Le gin, spi pour citadins hédonistes et branchés

Le gin est de plus en plus tendance en France. La preuve en est, l’institut d’études internationales YouGov lui a consacré une enquête spécifique* pour mieux cerner ses consommateurs.

Selon l’institut de sondages YouGov, les consommateurs de gin seraient plutôt masculins (63 % vs 47 % dans la population nationale), citadins de grandes villes (38 % vs 27%) avec une sur-représentation des 28-35 ans (38 % vs 25 %). Le gin se consomme pour moitié des personnes interrogées entre amis, pour 46% à domicile et 45 % en famille. Parmi les acheteurs faisant leurs emplettes principalement chez Monoprix, Franprix et plus surprenant chez Bio c’ Bon, des enseignes bien implantées en ville, les marques privilégiées restent Bombay Sapphire et Gordon’s qui sont d’ailleurs parmi les marques les plus vendues en volume en Grande Distribution (avec le leader Gibson’s qui n’apparait pas dans le panel YouGov). Ces consommateurs déclarent à 44 % se tenir informés par internet, 29 % par la radio et 27 % par l’affichage, ce qui semblent conforter les marques à gros volumes les plus citées. Ils avouent être très influencés par les pubs (pour un tiers) et recherchent des expériences à partager sur les réseaux sociaux (pour 36 %). Ces buveurs de genièvre apparaissent plus hédonistes et branchés que la moyenne, aimant découvrir de nouvelles boissons (pour 61 % vs 43 % de la population) et boire dans les bars (44 % vs 25 %). 36 % d’entre eux fréquentent les bars au moins une fois par semaine (vs 12 %), plus d’un tiers y dépensent entre 20 et 75 € par mois.

De plus en plus transgénérationnel

Olivier Sida, caviste du G34.3 à Paris, spécialisé dans les alcools blancs et en particulier dans les gins (300 références dont une centaine de français sur les 250 produits sur le territoire) confirme certaines conclusions comme le profil « plutôt branché et curieux, posant de nombreuses questions sur les ingrédients, les origines et les savoir-faire mais rarement fidèles, voulant toujours découvrir de nouvelles références ». Olivier Sida a aussi constaté  que le gin était toujours consommé à 90 % en gin-tonic, surtout entre amis ou collègues après le bureau mais « de plus en plus de clients de plus de 45-50 ans me disent tester souvent d’autres cocktails chez eux ‘pour changer’ ». Le gin tend ainsi à devenir transgénérationnel avec option premiumisation. Oubliés les mauvais souvenirs des soirées « gin-to » des années 80-90. Alexandre Gabriel, l’un des pionniers du gin premium avec Citadelle avoue « qu’au départ, le gin haut de gamme intéressait surtout les hédonistes et les nomades du goût mais il attire maintenant de plus en plus d’amateurs de spiritueux en quête permanente de nouveaux produits avec différentes botaniques ou de spis bios. Il faut avouer que le gin qui n’est pas encadré par une définition précise dans la législation européenne est un vrai terrain de liberté, idéal pour les amateurs curieux ».

* réalisée à partir d’un panel de 1337 consommateurs de gins

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[Cognac] « Une région bénie des dieux »

On profite du lancement d’une édition exclusive, Iconic VSOP Larsen, pour prendre le pouls de la maison éponyme et de la région auprès de son directeur général, Jérôme Durand. D’autant qu’il fut par le passé à la direction de la communication du BNIC (Bureau National Interprofessionnel du Cognac). 

Comment s’est comporté le marché du cognac en 2021 ?

Avec près de 240 millions de flacons de cognac expédiés en 2021, un nouveau record historique a été établi. Ce chiffre vertigineux symbolise le succès incroyable du roi des spiritueux à travers le monde qui allie méthodes de productions ancestrales, prise en compte du temps long et désirabilité des maisons et marques proposant des expériences œnologiques riches, associées à un sens esthétique ultime. Outre la présence du cognac sur tous les continents, c’est aussi une belle reconnaissance pour ce petit paradis de France que sont les Charentes, une région, selon moi, bénie des dieux pour ses paysages, ses climats et sa douceur de vivre.

