[Concours du Meilleur Caviste de France] Plus que quelques jours pour vous inscrire

Vous avez encore jusqu’au lundi 18 avril à minuit pour vous inscrire sur www.meilleurcavistedefrance.fr et tenter de décrocher le titre de meilleur caviste de France

La première épreuve de la compétition biennale inter-cavistes créée par le  Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins approche ! Propriétaires, gérants ou employés, indépendants, intégrés, chaînés ou franchisés, de France métropolitaine ou de Corse, adhérents au SCP depuis ou pour au moins deux ans, il vous reste encore quelques jours pour finaliser votre inscription. Une fois cette formalité validée, vous pourrez poursuivre vos révisions en vue de la première étape de pré-sélection digitale, le lundi 9 mai. Pour participer, il vous suffira de vous connecter sur www.meilleurcavistedefrance.fr et de répondre au questionnaire qui vous sera soumis, dans le délai imparti (1h, de 11h à 12h). Cette épreuve déterminera les 40 cavistes retenus pour participer aux qualifications, le lundi 12 septembre en région bordelaise. Seuls les huit candidats ayant obtenu le plus de points à l’issue d’un questionnaire écrit et d’une dégustation à l’aveugle en vue de l’identification par écrit de différents produits pourront participer à la grande finale, qui se déroulera  le lundi 17 octobre 2022 en Vallée du Rhône. Ils seront confrontés lors de quatre épreuves exigeantes, chacune notée sur 20 points : un quiz de rapidité et de connaissance, une dégustation à l’aveugle commentée de différents produits, une présentation orale d’un produit sélectionné par l’organisateur et une simulation de vente/conseil sur un choix personnel. Préalablement à cette finale, les huit finalistes auront aussi reçu la visite d’un client mystère afin de juger leurs qualités d’accueil et de conseil, ainsi que l’état général de leur magasin. 

Après cette journée riche en concentration et en émotions, les trois meilleurs candidats recevront le titre de « Meilleur Caviste de France », « Caviste d’Argent » et « Caviste de Bronze ». Le trophée de « Meilleur jeune caviste de France » sera quant à lui décerné à celui qui, parmi les candidats finalistes de moins de 30 ans, aura obtenu le plus de points.

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Aux Belles Perdrix, l’étoile retrouvée de David Charrier

Un an après la réouverture de la table « Aux belles Perdrix » du Château Troplong-Mondot à Saint-Emilion, le Chef David Charrier s’est vu (ré)attribuer une étoile lors de la cérémonie du Guide Michelin 2022.

Cette étoile vous est décernée peu après trois ans de fermeture entre travaux et Covid, une parenthèse qui vous avait poussé à rendre l’étoile que vous aviez obtenu en 2017, comment avez-vous vécu cette période ?

D’abord, merci de rappeler que nous avions cette étoile, c’est important pour nous. Effectivement lorsque nous avons décidé de fermer pour les travaux, cela a été compliqué puisqu’il a fallu mettre entre parenthèses beaucoup d’efforts qui avaient été effectués. Pour autant j’estime avoir eu beaucoup de chance, c’est la première fois en quinze ans de carrière de cuisinier que je pouvais m’arrêter, relever la tête, m’accorder un vrai temps de réflexion. J’ai pu prendre du recul sur notre cuisine, la faire évoluer et préciser ses contours en vue de la réouverture.

Dans ce contexte, comment avez-vous accueilli cette nouvelle étoile ?

Je suis vraiment heureux pour les équipes, pour le domaine. Nous avons célébré cette récompense mais nous nous sommes remis au travail très rapidement. A titre personnel, je pense que je ne me rends pas encore tout à fait compte. Pour être honnête c’est comme si, au plus profond de moi-même, elle ne m’avait jamais quitté.

Quelles sont les origines de votre vocation pour la cuisine ?

J’étais un enfant très gourmand, j’ai le souvenir de cuisiner tôt, pour ma famille, et pour certains de mes amis d’enfance. Je me suis rendu compte très rapidement que les produits avaient un autre goût lorsqu’on les prépare soi-même. J’ai aussi baigné dans une culture familiale dans laquelle la cuisine était primordiale. L’attachement au produit, qui venait souvent du potager, était un repère très important pour moi.

