[Cognac] Hedonist Spirits mise sur le rhum

C’est encore du territoire charentais que sort cette gamme de rhums de la maison Hedonist Spirits. Au programme, le très branché Gun’s Bell et du sur-mesure les sélections Hee Joy…

« Les rhums d’Hedonist Spirits, c’est la célébration voluptueuse de la tradition anglaise et du savoir-faire charentais », prévient Jean-Marc Larhantec, le président et fondateur. Il était publicitaire fada de spiritueux. Depuis 2011, il fait des spiritueux en étant fada de publicité. Basée à Bordeaux, la maison Hedonist Spirits a pris le temps de se mettre en place, de penser ses produits. Ce seront des rhums soigneusement sélectionnés dans des distilleries du côté des Caraïbes puis élevés en fûts de cognac…

De Jamaïque, Trinidad, Guyana, République Dominicaine ou de Barbade, les eaux-de-vie pénètrent ensuite le territoire charentais pour affiner leurs personnalités. Il en ressort deux marques, d’abord Gun’s Bell, un rhum décomplexé, affranchi des manières pour se consommer en cocktail. Depuis près de 18 ans, Jean-Marc Larhantec s’est toujours amusé à mélanger des produits pour séduire ses invités. Gun’s Bell est une nouvelle illustration de cette créativité avec un rhum aux notes toastées, dont la puissance aromatique va supporter la mixologie. Plus précisément, c’est un assemblage de rhums blancs en provenance de Trinidad, des Barbade, de Jamaïque et de République Dominicaine. Il est ensuite réduit dans des chais en Charente-Maritime puis placé quelques mois dans des fûts de chêne américain qui ont connu un important bousinage. Jean-Marc Larhantec a voulu aller chercher les notes de cannelle et de coco propres à cette essence de chêne américain. Dans un autre registre afin de compléter la gamme, Hee Joy va au contraire chercher la singularité des terroirs du rhum. Au programme, des origines bien marquées avec des élevages d’une grande précision, d’abord dans des fûts neutres puis dans des vieilles barriques de cognac. On peut évoquer le Hee Joy Jamaïca réduit à 41,3% qui délivre des notes de fruits exotiques intenses pour un très bel équilibre en bouche. C’est un rhum à déguster sec ou on the rock tout comme le Dominican Republic qui titre 41,6% pour une complexité aromatique qui nous emmène sur des notes épicées, des fruits secs et une pointe vanillée. La vallée spiritueuse de Cognac à Bordeaux continue sa diversification à l’image de cette belle gamme de rhums. Hee Joy, Don’t make it bad. Bien au contraire.

Gun’s Bell (70 cl): 28,90€
Hee Joy VSOP Jamaïca (70cl): 49€
Hee Joy VSOP Dominican Republic (70cl): 48€

Cet article [Cognac] Hedonist Spirits mise sur le rhum est apparu en premier sur Terre de Vins.

Château Malleret : devenu « exceptionnel » en 10 ans

Ce magnifique château s’est imposé en l’espace de quelques années seulement comme une référence, devenant en 2020 l’un des 14 « crus bourgeois exceptionnels ». Un classement qui vient couronner une décennie d’efforts.

A seulement 20 kilomètres au nord du centre de Bordeaux, le château Malleret apparaît au visiteur avec toute sa majesté héritée à travers les siècles. Bâtiments remontant au XVIème siècle pour leur partie la plus ancienne, vignoble existant ici depuis plus de 200 ans et représentant 60 ha sur les 350 ha du domaine composé également d’un magnifique parc planté au XIXème siècle. Le lieu est admirable, fascine, d’autant que son identité est intimement liée à celle du cheval qui y tient une place centrale. Le haras est mondialement réputé pour élever des cracks, les installations dernier cri en témoignent. Mais surtout, c’est le plateau de graves superbes qui donne tout son potentiel à Malleret. Pourtant, lorsque Paul Bordes en a pris en charge la gestion de l’exploitation, tout était à construire. « A l’époque, j’avais noté en préambule de l’audit que j’avais réalisé à mon arrivée : « domaine à l’abandon » », aime-t-il rappeler. Comme pour donner encore plus de force à tous les chantiers qui ont été entrepris. Les investissements nécessaires n’avaient pas été réalisés si bien qu’il fallait repenser globalement l’avenir de la propriété. Dans ce parcours, long et périlleux, un homme va jouer un rôle déterminant. Il s’agit de Stéphane Derenoncourt, célèbre consultant vigne et vin. Lui et son équipe bien sûr, en particulier Hannah Fiegenschuh et Simon Blanchard, vont participer au réenchantement de cette belle endormie.