Et dans cette euphorie, la maison Larsen va bientôt souffler ses 100 bougies n’est-ce pas ?

C’est exact, dans seulement 4 ans, un siècle est pourtant très jeune à Cognac. La maison a connu un incroyable parcours depuis quelques années. Historiquement les flacons Larsen étaient uniquement disponible en Scandinavie du fait de l’origine norvégienne de son fondateur. Désormais, les assemblages Larsen sont disponibles dans les 30 principaux pays du marché du cognac. Avec notamment la Chine depuis 2017 et une présence qui va s’accentuer début 2022 avec l’ouverture de notre premier « Flagship Store » sur l’île de Hainan. C’est inouï et nous en sommes particulièrement fier. C’est l’occasion de découvrir la gamme Larsen Reserve exclusivement disponible en Asie…

Et les États-Unis…

Nous avons plus récemment ouvert les États-Unis en 2021 avec la présentation du Larsen Aqua Ignis A.I qui est, vous en avez parlé, le premier cognac et plus largement spiritueux au monde à être élevé dans des fûts toastés à la vapeur. Ce processus unique et déposé par la maison permet un résultat œnologique époustouflant. C’est un vrai pas de côté par rapport aux classiques VS, VSOP et XO. Cet assemblage versatile a notamment été élu meilleure innovation Cognac de l’année aux États-Unis par le « Consumer Choice Award ». 

Comment envisagez-vous cette nouvelle année ?

Comme 2021, avec passion et enthousiasme… Avec le temps, toutes les années ne se déroulent pas comme nous l’avions prévu. À Cognac, nous avons le devoir de nous adapter pour qu’une année reste seulement l’écume de notre travail de long terme nécessaire à l’élaboration du cognac.

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Six Nations Rugby : quel vin pour France/Irlande ?

Au tournoi des Six Nations, la France rencontre l’Irlande au Stade de France ce samedi à 18h. Guiness de rigueur ? Si vous préférez un verre de vin, nous avons demandé conseil à Isla Gordon, Irlandaise installée à Faugères, au Domaine de la Sarabande avec son Australien de mari, Paul.

Capitaine Grenache

Dans ce match je vois une équipe de France jeune, combative, dynamique autour du pivot qu’est son exceptionnel capitaine Antoine Dupont. Elle me fait penser à notre Misterioso 2018 (9 €), un vin tendu, jeune et ancré dans son schiste, comme l’équipe de France sera ancrée à jouer à domicile ! Et puis Misterioso est un vin équilibré à l’attaque, au centre et en finale, grâce à sa charnière Grenache-Syrah avec Antoine Dupont, demi de mêlée comme le Grenache, pivot de l’assemblage ! Et chaque verre de Misterioso appelle le suivant, c’est un vin sapide, un vin rapide, comme votre équipe !” On ne saurait être plus à propos !

Vin roux pour l’Irlande

Quant à l’équipe irlandaise ? “Nous avons aussi une équipe jeune mais avec quelques vétérans comme Johnny Sexton [Sexton a été déclaré forfait depuis l’interview, mais le choix de vin d’Isla tient toujours, lisez plutôt la suite ! NDLR]. Pour cette raison et pour une autre, évidente, quand je pense à l’équipe d’Irlande je pense à notre vin roux, notre vin orange si vous préférez ! Nous avons une gamme PIG wines (PIG comme Paul and Isla Gordon, 12 €) avec un assemblage de Roussanne très mûre, macérée 2 semaines et demie sur ses peaux et de Marsanne vendangée plus tôt et macérée 3 ou 4 jours. Pour un wine-maker, faire un vin orange est un défi et je suis particulièrement fière de notre Orange PIG cette année car il est remarquablement propre et net. Et les Irlandais auront intérêt à faire un jeu propre s’ils veulent gagner !”