Quant aux vins, comment y avez-vous été initié ?

Je cultivais déjà un goût pour la question mais mon arrivée à Troplong-Mondot a été déterminante. Lorsque vous êtes à Saint-Emilion, entouré de propriétaires, de maîtres de chais, de négociants ou de sommeliers, cela pousse évidemment à la découverte ! De Bordeaux et d’ailleurs ! C’est une région passionnante et passionnée, par le vin notamment, et cette émulation est éminemment contagieuse.

Vous avez également obtenu une étoile verte lors de la cérémonie. Que représente pour vous cette récompense ?

L’engagement environnemental est un projet global à Troplong-Mondot. La démarche part de la vigne, passe par la cuisine et comprend tous les maillons qui forment le domaine. Nous n’avons pas entrepris cette démarche pour avoir cette récompense, pour être honnête on ignorait même son existence, nous voulions seulement s’ancrer dans le durable.

On connaît le poids des étoiles dans le secteur de la gastronomie, qu’est-ce-que ce nouveau macaron va changer dans votre quotidien au restaurant ?

La principale répercussion c’est une augmentation de la fréquentation, inhérente à l’attribution d’une étoile. La deuxième chose est que le secteur de la restauration – quel que soit l’établissement – a un problème relatif au recrutement. Cette récompense peut aider à attirer des talents.

Est-ce-que l’on peut savoir quelles sont les bouteilles que l’on ouvre lorsque l’on retrouve une étoile ?

Pour être honnête, on a bu du champagne : Krug le premier jour et Taittinger le second !

Pour finir, est-ce-que je pourrais vous demander votre accord mets-vins de prédilection ?

Une tarte de boudin de canard avec un Troplong 2005 !


Vous pouvez retrouver notre série sur les Etoiles Michelin 2022 en cliquant ici.

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Destination Vignobles de Montpellier

Vignobles de Montpellier, nouvelle destination du label Vignobles et Découvertes a été dévoilée le 7 avril par le maire de Montpellier, président de Montpellier Méditerranée Métropole, Michael Delafosse.

La destination Vignobles de Montpellier fédéré

La destination Vignobles de Montpellier s’appuie sur 72 partenaires pour offrir des produits touristiques multiples et complémentaires permettant de composer un séjour personnalisé (restaurants, caveaux, hébergement, prestataires d’activités, événements, agences réceptives, offices de tourisme). Cette reconnaissance inscrit Montpellier dans le club des villes de France ancrées dans un vignoble historique (comme Bordeaux, Aix, Limoux, Béziers, parmi les destinations Vignobles et Découvertes).

Montpellier s’appuie sur une longue et étroite relation à la vigne et au vin, située au cœur du plus grand vignoble du monde, l’Occitanie, et dans son premier département viticole, comptant, sur les 31 communes de sa métropole, 54 vignerons indépendants (et 200 viticulteurs au total) et 10 caves coopératives, sur 4 AOP et 5 IGP (voir encadré) ainsi qu’un patrimoine de paysages viticoles et d’œuvres architecturales (les « folies »)  et un écosystème de recherche et formation reconnu  à l’international

Montpellier Méditerranée Métropole s’est impliqué, dès septembre 2021, en créant un pôle vin pour valoriser le vignoble et structurer la filière, puis en fondant, en novembre 2021, le Conseil des vins. Le dossier de candidature au label Vignobles et découvertes s’est constitué autour de 4 piliers :  l’histoire et le patrimoine, l’art de vivre et la convivialité, la diversité et la qualité des vignobles ainsi l’environnement el la biodiversité. Le label est décerné le 14 mars 2022. Il témoigne de l’engagement de la métropole sur la viticulture durable de qualité, sous la responsabilité d’Isabelle Touzard, Vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée à la Transition écologique et solidaire, à la Biodiversité, à l’Energie, à l’Agroécologie et à l’Alimentation, et Yvon Pellet, conseiller de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué à l’Agriculture, à la Viticulture et aux Manifestations afférentes auprès de Isabelle Touzard. 