Respecter l’identité et la vérité d’un terroir

Le lieu peut assurément produire de grands vins. Encore fallait-il que les moyens suffisants soient alloués et une approche adéquate mise en œuvre. La vigne avant tout. Sans elle, point de salut. De vieilles parcelles vieillissantes ont donc été arrachées. Le roi cabernet sauvignon, qui trouve sur cette terre chaude de graves günziennes et de graves fines un terroir d’élection, a été replanté. Il constitue aujourd’hui la majorité de l’encépagement (65%) complété par du merlot (31%) et du petit verdot. A cette occasion, la densité de plantation a été sensiblement augmentée, passant de 6000 pieds à l’hectare à près de 10 000. L’un des moyens simple d’augmenter la concurrence racinaire permettant d’aller renforcer une certaine puissance dans les vins qui n’est pas l’apanage de ce type de terroir. L’enherbement va venir également jouer un rôle similaire avec la création d’un mulch entre les vignes, couvert organique de surface de sols particulièrement sujets au tassement. Plus récemment (2021), le domaine a entamé une conversion vers le bio et introduira (presque logiquement) des chevaux dans les vignes.

Parallèlement, une nouvelle cuverie a été inaugurée en 2017, démultipliant le nombre de cuves et leurs capacités pour permettre une approche véritablement parcellaire de la vinification. Pas moins de 54 cuves pour 55 hectares en production. Et surtout des volumes de 40hl à 140hl, bien loin des anciennes cuves de 300hl qui ne pouvaient que lisser les expressions spécifiques des différentes parcelles. Ces ensembles de mesures s’apparentent à une véritable révolution, portée avec enthousiasme par les équipes. Avec, une décennie plus tard, la récompense ultime. Celle d’être reconnu cru bourgeois exceptionnel. La qualité des vins en témoigne. Leur progression est très nette. Encore démonstratifs et un peu patauds au début des années 2010, ils ont gagné en précision, en élégance, en droiture. Désormais fidèles à leur terroir aérien, ils offrent des équilibres précis et une fraîcheur admirable. Le château de Malleret 2019 rouge avec ses tanins poudrés et son milieu de bouche délié, est à ce titre un parfait exemple. Le Baron de Malleret, second vin, joue davantage sur un fruité plus immédiat. Quant aux blancs, vinifiés pour la première fois en 2019, ils font honneur au sauvignon (monocépage pour cette cuvée) avec une grâce et une fraîcheur brillamment révélées. En somme, Malleret est un modèle de remise en question et une illustration du dynamisme retrouvé de Bordeaux.

Cet article Château Malleret : devenu « exceptionnel » en 10 ans est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les secrets du rosé de la Maison Lanson

Pour la Saint-Valentin, le champagne s’impose comme une évidence. Déjà au XVIIIe siècle, le poète Samuel Johnson écrivait : « L’amitié, c’est être confortablement rempli de rôti de bœuf ; l’amour, c’est être pétillant de champagne »… Terre de vins vous recommande tout spécialement Le Rosé de Lanson. Le chef de caves Hervé Dantan a accepté de nous livrer quelques-uns de ses secrets…

Amélie Nothomb adore le champagne, mais n’est pas tendre avec le rosé. Dans Barbe bleue en 2012, elle ose écrire : « L’inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes : il a transformé l’or en grenadine ». C’est passer en vérité à côté de la subtilité d’un genre dont la maîtrise technique pour un chef de caves représente souvent un défi redoutable. Ces cuvées sont d’ailleurs presqu’aussi anciennes que le champagne lui-même et seraient apparues dès le XVIIIe siècle. Les premières mentions connues figurent sur les livres d’expéditions du champagne Ruinart en 1764.

