Côtes du Rhône : la fraîcheur, c’est dans la bouteille !

Déguster à la bonne température est la condition indispensable pour apprécier une cuvée à sa juste valeur. En ce début d’année, les Côtes du Rhône se lancent à la conquête de la fraîcheur dans la dégustation, quitte à partir à l’ascension de certains préjugés, et ont décidé de souffler ce message depuis les sommets de la station de l’Alpe d’Huez (Isère), à l’occasion du festival international du film de comédie.

Un essoufflement de la consommation, une désaffection pour les vins rouges et surtout les vins tanniques, des pratiques de service qui ne rendent pas toujours justice au vin et n’aident pas à enrayer ces tendances : l’appellation décide de réagir en montant au créneau avec l’idée d’une consommation rafraîchie. Comme le souligne Denis Alary, vigneron à Cairanne au domaine du même nom (AB) et président de la section production à Inter Rhône, « le mot clé de la consommation, qu’elle soit nationale ou mondiale, c’est la fraîcheur. Et cela commence au domaine évidemment, avec des choix sur l’assemblage, un suivi de vinification rigoureux et quotidien, des dates de vendanges à bien choisir, au jour près, le choix de conserver une partie de la vendange en grappes entières, et, surtout, la capacité de réinitier tous ces paramètres chaque année pour coller au mieux au millésime ».

Une narration commune
Pour produire une cuvée comme pour produire un film, il faut du temps, élaborer un scénario, parer aux imprévus, bien choisir ses interprètes et l’ensemble de son casting, et maîtriser la technique, pour créer une émotion : le choix d’être partenaire du festival était donc naturel, et quel meilleur environnement que les sommets enneigés pour parler de fraîcheur. Le pitch de départ est simple : déguster un vin trop chaud serait comme voir un film d’action sur un tout petit écran ou un film comique tout seul un soir de déprime : du gâchis. Des mois, voire des années de travail ruinés pour une simple erreur finale.

Une règle simple pour un happy end : le 20-20
Pour éviter ce scénario catastrophe, les Côtes du Rhône préconisent la règle du 20-20 : pour les vins blancs, on les sort du réfrigérateur 20 minutes avant le service pour les porter entre 8 et 11 degrés, et pour les vins rouges, on les place au réfrigérateur 20 minutes avant le service, pour les mener à 15/16 degrés. Pour Florence Quiot, présidente de la section négoce et directrice générale des vignobles Quiot (avec notamment le Château du Trignon en AOC Côtes du Rhône, HVE), l’enjeu réside dans le fait de « conserver notre identité, avec par exemple des vins rouges aux tanins reconnaissables, mais de les travailler sur la finesse, l’élégance, tout en satisfaisant les tendances de consommation. La réutilisation de cépages historiques peut être un axe prometteur pour faire face au réchauffement climatique et contribuer à élaborer des vins sur la fraîcheur, parmi un ensemble de mesures portant sur l’ensemble de la production au domaine ».

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Les vins de Cahors font leur show à la Saint-Vincent

Une dégustation itinérante a eu lieu à l’occasion de la Saint-Vincent des vins de Cahors ce week-end. De quoi attirer les dégustateurs, curieux de faire de nouvelles découvertes. 

En plein repérage. Verre à anneau à la main, tote-bag sous le bras, les participants de la dégustation itinérante à la Saint-Vincent des Vins de Cahors sont concentrés ce samedi 20 janvier. A leur disposition, se trouvent dix tickets de dégustation. Ils peuvent les utiliser auprès de cinq stands, disséminés dans la ville, où les attendent des vigneronnes et vignerons et leurs cuvées. Certains participants viennent pour la première fois, d’autres ont fait de la Saint-Vincent, dont c’est seulement la 2e édition, un rendez-vous consacré. Mais pour tous, cet événement apparaît comme l’opportunité, à ne pas manquer, pour faire de belles découvertes.

Repérer des domaines que je ne connais pas”
Robert Collonge fait partie de ceux qui n’auraient manqué ce moment pour rien au monde. Il était avec sa compagne et un couple d’amis, dès 11 heures -début de la manifestation- devant la Villa Malbec où se trouve un premier lieu de dégustation. « Nous étions déjà présents l’année dernière tous les quatre, c’était tellement sympa que nous avons décidé de revenir », explique avec enthousiasme le sexagénaire, habitant de la Loire. « J’aime le malbec, je l’ai toujours connu étant gamin car j’ai de la famille du Lot. C’est un cépage, fruité, puissant. Et d’ajouter : Je connais déjà le Château du Cèdre, Lagrézette, Haute-Serre. La dégustation est plutôt l’occasion de repérer des domaines que je ne connais pas. En principe, on repart souvent, du week-end, avec des bouteilles. » Le groupe d’amis a prévu de quitter le Lot seulement lundi matin, pour avoir le temps le dimanche de faire un arrêt aux domaines.

