[Haut-Médoc] OVNI Blancs au Château du Retout

Du savagnin, de la mondeuse blanche ou du gros manseng ont trouvé une terre d’élection sur la presqu’île médocaine. C’est le pari un peu fou des propriétaires du Château du Retout. Le Cru Bourgeois Supérieur basé sur la commune de Lamarque joue sur deux tableaux, du plus pur classicisme médocain à la grande originalité. Explications en rouge et blanc.

Ne cherchons pas qui d’Hélène ou de Frédéric, présidant aux destinées du Château du Retout, est le classique ou l’iconoclaste. C’est dans la bouteille que ça se passe et c’est une histoire de couleur. Car en ce lieu, les goûts et les couleurs, contrairement au crétin adage, on en discute ! En attendant, le Château du Retout mérite un coup d’œil dans le rétroviseur. A cheval sur les communes de Lamarque et de Cussac Fort Médoc, il existait autrefois trois domaines, Retou-Rosset, Salva de Camino et Moulina. Entre le phylloxéra, la boucherie-charcuterie de 14-18 et les affres de l’héritage, ces noms se sont éteints. Dans les années 1950, la famille Kopp achète le bâti et les terres de ces domaines, surtout dans l’idée de couler une paisible retraite. « Et puis mes grands-parents et ensuite surtout mon père vont replanter des vignes pour que naisse le Château du Retout », confie Hélène qui s’occupe aujourd’hui de ce Haut-Médoc de quelques 33 hectares. En 2001, son mari Frédéric Soual la rejoint au domaine. Il a fait ses classes à Léoville Las Cases et Palmer : il a une certaine idée des grands médocs. Au Retout, les beaux terroirs argilo-graveleux et de graves profondes délivrent alors de très jolis jus qui trouvent leur clientèle, notamment aux États-Unis, en Allemagne et au Japon. Deux jeunes filles courent entre les vignes et le chai : la vie est belle. Toutefois elle manque de piquant et il s’avère qu’en 2007, un hectare et demi de vignes est retiré de l’AOC Haut-Médoc. Hélène et Frédéric font la moue mais se disent que c’est peut-être l’occasion de s’amuser à faire un blanc. Et les amateurs de vin ne trinquent pas que du bordeaux, ils aiment bien les vins du Jura, de Savoie ou du Sud-Ouest. Alors, ils plantent du sauvignon gris mais aussi du savagnin, de la mondeuse blanche et du gros manseng. « Nous voulions de la fraîcheur, une belle acidité pour faire des vins sur la tension », expliquent-ils. Et c’est réussi, en témoignent les deux derniers millésimes en bouteille, les 2019 et 2020, bluffant de complexité aromatique et de fraîcheur. Toutefois cet OVNI blanc ne ferait oublier le vin rouge du Retout qui, par sa délicatesse et sa pureté du fruit, regarde vers Margaux. Avec une forte dominante de cabernet sauvignon (autour de 68%), une part non négligeable de petit-verdot (7%), quelques fûts et des amphores, la signature d’Hélène et Frédéric est en place. Sacré Cru Bourgeois Supérieur dans le dernier classement de 2020, le Château du Retout est à surveiller de près. Du goût, des couleurs et des sentiments traversent leur vin. Et il paraît que les deux filles qui couraient dans les vignes ont grandi pour faire des études d’ingé-agro…

Château du Retout Haut-Médoc : 15€

Le Retout blanc : 14€

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[Médoc] Loudenne est vendu

Le mythique château rose posé sur la commune de Saint-Yzans-de-Médoc a trouvé repreneur avec l’arrivée de Christophe Gouache, déjà propriétaire du Château Bellerive dans le Médoc.