Dans la Maison Lanson, en 1833, une cuvée rosé est déjà répertoriée au sein de la gamme. Ce champagne « œil de perdrix » résultait à l’époque de vendanges dont on poussait la maturité. Il en sera ainsi pour cette marque jusqu’en 1952. « Lanson a décidé alors de passer à un rosé d’assemblage, en incorporant du rouge et des vins de réserve. Dans l’esprit de la famille, le rosé devait être une sorte de Black, avec cette même recherche de fruit et de vitalité. On voulait qu’il ressemble à un vin blanc auquel on aurait simplement ajouté quelques notes de fruits rouges. En bouche, on souhaite ainsi obtenir une certaine élégance, de la fraîcheur, mais surtout pas trop de richesse et de tanins, raison pour laquelle on s’attache toujours à ce que le pourcentage de rouge (7%) issu en grande partie des coteaux de Bouzy et des Riceys soit relativement modeste. Cela permet aussi de ne pas avoir une robe trop marquée et de tirer plutôt vers le saumoné. Pour que cette couleur tienne bien dans le temps et ne vire pas à l’orangé, notre secret consiste à employer également à l’assemblage des vins rosés des années précédentes dont la teinte s’est déjà stabilisée. »

Cette cuvée magistrale s’accommode parfaitement d’une saison de transition comme le printemps (tout proche !), où les températures n’étant pas encore caniculaires, un peu de vinosité n’a rien de désagréable, mais où on recherche déjà une certaine fraîcheur. Les notes de pamplemousse et de mandarine en apportent beaucoup !

Des idées d’accords ? La Maison vous en propose trois : un saumon mi-cuit en croûte de sésame et petit fenouil, un Tataki de thon sauce soja, gingembre et wasabi, ou encore, des fraises à la crème comme à Wimbledon…

Assemblage : 50 % Pinot noir, 35 % Chardonnay, 15 % Meunier. Base : 2016

Prix recommandé sans coffret 41 € avec coffret duo de flûtes 50 €
https://boutique.lanson.com

Cet article Les secrets du rosé de la Maison Lanson est apparu en premier sur Terre de Vins.

Une « tombola des grands crus » de Bourgogne en ligne

Sans vente aux enchères cette année, la Saint-Vincent Tournante a trouvé un autre moyen de valoriser les dons de vignerons : une tombola, accessible dès aujourd’hui.

Après deux reports dus au Covid, la 78e Saint-Vincent Tournante se tiendra bel et bien à Puligny-Montrachet, Blagny et Corpeau, les 19 et 20 mars 2022. Mais le contexte sanitaire reste une contrainte pour les organisateurs, qui ont dû innover. Pas de dîner de gala pour la grande fête vigneronne cette année, ni d’enchères. Alors, que faire des grands crus de Bourgogne déjà mis à disposition par de généreux donateurs ?

2€ le ticket

Après mûre réflexion, le comité a fait le choix d’une tombola. Dès aujourd’hui, 100 000 tickets sont disponibles sur le site de la Saint-Vincent Tournante, au prix de 2€. Soit, pour chaque ticket, 1 chance sur 1000 de remporter un flacon. Mais quels flacons? 100 bouteilles de grands crus et un jéroboam de Puligny-Montrachet 1er cru, tous confiés par des propriétés de renom :

– Domaine JC Ramonet
– Domaine Etienne Sauzet
Domaine Leflaive
– Domaine Roger Belland
Domaine Faiveley
Maison Louis Latour
– Domaine Morey-Blanc
– Domaine Jacques Carillon
Domaine Jean Chartron
Domaine De Montille
Maison Bouchard Père et Fils
– Domaine Michel Caillot
– Domaine Thomas Morey
– Domaine Olivier Leflaive
Domaine de La Romanée-Conti

Le tirage au sort aura lieu le dimanche 20 mars, lors des festivités. Quant aux recettes, elles iront à cinq associations locales : les Climats de Bourgogne (sauvegarde du patrimoine viticole), le syndicat viticole de Puligny (établissement de la cartographie des sols de l’appellation), Respir’ Bourgogne (soutien aux autistes), Coup d’pouce (aide aux enfants atteints d’un cancer) et Ani’nomade (médiation animale au service des malades).

