Réjouissances hivernales à Bestheim

La saison de Noël est particulièrement active en Alsace. A la cave Bestheim, le marché traditionnel 2021 s’accompagne d’une nouveauté captivante, un film de réalité augmentée à ne pas manquer pour traverser l’année dans le vignoble « comme si vous y étiez ».

Les places sont souvent prises d’assaut pour profiter de l’immersion totale en réalité virtuelle à Bestheim. Covid-oblige, pas plus de 4 personnes peuvent la découvrir en même temps. Installé dans un confortable fauteuil avec un casque sur les yeux, vous êtes emporté instantanément dans le monde de la vigne et du vin. C’est dépaysant mais ne donne pas le vertige comme certaines expériences « extrêmes » de réalité virtuelle. Vous traversez les saisons et les travaux de la cave, non pas aux côtés des vignerons et des cavistes, mais carrément comme si vous faisiez le travail vous-même sur le tracteur ou au milieu des cuves. Ou comme si vous étiez un petit lapin tapi sous les ceps au moment où la main du vendangeur vient couper une grappe de raisins. Un spectacle gratuit qui réjouit grands et petits à partir de 12 ans. Il ne dure que dix minutes et est offert gratuitement (inscription sur le site en cliquant ici)

Le Trésor des Mondfängers en famille

Une activité de plein air qui fait fonctionner les jambes et les neurones en s’amusant ? Le Trésor des Mondfängers est fait pour vous : une chasse au trésor sur les hauteurs de Bennwihr, dans les vignes du grand cru Marckrain, qui vous apprendra tout sur les habitants de la commune « chasseurs de lune » et les raisons de leur surnom. En suivant leurs traces, vous tenterez de résoudre les défis qui se présentent à vous, tout au long de l’aventure. La chasse au trésor se réalise en totale autonomie, une fois qu’on vous a remis une carte et un carnet de bord au départ de la cave. Le parcours se fait en 1h30 à 2h, à partir de 8 € euros par adulte (Pass famille 2 adultes plus 1 ou 2 enfants 21 €). Des cadeaux surprises pour les plus jeunes et une bouteille pour les grands sont offerts. 

Recette et jeu-concours

Et pour ceux qui n’ont pas la chance de se trouver en Alsace pendant les vacances de Noël, la recette du chef Juan Arbalaez pour accompagner le gewurztraminer grand cru Zinkoepflé est en ligne, de même que le jeu concours de l’Avent qui se poursuit. Jusqu’au 24 décembre, on peut y gagner l’intégralité des crémants de la cave Bestheim.

Bestheim
3, rue du Général de Gaulle
68630 Bennwihr
https://www.bestheim.com/fr/landing/368-oenotourisme
Ouvert tous les jours sauf 25 et 26 décembre, 1er janvier.
Réservation sur le site internet ou par téléphone au 03 89 49 09 29

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Plaidoyer pour l’Entre-deux-mers

Invindia

Invindia

A la tête de l’entité Invindia (groupe VandB), qui regroupe cinq domaines à Fronsac, Saint-Emilion et en Entre-deux-Mers (châteaux Haut-Meyreau, Bellevue Malartic et Aurore), Hugues Laborde veut mettre en lumière le travail des vignerons de ce dernier terroir. Pour faire connaître les pépites encore méconnues qu’ils créent, surtout dans un millésime complexe comme 2021. Ses mots.

Hugues Laborde, quel est le message que vous souhaitez faire passer concernant ce terroir de l’Entre-deux-mers ?

Je trouve qu’il est temps que le monde professionnel, la distribution et la presse s’intéressent à ce que 80 % de la population française est capable de se payer comme bouteilles de qualité. C’est dommage de ne pas suffisamment parler des petites appellations comme l’entre-deux-mers, qui offre un très beau potentiel qualitatif. Cette région délaissée de Bordeaux regorge pourtant de vignerons passionnés capables de réaliser de grandes choses, abordables. L’Entre-deux-mers me fait penser à mon Gers natal. C’est un pays vrai, authentique. Les vignerons de ce terroir se battent encore dans un contexte chaotique pour donner du plaisir au commun des mortels, aux gens normaux comme vous et moi. Ici on fait du vin, on ne raconte pas d’histoires.