Le 1er décembre dernier, Terre de Vins publiait un article pour informer que le Château Loudenne cherchait un repreneur. Il s’agissait d’une démarche originale des deux actionnaires, le groupe chinois Kweichow et la maison de cognac Camus – qui avait en charge la direction du cru. « Malgré la volonté conjointe et les meilleurs efforts des deux actionnaires, les contraintes liées aux transactions à l’étranger pour les sociétés d’état Chinoises ont rendu impossible la mise en place du plan d’investissement prévu pour le développement du Château Loudenne et donc la poursuite de son activité sous sa forme actuelle, expliquait le directeur de Loudenne, Philippe de Poyferré, avant d’ajouter : « La mise en redressement judiciaire de Loudenne permet de lever toutes les complexités cros-frontalières, et faciliter ainsi une transition rapide, dans l’intérêt de Loudenne, de ses employés, de ses partenaires et de ses consommateurs ». Depuis, le destin de ce cru était suspendu à la venue d’un repreneur. C’est chose faite avec la venue de la famille Gouache. Après une carrière dans l’expertise comptable, Christophe Gouache a investi dans l’agro-alimentaire et dans le vin avec l’acquisition du Château Bellerive, également dans le Médoc. « Le rachat de Loudenne est un projet familial, aussi nous avons l’intention de nous installer dans le Médoc, explique-t-il. J’en suis convaincu, la conversion en bio de Château Loudenne représente un atout considérable afin de contribuer à préserver l’environnement naturel du Château Loudenne et ses alentours, de procurer des conditions de travail saines à nos salariés et de proposer des produits respectueux de l’environnement à nos clients. ». Philippe de Poyferré, en poste depuis 2017, reste aux commandes de cette pépite de 132 hectares dont 62 plantés. Et Cyril Camus ne cache pas ses sentiments partagés : « Ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous allons nous séparer de Loudenne, mais notre associé Kweichow Moutai n’ayant pas pu avoir les autorisations nécessaires de l’administration chinoise pour poursuivre notre plan d’investissements comme prévu, cela n’avait plus de sens de continuer. Nous sommes heureux de ce rachat car Monsieur Gouache a la volonté d’investir pour finir de positionner Château Loudenne comme la référence du Médoc. »

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Le lignage, un cépage rare de retour dans le Loir-et-Cher

Il est des saveurs oubliées que l’on a hâte de découvrir. Le lignage, ancien cépage ligérien disparu depuis les années 1950, va être réintroduit dans le Loir-et-Cher. Ce projet, porté depuis plusieurs années par l’Union pour les ressources génétiques de Val-de-Loire (URGC) en collaboration avec l’association Agir pour les cépages rares en Centre-Val de Loire, fait le pari de remettre le lignage au goût du jour. Le domaine de Thierry Puzelat accueillera donc le 4 avril prochain 82 pieds de ce cépage disparu au Clos du Tue-Bœuf, aux Montils.

Un cépage sensible aux qualités organoleptiques remarquables

Le lignage, cépage rouge dont les traces remontent à la Renaissance, a connu quelques déconvenues qui expliquent sa disparition. Peu productif, sensible à l’oïdium, le phylloxéra a sonné le glas pour cette variété typiquement ligérienne cultivée principalement autour de Blois. Le lignage n’en reste pas moins un cépage noble aux saveurs délicates. Très souvent cité dans la littérature et les ouvrages ampélographiques, il possède des arômes très fins, présente une robe rouge pâle et pouvait être vinifié en blanc autrefois. Disparu à cause des contraintes qui rendaient sa culture difficile pour peu de rendement, il n’en reste pas moins à l’origine de nectars dont l’histoire se souvient. Révélant des notes florales et fruitées, il donne des vins à l’acidité élevée avec un faible degré d’alcool, un cousin du pinot noir organoleptiquement parlant, mais tout de même un peu plus frileux.

Un projet en faveur du patrimoine historique et de la biodiversité

Un dessein qui n’a failli pas voir le jour, puisque la seule souche de ce cépage, conservée au Centre de ressources biologiques de l’Inra de Vassal-Montpellier, a été virosée en 2018. Après quatre années de travail pour assainir cette souche, ce projet, qui tient particulièrement à cœur à Thierry Puzelat puisqu’il a retrouvé des traces de sa culture sur son domaine datant du XIXe siècle, va enfin voir le jour. Outre l’objectif historique et l’intérêt gustatif, l’enjeu reste la biodiversité servit ici par le patrimoine du terroir local. Le lignage, qui craint l’humidité et nécessite de la chaleur et de l’ensoleillement, semble tout indiqué dans une ère où de nombreux vignobles souffrent du réchauffement climatique. À croire que l’avenir de la vigne se trouve dans son ADN. Réponse dans quatre à cinq ans, autour de cette cuvée très confidentielle.