En pratique

Tickets disponibles à la boutique officielle de la Saint-Vincent Tournante : 8, Rue de l’abreuvoir à Puligny-Montrachet (ouverte les samedis de 15h à 18h00) et sur la boutique en ligne de la Saint-Vincent 2021. Le règlement du jeu est disponible sur demande par mail à : boutique@saint-vincent-tournante-2021.com.

Cet article Une « tombola des grands crus » de Bourgogne en ligne est apparu en premier sur Terre de Vins.

André Brunel, vigneron du domaine Les Cailloux, à Châteauneuf-du-Pape est décédé

Sa devise était : regarde devant toi et avance. Le vigneron de 76 ans qui aimait le Sancerre, les films de Quentin Tarantino mais qui n’aimait pas les vins sans émotion et les vendanges sans surprise, est décédé le 7 février.

Les origines vigneronnes de la famille Brunel remonte au au XVIIe siècle. « Elle est attestée par l’achat auprès de l’évêque d’Avignon d’une parcelle de vigne au Nord de l’appellation ».

C’est qu’en 1954 que Lucien Brunel crée la marque Les Cailloux et que le domaine prend cet intitulé. André succède à son père en 1971 et développe l’affaire. La propriété se répartit sur trois appellations : 21 hectares en appellation Châteauneuf du Pape, dont 2 de blanc, dispersés sur une dizaine de quartiers,  40 hectares en Côtes du Rhône, principalement situés à l’Est de la ville d’Orange, ainsi que dans le Gard, près de Lirac et 30 hectares d’IGP, situés en majorité sur la commune de Travaillan (Nord du Vaucluse).

Il créait également la « Cuvée Centenaire » en 1989, pour célébrer le centenaire de la plantation de la plus belle parcelle du domaine, située sur le quartier éponyme de Farguerol. Cet assemblage de 90 % grenache et 10 % syrah est élaboré exclusivement sur les grands millésimes. C’est en 2012, que son fils Fabrice, le rejoint afin de perpétuer l’histoire familiale.

La Fédération des vignerons de Châteauneuf-du-Pape salut « un Président du syndicat des vignerons de Châteauneuf-du-Pape pendant de nombreuses années…, connu pour avoir positionné les vins du domaine Les Cailloux parmi les plus grands vins du monde. André Brunel était avant tout un vigneron passionné qui plaçait l’appellation Châteauneuf-du-Pape au-dessus de sa propre réussite…Un vigneron altruiste qui ne comptait ni son temps ni son énergie pour faire avancer le collectif. »

Terre de Vins adresse toutes ses condoléances à sa famille et ses amis.

Cet article André Brunel, vigneron du domaine Les Cailloux, à Châteauneuf-du-Pape est décédé est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les nouveaux vignerons prometteurs du Beaujolais

Les cuvées d’exception du Beaujolais avec ses dix crus étaient de sortie à Paris pour montrer le talent des domaines qui montent depuis une décennie, ceux repris par la nouvelle génération et ceux des nouveaux arrivants dans le vignoble.