Pronostic ?

Justement, qui va gagner, Isla ? “Oh, l’Irlande, définitivement!”, elle rit puis renchérit, enthousiaste, “J’ai hâte de voir ce match car ce sont deux équipes qui aiment jouer l’une contre l’autre, ça va être un beau match! Je regarde les derniers tournois et les premiers matches de ces Six Nations, je me dis que si l’Irlande gagne, ce sera seulement de trois points et que mes gars ont intérêt à sortir leur meilleur jeu !

Que le meilleur gagne ! Rendez-vous dès 17h45 aujourd’hui, pour les hymnes !

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Sillonner le vignoble bordelais en taxi anglais, why not avec Wine Cab ?

Depuis 2015, Antoine Beucher a décidé de proposer une expérience oenotouristique différente dans les vignes bordelaises. Avec en vedette, des taxis anglais, mais pas uniquement…

En les croisant dans une rue de Bordeaux ou au détour d’une parcelle médocaine ou du côté de Saint-Emilion, on pourrait croire à une hallucination. Les Anglais seraient-ils revenus en Aquitaine pour continuer la guerre de Cent Ans ? Fort heureusement, il n’en est rien. Et si ces symboles londoniens sillonnent aujourd’hui la région, c’est parce qu’Antoine Beucher a voulu proposer une approche nouvelle aux touristes en goguette dans la région après avoir été déçu des visites privées classiques avec chauffeur. En croisant un taxi anglais à Paris, c’est le déclic. Lui qui travail depuis 30 ans dans le secteur de l’événementiel tient son concept original. Lucide, il sait qu’il lui faut toutefois proposer une expérience globalement atypique et exceptionnelle. Il va donc aller démarcher de très beaux domaines, de la propriété familiale de qualité au grand domaine réputé au patrimoine magnifique. Selon les formules, les passagers de ses taxis vont pouvoir réaliser de 1 à 4 dégustations, sur une demi-journée ou une journée entière. Château Giscours, château du Taillan, château Prieuré-Lichine, château Soutard ou bien encore château la Gaffelière sont quelques-unes des étapes proposées. Avec, chaque fois, un peu plus que la seule dégustation classique. Dégustation à la barrique ou d’échantillons, participation au tri des raisins pendant les vendanges…

Des rétro tours

Actuellement, Wine Cab dispose de 3 taxis anglais. Initialement, Antoine Beucher souhaitait utiliser un bus à impériale. Moins pratique ! Les participants qui sont pris en charge à Bordeaux, ont le choix entre différents circuits tant sur la rive gauche que sur la rive droite. Découverte de Saint-Emilion ou du Médoc, de vignobles bio ou dirigés par des femmes, il y en a pour tous les goûts. Quand il ne conduit pas lui-même ses clients, Antoine confie cette tâche à 3 chauffeurs dont 2 ont le WSET 2, diplôme généraliste sur le vin leur permettant d’apporter de la matière sur le vignoble, la typicité des vins de la région. Les Américains adorent, ils représentent d’ailleurs près de la moitié des clients. Rares demeurent les Français à tester l’expérience, certainement du fait des tarifs plutôt élevés mais justifiés au regard des prestations (à partir de 450€ pour 2 personnes). Les entreprises sont également ciblées avec des offres spécifiques intégrées à des séminaires dans la région. Dans ce cas, Wine Cab mobilise, outre les taxis anglais, des 2CV et des combi VW. La nostalgie bat son plein et cela fonctionne. Et pour conserver un souvenir, un roadbook avec les photos prises le jour J sur le parcours par le chauffeur, avec un polaroïd évidemment.  

