Gewurztraminer, le cépage qui réussit en orange

Robe orangée, claire, un peu terne mais bien limpide, nez original et plaisant, épices douces, herbes aromatiques, pointe de bonbon ” : en découvrant à l’aveugle cette nouvelle cuvée de Jean Becker, on s’interroge, la couleur de même que le côté fumé des arômes font d’abord penser à du pinot gris, mais il y a aussi des notes forales et poivrées. C’est même la rose qui domine en bouche. Serait-il associé avec du gewurztraminer, puisque les assemblages sont à la mode dans de belles cuvées d’Alsace ? Il s’agit en fait d’un pur gewurztraminer, vinifié en macération par Jean-Philippe Becker, au domaine familial de Zellenberg (Haut-Rhin), et mis en bouteilles sans ajout de sulfites et sans filtration. C’est une des belles réussites de la nouvelle gamme “Naturellement” du domaine Becker.

En bio depuis 1999

Dans ce domaine familial, le bio est bien installé, depuis 1999 par les trois frères et sœurs. Jean-François le gère à la vigne mais c’est Jean-Philippe qui vinifie (et distille) tandis que Martine fait tout le reste, commercialisation, accueil et cuisine. Jean-Philippe a eu envie de se lancer dans l’orange, la nouvelle couleur à la mode et dans le sans sulfite ajouté : “J’ai découvert le zéro sulfite dans le Bordelais, il y peut être dix ans. J’ai trouvé ça excellent et j’ai vu que les clients s’arrachaient les bouteilles. On a fait des essais ici, mais au début avec des pinots blancs qui étaient trop mûrs, ça ne marchait pas bien“.

Technique du rouge sur du blanc

En 2019, les frères Becker se sont lancés dans le vin orange, en faisant macérer les baies de raisins au lieu de les presser, c’est-à-dire la technique des vins rouges sur des vins blancs. “On l’a refait en 2020 et cette année et ça se goûte bien. Le gewurz’ se prête bien à cette technique car la peau est rose, on fait une macération longue et ensuite on filtre ou pas, ça dépend” poursuit Jean-Philippe Becker, en précisant que cette année, il a écourté la macération, car les vins avaient tendance à réduire. Ce sont des vins de gastronomie, plutôt secs “qu’il faut servir avec de vrais plats, une poule, un fromage fort ou un foie gras pour ceux qui ne veulent pas de vins doux“. On l’a testé avec une mimolette vieillie, très sèche, en fin de repas, ses parfums légèrement mentholés, l’acidité suffisante – celle qui fait défaut à certains vins de macération – et la pointe de gaz ont conclu un accord parfait.

Le tanin remplace un peu le soufre

Les cépages alsaciens se prêtent à l’exercice sans soufre. Avec le pinot gris égrappé, le vin sort comme un rouge léger, un rosé corsé : “Très beau, on a extrait des tanins. Il faut macérer et extraire les tanins pour que le vin tienne sans soufre, le tanin remplace un peu le soufre” résume Jean-François. D’ailleurs, si le pinot blanc est une belle réussite, il ne garantit pas la durée de sa vie. 

Les vins natures ont trouvé leur public, car “ceux qui aiment adorent” explique Jean-Philippe. Pour plusieurs cuvées il va falloir attendre la récolte 2021. Seuls le gewurztraminer orange 2020 (16,80 €) et les rouges sans sulfites ajoutés (13,80 €et 21,30 €) sont encore disponibles à la vente. On peut aussi en avoir un aperçu au Marché de Noël alsacien qui est de retour à la gare de l’Est à Paris, avec de nombreux produits artisanaux, jusqu’au 17 décembre.

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Les bouteilles de l’Aven d’Orgnac vendues aux enchères

Un millier de bouteilles de vins en IGP Ardèche et AOP Côtes-du-Vivarais élevées sous terre ont fait l’objet d’une première vente aux enchères au profit de quatre associations de défense et de promotion du patrimoine ardéchois.