« Le Beaujolais explose avec les nouvelles énergies sur une grande palette de styles. Nous ne devons plus parler du beaujolais seulement le 3ème jeudi de novembre mais faire connaître nos vins qui restent des grands bus conviviaux en attendant de devenir un jour de grands crus » a annoncé en préambule Philippe Bardet, vice-président de l’Interbeaujolais pour présenter  le grand diner-dégustation des beaujolais d’exception qui se tenait à Paris la semaine dernière. Un événement exceptionnel « pour remettre à l’esprit des professionnels et des prescripteurs nos vins avec bien sûr des enjeux de référencements, précise Cécile Bossan-Redon, déléguée générale de l’interprofession depuis l’année dernière. Pour le grand public, nous prévoyons une deuxième édition de Bienvenue en Beaujonomie ». Ce festival œnobistronomique en région du 17 au 19 juin proposera une formule façon table d’hôtes pour faire découvrir aux visiteurs les vins chez une quarantaine de vignerons. L’occasion de redécouvrir les grandes maisons mais aussi de découvrir les domaines familiaux repris par la nouvelle génération et les nouveaux vignerons venus d’une autre région ou même d’un autre univers.

Mieux diffuser les infos

Sur un total de 250 vignerons, il sont une cinquantaine à s’être installés depuis moins de 7 ans. La plupart d’entre eux se sont engagés dans des labels environnementaux, notamment en bio cette dernière décennie sans oublier que le Beaujolais est la terre d’origine du label Terra Vitis. Quelques-uns se sont même regroupés pour avancer dans les pratiques d’agroforesterie et agroécologie telle l’Association Vignerons et Vigneronnes du Vivant qui fédère depuis deux ans plus d’une vingtaine de domaines. « Beaucoup de jeunes sont intéressés par notre vignoble mais l’obstacle majeur reste de trouver du bâti face à une pression foncière croissante dûe à la proximité de l’agglomération lyonnaise avec un effet covid démultiplicateur, souligne Cécile Bossan-Redon. Nous essayons donc d’anticiper les cessions bien avant la retraite des exploitants et de privilégier par exemple les cuveries partagées car les exploitations moyennes avoisinent les 10-12 ha tandis qu’un jeune qui s’installe préfère souvent se lancer avec 4 ou 5 ha ». Aujourd’hui la principale préoccupation de la filière beaujolaise est de multiplier les sources d’information pour mieux diffuser les renseignements sur les cessions ou les locations de vignes, y compris au niveau national, et de travailler à la mutualisation pour aider les jeunes à se lancer en diminuant les coûts. « D’autant qu’il faut désormais faire plusieurs métiers en un, complète Angela Quiblier du Domaine des Jeunes Pousses. Il faut s’occuper des vignes, faire du vin, savoir en parler et le commercialiser mais il faut reconnaître que le Beaujolais est une terre d’accueil très chaleureuse et à peine installés, on nous a vite proposé des terres à l’achat ou en fermage ».

Plus d’atouts que de contraintes

Après une enquête auprès des vignerons de plus de 50 ans (la moitié des exploitants devraient être partis à la retraite dans 10 ans), la Chambre d’Agriculture du Rhône en partenariat avec InterBeaujolais a donc lancé une nouvelle étude auprès des vignerons récemment installés pour mieux cerner leurs attentes et leurs besoins. Il ressort parmi les principaux atouts du territoire, l’attrait de la région, le prix des vignes, le terroir et la proximité de Lyon; en matière de paysage la beauté de la nature, sa diversité et son relief et côté filière, le rapport qualité-prix des vins, l’avenir commercial et la qualité produit. « Ils mettent également en avant quelques contraintes » détaille Marc Robin, en charge du renouvellement des générations en Beaujolais à la Chambre d’Agriculture. « Pour le territoire, le prix du foncier, l’âge du vignoble, le manque de mise en valeur en lien avec la réputation. Pour les paysages sont cités minoritairement l’arrachage de vignes et des difficultés liées aux pentes pour la mécanisation des surfaces ce qui induit des coûts de production plus élevés. Concernant la filière, certains évoquent le prix pas assez valorisés des vins et la mauvaise image du vignoble, même si les choses ont déjà beaucoup changé ces dernières années ». Parmi les plus prometteurs dans les dernières générations qui ont repris les domaines familiaux ou des vignerons arrivés depuis moins d’une décennie, Frédéric Berne, Les Capréoles (Cédric Lecareux), Château de la Chaize (Christophe Gruy), Louis-Claude Desvignes (Claude Emmanuelle et Louis-Benoit Desvignes), Dupré Goujon (Guillaume Goujon, Sébastien Dupré), Grégoire Hoppenot, Les Jeunes Pousses (Angela Quiblier et Hugo Foizel), Domaine Large (David Large et Celia Rostand), Maison Le Nid (famille Lardet) Yohan Lardy, Philippe Viet…

Cet article Les nouveaux vignerons prometteurs du Beaujolais est apparu en premier sur Terre de Vins.