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Sauternes : les blancs secs ont le vent en poupe

La production de vins blancs secs dans le Sauternais ne cesse de se développer, et les cuvées montent continuellement en gamme. Double illustration avec les nouveautés des châteaux Guiraud et Suduiraut.

Ils s’appellent A de Château d’Arche, B de Bastor-Lamontagne, Y d’Yquem, R de Rieussec, G de Guiraud, jusqu’à tout récemment S de Suduiraut… Mais ils ne se limitent pas à nous faire réviser l’alphabet : Asphodèle de Château Climens, Sémillante de Sigalas-Rabaud ou encore Opalie de Château Coutet sont les autres intitulés de quelques-unes des cuvées de vin blanc sec qui fleurissent du côté de Sauternes et Barsac. Confrontés à la baisse récurrente de consommation de liquoreux, malgré le fait que la qualité, la régularité et la fraîcheur de ces derniers ne cesse de progresser, les propriétés du Sauternais – en particulier les crus classés – misent de plus en plus sur la production de blancs secs pour contrebalancer les difficultés rencontrées par leurs cuvées riches en sucres. La production de blanc sec n’est pas vraiment une nouveauté dans la région, mais elle n’a cessé de se développer ces dernières années, encouragée notamment par le succès d’initiatives comme le Clos des Lunes, un blanc sec du Sauternais lancé par Olivier Bernard (Domaine de Chevalier).

Deux actualités viennent confirmer cet engouement pour les blancs secs du Sauternais. Tout d’abord, le château Guiraud, 1er grand cru classé de Sauternes pionnier en matière de bio mais aussi d’œnotourisme, vient de lancer son « Grand Vin Blanc Sec ». Une cuvée produite à hauteur de 11 000 bouteilles sur le millésime 2020, qui constitue « l’aboutissement de plusieurs années de réflexion« . Luc Planty, qui a pris la suite de son père Xavier à la tête de la propriété, réalise ainsi « un projet qui lui tenait à cœur : ce Grand Vin Blanc Sec est né de la conviction que le terroir de Sauternes, la longue expérience, la tradition de son 1er Grand Cru Classé, les grands cépages du conservatoire et le savoir-faire des femmes et des hommes constituaient une légitimité naturelle pour la naissance d’un vin blanc sec d’excellence. » Il s’agit d’un assemblage Sauvignon blanc (70%) et Sémillon (30%), issu de parcelles de graves sableuses et argileuses à 6666 pieds/hectare, vinifié en barriques de Sauternes puis élevé pendant 12 mois. Son prix indicatif est de 60 € TTC.

Non loin de là, le château Suduiraut, autre 1er grand cru classé de Sauternes appartenant à AXA Millésimes, vient d’actualiser sa gamme de bordeaux blancs secs lancée en 2004. « Les noms et les habillages des vins ont été repensés en cohérence avec le Grand Vin de Sauternes de la propriété« , explique l’équipe dirigée par Christian Seely et le directeur technique Pierre Montégut. Bienvenue donc à Château Suduiraut Vieilles Vignes Grand Vin Blanc Sec, Château Suduiraut Pur Sémillon Grand Vin Blanc Sec et Lions de Suduiraut Bordeaux Blanc Sec. « Bien entendu, produire des grands vins liquoreux d’une qualité exceptionnelle restera sans cesse notre priorité. Notre Premier Cru Classé en Sauternes, Château Suduiraut, sera toujours élaboré à partir de la plus stricte sélection de nos meilleurs raisins botrytisés issus de vieilles vignes au cœur de notre vignoble. Les quantités produites seront probablement encore plus faibles que par le passé, en raison de notre recherche permanente de l’excellence. Nous considérons cette stratégie comme la clé de l’avenir des grands sauternes. Cependant nous pensons aussi que la production de grands vins blancs secs aux caractères uniques est un élément vital pour l’avenir du Château Suduiraut, et c’est pour cette raison que nous dévoilons aujourd’hui les vins suivants« , explique Christian Seely.
Le « Blanc Sec de Suduiraut » devient ainsi « Lions de Suduiraut Bordeaux Blanc Sec » et deux nouveautés font leur apparition sur le millésime 2020 : « Château Suduiraut Vieilles Vignes Grand Vin Blanc Sec » est un assemblage majoritairement sémillon, complété par du sauvignon blanc, est le résultat d’une sélection rigoureuse des meilleurs lots de nos vieilles vignes d’une moyenne d’âge de 45 ans, plantées sur un terroir de grosses graves du Sauternais ; « Château Suduiraut Pur Sémillon Grand Vin Blanc Sec » est pour sa part, comme son nom l’indique, un monocépage. Ces deux nouvelles cuvées seront commercialisées dans le courant de l’année 2022.