Vignobles et Découvertes, en France et en Occitanie  

La ville de Montpellier rejoint les destinations labellisées Vignobles et Découvertes, un label décerné par Atout France, l’agence de développement touristique pour la France.  Le label Vignobles & Découvertes, lancé en 2009, vise à promouvoir le tourisme sur le thème du vin et de la vigne. Il est attribué pour une durée de 3 ans à une destination à vocation touristique et viticole.  Il est aujourd’hui discerné à 71 destinations réparties sur tous les vignobles de France.

En Occitanie, 21 destinations sont labélisées, (incluant la toute dernière Vignobles de Montpellier) et 13 renouvelées pour les 3 années à venir : destination Costières de Nîmes ; Côtes du Rhône Gardoises ; Vignoble des Cévennes ; Grands vins en Corbières Minervois Fitou ; Vignoble Côte du Midi ; Grands vins en Grand Carcassonne ; Limoux Vignoble d’Histoire et de Légende ; Thau en Méditerranée ; Minervois Saint Chinian Faugères et Haut Languedoc ; Béziers Canal du Midi Méditerranée ; Vignoble du Roussillon ; Les Bons Crus d’Artagnan ; Vignoble de Fronton.

Un atout onenotouristique

Ce label apporte un atout économique et touristique. Dans le contexte sanitaire et géopolitique, la « destination France » est attractive pour les Français comme les clientèles internationales. La campagne #exploreFrance 2021, menée par Atout France et ses partenaires (organismes régionaux du tourisme et entreprises du secteur) a porté des bons résultats en 2021 (le secteur touristique français a démontré une plus forte résilience que les autres pays européens) et reprend en 2022.

La nouvelle destination va développer une offre oenotouristique avec une route des vins, des oenorandos, un circuit oenotouristique en centre ville et des événements grand public. Elle prévoit de se doter, à l’horizon 2025, d’un Institut de la Vigne et du Vin, intégrant la recherche et l’innovation, d’envergure internationale. Le 2 et 3 mai prochains, le Syndicat des Vignerons de l’AOP Languedoc, avec la ville et la métropole, créent le salon « Dégustez en VO », premier salon professionnel international de négociants et producteurs d’AOP et IGP d’Occitanie, premier événement sous le label Destination Vignobles de Montpellier. 


Encadré : Destination Vignobles de Montpellier :
Près de 4 387 hectares, autour de la ville
4 AOP ( Languedoc-Saint Drézéry, Languedoc La Méjanelle, Languedoc Saint-Georges d’Orques, Languedoc Grès de Montpellier) et 5  IGP (Pays d’Oc, Terres du Midi ,  Pays d’Hérault, Pays d’Hérault – Collines de la Moure (mention complémentaire et patrimoine), Saint-Guilhem le Désert (Sites et patrimoine).

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Tour de France de pépites conseillées par Derenoncourt Consultants

Parmi ceux qui comptent (vraiment) dans le monde du vin, Stéphane Derenoncourt se situe en bonne place. En un peu plus de vingt ans, ce « vigneron-consultant » qui conseille des dizaines de propriétés bordelaises, a élargi son périmètre notamment auprès de très beaux domaines français, parfois confidentiels.

L’homme est visiblement heureux de pouvoir enfin réorganiser une grande dégustation des vins de ses clients qu’il suit pour certains depuis le début de leur aventure. En ce début de printemps, Stéphane Derenoncourt a en effet réuni à Paris une trentaine de domaines conseillés par ses équipes. Se faufilant entre les dégustateurs du jour, il arbore un sourire un radieux, salue à tour de bras et n’hésite pas à venir glisser quelques mots enthousiastes, comme au sujet du Château de Suronde. « Il s’agit de l’un des domaines qui fut une star de la Loire, avec un terroir absolument fantastique de schistes extrêmement qualitatifs, porté dans les années 1990 et 2000 par l’idéaliste Francis Poirel ». Stéphane ne tarit pas d’éloge sur les nouveaux propriétaires depuis 2016, Kathleen Van den Berghe et Sigurd Mareels qui ont réussi à redonner tout son lustre au vignoble. Les parcelles, en bio depuis plus de 20 ans, sont de nouveau conduites selon les principes de la biodynamie. Et autant dire que les vins ne laissent pas indifférents, notamment les vins blancs secs, des chenins d’une précision folle. « L’esquisse de Suronde » 2020 est d’une énergie brillante, citronné, salivant, une introduction parfaite avant de découvrir « L’œuvre de Suronde » 2018. Un vin très sec, issu des meilleures parcelles au cœur de Quarts de Chaume. Ultra traçant, précis, salivant, ce jus est doté d’une finale sphérique dotée d’une superbe allonge. Beaucoup de classe, à l’instar des grands liquoreux produits évidemment aussi sur le domaine (Quarts de Chaume Grand cru). Pour rester en Loire, le château de Minière sur Bourgueil se démarque également avec un atypique « Bulles de Minière » rouge, un cabernet franc bien type qu’une fine bulle vient rafraîchir. Original et gourmand. Le « rouge de Minière » s’avère pour sa part juteux et rond quand les « Vignes centenaires de Minière » 2017 offrent un vin très élégant, très profond et épicé.