Elle était particulièrement attendue cette vente aux enchères déjà reportée deux fois pour cause de covid. Parmi le millier de bouteilles proposées en plus de 120 lots de 2 à 12 unités, de 75 cl ou en magnums, des vins qui avaient passé de 1 à 3 ans dans l’Aven d’Orgnac sur le plateau calcaire des gorges de l’Ardèche, à 50 m sous terre dans l’obscurité complète, à une température constante de 12°C avec un taux d’humidité entre 95 et 100 %. Elles avaient été remontées fin octobre de la grotte par 150 bénévoles faisant, en chantant, une chaîne humaine le long des 107 marches. 16 000 bouteilles ont ainsi été entreposées dans ces conditions extrêmes depuis le millésime 2015. Celles mises en vente ce week-end étaient les dernières bouteilles du côtes-du-vivarais Grand Aven 2016 et les premiers magnums de 2019 remontés pour l’occasion, les Ardèche 100% syrah de la cuvée Terra Helvorum 2015 et 2017 et le viognier Vendanges d’Octobre, un Ardèche 2019 embouteillé en magnum pour l’événement. « Les vins élevés dans la grotte sont moins sur la puissance et davantage sur le fruit et la fraîcheur d’autant qu’ils sont restés sous terre plus longtemps que prévu à cause de la crise sanitaire, a commenté en préambule le MOF (Meilleur Ouvrier de France) Fabrice Sommier, qui avouait un coup de coeur pour les magnums de Grand Aven 2019 et surtout de viognier, « une vraie gourmandise ».

Quatre associations bénéficiaires

La vente était organisée et animée dans la salle des fêtes d’Orgnac l’Aven petit village du sud Ardèche par les commissaires priseurs, père & fille, de Baron Ribeyre & Associés, maniant le marteau à l’hôtel Drouot à Paris mais surtout originaires du cru. Les 120 lots ont rapporté près de 27 000 € qui iront à quatre associations de défense et de promotion du patrimoine ardéchois, après déduction des frais de la vente. Les bénéficiaires étaient l’association pour les victimes du séisme du Teil et des communes environnantes en novembre 2019, Elips, Ecole Locale et Itinérante de la Pierre Sèche qui œuvre pour la préservation des terrasses et des murets de la région, Landestini qui participe à l’éducation des jeunes pour l’alimentation durable et la préservation de l’environnement, et enfin Aluna qui mobilise un millier de bénévoles pour organiser en juin prochain le festival de musique des gorges de l’Ardèche. Dans la salle, une soixantaine d’acheteurs potentiels, élus, représentants des institutions locales, de la grande distribution, des sommeliers, des présidents et directeurs de caves, des chefs d’entreprises… et quelques acheteurs en ligne. « C’est une première plutôt encourageante et qui a vocation à devenir une manifestation annuelle, même si nous réfléchissons à un changement d’organisation et de date un peu plus tôt dans l’automne », a commenté Philippe Dry.

10 000 bouteilles sous terre Les Vignerons Ardéchois ont investi il y a six ans 100 000 € pour aménager une vinothèque dans un tunnel de l’aven d’Orgnac. Depuis plus de trois ans, 16 000 bouteilles y ont été entreposées dans des cavités de la roche et des racks en métal, à l’abri derrière une porte en acier corten, au-dessus d’époustouflantes cathédrales naturelles. Le site, découvert en 1935, jamais habité ni par les hommes ni par les animaux, a été classé Grand Site de France. « Nous voulions évaluer le potentiel de garde des vins élevés dans ces conditions mais à l’époque du renouvellement du label pour la troisième fois, les aménagements ont impliqué une grande vigilance, notamment en ce qui concerne les matériaux, précise Philippe Dry, directeur des Vignerons Ardéchois qui a travaillé avec Stéphane Tocino, spéléologue devenu gardien du temple souterrain et de la cave. Nous n’avons pu utiliser que du verre, du fer et du liège, surtout pas de bois ou de tonneau afin d’éviter que les moisissures et champignons ne se développent et attaquent les concrétions ». Chaque année, l’union coopérative  qui représente un millier de familles, 6000 ha de vignes et environ 80 % de la production viticole d’Ardèche, descend quelques centaines à quelques milliers de bouteilles dans l’Aven d’Orgnac.

