Tous en Terrasses… du Larzac ! à Montpellier ce week end !

Il va faire beau ce week-end à Montpellier, si on se mettait en Terrasses… du Larzac ! Après deux ans d’interruption, les vignerons des Terrasses du Larzac reviennent faire goûter leurs vins chez les cavistes, bar à vins et restaurants de Montpellier ! Dès aujourd’hui et jusqu’au samedi 9 avril, nous y serons Tous en Terrasses… du Larzac !

Nous sommes très heureux de renouer avec l’événement, avec nos clients, grand public comme professionnels ! Depuis deux ans nous vivons dans nos montagnes, nous les aimons mais là, nous avons hâte de descendre en ville !”, explique, enthousiaste, Krystell Brot, vigneronne au Clos Rouge en charge de Tous en Terrasses… du Larzac au sein du syndicat de l’AOP Terrasses du Larzac.

Chez les cavistes et les artisans du goût en journée (de 11h à 14h & de 16h à 19h) et en soirée dans les bars à vins (18h à 22h) et restaurants (de 19h à 23h), ils viendront présenter leurs vins et expliquer leur terroir.

Retrouvez toutes les animations sur la carte interactive, cliquez ici.

Vaste et hétérogène, l’AOP Terrasses du Larzac est l’une des pépites des appellations du Languedoc, avec Aniane comme épicentre, au coeur de la révolution de qualité et d’image des vins du Languedoc depuis la fin du siècle dernier. Depuis sa reconnaissance en 2014, l’AOP Terrasses du Larzac confirme son dynamisme avec des précurseurs qui échangent volontiers avec de nombreux néo-vignerons attirés par la diversité géologique, de l’argilo-calcaire aux schistes en passant par les marno-calcaires, les galets roulés et les ruffes, ces sols rouges des bords du Salagou. Il a aussi la diversité des pentes et des expositions variables dans ce vignoble de piémonts, adossé au Causse du Larzac, qui tempère le climat méditerranéen et lui donne un air continental. 50 % de l’appellation était en bio en 2018 lors de la première édition de Tous en Terrasses… du Larzac. Cette proportion est aujourd’hui de 73 %.

Richesse des terroirs, variété et finesse des expressions dans les vins, force et générosité de caractère des vignerons, respect de l’environnement et paysages magnifiques qui s’impriment dans les rétines, l’AOP Terrasses du Larzac séduit un public d’amateurs passionnés “les Montpelliérains ont répondu présents dès les premières éditions de Tous en Terrasses… du Larzac ! en 2018 et 2019”, explique Krystel Brot, “Les cavistes, bars à vins et restaurants nous ont accueillis avec enthousiasme et le public aussi ! En 2020 et 2021, nous étions prêts à relever le défi face à la pandémie mais, les deux fois, il nous a fallu annuler à la dernière minute. Aujourd’hui, nous sommes tous très impatients de retrouver cet événement festif et joyeux qui fait l’unanimité auprès de nos vignerons comme de nos clients !


A propos de l’AOP Terrasses du Larzac

(chiffres récolte 2020)

• 95 structures vinificatrices dont 5 caves coopératives• près de 21 000 hectolitres produits en 2020
• plus de 90 % des surfaces sous certification environnementale dont 73% certifiées en AB
• Une diversité géologique exceptionnelle
• Des vins équilibrés exprimant la fraîcheur du Larzac, la générosité du Languedoc et la créativité des vignerons
• Quatre cépages principaux : le grenache noir, le mourvèdre, la syrah et le carignan noir. Cinq cépages accessoires : le cinsault, la counoise, le lledoner pelut, la morrastel et le terret noir. Dans l’encépagement comme les assemblages, il faut mêler au moins deux cépages principaux, qui doivent compter pour, au minimum 75 %, en étant limités individuellement à 70 % (50 % pour le carignan). La syrah et/ou le mourvèdre doivent compter pour au moins 20 %. Les cépages accessoires sont limités à 10 % chacun, sauf le cinsault qui peut être présent jusqu’à 25 %.

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Vins de la Vallée du Rhône, les voyants sont au verre … plein

A l’occasion de la 11ème édition de Découvertes en Vallée du Rhône, l’Interprofession des vins de la Vallée du Rhône a présenté chiffres et tendances économiques. La reprise est bonne et l’horizon s’ouvre aux blancs.

Le salon professionnel Découvertes en Vallée du Rhône (DVR), qui permet aux professionnels de rencontrer 600 metteurs en marché réunis durant 4 jours d’Avignon à Tain-l’Hermitage, est aussi l’occasion de s’abreuver de données économiques.

Le deuxième vignoble de France annonce une récolte de 2,6 millions d’hectolitres en 2021. Une production en baisse de 5 %, due à l’épisode de gel d’avril, cruel pour nombre de vignerons, particulièrement en Côte Rôtie, Condrieu, Ventoux et Luberon. Si le rouge est toujours majoritaire (76%), le blanc à 10 %, le rosé augmente à hauteur de 14 %.