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[Cognac] Hennessy, la Maison qui aime les artistes

Depuis une décennie, Hennessy a souhaité engager un dialogue avec des artistes de tous horizons pour leur donner la possibilité d’exprimer leur propre perception du savoir-faire historique, de la philosophie et du style des cognacs maison.

Lorsqu’on lui pose la question du nombre de collaborations artistiques initiées depuis 10 ans par Hennessy, Khoa Dodinh, son Directeur artistique, semble presque surpris. « Nous en avons eu près d’une centaine, avec une grande diversité ». Des designers, des sculpteurs, des peintres, des architectes, la liste est longue et les noms souvent prestigieux. De Tom Dixon à Franck Gehry, de Nick Knight à Zhang Huan, ce sont autant de rencontres qui ont été à l’origine de ces collaborations. Avec un mantra, celui de prendre le temps nécessaire pour laisser les artistes s’imprégner des spécificités de la Maison afin d’en restituer une interprétation unique. Entre l’initiation d’un projet et sa réalisation s’écoule généralement une année et demi voire deux années. « Il ne s’agit pas d’une commande pour une commande mais bien de venir enrichir la marque et son histoire. Chacune de ces individualités, fortes de leur langage et de leur univers viennent à la rencontre du nôtre où la création tient une place centrale », insiste Khoa. « Cette démarche intellectuelle anime nos maîtres de chai ainsi que toutes les équipes qui travaillent chez nous ». La convergence de l’univers des spiritueux et de celui de l’art tient dès lors souvent de l’alchimie. « Nombre des artistes impliqués ont ainsi témoigné avoir pu se révéler à une autre dynamique créative ». Les œuvres créées intègrent ensuite les collections de Hennessy qui réalise par là même un acte de mécénat. Evidemment, celles-ci sont ensuite déclinées sur différents supports de communication pour pouvoir rayonner plus largement auprès d’un large public.

Le peintre Zheng Enli mis à l’honneur cette année

A l’occasion du nouvel an chinois placé sous le signe du tigre, Hennessy a révélé il y a quelques jours sa nouvelle collaboration avec Zheng Enli, célèbre artiste contemporain chinois. Depuis 5 ans en effet, un programme spécifique met à l’honneur des personnalités chinoises du monde de l’art qui livrent leur vision de la rencontre du cognac et de cette fête primordiale du calendrier asiatique. Après une rencontre à Shanghai il y a 3 ans et totalement séduit par son univers pictural d’une richesse incroyable, Khoa a invité Zheng Enli à venir à Cognac pour découvrir pendant une semaine l’identité de la Maison. Pendant plusieurs mois, des échanges vont ainsi avoir lieu avec l’artiste lui permettant de réaliser in fine une magnifique peinture, éclatante de couleurs dorées et ambrées symbolisant avec force l’éclat et la profondeur des grands cognacs. Avec une dimension encore plus large pour le projet puisque les carafes portant l’évocation de cette œuvre ont été réalisées par la maison Bernardaud. Des carafes en porcelaine d’un litre qui serviront d’écrin précieux à la cuvée Paradis, toutes décorées à la main pour rappeler l’œuvre de Zheng Enli. Un triptyque unique mêlant rencontre de la tradition séculaire portée par deux grands noms du savoir-faire français et ouverture culturelle vers la Chine où la porcelaine constitue également un élément fondamental de l’artisanat du pays.

Trois coffrets différents, de 64€ pour le VSOP by Zheng Enli à 8800€ pour le Paradis by Zheng Enli en carafe en porcelaine) permettront à un large public de découvrir et de se connecter à l’œuvre de Zheng Enli.

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Pomerol : château Fayat affirme son identité

Toute jeune marque créée en 2009 seulement, le château Fayat a connu de nombreuses évolutions au cours de la décennie passée qui lui ont permis de préciser son style et de gagner en définition.