L’Entre-deux-mers, qui représente une forte proportion des vins produits par Invindia, ont su se faire leur place, notamment auprès d’une clientèle plutôt jeune. A quoi est selon vous dû ce succès ?

Depuis mon arrivée à Invindia, il y a quatre ans, nous sommes passés de 30 000 à 200 000 bouteilles distribuées sur le réseau VandB, avec 70 % de cuvées produites dans l’Entre-deux-mers.  Nous avons imaginé une offre plus accessible, avec des profils de jus plus frais et gourmands, des packaging plus modernes. Cette gamme fonctionne bien, notamment chez les 25-35 ans. C’est bien la preuve que ces vins ont leur place chez le jeune consommateur. Parallèlement, nous avons aussi procédé à des développements sur notre gamme traditionnelle. Nous l’avons centrée autour des terroirs les plus représentatifs de l’Entre-deux-mers, pour composer une palette de grande qualité. Chez VandB nous souhaitons mettre en avant ces vignerons, qui créent des vins avec des qualités de jus qui n’ont pas à rougir face à de très grandes appellations. Ils méritent qu’on reconnaisse leur engagement et le rôle qu’ils ont dans la démocratisation des vins de Bordeaux.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le millésime 2021 sur vos trois domaines en Entre-deux-mers, les châteaux Haut-Meyreau, Bellevue Malartic et Aurore  ?

Ce 2021 a été un millésime de paysan, de terrien. Si on tire notre épingle du jeu c’est grâce aux vignerons à la tête des propriétés, des gens encore très liés à la terre, qui ont passé beaucoup de temps au chevet de la vigne avec le gel et les vagues de mildiou. En blanc, les terroirs calcaires ont tiré profit du millésime. Les vins sont mûrs, expressifs, tendus, grâce au mois d’août qui n’a pas été caniculaire, préservant les précurseurs aromatiques. En rouge, cette année, les argilo-calcaires et les graves de nos domaines ont donné des vins de grande qualité. Le terroir a joué, mais on a aussi vu les vrais techniciens qui avaient passé du temps à la vigne, avec un rendu final très satisfaisant. Ceux qui ont attendu début octobre pour ramasser ont réussi à sortir des vins mûrs, aux trames tanniques bien soutenues mais déjà fondues et soyeuses. Il fallait avoir une approche fine et précise, savoir adapter la vinification. Nous avons rentré toute la vendange sans soufre, procédé à des macérations longues de huit jours. Résultat : nous sortons des bombes de fruit sur les merlots et les cabernets francs ! En 2021, on a réussi à produire des vins à notre image, avec le profil espéré depuis un moment. Il n’y a pas d’austérité, que de la finesse, des bouches pleines, de la fraîcheur qui tient les vins tout en les rendant accessibles et gourmands. Sur les grands terroirs de l’Entre-deux-mers, 2021 est un millésime bordelais, signé, qui rappelle ce qui a fait et fait de nous l’un des plus beaux vignobles du monde.

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L’avent du vin #24: Abyss 2016 Brut Zéro de Leclerc Briant : le choix des Tintinophiles

abyss-leclerc-briant

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Votre cher et tendre est tintinophile ! Il a lu et relu mille fois le Trésor de Rackham le Rouge et rêve de déguster l’une de ces bouteilles piégées au fond des océans, que quelques plongeurs intrépides sont parvenus à dénicher au creux d’une épave engloutie. Dernière idée cadeau : offrez-lui la cuvée Abyss de Leclerc Briant !