Dans une petite ruelle de Cahors, un autre aficionado de la Saint-Vincent de Cahors, se déplace à grande enjambée. Il faut dire que Romain Relhié, fils de vigneron, n’a « qu’une heure », pour faire le tour des stands. Cela n’a pas découragé le Lotois de 31 ans, amoureux « de bons produits et le bon vin », pour qui ce rendez-vous est « symbolique », insiste-t-il avant de s’éloigner en direction du stand des vignerons d’Amboise. Près d’un petit parc, trois vignerons de Loire proposent, en effet, leurs cuvées à la dégustation. « Nous sommes liés à l’appellation Cahors, par le cépage », explique le vigneron Xavier Frissant, qui cultive aussi le côt, autre nom du malbec. Depuis 2017, les deux appellations entretiennent des liens et s’entraident, d’où la venue des trois vignerons de Touraine.

Le groupe Batucada Batoufraka arrive près du stand de la mairie ©E. Centis

La délégation de vignerons de l’appellation Amboise en Touraine, avec au bout à droite le vigneron Xavier Frissant ©E. Centis

Un stand positionné devant les halles couvertes. On pouvait y déguster du canard ©E. Centis

Au premier stand, en face de la villa Malbec, chacun choisit une cuvée ©E. Centis

Dégustations près de la mairie de Cahors ©E. Centis

Fany Alberto et Annie Usero, mère et fille, sont venues ensemble à la Saint-Vincent ©E. Centis

Quatre amis Cadurciens venus pour la première fois à la dégustation. ©E. Centis


Fréquentation en hausse 
Leur présence a peut-être surpris plusieurs participants habitués ou nouveaux venus de l’événement, comme le Cadurcien Jérôme Bareilles. « L’année dernière nous n’avions pas su que cela existait. Cette fois, un ami nous l’a proposé. » Jérôme Bareilles et sa compagne Séverine Bareilles se sont laissés tenter. « J’aime le vin et découvrir de nouveaux vignobles

Pour d’autres encore, comme Sophie et Estelle, deux Tarn-et-Garonnaises, le Cahors constitue en soi une nouveauté. Les deux amies, plutôt amatrices de Languedoc et de Bordeaux, profitent de ce week-end entre amies pour se faire leur opinion. « J’ai entendu des retours positifs sur le vin de Cahors, cela m’a donné envie de venir », confie Sophie, 38 ans.

Grâce à la Saint-Vincent, une rencontre entre ces dégustateurs et le vin de Cahors a pu avoir lieu. C’est toute l’ambition de cette journée, pour François Paquet, du domaine La Belle Histoire. « Pour ceux qui n’ont pas l’habitude d’aller au domaine, cela permet de faire découvrir notre travail, notre histoire, de passer un moment ensemble. »

L’événement semble d’ailleurs être plébiscité. En 2024, la dégustation a accueilli 650 participants, soit 200 personnes de plus qu’en 2023. « Ils étaient nombreux à venir de l’extérieur du département et notamment de villes comme Bordeaux, Toulouse, Montauban ou encore Poitiers », précise Armand De Gérard, directeur marketing et communication de l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors, organisatrice de l’événement. Et d’ajouter : « On retrouve également une fréquentation en hausse pour l’ensemble des animations, dans les bars et les restaurants, pour les animations dans les domaines et pour la procession et la messe de Saint-Vincent du dimanche »

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La Clape à la conquête de Paris

L’appellation languedocienne La Clape s’est offert Les Champs-Elysées pour sa première manifestation dans la capitale. 18 domaines avaient répondu présents pour cet événement organisé le 22 janvier par Terre de Vins à la brasserie du Flora Danica afin de venir rencontrer cavistes, sommeliers, restaurateurs de la capitale. 

« Dans le cadre de la redynamisation de la section interprofessionnelle grâce à une augmentation des cotisations, on se devait d’avoir un projet ambitieux, affirme le président de l’ODG Christophe Bousquet (château Pech-Redon). Mais il doit aussi correspondre à la réalité de l’appellation : nous sommes le deuxième cru en volume derrière Pic Saint Loup, avec une production moyenne de 20-25 000 hl par an. Mais on vend tout et plutôt bien valorisé. Il fallait donc réfléchir à la catégorie dans laquelle on voulait et on pouvait boxer, ne pas être gagne-petit en sponsorisant un concours de pétanque narbonnais mais ne pas non plus aller à l’autre bout du monde pour vendre quelques bouteilles supplémentaires ». La stratégie aurait d’ailleurs eu d’autant moins de sens que l’appellation commercialise une partie importante de la production dans les caveaux des domaines grâce à un flux touristique croissant. Il a donc été décidé en accord avec le CIVL (Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc) d’organiser un mini salon à Paris pour aller à la rencontre des cavistes et sommeliers. Les 18 domaines présents (sur 29 caves particulières et 3 coopératives) étaient particulièrement représentatifs de l’AOP puisqu’ils pèsent environ 70% de la superficie ; les trois opérateurs les plus importants ce jour sur les Champs, Gérard Bertrand, Château le Capitoul et les caves de l’Espérance commercialisant environ la moitié des volumes.

