[Escapade Bergerac-Duras] Puy-Servain et Calabre : Docteur ès liquoreux

Le pays de Bergerac et Duras, le long de la Dordogne, offre un cadre verdoyant et un climat idéal pour l’élaboration de ces vins dorés, moelleux et liquoreux, qui tentent de reconquérir les palais. pas moins de sept appellations revendiquées en territoire de Bergerac et de Duras sur les deux rives de la Dordogne. (Re)découvrez-les dans notre Escapade, à lire en intégralité dans Terre de vins n°74, actuellement en kiosque, ou sur notre kiosque digital.

Épisode 1 : Château Puy-Servain et château Calabre

Docteur ès liquoreux
Daniel Hecquet se revendique un « fervent croyant-pratiquant des liquoreux ». Il est incontestablement un amoureux de ces raisins botrytisés si sensibles aux conditions météorologiques. Il est intarissable lorsqu’il explique comment les petits raisins rose doré du sémillon, qui peut être magistral par ici, donnent ces nectars dorés, pourquoi les grappes, pour conserver de la fraîcheur dans les vins, doivent comporter autant de raisins à la peau tendue que de billes couleur lie-de-vin ressemblant de plus en plus à des raisins de Corinthe quand on avance en octobre. « La grappe doit rester lâche pour encaisser les variations d’eau afin que les grains botrytisent individuellement. » Le vigneron sexagénaire est tombé dans le monbazillac quand il était petit. « Je viens d’une famille traditionnelle qui ouvrait tous les dimanches une bouteille de liquoreux, plutôt avec un saint-honoré. » Dès ses études, il se penche pour son mémoire sur les meilleures conditions du développement du botrytis sur le sémillon… au château d’Yquem. Il approfondit son travail avec un certain Denis Dubourdieu, autre grand amoureux des liquoreux, et au laboratoire d’œnologie de l’interprofession pendant neuf ans, avant de reprendre les rênes du domaine familial. Dans son vignoble, près de Sainte-Foy-la-Grande, il soigne l’alliance climat-cépage, le travail des sols, la taille, le drainage favorisé par l’inclinaison de la pente à 178 mètres d’altitude… Daniel Hecquet se plaît à énoncer quelques règles indispensables à l’élaboration de grands liquoreux : séparer, aérer, effeuiller, nettoyer, trier. Face à une belle rangée de millésimes depuis 1989 – hormis trois années –, Daniel Hecquet rappelle qu’un grand liquoreux, comme ceux qu’il élabore avec des sémillons de près de 70 ans à 30 hl/ha, doit se décider « au moins en début d’année » : « Dans les années 1980, on produisait un moelleux-liquoreux avant que le moelleux ne soit limité à 45 g et que le liquoreux soit « no limit ». À l’époque, les liquoreux étaient forcément élevés en barriques, mais aujourd’hui ils sont davantage sur le fruit et la fraîcheur pour plaire aux jeunes. Les cocktails peuvent aussi être une belle piste d’évolution, du moment que l’on défend les appellations. » Le vigneron aux confins de la Gironde et de la Dordogne continue à faire en 100 % sémillon un côtes-de-montravel moelleux, le château-calabre, et deux liquoreux en Haut-Montravel, un château-puy-servain-terrement et une cuvée Suprême, nectar des nectars, avec toujours comme devise, sous le blason : « Le meilleur à la limite du possible ».

33220 Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt
05 53 24 77 27 – Site internet

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Fleur de Miraval : sélectionné pour les Oscars !

And the oscar goes to… Champagne Fleur de Miraval ! La cuvée ER2 aura cette année l’honneur suprême d’être servie au Dolby Theatre au cours de la cérémonie des Oscars le 27 mars prochain et lors du Bal des Gouverneurs. Si Brad Pitt ne fait pas partie cette année des acteurs nominés, il tient là une belle revanche !

