[Nouveau numéro] Terre de vins met le cap au Sud

Le nouveau numéro de Terre de vins débarque dans les kiosques ce mercredi. Il fait la part belle aux vins du Sud, des Terrasses du Larzac à la Camargue, mais pose également ses valises en Bourgogne et sur les bancs de l’école.

Il fait la « Une » de Terre de vins numéro 92 ! Olivier Jullien, vigneron emblématique du Languedoc, nous a accordé un entretien dans lequel il se confie sur son parcours, partage ses réflexions sur son terroir unique et délivre sa vision altruiste du vin. Ce magazine, en grande partie consacré aux vins languedociens, s’articule autour d’une large dégustation de vins des Terrasses du Larzac. L’appellation, qui fête ses 10 ans en 2024, regorge de pépites extraordinaires, nous vous en proposons une cinquantaine dans nos colonnes.
Un peu plus à l’Est, mais toujours bien au Sud, la Petite Camargue dévoile des paysages à couper le souffle, mais également de superbes vins. C’est le cas des nectars issus de l’appellation Sable de Camargue, dernière AOP française en date, qui nous a ouvert ses portes au sein de l’Escapade, par le biais de cinq propriétés aussi discrètes qu’attachantes. Notre virée sudiste fait également escale dans la famille Bonfils, véritable locomotive des vins d’Occitanie, mais aussi à Aspères, où Dominique Granier a décidé de diversifier les activités de la propriété viticole familiale pour promouvoir l’agriculture durable. Enfin, toujours dans le Gard, nous vous proposons d’entrer dans les cuisines du SKAB, restaurant gastronomique nîmois lauréat du Tour des Cartes Occitanie en 2022 et du Tour des Cartes National en 2020. 

Le Sud… mais pas que !
Vous l’aurez compris, ce magazine de janvier a un fort accent sudiste, mais il ne délaisse pas les autres régions viticoles pour autant. Un dernier arrêt « Sur le divin » de Ludovic Walbaum en Ardèche, puis direction la Bourgogne pour une immersion féérique dans les galeries souterraines du château de Beaune, où trône l’insolente collection de vins de la maison Bouchard & Fils. Riche de plusieurs milliers de flacons des cadors de la région, ce « musée » nous ramène au XIXème siècle avec des références datant du millésime 1846 ! 
Dans un tout autre registre, les investissements colossaux de Matthieu Gufflet ont aussi de quoi impressionner. Entrepreneur et véritable passionné de vin, il a massivement investi dans les différents vignobles de l’Hexagone et est aujourd’hui propriétaire du château Guiraud, 1er Grand Cru Classé de Sauternes, mais également du château de Callac dans les Graves, du château des Bachelards en vallée du Rhône, et enfin du domaine les Aurelles en Languedoc. Son portrait vous en apprendra plus sur l’homme qui se cache derrière la 260ème fortune de France.

Dossier spécial formation
Comme chaque mois de janvier, Terre de vins vous propose un tour d’horizons des formations dans l’univers du vin. À l’heure des dernières réflexions d’orientation en vue de la prochaine rentrée de septembre, écoles et universités redoublent d’inventivité pour attirer les futurs acteurs de la filière vinicole. Alternance ou formation continue, vins ou spiritueux, notre dossier spécial vous aidera à y voir plus clair dans la jungle des cursus et des diplômes. 

Terre de vins numéro 92, 96 pages, 6,90 €. 
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Sauternes retrouve des couleurs

Le nom de Sauternes est connu partout sur la planète. Ses vins liquoreux, dont certains viennent de crus classés en 1855, sont parmi les meilleurs du monde et bénéficient d’une large notoriété. Malgré cela, les ventes ont connu ces dernières décennies un lent repli que rien ne semblait arrêter. Pourtant la tendance semble s’inverser grâce à un engagement de tous qui porte ses fruits. 