« Nous avons encore beaucoup de progrès à faire pour être présent sur les cartes et les étagères de la capitale, reconnait Christophe Bousquet.  Bien sûr, les grosses pointures comme L’Hospitalet ou La Négly y sont déjà très présents mais il ne faut pas s’arrêter là. Nous avons déjà parcouru un joli chemin pour accéder au rang d’appellation communale en 2015 mais on doit voir plus loin ». L’appellation a donc opté pour « un bel événement à taille humaine, axé sur les professionnels et à une date encore calme avant Millésime Bio et Wine Paris » précise France Villeneuve, responsable du pôle Evénementiels-Communication du CIVL. « On évite aussi des marathons de dégustation comme sur les grands salons (même s’il faut aussi y être), où les visiteurs n’ont pas forcément le temps d’échanger avec les vignerons » insiste le président. 

Rouges d’abord
Il s’agissait donc pour les domaines présents de faire goûter leurs vins mais également d’évoquer les magnifiques paysages du Parc Régional de la Narbonnaise entre le massif de La Clape et la mer. « C’est une appellation qui monte avec une belle image, c’est d’ailleurs ce qui nous a séduit en rachetant le domaine en 2022, explique Christophe Chamouleau du château Catherine de Montgolfier (ex-domaine de La Ramade). Au départ, nous cherchions plutôt en Provence mais ici nous avons pu nous positionner d’emblée sur le haut-de-gamme (le vin le plus accessible est le rosé à 18€). Nous sommes d’ailleurs parmi les 4 ou 5 vins les plus chers de l’AOP, d’où l’intérêt de venir les faire goûter aux cavistes des grandes villes. C’est plus difficile à vendre en local ». Antoine Bonneaud au Château Moyau profite du salon pour vanter « la fraîcheur des vins grâce à l’influence maritime qui les préserve des profils très solaires du Sud. Pour lutter contre le réchauffement climatique, nous pouvons jouer avec les cépages comme le bourboulenc en blanc, le cinsault en rouge et mettre les progrès technologiques comme la maîtrise de l’oxygénation au service de la qualité et de la tradition ».  Quand on parle cépages (grenache, mourvèdre, syrah en cépages principaux en rouge), Romain Ferri du Domaine Ferri-Arnaud a du mal à rester serein : « Il faut reconnaitre que nous sommes davantage connus pour les rouges. Et dans le contexte du réchauffement, on devrait plutôt passer le carignan (cépage accessoire limité actuellement à 20%) en cépage principal en remplacement de la syrah par exemple, peu résistante à la sécheresse avant de se pencher sur des cépages venus d’ailleurs ».  « On vend d’abord du rouge, confirme Laura Ros, viticultrice aux caves de l’Espérance. Mais on parvient de plus en plus à faire goûter nos blancs dans nos deux caveaux et dans les salons ».

©A. Viller

©A. Viller


Mais blancs en croissance
Le blanc, qui représente 20% de la production est en augmentation. On oublie que la réputation de ce terroir s’est faite sur cette couleur grâce au bourboulenc (40% de l’encépagement et doit être à hauteur de 30% minimum dans les assemblages) à associer aux grenache blanc, clairette, marsanne, roussanne, piquepoul, rolle, viognier… « Nous avons un terroir de grands blancs, estime Romain Ferri. Le bourboulenc est la signature de La Clape, d’abord sur un profil minéral qui rappelle les cailloux du massif avant des notes plus chaleureuses dues au soleil qui inonde la région » [300 jours d’ensoleillement par an]. Christophe Chamouleau envisage même d’en faire son cheval de bataille et de passer de 20% à une production de 60% d’ici cinq ans en misant sur le bourboulenc mais aussi sur le grenache blanc et le rolle. En attendant au Flora Danica, si les rouges étaient les plus représentés, certains domaines n’ayant d’ailleurs apporté que cette couleur, les blancs semblent avoir remporté un joli succès auprès des professionnels, en particulier sur les bouchées aux accents nordiques du lunch.