Photo : F. Hermine

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L’avent du vin #15 : Mailly Grand Cru : un nouveau coteau champenois qui décoiffe

C’est dans le village de Mailly que se trouve le point le plus chaud de la face Nord de la Montagne, un terroir magique où grâce à un effondrement de la cuesta, des monticules se sont constitués offrant à la vigne une grande diversité d’expositions. Ce sont sur ces terres que nous avons déniché notre 15e idée cadeau …

Pour élaborer de grands vins rouges de Champagne, qui ont justement besoin de raisin de belle maturité, on peut difficilement rêver mieux, surtout lorsque l’on décide d’assembler deux années aussi solaires que 2018 et 2019. Si vous avez envie de surprendre vos amis le soir du réveillon, servez-le en carafe, et demandez-leur, à l’aveugle, d’en deviner l’origine… Avec sa robe très claire, ses arômes de cerise fraîche, sa légèreté, sa minéralité, ils vous parleront tous de grands Bourgognes, de Gevrey Chambertin…

Au moment de dévoiler l’étiquette de cet ovni champenois, l’effet « waouh » est garanti. Cette cuvée est un peu l’héritière des vins clairets dont raffolaient autrefois les Flandres, un vin aujourd’hui inclassable qui peut tenir la longueur de l’entrée jusqu’au dessert sans jamais dépareiller. Il se situe de fait au carrefour de différents genres. Il est légèrement plus vineux qu’un rosé, mais il est beaucoup plus frais et aérien qu’un vin rouge. En fin de compte, c’est un vin d’automne ou de printemps, lorsque le consommateur n’a pas encore besoin de cuvées très corsées pour se réchauffer, et qu’il recherche juste ce qu’il faut de corps et de fraîcheur.

Prix recommandé : 39 €

www.champagne-mailly.com

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La SNCF fait dérailler Picpoul de Pinet

Aujourd’hui, s’est ouvert une enquête publique sur la future LGV reliant Montpellier à Perpignan. Elle concerne le tronçon Montpellier-Béziers, qui passera en plein cœur de l’appellation Picpoul de Pinet, détruisant au minimum 75 hectares de vignoble.

Arrivée depuis 2018 à Montpellier, la prolongation de la LGV vers Perpignan semble donc inévitable. 150 kilomètres de lignes doivent être construits dans les prochaines décennies. À l’horizon 2030, c’est la phase 1 Montpellier-Béziers qui va démarrer sa construction. 52,3 kilomètres de lignes et 7 de plus pour les raccordements, le tout traversant 18 communes et réduisant ainsi de 18 minutes le temps de parcours pour les trains Paris-Perpignan.

La LGV, qui devrait passer en plein secteur de Pinet, ne sera pas construite en parallèle de l’autoroute A9, mais un peu plus loin, formant ainsi un îlot de vignes esseulé entre les deux axes de communication. Enfin, elle devrait aussi accueillir le bruyant FRET, qui circulerait la nuit et provoquerait la colère des vignerons sur le secteur.

Une appellation impactée

Ce n’est pas la première fois que la SNCF va devoir gérer des mécontentements en plus d’expropriations. Mais cette fois-ci, elle fera face à une appellation qui a le vent en poupe, et pas que celui venant de la mer.

Nous sommes dans une excellente dynamique et un marché très porteur. Mais comment va-t-on faire pour répondre à la demande de nos clients ?” s’exprime Laurent Thieule, le président de l’AOC. L’aire de production étant limitée à 2000 hectares, on peut comprendre son inquiétude sachant que 1500 sont déjà en production. Difficile donc de voir une croissance avec au minimum 75 hectares en moins et sans compter les futurs frais engendrés par les nouveaux déplacements : “il faudra aussi calculer les nouveaux investissements pour se rendre dans les parcelles, séparées par la ligne ferroviaire”. Enfin, Laurent Thieule estime que les terres en AOC seront définitivement perdues et ne pourront pas être plantées plus loin : “Les terroirs ne sont pas les mêmes ailleurs, c’est le principe d’une l’appellation”.

Picpoul de Pinet est la seule AOC à produire uniquement des vins blancs tranquilles dans le Languedoc. Elle vend près de 12 millions de bouteilles, vinifiées par 4 caves coopératives et 24 caves particulières. Des domaines comme le Petit Roubié, Félines Jourdan et la cave coopérative des vins Beauvignac seront impactés par la LGV.