La tendance de la commercialisation est à la reprise (+3,7%) avec une sortie de chai de 2,55 millions d’hectolitres sur la campagne 2020/2021. Le stock a augmenté à la production (+3%) mais reste stable.

Le vignoble est bien engagé dans le développement durable et les certifications environnementales. En progression constante, le bio représente 12 % en volume et 13 % en surface (2021). 37 % des structures sont labellisées bio, biodynamie, HVE ou en conversion. L’exemple le plus flagrant est l’AOC Clairette de Bellegarde labellisée  sur la totalité de ses 40 hectares…

Débarrassée des taxes Trump, les exportations reprennent des couleurs. Elles représentent 954 000 hectolitres, soit 37 % de la commercialisation (+9%). Belgique, Royaume-Uni et États-Unis restent les principaux marchés. Ces derniers sont leaders en valeur, à hauteur de 108,6 millions d’euros (+22%). Le marché chinois en plein redémarrage et le retour de la consommation en restauration augurent de belles perspectives.

L’interprofession rhodanienne est plutôt sereine et surtout motivée quant à sa situation économique et ses perspectives. Le président Philippe Pellaton annonce un plan stratégique qui passe aussi bien par la démarche RSE, que le changement climatique, la réduction des intrants par un fort engagement environnemental, l’oenotourisme, la diversification avec une montée en puissance des vins blancs.

Cette couleur fera désormais l’objet de toutes les attentions et d’un joli budget. Avec 5 000 hectares plantés, pour 190 000 hectolitres récoltés (2021), représentant 7 % de la production, elle est portée par une consommation mondiale en plein essor. Les AOC de la Vallée du Rhône ont bien l’intention de surfer sur la dynamique et d’accompagner la mutation d’ici 2030, en doublant la production. Cela passera par des orientations agronomiques, une révision de l’encépagement… Quid du viognier ? Place au rolle, aux cépages résistants et à l‘identification de nouveaux terroirs.

Un sacré challenge dans un contexte où le réchauffement climatique est le facteur déterminant.

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Grande Dégustation des Primeurs 2021

Tous les ans, au printemps, le monde du vin a les yeux fixés sur Bordeaux. Le temps d’une semaine, cette année du lundi 25 au jeudi 28 avril, le millésime encore en cours d’élevage est présenté en avant-première aux professionnels et exceptionnellement, cette année, aux amateurs grâce à la Grande Dégustation des Primeurs 2021 organisée par Terre de Vins.

Pour la première fois, Terre de vins, en partenariat avec La Grande Cave, vous offre l’opportunité de découvrir en exclusivité ces primeurs. Une Grande Dégustation inédite accueillant une trentaine de propriétés qui vous feront déguster leur millésime 2021 et un millésime en livrable.

Les primeurs

Initié par les grands crus classés dans les années 1980, le système des primeurs consiste en la vente par anticipation d’un vin encore en cours d’élevage, à un prix théoriquement plus avantageux, et qui ne sera livré qu’environ 18 à 24 mois plus tard (les livrables).

Les acheteurs, courtiers, négociants, cavistes, journalistes, critiques convergent des quatre coins de la planète vers Bordeaux. Les dégustateurs et journalistes de Terre de Vins se rendent, en ce moment même, dans les domaines ou dans différents lieux autour de Bordeaux, pour déguster des échantillons du millésime 2021 afin de se forger une idée sur sa qualité globale de la récente récolte et noter les vins.

Une fois la semaine des Primeurs achevée, les premiers prix de mise en marché sont annoncés par les propriétés, tenant compte de la qualité du millésime, de l’offre et de la demande, et de ces notations. L’annonce des prix peut se poursuivre entre mai, juin et parfois juillet. Outre l’intérêt purement économique, les primeurs opèrent indéniablement une spectaculaire mise en lumière sur Bordeaux, dont toutes les propriétés, grands crus ou non se saisissent.

Grande dégustation des Primeurs par Terre de Vins

Rendez-vous le vendredi 29 avril à l’InterContinental de Bordeaux de 18h à 21h.
Une master class d’exception consacrée aux Domaines Barons de Rothschild (Lafite) se tiendra de 18h15 à 19h15.

Ne tardez pas pour prendre vos billets.


Billetterie Weezevent

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Le vignoble français et Idealwine se mobilisent pour l’Ukraine

A l’appel de Laurent Fortin, Directeur-Général de Château Dauzac et consul Honoraire d’Ukraine en Nouvelle Aquitaine, des dizaines de propriétés à travers l’Hexagone ont décidé d’offrir des bouteilles qui sont mises aux enchères par Idealwine jusqu’au 15 avril. Les fonds collectés seront remis intégralement à l’association Ukraine-Amitié.