En 2010, la Maison Veuve Clicquot avait eu l’émotion de voir une cargaison de bouteilles expédiées dans les années 1840 repêchée dans la mer Baltique. A la dégustation, celles-ci s’étaient avérées remarquablement conservées. Depuis, Leclerc Briant s’est intéressée aux conditions très favorables à la maturation du champagne dans les fonds marins. Dans cette maison convaincue par les principes de la biodynamie et l’influence des forces invisibles des éléments naturels sur le vin, on a choisi un lieu particulier pour l’immersion de la cuvée Abyss : au large de l’île de Ouessant en Bretagne, où justement les grands courants marins se rencontrent et forment des tourbillons qui concentrent les énergies. Le champagne issu de coteaux qui sont d’abord le fruit d’une accumulation de sédiments marins sur des millions d’années ne peut qu’entrer en résonnance avec un tel milieu ! Ne dit-on pas volontiers de ce vin qu’il est salin ou même iodé ? Les coquillages collés sur les parois et l’odeur de la mer qui a imprégné le flacon achèveront de vous plonger dans l’ambiance.

(Vendange 2016, 1/3 Pinot noir – 1/3 Meunier – 1/3 Chardonnay, immergée de juillet 2020 à août 2021).

150 € chez les cavistes

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De Sousa : le champagne traduit en langage des signes

Le saviez-vous ? Tous les deux ans, Reims accueille un festival international destiné aux arts de la langue des signes ! Pour autant, jusqu’ici aucune maison de champagne n’avait pensé à présenter ses vins dans cette langue. C’est le projet développé par Julie et Charlotte de Sousa, vigneronnes à Avize.

L’initiative prise par Julie et Charlotte de Sousa, vigneronnes sur la Côte des Blancs, est toute simple : créer des vidéos présentant leurs cuvées traduites en simultané en langage des signes. On pense toujours à multiplier les supports en langues étrangères pour élargir au maximum les publics, mais on oublie trop souvent les malentendants qui peuvent se retrouver comme des étrangers dans leur propre pays. Cet acte solidaire permet aussi d’élargir la clientèle de la maison qui se voit ainsi référencée sur certains sites spécialisés.

Les deux sœurs veulent aller plus loin et ont elles-mêmes commencé l’apprentissage de ce langage formalisé pour la première fois par l’abbé de l’Epée au XVIIIe siècle, une innovation aussi française que le champagne et aussi universelle puisqu’elle est utilisée par les malentendants du monde entier (il existe certes plusieurs langues, mais elles partagent beaucoup de structures). Julie raconte : « Nous avons commencé notre initiation avec l’association des sourds de Reims Champagne-Ardenne (l’ASRCA) et nous sommes en train de passer les niveaux pour être autonomes. Cette association n’est d’ailleurs pas sans lien avec le monde du champagne, elle a été créée par Emile Mercier, l’un des fils d’Eugène, le fondateur de la célèbre maison sparnacienne. Malentendant de naissance, Emile fut l’un des grands artisans historiques de la mutualité sourde. A termes, nous souhaitons pouvoir nous exprimer en langage des signes sans traducteur que ce soit dans le cadre des visites ou sur les vidéos. » L’idée est venue avec la naissance du deuxième enfant de Charlotte. Elle s’est alors intéressée au langage des signes pour bébés, qui permet à ces derniers de commencer à s’exprimer avant même de savoir parler, ce qui peut éviter frustrations et colères. Enthousiasmée par cette méthode, elle a voulu aller plus loin en partant à la découverte du véritable langage des signes.

Il s’agit visiblement d’une première dans une Champagne qui se veut pourtant toujours plus inclusive. « On a déjà vu des domaines qui ont des étiquettes en braille, ou encore des vidéos sous-titrées, mais jamais signées. » Nul doute qu’en intégrant davantage les malentendants dans l’univers du vin, celui-ci en sortira enrichi d’autant que très souvent la privation d’un sens affute les autres. Les aveugles sont par exemple de fins dégustateurs. Selon la légende, Dom Pérignon n’était-il pas atteint de cécité ?

