables, ou même pas terminés.

23 maisons au rendez-vous de Colmar

Sur les trente adhérents du GPNVA, 23 sont venus présenter leurs vins au Grand Hôtel Bristol de Colmar. Plus de 130 professionnels ont répondu à l’invitation, restaurateurs et cavistes principalement ainsi que des sommeliers. Romain Itlis parrain de la première édition s’est montré très positif vis-à-vis de la récolte 2021, petit volume produit dans les conditions particulières de gel, mildiou et oïdium que l’on se rappelle. La plupart des dégustateurs présents découvraient le millésime. Le meilleur sommelier de France 2012 en charge de l’impressionnante carte des vins de la Villa René Lalique à Wingen-sur-Moder a déclaré le riesling « star incontestable du millésime, grâce à cette arrière-saison pleine de variations de températures et de maturité lente ». Pierre Heydt-Trimbach pense que cette dégustation pourra « valoriser l’image des adhérents, car il faut d’abord être vigneron pour adhérer au syndicat ». Une édition pour avril 2023 est déjà prévue, d’autant plus que le Groupement célébrera ses 110 ans, en même temps que les 70 ans de la Route des Vins d’Alsace.

30% de la commercialisation

Le Groupement des Producteurs-Négociants du Vignoble Alsacien regroupe 30 maisons qui comme leur nom l’indique sont à la fois vignerons et négociants, c’est-à-dire qu’ils commercialisent des vins issus à la fois de leur vignoble propre et de vins qu’ils ont achetés, ou qu’ils ont élaborés à partir de raisins choisis chez d’autres producteurs. Le GPNVA est souvent plus connu sous le nom de Grandes Maisons d’Alsace . C’est sous cette bannière que sont organisées plusieurs fois par an des dîners dans des restaurants gastronomiques, à destination du grand public. Quatre personnes de quatre maisons viennent y présenter un total de huit vins en accompagnement des mets (65 €). Pour garder l’ambiance conviviale et encourager les échanges, ces dîners sont limités à 50 convives (30 ou 40 quand c’est chez un étoilé). Ils tournent d’un restaurant à l’autre en Alsace, dans les Vosges et le territoire de Belfort, parmi lesquels on remarque Le Restaurant de la Gare à Guewenheim, l’Ami Fritz à Ottrott ou l’Auberge du Zahnacker à Ribeauvillé. Les Grandes Maisons d’Alsace commercialisent 30% de la production alsacienne mais nombre d’étiquettes sont plus connues à l’étranger qu’en France. Hugel, Trimbach, Dietrich et Léon Beyer réalisent 80% ou plus de leurs ventes à l’export.

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[Rhône] Marie Perret : une transition douce, le passage du père à sa fille

Reprendre une exploitation agricole, qu’il s’agisse de céréale, d’élevage ou de vin, n’est guère évident. Il est difficile de laisser sa place et il est tout aussi difficile de la prendre. Rien n’est écrit, rien ne coule, pourtant chez les Perret cela se passe… bien.

Depuis 2020, Marie Perret fille d’André, vigneron emblématique de Saint Joseph et Condrieu, prend petit à petit la main. Mais avant cela, Marie a suivi un écolage important à l’Isara Lyon, école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement. Elle y a poursuivi une formation d’ingénieur agronome complétée par de nombreux stages et quelques déplacements à l’étranger, en Californie et au Chili. Cela permet aussi d’apprendre l’anglais et l’espagnol, bien utile dans les relations commerciales tant au domaine qu’à l’international. Est-ce assez ? André trouve que sa fille se débrouille bien. Elle a été à bonne école, celle de la vie d’un domaine que bon gré mal gré il faut assumer. Marie y a toujours participé, c’est à ces moments-là qu’elle a compris qu’elle était faite pour ça. Lier les vignes aux échalas sur les coteaux en forte pente, les vendanger, puis encore assurer tout le travail de manutention, ne l’a jamais rebuté. Lentement, elle y a pris goût, de la plante à la commercialisation. Ses parents, aidés de quelques salariés, la secondent encore, treize hectares bien raides c’est du boulot. Et puis, son caractère à la fois discret et affirmé plaît aux gens et dans la profession, le contact, c’est primordial.