Simon Blanchard, en son nom propre

Membre de la team Derenoncourt depuis 18 ans, Simon Blanchard ne se contente pas d’arborer sa casquette d’œnologue-consultant. Il est aussi vigneron, à la tête de 1,36 hectare en appellation Montagne-Saint-Émilion. Un vignoble de poche où il s’autorise toutes les libertés.

De là-haut, on voit tout. En se hissant jusqu’au point culminant de l’appellation Montagne-Saint-Émilion, à 97 mètres au-dessus du niveau de la mer, près des moulins de Calon, on embrasse d’un seul regard une très large part des vignobles de la rive droite, de Saint-Émilion à Pomerol, en passant par le tertre de Fronsac et, au loin, les confins de la Dordogne. La vue est belle, mais ce n’est pas pour elle que Simon Blanchard a décidé de venir ici poser ses sécateurs : « pour moi, Montagne, c’est le plus beau terroir argilo-calcaire de la rive droite après ceux que l’on trouve autour du plateau de Saint-Émilion ; il donne naissance à des vins tout en taffetas et puissance maîtrisée. Ici c’est plus frais, plus tardif, on a souvent des maturités décalées d’une semaine, mais ce n’est pas pour me déranger compte tenu du changement climatique. On a de la fraîcheur et le vignoble est très bien ventilé. » C’est donc sur cette appellation dite « satellite » (mais qui ne fait pas partie du Conseil des vins de Saint-Émilion, cultivant une image un peu rebelle) que Simon a décidé de s’installer, en 2015, sur un vignoble de 1,36 hectares.

Mais il a beau être néo-vigneron, Simon Blanchard n’a rien d’un débutant. Ce natif de Vendée, qui confesse un certain tropisme ligérien et a fait ses premières armes dans les Coteaux du Layon, a passé son diplôme d’œnologue à Bordeaux, a travaillé deux ans en tant que maître de chai au château La Tour Carnet (grand cru classé 1855 de Bernard Magrez) puis encore deux ans au château de Reignac, propriété de la famille Vatelot en Bordeaux Supérieur. En 2004, il rejoint l’équipe de consultants de Stéphane Derenoncourt, retrouvant notamment son camarade de classe Julien Lavenu. Tout en s’épanouissant au sein d’un collectif qui rayonne sur tout le vignoble bordelais et au-delà, Simon a des envies de projet perso : faire son propre vin, comme il l’entend, en toute liberté, sans pour autant abandonner son activité de consultant.

Le pari de la vendange entière

Se mettant en quête d’un vignoble à taille humaine, qu’il soit capable de conduire seul (son fils Matteo, actuellement en BTS viticulture-œnologie, lui prête main forte), Simon a le coup de foudre pour un domaine divisé en trois entités parcellaires distinctes, le Clos Croix de Mirande, dont le propriétaire s’apprête à prendre sa retraite. « J’ai tout de suite vu la possibilité de faire trois vins différents en allant au plus près de l’expression du lieu, un peu à la bourguignonne », explique-t-il. « Il y a une parcelle d’environ 50 ares, jouxtant Lalande-de-Pomerol, plutôt sablo-limoneuse, à grande dominante de merlot teintée de cabernet franc. Puis une parcelle sur coteau marneux, 100% merlot ou presque (on y a complanté du malbec depuis quatre ans), avec une identité très rive droite. Enfin, deux parcelles sur le plateau de Guitard, dont le sol est fait de calcaire à astéries, avec cette fois une grande dominante de cabernet franc, à 88%, le reste en merlot ». De ces trois terroirs vont naturellement naître trois cuvées, Village, Au Champ de la Fenêtre et Guitard, autant de facettes de Montagne-Saint-Émilion qui se complètent à chaque millésime – lorsque les conditions climatiques le permettent, ainsi en 2017 le gel a durement frappé Village et Au Champ de la Fenêtre, il n’y a donc que Guitard qui a été produit.