Le saviez-vous ? Ce n’est que quelques mois à peine après la toute première projection cinématographique de l’histoire le 28 décembre 1895 au Salon indien du Grand Café, que les frères Lumière forts de ce premier succès se rendirent à Epernay pour tourner un film publicitaire consacré à la Maison Moët & Chandon, scellant ainsi dès la naissance du septième art une alliance jamais trahie avec le roi des bulles ! Aussi, chaque année, tandis que les téléspectateurs accrochés à leurs écrans, piaffent de connaître qui parmi les acteurs et réalisateurs, recevront le fameux trophée, le monde du champagne guette quant à lui les marques retenues pour célébrer ce glorieux concours. En 2022, un champagne on ne peut plus hollywoodien a été sélectionné : Fleur de Miraval, une marque issue de la collaboration de la famille vigneronne Peters établie sur la Côte des Blancs depuis six générations et de l’acteur Brad Pitt. Gageons que l’année prochaine, le héros de « Sept ans au Tibet » pourrait être challengé par le champagne Telmont dans lequel un autre monument du cinéma, Leonardo DiCaprio, vient tout juste d’investir !

Un mot sur le vin ? Il s’agit de la cuvée ER2 (Exclusivement Rosé) : « Avec 75 % de chardonnays de différents âges, cette seconde édition a bénéficié de l’apport considérable de la richesse du millésime 2012 et du parfait équilibre du millésime 2014 au cœur d’une réserve perpétuelle densifiée. Les 25 % restants de jeunes Pinots Noirs du terroir de Vertus énergisent la délicate expression minérale, saline et iodée, du chardonnay et contribuent fortement à la dimension aromatique du vin ». La base 2017 pourrait refroidir les ardeurs. Cette année est en effet jugée de piètre qualité en Champagne, sauf justement pour les chardonnays qui réservent de très belles surprises. Le vin a été dégorgé en avril 2021 et le dosage est en extra-brut.

Prix : 340 €

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[Champagne] EPC : la recette d’un succès fulgurant

Le concept d’EPC, la nouvelle marque de champagne lancée par Edouard Roy, Camille Jullien et Jérôme Queige épaulés par une poignée d’investisseurs de poids, dont Xavier Niel, Didier Deschamps et Hervé Augustin (ancien patron d’Ayala), avait suscité au départ un certain scepticisme. A peine lancée, elle connaît un succès incroyable.

Le nom sous forme d’abréviation semblait à lui seul un pied de nez à la tradition champenoise même si sa traduction résume tout l’esprit de l’appellation « Epuribus Unuum Champagnum » : l’union fait la force de la Champagne. L’étiquette aussi, dentelée à la manière d’un timbre poste, d’allure un peu cheap. « Le champagne a quelque chose de trop sacralisé. En dehors des fêtes de fin d’année, le consommateur a l’impression d’avoir du mal à ouvrir une bouteille sans qu’on le regarde bizarrement » confie Edouard, le président de la start-up.

Grâce à cette approche décomplexée (la bouteille est vendue avec des blidas !), EPC a tapé dans le mille. Dès la première année, la nouvelle maison a vendu 50.000 bouteilles, en 2021 150.000 et en 2022, elle vise les 260.000. Distribuée uniquement dans les circuits traditionnels, EPC dispose déjà en France de 250 points de vente, et s’exporte dans 25 pays. « Nous sommes parvenus dans le top 50 des maisons, nous visons le top 20 d’ici cinq ans ».

Le concept revisite ce qui fondait autrefois toute une partie du « négoce » champenois. En effet, à partir des années 1950, de nombreuses maisons ont choisi de sous-traiter la production de leur champagne aux coopératives. Leur implication était diverse, soit elles venaient acheter directement des stocks de vins sur lattes, soit elles définissaient avec ces coopératives un cahier des charges précis pour que le vin colle au style de leurs marques. Une belle économie, car les coopératives profitaient de coûts d’élaboration inférieurs grâce à leurs exemptions fiscales. Cette idylle ne dura qu’un temps. A partir des années 1990, le consommateur découvrit, guidé par certains critiques comme Tom Stevenson, que toutes les maisons n’étaient pas les véritables auteurs de leurs vins. On vit alors un grand nombre de maisons mettre un terme à leurs achats sur lattes et à leurs contrats de prestation pour reprendre le contrôle de l’élaboration en investissant dans la construction de leurs propres cuveries et chaînes de production. Il en résulte une crise chez certaines coopératives dont une partie des installations sont désormais à l’abandon.