Marie a participé à l’élaboration des 2020 comme le Condrieu Clos Chanson 2020 à la robe doré léger nuancé de vert, au nez qui respire l’amande et le tilleul, la cerise à confire et le thym. La bouche délicate, bien dans l’esprit Condrieu avec ses arômes de fleur d’oranger et de rose, son croquant minéral aux accents salés qui donne une impression de fraîcheur, sa structure aérienne aux arrondis de fruits confits. Cette pincée de poivre qui vient sublimer la longueur florale et fruitée. Les viognier ont 50 ans, fermentation en barriques, élevage de 12 mois (49€)

Coteau de Chéry 2020 dont la robe délicatement dorée se parfume tendrement de citron confit teinté de mélisse et de sauge. La bouche aimerait déjà nous offrir son opulence, mais reste encore sur sa réserve, nous livrant que quelques accents de rose et de lavande souligné par l’amertume rafraîchissante d’un zeste de cédrat. On l’attendra. Les viognier ont 60 ans, fermentation en cuve inox pour 1/3, le reste en barrique, élevage de mois en barriques. (49€)

42410 Chavanay +33 474 87 24 74 www.andreperret.com

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Prix PFV 2022 : la Maison familiale Brun de Vian-Tiran lauréate des 100 000€

Primum Familiae Vini, regroupement de glorieuses maisons viticoles familiales, vient d’annoncer le gagnant de son prix « Family is Sustainability ». Et c’est une manufacture bicentenaire provençale de textiles qui a eu les faveurs du jury cette année.

Année après année, les 12 membres de PFV, parmi les plus prestigieuses maisons viticoles familiales au monde (Baron Philippe de Rothschild, Egon Müller Scharzhof, Pol Roger, Famille Hugel, Vega Sicilia…) continuent de célébrer la durabilité au travers d’entreprises familiales qui perpétuent des savoir-faire artisanaux. Après avoir récompensé l’an passé la Maison Bernard en Belgique, plus vieux luthier d’Europe, c’est au tour de la Manufacture Brun de Vian-Tiran de recevoir ce prestigieux prix. Les 100 000€ qui l’accompagnent, ainsi que les échanges réguliers qui auront lieu entre cette entreprise de l’Isle-sur-la Sorgue et les membres de PFV, sont une reconnaissance de la qualité d’un savoir-faire entretenu depuis 1808. C’est en effet au début du XIXème siècle que Charles Tiran et Laurent Vian, beau-père et gendre, se sont lancés dans le tissage de laine. 8 générations plus tard, c’est aujourd’hui Jean-Louis Brun qui préside avec son père Pierre aux destinées de la société. Cette dernière a toujours été innovante, la vraie marque de la tradition pour Pierre. « Il ne s’agit pas de rester attaché à un savoir-faire, à une matière. Il convient de toujours évoluer pour pouvoir transmettre à la génération suivante la qualité adaptée », explique-t-il. Et c’est bien ce qu’il a mis en œuvre au cours de sa carrière. Souhaitant travailler la plus belle des laines locales, il s’est mis à la recherche, il y a plusieurs décennies, de troupeaux de mérinos d’Arles ayant conservé les caractéristiques originelles de la race. Car dans les années 1930, ces animaux avaient été croisés pour augmenter leur rendement en viande, mais avaient conséquemment perdu l’extraordinaire finesse de leur pelage. Après 7 années de prospection, un troupeau a pu être identifié. L’incitation d’autres bergers à reproduire leur cheptel à partir de celui-ci ont permis 30 ans plus tard à l’entreprise de s’approvisionner auprès de 20 000 moutons mérinos d’Arles en laine la plus fine d’Europe. Un exemple de vision stratégique, de patience et de jusqu’au boutisme qualitatif !

Une manufacture unique en France

L’un des bénéfices de ce prix est aussi de pouvoir mettre en lumière de petites structures artisanales uniques en leur genre. Brun de Vian-Tiran, qui compte actuellement 50 salariés, est la dernière manufacture du genre dans le pays. De la seule laine travaillée initialement, l’entreprise confectionne aujourd’hui des couvertures, écharpes et autres plaids dans les matières les plus nobles du monde. Mohair, cachemire, baby lama, yangir donnent des résultats exceptionnels. Un savoir-faire sans cesse renouvelé qui avait déjà eu l’honneur d’être honoré du label EPV (« Entreprise du Patrimoine Vivant ») en 2009. Le jury de PFV ne s’y est pas trompé même s’il n’a pas été aisé de départager les brillants 5 finalistes. Mais pour Priscilla Incisa Della Rocchetta, Présidente de PFV, « notre jury a été impressionné par le dévouement de la maison Brun envers la continuité familiale, sa communauté locale et l’origine de ses matières premières. Elle incarne un formidable modèle pour toutes les entreprises familiales ». Et Jean-Louis de conclure : « ce Prix PFV va nous permettre de continuer à avancer sur la route de l’innovation en accompagnant des projets de développement dans le design. Je suis fier de poursuivre l’aventure Brun de Vian-Tiran qui affirme à travers la création d’étoffes, objet éternel, l’engagement d’une famille dans les terroirs et les savoir-faire français depuis des siècles ».

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