Le calendrier à lui seul permet de comprendre l’exploit que représente la mise en œuvre de cette vente caritative exceptionnelle en soutien au peuple ukrainien. Angélique de Lencquesaing, co-fondatrice d’Idealwine explique ainsi avoir « été contactée dès le 1er mars par Laurent Fortin, soit une semaine seulement après le début de la guerre en Ukraine, afin de pouvoir organiser une vente aux enchères. Les propriétés ont eu 15 jours pour faire parvenir leurs vins et nous avons pu lancer la vente un mois tout juste après les premières discussions ». De fait, depuis le 1er avril, les acheteurs du monde entier peuvent enchérir sur de très nombreux lots mis en ligne. Au total, un équivalent de 1300 bouteilles est proposé, avec de nombreux grands formats. 246 magnums, 43 double-magnums, 13 jeroboams, 16 impériales côtoient évidemment des bouteilles classiques. Tous ces vins ont été très généreusement donnés par des propriétés de la France entière. Bordeaux sans surprise, est l’un des vignobles qui a massivement répondu présent. On pourrait citer pêle-mêle des vins des châteaux Lafite-Rothschild, Lynch-Bages, Giscours, Pichon-Comtesse, Cantemerle, Léoville Poyferré, Kirwan, Grand Puy Ducasse, Brane-Cantenac, Phélan Ségur, Meyney, Fleur Cardinale, Ferrand… Ce sont aussi des vins de Bandol (domaine de la Bégude, domaine de Terrebrune), de Provence (château Sainte-Roseline), du Rhône (maison Guigal), de Champagne (Billecart-Salmon) qui participent à cet élan de générosité impressionnant. Et mention spéciale pour le domaine des Aurelles dans le Languedoc qui a fait parvenir pas moins de 90 magnums et 48 bouteilles ainsi que le château Haut-Carles qui a participé à hauteur de 12 magnums et 24 bouteilles !

Des lots pour tous les goûts et tous les budgets

L’intérêt de cette vente réside notamment dans le fait que tout un chacun peut y participer, quel que soit son budget. Si certains lots vont une fois plus tutoyer les sommets comme cette bouteille de La Tâche 2003 du Domaine de la Romanée-Conti dont les enchères ont déjà dépassé les 3500€, de nombreux autres lots s’avèrent plus accessibles. Des côtes de Provence, de très beaux vins du Médoc, des Sauternes, des vins d’Alsace (dont une très belle complantation de chez Deiss) sont affichés pour le moment à moins de 20€. De quoi inciter tout un chacun à tenter sa chance. Une manière efficace d’aider l’Ukraine tout en obtenant un ou des flacons. Et pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas acheter de vins, certains partenaires de la vente ont pensé à eux. C’est le cas de Jane Anson qui met aux enchères la dernière place disponible de sa fabuleuse « Connoisseur week ». Suite à une annulation parmi les 12 ultra-privilégiés qui avaient réservé, Jane a préféré mettre cette ultime place aux enchères afin d’apporter des fonds pour aider le peuple ukrainien. Un lot magique constitué d’une semaine en juin pour partir à la découverte des crus les plus mythiques de la région (Lafite-Rothschild, Margaux, Yquem…) au gré de dégustations et de dîners en présence notamment de Sarah Kemp, l’ancienne rédactrice-en-chef du magazine Decanter. Et parmi les autres expériences dignes d’intérêt, une place pour la paulée d’Anjou offerte par le domaine Belargus. De quoi vivre l’un des moments les plus enthousiasmants de l’année dans le vignoble. Mais aussi des nuitées dans des très beaux hébergements au sein des domaines comme château Biac non loin de Cadillac ou au château Edmus à Saint-Emilion. Largement épaulé par Idealwine qui a su, notamment, de son côté mobiliser ses clients habituels, espérons que Laurent Fortin verra ses extraordinaires efforts récompensés par des dizaines de milliers d’euros de dons à Ukraine-Amitié, à l’instar de la vente caritative de mai 2020 qui avait connu pareil succès, à l’époque à destination des soignants.   

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Un producteur de Corbières condamné pour l’utilisation d’Ermitage

Un domaine viticole des Corbières vient d’être condamné par le Tribunal de Paris pour contrefaçon et utilisation frauduleuse du mot « Ermitage » pour des vins qui ne relèvent pas de la célèbre appellation du Rhône Nord.

A n’en pas douter, Hermitage fait rêver comme le mot « Pape » utilisé en d’autres temps un peu partout et pas seulement à Châteauneuf-du-Pape. L’appellation du Rhône méridional y avait mis bon ordre, celle du Rhône septentrional aussi. Le 3 mars dernier, suite à la condamnation par le Tribunal de Paris d’un domaine viticole en appellation Corbières qui avait déposé plusieurs marques comprenant le mot (H)ermitage auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), l’AOP Hermitage a tenu à rappeler les règles. Le nom Hermitage, avec ou sans H selon les opérateurs, et reconnu par décret du 4 mars 1937, est une appellation d’origine protégée. Seuls les vins blancs et rouges produits sur les communes drômoises de Tain-l’Hermitage, Crozes-Hermitage et Larnage et qui répondent bien sûr au cahier des charges peuvent en bénéficier.