« C’est surtout un travail de fond effectué depuis 5 ou 6 ans qui a transformé la perception du consommateur » se réjouit Jean-Jacques Dubourdieu, le coprésident de l’ODG Sauternes-Barsac. Il est vrai que depuis la fin des années 2010, les projets n’ont pas manqué d’animer le lieu : « une multitude de stratégies qui se rejoignent » dit-il. 

Des investisseurs amoureux du Sauternes et confiants dans l’avenir ont investi. Silvio Denz qui a repris Lafaurie Peyraguey en 2014, en lien avec la cristallerie Lalique a entrepris des travaux conséquents pour un hôtel 5* et un restaurant 2* Michelin. Guiraud joue sur le même registre, sous l’impulsion de Matthieu Gufflet, l’actionnaire majoritaire : hôtellerie haut de gamme et 3 restaurants. Et puis Yquem qui, en 2018, crée sa boutique et ouvre ses portes. Voilà pour ce que Jean-Jacques Dubourdieu appelle « le haut de la pyramide ». Mais le socle est solide aussi. Un socle constitué d’innombrables actions qui « vont toutes dans le même sens ». Maisons d’hôtes et boutiques dans les châteaux sont nombreuses désormais. Jean-Marc Dulong, le représentant de la famille Helfrich propriétaire de Bastor Lamontagne depuis 2018, ne dit pas autre chose : « bien que chaque château ait ses priorités, on observe une plus grande solidarité de la part de tous les vignerons pour aller dans le même sens, communiquer et partager ». Communiquer et partager, sans doute la devise de ce terroir : une devise qui n’est pas restée lettre morte car des preuves d’actes, il y en a.

Communiquer et partager
Les dernières journées portes ouvertes ont amené entre 8000 et 10000 visiteurs, sur un terroir riche d’un patrimoine réputé authentique, chargé d’histoire. Et quand les visiteurs goutent le Sauternes, ils l’aiment et repartent avec des idées pour mieux le boire, et plus souvent. On ajoutera « la raisin d’or en sauternais », une manifestation sportive tout public et multi activités qui se déroule dans le vignoble de Sauternes et Barsac, ainsi qu’au cœur de la Vallée du Ciron. Une vallée du Ciron qui a de nombreux atouts pour être valorisée et qui est appelée à être le sujet majeur pour expliquer la magie du Sauternes dans le cadre du futur projet de pôle oenotouristique : un projet en partenariat avec la cité du vin de Bordeaux. « Le financement des études du concours d’architecte est en cours de bouclage par l’ODG » indique Jean-Jacques Dubourdieu. Un projet qui complètera la toute récente et belle maison du Sauternes et de l’ODG.

Faire du Sauternais, une destination touristique qui génère du flux : tel est l’objectif de chaque château et de l’ODG. Le collectif est puissant et partage la même vision. Une solidarité qui a fini par payer. S’il y a plus de visiteurs, que sont les chiffres concernant le marché du vin lui-même ? 

Des stock en baisse et une demande plus soutenue
Pierre-Baptiste Fontaine le directeur de l’ODG commente bien volontiers. « Depuis le début des années 2010, les vignerons de Sauternes et Barsac ont tendance à commercialiser autant qu’ils produisent et les stocks des propriétés de Sauternes & Barsac ont eu tendance à diminuer sur cette dernière décennie ». Certes, les aléas climatiques de 2017 (demi-récolte) et de 2021 (- 85% de récolte) contribuent à diminuer les stocks. Mais « en 2023, les volumes produits vont couvrir les sorties de l’année ne créant pas d’effet de stockage ». 

Dans le même temps « les vins avec sucre résiduel sont perçus comme des éléments rassurant par les jeunes consommateurs » ajoute Pierre-Baptiste Fontaine. Une modification de l’image et un nouveau public qui génèrent un retournement de tendance. 

Un travail à poursuivre : « qu’on montre que ce vin ne se boit pas qu’avec le foie gras. C’est peut-être le vin qui s’accommode avec le plus de cuisines dans le monde. » conclut Jean-Marc Dulong. 