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Le Concours des vins Terre de vins passe la 6ème

Rendez-vous installé depuis 2019, le Concours des vins « Terre de vins » rouvre ses inscriptions. Les propriétés voulant concourir ont jusqu’au 29 mars pour le faire, en remplissant un formulaire sur le site dédié au concours.

Après une 5ème édition réussie l’an passé, avec pratiquement 2 300 échantillons présentés pour un total de 742 cuvées médaillées, dont 444 en Or, le concours, solidement implanté depuis 2019, fait son retour. À la suite de la phase d’inscriptions, les échantillons seront dégustés, à l’aveugle, le 30 avril prochain, par un large jury de professionnels qui aura la lourde tâche de désigner les vins médaillés, en Or et en Argent. Ces cuvées seront mises en avant dans un cahier spécial à l’intérieur du magazine « Terre de vins », tout comme les « superchampions », élus par la rédaction de « Terre de vins » à l’issu d’une nouvelle dégustation regroupant uniquement les bouteilles ornées d’une médaille d’Or. Ces vins coups de cœur de la rédaction bénéficieront également d’une mise en avant sur terredevins.com ainsi que sur les réseaux sociaux de « Terre de vins ».

Une opportunité unique
Le Concours des vins est donc une formidable opportunité pour les domaines viticoles d’offrir à leurs cuvées une visibilité et une reconnaissance d’envergure auprès des professionnels de la filière, mais aussi auprès des consommateurs, le tout à travers une épreuve mettant tous les vins sur un pied d’égalité. En effet, la dégustation à l’aveugle et elle seule sera juge de paix pour attribuer les macarons sur les bouteilles. Alors pour participer n’attendez plus, rendez-vous sur concours.terredevins.com avant le 29 mars prochain. 

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Bruno Le Maire en Champagne au chevet des vignerons

Est-ce Catherine Vautrin, l’ancienne présidente du Grand Reims, tout juste nommée ministre du travail, qui a soufflé l’idée de cette visite champenoise à Bruno Le Maire, le ministre de l’économie ? Toujours est-il que celui-ci s’est rendu à la cérémonie de la Saint-Vincent à Avize et y a apporté quelques messages forts.

Bruno Le Maire a été bien « avisé » de se rendre samedi à la Saint Vincent en Champagne pour y participer à une table ronde avec les vignerons à l’Hôtel Les Avisés d’Anselme Selosse, car les professionnels du vin se sentent ces derniers temps quelque peu délaissés. Alors que la campagne médiatique du « Dry January » bat son plein et que les volumes vendus en 2023 sont en recul, il aurait déclaré selon France bleu « préférer fêter le champagne français », rappelant même selon le blog de Sophie Claeys que dans la cuisine de sa grand-mère se trouvait affiché un dicton « le vin fait chanter, l’eau fait pleurer ». Dans un entretien accordé à l’Union recueilli par notre confrère Thomas Crouzet, il a aussi affirmé boire du vin douze mois sur douze et travailler à la simplification du système des droits d’accise touchant les exportations de vin en Europe afin de proposer à l’avenir un guichet unique, au lieu de devoir se tourner à chaque fois vers l’administration européenne de l’Etat membre avec des règlementations spécifiques. Au menu enfin des échanges avec les vignerons, la facilitation de la transmission des exploitations viticoles et le logement des vendangeurs, un autre grand sujet en Champagne où les normes imposées aboutissent parfois à l’abandon des anciens dortoirs et de la prise en charge de ce service par les vignerons. On voit ainsi comment une règlementation qui visait à veiller au confort des saisonniers contribue au contraire à le détériorer. Une situation ubuesque !

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Muscatine et muscats champions du monde !

Rhonéa, la coopérative vauclusienne est récompensée par une médailles d’or aux Concours « Muscats du Monde » et « Effervescents du Monde ». Ce placement dans le TOP 10 a valeur de reconnaissance et met sous les projecteurs le muscat petit grain.

Muscatine en effervescence 
La Muscatine a séduit les jurés professionnels internationaux en remportant deux médailles d’or, en blanc et en rosé (8,50€). Le blanc fait coup double en se classant aussi parmi les dix meilleurs effervescents de 2023. Une distinction qui célèbre le cépage muscat petit grain aux arômes si séduisants. Dans cette version effervescence grâce au gaz carbonique, il a des faux airs de bonbon Krema, de fruits jaunes, de notes exotiques. Des bulles fines soulignent l’équilibre aromatique et la sucrosité. Une cuvée festive par excellence. 

La version sans alcool de cette Muscatine (8,50€) est disponible depuis janvier. La gamme aromatique typique de rose et de litchi est nette et expressive. Elle est moins gazéifiée, les bulles sont plus petites et font plutôt penser à un soda.  