Ne peut être (H)Ermitage que les vins d’(H)Ermitage

Ainsi les agissements de l’exploitation languedocien Roger Bertrand qui a créé en 1995 le domaine de Longueroche à Saint-André-de-Roquelongue (11) ont été considérés par le Tribunal comme « une contrefaçon de l’AOP et une pratique commerciale trompeuse ». Une décision saluée à la fois par le syndicat des crus de Côtes-du-Rhône, d’Hermitage et de l’INAO qui consacrent beaucoup d’efforts pour protéger l’appellation et valoriser leur terroir. Le Tribunal a insisté sur le fait que « un exploitant professionnel viticole ne pouvait ignorer qu’il ne pouvait reproduire une appellation d’origine protégée pour des vins qui n’en remplissaient pas les conditions et qu’un tel comportement trompait le consommateur qui s’attendait légitimement à ce que le vin commercialisé sous le nom de L’Ermitage remplisse les caractéristiques gustatives des vins bénéficiant de cette AOP ». Le producteur s’est donc vu interdire de produire et commercialiser les vins incriminés sous astreinte de 500 € par infraction constatée et par jour de retard. Il est aussi dans l’obligation de « rappeler et retirer les vins commercialisés des circuits de distribution et des supports de communication ». Le Tribunal l’a également condamné à payer au Syndicat et à l’INAO des dommages et intérêts et le remboursement partiel des frais d’avocats. Roger Bertrand en guise de pied de nez avait déjà rebaptisé sa cuvée de corbières L’Ermitage en L’Interdit.

Une veille des marques

Depuis 2014, le syndicat de protection de l’appellation Hermitage a mis en place un programme de lutte sur le terrain juridique contre ce type d’agissements. Après l’échec des négociations a l’amiable engagées, il avait dû, avec l’INAO, porter l’affaire en justice. « Le syndicat a commencé à recenser ce type d’usages frauduleux en 2014 et instaurer une veille au niveau des marques déposées au registre national à l’INPI et à l’international, explique la juriste des Côtes-du-Rhône Léa Tixier. Nous recevons des alertes pour les classes 32 et 33 des boissons alcoolisées ou non et nous privilégions toujours les discussions à l’amiable. C’est la première décision de ce type par un tribunal et elle va renforcer nos arguments mais nous en avons une dizaine en cours en France et dans le monde, en Asie, en Amérique du Sud, aux Etats-Unis et même dans des pays européens ».

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Mission UNESCO en Champagne: lancement d’un club des ambassadeurs

La Mission UNESCO lance son club des ambassadeurs ce soir au Musée du champagne à Epernay. Et pour que ce titre ne soit pas simplement honorifique, il importait d’emblée de former ses membres, d’où la présentation à cette occasion d’une magnifique exposition itinérante sur le contenu de ce bien exceptionnel que les Champenois ont réussi à classer au Patrimoine mondial.

Pour mieux préserver leur patrimoine, les Champenois doivent d’abord se l’approprier, apprendre à l’aimer, à en parler, ce qui leur permettra plus tard de le partager et d’en devenir chacun, à leur humble échelle, les meilleurs ambassadeurs. Un constat simple qui a motivé la création par la Mission UNESCO d’une exposition itinérante qui parcourra toute la Champagne avant de s’exporter au-delà (la Mission rêve par exemple de présenter ce support au salon du patrimoine au Carrousel du Louvre). Le vernissage a lieu ce soir dans les salons d’honneur du château Perrier.

Au programme ? D’abord une carte en relief géante où le visiteur pourra comprendre l’articulation de la vallée de la Marne, de la Côte des blancs et de la Montagne mais aussi l’organisation des vignes au pied desquels s’égrènent les petits villages ramassés de vignerons tandis que sur les plateaux domine la forêt. Des tirettes latérales lui offriront la possibilité d’aborder ces mêmes paysages iconiques de façon moins abstraite grâce à de grandes photos. Enfin, en soulevant des blocs, il découvrira le monde caché des caves, et appréhendera la dimension verticale qui fait toute l’originalité du bien. L’ensemble est complété par une carte numérique interactive répertoriant 120 lieux inscrits au patrimoine. Chacun fait l’objet d’une explication détaillée lorsque vous cliquez dessus.

Après la géographie, l’histoire : un tunnel de cave a été reconstituée sur les parois duquel l’épopée du champagne est retracée à travers différents grands personnages (vignerons, moines, commis voyageurs du XVIIIe siècle…).

L’exploration se veut aussi multi-sensorielle. Des totems permettent de découvrir les différents arômes, de toucher les ceps. Un casque d’immersion sonore en liège vous fait voyager depuis les chants d’oiseaux dans les vignes, jusqu’aux bruits de la cave et aux tintements des bouteilles, avant de conclure sur le moment de célébration où le bouchon saute et les bulles coulent à flot.