Un territoire menacé

Notre vignoble, c’est aussi un paysage, une magnifique vue sur l’étang de Thau et la mer Méditerranée”. Une perte patrimoniale à ajouter dans la liste des préjudices selon le président, lui qui considère que le paysage sera défiguré par le passage de la LGV.

Un argument repris par Olivier Azan, propriétaire du domaine du Petit Roubié, “Picpoul, c’est un paysage qui se termine sur l’étang. C’est le VTT dans la garrigue. C’est le panorama sur Sète. La LGV va nous enlever les vignes, mais aussi les touristes qui en profitent durant leurs promenades”. Son domaine, grand de 80 hectares, est éparpillé sur plusieurs îlots, mais c’est sur la commune de Pinet que sa parcelle de 30 hectares d’un seul tenant sera coupée en deux par la ligne ferroviaire. Au total, 6 hectares seront expropriés soit 20 à 25 % de son volume en AOC Picpoul de Pinet.

Un projet d’une telle envergure amène aussi son lot d’externalités négatives sur l’environnement. “Le chantier va considérablement modifier le microclimat et mettre en danger la biodiversité” assure Laurent Thieule. En défrichant, déboisant et débroussaillant, les travaux perturberont la faune et flore locales. Il estime que cela bloquera la circulation du vent et augmentera l’humidité, entraînant avec elle l’arrivée du mildiou et de l’oïdium.

L’enquête publique démarre donc en cette mi-décembre et se déroulera jusqu’au 22 janvier 2022. Elle doit assurer l’information au public concerné et prendre en compte les intérêts des impactés.

18 minutes contre Picpoul de Pinet : le match est lancé !

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Aude : les Vignobles Foncalieu changent de dimension

L’union coopérative des Vignobles Foncalieu a présenté ses axes stratégiques pour l’avenir lors d’une conférence de presse, vendredi 10 décembre, au Comptoir de la Cité, à Carcassonne. L’occasion de mettre en lumière la récente intégration des caves de Montagnac-Domitienne et la Redorte, et de fixer les objectifs en termes de démarche RSE et de développement commercial, notamment sur le marché des rosés.

L’actualité d’abord avec l’arrivée il y a quelques mois de deux nouvelles caves adhérentes, celle de Montagnac-Domitienne et celle de la Redorte, qui permet au groupe d’agrandir son périmètre (7850 ha sur six AOP et cinq IGP) et d’atteindre une production annuelle de 500 000 hl. « On ne veut pas grossir pour grossir, développe Jean-Marie Cassignol, le président de l’union coopérative qui compte 1251 coopérateurs. On veut que le vigneron reste le cœur du réacteur mais il faut savoir s’adapter pour ne pas reculer. » La récolte 2021 tronquée par le gel (environ 35% de perte), cet apport de 200 000 hl de vin de sourcing permet en effet un rééquilibrage bienvenu. « Le groupe est en pleine forme de par ses performances actuelles (50 millions de CA, soit +6,7% par rapport à 2020) mais aussi par l’apport de ces nouvelles caves, confirme Alban Turpin, le nouveau directeur général depuis septembre 2021. L’union est en train de changer de dimension ! »

Objectif : 10 millions de bouteilles de rosés à horizon 2025

La vision portée sur demain, Foncalieu mise également sur plusieurs axes de développement. L’union veut notamment passer la vitesse supérieure en termes de démarche RSE avec pour objectif, côté vignoble, une certification environnementale qui tend à 100% en 2023. « Pour le moment, le vignoble est certifié à 70% avec 5% en bio (environ 400 ha), détaille Nathalie Estribeau, la directrice œnologie. On a également été les premiers à planter des cépages français résistants développés par l’INRA. » Confusion sexuelle, limitation des intrants, certification Vegan, gamme en éco-conception (le vin Green Gang) et bio, filière courte pour les matières premières, l’Union se donne les moyens d’être labellisé ISO 26000 par l’AFNOR. Réponse en octobre 2022.