La description des différentes saveurs par des signes plutôt que par des sons ouvre aussi de nouvelles perspectives et certainement de nouveaux jeux de correspondances sensorielles. « La façon dont on parle est presqu’inversée. Le lieu, le contexte et sa mise en place arrivent en premier. C’est un peu comme si on décrivait une image, un film. C’est une autre vision du monde. » Le langage des signes est beaucoup plus direct. Par des gestes, il dessine souvent littéralement les choses si bien que, sans même connaître la langue, l’interlocuteur peut parfois comprendre. Une personne veut signifier la fraîcheur ? Elle agite ses mains comme un éventail devant son visage… Ainsi, il n’est pas impossible que ce langage permette d’échapper plus facilement à l’ambigüité de certains termes qui affecte les descriptions liées aux dégustations.

Profitant du lancement d’une gamme de coteaux champenois, Julie et Charlotte devraient diffuser au mois de janvier leur première vidéo où elles s’exprimeront de manière autonome. Il s’agira d’un rouge d’Ambonnay et de deux blancs, l’un du Mesnil, l’autre d’Avize. « Il y a beaucoup de vignerons en ce moment qui sortent des coteaux parce qu’on a eu des années intéressantes. Pour Ambonnay, cela faisait déjà un petit moment que nous faisions notre rouge là-bas, mais avant nous le gardions pour l’assemblage du champagne rosé. Comme l’année 2018 nous a permis d’avoir de beaux degrés, cela nous a donné envie de nous lancer. Pour chaque cuvée, il n’y aura que 300 bouteilles. Le principe a été en effet de sélectionner à chaque fois le meilleur fût du cru. C’est une belle manière de montrer l’ampleur du millésime et la qualité de ces coteaux qui ressemblent beaucoup à des Bourgognes. Quant aux blancs d’Avize et du Mesnil, la comparaison des deux terroirs est passionnante ».

QR code pour la Cuvée Tradition traduit en LSF

A noter aussi que du 30 juin au 3 juillet aura lieu le festival « Clin d’œil » consacré aux arts de la langue des signes à Reims où viennent tous les deux ans des malentendants du monde entier (ils étaient 20.000 en 2019). Pour cette édition spéciale qui fête le 10ème anniversaire de cet événement, le pays invité est la Corée du Sud.  La famille de Sousa, en partenariat avec l’ASRC, organisera trois jours de portes ouvertes, où les deux sœurs qui espèrent avoir d’ici-là le niveau nécessaire, proposeront leurs premières visites du domaine en langage signé.

La présentation de la cuvée des Caudalies traduite en simultanée en langue des signes.

Vous voulez apprendre les mots essentiels du vocabulaire du vin en LSF, visionnez cette vidéo :

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L’avent du vin #23: Pardi, le nouveau cocktail

antech-kinakara

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Les italiens ont le Spritz, les Occitans, et la France entière, découvrent Pardi, un nouveau cocktail alliant une liqueur naturelle concoctée par Aurélien (Maison Kina karo) et une Blanquette de Limoux Extra-Brut spécialement imaginée par Françoise et Baptiste (Maison Antech). Nous sommes le 23 décembre, il ne vous reste que quelques heures pour trouver vos derniers cadeaux.

Assemblage rafraîchissant entre des bulles aériennes de Limoux et une liqueur délicatement épicée des Corbières, voilà enfin un « un Spritz à la Française » ! Très ancrées dans leur territoire, ces deux Maisons ont décidé d’associer leurs talents pour créer le spritz à la française, identitaire, naturel (pas d’arômes artificiels ni de colorants) et moins sucré que la plupart des cocktails. Dès à présent ou cet été, profitez d’un Pardi sur les plages, sur les terrasses, dans toutes les bonnes paillotes ou chez les cavistes clairvoyants.