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Les meilleures cartes de vins et spiritueux récompensées

10 000 cartes identifiées, 1000 cartes épluchées, 100 cartes sélectionnées, 5 grands prix et 1 prix spécial : le Tour des cartes de Terre de vins a récompensé hier comme chaque année les plus belles sélections proposées par les restaurateurs et les bars à vins de France sous le dôme de l’hôtel Intercontinental à Paris.

Ne faisons pas durer davantage le suspens. Le prix spécial de la meilleure offre de spiritueux remis par le BNIA a été décerné à Vino Strada Stub à Strasbourg. Isabelle Kramer raconte : « Je suis caviste depuis 1998 et restauratrice depuis 2012. J’ai toujours été passionnée par l’art de la distillation. J’ai eu la chance de passer quinze ans en Ecosse. Cette carte, c’est le travail de toute une équipe, 17 personnes aujourd’hui, dix au restaurant et sept en cave. C’est 1000 spiritueux dont 400 rhums, 400 whiskys, triés sur le volet, avec une grande attention à la traçabilité. Nous souhaitons que chacun puisse trouver son bonheur à tous les prix. » Interviewée par la marraine de la soirée, Anne Roumanoff, elle nous a confié de belles anecdotes qui en disent long sur le chemin parcouru pour accorder une vraie place aux femmes dans la profession. « Lorsque j’ai commencé, quand les hommes rentraient dans ma boutique, ils demandaient à parler au patron ! Cela ne pouvait pas être une femme. Pendant dix ans, j’ai caché aux clients que j’étais la patronne. Personne ne m’aurait cru ! » Interrogée ensuite sur comment on peut conserver la santé tout en travaillant dans le vin, elle nous a donné son secret. « Comme j’ai vendu beaucoup de bouteilles, j’ai porté beaucoup de caisses. Ma fille qui fait l’armée me dit Maman je veux avoir tes biceps ! »

Prix spécial spiritueux : Vino Strada Stub ©S. Guillaud

Dans la catégorie « Bar à vins », l’Arche des vins, installée à Beaune en Bourgogne remporte le grand prix. Une consécration pour la belle aventure dans laquelle se sont lancés Félix et Romain, deux amis d’enfance. Félix nous confie : « On est meilleurs potes depuis que l’on a 13 ans. On s’est rencontré dans un stage de pêche. Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai conduit des vinifications, fait de la viticulture, de la distribution à Genève, puis je suis revenu en Bourgogne où j’ai travaillé dans l’événementiel. Ce bar à vins est un peu l’aboutissement de ce parcours qui m’a amené à faire tout le tour du milieu du vin. » Son ami Romain poursuit « Cela nous a pris un peu comme ça pendant le covid. On est tombé sous le charme de ce bâtiment où est l’Arche des vins aujourd’hui. Il n’y avait rien avant ce qui nous a permis de créer une affaire exactement comme on la voulait, avec une approche bourguignonne parce que c’est notre pays, mais en même temps une ouverture d’esprit. Le nom fait référence à l’Arche de Noé, en ce sens que nous y avons réuni tous les vins que l’on emmènerait si le monde s’effondrait, il renvoie aussi aux aches de la cave. Outre les vins de Bourgogne, nous avons beaucoup de pinots noirs et de chardonnays venus d’ailleurs, Californie, Oregon, Australie, Afrique du Sud, que nous faisons déguster sous chaussettes aux gens du cru. Ce qui est amusant, c’est de les voir partir sur des Vosne-Romanée et de leur dire non les gars, vous êtes en Californie ! »

Grand prix catégorie Bars à vin : L’arche des vins ©S. Guillaud

Dans la catégorie Brasseries, bistrots et restaurants, Frida à Bordeaux a conquis le jury. Ce restaurant bar à vins et bar à cocktail au cœur de la vieille ville propose une cuisine faite de tapas méditerranéennes et revisite la cuisine bistronomique. Le cadre à lui seul fait déjà voyager entre le jardin intérieur à l’esprit guinguette-chic, le cabinet de curiosité du bar à cocktail, la salle de restaurant art-déco et le salon Hemingway un peu rococo… Quant aux vins, le jury a apprécié la belle proportion de vins bios et biodynamiques, le caractère pédagogique de la carte où l’on a cherché à caractériser chaque cuvée (fruitée etc…), mais aussi la belle diversité régionale.