Quand on voit tous les projets que les équipes du château Fayat ont menés depuis une dizaine d’années et ceux encore en cours, on ne peut qu’être admiratif de la volonté sans faille de donner toutes ses lettres de noblesse à ce nouveau venu du Pomerolais. La famille Fayat (à la tête de l’un des plus grands groupes de construction français) est ancrée depuis 1969 dans le vignoble avec le château La Dominique à Saint-Emilion. On la retrouve également rive gauche avec le château Clément Pichon. Le château Fayat fait donc office de dernier né, issu en 2008 de la réunification de 3 propriétés qui avaient été acquises entre 1983 et 2006. La marque château Fayat a été lancée sur le millésime 2009. A l’époque, un travail de cartographie précis des terroirs va être mené afin de pouvoir orienter la réorganisation du vignoble. Ce dernier était alors constitué d’une part de très vieillies vignes datant de 1902 qui n’étaient plus très productives. Ajoutez à cela que la densité de plantation était de 5500 pieds à l’hectare, très insuffisant pour pouvoir limiter la production de chaque cep et en obtenir ainsi la quintessence. Un grand chantier d’arrachage a donc été conduit pour reconstituer une partie des 14 hectares répartis sur 32 parcelles différentes et 6 types de sols. Adoption d’une haute densité de plantation (9000 pieds/ha), réflexion globale sur la qualité des porte-greffes qui étaient utilisés sur les merlots avec recours à de nouveaux types pour une meilleure adéquation au terroir, renforcement du cabernet franc depuis 5 ans avec du matériel végétal issu de sélection massale (historiquement, on en trouvait sur la propriété mais leur qualité n’était pas satisfaisante) et introduction cabernet sauvignon sur des sols de graves rappelant étrangement ceux de Léognan…

Une attention à tous les niveaux

La proportion de cabernet franc va croissante à l’instar de ce qui s’observe beaucoup dans cette partie de la rive droite. Comme le rappelle Emeric Bossuet, le Directeur d’exploitation du château, « ce cépage apporte une vraie signature en allongeant notamment les vins ». A terme, il devrait représenter 12% de l’encépagement quand le cabernet sauvignon sera porté pour sa part à 4%. Outre ces évolutions fondamentales à la vigne, des expérimentations nombreuses sont réalisées pour l’élevage des vins. Et si le grand vin (60% de la production) est encore élevé à 80% dans du bois (neuf pour la moitié et le reste en barriques d’un vin), ce dernier passe également en amphores qui vont exprimer davantage de minéralité dans les vins. Et puis, de manière plus marginale, une part du vin est élevé en wineglobes, ces contenants en verre inertes, et donc en milieu réducteur, qui permettent d’obtenir un fruité particulièrement ciselé et précis. Des flextanks sont aussi testés. Ces sortes d’œufs en polymères végétaux reproduisent la micro-oxygénation apportée par une barrique mais évidemment sans apporter aucun goût de bois à l’ensemble. A la dégustation, l’évolution du style des vins est parfaitement perceptible. En 11 millésimes, ceux-ci se sont densifiés avec des milieux de bouche beaucoup plus pleins, denses avec un surcroît de complexité aromatique et de velouté de matière. Les vins sont plus aboutis et cohérents. 2015 joue ainsi sur une puissance encore fougueuse quand 2016 tire davantage vers une élégance subtilement acidulée. 2019 est d’un équilibre superbe, bâti pour une très belle garde. Mais c’est peut-être 2018 qui impressionne le plus avec un velouté délicieux, une matière dense mais sensuelle et un fruité vibrant. Un écho au 2012 qui, sans avoir son étoffe, offre un actuellement un plaisir immense de dégustation articulé autour de tanins suaves, de fines notes tubéreuses et d’un éclat évident.

Un vrai renouveau donc pour ce vignoble majoritairement urbain, entre Libourne et Pomerol comme le rappelle la toute nouvelle étiquette adoptée pour le millésime 2019. Celle-ci figure aussi un oiseau, symbole de toutes les actions à destination de la protection de la biodiversité qui sont menées : plantation d’arbres fruitiers, installation de nichoirs, enherbement et protection d’une colonie de chauve-souris.