Convaincu par son expérience littorale et festive, le consommateur pourra se rendre chez son caviste pour acheter le
pack Pardi composé d’une bouteille de Liqueur Pardi assortie de deux bouteilles de Blanquette Extra-Brut Pardi

La recette

Dans un verre à pied Pardi avec quelques glaçons et une tranche d’orange
Versez délicatement 1/3 de la Liqueur Naturelle Pardi (5cl) ; elle est dense, riche et réveille le palais, portée par un niveau de sucre maîtrisé et charmeur. Ajoutez généreusement 2/3 d’Extra-Brut Pardi (10 cl) une Blanquette de Limoux fraiche et aérienne, entre agrumes et fruits du verger.
Découvrez le cocktail Pardi, au nez séducteur, dominé par des notes d’orange (douce et amère) et de fleurs. Bouche puissante, fraiche et gourmande, entre agrumes mûrs, gingembre frais et cardamome.
C’est l’équilibre entre ces deux « Pardi » qui rend ce cocktail si singulier

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[REPLAY] « Vino Veritas » en habits de fêtes

L’émission “Vino Veritas” de la chaîne TV7, en partenariat avec Sud-Ouest et Terre de Vins, se met sur son 31 : un “spécial fêtes” de 52 minutes avec le chef Vivien Durand et ses belles recettes de réveillon, mais aussi beaucoup d’autres surprises. Revoyez l’émission en replay.

Pour ce “Vino Veritas Spécial Fêtes”, Xavier Sota et le chef Vivien Durand (restaurant Le Prince Noir à Lormont, une étoile au Guide Michelin) vous donnent rendez-vous au château de Castres dans les Graves, en compagnie de sa propriétaire Léa Rodrigues et de nombreux invités, producteurs de spécialités régionales notamment. Bonnes recettes, beaux produits, mixologie et alliances vin et chocolat sont au programme. En fin d’émission, Mathieu Doumenge de la rédaction de “Terre de Vins” nous met en garde contre les idées reçues qui ont la vie dure, en particulier en ce qui concerne les accords à table et le moment de service des vins.

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Mariage entre pages et papilles à Tours

Au cœur de la ville de Tours, une barrique trône devant une vitrine de livres. C’est la cave-librairie Les Saisons de Baudry-Dutour, vignerons de Touraine qui livrent leurs flacons jusque dans leur ville capitale.

Caviste ou libraire ? Les deux à la fois dans cette boutique située au cœur de la ville de Tours (Indre & Loire) à deux pas de l’Opéra, dans le quartier de la Scellerie. Créée par les associés des domaines Baudry-Dutour de Chinon, Jean-Martin Dutour et Christophe Baudry elle propose de marier pages et papilles. Chloé Lucidarme, libraire de métier, s’est formée au vin afin d’accueillir les clients au mieux et visiblement, la mayonnaise est bien montée. Elle recommande sans hésiter un vin original, l’Orbois du domaine La Chapinière (IGP Val de Loire, 11 €), un cépage autochtone, mais plutôt oublié en Touraine, avec un roman qui n’en est pas vraiment un, La Seiche, de Maryline Desbiolles (5,40 €, éd. Point) où se mêlent recettes pour accommoder le mollusque et souvenirs plus ou moins gourmands.

Un double concept inspiré de la Belgique

« Au départ, l’idée était d’ouvrir un point de vente au centre de Tours pour nos vins » explique Jean-Martin Dutour « pour être plus proches de nos clients, mais j’étais conscient que le mono-marque a des limites. Nous avons cherché dans toutes les directions et nous nous sommes finalement inspirés de la Belgique, où il y a plein de doubles concepts, comme chocolat et vélo, qui peuvent ou non avoir le même public, mais qui se complètent au niveau des saisons de prédilection ». C’est ainsi qu’est née l’idée d’une boutique qui vendrait nos vins et serait en même temps une librairie autour de la gastronomie. Livres de recettes, cuisine et œnologie, littérature, essais, BD et mangas, la palette est généreuse, grâce à une association avec une grande librairie indépendante de La Rochelle, Les Saisons.