Au contraire, EPC a su réinventer ce partenariat en y injectant ce qu’il manquait : la transparence. Elle fonctionne ouvertement sur le principe de la « marque d’acheteur » mais veille à toujours mettre en avant les différents élaborateurs qui ont créé pour elle ses vins.  « On peut se cacher en disant qu’on ne va plus utiliser tel papier, tel plastique, mais le fait de reconstruire des installations de production alors qu’elles existent déjà et risquent de ne plus être utilisées, a un impact environnemental et social beaucoup plus grave ». Et lorsque l’on parle à Jérôme Queige, l’associé d’Edouard, de l’image kolkhozienne des coopératives qui jure avec le luxe, il vous rétorque du tac au tac : « aujourd’hui, lorsque l’on achète ses légumes dans une coopérative, c’est très chic, pourquoi en serait-il autrement pour le champagne ? Elles ont des approvisionnements incroyables, un savoir-faire unique… » Sans surprise, la démarche qui permet de rééquilibrer les relations au sein de la profession, est regardée avec beaucoup d’intérêt par le Syndicat général des vignerons, où a d’ailleurs eu lieu notre rencontre.

EPC a pu s’appuyer sur plusieurs pépites comme Chassenay d’Arce dans la Côte des Bar pour son blanc de noirs : « Certains consommateurs peuvent trouver les 100% pinot noir de l’Aube trop puissants. Nous avons retenu la vallée de l’Arce où est installée cette coopérative, parce que le terroir est plus froid et donne une signature plus accessible ». Parmi d’autres jolis noms :  Lebrun de Neuville dans le Sézannais, La Vigneronne à Vertus… Les cuvées sont toutes des monocrus, l’objectif étant de faire découvrir chaque grand terroir de la Champagne et chaque cépage individuellement à des consommateurs qui ignorent la diversité de l’appellation. La Maison s’apprête aussi à lancer des cuvées avec deux vignerons stars. Un blanc de blancs 2018 élaboré par David Faivre, dont la chaîne Youtube explique aux consommateurs les différentes étapes du métier, et colle parfaitement à la dimension pédagogique d’EPC, et un millésimé 2011 créé par Franck Pascal.

www.epc-champagne.com

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Amistà, un grand rosé au nom de l’amitié

Ariane de Rothschild, à la tête du groupe Edmond de Rothschild, et Valérie Rousselle, propriétaire emblématique du Château Roubine en Provence, ont imaginé un grand rosé baptisé Amistà

Cette nouvelle cuvée de côtes de provence rosé est bel et bien une histoire d’amitié comme son nom l’indique, Amistá signifiant amitié en provençal. Ariane de Rothschild et Valérie Rousselle se sont rencontrées aux Invalides, toutes les deux intimidées au premier rang pour la remise d’un prix de l’Excellence française récompensant les entreprises qui font rayonner dans le monde le savoir-faire français. Elles se revoient lors de soirées et d’événements à Paris, New York, Tokyo, et à Genève où Ariane invite Valérie au magnifique château familial de Pregny. Au fil des rencontres, les deux femmes qui partagent la même authenticité et une incontestable joie de vivre se lient d’amitié. « Ariane m’avait d’abord demandé de lui chercher quelques hectares en Provence pour avoir à sa gamme le rosé qui lui manquait mais trouver des vignes à vendre par les temps qui courent, ce n’est pas facile » ironise avec un grand sourire Valérie, propriétaire du Château Roubine depuis près de 30 ans. «  Nous avons donc pensé à cette collaboration pour élaborer un grand rosé de Provence ».

« Nous avons un large éventail de vins d’exception, bordelais et étrangers chez Edmond de Rothschild Heritage, mais aucun rosé, alors que la France en est le premier producteur et le premier consommateur au monde, rappelle Ariane. Un vin rosé venait naturellement compléter notre gamme mais il n’était pas question de créer n’importe quel rosé. Souvent associé à un vin léger, festif et peu qualitatif, j’avais à cœur de prouver qu’il était possible de lancer un grand rosé. Un beau défi à relever ensemble avec la recherche de la perfection qui a construit la renommée de Roubine. C’était également beaucoup de plaisir : se retrouver pour gouter l’assemblage, échanger sur le nom, créer l’habillage…».