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« Bordeaux est passé au vert, le temps est venu de le faire savoir »

La quatrième édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a lancé ses inscriptions la semaine dernière, jusqu’au 4 mars. Pour l’interprofession bordelaise, cet événement est une opportunité de mettre un coup de projecteur sur les mutations du vignoble girondin en matière de développement durable.

Le coup d’envoi de la 4ème édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a été donné il y a quelques jours. Organisé par Sud-Ouest, le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et Terre de Vins en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Gironde, Kedge Business School, la Région Nouvelle Aquitaine et le Crédit Agricole d’Aquitaine, cet événement a pour but de récompenser les initiatives prises en faveur du développement durable par les actrices et les acteurs de la filière vin bordelaise, saluer les innovations, les audaces, les engagements en faveur de la pérennisation du vignoble face aux enjeux environnementaux et climatiques.

Pour le CIVB, l’engagement en faveur du développement durable est un axe fort qui se retrouve à travers l’organisation de ces Trophées. “Bordeaux est entré dans l’Histoire pour ses grands vins depuis des centaines d’années”, souligne Christophe Château, directeur de la communication de l’interprofession, “mais Bordeaux est aussi une région très investie dans l’innovation, et l’un des axes principaux de l’innovation aujourd’hui est l’amélioration des pratiques en matière de développement durable et de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Il semblait nécessaire au CIVB de féliciter les entreprises viticoles, les négociants et toutes les structures qui inventent un avenir plus vertueux pour nos vignobles. Cela se décline sur les différentes catégories de prix (Empreinte, Innovation et avenir, Vivre ensemble, Faune et flore, Nature et respect) et nous permet de mettre en lumière les belles pratiques et les belles initiatives“.

D’après Christophe Château, les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé sont aussi un moyen de montrer qu’il n’y a pas qu’une seule voie, mais plusieurs voies possibles en matière de développement durable : “on ne souhaite pas opposer les modèles, on veut montrer toutes les pistes possibles d’amélioration des pratiques, pour donner envie à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas d’y aller. Ce faisant, nous voulons tordre le cou à l’image dépassée d’un vignoble bordelais ‘pollueur’, à l’heure où toute la filière se remet en question.”

“Fédérer une communauté active”

Après trois éditions des Trophées, le CIVB se félicite d’un effet boule de neige, qui a entraîné une forte reconnaissance : “l’idée de ces Trophées est de fédérer une communauté, on au total 15 prix attribués dans 5 catégories ainsi que deux prix spéciaux ; cela s’élève au bout de quatre ans à une soixantaine d’entreprises mises en lumière, qui forment une communauté active, un socle de communication positive qui va susciter une émulation auprès de l’ensemble de la filière, pour tirer tout le monde vers le haut. Nous avions lancé les trophées avant de mettre en place notre stratégie RSE, et maintenant ils s’intègrent complètement dans cette philosophie qui dépasse les seuls sujets environnementaux mais intègrent aussi le social et l’humain“.

Les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé constituent donc, pour la filière bordelaise, une caisse de résonance porteuse d’avenir : “Bordeaux passé au vert, le temps est venu le temps de le faire savoir“, conclut Christophe Château.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 4 mars en suivant ce lien : www.trophees-bve.fr

Le jury se réunira dans le courant du mois d’avril, et le palmarès sera dévoilé le 17 mai 2022 dans le cadre d’une cérémonie qui se déroulera à la Cité du Vin de Bordeaux. N’attendez pas pour vous inscrire !

Contact : trophees-bve@terredevins.com / 05 35 31 21 62

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[Saint-Valentin] Fève & Raisin

J-3 avant la Saint-Valentin, et Terre de Vins vous propose aujourd’hui, une dernière idée cadeau gourmande ! Fève & Raisin est un site e-commerce spécialisé en chocolat bean to bar et vin.

