Les sommeliers en aide aux réfugiés ukrainiens

L’Association de la Sommellerie Internationale a décidé de venir en aide aux réfugiés ukrainiens en lançant une plateforme d’emploi dédiée.

« Nous sommes tous préoccupés par le sort de nos amis ukrainiens, de leurs familles et de leurs proches, a assuré le président de l’ASI, le belge William Wouters dans un communiqué. La guerre non provoquée a obligé le peuple ukrainien à se défendre contre ses envahisseurs russes. De nombreuses personnes se sont retrouvées sans abri et des millions de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été contraintes de quitter le pays. ASI a préparé une initiative qui, nous l’espérons, aidera de nombreux Ukrainiens à trouver du travail dans les secteurs de l’hôtellerie, de la viticulture et de la vente au détail de vin en Europe ». Afin de soutenir les Ukrainiens déplacés, l’ASI a organisé une plateforme d’urgence sur son site web (www.asi.info) qui permet aux restaurateurs, vignerons, propriétaires de vignobles, détaillants, agences de vin, établissements de formation et d’enseignement du vin de toute l’Europe de publier des offres d’emploi destinées exclusivement aux citoyens ukrainiens. Il est demandé aux employeurs de fournir des critères clairs et réalistes pour l’emploi proposé (localisation, compétences linguistiques, logement, etc.). Chaque offre d’emploi est vérifiée par l’ASI et peut être envoyée gratuitement aux employeurs qui souhaitent profiter du programme, pendant une période de quatre semaines. Les réfugiés peuvent postuler directement et entrer en contact avec l’employeur.

Cherche emploi et logement pour les Ukrainiens

« Nous voyons déjà nos associations membres se rallier à cette cause importante, notamment en organisant des initiatives de collecte de fonds et en soutenant les entreprises ukrainiennes par le biais de séminaires et de dégustations mettant en valeur les produits alcoolisés ukrainiens » précise William Wouters. Philippe Faure-Brac, président de l’UDSF et membre du bureau de l’ASI confirme le besoin de trouver des aides pour les réfugiés. « Nous avons lancé l’information dans tous les pays européens ce qui était plus simple pour des raisons logistiques, et nous nous attachons à diffuser le plus largement possible l’information via nos sites et nos réseaux sociaux. La restauration en ce moment a besoin de main d’oeuvre dans les métiers du vin et de la sommellerie mais également dans le service. Du boulot, il y en a, reste à régler le problème du logement pour les réfugiés, surtout dans des grandes villes comme Paris. En province, c’est plus facile ». Des contacts sont donc en cours avec la Région et la Ville de Paris pour proposer en parallèle des solutions d’hébergement.

 William Wouters a précisé également dans son communiqué que la situation en Ukraine « nécessitait, avant tout, des initiatives de soutien financier par le biais d’organisations autorisées qui fournissent des médicaments, de la nourriture, des vêtements et organisent l’aide aux réfugiés. C’est pourquoi nous avons demandé à nos associations membres et à nos sympathisants de promouvoir cette cause auprès de leurs membres, mais aussi de travailler avec leurs partenaires pour apporter un soutien financier à l’Ukraine ». L’association a identifié des organisations établies et éprouvées qui sont les plus à même de fournir un soutien immédiat telle Polish Humanitarian Action, International Red Cross et MSF.

Pour la plateforme d’emploi, www.asi.info

Pour plus d’informations et pour des propositions de logement, contacter Juliette Jourdan jjourdanudsf@gmail.com

Pour les aides matérielles et financières :

Polish Humanitarian Action 

International Red Cross https://www.icrc.org/fr

MSF https://www.msf.org

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[Concours du Meilleur Caviste de France] Encore un mois pour vous inscrire

Il vous reste encore  jusqu’au lundi 18 avril inclus pour vous inscrire à la compétition biennale inter-cavistes créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins, et tenter de décrocher le titre tant convoité. Rendez-vous sur www.meilleurcavistedefrance.fr .