La bouteille aux deux blasons

« Il devait porter nos initiales ARVR mais ça n’était pas très beau à prononcer » précise Valérie. Ce sera donc Amista encadré par les deux blasons de Roubine et de Edmond de Rothschild. Elaboré à partir des vignes conduites en biodynamie (Demeter) depuis 2020 et vendangées de nuit, il est le fruit d’une collaboration entre le directeur du Château des Laurets, Fabrice Bandiera, et l’œnologue-maître de chai de Château Roubine, Pierre Gerin. Ce rosé à la belle robe poudrée est un assemblage majoritaire de grenache (60%) et cinsault (20%) complétés de syrah, mourvèdre et tibouren, d’abord vinifiés séparément et élèves sur lies fines. Édité à 5000 bouteilles pour le premier millésime 2021 (certifié bio), Il sera commercialisé à 19€ dans le circuit cavistes en France et au Benelux et sur les tables des neufs restaurants du domaine du Mont d’Arbois du groupe Edmond de Rothschild Heritage.

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Dégustation de grands crus classés de Bordeaux pour le grand public !

L’Union des Grands crus de Bordeaux (UGCB) a décidé de frapper un grand coup. En partenariat avec le célèbre caviste parisien Lavinia, les particuliers vont pouvoir déguster la crème des châteaux bordelais le 21 mars prochain.

Pour les professionnels du monde du vin, c’est un incontournable. Chaque année, l’UGCB organise une exceptionnelle dégustation du millésime livrable. Une occasion unique de pouvoir découvrir dans un même lieu certains des vins les plus iconiques de la région et se faire ainsi un avis sur la qualité générale du millésime en question. Dans un souci de renforcer le lien avec les amateurs français qui constituent évidemment encore une partie importante de la clientèle de toutes ces propriétés, il a été décidé pour la première fois de permettre à tout un chacun de se plonger dans l’univers unique des grands Bordeaux. Pour ce faire, il est nécessaire de s’inscrire directement sur le site de Lavinia (85€ par personne) sans trop tarder car l’événement s’annonce très couru et le nombre de places est limité.

Un cadre splendide

Les heureux participants pourront découvrir toutes les subtilités des vins des Graves, Pessac-Léognan, Saint-Emilion grand cru, Pomerol ou bien encore de Margaux, Saint-Julien ou Pauillac au sein d’un très bel hôtel particulier de 1400m² du 8ème arrondissement de la capitale. A quelques encablures du Palais de l’Elysée et en face de l’iconique palace Le Bristol, ce ne sont pas moins de 84 grands crus classés qui seront présentés sur les 4 étages du bâtiment. La liste fait déjà saliver. Pour ne citer que quelques-uns des châteaux incontournables : les Carmes Haut-Brion, Chevalier, Haut-Bailly ou Malartic-Lagravière sur Pessac-Léognan ; Canon, Figeac, Clos Fourtet ou la Gaffelière en Saint-Emilion grand cru ; Clinet, ou Petit-Village en Pomerol ; Brane Cantenac, Giscours, Rauzan-Ségla en Margaux ; Beychevelle, Léoville-Barton, Saint-Pierre, Leoville-Poyferré en Saint-Julien ; Batailley et Clerc Milon en Pauillac ; Phélan-Ségur en Saint-Estèphe ; Coutet en Barsac mais aussi La Tour de By, Chasse-Spleen, Fourcas-Hosten… Tout cela donne le tournis, mais le plaisir de dégustation sera à la hauteur, avec en prime, la possibilité d’échanger avec les propriétaires de ces grands crus.

Dégustation UGCB x Lavinia à Paris le 21 mars de 19h à 22h30
Inscription en cliquant sur ce lien ou chez Lavinia, 22 avenue Victor Hugo, 75116 Paris
Prix : 85€/pers
Adresse : « We are », 73 rue du Faubourg Saint-Honoré – 75008 Paris

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Dumnacus Vignerons, nouvelle signature de Loire Propriétés

Cette coopérative, l’un des principaux producteurs du Val de Loire, vient de révéler une identité forte qui fait honneur à un personnage historique de la région: Dumnacus.