L’une des plus belles réussites du parcours est d’avoir réussi à rendre l’expérience accessible aux enfants. Les bambins pourront construire des cadoles avec des kaplas et bâtir avec des magnets leur maison de champagne en reprenant des décors caractéristiques de la région. Enfin, le « photocall » qui clôt la visite, met en scène un décor des années folles où chacun peut poser devant l’objectif en mettant un boa, ou un chapeau haut de forme, une arme fatale pour la communication sur les réseaux sociaux…

L’esprit du club des ambassadeurs

C’est lors de cette inauguration que le club des ambassadeurs de la Champagne sera lancé. Ce soir, 150 personnes sont déjà invitées. Il y a d’abord des députés, des maires, des vignerons et des maisons. Ils forment cette famille qui a déjà largement participé à l’inscription. La Mission a aussi sollicité des partenaires historiques comme la fondation du patrimoine, le monde de l’enseignement (URCA, Avize viti-campus…), les offices de tourisme, les mécènes de la première heure comme le Crédit Agricole. Les entreprises ont aussi été mobilisées : EDF, le Club des entrepreneurs champenois, AG2R… Amandine Crépin, la directrice de la Mission commente : « Pendant cette soirée, nous présenterons nos projets et chacun pourra venir nous trouver pour devenir soit mécène soit bénévole en proposant de mettre à notre service telle ou telle compétence sur tel ou tel programme. Via la plateforme internet, cette possibilité sera aussi offerte aux particuliers qui pourront s’inscrire tout en exposant eux aussi de quelle manière ils peuvent et veulent nous aider. Nous voulons en effet élargir cette participation à l’ensemble des habitants, qui sont autant de force vives qui forment le bien inscrit. Nous reviendrons alors vers eux pour les mobiliser, en leur proposant un petit kit de communication, avec notamment une signature mail, l’idée étant qu’ils soient fiers de leur fonction ».

www.champagne-patrimoinemondial.org

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Le Bacchus Business Club s’invite à Cheval Blanc

Hier, pour la première fois, le Bacchus Business Club de Bordeaux se tenait « hors les murs », dans le cadre de l’un des domaines les plus prestigieux au monde : le château Cheval Blanc à Saint-Émilion. Une centaine d’invités étaient réunis pour une soirée d’exception.

Le Bacchus Business Club, rendez-vous entre dirigeants d’entreprise autour du vin et de la gastronomie lancé il y a quelques mois par Terre de Vins, se déploie aujourd’hui à Bordeaux, Lyon, Marseille, et depuis peu Montpellier. Les membres du club bordelais avaient le privilège, hier, de participer à une soirée exceptionnelle, qui quittait les frontières de la capitale girondine pour s’aventurer sur la rive droite, dans le vignoble libournais. Et pas n’importe quelle propriété : le château Cheval Blanc à Saint-Émilion. Un nom de légende dont la capacité à faire rêver transcende les générations, comme en témoignait l’enthousiasme de la centaine d’invités réunis pour l’occasion.

Tous ont pu visiter le chai spectaculaire conçu par l’architecte Christian de Portzamparc, en écoutant religieusement le directeur technique de la propriété, Pierre-Olivier Clouet. Ce dernier, qui a la lourde responsabilité chaque année de faire « non pas le meilleur vin du monde mais le meilleur Cheval Blanc possible, en permettant l’expression de ce terroir unique dans le cadre de la singularité d’un millésime », a pu expliquer à l’auditoire l’engagement quotidien pour l’excellence qui est celle de toute l’équipe dirigée par Pierre Lurton (malheureusement absent, mais dont l’esprit et l’élégance planaient indéniablement sur la soirée) mais aussi l’implication environnementale de la propriété, orientée de façon massive vers l’agroforesterie.

Léa Nature à l’honneur

D’environnement, il était également question avec l’invité d’honneur de la soirée, Charles Kloboukoff, président-fondateur de Léa Nature, entreprise spécialisée dans les produits biologiques et naturels basée en Charente Maritime. Celui-ci a pu, interrogé par Rodolphe Wartel (directeur général de Terre de vins et fondateur du Bacchus Business Club) et Jack Bouin (ex-directeur régional du Crédit agricole d’Aquitaine et président du Bacchus Business Club Bordeaux), décliner sa vision anticonformiste de l’entreprise, du management et de la transmission, en soulignant les urgences écologiques et alimentaires auxquelles est confrontée notre société.

Au fil d’une soirée où les invités, donc l’ancien international du XV de France et joueur de l’Union Bordeaux-Bègles François Trinh-Duc, ont pu se régaler de millésimes 2009 et 2011 de Cheval Blanc, sans oublier un « Petit Cheval » blanc 2019 et un château Quinault l’Enclos 2018, quelques questions d’actualité ont également été abordées, comme l’imminence du premier tour de l’élection présidentielle, que chaque décideur présent doit scruter avec attention. Preuve que, même dans le cadre rêvé de l’un des plus grands domaines viticoles au monde, les réalités politiques, économiques et sociales ne sont jamais loin.