Le chocolat bean to bar est un processus de fabrication artisanal de petite échelle. Les artisans sélectionnent et travaillent directement la matière première, la fève de cacao brute, pour concevoir leurs tablettes de chocolat et exprimer les arômes des différentes variétés de cacao. Pour cela, les circuits courts sont privilégiés, les fèves de cacao sont sourcées directement auprès des plantations ou des coopératives. La proximité des chocolatiers avec les producteurs permet une rémunération équitable et en toute transparence.

Les accords vin et chocolat

Le vin et le chocolat sont très liés: à la fois par des notions de terroir, de fermentation mais aussi par une palette d’arômes en grande partie commune. A travers nos box, nous apportons un nouveau regard sur ce mariage en proposant des accords harmonieux entre le chocolat et le vin, sans faire appel aux grands classiques. (Vins doux, liquoreux, fortifiés…)

Une box “Fève & Raisin”

La box est composée de 2 tablettes bean to bar haut de gamme et de 2 bouteilles de vin rouge


fiche explicative et de dégustation détaillée des 4 produits1 roue des arômes (guide de dégustation)
49,90€ TTC

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Les vignerons indépendants : chevaliers blancs de la Champagne

Incorruptibles, tel est le mot qui vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on entend leur nom. Constamment dans leurs vignes et dans leurs caves, ils n’ont que la qualité en tête. Quant aux enjeux économiques, ils les mépriseraient presque. Comme en 2020, où la fédération s’était insurgée contre un système de fixation du rendement qui fonctionne en Champagne comme une variable d’ajustement au marché, quitte à gâcher parfois des récoltes au potentiel unique. Pour célébrer ces chevaliers blancs de la Champagne, mis à l’honneur le 20 mars au Peninsula lors du dîner d’inauguration de Cavistes dating organisé par Terre de vins, opérer une sélection de blancs de blancs tombait donc sous le sens !

Aspasie Blanc de blancs

Avec un prénom pareil, comment ne pas tomber immédiatement amoureux ?  Le nez printanier est un bouquet de muguet et de fleurs d’acacia… La bouche est légèrement saline, on savoure la vivacité des agrumes qui ont cependant le bon goût de ne pas tomber dans le citrique, ce qui écraserait les arômes floraux toujours aussi entêtants. Le vin est soyeux, frais, avec quelques notes croquantes de poire et de mangue. La fin de bouche offre un duo enchanteur de citron et de vanille. Pour ce champagne si délicat qu’on ose à peine l’accorder, on tentera des beignets de fleurs d’acacia. (HVE, Vegan, 32€)

Cordoin Didier-Laurent « Réserve » (80 % Chardonnay, 20 % Meunier) – 17,40€

Il y a d’abord cette robe qui évoque le cuivre éclatant d’une trompette. Elle sied parfaitement à ce champagne tout en fanfare. Le nez évoque l’abricot, la pêche, des fleurs suaves comme l’aubépine, mais aussi des odeurs de pins qui nous transportent sur les plages des landes. La bouche est fraîche, légèrement ferrugineuse avec une salinité bien présente. On retrouve le registre des résineux, mais sans que ce côté boisé ne vienne alourdir l’ensemble. Les fruits jaunes mûrs, peut-être apportés par la pointe de meunier, n’ont pas disparu et donnent une pointe de gourmandise. Pour retrouver cette ambiance de résineux, tout en faisant honneur à la minéralité de la cuvée, on la dégustera sur un poisson fumé aux pommes de pin ).