Du Sud-Ouest au Beaujolais

En continuant le Tour de France des propriétés conseillées par Derenoncourt Consultants, on se plaît à s’arrêter dans le Sud-Ouest. Et notamment sur les bords de la Garonne, entre Agen et Moissac dans les côteaux du Brulhois. Le Château Labastide Orliac produit des vins de caractère, marqués par la typicité des cépages locaux comme avec ce Brulhois rouge 2020 où le tannat et l’abouriou complètent l’assemblage de cabernet franc et de merlot. Un vin très plein, au fruité entier qui conserve une pointe rustique en finale tout en restant d’une vraie fraîcheur en bouche. Et pour une version plus marquée par l’abouriou, direction le Domaine des Rouillats dans le Périgord. La cuvée Origine est un assemblage de 80% d’abouriou et 20% de merlot à la matière fine et équilibrée, très agréablement marquée par ces notes épicées bien caractéristiques. Toujours dans le grand Sud-Ouest, on pourrait citer le Château de Saurs à Gaillac qui joue notamment le monocépage duras avec sa cuvée La Pigario. Elevée 12 mois en fûts de chêne de 500 litres, le vin présente un équilibre évident, où la fraîcheur accompagne constamment une belle densité de matière. Et que dire des Cahors nouvelle génération du Château Cantelauze ? Un fil rouge, leur fruité éclatant, notamment sur la surprenante cuvée sans sulfites ni intrant « Nihil » 2020. Violette, griotte, cassis se sont donnés rendez-vous dans ce vin à la finale un peu resserrée. Impossible de ne pas évoquer non plus le Domaine Belmont, incontournable sur l’IGP Côtes du Lot. Sur ces sols argilo-calcaires, Claude et Lydia Bourguignon avaient conseillé de planter du chardonnay pour les blancs. Et le résultat est à la hauteur ! La cuvée Montaigne 2019 est droite, précise, citronnée, salivante. Un ovni à l’aveugle, assurément un grand vin. Le Belmont rouge 2016, assemblage de cabernet franc et syrah, n’est pas en reste : très juteux, précis, et doté de tannins poudrés. Et sans surprise plus au nord, les Fleurie du Château des Bachelards charment toujours autant par la finesse remarquable de leurs tannins.


Château des Bachelards est inclus dans le Top 100 des Trophées de l’œnotourisme catégorie « PÉDAGOGIE & VALORISATION DE L’ENVIRONNEMENT ». L’annonce des 2 lauréats par catégorie et la remise des prix aura lieu le 23 mai prochain, à la Cité du Vin à Bordeaux.

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[Escapade Beaumes-de-Venise] Gabriel Meffre, dégustation parcellaire

Au pied des Dentelles de Montmirail, Beaumes-de-Venise offre deux versions. Un vin doux naturel historique et un rouge qui ne cesse de grimper. Les deux s’épanouissent dans un cadre de toute beauté grâce à des producteurs passionnés qui nous ont ouvert leurs portes.

Une Escapade à retrouver en intégralité dans Terre de vins N°75 ou sur notre kiosque digital.