Photos Michael Boudot.

https://www.bacchusbusinessclub.com/

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Gel en Champagne: le vignoble relativement préservé

L’histoire aime malheureusement se répéter. Le weekend dernier, dans la nuit de samedi à dimanche et de dimanche à lundi, les températures sont tombées en dessous de zéro en Champagne. Cet épisode de gel qui survient à la même période que l’année dernière a fait quelques dégâts, mais pour l’instant très inférieurs à ceux de 2021, même s’il est encore trop tôt pour en faire une estimation exacte.

En France, c’est en Champagne que les températures les plus basses ont été enregistrées ce weekend : jusqu’à -9,3 degrés à Mourmelon-le-Grand dans la Marne (village dépourvu de vignes heureusement) ! Du jamais vu au mois d’avril depuis 1947… Pour autant, compte tenu du faible avancement de la vigne dans cette région plus septentrionale, ce n’est sans doute pas le vignoble champenois qui a connu le plus de dégâts. En réalité, c’est le chardonnay, cépage le plus prompt à débourrer, qui aurait été le plus touché. Cela reste cependant cantonné à certains secteurs. Dans la vallée de la Marne, David Faivre à Belleval-sous-Châtillon, nous explique que ses meuniers qui forment 80 % de l’exploitation sont indemnes, mais qu’il a perdu environ 60 % de ses bourgeons de chardonnays. « Le village forme une cuvette bordée de bois avec un fond de vallée escarpé. Il est donc particulièrement gélif et l’humidité apportée par la forêt rend ces épisodes plus difficiles encore. » Alors qu’aux dernières vendanges, ce vigneron en conversion bio n’a récolté que 200 kilos par hectare suite aux ravages du gel et du mildiou, l’enjeu cette année est capital, car il ne peut plus compter cette fois sur la réserve qualitative pour compenser les pertes. Or ce n’est que le début de la saison et d’autres épisodes pourraient encore venir !

Chez Henriot, pour l’instant, on a le sentiment d’être passé entre les gouttes. « Nous n’avons pas vu de bourgeons noirs grillés, comme on peut en observer habituellement, par contre nous avons des bourgeons un peu mous, donc nous attendons quelques jours pour refaire un comptage. Dans la Côte des Blancs, sur les bas d’Avize et à Chouilly, la température est tombée à – 7, c’est là qu’il a fait le plus froid. Mais ce qui nous a probablement sauvé, c’est la faible hygrométrie (ndlr: degré d’humidité présent dans l’air ambiant). Le lundi matin, il n’y avait pas de charpente blanche ce qui signifie que ce n’était pas trop humide. Nous avons eu très peur parce que la météo avait annoncé de la pluie, puis du gel. Pour l’instant, nous n’avons pas équipé notre vignoble contre le gel, même si nous suivons certaines recherches avec attention, comme par exemple l’utilisation des UV. Elle a été testée par un vigneron dans l’Aube l’année dernière. Normalement, cette technique est d’abord employée contre les maladies cryptogamiques pendant la période végétative, où elle stimule les défenses naturelles de la plante. Mais, on a pu remarquer qu’elle donnait aussi de très bons résultats contre le gel. ». Dans le même secteur, à Chouilly, Antoine Malassagne (A.R. Lenoble) a observé quelques dégâts, mais effectivement limités. Il se rappelle cependant que l’année dernière on a vu des bourgeons non débourrés, donc encore protégés, qui quinze jours plus tard ont fini par tomber. Il faut donc rester très prudents et ne pas crier trop vite victoire.

Au champagne « La Borderie » dans l’Aube, les 5 hectares protégés par aspersion n’ont pas été affectés. Simon Normand, comme beaucoup de vignerons, a cherché à tailler le plus tard possible pour obtenir un débourrement plus tardif, même si cette technique a ses limites. « Notre domaine fait 11 hectares, on ne peut pas tout tailler en avril, cela engagerait trop de personnel. » Ici, c’est le sentiment de déjà vu qui domine : « On a l’impression de revivre un copié/collé de l’année dernière à la même époque, avec quelques jours de grandes douceurs à la fin mars, déclenchant la sortie des bourgeons, puis derrière des températures extrêmement négatives, jusqu’à -6,5 dans la Côte des Bar cette année, et – 7 de mémoire en avril 2021. Cela devient habituel. »

Les dégâts au domaine sont réels, mais heureusement moins graves que ceux connus l’année dernière. En revanche, ils semblent plus importants que ceux observés dans la Marne. A la différence de ce dernier département, ils concernent par exemple également les pinots noirs, souvent plus avancés sur la Côte des Bar. Selon Arnaud Descôtes, directeur des services techniques du Comité Champagne, l’hygrométrie dans l’Aube était plus importante, ce qui constitue aussi un facteur aggravant.