Vous voulez tenter votre chance pour devenir le champion des cavistes français ? Propriétaires, gérants ou employés, indépendants, intégrés, chaînés ou franchisés, de France métropolitaine ou de Corse, cette compétition vous est ouverte, à condition que vous vous soyez préalablement inscrits et que vous soyez adhérents au SCP depuis ou pour au moins deux ans. Une fois votre inscription validée, vous aurez encore quelques semaines pour (re)plonger dans les révisions en vue de la première étape de pré-sélection digitale sur www.meilleurcavistedefrance.fr, le lundi 9 mai (1h, de 11h à 12h). A l’issue de cette épreuve, les 40 cavistes ayant obtenu le plus de points s’affronteront en qualifications le lundi 12 septembre en région bordelaise. Enfin, les 8 finalistes se confronteront lors de la grande finale en Vallée du Rhône le lundi 17 octobre 2022.

A l’issue de cette ultime phase, les trois meilleurs se verront octroyer les trophées de Meilleur Caviste de France, Caviste d’Argent et Caviste de Bronze. Le titre de « Meilleur jeune caviste de France » sera également quant à lui décerné à celui qui, parmi les candidats finalistes de moins de 30 ans, aura obtenu le plus de points. Ces prix seront remis en présence du parrain du concours et des partenaires de la compétition.

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[Pessac-Léognan] Foire aux vins au Château Luchey-Halde

Le château Luchey-Halde, en appellation Pessac-Léognan et propriété de Bordeaux Sciences Agro, organisera, le dimanche 27 mars 2022, sa 9ème foire aux vins, en partenariat avec 25 autres lycées viticoles : l’occasion de découvrir de beaux vins mais aussi ce château singulier créé il y a une vingtaine d’années sur un ancien terrain d’entrainement militaire.

La banlieue bordelaise a vu, dès la fin du 19ème siècle, mais surtout au 20ème , disparaitre de nombreuses propriétés et châteaux viticoles du fait des crises qui ont régulièrement secoué la viticulture mais aussi à cause de la pression de l’urbanisation galopante. Luchey-Halde a d’abord été un terroir viticole, dès l’époque romaine. En 1920, ses vignes sont arrachées et, fort heureusement, le ministère des armées en devient propriétaire pour en faire un camp d’entrainement, préservant la propriété de toute construction. L’armée s’en dessaisit en 1999, et l’ENITA*, à qui le potentiel du terroir n’a pas échappé, en devient propriétaire et fait revivre 23 ha de vignoble pour produire en 2002 sa première cuvée. Avec le château Pique Caillou son voisin, Luchey-Halde fait partie des deux seuls châteaux viticoles restant sur la commune de Mérignac. En 1928, elle comptait plus d’une quinzaine de producteurs et les croupes de graves de valeur, à l’identique de celles du Médoc ou de Pessac-Léognan, ont malheureusement été recouvertes par les constructions.

Le salon Vin’écoles.

Le château Luchey-Halde fait partie d’un GIE (Groupement d’Intérêt Economique) auquel il a adhéré en 2013 et qui rassemble 25 établissements d’enseignement viticole. La finalité de ce groupement est « d’aider à la vente des produits des exploitations des écoles » précise Nadège Giamarchi, la responsable commerciale qui pilote l’équipe d’étudiants de Bordeaux Sciences Agro en charge de l’organisation de l’évènement. Pauline Pupier, une étudiante de première année en charge de la communication, liste les animations :

– Visite du château. 
– Expositions de photos faites par les étudiants.
– Atelier des arômes. 
– Jeu du bouchon : 1 magnum du château Luchey-Halde à gagner. 
– Atelier tonnellerie. 
– Garderie d’enfants. 
– Restauration sur place. 
– Ambiance jazz avec l’orchestre de l’école.

Un tour de France des appellations.

Bien entendu, on pourra acheter à ce « salon Vin’ écoles » des vins venant des divers établissements de formation. Seront représentés, La Tour Blanche (1er cru classé de Sauternes en 1855), Champagne Delhomme, Champagne Sanger , le Domaine du Lycée viticole de Beaune. Châteauneuf du pape sera là également, représenté par le lycée viticole d’Orange. D’autres appellations auront eux-aussi leur stand : l’Alsace, Lalande-Pomerol, Montagne Saint Emilion, Bergerac, Monbazillac … En tout, 52 références de vins disponibles. … 1500 bouteilles avaient été vendues lors de la précédente édition en 2021.

28 étudiants de première année participent bénévolement à l’organisation de cet évènement. « C’est l’occasion d’acquérir des compétences » nous dit Pauline Pupier. Et l’ambiance y est particulièrement appréciée. « Les gens qui viennent sont contents que ce soit des élèves auxquels ils parlent avec beaucoup de plaisir » précise Nadège Giamarchi.