Alfred Tritant « L’instant blanc » – 38€

L’instant blanc de Tritant a la fugitive beauté des moments de bonheur volés. C’est une cuvée qui vous prend par surprise tant il est vrai qu’on n’attend pas les chardonnays sur le terrain de la puissance. Or cette cuvée n’en manque pas ! Elle se déploie autour de saveurs intenses de miel d’acacia, de pâte de coing, d’abricots secs, suivis d’une note torréfiée qui marque la fin de bouche. L’amertume qui prend la forme d’arômes d’écorce d’orange est parfaitement maîtrisée. Une fois reposé son verre et la dernière goutte avalée, on reste avec cette sensation d’une bouche tapissée par la craie. S’agissant de l’accord met/vin, on pourrait presque quitter le terrain très convenu en matière de blanc de blancs des produits marins pour aborder des plats qui fassent d’avantage honneur à cette richesse. Pourquoi pas une escalope de poulet à la crème à l’orange ?

Palg de Vitry « Le Blanc des Lys » (60 % chardonnay 40% pinot blanc) – HVE, 55 à 60€

Un champagne royal à la blancheur d’hermine… Le nez s’ouvre évidemment sur le lys, mais aussi la pomme verte. La bouche est beurrée, toute en velours, et glisse comme une caresse. La finale légèrement toastée tourne autour de la noisette et du raisin sec. On reste cependant dans un univers de fraîcheur, où les notes citronnées et légèrement iodées ont la part belle. Elles nous rappellent les qualités extraordinaires que peuvent conférer à un champagne l’emploi d’un complément de pinot blanc (40%). Ici au contraire les fruits de mer s’imposent comme une évidence : des Saint-Jacques donneront bien le change par leur texture douce, leur chair fine et délicate que relèveront les notes d’agrumes du vin.

Michel Gonet « Cœur de Mesnil 2010 » – 52€

On ne travaille pas un monocru du Mesnil comme n’importe quel chardonnay. Ces vins issus de terroirs où la craie est presque affleurante ont dans leur jeunesse une acidité et une droiture qui les rendent austères et peu abordables. Mais pour qui sait les attendre, ils vous offrent avec l’âge ce que l’on fait de plus beau en Champagne. Les hommes comme les vins, ne sont pas égaux face à la vieillesse. Les rides de ce millésime 2010 sont magnifiques. Le nez reste fruité malgré l’âge révélant des notes de poire bien juteuse et d’ananas, l’évolution est venue habiller l’ensemble avec des arômes de miel, de gelée de coing et une pointe d’eau de vie de prune du grand-père très étonnante. En bouche, quelle intensité, quelle salinité ! On retrouve ce profil crémeux, les notes d’amande, la puissance et ce côté miellé que suggéraient le nez mais avec derrière une trame minérale de coquilles d’huîtres pilées. En guise d’accord, des huîtres chaudes en crumble de noisette résumeraient parfaitement cette combinaison entre la fraîcheur de l’océan et la richesse apportée par l’évolution.

Colin « La Croix Saint Ladre 2016 » – 55,90 €

On connaît les deux aspects du terroir de Vertus. Au sud, les sols sont plus épais, et nous emmènent déjà vers des profils crémeux proches du Sézannais, même si la frontière est encore loin. Au Nord, sur ces terres qui jouxtent le Mesnil, la roche mère est déjà beaucoup plus proche et le vin plus minéral. La parcelle de La Croix Saint Ladre se situe justement sur une veine de craie située dans cette zone. Le nez de poivre blanc et de jasmin évolue au fil de la dégustation vers les fruits secs. La bouche mentholée frappe par sa droiture et ce côté citron vert qui tire le vin de bout en bout. Si le litchi et l’ananas rappellent les premiers arômes de vins clairs, cette cuvée millésimée 2016 a déjà de belles notes d’évolution un peu fumées. On appréciera aussi cette pointe de cèdre qui lui confère un certain chic. Avec le printemps qui s’annonce, on devrait d’ici deux mois voir apparaître les premières morilles, cuisinez-les avec des ris de veaux et dégustez l’ensemble accompagné de ce joli chardonnay, vous passerez une soirée délicieuse.

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