Côté commercial, c’est évidemment le marché des rosés qui est la priorité de Foncalieu. D’abord parce qu’historiquement, l’union est un gros producteur sur ce secteur (40% de ses volumes en 2021 avec 14 cépages différents) mais aussi parce que c’est le marché de demain. « On voit bien que le rosé se désaisonnalise et s’internationalise, confie Alban Turpin, passé par Pernod Ricard et Champagne Lanson. Et c’est aussi la couleur du vin de recrutement des jeunes adultes. » Pour devenir un des leaders incontournables des opérateurs de la région, la direction a sa petite idée sur la question. « La vitalité passe par des lancements de produits, il faut surprendre nos consommateurs, poursuit Alban Turpin en présentant une édition collector de la cuvée Le Versant, un grenache rosé qui sortira au printemps 2022 en collaboration avec Victoria Roussel, une illustratrice parisienne. On doit premiumiser le rosé et surfer sur des marchés différents, en France et à l’export. Et pourquoi pas marcher sur les plates-bandes des Rosés de Provence ? » L’ambition est là, assumée avec un objectif de vente de 10 millions de bouteilles à horizon 2025.  

Plus d’infos sur le site : http://www.foncalieu.com/

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L’avent du vin #14 : Coffret féérique de Château Calissanne

C’est sur les terres de Provence que nous vous transportons en cette 14e idée cadeau. Par son histoire millénaire, Château Calissanne est une terre de contes et légendes. Le domaine propose un coffret de noël au doux nom de “Coffret féérique”. Une idée-cadeau particulièrement recommandée pour illuminer les fêtes !

Sur la rive de l’étang de Berre, entre Marseille et Aix-en-Provence, Château Calissanne est considéré depuis ses origines comme un domaine hors du commun, entre histoire, nature préservée et activités économiques.

Tous les trésors de Calissanne dans un coffret !

Ce coffret comprend tous les trésors du domaine:

  • La Sirène de Calissanne, le rosé effervescent né de l’amour entre un vigneron et la sirène cachée dans la Durançole, source thermale située sur le domaine
  • L’huile d’olive Les Merveilles, fruité vert, extra vierge en A.O.P. Aix-en-Provence
  • Les tapenades d’olives noires et vertes, un grand classique de la cuisine provençale, à base des olives du domaine, pour enchanter l’apéritif
  • Le sel diabolique de Calissanne, un mélange audacieux et terriblement efficace de sel de Camargue et d’épices (poivres, baies roses, ail, thym), concocté par la bonne fée et propriétaire, Sophie Kessler-Matière
  • Le savon de Marseille à l’huile d’olive du domaine et verveine, dernière création du domaine, les savons de Calissanne sont produits selon l’authentique méthode marseillaise. Rituel indispensable avant de passer à table !

Tarif : 47,90€ TTC
En vente sur www.calissanneboutique.fr
ou en boutique La Jasso de Calissanne à Lançon-Provence

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L’avent du vin #13 : “L’Exceptionnel Coffret de Noël” du domaine Pichon

Noël n’est plus très loin et il vous reste sûrement quelques cadeaux à trouver. Terre de vins continu de se porter à votre secours avec son calendrier de l’Avent, plein de bonnes idées, de beaux livres, de fines bulle et de belles bouteilles, et c’est en vallée Du Rhône Septentrionale que nous vous emmenons aujourd’hui avec un coffret du domaine Pichon.

Le domaine Pichon propose un joli coffret en bois “L’Exceptionnel Coffret de Noël” composé de trois bouteilles :

  • En appellation Condrieu, la cuvée “Caresse” 2017, une sélection parcellaire exposée plein sud en milieu de coteau
  • En appellation Cornas, la cuvée “Allégorie” 2017, issu d’un assemblage parcellaire
  • En IGP Seyssuel, la cuvée ”Diapason 2017, un 100% viognier élevé en barriques de 1 à 2 vins pendant 11 mois.

“L’Exceptionnel Coffret de Noël”- 140 € TTC disponible sur la e-boutique du domaine Pichon

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Les vins de Provence vont tout faire pour pérenniser leur succès

Le programme du nouveau président des vins de Provence Eric Pastorino se veut ambitieux et collectif pour que les rosés de Provence restent La référence de la couleur au niveau mondial et pérennisent leur succès avec une image de plus en plus premium.