Un salon original qui se veut être la vitrine des terroirs français et des savoir-faire des lycées viticoles. L’entrée est libre. Le passe verre + dégustation est à 5€.

Château Luchey-Halde
Instagram : https://instagram.com/salonvinecoles?utm_medium=copy_link
Page facebook : https://fb.me/e/1IXekv0E3 
Site internet : https://www.vinecole.com/fr/

* ENITA : École Nationale des Ingénieurs de Travaux Agricole devenue Bordeaux Sciences Agro en 2011

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Château de Brindos : luxe et dépaysement au pays basque

Le groupe Millésime qui redéfinit depuis 2014 les codes de l’hôtellerie haut-de-gamme, vient de présenter sa nouvelle Maison. Un endroit exceptionnel, niché dans un cadre unique où corps et esprit seront choyés.

Peut-être avez-vous déjà eu la chance, en explorant le pays basque, de découvrir le lac de Brindos, l’un des plus grands lacs privés de France. Bien que situé à quelques kilomètres seulement de la vibrante ville de Biarritz, ce site naturel est un enchantement pour tout visiteur. Et sur ses berges se dresse fièrement depuis 1930 le château de Brindos, véritable rêve architectural devenu réalité sous l’impulsion d’un richissime et fantasque anglais, Sir Reginald Wright. De style hispano-mauresque, cette bâtisse follement élégante avait toutefois perdu un peu de sa superbe. Un temps propriété de Serge Blanco qui l’avait restaurée, elle est depuis 2019 entrée dans le giron du groupe Millésime. Ce dernier s’attache, dans les différents projets qu’il a mis en œuvre depuis sa création il y a moins de 10 ans, à redonner vie à des espaces inspirés et authentiques. Après le Bordelais, la Baule, la Champagne, Megève, Paris et Porto, c’est donc ici qu’Alexandra et Philippe Monnin, les associés fondateurs, ont souhaité ouvrir leur nouvel établissement qui s’annonce comme un futur incontournable de la région. De très importants moyens ont en effet été alloués pour réenchanter ce lieu. 29 chambres d’un luxe feutré, en parfaite communion chromatique avec la nature environnante offriront des prestations à la hauteur du label « Relais et Châteaux » qu’arborera l’établissement. Elles seront complétées par 10 lodges flottants au design ultra contemporain, véritables invitations à la décompression et à la communion avec cette ambiance lacustre apaisante. Des structures autonomes énergétiquement, à la décoration tout aussi soignée, qui ne seront accessibles que par un petit bateau électrique.

Célébrer l’hédonisme

A l’instar des autres établissements Millésime, le château de Brindos au mobilier partiellement d’époque restauré, promet une expérience unique. La décoratrice Marie-Christine Mecoen s’est attachée à travailler avec plusieurs artisans de la région. La découverte commencera par l’impressionnant spa au décor original qui offrira même des prestations sur l’eau au moyen de 2 cabines flottantes. 3 restaurants célèbreront les produits locaux, philosophie instillée par la cheffe exécutive Flora Mikula à tous les établissements du groupe. Outre un bar écossais revisité, c’est bien la chocolaterie qui devrait créer la surprise. En partenariat avec la célèbre maison Cazenave de Bayonne, des chocolats seront produits in situ et une offre de petit-déjeuner et de brunch permettra de contenter les gourmands. C’est à partir du 15 avril que les portes de ce havre de paix ouvriront enfin. L’occasion unique de passer un moment hors du temps, et de se laisser porter par la légende qui entoure le lac. Une vieille femme y faisait, dit-on, apparaître des femmes virevoltant avec leurs voiles au-dessus de l’eau. Un miracle qui se reproduirait chaque 14 septembre… Nul doute, qu’on y croie ou pas, que le reflet des arbres ondulants sur les vagues contribuera à renforcer la magie de l’ensemble.

Brindos, Lac et Château
1 Allée du Château, 64600 Anglet
05 59 51 53 63
www.brindos-cotebasque.com/fr

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Les Carmes Haut-Brion : la force des « Elements »

Le château Les Carmes Haut-Brion (Pessac-Léognan) dévoile un nouvel écrin pour ses vins, conçu avec des artisans d’art et inspiré de la forme du chai imaginé par Philippe Starck. Une réalisation produite en édition limitée, à 1000 exemplaires seulement.