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Tursan sécurise son vignoble en financement participatif

La cave des Vignerons Landais Tursan-Chalosse a crée une structure en financement participatif pour sécuriser les surfaces de vignobles, maintenir la biodiversité, installer des jeunes et communiquer sur sa production.

« Notre coopérative sur le petit vignoble des Landes principalement en polyculture est de plus en plus confrontée à la pyramide des âges, et même si elle n’a pas vocation à porter du foncier, elle se doit de sécuriser ses hectares » estime Jean-Michel Viot, président de la nouvelle SCIC Ma vigne en Tursan. « Quand on est la seule cave du département avec 92 adhérents sur 400 ha en AOP Tursan, 100 en IGP des Landes, c’est une responsabilité ». Au début du XXIe siècle, la cave des Vignerons Landais Tursan-Chalosse ne comptait plus que 200 à 300 hectares très morcelés de Cap Breton à l’Armagnac. Les restructurations ont permis de regagner des vignes et à une dizaine de jeunes de s’installer depuis cinq ans, surtout en agrandissant le domaine familial, mais la tendance est insuffisante pour sécuriser les surfaces. « La concurrence est rude avec d’autres productions comme l’élevage et les céréales moins compliquées et moins gourmandes en main d’œuvre » avoue le président, adhérent de la cave depuis 30 ans. La coopérative a donc pensé à créer une SCIC pour acquérir une réserve foncière. La structure est adhérente de la cave et exploite les vignes, avec du bâti ou non, en collaboration avec les viticulteurs salariés en prestation de service. Les raisins sont livrés à la cave et pourraient déboucher à terme sur une cuvée spécifique.

Une centaine d’hectares en 2030

Les parts de la SCIC sont vendues à des investisseurs privés, des institutionnels, des fournisseurs, des associations… Les acquisitions ne dépasseront pas 20% des surfaces totales. Chaque part à 1000€ défiscalisables (25% sur quatre ans) donne droit à une remise de 10% permanente, à une gratification annuelle d’environ 4%, soit 3-4 cartons de 6 bouteilles, et à des invitations à participer aux événements en cave ou au vignoble. L’opération lancée en février compte déjà une vingtaine d’actionnaires. « L’objectif est d’atteindre une centaine d’hectares en 2030 avec un millier de souscripteurs pour un capital avoisinant le million d’euros », précise Jean-Michel Viot. Les premiers baux signés vont déboucher sur la plantation de 4 hectares en 2022, 8 en 2023. La formule va également favoriser les expérimentations de cépages méridionaux pour mieux affronter les étés secs et les maturations trop rapides mais également tester les anciens cépages de la région comme le malbec et le petit verdot aux côtés des principaux cépages de l’AOC que sont le tannat et le cabernet franc avec le fer servadou, le cabernet sauvignon et le merlot.

 « Pour l’instant, nous cherchons un chef de projet pour assurer le suivi de la dynamique et communiquer auprès du grand public. Ce n’est pas seulement un projet foncier mais aussi un moyen de préserver la biodiversité, une façon d’augmenter notre notoriété, d’être transparent et d’échanger sur notre métier » conclut Jean-Michel Viot.

La cave de Tursan qui revendique le deuxième vin vendu en grande distribution hors bordeaux (Les’Augustins) produit à ce jour environ 30 000 hl par an en moyenne (40% en rosés, 40% en rouges et 20% en blancs) avec l’ambition d’augmenter d’environ 10% les premiers au profit des deuxièmes.