Grand prix catégorie Brasseries, bistrots et restaurants bistronomiques : Frida ©S. Guillaud

Dans la catégorie Restaurants traditionnels, le jury a récompensé l’Auberge du Bon Laboureur installée dans un ancien relais de Poste à Chenonceaux. Outre la belle diversité de la carte, si vous êtes amateur de vieux champagnes, c’est une adresse à connaître. On y trouve ainsi des cuvées rares, avec des Nicolas François 1999 de la maison Billecart-Salmon, des 1990 de Cristal de Roederer, et toute une sélection de vignerons bios et biodynamiques choisis avec beaucoup de goût : Fleury, Larmandier, Vouette & Sorbée…

Grand prix catégorie Restaurants traditionnels : Auberge du bon laboureur ©S. Guillaud

Dans la catégorie Restaurants gastronomiques, Origines Restaurant à Paris rafle la mise. Ici « l’ambiance feutrée de la salle renoue avec le plaisir de s’attarder autour de 700 références de vins ». Le jury de Terre de vins n’est d’ailleurs pas le seul à avoir repéré cette belle adresse : « Nous venons d’être récompensés par 2 Verres – Best Award of Excellence de Wine Spectator ». Ce qui a séduit le jury ? La possibilité de voyager dans toutes les appellations, avec une grande diversité de vins, très représentatifs de leurs terroirs tout en étant très abordables. Une adresse qui fait d’ailleurs partie des étapes préférées du président du jury, le sommelier de l’Auberge de l’Ile Serges Dubs, lorsqu’il monte à Paris.

Grand prix catégorie Restaurants gastronomiques : Origines Restaurant ©S. Guillaud

Dans la catégorie Restaurants gastronomique de prestige, le jury a choisi cette année d’honorer Georges Blanc*** à Vonnas. Une vieille maison établie depuis 1872 par les grands parents de Georges Blancs qui s’installèrent d’abord comme cafetiers limonadiers. Le lieu est étonnant. « Très attaché à l’amélioration et à la défense de l’environnement, Georges Blanc a très tôt compris l’importance d’un cadre embelli et protégé. Il crée une part de rêve et de magie à travers le caractère des constructions, jouant avec les couleurs, la proximité de l’eau, le fleurissement et les espaces verts soignés. Près d’une trentaine de maisons autour du restaurant d’origine ont été transformées ou rénovées pour concrétiser l’idée du « Village gourmand » s’étendant aujourd’hui sur cinq hectares. » Le Jury a notamment été bluffé par les verticales proposées !

Grand prix catégorie Restaurants gastronomiques de prestige : Georges Blanc*** ©S. Guillaud

Une soirée magique donc réalisée en partenariat avec le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac, France Boissons, Les Vins Luberon, l’Union Interprofessionnelle du Vin de Cahors, Champagnes de Vignerons et Coravin.


Photos ©S. Guillaud

Retrouvez le Top 100 et tous les lauréats en lien ici

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Et Plantation devient Planteray

La marque de rhum créée il y a un quart de siècle par Alexandre Gabriel change de nom à l’occasion du lancement de Cut & Dry, un nouveau produit à base de noix de coco infusée.

Plantation devient Planteray. Alexandre Gabriel avait annoncé le changement de nom à l’été 2020 suite au mouvement Black Lives Matter qui avait mobilisé des milliers de personnes réagissant à la mort de George Floyd, afro-américain asphyxié par un policier blanc à Minneapolis. « Le mot ‘plantation’ que j’avais choisi il y a 25 ans pouvait heurté certains consommateurs et aussi certains membres de notre équipe, notamment dans notre distillerie West Indies de La Barbade (WIRD) qui emploie 80 personnes. Quelques-unes se souviennent encore du passé esclavagiste d’un de leurs aïeux. Nous voulions rester un grand spiritueux associé à une image de plaisir et qui ne puisse être une référence douloureuse pour qui que ce soit ». Car en Amérique latine, le mot plantation ne signifie pas seulement une ferme associée à une culture ; la connotation évoque automatiquement un modèle colonial et une organisation économique et sociale basée sur une main d’œuvre d’esclaves. La marque qui, selon Drinks International, s’est hissée à la troisième place des rhums les plus vendus dans le monde, ne pouvait prendre le risque de heurter une partie de ses consommateurs.