Au château Les Carmes Haut-Brion, on aime toujours avoir une idée d’avance. Guillaume Pouthier, son directeur général, ne se contente pas de signer des vins d’une belle singularité, où la combinaison du cabernet franc dominant, d’une part importante de vendanges entières, de vinifications « par infusion » et d’élevages longs mariant barriques, foudres et amphores en grès, contribuent à en faire l’une des « marques » les plus en vues de la scène bordelaise actuelle. Il aime aussi se remettre constamment en question pour aller vers toujours plus de précision et d’inspiration, dans la bouteille comme dans tous les projets qui l’entourent. Une ambition soutenue par la famille Pichet, propriétaire depuis 2010 de ce beau vignoble de 10 hectares en appellation Pessac-Léognan.

Après avoir renoué, en 2019, avec un contenant pratiquement dans l’oubli, la marie-jeanne (2,25 litres) pour laquelle il avait fait concevoir par un verrier un moule sur-mesure, Guillaume s’aventure une nouvelle fois sur le terrain de l’artisanat d’art en dévoilant un nouvel écrin en édition limitée, fruit de quatre ans de réflexion : « nous voulons à chaque fois porter un projet qui ait du sens et qui nous ressemble, à la fois singulier et unique« , déclare-t-il au moment de révéler « Elements », un objet unique réalisé en chêne massif et s’inspirant de la forme du cuvier dessiné par le designer Philippe Starck. Une réalisation complexe, supervisée par l’entreprise girondine Creabois, avec la participation d’artisans régionaux comme Lécuiller, près de La Rochelle. Il fallait en effet une large association de savoir-faire pour arriver à reproduire les lignes incurvées du cuvier à partir de feuilles de bois de chêne délicatement pressées, emboîtées, sculptées et gravées.

Plus d’un millier d’heures de travail pour aboutir à trois versions :
– Elements II abrite deux double-magnums, millésimes 2018 et 2019. 250 exemplaires.
– Elements III abrite trois magnums, millésimes 2017, 2018 et 2019. 150 exemplaires.
– Elements VI abrite six bouteilles, des millésimes 2013 à 2018. 600 exemplaires.
Chacune est accompagné d’une pochette détaillant la fabrication de l’objet et comportant les fiches de présentation des différents millésimes.

Soit 1000 exemplaires numérotés qui sont mis en marché (répartis entre différents pays) à partir de ce jeudi 17 mars, en exclusivité avec la maison de négoce The Wine Merchant, au prix unitaire de 8000 euros TTC. Toutes les bouteilles sont certifiées par la propriété et scellées par une cire spécifique. Un objet de collection qui ravira forcément les amateurs. Il n’y en aura pas pour tout le monde.

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Shangri-La : voyage autour de la gamme Veuve Clicquot

C’est au Shangri-La, un ancien hôtel particulier construit par le prince Roland Bonaparte en 1891, que la Maison Veuve Clicquot propose demain soir, en présence de son chef de caves Didier Mariotti, un dîner 100 % champagne, dont le menu à 360 degrés explore toutes les facettes de ses plus belles cuvées. Les inscriptions sont encore ouvertes (188€).

Le palace parisien Shangri-La porte le nom de cette lamasserie utopique du roman « Lost horizon » de James Hilton, perdue dans une lointaine vallée du Tibet… Et si vous fermez bien les yeux en dégustant les plats préparés par Christophe Moret, c’est effectivement vers ce pays de rêve que vous serez transporté. Le voyage se fera tout en douceur, puisqu’ici on a l’art de métisser la cuisine d’Asie du Sud-Est et la gastronomie française.

Le brut sans année servi en magnum, ouvre le bal sur trois pièces de canapé. La première, un foie gras confit avec du thé Lapsang Souchong, offre un accord terrien qui répond bien à la richesse de cette cuvée qui compte 45 % de vins de réserve (la maison en possède un stock incroyable : plus de 600 différents, d’une moyenne d’âge de cinq ans, certains remontant à 1988, tous conservés séparément cru par cru). La deuxième est un accord marin, un Ceviche de bar qui fait ressortir la fraîcheur que porte ce champagne malgré sa complexité. La troisième, un simple nem, entre en résonnance avec le caractère épicé de ce flagship, décidément incroyable tout-terrain.