Muscat de Beaumes de Venise en lumière 
Deux Muscats de Beaumes-de-Venise, le domaine de la Font Joseph et le domaine du Paparotier (certifié AB), ont eux aussi, décroché une médaille d’or. Le domaine du Paparotier (15,80€) mérite amplement la récompense. Mêlant fruits exotiques, notes florales et fruits jaunes, il offre en bouche finesse et subtilité. Sa matière tendre est addictive …

Muscatine et vin doux naturel de Beaumes-de-Venise sont des compagnons idéaux pour la galette des rois qui s’éternisent sur nos tables. Pour rester dans un calendrier gourmand, les bulles muscatées matcheront avec les crêpes de la chandeleur ! 

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Que vaut vraiment une propriété viticole?

Dans un contexte français où le prix des grands crus classés à Bordeaux ou des vignobles prestigieux de Bourgogne et de Provence ne cesse de progresser, et celui d’appellations plus chahutées de se déprécier, il est souvent difficile, pour acheteurs comme pour vendeurs, d’établir le bon prix. La MFR de Vayres (33), connue pour proposer des formations en alternance de la seconde au bac +3, prend l’initiative de lancer un cycle de formations on ne peut plus d’actualité, dès ce mois de février, intitulé « Comment évaluer le prix d’une propriété viticole? » Éclairages de Joël Schinazi, directeur de la MFR de Vayres et de Claude Mansart, directeur de France Luxe Business School.

Claude Mansatd et Joël Schinazi

Joël Schinazi, votre nouvelle formation résonne particulièrement dans un contexte difficile pour Bordeaux où beaucoup de vignerons s’interrogent sur leur avenir. Pourquoi cette formation?
Cette initiative est venue de deux choses : la rencontre avec Monsieur Christian Prat dit Hauret, qui intervient dans notre établissement, en gestion, dans nos différentes classes, et la multitude de rencontres avec des viticulteurs de la Gironde. Le contexte actuel, connu de tout le monde, entraîne certains propriétaires à se poser des questions sur l’avenir de leur propriété. Dois-je la vendre, préparer ma succession, arracher, louer ? La plupart des intéressés ne sont pas informés correctement. Avec Christian Prat dit Hauret, spécialiste en gestion de propriétés, et Claude Mansart, ainsi que Bertrand Blancheton, nous sommes arrivés à l’évidence de l’utilité de cette formation. Utilité dans le timing, dans le contenu, dans les problématiques et dans les solutions qui seront abordées.

Claude Mansart, vous dirigez France Luxe Business School et allez au travers de votre établissement, transmettre une multitude de savoirs. Quels sont les grands principes à maîtriser pour un vigneron vendeur et un néo investisseur acheteur? 
De nombreux viticulteurs se posent la question de vendre leur propriété mais il existe toujours des acheteurs investisseurs intéressés par le vignoble bordelais ! Ceci étant dit, du côté de l’investisseur, il doit bien analyser ses motivations d’achat, effectuer un diagnostic complet de la propriété, utiliser plusieurs méthodes d’évaluation financière, analyser la soutenabilité du financement. Ces différents points seront, largement, abordés durant la formation.

Du côté du vigneron vendeur, il ne doit pas céder à la panique. Sa propriété conserve assurément une valeur patrimoniale et stratégique importante. Il doit justement prendre le temps de croiser les différentes méthodes de valorisation pour en proposer la « fair-value » à l’instant t.

Joël Schinazi, vos formations s’adressent habituellement aux jeunes. Il est à penser que là, ce sont des vignerons ou des professionnels de la filière qui vont venir chercher de la connaissance. Nouvelle stratégie pour le MFR de Vayres?
Cela fait maintenant plus de 15 ans que la MFR a un public mixte en âge et en origine dans nos classes de BTSA Viticulture-œnologie, BTSA Technico-commercial vins bières et spiritueux ainsi que les licences commerce international et responsable qualité accueil des apprenants de 18 à plus de 50 ans. Plus de 25% de nos effectifs sont des réorientations scolaires après un parcours universitaire ou réorientations professionnelles pour des reprises d’exploitation ou autres.

Mais nous avons aussi décidé depuis quelques années d’augmenter le nombre de formations professionnelles courtes utiles pour les filières viticoles et commerciales. Bien sûr, nous réalisons les différents « certi-phytos » et autres formations nécessaires, mais il nous semblait utile de proposer des formations atypiques et spécialisées sur des thèmes peut ou pas proposés en Nouvelle-Aquitaine, voire en France.

Claude Mansart, en quoi les critères d’estimation d’une propriété évoluent-ils et nécessitent-ils de se remettre toujours à niveau?
Évaluer une propriété est complexe et acheter ou vendre sont des décisions importantes ayant de fortes incidences sur l’avenir des acheteurs et des vendeurs.