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[Rhône] Prospective pour une viticulture durable

Rhonéa et la French Tech Grande Provence ont initié une première rencontre sur le thème de l’innovation et de la viticulture. Le site de Vacqueyras a accueilli experts et start-up autour d’un programme focalisé sur les enjeux de la filière. L’eau, au premier titre.

Le groupe coopératif Rhonéa et la French Tech Grande Provence ont des valeurs communes et ils ont souhaité le démontrer à l’occasion de ce colloque. Le premier, s’est donné pour objectif la certification bio du vignoble d’ici 2030. La seconde est une association avignonnaise, pilotée par des entrepreneurs du numérique et de l’innovation, qui s’investit plus particulièrement dans des filières d’excellence du territoire, telle la naturalité. La mise en commun de leur approche critique, conjuguée aux enjeux qui pèsent sur la filière viticole, a ouvert une boite de pandore. Chercheurs, acteurs publics, chefs d’entreprises et vignerons ont pu confronter leurs idées et leur avenir.

L’eau a été choisie comme fil rouge. Sa ressource, sa consommations dans le contexte des effets du changement climatique impactera la production, la qualité et, de fait, les producteurs. Les consommateurs, aussi, serait-on tenté de dire. Présentations théoriques et pratiques ont égrené la journée. Le professeur Alain Deloire, Montpellier Sup Agro, a judicieusement rappelé que la vigne a besoin d’eau. Paradoxalement, elle supporte des contraintes hydriques sévères, mais le stress est irréversible et fatal pour elle. Dans la boite à outils du professeur, plutôt que l’irrigation qui ne fonctionne pas, une taille bien réalisée palliera une perte de rendement. Ombrage, fertilisation foliaire, matière organique, encépagement, porte greffe, vie des sols, entre autres, complètent la panoplie du vigneron soucieux et prévoyant.

Parmi les nombreuses start-up proposant un arsenal innovants économisant la précieuse ressource, Cérès développe un nouveau modèle qui bénéficiera au grand public. Elle propose la production de végétaux (laurier tin, nerprun alaterne…) issus de prélèvements de différents milieux naturels du Sud. Une sélection d’essences sobres en eau, développées à Loriol-du-Comtat (Vaucluse), qui seront commercialisées bientôt pour tous les jardiniers amateurs durables.

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Bien Boire en Beaujolais is back, enfin !

Après deux ans d’arrêt en raison de la pandémie, la désormais célèbre Bien Boire en Beaujolais reprend du service pour une édition qui s’annonce encore plus conviviale et festive, dimanche et lundi prochain 3 et 4 avril.

Un rendez-vous très attendu

Pour sa neuvième édition, la manifestation devrait accueillir un grand nombre d’amateurs et d’amoureux du Beaujolais, frustrés de n’avoir pu goûter ou regoûter les derniers millésimes et nouvelles cuvées en 2020 et 2021. Réservé aux professionnels, l’événement n’a pas attendu son dixième anniversaire pour attirer un très grand nombre de visiteurs, pour qui le fait de bien boire en Beaujolais est une évidence.

2 500 visiteurs pour la dernière édition : entre le grand nombre de vignerons présents, la beauté des lieux et la visibilité au travers de cinq associations auxquelles les vignerons sont adhérents, l’événement est l’occasion de découvrir les dernières pépites autant que de prendre la température de la dynamique et des évolutions du vignoble.

Une belle représentativité

D’abord de lieux : comme à l’accoutumée mais avec un lieu supplémentaire, l’événement se répartira sur quatre lieux emblématiques du Beaujolais : le château de Pizay, le Château des Ravatys, le Château de Corcelles, et le nouveau venu comme hôte de la BBB, le château de Poncié.

Diversité des crus et des appellations ensuite, grâce à la présence de 210 vignerons : les douze appellations et les trois couleurs seront de la partie.

Diversité des philosophies ensuite : cinq associations constituent la BBB, avec chacune leur spécificité mais un seul objectif commun : promouvoir les vins et le vignoble du Beaujolais.

Les vignerons adhérents à la Beauj’All Wines sont souvent jeunes et/ou nouvellement installés, et traduisent leur dynamique dans leur devise pleine d’énergie locale : « nos vins ont la gueule de l’endroit et les tripes de l’homme ».