Pour suivre le quotidien du travail d’un vigneron champenois abonnez-vous à la chaîne youtube de David Faivre : https://www.youtube.com/watch?v=ZUmYeJMj0Z0

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Gel modéré en Alsace

Les premières nuits d’avril ont été froides en Alsace. Malgré des températures qui sont descendues entre – 4 et – 5, il semble que les dégâts soient modérés, même si le bilan ne sera pas définitif avant plusieurs jours.

« Entre moins 4 et moins 5 ce matin, avec le soleil derrière qui peut cuire. Le réchauffage rapide ce n’est pas bon. Les rhododendrons sont déjà cuits » déclarait Etienne Loew, à Westhoffen (Bas-Rhin) le 4 avril. Le lendemain, après avoir fait le tour des vignes il n’ose encore se prononcer : « On n’aura peut-être pas de dégâts dans les bas. Et dans les coteaux, on verra d’ici 15 jours si les bourgeons ont été touchés à cœur ». Il rappelle que ce sont «seulement » deux nuits et que pour les cépages tardifs, le bourgeon était encore presque au stade hivernal et poursuit : « Pour les cépages précoces gewurztraminer et chardonnay, le bourgeon était gonflé, mais les pointes vertes à l’intérieur pourraient avoir été protégées. Toutefois, l’an dernier, des endroits où on pensait avoir des fruits étaient morts ». Le bouleversement climatique explique la nouvelle donne. « Autrefois, on avait des hivers beaucoup plus longs et froids, aujourd’hui on a un redoux en février ou mars, il y a une montée de sève beaucoup plus tôt et puis un retour massif du froid avec ces conséquences » explique-t-il.

Pas encore de solution en Alsace

L’Alsace est-elle préparée à lutter contre le gel comme d’autres régions ? Pas encore. « On n’a pas encore été suffisamment traumatisés par 2021 » suggère Etienne Loew. La solution de tailler tard pour retarder le départ de végétation semble bien sur le papier, mais impossible à appliquer car il y a trop à faire au printemps entre la vigne, la cave et le commerce. Jean Dirler, au domaine Dirler-Cadé à Bergholtz (Haut-Rhin) confirme qu’il ne peut retarder la taille qu’à petite échelle : « On le fait sur quelques vignes qu’on privilégie. Cette année je l’ai fait sur une parcelle du grand cru Saering qui avait gelé en deuxième année. Nous, on avait été épargnés jusqu’à maintenant mais la zone de Colmar avait déjà été bien touchée dès 2017 ». En biodynamie, on préconise des traitements à base de valériane, pour son effet réchauffant. Etienne Loew constate que cela n’a pas suffi l’an passé. Jean Dirler rappelle que cela peut fonctionner avec des gels à moins 2 degrés, mais pas au-delà. Chez lui, il craint un peu pour les gewurztraminers, précoces, en bas de coteau. Le haut semble épargné. Et pour les rieslings, tous les bourgeons n’étaient pas dehors.

Le vent était une chance

« Samedi il y a eu la neige et la pluie, puis dimanche un froid sec et lundi beaucoup de vent » explique Eric Freyburger, chef de culture au domaine Albert Mann à Wettolsheim (Haut-Rhin)  « une chance, c’était une gelée noire, pas une blanche, le ressenti était froid, mais le froid n’était pas installé ». Aujourd’hui au milieu des gewurztraminers, dans les hauts du grand cru Furstentum, il constate que les vignes qui étaient déjà presque au stade pointes vertes, n’ont pas été touchées et se réjouit car « après 24 h, ce serait déjà noir ». Mêmes conclusions sur le grand cru Praelatenberg de Kintzheim (Bas-Rhin). « L’an dernier, on a eu beaucoup de gel de gewurztraminer sur le coteau, mais cette année, c’était moins avancé. C’est encore assez dans la bourre, c’est serré et donc pas trop fragile, malgré les moins 4 ou moins 5 degrés » estime Olivier Bemrich, vigneron à la cave Les Faitières de Orschwiller-Kintzheim.

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[Provence] Château Galoupet : un modèle éco-responsable

Au-delà de la belle bouteille gravée évoquant les strates schisteuses du sol et du flacon en plastique recyclé, le château Galoupet, Cru Classé des Côtes-de-Provence depuis 1955, qui sort ses premiers rosés a élaboré un projet ambitieux pour son domaine de La Londe-les-Maures sur le littoral varois.