La valeur stratégique d’une propriété peut dépendre de facteurs changeants comme par exemple la capacité d’un acheteur potentiel à ouvrir un nouveau marché ou encore sa capacité à mieux exploiter des synergies comme l’œnotourisme, par exemple, qu’il pourrait mieux développer sur la propriété.

Joël Schinazi, d’autres projets de diversification comme celui-ci sont-ils à prévoir?
Oui, en tant qu’établissement scolaire reconnu par les filières viticole et commerciale et dont le conseil d’administration est composé de beaucoup de parents qui sont des professionnels, nous avons la chance d’avoir une expertise assez fine des besoins et, par conséquent, de travailler sur la proposition de formation en adéquation avec les réalités professionnelles. C’est le cas pour cette formation sur l’évaluation des propriétés viticoles, mais nous allons très vite proposer des formations sur l’œnotourisme du luxe, la gestion de conflit dans le management des exploitations …

Le partenariat avec France Luxe Business School facilite le développement de ce type de formations sur le territoire et le carnet d’adresses de plus de 1200 maîtres de stage et d’apprentissage de la MFR devrait permettre de continuer à proposer des thèmes innovants. Le travail d’ingénierie est fait en liaison avec Vivea et Ocapiat, qui sont des organismes finançant tout ou partie de ces formations.

La prochaine formation aura pour thème le luxe. Cette formation de 7 heures permettra d’accompagner les propriétaires et les personnels dans la mise en œuvre des prestations haut de gamme afin de créer une relation client unique et très qualitative avec le client. La formation vise à ancrer une culture de la haute qualité de l’hospitalité au sein de la propriété tournée vers la recherche d’une expérience inoubliable pour le client, fondée sur les notions d’excellence et d’émotions. Cette formation sera réalisée par Bertrand Blancheton, doyen de l’université d’économie de Bordeaux et spécialiste du luxe.

Claude Mansart, en quoi le besoin d’échange sur ce thème est-il plus nécessaire à Bordeaux qu’ailleurs?
Comme cela a été évoqué précédemment, il y a un contexte dans le bordelais. Mais c’est un sujet qui peut intéresser tout le vignoble du pays. La méthodologie décrite dans la formation est universelle à tout le vignoble français (sauf une partie du champagne, en raison des liens particuliers qui unissent les grandes maisons et les viticulteurs). 

D’ailleurs FLBS a pour projet de proposer la formation « Comment évaluer le prix d’une propriété viticole? »  à distance, et sur d’autres thèmes connexes, qui soient ainsi accessibles à tous les propriétaires et investisseurs français.

Ces formations sont dispensées les 8, 9 et 12 février. Plus d’informations auprès de  a.jarry@mfr-vayres.fr

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Floyd Mayweather, légende de la boxe, crée sa marque de champagne

Le champion aux 50 victoires lance le champagne « Le Bon argent ». Depuis quelques mois, le sportif américain désormais retraité communique sur ses cuvées élaborées par le champagne Ellner à Epernay.

Symbole de réussite, business intéressant pour alimenter le monde de la nuit, le champagne attire depuis des années les convoitises des rappeurs américains (Jay Z, 50 Cent…). Ces derniers mois, c’est l’un des plus grands boxeurs de l’histoire qui vient de faire une entrée remarquée dans l’arène des vins et spiritueux. Floyd Mayweather, pugiliste américain multi primé, a lancé l’été dernier aux Etats-Unis sa propre marque de champagne, « Le bon argent ». 

À consulter les posts sur Instagram et Facebook, ainsi que sur le site Internet de la marque, seuls éléments de communication officiels à ce jour, tous les signes apparents de la richesse née des nombreuses victoires de Floyd Mayweather* s’y retrouvent : mannequins, montres, soirées à Vegas, voitures et vêtements de luxe, une marque de whisky « Good Money », et donc, les bulles champenoises. 

Signe que la réputation de l’effervescent local est intouchable : Floyd Mayweather met en avant les « magnifiques vignes d’Epernay », « les terroirs riches et traditions intemporelles » et le « secret des caves ». Bien apparent sur la sleeve flashy des cuvées, surmontée d’un habillage métallique, clin d’œil aux ceintures du boxeur, le champagne Ellner est donc le domaine « élu » pour fournir le champion américain. À ce jour, l’exploitation fondée il y a presque 120 ans, ne souhaite pas communiquer. Les cuvées brut et rosé, vendues 139,99 dollars et 159,99 dollars la bouteille, ne sont d’ailleurs pas accessibles sur le marché français pour le moment. « Quand la richesse a pour but de créer une vie qui vaut la peine d’être vécue ; le luxe sans limites » : le slogan et le choix du nom de la marque ne surprendront pas les amateurs de sport de haut niveau. Le surnom de Floyd Mayweather, qui était sorti de sa retraite sportive en 2017 pour un combat (et une victoire) contre Conor McGregor en 2017, autoproclamé « combat du siècle », est… « Money ». 