Cet apéritif passé, arrive la première entrée, un pressé de faisan, foie gras et truffe noire. Pour tenir tête à ce plat puissant, il fallait un champagne mûr, ample, doté d’une certaine concentration, d’une belle texture. Le vintage 2012, où dominent les pinots noirs de la face sud de la Montagne représentait l’option idéale en vue d’un accord de similarité. « J’ai rajouté quelques légumes pickles mais plus parfumés qu’acidulés afin de ne pas casser le vin, et une brioche, juste toastée pour ramener un peu de rondeur » explique le chef.

La deuxième entrée est un œuf bio, crème de laitue Celtus, une variété de laitue d’un goût moins prononcé qui mêle des saveurs d’asperge et de brocolis. On récupère uniquement la moelle. « Une partie est sautée au beurre, mais à peine, pour donner un peu de croquant, l’autre est utilisée pour faire une purée. On obtiendra ainsi un contraste. Dans le creux de l’assiette, vous trouverez un flan à base de bouillon Daschi qui sert souvent de base dans la cuisine japonaise, un peu comme chez nous le fond blanc. On recouvre ce tout petit flanc dénué de matière grasse avec la purée de Celtus et les Celtus sautés. Quant à l’œuf, le jaune est cuit au sel avant de déposer dessus un caviar de la maison Kaviari. Afin de ramener un peu de croustillant, nous avons ajouté un Melba toast en fine croûte (tranche de pain briochée comprimée entre deux plaques avec un peu de beurre clarifié et dorée au four) ». Cette fois, c’est la grande Dame 2012 qui sublime le plat. L’expression est différente du vintage bien que le millésime soit identique. L’essentiel des pinots noirs provient en effet des grands crus de la face Nord de la Montagne ce qui lui donne plus de tension et de minéralité, en particulier des notes un peu iodées qui produisent un bel écho avec le caviar tandis que la fraîcheur tranche le gras de l’œuf.

Le plus audacieux reste le plat principal, un pigeon étouffé qui fait ressortir le caractère vineux de la Grande Dame Rosé 2006. « Ce sont des pigeons tendres, juteux, on les tue en les étouffant pour que la chair conserve le sang (ils sont d’abord assommés ce qui leur évite de souffrir). Ils seront servis avec des betteraves rouges cuites en croûte de sel de foin, cela permet de leur faire perdre leur côté terreux qui ne matcherait pas avec la cuvée. Elles sont ensuite coupées en carpaccio et assaisonnées d’une sauce salmis faite avec du vin rouge réduit, des abats de pigeon haché et des herbes (marjolaine, ciboulette, cerfeuil). Tout comme le champagne, l’ensemble est un équilibre parfait entre sucrosité (celle de la betterave) et acidité (celle de la sauce salmis). »

Inscriptions : www.labauhiniarestaurant.com

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Concours et médailles : un phare dans l’océan des choix

Pour le quidam qui voudrait trouver son bonheur en bouteille, les rayons de supermarchés font souvent figure de labyrinthes vinicoles aux repères peu identifiables. Dans cet océan de choix, les cols médaillés se dressent en phares rassurants, éclairant le consommateur sur sa prochaine dégustation. C’est l’ultime volonté du concours des vins que Terre de Vins organise depuis maintenant quatre éditions.

En effet, une bouteille, avant d’être dégustée, sera déchiffrée par l’amateur qui y lira un nom, une appellation, un cépage ou encore un label lui permettant de guider son choix. Pourtant, lorsque acheteur ne rime pas avec connaisseur, la tâche peut s’avérer compliquée. Dans ce cas, la médaille, symbole universel de mérite, porte un argument éloquent à l’attention du consommateur.

Stephen Nicoli, responsable des vins au sein du Centre Leclerc de Saint-Médard-en-Jalles confirme l’hypothèse : “Il est notoire que la récompense obtenue par une bouteille permet de déclencher des ventes, notamment auprès de clients qui ne sont pas spécialistes du vin”. Une analyse partagée par Elodie Lind, chargée des vins d’une grande surface alsacienne: “ Une médaille est indéniablement un repère pour le consommateur, notamment sur certaines appellations génériques”.

Symbole visuel à l’impact fort, la médaille “est un filet de sécurité pour le consommateur, notamment lorsqu’il n’y a pas de professionnel pour l’aiguiller” avance Stephen Nicoli. “Le vin qu’il propose à ses amis doit être bon : la médaille est censée lui certifier que des professionnels ont approuvé la bouteille en amont”. Cet engagement est notamment pris par le Concours Terre de Vins, dont le palmarès est établi par un panel d’experts : journalistes, sommeliers, cavistes ou oenologues.