Dumnacus, ça ne vous dit rien ? C’est normal, l’histoire n’a pas vraiment retenu le nom de ce Gaulois, chef des Andegaves qui peuplaient la région lorsque Jules César entreprit la guerre des Gaules. Un guerrier valeureux qui est encore célébré dans la ville des Ponts-de-Cé où sa statue trône sur le pont qui enjambe la Loire depuis 1887. Aidées par le mythologue et spécialiste des identités de marques Georges Lewi, les équipes de Loire Propriétés ont donc choisi cette figure locale pour devenir la signature fédératrice qui manquait jusqu’ici en interne, compte tenu de la multiplicité de marques qui existaient. L’idée est simple, proposer aux consommateurs les meilleures qualités possibles au travers de 3 gammes différentes toutes estampillées de la tête de Dumnacus. « Loire rebelle » se compose de vins de cépages en IGP. « Loire originelle » pour sa part regroupe les appellations classiques que sont par exemple Chinon, Côteaux du Layon ou bien encore Cabernet d’Anjou. Enfin, « Loire éternelle » a pour ambition de présenter des cuvées plus travaillées, à l’identité marquée sur de beaux terroirs et souvent en petite quantité (à peine plus de 15 000 bouteilles). On retrouvera ici le grand cru Quarts de chaume, un Chinon rosé (7,90€) très bien interprété ou bien encore un crémant de Loire (6,90€) vieilli 4 ans sur lattes, à la belle finesse de bulles et doté d’un équilibre très agréable en bouche.

Une identification spécifique

Dès l’origine, en fonction de la connaissance du potentiel des parcelles des 180 vignerons adhérents réparties sur 2500 hectares, les œnologues de Loire Propriétés ont sélectionné celles qui leur paraissait pouvoir intégrer les cuvées Dumnacus. Les raisins concernés proviennent de 80 vignerons récoltants différents. Tous bénéficient d’une prime à la qualité compte tenu des efforts particuliers qui leur sont demandés, notamment en termes de réduction de rendements mais aussi de niveaux spécifiques de maturité. Une fois vinifiés séparément, les œnologues décident ou non d’intégrer ces vins dans les cuvées auxquels ils étaient destinés. Pour guider le consommateur, les 3 niveaux de gamme arborent des étiquettes aux trames différentes. Toutes les bouteilles ont toutefois en commun de porter la tête de Dumnacus et de décliner des symboles gaulois. Tout cela apporte évidemment davantage de lisibilité et de cohérence à l’ensemble des produits proposés par Loire Propriétés. C’est aussi un moyen efficace de fédérer tant les adhérents que les salariés autour de vins agréablement produits. A découvrir dès à présent notamment chez les cavistes et en grandes surfaces.

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Vins et spiritueux : la Russie au régime sec!

Après l’exclusion du réseau swift de plusieurs banques, la fermeture de l’espace aérien européen, la suspension de l’accès à des « technologies cruciales », la fin des importations de pétrole russe, l’Union européenne a décidé de s’en prendre au mode de vie des oligarques en annonçant hier l’interdiction des exportations de produits de luxe vers la Russie, qui pourrait concerner un certain nombre de vins et spiritueux.

C’est une nouvelle tombée hier, à la suite des sanctions convenues par les membres du G7, la Commission européenne à travers la voix de sa présidente Ursula von der Leyen vient d’annoncer un quatrième train de mesures restrictives à l’encontre de la Russie. Parmi les mesures majeures, on relèvera le refus du statut de la nation la plus favorisée sur nos marchés, la suspension des importations des biens essentiels dans le secteur du fer et de l’acier venus de Russie  et à l’inverse, l’interdiction de l’exportation des produits de luxe vers la Russie. « Ceux qui soutiennent la machine de guerre de Poutine ne devraient plus pouvoir profiter de leur mode de vie aveugle alors que les bombes tombent sur des innocents en Ukraine. » Parmi les produits de luxe concernés pourraient figurer certains vins et spiritueux, notamment le champagne et l’Asti Spumante si on s’en tient à la liste des produits considérés comme luxueux déjà désignés par la Commission européenne pour la Corée du Nord. Les Etats-Unis ont adopté la même voie et suspendent les exportations de vêtements de luxe, des produits dérivés du tabac, des bijoux, des antiquités…

Les grandes maisons de luxe françaises dont LVMH avaient de toute façon dans l’ensemble déjà pris les devants dès le 4 mars en décidant la fermeture de leurs magasins en Russie. Pour le champagne, ce marché représente environ 1,7 millions de bouteilles par an et 35 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un débouché intéressant mais mineur si on le compare par exemple au marché américain et ses 34 millions de bouteilles vendues en 2021. C’est d’ailleurs le deuxième embargo vers la Russie que connaîtra la filière. En effet, à la suite de la décision du gouvernement russe en juillet d’interdire aux vins mousseux qui ne sont pas originaires de Russie l’emploi du terme « Shampanskoye », traduction du terme champagne, les Champenois avaient déjà décidé d’interrompre leurs exportations vers ce marché en signe de protestation. Cet embargo avait toutefois été levé le 15 septembre dernier.