*Le magazine Forbes le classait, en 2019, numéro 1 de son Top 10 des sportifs les mieux payés de la décennie avec un peu moins d’un milliard de dollars.

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Les néo-vigneronnes de Fronsac : un vent de fraîcheur

Pascale et Mélanie ont en commun de ne pas être des enfants du sérail. La première travailla pour de grandes maisons de maroquinerie à Paris, la seconde, née à Tübingen, entama des études marketing. Désormais elles co-président aux destinées du Château Mazeris-Bellevue et du Château de l’Escarderie en fronsadais. Elles sont arrivées sur ces terres touchées par la beauté des lieux avec l’envie de réinventer une production et l’image de l’AOC.

Château l’Escarderie se trouve légèrement en surplomb du cingle de la Dordogne toute proche, sur des sols argilo-calcaire et sablo-limoneux. La propriété viticole du XIXeme siècle est reprise en 2015 par Mélanie et Thomas, qui entreprennent de tout restructurer des chais à la vigne. Ils optent rapidement pour une conduite en Agriculture Biologique certifiée et la vinification est réalisée au plus près des méthodes biodynamiques. Pour Mélanie, fille d’hédoniste œnophile, le salut de la viticulture passe par la vigne et un enracinement plus profond de cette dernière. Dès le début il était clair pour la jeune diplômée de l’EBP que les élevages en cuve et en amphore permettraient de respecter le fruit et la matière. La cuvée Amphora naitra de l’envie de faire les vins que Mélanie aura plaisir à boire. Il était d’autre part évident, souffle-t-elle en souriant, de ne pas aller chasser sur les terres de ses illustres voisins, avec leur cuvée plus boisée et plus extraite. A aucun moment, ajoute-t-elle, elle n’a eu envie de dévoyer une appellation qui lui tient à cœur, dont elle apprécie l’Histoire et le terroir si singulier. Il est clair que si Amphora, dominante Merlot, accompagné de Cabernet Franc et de Malbec, rend hommage au terroir, il constitue un franc pas de côté avec des vinifications en macération semi-carbonique, un élevage en amphores de terre cuite et une teneur en sulfites volontairement très faible. A la dégustation l’Amphora 2021 possède un nez étonnamment complexe, qui convoque camphre, poivre vert et sous-bois frais. En bouche on retrouve des fruits rouges, à peine confiturés. La belle tension d’un jus finalement assez charnu, étire magnifiquement vin. 

A la bourguignonne 
A quelques encablures de là, le Château Mazeris-Bellevue en AOC Canon-Fronsac, invite à embrasser un paysage de clairières, de bois, de pentes et de plateaux. L’intrication des vignes dans cet environnement pluriel est magnifique. C’est ce qui plaira tant aux deux néo-vignerons Pascale et Xavier qui dès 2017 décident de se lancer dans une aventure familiale conçue et bâtie autour et pour leurs enfants. Pascale, CAP de maroquinerie tout juste en poche, n’imagine pas un instant ne pas devoir mettre la main à la pâte. Elle tire les bois, taille, vendange pour comprendre et apprendre ! Sa présence dans une appellation de pépites chargées d’histoire ne l’empêche pas de revenir sur les grands principes qui régissent les lois vinicoles de Canon-Fronsac en replantant des arpents de vigne en contre-pente ou encore en développant la gamme Mazette. Une cuvée issue d’une réflexion parcellaire qui détonne encore joliment par l’étiquette conçue par l’illustratrice Margaux Croës. Mazette représente l’autre versant de la production avec des vins de cuve béton, empreints de fraicheur, de tendreté et portés par une fine expression crayeuse. Elle évoque l’idée d’une cuvée à la bourguignonne. On aime tout particulièrement le Mazette 2020, Merlot, Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon et son jus suggérant en bouche la cerise et la rose poudrée. Une complexité qui bat en brèche l’idée reçue que sans élevage appuyé il n’y aurait pas de grand vin à Bordeaux. 