Simon Blanchard signe définitivement l’acquisition de son 1,36 hectare le 20 septembre 2015. Le 28 septembre, il démarre les vendanges. Avec sept millésimes désormais au compteur, il a affiné son approche et imprimé sa marque, entamant dès 2016 une conversion bio (certification en 2019) et adoptant progressivement des pratiques biodynamiques, sans certification pour l’instant. Il intègre aussi, dans chaque cuvée, une part de vendange entière, commençant « timidement » avec des doses de 4-5% sur Guitard 2015 pour atteindre 23% sur Village 2019. « Sur le cabernet, la vendange entière apporte du floral, sur le merlot elle apporte de la fraîcheur. Je m’adapte au profil du millésime pour décider de la quantité mais j’aime le grain qu’elle apporte au vin. J’ai besoin d’aspérité, c’est aussi pour cela que j’essaie, autant que possible pour chaque cuvée, de ramasser tous les cépages ensemble et de les faire co-fermenter ». Avec une commercialisation déjà bien rodée – deux-tiers à l’export, une belle présence à Paris via les Caves Legrand – Simon Blanchard commence à se faire un nom en tant que vigneron, s’ajoutant à 45 ans à la « nouvelle vague » de techniciennes et techniciens qui font bouger le vignoble bordelais. On en reparlera.

« Terre de Vins » aime :
Village 2019
: 85% merlot 15% cabernet franc, 23% de vendange entière. Belle densité de fruit, du charnu, de la gourmandise. C’est un vin à savourer sur la jeunesse mais c’est bien plus que du « glouglou », on a de la souplesse et du fond, ce qu’il faut de sucrosité en bouche et un joli grain de tannins. 17 €.
Au Champ de la Fenêtre 2019 : 100% merlot, 8% de vendange entière. De la distinction dans ce merlot séveux et énergique, bien salivant, signé par le poivre et la réglisse, un tannin finement tissé, une touche de grip en finale et de fins amers. 22 €.
Guitard 2019 : 88% cabernet franc, 12% merlot, 17% de vendange entière. Bel éclat d’emblée, une palette aromatique florale escortée de végétal noble, une belle vitalité qui se retrouve en bouche : tonique et affuté, le vin s’étire en longueur, sur un tannin à la fois granuleux et fin. Très jolie texture et beaucoup de longueur. 30 €.
Au Champ de la Fenêtre 2018 : 100% merlot de nouveau 6% de vendange entière, sur un registre beaucoup plus attendu sur la rive droite. Cerise noire, mûre, touche atramentaire, léger truffé, c’est un merlot enrobant et gourmand, affichant une jolie sucrosité.
Guitard 2018 : 89% cabernet franc, 11% merlot, 18% de vendange entière. Très jus et bâton de réglisse au nez, avec du bourgeon de cassis, on lui trouve plus d’étoffe et de moelleux qu’au 2019, mais on retrouve son côté droit et élancé, avec un fruit net, une jolie longueur savoureuse. Il est plus dodu, le millésime est ainsi.
Guitard 2017 : 80% cabernet franc, 20% merlot, 20% vendange entière, 24 mois d’élevage. En 2017, année de gel, seul Guitard a produit du vin au Domaine Simon Blanchard. Nez d’une belle profonfeur, un côté plus terrien et racinaire, de la densité, un léger tabac, une touche d’algue nori. Parfumé, électrique et salin, le vin arbore un côté plus froid, austère, mais qui sied bien à son pedigree calcaire. Beau potentiel de garde.

Cet article Simon Blanchard, en son nom propre est apparu en premier sur Terre de Vins.