Photo: I. Bachelard

Signatures et conférences

Lorsque les conditions sanitaires le permettent, le boutique s’anime de la venue de personnalités pour des signatures et des conférences. Elle a déjà accueilli en voisin Emile Coddens, le vigneron du Loir & Cher, qui a signé « Le vin ça se partage » (éd. Des Equateurs, 16 €) après avoir conquis des milliers de suiveurs sur TikTok, ainsi que la cuisinière Keda Black et ses fameux « Bouillons gourmands » (éd. Marabout, 16,90 €).

Accords 100% Touraine

L’association de Christophe Baudry, vigneron de Chinon à Cravant-les-Coteaux et de Jean-Martin Dutour date de 2003 pour les premiers vignobles. Depuis, ils ont acquis le Château de la Grille et le Domaine du Roncée à Chinon et plus récemment le domaine de la Chapinière en appellation Touraine, Touraine-Chenonceaux et en IGP Val de Loire pour les cépages orbois, chardonnay (et pineau d’aunis). Avec les rouges du Chinonais et les blancs de Touraine, le choix pour le lecteur-dégustateur n’est pas aussi vaste que les 1 500 références de livres, mais il est suffisant. Il s’enrichira d’autres rouges très bientôt, puisque l’équipe Baudry-Dutour vient d’acquérir le domaine Nau à Bourgueil. De joyeux nouveaux accords en perspective.

Cave-librairie Les Saisons Baudry-Dutour
26 rue des Cordeliers
37000 Tours
Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 15h à 20h

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[EXCLUSIF] Michel Reybier rachète le domaine de Lauzade

L’homme d’affaires bordelais Michel Reybier vient de rentrer dans son escarcelle provençale le domaine de Lauzade au Luc-en-Provence dans la Var qui appartenait à la famille Sénéclauze. 

Un nouveau domaine provençal va battre pavillon bordelais. L’homme d’affaires Michel Reybier, propriétaire depuis 2000 du château Cos d’Estournel, deuxième grand cru classé 1855 en Saint-Estèphe, du domaine Impérial de Hétszölö en Hongrie et de la Maison Jeeper en Champagne, avait déjà racheté l’an dernier le Château La Mascaronne au cœur de la Provence verte, confié à l’œnologue Nathalie Longefay (ex-Cabinet d’Agronomie Provençale). Lauzade, entre Luc et Gonfaron, propriété d’une cinquantaine d’hectares dont une quarantaine en production, n’est qu’à quelques kilomètres de La Mascaronne. Il doit son nom aux pierres plates utilisées dans la région pour construire les bergeries. Le domaine avait été dirigé pendant un quart de siècle par Louis Orizet, ingénieur agronome du Beaujolais et inspecteur général de l’Inao avant d’être racheté en 2007 par la famille Sénéclauze qui détient également Marquis de Terme (quatrième grand cru classé 1855 de Margaux) depuis 1935 et Val d’Arenc en Bandol depuis 1991. Il a été confié à Nicolas Perolini depuis 2009.

Sur les 40 hectares de vignoble, 30 sont plantés en cépages rouges et rosés, syrah, grenache, cinsault, tibouren, cabernet sauvignon et quelques vieux carignans, et 10 hectares en cépages blancs, rolle et sémillon. On y produit environ 30%, de rouges, beaucoup plus que la moyenne provençale plafonnant à 6 % ; ils sont notamment revendiqués en terroir Notre-Dame des Anges, cinquième Dénomination Géographique Complémentaire depuis le millésime 2019. Le rosé, embouteillé en flacon bombé comme le blanc, ne représente que 60 % de la production de Lauzade, un chiffre atypique dans une région ou les côtes-de-provence rosés pèsent en moyenne 90% de la production. Le domaine entre les collines du Haut-Var et le massif des Maures, en lisière de la réserve naturelle de la Plaine des Maures, est certifié HVE et Bee Friendly. Michel Reybier se donne quelques semaines pour peaufiner sa vision stratégique pour Lauzade.