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Graves et Sauternes : Une aire d’autoroute pour l’œnotourisme

1 million d’usagers s’arrêtent sur l’aire des Terres de Graves, sur l’autoroute A62, au sud de Bordeaux, durant les vacances scolaires. Il était donc naturel de vouloir communiquer à destination de ces voyageurs dans le but de susciter leur curiosité et de faire mieux vivre cette région pleine d’atouts.

C’est en  2013 que naît le projet d’un dispositif permettant au visiteur-voyageur de se projeter au cœur des richesses de cette région à fort potentiel oenotouristique. Une aire de service a donc été transformée et aménagée, puis inaugurée ce 4 mars 2022. C’est une véritable invitation au voyage à travers un aménagement scénographique, des illustrations, circuits, photos et vidéos afin de mettre en lumière les attraits touristiques du territoire.

Du travail et une vision

Ce projet a été porté par l’association « la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes », en collaboration avec la Préfecture de la Gironde, les services de VINCI Autoroutes et de Total Energies. Déjà en 2015, le nom de  « l’Aire des Landes » avait été changé en « Aire des Terres de Graves ».

Le budget global pour le changement de nom et l’aménagement de l’aire s’élève à environ 300 000€, financés à 50% par Vinci Autoroutes, 23% par la région, 15% par le département et le reste par les trois communautés de communes et les trois syndicats viticoles de la Route des Vins (Graves, Pessac Leognan et Sauternes).

Il faut souligner l’engagement de Dominique Guignard, actuel président du Syndicat des Graves, qui a œuvré pendant neuf années pour réaliser ce projet. Son postulat est simple : Il est dommage que l’usager de l’autoroute passe à côté de la découverte d’un territoire exceptionnel et notamment des vignobles parmi les plus prestigieux du monde : Pessac-Léognan, Graves, Sauternes et Barsac, avec des châteaux, soit classés à l’inventaire des monuments historiques soit classés pour la qualité de leur vins (en 1855 pour le Sauternes, en 1959 pour les Graves).

Laure de Lambert de Campeyrot, présidente de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes regarde vers l’avenir avec une ambition pleine d’enthousiasme. « C’est sous cette nouvelle bannière que nous allons avancer tous ensemble pour faire la promotion de notre territoire. Imaginons dans chaque gare, dans les châteaux et hébergements du territoire, des vélos prêts pour nos visiteurs, des triporteurs pour leurs enfants, et des parcours prévus pour indiquer sur leur mobile comment se rendre d’une activité a l’autre. » Un avenir tracé.

Qu’y voit-on ?

Les locaux de la station-service accueillent les visiteurs, en les transportant, au milieu des paysages vallonnés et dans les belles bâtisses qui font la fierté des Graves et Sauternes. Puis dans le couloir qui mène aux toilettes (une des raisons pour lesquelles on s’arrête dans une station service !) les visiteurs découvrent une première illustration murale présentant ce que les hommes ont fait de cette terre de Graves en 2000 ans, terre pauvre certes mais où la vigne excelle. Le mur qui lui fait face présente une deuxième thématique, baptisée : « Vous êtes à 2 pas de vos prochaines vacances » présentant les activités touristiques accessibles. Un mur d’écrans situés dans le prolongement finit d’emporter les visiteurs dans les paysages vallonnés et donne envie de s’y transporter. Enfin les cartes créent le déclic, en invitant à emprunter l’un des circuits parallèles à l’autoroute, entre 2 sorties, en moins d’une heure pour chacune des boucles proposées. 5 minutes suffisent à l’usager de l’Aire des Terres de Graves pour devenir touriste et se transporter dans le territoire. Il repart avec l’idée de découvrir ce territoire de Graves et Sauternes lors d’un prochain passage.