Épisode 2 : Maison Gabriel Meffre

Dégustation parcellaire
Engagée dans une démarche de qualité globale, la Maison Meffre est la première maison de la vallée du Rhône à être reconnue exemplaire pour ses pratiques en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de développement durable. Outre sa production de négoce (15 millions de bouteilles par an) orientée vers l’export, elle est propriétaire du domaine de Longue-Toque, situé à Gigondas, certifié bio depuis 2020. Dans son caveau, vous découvrirez la vaste gamme d’appellations (Côtes du Rhône, Villages et Crus) méridionales et septentrionales, grâce à des initiations à la dégustation et des ateliers thématiques, commentés par Jasper, sommelier polyglotte. Assemblages, accords mets-vins sont proposés en matinée ou en fin d’après-midi toute l’année (de 10 à 25 €). La découverte des parcelles en 4 × 4 avec la dégustation des cuvées qui en sont issues relèvent de l’expérience privilégiée (50 €/personne). Pour les randonneurs, un sentier fléché offrira, dès Pâques 2022, une immersion dans la biodiversité des Dentelles. Plus festives, les soirées estivales musique et vins sont chaudement recommandées.
La Maison Meffre a créé sa gamme Laurus pour ses sélections parcellaires de raisins qui seront élevées en pièces de chêne de 275 litres. Son beaumes-de-venise rouge 2018 (15 €), un assemblage de grenache, syrah, carignan, issus du terroir du Trias, y est élevé pour moitié. Vigoureux et encore sur la jeunesse, fluide et puissant à la fois, il associe les fruits noirs, la mine de crayon et les épices. Le VDN 2018 (18 € les 0,50 cl) a séjourné six mois en barrique, il exprime le bonbon au miel et l’amande, entre fraîcheur et douceur.
Réservation sur place ou sur ruedesvignerons.com

84190 Gigondas
04 90 12 30 21 – Site internet

Épisode 1 : Domaine de la Tourade

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Terra Hominis : le collectif au service du vigneron

L’émulation inhérente au monde du vin permet l’émergence d’abondantes initiatives entrepreneuriales. Terra Hominis, société à mission fondée en 2011, fait partie de celles qui apportent des solutions concrètes aux difficultés qui surviennent parfois sur une exploitation viticole. La semaine dernière, Ludovic Aventin, ancien caviste rouennais et fondateur de Terra Hominis, était à Bordeaux pour promouvoir ce modèle novateur, qu’il qualifie de “gagnant-gagnant”.

L’idée est simple, à la portée de chacun, conformément au projet que Ludovic Aventin a souhaité développer. Au commencement, il y a l’achat de quelques hectares, parfois la totalité d’un domaine, financé par un groupement d’investisseurs – 150 au maximum – réunis sous la forme d’un Groupement Foncier Agricole. “Chacun investit en moyenne 1500 euros. Ce sont de véritables passionnés de vin, sélectionnés sur le volet et surtout conscients qu’ils ne tireront jamais de vrais bénéfices pécuniaires de leur participation”, précise le fondateur de Terra Hominis.

Une fois acquises, les vignes sont louées par le biais classique d’un bail rural à un vigneron qui s’installe ou qui pourra ainsi continuer son activité. Pour le nouvel exploitant, cela peut permettre de se dégager du poids conséquent de l’achat du foncier qui représente souvent un frein définitif à la viabilité d’un projet. En contrepartie, le paiement du fermage se fait en bouteille, l’équivalent de 4,5 % de son apport initial par an.

Pour tout associé, c’est une manière de concrétiser une passion, de s’investir dans celle-ci et d’en tirer les fruits matériels à chaque vendange”, annonce l’ancien caviste, créateur de Terra Hominis. Du côté de la SAFER, le modèle proposé par la société héraultaise en terre girondine est accueilli avec enthousiasme par Michel Lachat, son directeur départemental.

Si l’on y voit une transposition judicieuse de la pratique du crowdfunding au milieu viticole, Ludovic Aventin insiste sur l’importance du lien humain, de “l’affectio societatis”, qu’il promeut au sein de ses différents projets. David Arnaud, vigneron en Côtes de Bourg, abonde en ce sens : “Avec deux projets Terra Hominis sur ma propriété, je compte plus de 200 associés qui se tiennent au courant de la vie du vignoble et viennent me rencontrer. Cela peut paraître anodin mais c’est un vrai soutien au quotidien !”. Par ailleurs, la dimension collective apporte la force d’un réseau pour le vigneron et autant d’opportunités commerciales pour des propriétés qui pouvaient en manquer.