Il souffle un vent de renouveau sur Galoupet. Moët Hennessy, la branche vins et spiritueux du groupe LVMH qui l’a racheté au printemps 2019 s’est incontestablement donné les moyens de valoriser ce cru classé qui a changé 14 fois de propriétaire en deux siècles. L’une des premières tâches que s’est assignée Jessica Julmy à qui a été confié la direction du domaine a été de mobiliser historiens, géologues, agro-écologistes… pour obtenir un état des lieux des sols, du climat, des vents et des ressources en eau. Un inventaire de la flore et de la faune (environ 90 espèces dont 12 de chauves-souris et la tortue d’Hermann protégée) a également réalisé en collaboration avec le Conservatoire des Espaces Naturels afin de créer un modèle de développement durable, avec d’emblée la conversion du vignoble en bio. Un pré-requis avant de définir les actions concrètes pour préserver la garrigue, la retenue collinaire, les pins parasols séculaires, la forêt de chênes verts et chênes lièges abîmée par l’incendie de 2017…  et régénérer la biodiversité provençale sur les 165 hectares de la propriété dont 69 de vignes et 77 de bois classés. S’en est suivie l’installation de 200 ruches pour permettre à l’Observatoire Français d’Apidologie (OFA) de faire des recherches et pas seulement au profit de Galoupet, la création d’un sentier de la biodiversité, le lancement d’une étude des interactions entre les vignes et les bois dans le cadre de Natura 2000 … Un inventaire initié par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) est prévu au printemps avant la mise en place de nichoirs à mésanges et à chauves-souris. Autant de mesures en faveur de la biodiversité qui ont déjà favorisé la prolifération des fleurs, des insectes, des oiseaux, des chauve-souris…

Découpage et restructuration du vignoble

Le vignoble a été découpé en une quarantaine de parcelles avec six cépages (cinsault, grenache, syrah, rolle et tibouren) avant d’être restructuré à 60 % pour choisir la meilleure adéquation entre les sols et les cépages et en misant principalement sur le tibouren (à terme 20 % de l’encépagement) chouchouté par le directeur technique Gilles Bascle, spécialiste de ce cépage local depuis 20 ans. Quelques parcelles de cépages résistants (calabrese, agiorgitiko, artaban…) ont également été replantées et sont suivies en collaboration avec le Syndicat des Côtes-de-Provence et le Centre du Rosé. « Nous avons voulu donner la priorité à l’environnement et à la vigne pour bénéficier de l’écosystème le plus riche possible et avant de se soucier de faire construire un nouveau chai » insiste Jessica Julmy, transfuge de chez Ruinart (également chez LVMH où elle était directrice commerciale International) pour piloter le projet. « Il a fallu construire un projet global pour rassurer en local ceux qui étaient inquiets en nous voyant arriver dans la région mais aussi convaincre en interne de la stratégie tout en disant où l’on va pour que le domaine à terme devienne rentable ». Pour cela, la jeune femme s’est bien entourée d’une expertise agronomique, environnementale et marketing avant de faire connaître les vins. Elle a embauché l’ingénieur agronome et œnologue Mathieu Meyer qui a initié des essais de taille, d’agroforesterie, de couverts végétaux et lancé la conversion en bio (pour 2023).

Un message éco-responsable

« Nous avons voulu concentrer nos efforts à la vigne avant de nous occuper de la cave et s’attacher en priorité à notre bilan carbone » précise Mathieu Meyer. Une démarche écoresponsable illustrée par l’utilisation de verre recyclé (à 70 %) couleur ambrée et d’une bouteille allégée pour Château Galoupet et le lancement d’un second rosé, bio également, baptisé Nomade, dans une bouteille plate en plastique recyclé (à partir des collectes sur le littoral avec le programme Prevented Ocean Plastic). Il est aujourd’hui à base des raisins de la propriété mais devrait à terme être élaboré en partenariat avec des coopératives locales « pour démontrer que l’on veut investir dans cette région » tient à préciser Jessica Flumy. Un packaging qui entend porter un message de développement durable mais un choix de matière osé sur un marché français qui reste au global très traditionnel ; seul un groupe de cette envergure pouvait risquer le pari et jouer les pionniers en la matière.

Terre de Vins aime

Château Galoupet 2021 (55 €) : Un assemblage de 40 % grenache, 12 % de tibouren, 11 % de syrol (assemblage de syrah et rolle co-pressurés), 2 % de syrah associés à 35 % de bourbes des cépages du domaine, fermenté et élevé environ 5 mois en demi-muids  Derrière une couleur pêche clair, des arômes de fruits jaunes, d’épices, de poivre sur des notes de noisettes grillées et de zestes d’oranges, une structure ample et une puissance tout en finesse portée par un boisé très discret et une belle longueur saline. Lancé d’abord en France (en particulier sur les belles tables soucieuses d’expliquer le concept éco-responsable), en Grande-Bretagne, en Scandinavie et dans les pays européens voisins avant l’Asie cet été.

Galoupet Nomade 2021 (25 €) : Un assemblage de 37 % de syrol, 16 % de grenache, 15 % de cinsault, 4 % de syrah et 28 % de bourbes. Des arômes de framboises, agrumes, zestes de citron vert sur une trame en souplesse.

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