La Beaujol’art regroupe tou(te)s les vigneron(ne)s qui se retrouvent autour de leur approche artisanale, voire artistique, de leur métier : leur dénominateur commun est la production d’un vin d’artisan, capable de traduire le terroir autant que l’amour que les vigneron(ne)s ont mis dans la production de leurs cuvées.

Les Gamays Chics ont à cœur de représenter le gamay dans sa diversité comme dans sa qualité, sans autre distinction.

Les plus engagés se retrouvent dans la Beaujoloise, regroupant celles et ceux dont la pierre angulaire est la production « nature », tandis que la Biojolaise bannit la chimie et oriente sa production en fonction du cosmos pour révéler le meilleur de l’alchimie terroir/cépage/environnement.

Bien Boire en Beaujolais vous attend les 3 et 4 avril prochain.
Retrouvez le programme de l’événement : https://www.bienboireenbeaujolais.fr/evenement/

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[Escapade Bergerac-Duras] Moulin Caresse : Le sens du collectif

Bergerac et Duras, le long de la Dordogne, offre un cadre verdoyant et un climat idéal pour l’élaboration de ces vins dorés, moelleux et liquoreux, qui tentent de reconquérir les palais. pas moins de sept appellations revendiquées en territoire de Bergerac et de Duras sur les deux rives de la Dordogne. (Re)découvrez-les dans notre Escapade, à lire en intégralité dans Terre de vins n°74, actuellement en kiosque, ou sur notre kiosque digital.

Épisode 3 : Château Moulin Caresse

Le sens du collectif
Chez les Deffarge, on travaille en famille. La neuvième génération de vignerons, Benjamin en vignes et en cave, Quentin au commerce, partage depuis déjà une dizaine d’années la gestion du domaine avec ses parents, Jean-François et Sylvie. La propriété sur les hauteurs de Montravel, dominant la vallée de la Dordogne, est travaillée en culture très raisonnée. Le vignoble, planté au moins à 5 000 pieds par hectare, ne voit plus de désherbants depuis longtemps, est certifié Terra Vitis depuis 2013 et labellisé HVE. Ce qui a conduit naturellement les Deffarge à franchir le pas de la conversion bio, la certification étant prévue en 2022. La propriété, l’une des plus grandes des environs avec plus d’une cinquantaine d’hectares, n’a cessé de s’agrandir, avec, dernièrement, un nouveau chai doté d’une toiture photovoltaïque. Le grand-père Paul, cofondateur de la coopérative de Port-Sainte-Foy en 1935, faisait partie des premiers producteurs de l’appellation Montravel ; son fils Jean-François, autodidacte du vin, a renoncé au vrac pour faire ses propres cuvées, a présidé pendant plus de quinze ans l’appellation et a conduit la bataille du rouge pour le faire reconnaître en Montravel avec un cahier des charges particulièrement novateur et exigeant à l’aube du XXIe siècle. Son fils Quentin a repris le flambeau et la présidence de l’AOP avec le même sens du collectif pour faire monter en gamme les vins « que l’on a du mal à faire reconnaître à côté des saint-émilion voisins et des sauternes, regrette Quentin. Les côtes-de-montravel en moelleux se vendent plutôt bien, c’est plus compliqué pour les liquoreux. » Moulin Caresse offre une très large gamme de blancs, majoritaires sur le domaine, avec comme cépage phare le sémillon, qui représente la moitié de l’encépagement. Dans la Magie d’Automne, le Cent pour 100 et même dans le blanc tendre La Frangine, en IGP du Périgord, il est associé à la muscadelle, cépage historique, et au sauvignon gris, qui tend à gagner du terrain. Quentin avoue un faible pour ces liquoreux si exigeants en termes de travail et qui lui rappellent de jolis souvenirs, du temps où les deux frères faisaient les vendanges avec leurs grands-parents. « Ils mangeaient presque plus de ces raisins bien mûrs sur pied qu’ils n’en récoltaient », ironise-t-il.