Restait à retrouver un nom qui conserve l’ADN et les valeurs de la maison. Après avoir phosphoré plusieurs mois sur le sujet a donc émergé le nom phonétiquement proche de Planteray. Il rappelle certes la plantation mais aussi la plante matière première du rhum, la palmeraie et les rayons du soleil, indissociables de la production de la canne. Si le choix s’est opéré assez rapidement, c’est la protection du nom sur les 120 marchés de la marque qui a pris le plus de temps. « Le remplacement sera progressif car l’entreprise ayant anticipé la crise des matières sèches, nous n’entendons pas jeter un an de stocks d’étiquettes et de bouteilles » précise Alexandre Gabriel. Mais le nouveau nom trouvera sa place dans les prochaines semaines sur les nouveaux produits et millésimes mais aucune recette ne changera.  

A. Gabriel ©F. Hermine

Un nouveau rhum à base de cocos infusées
Ce sera le tout nouveau rhum de la maison à base de noix de coco infusée 100% en provenance de La Barbade qui portera la marque ombrelle Planteray. Il a été baptisé « Cut & Dry ». Ce nom fait référence au process de distillation à partir de matière première fraîche rapidement séchée. Il rappelle également une expression anglaise, « cut and dried », signifiant quelque chose de bien cadré, clair et net, « ce qui correspond  parfaitement à notre produit » souligne le fondateur. Ce nouveau rhum est un produit « upcycling » des noix de coco. L’idée est née il y a quatre ans de trouver un moyen de recycler toutes les noix jetées après en avoir prélevé le jus [Alexandre Gabriel avait déjà lancé en 2016 un rhum en distillant des écorces d’ananas] « Avec Don Benn, le maitre distillateur de WIRD, on a mis longtemps à trouver le moyen de préserver l’aromatique. Quatre ans plus tard et après 97 formules, nous avons fini par comprendre avec l’aide de fermiers locaux qu’il fallait cueillir le fruit très mûr quand il tombe tout seul de l’arbre. Nous devions utiliser ensuite très vite la chair avant qu’elle ne fermente pour la faire macérer dans des cuves en bois avec un rhum de mélasse distillé à La Barbade ». 

L’entreprise a en parallèle travaillé avec le programme de soutien des Nations-Unies aux fermiers locaux pour planter les meilleures variétés, établir des contrats avec les cultivateurs, étoffer et pérenniser la filière. Car le produit, initialement créé pour le marché local, a remporté un tel succès qu’Alexandre Gabriel a vite songé à l’exporter, dans une vingtaine de pays pour commencer, d’abord aux Etats-Unis, en France, en Grande-Bretagne… Sachant qu’une noix de coco permet d’élaborer un litre de rhum, qu’un cocotier ne produit qu’au bout de quatre ans et qu’on ne commence à récolter 150 noix par arbre qu’au bout de huit ans, il a fallu organiser la chaîne d’approvisionnement. 

Le lancement du Cut & Dry a par ailleurs été associé la semaine dernière à la remise en fonctionnement dans la distillerie West Indies du plus vieil alambic Rockley, qui dormait depuis au moins 60 ans sur le parking. La bécane au col « trompe d’éléphant » et chapeau de cuivre date de 1780. Alexandre Gabriel, passionné de vieux alambics comme d’autres de voitures de collection [il a créé la fondation Ferrand pour sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel du rhum et du cognac] s’est mis en tête de lui redonner tout son lustre. Ce qui a nécessité 2000 heures de travail de restauration à un chaudronnier charentais avant qu’il ne produise à nouveau du rhum barbadien. 