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[Cognac] Richard Hennessy revisited

Le célèbre et non moins luxueux flacon Richard Hennessy est passé entre le cerveau et les mains de l’artiste Daniel Libeskind. Il en ressort une création unique en cristal baccarat pour un hommage au fondateur de la maison Hennessy.

C’est l’écrin le plus prestigieux de la maison Hennessy et celui-ci porte naturellement le nom iconique du fondateur : Richard Hennessy. Le nouveau flacon est une rencontre post-mortem avec le célèbre architecte Daniel Libeskind. Figue incontestable du design urbain et plus largement de l’architecture, Libeskind travaille au carrefour de la mémoire culturelle et de la géométrie. Également inspiré par la musique, la philosophie ou la littérature, cet artiste originaire de Pologne s’est formé à New-York, dans le quartier du Bronx. D’abord musicien, il a opéré un changement pour devenir architecte. Son cabinet a notamment remporté en 2003 le concours dans le cadre de la reconstruction du World Trade Center. On lui doit aussi le Musée Juif de Berlin, le Musée Royal de l’Ontario ou encore le Musée de Zhang Zhidong à Wuhan en Chine. Peut-être cette nouvelle carafe est-elle un musée tellement elle renferme de précieuses eaux-de-vie ? Dans tous les cas, Daniel Libeskind s’est adonné à une réinterprétation contemporaine tout en puisant dans l’histoire de la maison Hennessy, vieille de 250 ans. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le cognac et l’architecture ne sont pas si différents l’un de l’autre. Il y a une complexité, un procédé et une structure dans le cognac comme en architecture », explique l’artiste avant d’ajouter : « L’interaction entre l’histoire et l’avenir m’inspire ». Ainsi, Danien Libeskind juxtapose les formes classiques des carafes Hennessy pour aboutir à une structure géométrique qui, au-delà de toutes explications, est sublime. Le cristal Baccarat complète l’œuvre, de l’art à la matière, pour contenir les plus belles eaux-de-vie des réserves de la maison au grand H. Le prix de la Hennessy x Libeskind est de 5800 euros…

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Six Nations Rugby : quel vin pour Pays de Galles – France ?

Je t’aime comme un essai à la 81’31! …. Quelle plus belle déclaration ? Il faut avoir vu le dernier France-Pays de Galles pour comprendre (retrouvez les meilleurs moments de ce match inoubliable ici). Avec la Galloise tuchanaise Katie Jones, on attend le match de ce soir avec impatience !

On continue, on lâche rien ! Trois matches, trois victoires, l’équipe de France est la seule de ce tournoi des Six Nations à pouvoir prétendre au Grand Chelem ! Pas question de baisser la garde face au Pays de Galles en attendant le crunch contre l’Angleterre. Un match à la fois, d’autant que les Gallois ne nous font pas de cadeau, la dernière fois c’était passé tout juste ! Alors, on met les poireaux au feu !

En Catalogne, l’arrivée des poireaux nouveaux annonce le printemps. La saison des calçots s’étend de février à avril, on est en plein dedans ! Et on se délecte d’une quinzaine de poireaux grillés devant le match ! Mais quel vin avec des calçots ?

Mon macabeu !” répond Katie, sans hésiter. “Il est issu de vieilles vignes à vin doux qui ont été très généreuses par le passé et qui produisent aujourd’hui de tout petits rendements, une quintessence de ce cépage délicat, fragile à l’oxydation, qu’il faut toujours surveiller de près, qui donne le meilleur de lui-même une fois et seulement une fois qu’il est bien en bouteille. Un peu comme un France-Pays de Galles qui se joue jusqu’à la 82ème minute !

Ce blanc divin respire le chèvrefeuille et la joie des retrouvailles “au risque de répéter ce qu’ont dit mes collègues Isla Gordon pour l’Irlande et Andy Jarvie pour l’Ecosse, le Pays de Galles et la France sont deux équipes qui se respectent et aiment jouer l’une contre l’autre. On va voir un beau match, mes gars auront Antoine Dupont à l’oeil, notre entraîneur les a prévenus : “he’s world-class!

Rendez-vous à Cardiff à 21 heures ! Bon match !

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