L’importance accordée aux macarons – qu’ils soient d’or ou d’argent – se fait également ressentir auprès des producteurs puisque, selon une étude effectuée en 2018 par Emmanuel Paroissien (Université de Bordeaux) et Michel Visser (Université de Paris-Saclay), arborer une médaille a pour effet moyen d’augmenter de 13% en moyenne le prix du vin. Si le prix progresse, les ventes également, comme le confirme Stephen Nicoli : “Il faut compter, en cas de médaille, sur une progression à deux chiffres des ventes de la cuvée en question”.

La légitimité du Concours Terre de Vins n’est plus à prouver : depuis vingt ans, le média référent de la filière viti-vinicole effectue une sélection professionnelle, réalisée à l’aveugle. Les médailles attribuées ont vocation à guider le consommateur, une girouette essentielle à la découverte de nouvelles pépites.


DÉCOUVREZ L’INTÉGRALITÉ DES MÉDAILLES DU CONCOURS « TERRE DE VINS » 2021

Parmi les médaillés d’or, la rédaction avait sélectionné ses 26 coups de cœur. Des « super champions » que vous pouvez également retrouver en cliquant sur ce lien.

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[Cognac] Décourager les contrefacteurs en Chine et ailleurs

Avec l’invasion de l’Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine, un ciel plus que jamais incertain assombrit la nature des échanges commerciaux. Malgré ce séisme au sein de la géopolitique, la filière cognac poursuit son œuvre de défense de l’appellation avec succès. En témoigne la récente décision de justice rendue en terre chinoise.

Le combat pour mettre à mal la contrefaçon porte ses fruits et le Bureau National Interprofessionnel du Cognac s’en félicite. « Le BNIC enregistre un nouveau succès en Chine qui s’inscrit dans une stratégie de protection de l’appellation Cognac, à l’échelle mondiale et qui fait suite à l’enregistrement de Cognac comme marque collective en Chine en 2020 et une première décision judiciaire rendue en janvier dernier », explique le communiqué. Cette notion de marque collective est une sécurité supplémentaire en sus de l’Indication Géographique Cognac. Ainsi, les autorités chinoises disposent d’outils juridiques toujours plus efficaces pour lutter contre la triche. « Elle permet aussi à l’interprofession et aux maisons de cognac d’agir ensemble et de gagner en efficacité sur le marché chinois, poursuit le communiqué. Depuis plus de dix ans, la coopération entre les administrations chinoises, l’ambassade de France en Chine et la filière Cognac perdure et constitue un pilier dans les échanges commerciaux. La multiplication des décisions administratives qui viennent confirmer et condamner l’atteinte portée à la marque collective « Cognac », en matière de contrefaçon, vise à automatiser les sanctions et à décourager les contrefacteurs ». Dans les faits, une troisième décision administrative vient d’ordonner la destruction de faux cognac s’accompagnant d’une amende pour le fraudeur chinois. L’alerte fut lancée par les services du BNIC en lien avec une plateforme de e-commerce chinoise. A noter que l’année 2021 fut très bonne sur le marché chinois avec une augmentation de 55,8% après une année 2020 très compliquée due à la crise sanitaire. La Chine représente le deuxième marché du cognac et le BNIC entend redoubler de vigilance pour rassurer les amateurs de cognac. Cette veille est toute aussi forte sur l’ensemble du globe, prenant « les mesures qui s’imposent à l’encontre de tous les acteurs qui utilisent des références à l’appellation Cognac et son univers, dans la présentation de produits qui ne peuvent bénéficier de l’appellation et qui cherchent à tirer profit de son image et de sa notoriété ». En d’autres termes, le BNIC veille au grain.

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La Saint-Vincent Tournante fait son grand retour à Puligny

Après une année sans, la fête des vignerons de Bourgogne se tiendra à Puligny-Montrachet, Blagny et Corpeau les samedi 19 et dimanche 20 mars 2022. Une édition dédiée aux grands blancs.

Des dizaines de milliers d’amateurs y sont attendus. La Saint-Vincent tournante est la plus populaire des fêtes vigneronnes de Bourgogne, accueillie tous les ans par un village viticole différent. Cette année, place aux grands blancs avec une édition au cœur du « triangle d’or » bourguignon : les villages de Puligny-Montrachet, Blagny et Corpeau organisent festivités.