Après onze ans d’existence, Terra Hominis est à l’origine de 42 projets représentant 190 hectares à travers la France et plus de 3200 associés. Au-delà du financement, la société vise à proposer une “assistance de plus en plus globalisée au vigneron”, se matérialisant notamment par une plateforme de vente associative.

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Hôtel de Pavie : Yannick Alléno met le turbo

Alors que l’Hôtel de Pavie de la famille Perse à Saint-Émilion fait peau neuve après plusieurs mois de travaux, le chef Yannick Alléno, qui a pris la direction des cuisines il y a un an et demi, dévoile la nouvelle carte et confirme ses grandes ambitions. Les trois étoiles Michelin sont plus que jamais en ligne de mire.

Il était arrivé « à la surprise générale » en septembre 2020 à la tête des cuisines de ce qui s’appelait encore l’Hostellerie de Plaisance (désormais Hôtel de Pavie et Table de Pavie), remplaçant au pied levé le chef Ronan Kervarrec reparti vers sa Bretagne natale, et s’engageant par amitié au côté de la famille Perse*, propriétaire de l’établissement – mais aussi, et avant tout, du Premier Grand Cru Classé ‘A’ Château Pavie et de quelques autres propriétés de renom à Saint-Émilion. Malgré un reconfinement advenu rapidement, Yannick Alléno avait su imposer sa marque de façon assez nette en quelques semaines pour rassurer les équipes du Michelin et sécuriser deux macarons au Guide Rouge. Depuis, au fil de l’année 2021, le chef globe-trotter (l’un des rares à déjà avoir sous sa toque deux fois trois macarons, au Pavillon Ledoyen à Paris et au 1947 à Courchevel) a continué d’accompagner sa brigade basée au cœur de la cité médiévale et menée par Sébastien Faramond. Le temps que tout le monde apprenne à bien se connaître en cuisine, que la « méthode Alléno » et son haut niveau d’exigence technique soit pleinement intégrée par chacun, et que le grand chef s’approprie ce nouveau terrain d’expression. Car que l’on ne s’y trompe pas : même si la signature Alléno est désormais internationale, de Dubaï à Marrakech, c’est avec la volonté d’ancrer sa cuisine dans le territoire de la Gironde et de la Nouvelle-Aquitaine qu’il a accepté de venir à Saint-Émilion.

« On attaque le grand jeu »

C’est aujourd’hui un nouvel acte qui s’ouvre à l’Hôtel de Pavie, avec un chef plus que jamais concentré sur le cap qu’il s’est donné en accord avec la famille Perse : « j’ai vraiment l’ambition de faire de cette Table de Pavie la table locomotrice de la cuisine bordelaise. Dans une région aussi riche de terroirs et de patrimoine, il faut viser très haut et nous voulons nous imposer comme la référence gastronomique. Il faut être à la fois dans la territorialité, tout en recherchant une certaine exemplarité ; imprimer une cuisine qui soit dans l’identité locale et régionale, tout en étant dans la modernité, avec toutes les techniques que nous avons développées au sein de nos équipes parisiennes depuis quelques années – des extractions, un retour aux sauces, un travail sur des desserts moins sucrés ».

Autrement dit, sans ambages, les trois macarons Michelin sont clairement visés, et on s’en donne les moyens. « Ce que je veux avant tout, c’est me marrer, et donner aux équipes l’envie de se marrer aussi, tout en signant une cuisine qui a du punch », poursuit Yannick Alléno. « Nous avons tout ce qu’il faut sur ce territoire : des produits de terre et des produits de mer, des influences qui regardent aussi bien ici, dans la périphérie de Bordeaux, que vers le Périgord ou le Pays Basque. Il faut, à partir de là, proposer une cuisine différente, innovante et inattendue, qui progresse dans les goûts et les prises de risque. Là, on attaque le grand jeu ».