Le nouveau président des vins de Provence l’avait promis dès son arrivée en juillet dernier, il voulait un plan stratégique ambitieux « pour que le rosé de Provence reste le rosé des rosés et deviennent une marque collective iconique dans le cadre des AOP ». Les vins des trois appellations, Côtes-de-Provence, Coteaux Varois-en-Provence et Coteaux d’Aix-en-Provence sont déjà bien valorisés avec un prix moyen qui a bondi de 5,50€ à 8,32€ en une décennie. En 10 ans, la commercialisation s’est diversifiée avec un amenuisement de la part des ventes en grande distribution au profit de celle à l’international, en particulier aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne et sur un nombre de marchés plus important. « Nous n’avons pas vocation à être leader partout et nous devons faire le deuil des rosés entrée de gamme à moins de 4€ . En termes de concurrence, nous regardons surtout de près les rosés italiens d’appellation », précise le directeur Brice Eymard. Car si la France reste très bataillée, l’export est clairement dans une démarche de premiumisation. Par ailleurs, le niveau des stocks est remonté « ce qui permet déjà de bénéficier de volumes pour approvisionner les marchés actuels et d’avoir une réserve pour lisser les aléas climatiques mais seulement sur une année et à condition de disposer d’un stock qualitatif »

Plus d’investissement dans l’agroécologie et l’œnotourisme

Après deux jours d’intelligence collective pour pérenniser le succès de deux décennies et la montée en gamme des vins, ont émergé des axes forts comme la capitalisation sur l’art de vivre provençal via l’œnotourisme, la prise en compte collective des enjeux environnementaux et de la transition agroécologique par la mutualisation des services techniques, la diffusion des bonnes pratiques et la professionnalisation pour accompagner la premiumisation. Cette stratégie sera suivie par un nouveau pôle technique chargé de coordonner les actions au vignoble (programme EnViProv – lire article du 10 novembre) avec un objectif 2030 de 100% du vignoble engagé en bio ou HVE, et un nouveau pôle Communication et Marketing pour garantir l’image de la marque sur les principaux marchés. Des moyens supplémentaires vont également être affectés au développement de l’œnotourisme pour un travail sur le territoire davantage en réseau, en structurant l’offre et en travaillant sur une meilleure qualité de l’accueil. Des enveloppes budgétaires sont également prévues pour le renforcement de l’Observatoire mondial du rosé, la création d’une chaire scientifique du rosé avec Kedge Business School, la reconnaissance à terme du rosé de Provence au patrimoine mondial de l’Unesco, la mise en œuvre d’un think tank avec d’autres vignobles spécialistes du rosé comme avec la première opération avec le Valtènesi italien, près du lac de Garde, dans le cadre d’un programme financé par l’Europe. Pour travailler l’image et la notoriété, les vins de Provence vont réfléchir à un événement d’envergure internationale dans un lieu emblématique pour attirer en région les professionnels et les prescripteurs. Ils vont également poursuivre la stratégie de présence digitale. « Notre vignoble est à un tournant clé et il faut vite franchir l’étape supplémentaire, estime Eric Pastorino. Comme je suis issu de la coopération [il est président des Vignerons de Gonfaron depuis plus de 20 ans], je crois en l’importance du collectif pour porter un projet avec un budget qui n’a jamais été aussi gros grâce aux programmes européens, à France Relance et aussi par les reports des actions depuis un an et demi »

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Un futur label pour les vins volcaniques

Menée dans les Côtes d’Auvergne et au Canada, une étude démontrent des marqueurs organoleptiques propres aux vins volcaniques.

Les vins de volcans présentent bien des marqueurs chimiques et organoleptiques clairement identifiables“. C’est ce que démontrent les premiers résultats de l’étude scientifique menée par l’association VINORA de septembre 2020 à juin 2021.

L’association, qui a créé le premier salon dédié aux vins volcaniques en janvier 2020 sur le site de Vulcania, à côté de Clermont-Ferrand, a souhaité référencer les vignobles volcaniques internationaux avec un label officiel.