Château Phélan Ségur conjugue amour et histoire

Pour la Saint-Valentin, le Château Phélan Ségur, au cœur de la commune de Saint-Estèphe conjugue l’amour et l’histoire autour d’un nouvel étui pour son millésime 2012.

Pour la toute première fois, Château Phélan Ségur a créé un étui pour célébrer la fête des amoureux. Le monogramme historique de la propriété, symbole de ses origines irlandaises, est aujourd’hui réinterprété. Des détails de ce monogramme unique composent les cœurs de ce nouvel étui dans lequel vient se lover Château Phélan Ségur 2012.
Dans une démarche environnementale, cet étui, doré à chaud, est réalisé dans un papier composé de 80% de fibres recyclées.

Ce nouvel écrin est le premier d’une série qui ponctuera l’année 2022 autour d’évènements phares. Fidèle à son héritage Château Phélan Ségur a pensé l’habillage de ses étuis à l’image de ses vins : à la croisée de l’équilibre, de la sobriété et de l’élégance.

À propos du Millésime 2012

Château Phélan Ségur 2012 est un millésime gourmand, un juste équilibre entre le Merlot et le Cabernet Sauvignon. Son attaque est ample et veloutée. Sa bouche est charnue et il se révèle enrobant, voluptueux et
plein de tendresse.
Robe : rouge intense et profond aux reflets violacés.
Nez : belle harmonie avec des notes florales soutenues par des arômes de fruits rouges.
Bouche : attaque tendre et voluptueuse.

Ce nouvel étui est à retrouver sur la e-boutique Phélan Ségur au prix de 45€ TTC

Cet article Château Phélan Ségur conjugue amour et histoire est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les Hospices de Nuits dévoilent les surprises de la vente 2022

Pièce de charité, cause défendue et identité de la marraine ont été dévoilées, mardi 8 février, par la direction de l’établissement. La vente se déroulera dimanche 20 mars.

Les nouvelles sont bonnes du côté des Hospices de Nuits-Saint-Georges. À 40 jours de ses enchères annuelles, la direction de l’hôpital-vigneron, alter ego des Hospices de Beaune, a dévoilé un programme alléchant.

Avant tout, son catalogue. « L’allotissement sera composé de 108 pièces [tonneau de 228 litres, ndlr] de rouge, et d’une pièce de blanc. Soit seulement 5 pièces de moins de l’édition précédente. C’est une chance au vu des conditions climatiques du millésime », se réjouit François Poher, directeur des Hospices de Nuits. Les gelées dévastatrices des 6, 7 et 8 avril ont relativement préservé les pinots noirs de la Côte de Nuits, assez tardifs par rapport à d’autres vignobles bourguignons.

Une pièce de charité au profit des personnes en situation de handicap

Comme de coutume, les bénéfices de cette vente iront aux établissements de santé de la ville de Nuits-Saint-Georges. Et, comme de coutume, une pièce supplémentaire sera vendue au profit d’une autre cause : la fameuse pièce de charité. Cette année, celle-ci contient un assemblage inédit : l’ensemble des premiers crus du domaine. «Nous souhaitons qu’elle soit reproduite tous les ans », annonce d’ores et déjà François Poher.

Ce vin sera vendu hors enchères. Pour qu’il rejoigne votre cave, il faudra l’acheter par tranches de 150€ la bouteille, sur souscription. La somme récoltée ira à l’association APF France Handicap, principale organisation française de défense des droits et d’accompagnement de personnes en situation de handicap, représentée lors de cette vente par la chanteuse et actrice Élodie Frégé.

En pratique

La 61e édition des ventes aux enchères des Hospices de Nuits-Saint-Georges se déroulera dimanche 20 mars 2022 au Château du Clos de Vougeot. Au marteau, le commissaire priseur Maître Cortot.  La vente est ouverte à tous, tant pour la pièce de charité vendue par bouteille à prix fixe par souscription, que pour les pièces vendues au profit de l’établissement hospitalier. Plus d’informations sur le site des Hospices de Nuits.

Cet article Les Hospices de Nuits dévoilent les surprises de la vente 2022 est apparu en premier sur Terre de Vins.