Revendiquant un « anti-nordisme » voire même un « acte de rébellion » par rapport à l’essor récent de la cuisine scandinave (qu’il dit respecter), Alléno assume un côté « Super-Dupont » en défendant une identité gastronomique française, et en l’irriguant de dimensions sociales, sociétales, environnementales, politiques, ce qu’il appelle « gastronomie quaternaire ». Sans oublier bien sûr le rapport au vin – n’oublions pas que l’on est à Saint-Émilion.

Ainsi, de l’œuf « badaboum » poché au caviar à l’asperge blanche des Landes en petits bois, en passant par le foie gras au verjus et petits raisins blancs, coques et tabac de champignons, l’huître glacée à la bordelaise et moelle au feu de bois, la sole braisée au vin jaune, le carré d’agneau en côtelette fleurée à la fleur de sel, us aux olives iodée, ou encore la betterave et rhubarbe au fout à la vanille, la nouvelle carte (menus du soir à 165 € et 215 €, menus du midi 75 € et 105 €) joue une habile partition entre une dimension territoriale et une dimension multicuturelle et intemporelle. Un geste de haut vol qui s’inscrit dans la quête d’excellence globale de l’établissement : en effet, l’Hôtel de Pavie fait réellement peau neuve ce printemps. Après trois mois de travaux, la salle du restaurant et le bar ont été profondément rénovés par les soins de Giorgio Azzi, disciple d’Alberto Pinto qui avait signé la première déco. Par ailleurs, cinq nouvelles suites sont inaugurées : elles sont situées dans une ancienne maison dont la partie la plus ancienne date du XVIe siècle, à proximité immédiate de l’hôtel, elles ont fait l’objet de deux ans de travaux et sont décorées par Jean-Philippe Nuel. Elles viennent s’ajouter à l’offre d’hébergement Relais & Châteaux déjà très complète de l’Hôtel de Pavie, et contribuent à en faire un pôle œnotouristique majeur de la région de Saint-Émilion.

* « J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ce qu’a réalisé la famille Perse, c’est une vraie histoire de réussite à la française. Et je suis très heureux de rejoindre cette région, qui mérite des établissements d’un niveau exceptionnel », nous confiait-il l’année dernière dans « Terre de Vins » n°72.

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[Pauillac] Grand-Puy Ducasse sous le signe de la Renaissance

Les temps changent chantait MC Solaar il y a deux bonnes décennies. L’univers des Grands Crus Classés 1855, pourtant issus d’un classement inamovible, n’échappe pas à cette remise en cause permanente pour s’adapter à son époque.

Le Château Grand-Puy Ducasse fait d’abord figure d’original dans le tableau des crus médocains : c’est un cru urbain. Le château et ses chais sont implantés depuis 1820 sur les quais de Pauillac. Cela représente des contraintes mais aussi un charme, un charme certain qui nous ramène à l’histoire, celle des navires accostant sur les quais pour charger le précieux nectar. On l’aura compris, ce château porte un long passé. « L’existence de cette bâtisse est même légèrement antérieure au rattachement à la propriété du blason de la famille de Suduiraut. Cette dernière ne verra son destin rattaché à celui de la maison Ducasse qu’en 1822, à l’occasion du mariage de Pamela Ducasse à Édouard Duroy de Suduiraut presque 150 ans après la création du domaine par Arnaud Ducasse. Remettre le château au centre de notre habillage est l’occasion pour nous de rendre hommage à près de 350 ans d’histoire », explique Anne Le Naour, Directrice Exécutive de CA Grands Crus Vignobles & Services et qui assure la direction générale de ce Grand Cru Classé en 1855. Le décor est planté et la 200ème vendange se devait d’être fêtée. Ce sera une nouvelle étiquette qui repose sur un travail d’historien. Celui-ci a permis de retrouver la date originelle de la création du domaine : 1675. La bouteille portera cette date ainsi que la façade classique en pierre blonde du château dans une gravure bronze identique aux éléments d’architecture du futur cuvier. Puisque cette nouvelle étiquette symbolise enfin la Renaissance de Grand-Puy Ducasse avec des travaux de deux ans pour un nouveau chai et d’un cuvier entièrement repensé pour des sélections toujours plus parcellaires. Ces travaux délivrent aussi un parcours touristique, quais de Pauillac obligent. C’est une façon de fidéliser les amateurs de ce grand cru 1855 dont la devise est Regis Semper Amici (Amis pour toujours) : « C’est une phrase forte et très symbolique que nous avons à cœur de perpétuer » précise Anne Le Naour.