L’étude a réuni de nombreux spécialistes internationaux, en analyse minérale, chimie et sensorialité du vin, dont John Szabo, Master Sommelier, journaliste et écrivain canadien. Elle a été réalisée sur 8 parcelles-tests de gamay d’Auvergne. “Les deux types de parcelles se sont révélées géochimiquement distinctes et présentent un déficit hydrique faible, mais encore plus faible pour les quatre parcelles basaltiques, comparativement aux quatre parcelles argilo-calcaires. Certains éléments et paramètres s’avèrent statistiquement plus présents dans les sols basaltiques : le pH, l’acidité volatile, l’acide lactique, la coordonnée tristimulaire b (colorimétrie), la teinte, le sodium et le strontium ; également une plus faible concentration en manganèse“.

Parallèlement, des critère organoleptiques ont été démontrés. Un profil-type est apparu lors des dégustations à l’aveugle, avec des caractéristiques très marquées : notes poivrées intenses, salinité, rondeur (acidité plus faible).

La prochaine étape se poursuivra sur le millésime 2021. Au programme, micro-vinifications parcellaires, travail de caractérisation du matériel végétal en mettant l’accent sur la fraction minérale, intégration d’autres types de sols volcaniques : pépérites, pierres ponces… et poursuite des analyses sur deux millésimes.

Un projet ambitieux qui aboutira à un cahier des charges du futur label “Vin volcanique” dont l’objectif sera de garantir l’origine volcanique des vins aux acheteurs et aux consommateurs et fournir aux vignerons un outil de reconnaissance validé scientifiquement.

Photo: MP Delpeuch

Petite sélection auvergnate réalisée sur le salon VINORA

Domaine La Tour de PierreCôtes d’Auvergne – Nuit blanche – blanc 2019

En attendant de récolter les siens, Pierre Deshors  vinifie les chardonnay de ses amis, qu’il vend au négoce. Très aromatique sur les fruits blancs, ce Côtes d’Auvergne est surprenant de fraîcheur, alliant souplesse et rondeur.

Domaine de La Croix ArpinIGP Puy de Dôme – rouge 2019

L’assemblage de 85 % pinot et 15 % gamay offre un nez charmeur de fruits noirs. De jolis tanins soutiennent l’acidité et la tension de cette cuvée.

Clos LuernIGP Puy de Dôme –  L – rouge 2018

Une sélection parcellaire de gamay issus de vieilles vignes, vinifiés à la Bourguignonne et élevés dans des œufs de 250 litres. Il domine par ses arômes de cerise, mûre, cassis, légèrement poivrés que l’on retrouve en bouche, laissant place à la vivacité et une finale longue.

IGP Puy de Dôme – Tigerno – rouge 2018

Du nom d’un chef Arverne, il est issu d’une seule parcelle âgée de 120 ans dont les vignes sont franc de pied, probablement clonées avec du pinot d’avant le phylloxera. A l’issue d’un élevage en amphores de 160 litres, le nez est encore fermé mais la bouche salive, titillée par le côté salin du vin.

www.vinora.fr

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Les pairings musicaux du Studio Krug à la Samaritaine

Le monde du champagne peut sembler complexe vu de l’extérieur. Afin de faciliter la découverte de son univers, la Maison Krug a donc choisi de s’appuyer sur un langage universel, la musique, à travers la création d’un studio de dégustation installé au Grand Magasin La Samaritaine. Les œuvres des compositeurs sont employées ici à la fois pour guider nos sens et nos émotions, et comme analogie pour expliquer le travail du chef de caves.

Dans le roman “Au bonheur des dames”, Emile Zola décrit cette nouvelle idée selon laquelle le consommateur n’est pas seulement intéressé par le produit qu’il achète, mais par l’acte d’achat lui-même qui doit lui aussi devenir une expérience unique. C’est ce principe qui a donné naissance à la fin du XIXe siècle aux premiers grands magasins et notamment à La Samaritaine, construit en 1870. Ce dernier est devenu la propriété de LVMH en 2001. Après 16 ans de fermeture et de rénovation, il a rouvert ses portes en 2021. On n’y trouve pas moins de 600 marques de luxe. Le tout Paris s’y rend, autant pour acheter que pour contempler la féérie des vitrines. Rien de surprenant donc à ce que Krug ait choisi ce lieu hautement expérientiel pour proposer le tout nouveau “Studio Krug” qui ne manquera pas d’attirer les curieux.