24230 Saint-Antoine-de-Breuilh
05 53 27 55 58 – Site internet

Épisode 1 : Château Puy-Servain et château Calabre
Épisode 2 : Domaine Mouthes Le Bihan

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[Provence] Les nouveautés de Berne

Nichés dans larrière-pays provençal, au coeur du Var, le Château de Berne vient de rouvrir ses portes avec de nouvelles villas et quelques autres surprises.

L’endroit ne cesse de se réinventer avec chaque année des nouveautés en termes de logements ou de prestations. Après avoir inauguré la villa des Gomberts, restaurée dans une ancienne bergerie provençale, le château de Berne vient de s’offrir deux nouvelles villas baptisées Fito et Jasso. Des maisons privées d’exception avec piscine privative perdues dans une forêt luxuriante de chênes, de pins et d’oliviers ou l’on peut parfois apercevoir, dès potron-minet ou au crépuscule, faisans, renards et sangliers. Fito peut accueillir sur 473m2, jusqu’à 12 personnes avec six chambres et six salles de bains ainsi que de grands espaces de vie dont une belle bibliothèque donnant sur la nature, et Jasso, bastide familiale de 214m2 peut loger confortablement six invités avec ses trois chambres et trois salles de bains. Les villas profitent du service Relais & Châteaux de l’hôtel avec en option cours de yoga, location de vélos ou prestations des chefs à domicile. Berne prévoit d’ici deux ou trois ans 7 autres villas en pleine nature qui préserveront également le patrimoine naturel des restanques.

Soins au raisin

Pas de changement cette année au château qui bénéficie toujours de 34 chambres avec vue sur le vignoble. Il peut s’y organiser de nombreux événements (mariages, séminaires, concerts…), en complément des activités telles que les tennis, les cours de cuisine, les visites des vignes, des caves et des chais et les balades cyclistes et pédestres sur les 100 km de pistes du domaine qui accueille plus de 300 000 visiteurs par an. Petite nouveauté au spa, les essais de Vinothérapie Vinésime avec le maître de chai Alexis Cornu déboucheront à partir de fin avril sur une gamme de soins à base des raisins de Berne, à emporter ou à utiliser en cabines.

Citron à la fête

Côté restauration, le domaine propose de découvrir la table gastronomique Le Jardin de Berne » du Chef Louis Rameau et du Chef pâtissier Eric Raynal un restaurant distingué d’une étoile verte, grâce aux produits issus du potager bio du domaine. Cette année, les menus seront concoctés autour d’un ingrédient fil rouge et produit phare de Provence, le citron que l’on pourra retrouver de l’entrée au dessert. A côté du bassin, le « Bistrot », dirigé par la Cheffe Aurélie Liautaud, mise également sur les produits du terroir. Depuis mars 2021, la sommelière Anaïs Beaudouin détient les clefs de la cave. Pour la saison à venir, le groupe réfléchit à des propositions d’itinéraires et de packages entre ses différents établissements, Berne orienté plutôt Nature, Saint-Roux mettant l’accent sur les métiers et savoir-faire et Ultimate Provence pour le sens de la fête.


Le château de Berne en Provence, est détenteur du Grand Prix d’Or dans la catégorie « Restauration dans le vignoble » aux Trophées de l’Œnotourisme 2021 organisés par Terre de Vins.

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« D’accords! » Château Carbonnieux et l’Hôtel de Crillon

Pour ce nouveau « D’accords! », le Chef Boris Campanella du restaurant L’Écrin, le joyau caché de l’Hôtel de Crillon, a travaillé de concert avec le Chef Sommelier Xavier Thuizat (jury du Tour des Cartes 2020) autour de 3 cuvées du Château Carbonnieux, Grand Cru Classé de Graves – Pessac-Léognan.

Un écho marin, avec un mijoté de coquillages au jus de cresson, raifort et gnocchi de pomme de terre au parmesan marié à la cuvée Château Carbonnieux blanc 2019.

Le Château Carbonnieux rouge 2015 est associé à un foie gras de canard, betterave fumée et betterave crue marinée au jus de betterave et huile de noix, quelques copeaux de truffes viennent sublimer le tout.

En dessert, le chef pâtissier Matthieu Carlin élabore un dessert d’agrumes, avec le Château Carbonnieux blanc 2014.

Retrouvez toutes les vidéos « D’accords ! » en lien ici

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