Une révolution à bas bruit
Il n’y a pas si longtemps ces appellations de lieux parlaient d’elles-mêmes et engageaient le producteur sur la voie toute tracée des vins rouges à l’échine épaisse, aux jus corpulents et fortement boisés. Les temps changent et les vins de lieux demandent à revenir sur les étals des cavistes et sur les tables des restaurants. Château L’Escarderie et Château Mazeris-Bellevue, sous l’impulsion de néo-vigneronnes, ont su développer une gamme alternative de vins plus sapides et au fruit très étincelant, sans jamais se départir du lieu et d’un terroir exceptionnel. Elles ont également en commun d’avoir croisée la jeune œnologue Chloé Conort, qui conseille aussi Château Saint-Ferdinand, pour porter sur la vigne un autre regard, pour se donner la permission de dessiner des vins un rien plus iconoclastes et certainement plus modernes. 

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Marrenon se repositionne entre mer et montagnes

L’union coopérative du Luberon et du Ventoux a décidé de consolider l’identité visuelle de sa marque avec un nom plus visible et de réaffirmer son savoir-faire tout en réinvestissant dans un nouvel outil. 

« Nous avons voulu gagner en visibilité sur les nouveaux packs et réaffirmer ce que nous étions, une Maison de vignerons avec une image de savoir-faire, détaille Philippe Tolleret, directeur depuis 2006 qui poursuit une politique de valorisation accrue ces dernières années. Nous avions déjà des slogans comme « Plaisir par Nature » ou « Vignobles en Luberon-Ventoux » mais « Entre Mer et Montagnes » fait davantage rêver, inclut les autres vignobles avec lesquels nous travaillons et c’est notre ADN puisque Marrenon en occitan vient de Mar (mer) et Mount ». Ventoux-Luberon représente toujours près des deux-tiers de l’activité mais les vins de cépages progressent, notamment des rolles en blancs et des pinots noirs en rouges. « Ces cépages ont chez nous une époque de maturité comparable à la Bourgogne. Nous incitons donc les viticulteurs à en replanter car ils sont aussi utilisés en AOP, le rolle tend à remplacer le grenache blanc car il est plus aromatique et c’est un marqueur fort de la région sur un profil agrumes; dans le cadre du réchauffement climatique, le cinsault en rosé, le marselan en rouge deviennent également intéressants ».

Marrenon désormais présidé par Joël Bouscarle qui a succédé en 2022 à Jean-Louis Piton pèse 55 % des volumes de l’appellation Luberon, avec une répartition couleur similaire, 45-46% % en rosé (environ 60 % il y a 8 ans), 25-26% en rouge, 26-27 % en blancs en forte hausse. « Avant, on mettait plutôt les blancs dans les rosés ou dans les bases de mousseux pour les ugnis blancs » reconnait Philippe Tolleret. 

La poursuite de la valorisation
Marrenon en a également profité pour clarifier ses gammes, mieux identifiées pour valoriser davantage les vins d’exceptions et iconiques (Grand Marrenon, Orca). Les Essentiels regroupent les vins cœur de marché, les Belles Echappées ceux hors Ventoux-Luberon (Crozes-Hermitage, Gigondas, Plan de Dieu, Côtes-du-Rhône). Dans la famille Innovations, les vins bios (une cinquantaine d’exploitations sur 470 ha, en léger tassement depuis deux ans) et les nouveaux vins, à petits degrés, désalcoolisés, les packs originaux et décalés et à terme les cépages en test comme le piquepoul et l’assyrtiko. Parmi les dernières créations, le Ventoux rosé Rosace en grenache-syrah (6,50€) et la gamme de rosés Triniti déjà en Côtes-de-Provence Sainte-Victoire (10€) qui va s’étoffer en Luberon et Ventoux. « 2023 sera sans doute en retrait en volume à cause de la sécheresse mais on s’en sort bien comparé aux autres secteurs de la vallée du Rhône grâce à de belles amplitudes thermiques au sud-est du Ventoux, nos vignes étant en moyenne à 300 m d’altitude, jusqu’à 550 m. »

La coopérative va par ailleurs réinvestir dans son outil technique en lançant la construction d’un nouveau bâtiment d’embouteillage et de stockage sur le site de La Tour-d’Aigues. Outre les nouvelles chaines de conditionnement et un doublement du chai à barriques, il abritera davantage de petites cuves de 50 à 200 hl pour un travail parcellaire renforcé. Les premiers coups de pioche ne vont pas tarder, le chantier devrait être bouclé fin 2024.

Quelques chiffres
Marrenon (34,2 M€ de chiffre d’affaires en 2022) compte désormais 437 vignerons sur 3800 hectares pour une production moyenne de 220 000 hl.

Elle regroupe six coopératives (Sylla, Bonnieux, Grambois, Louérion, Ansouis, Pertuis, la cave de Valdèze spécialisé dans le vrac ayant quitté le groupement en 2016).

Elle commercialise 70 % de ses vins en France (60 % en grande distribution, 40 % chez les cavistes) et 30 % à l’export dans 45 pays, principalement en Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique, Chine, Japon, Corée, Etats-Unis…

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