46 points de restauration

Un programme dense attend les visiteurs. Pendant ces deux jours, 46 points de restaurations seront répartis dans les trois villages de la Côte de Beaune, décorés pour l’occasion. Une trentaine d’artisans, 120 artistes et 6 points de concerts seront aussi de la partie. Un écrin de rêve pour accueillir les douze caveaux de dégustation et leurs traditionnelles cuvées de la Saint-Vincent.

Des transports mis à disposition
Bien sûr, les puristes ne manqueront le volet protocolaire de la fête. Les 100 confréries de Bourgogne – une par village viticole – partiront de Blagny le samedi à 7h30, pour un défilé. Aux couleurs des blasons et au son des fanfares, il rejoindront Puligny-Montrachet, où se dérouleront messe et cérémonies d’intronisation.

Il ne sera pas possible d’accéder directement aux villages par la route, fermée pour l’occasion. Deux parking relais seront mis à disposition : l’un à Chagny, l’autre à Meursault. Un système de navettes au départ des parkings et de la gare SNCF de Chagny sera mis en place tout le week-end de 8h à 18h30 pour accéder à l’évènement, au tarif de 3€ par personne par jour, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.


Programme, plan et achat des kits de dégustation sur www.saint-vincent-tournante-2021.com

Cette édition de Puligny devait à l’origine se tenir en janvier 2021. Mais le coronavirus en a décidé autrement, forçant les organisateurs à reporter à janvier 2022 puis à mars 2022. Ainsi, l’événement se tiendra en même temps que la 61e vente aux enchères des Hospices de Nuits-Saint-Georges.

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Le Cru devient possible pour certains lieux-dits

La mention Cru pourrait être autorisée pour certaines Dénominations Géographiques Complémentaires des AOP après délimitation parcellaire et commission d’enquête évaluant certains critères.

La pyramide des vins dans certaines appellations pourraient bientôt gagner un étage. Le groupe de travail sur la hiérarchisation de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) présidé par Michel Bronzo vient de rendre un rapport permettant la création d’un « cru » pour distinguer et valoriser, dans la filière Vins, certaines Dénominations Géographiques Complémentaires (DGC) appelées également du terme peu sexy de « sous-régionales ». Les DGC sont un outil transversal pour tous les vignobles de France qui autorise une précision géographique sur l’étiquette à des terroirs spécifiques d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). Elles n’ont pas forcément vocation à devenir des AOP à part entière. Elles sont désormais légion dans l’Hexagone et le consommateur ne s’y retrouve pas et ne les comprends pas. Cette appellation supplémentaire de « Cru » ne serait donc pas une montée en catégorie supérieure mais l’adjonction d’une mention à une dénomination existante qui a fait ses preuves. Elle nécessitera un dépôt de dossier auprès de l’INAO en respectant au préalable trois critères : la distinction d’un lieu-dit ou d’une zone de dix communes maximum, un terroir homogène avec des conditions de production spécifiques, et une reconnaissance par les professionnels dans le cadre des dégustations. Le président de l’INAO Vins, Christian Paly a demandé au préalable un inventaire des DGC existantes.

Délimitation parcellaire obligatoire

« J’ai toujours été un ardent défenseur des DGC mais il faut reconnaître que toutes ne remportent pas le même succès, reconnait volontiers Eric Pastorino, président des AOP du Sud-Est mais également des Vins de Provence qui en dénombre cinq (Sainte-Victoire, La-Londe-les-Maures, Pierrefeu, Fréjus, Notre-Dame-des-Anges). Le vocabulaire n’est pas très valorisant et ne parle pas au consommateur, contrairement au mot Cru. Mais pour en faire la demande, une appellation devra avoir déclaré des volumes suffisants qui prouvent l’implication des producteurs, démontrer une plus-value et une reconnaissance et avoir déjà réalisé sa délimitation parcellaire ». A l’heure actuelle, seule la DGC Sainte-Victoire pourrait y prétendre ; La Londe est en cours de délimitation. « Mais un dossier nécessitera de toute façon au moins 2-3 ans d’expertise » modère Eric Pastorino. Olivier Sumeire, président de l’appellation Côtes-de-Provence Sainte-Victoire, qui pourrait ainsi compter pour le montage du dossier et sur le soutien de l’interprofession afin de s’appeler au terme de la procédure « Côtes-de-Provence Cru Sainte-Victoire ».

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