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Château Doyac, toujours plus d’audace

Repris il y a 25 ans par Max de Pourtalès et sa famille, ce Cru Bourgeois Supérieur en biodynamie, situé à Saint-Seurin de Cadourne, ne cesse d’étonner par sa capacité à bousculer les traditions médocaines. Derrière innovation en date : un premier millésime de chardonnay et de pinot noir… en attendant une cuvée 100% syrah.

Max de Pourtalès ne fait pas les choses à moitié. Lorsqu’il décide d’investir dans un four à pizza pour faire plaisir aux visiteurs de passage sur sa propriété, il acquiert un équipement digne d’un professionnel napolitain. Lorsqu’il se met en tête d’adopter des petits cochons pour les laisser brouter en liberté dans les rangs de vignes, il adopte une variété originaire de Nouvelle-Zélande. Et lorsqu’il décide de s’engager sur le plan environnemental, il y va à fond, comme en atteste sa triple certification en bio puis en biodynamie (Demeter en 2019, Biodyvin en 2022). Son château Doyac a d’ailleurs reçu, en 2022, le Grand Prix d’or des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé dans la catégorie « Nature et Respect ». Bref, il n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, et l’on peut en dire autant de son épouse Astrid et de leur fille Clémence, qui reprend brillamment les rênes du vignoble familial : cette famille est une équipe, soudée et passionnée. Une équipe qui a compris que, pour tirer son épingle du jeu sur la durée, il fallait savoir constamment se réinventer.

C’est en 1998 que les Pourtalès ont repris Château Doyac. Max avait fait carrière dans la banque en Allemagne, Astrid évoluait dans l’univers du théâtre et de la danse. Quelques attaches familiales dans le monde du vin et de premières expériences médocaines au château de Malleret ont constitué la rampe de lancement d’une « deuxième vie » qui s’écrit depuis 25 ans à Doyac, un vignoble où tout était à refaire et dont ils ont fait aujourd’hui un petit joyau de 29 hectares sur une enclave calcaire atypique, boosté par un passage progressif vers la biodynamie qui s’imposait « comme une évidence pour mieux révéler la personnalité de nos terroirs et l’identité de nos vins« .

La nouvelle génération en force
Leur fille Clémence, forte de son Diplôme National d’Œnologue décroché en 2015, les a rejoints après avoir forgé sa propre expérience entre Phélan-Ségur, Lynch-Bages et la Nouvelle-Zélande – côté consultants, le château Doyac est accompagné par Nicolas Jamin pour la culture en biodynamie et par l’équipe d’Eric Boissenot pour la conduite générale du vignoble et des vinifications.

C’est Clémence qui a impulsé notamment la production de vin blanc au domaine, laquelle s’est concrétisée dès 2019 par un premier millésime de la cuvée « Pélican », un 100% sauvignon qui déroule une belle partition (on vous recommande particulièrement le 2021, au fruité al dente campé sur de fines notes de pierre à fusil, 18,50 € TTC). Mais chez les Pourtalès, on n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. 2023 est donc le premier millésime où l’on peut goûter un 100% chardonnay et un 100% pinot noir, issus de parcelles de 25 ares chacune, histoire de convoquer un peu d’esprit Bourguignon du côté de Saint-Seurin de Cadourne. Pourquoi ? « Tout simplement parce qu’on aime ça« . Le chardonnay, doté d’un joli gras et d’une tension saline, est déjà prometteur. Nous n’avons pas goûté le pinot noir lors de notre visite. Mais les vignerons nous assurent déjà qu’un projet de cuvée de syrah est déjà dans les tuyaux. Il y a fort à parier que ce n’est pas la dernière idée audacieuse qui verra le jour au château Doyac.

« Terre de Vins » aime :
Château Doyac 2019 – AOC Haut-Médoc
75% merlot 25% cabernet sauvignon, élevage en barriques d’un an et amphores. Un vin situé au parfait pont d’équilibre entre la maturité et la tension. Un nez pulpeux dessine les prémices d’une forme savoureuse, souple, qui se confirme en bouche. La chair est portée par une jolie texture de tannins finement côtelés, on a du fruit, de l’allonge, une agréable salinité en finale. 18,50 € TTC.