Grand-Puy Ducasse est sélectionné pour les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé 2022 dans la Catégorie Vivre ensemble : pour les pratiques respectueuses de l’humain. Le palmarès sera dévoilé le 17 mai prochain à la Cité du Vin

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Joseph Mellot, la découverte de l’art de vivre à la sancerroise

L’histoire de cette maison, présente sur toutes les appellations du centre val de Loire depuis 500 ans, n’est plus à faire. Pourtant, force est de constater que flâner le long de la Loire à la découverte de dégustations haut de gamme est un plaisir qui ne se boude point. Catherine Mellot, propriétaire actuelle de la maison éponyme, vous propose une escapade choisie au fil des appellations reuilly et menetou-salon.

Le domaine naît en 1513 sous l’impulsion de Pierre-Etienne Mellot. Un savoir-faire qui se transmet de génération en génération, aujourd’hui dirigé par Catherine Corbeau-Mellot, la maison ancestrale s’est agrandie et possède des vignobles dans les 8 appellations du Centre-Loire : sancerre, menetou-salon, reuilly, quincy, pouilly-fumé, coteaux du giennois, pouilly-sur-loire et chateaumeillant. Dans une volonté de préserver et faire perdurer le savoir-faire, Catherine est une fervente défenseuse de l’idée que le vin se fait avant tout dans la vigne. En d’autres termes, prendre soin du terroir, travailler en agriculture raisonnée, et faire une bonne gestion des rendements est ce qui donne la base pour l’élaboration de vins de grande qualité.

Un rosé gourmand pour les friands de douceur estivale

Ce rosé 100% pinot gris sur l’appellation reuilly en millésime 2021 se révèle d’une grande finesse. Issu du domaine Jean-Michel Sorbe, repris par la maison Joseph Mellot en 1999, Catherine Corbeau-Mellot a à cœur de perpétuer la tradition tout en donnant un peps de nouveauté. C’est ce qu’on peut découvrir dans cette cuvée atypique et charmante. La robe, très claire avec des nuances rose tendre, est élégante. Au nez des arômes floraux rappelant la douceur de la pivoine sont accompagnés de notes fruitées et acidulées rappelant la groseille ou encore la fraise des bois. La bouche est ample, vous retrouvez ces notes gourmandes avec une pointe d’épices, pour glisser sur une finale tout en élégance avec une pointe minérale propre au terroir de Reuilly. Un vin à déguster avec une salade au saumon frais ou un tartare de saint jacques aux agrumes.

Un blanc ciselé et complexe dédié aux amateurs de sauvignon

Issu d’une parcelle de deux hectares, propriété appartenant au domaine historique, cette cuvée du Clos du Pressoir en 2020 est le reflet du savoir-faire de la maison Joseph Mellot. Sur des parcelles où l’expression du terroir et biodiversité ne font qu’un, les raisins sont triés afin d’en extraire les meilleures baies avant d’être vinifié en cuve inox, ce qui permet de préserver l’essence aromatique du sauvignon. Le résultat est là, puisque vous découvrez une robe jaune aux reflets argentés. Le nez, d’une belle intensité offre des notes florales de mimosa et d’acacia et d’autres fruitées où vous retrouverez l’abricot et le coing. La bouche est ample et gourmande, on y retrouve des arômes de fruits exotiques tels que la goyave et l’ananas, relevés par des notes acidulées et citronnées pour aboutir sur une finale fraîche et saline. Vous pouvez accorder cette cuvée avec des brochettes de gambas, une viande blanche à la crème et pourquoi pas avec une autre spécialité locale : un crottin de Chavignol.

Ces cuvées ne sont pas les seules que propose Joseph Mellot, donc rendez-vous en terre sancerroise pour une dégustation au domaine ou sur le site internet de la maison.


Vous pouvez jouer avec Terre de Vins et Joseph Mellot du 11 au 16 avril pour gagner de nombreux lots en cliquant ici.

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