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Corbières : le Château Ollieux-Romanis affiche ses nouvelles ambitions

Au cœur du massif du Pinada, dans les Corbières, le Château Ollieux-Romanis est en plein développement sous la houlette de Pierre Bories. Avec sa nouvelle cave ultra-moderne et son restaurant gastronomique, ouvert depuis octobre 2021, la propriété viticole s’affiche désormais comme un haut lieu de l’expérience gustative et oenotouristique dans la région. Rencontre en Ollieux

C’est le coup de feu en cuisine. Impassible, Arnaud Roques, le chef des « Ollieux », passé par les cuisines de Franck Putelat, de Michel Guérard et de Gilles Goujon, s’attèle aux fourneaux : cromesquis de trio de légumes, huître juste chaude et son écume coco, duo d’agneaux rôti ou tartine de sardine au menu. « On a beaucoup de succès depuis deux mois et en ce moment, pas mal d’entreprises viennent fêter la fin d’année », se félicite Pierre Bories, le propriétaire du Château Ollieux-Romanis, en accueillant une quinzaine de personnes. Son nouveau « joujou », dixit sa femme, a ouvert le 14 octobre dernier. Après deux saisons d’été au cœur des vignes, la Touketa (restaurant estival sur les hauteurs du domaine) a laissé place à un restaurant gastronomique qui fait la part belle aux produits de saison. « J’ai toujours été un amateur de grande gastronomie, poursuit le vigneron de 49 ans. Il me fallait un chef talentueux et inventif, et un endroit où je pourrai mettre en valeur les produits locaux de tous mes amis. » Ou comment créer une étroite relation entre artisan et territoire. On retrouve même dans l’assiette un agneau bio élevé sur le domaine. « Aux Ollieux, on est à la recherche d’une certaine autonomie avec de l’élevage, des plantations, des jardins potagers et un poulailler, ajoute-t-il. L’idéal d’avenir, c’est d’être dans le circuit le plus court possible ! »

Un outil de travail ultra-moderne 

L’endroit offre une vitrine de choix pour les vins de ses trois domaines, Ollieux-Romanis, le Champ des Murailles et le domaine Pierre Bories (150 ha en tout). Mais pas seulement, on retrouve les vins des copains du Cru Boutenac, ou des contreforts des Pyrénées (Maxime Magnon, domaine Mouscaillo, domaine Gauby, etc…) et même une introduction au Rhône Nord via une sélection de chez Pierre Jean Vila. « La carte va bientôt s’agrandir avec une balade sur le Massif Central et une sélection de vins étrangers, confie Pierre Bories. On va bientôt mettre en place des soirées dégustation car je veux fidéliser et offrir une vraie expérience oenotouristique aux clients. » D’ici trois mois, une salle de séminaire, flambant neuve et équipée de matériel ultra-moderne, pourra accueillir des groupes afin d’offrir des prestations sur-mesure. Et notamment la visite du nouveau vaisseau amiral du domaine, une cave de 250m² (accoudée à un chai à barriques de 750m²), l’une des plus modernes du Languedoc, entièrement construite grâce à des entreprises du secteur. « Aujourd’hui, nous avons un outil de travail incroyable grâce à ces cuves inox double-peau à inertie thermique, prolonge le propriétaire des lieux. Sur le millésime 2021, elles nous ont permis de faire des économies d’énergie et des fermentations à basse température pour mieux extraire les arômes de nos raisins. Et de ne plus utiliser d’intrants chimiques pour stabiliser les vins. » Le schéma gravitaire permet également de ne plus manipuler le raisin et l’adaptabilité du cuvier (80, 112, 120 et 130 hl) promeut un découpage précis des parcelles. La capacité de stockage est telle qu’elle permet d’avoir simultanément une récolte entière et une récolte en vinification pour ne laisser partir les vins qu’à maturité parfaite. Autres nouveautés, dans les bouteilles cette fois-ci, l’arrivée prochaine sur le marché d’un Cinsault (sur les fruits frais), d’un Maccabeu (sur la tension) et d’un Pic Saint-Loup en négoce.