Perché au dernier étage, vous pénétrez dans une petite salle à manger, réplique miniature de la salle des 400 vins à Reims dont les murs sont tapissés de bouteilles de vins clairs. Sur une table ovale en marbre, devant vous, s’alignent deux coupes, Krug 2006 et la 162e édition de la Grande Cuvée. Une comparaison intéressante puisque ce multimillésime est composé lui aussi à partir de la vendange 2006 (lors de notre venue il s’agissait cependant des créations 2008). L’objectif du lieu ? Découvrir l’univers de la maison à travers la musique.

Photo: Elodie Dupuis

Pouvait-on imaginer en effet meilleure passerelle que ce langage universel pour initier les simples curieux à l’univers complexe du champagne Krug. La Maison explore depuis longtemps ce filon en s’inspirant des travaux de Charles Spence, qui ont mis en évidence la manière dont la musique pouvait modifier la perception des sens. “Maggie Henriquez, notre présidente, a été convaincue de la pertinence de cette approche après avoir participé à une dégustation à l’aveugle de chocolats, où les invités étaient persuadés d’avoir affaire à différents produits alors que seul le fond musical changeait” explique Olivier Krug, le directeur général. Depuis, la Maison invite des compositeurs à créer des œuvres originales en partant de ce que leur inspire la dégustation d’une cuvée particulière de la Maison.

Pour le millésime 2008 par exemple, un champagne épuré qui marque par sa tension, l’artiste Ozark Henry a voulu composer une musique qui évoquerait la “beauté d’un équilibriste, très haut perché, seul sur sa corde face à l’immensité, mais dans la maîtrise complète et subtile de son environnement“. La 164e cuvée, qui combine la tension de 2008 et la complexité et la richesse apportées par 10 millésimes plus anciens, a été proposée à Grand Soleil. Le duo d’artistes a été frappé par la myriade de saveurs, qu’il a assimilé à un feu d’artifice. “Il y a ce jeu du bouquet final, au moment où on croit avoir tout vu, le feu d’artifice continue de déployer de nouvelles beautés en révélant de nouveaux plaisirs.” Il fallait donc une musique plus ample.

Avant d’expérimenter ces pairings insolites, chaque cuvée est introduite par une explication de son mode d’élaboration qui s’appuie elle aussi sur une analogie musicale. Le chef de caves n’est-il pas l’image même du chef d’orchestre ? Pour créer son assemblage de Grande Cuvée, il “auditionne” au sein de son comité de dégustation 250 vins de l’année, et 150 vins de réserve, pour être sûr de la manière de les “accorder“, et cela plusieurs fois. Ce travail donne lieu à 4000 notes de dégustation ! A la fin, il lui incombe ainsi de recréer “la musique la plus généreuse du champagne“.

A l’issue de la dégustation musicale, surprise ! Le rideau du fond se lève et dévoile les cuisines de Voyage Samaritaine où trois chefs, Mathieu Viannay, meilleur ouvrier de France, Jimmy Elisabeth, Chef Exécutif du restaurant et Antony Dorland, chef adjoint vous préparent un repas extraordinaire qui vous permettra de poursuivre ce voyage multi-sensoriel autour des cuvées de la Maison. Au menu : tartare de bœuf huîtres et caviar, pomme de ris de veau cloutée à la truffe, turbot … Vous découvrirez ainsi comment Krug, champagne de table s’il en est, peut porter un repas entier.

Photo: Elodie Dupuis

Expérience musicale Krug Grande Cuvée 169 ème édition 55 € (Un verre)

Expérience musicale, Les Créations de 2006 95 € (Un verre de Krug 2006 et un verre de Krug 162ème édition, accompagnés de sablés tièdes au parmesan et d’allumettes de Beaufort en feuilleté).

Expérience gastronomique en 4 notes – Krug Grande Cuvée 169ème édition 260 € (expérience musicale suivie d’un menu gastronomique accompagné de deux verres), en 6 notes avec les créations de 2006 370 €. (Sur réservation 01 88 88 60 60 www.voyagesamaritaine.com)

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