Plus d’infos sur le site : https://ollieuxromanis.com/

Photos : Y. Palej

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Penet-Chardonnet : le champagne à l’ère de la réalité augmentée

Alexandre-Penet-réalité-augmentée

Alexandre-Penet-réalité-augmentée

Qui a dit que le champagne était un vin rétro ? Alexandre Penet, vigneron à Verzy passé par les Arts et métiers, lance la toute première animation d’étiquette de champagne en réalité augmentée, et nous propose une expérience immersive qui fera un malheur sur la table du réveillon.

Voici douze ans, Alexandre Penet avait déjà été le premier au monde dans l’univers du vin à recourir aux QR codes sur ses bouteilles. Aujourd’hui, il lance la toute première animation d’étiquette de champagne en réalité augmentée. Il est vrai que ce vigneron, formé à l’école des Arts et métiers de Châlons, avant de s’installer à Verzy pour reprendre la maison familiale, a d’abord mené une jolie carrière d’ingénieur et cette initiative est justement issue d’une rencontre avec un ancien « Gadz’Arts » ! « Cela faisait cinq ans que je m’intéressais aux nouvelles technologies de réalités augmentées, j’avais vu qu’il existait des solutions mais elles étaient très coûteuses : il fallait une étiquette spécifique, passer par des imprimeurs particuliers, et les possibilités étaient en partie limitées. Je ne trouvais pas. Cette année, j’ai eu l’occasion de rencontrer un collègue de mon école, ancien responsable informatique d’une grosse société qui a créé à Bordeaux en 2018 sa startup baptisée « smartbottle », il a commencé à développer une application de réalité augmentée dédiée aux professionnels du monde du vin. On s’est demandé ce qu’on pouvait faire d’innovant pour le champagne et qui n’aurait jamais été réalisé. Puis on s’est mis au travail. »

En scannant l’étiquette de la bouteille, celle-ci s’anime sur votre Smart Phone et semble déborder de son cadre. D’un seul coup, vous voici immergé au cœur même du domaine familial. Un zoom part de la planète via une vidéo plongeante en 3D qui vous conduit successivement au-dessus de la Champagne, de Verzy, puis au sein même de la Maison. Une vidéo se met alors en route présentant les vignes et les caves où Alexandre vous accueille en personne. « Vous avez aussi des pictogrammes sur lesquels vous pouvez cliquer, le premier explique nos pratiques viticoles, le deuxième la philosophie de nos vins, le troisième vous informe sur nos actualités et pourra évoluer régulièrement. Cela ne remplace pas le site internet. C’est vraiment un complément pour une expérience instantanée, ludique, surprenante et instructive. ». L’application smartbottle est universelle et téléchargeable gratuitement en un rien de temps partout dans le monde avec google play ou sur apple Store. Une fois que l’usager a réalisé une première fois l’expérience, elle conserve l’historique et vous permet de renouveler l’animation en l’absence de réseau.

Pour inaugurer cette technologie, la Maison a utilisé l’étiquette de sa cuvée porte drapeau « Terroir essence » (coup de cœur dans la dégustation des BSA du Hors-série Champagne !). « Il s’agit du cœur de gamme, la cuvée est composée à partir d’un micro assemblage de nos meilleures parcelles sur Verzy et Verzenay avec une approche multi-millésimes qui s’appuie sur le concept de la réserve perpétuelle, utilisé dans toute la gamme. Le vin est d’abord élevé en fût de chêne avant de rejoindre la cuve de soléra. Celle-ci servira ensuite de base à l’assemblage. Une fois tiré en bouteille, le champagne vieillit sur lies six ou sept ans. On est sur une majorité de pinot noir, sans malolactique, avec le côté toujours tendu, frais, minéral, et un certain développement aromatique qui en fait une cuvée de gastronomie comme d’ailleurs le reste de la gamme Penet-Chardonnet. » Prix public : 49,90 €.

Découvrez l’animation sur cette vidéo : https://youtu.be/Sj7kfiLyTxo

www.lamaisonpenet.com

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