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Union Champagne : « Le raisin le plus cher n’est pas forcément le plus onéreux »

C’est un rendez-vous très suivi en Champagne, car il donne en général le ton de la nouvelle année qui démarre. L’Assemblée générale de l’Union Champagne s’est tenue vendredi dernier, et le moins que l’on puisse dire c’est que la célèbre coopérative de la Côte des blancs qui règne sur près de 1420 hectares n’a pas fini de tenir la dragée haute à ses partenaires négociants. Pierre Desanlis, son directeur général, a accepté de répondre à nos questions…

C’est une assemblée générale de coopérative où l’on trouve presqu’autant de vignerons adhérents que de représentants des grandes maisons de champagne partenaires, tant les ressources en raisin de l’Union Champagne qui règne en maître sur la Côte des blancs, la région la plus recherchée de l’appellation, sont stratégiques. Avec 1420 hectares (une surface en progression) dont 90 % en premiers et grands crus, l’Union se sait courtisée, et en tire parti. Si l’on veut obtenir des engagements de livraison auprès d’elle (940 hectares sont dédiés aux maisons), il faut non seulement y mettre un certain prix, mais aussi accepter d’avoir recours à ses prestations (tirage, dégorgement, habillage…).  « La règle du jeu, c’est que pour un hectare engagé auprès du négoce, nous obtenions l’équivalent en prestation bouteilles » explique son directeur général, Pierre Desanlis.

Alors que le contrat qui lie l’Union et les maisons pour une durée de cinq ans est en pleine renégociation, la coopérative a profité de cette assemblée pour souligner à demi-mot l’intérêt qu’il y aurait à accroître davantage l’écart de prix existant entre les crus classés et ceux qui ne le sont pas. Pour résumer la situation actuelle, Dominique Babe a eu une jolie formule. « En Champagne, le raisin le plus cher n’est pas forcément le plus onéreux ». Pierre Desanlis, son directeur général, explique : « Lorsque vous achetez du raisin à 6,50 euros le kilo dans un cru non classé qui va se retrouver dans une bouteille vendue à 15 euros, l’effort en investissement est important et atteint presque la moitié de la valeur de la bouteille, alors que lorsque vous achetez un kilo à 9 euros dans la Côte des blancs qui se retrouve dans une cuvée spéciale vendue 200 voire 250 euros, l’effort n’est pas le même pour le négociant ! » Cet écart de prix du raisin d’à peine 20 % en fonction de l’échelle des crus ne reflète par ailleurs pas du tout les écarts du prix du foncier. Entre un hectare de vigne dans l’Aisne et un hectare en grand cru sur la Côte des blancs, la différence de prix varie du simple au double, passant de 900.000 euros à 1.800.000 euros !

Une raison supplémentaire pour l’Union de chercher à développer sa marque De Saint-Gall, dont la cuvée spéciale Orpale est de plus en plus cotée, même si dans la répartition de ses raisins la coopérative entend continuer à respecter l’équilibre interprofessionnel. Les résultats de ce champagne sont plus qu’encourageants. La marque est en effet très orientée vers l’export (75%) ce qui la met à l’abri des affres que connaissent beaucoup de coopératives, souvent plus centrées sur la grande distribution et le marché national. De Saint-Gall l’année dernière a ainsi connu un développement à contre-courant de la tendance générale des ventes champenoises qui sont passées de 325 millions de cols en 2022 à 299 millions, alors que dans le même temps, les siennes ont décollé de 290.000 à 450.000 bouteilles ! « Nous avons bénéficié de marchés d’opportunités. Nous avons ainsi ouvert les Etats-Unis où nous n’étions pas présents en nous appuyant sur Total Wine & More, l’équivalent de Nicolas en France, mais en dix fois plus puissant puisque l’entreprise représente 5,5 milliards de dollars, soit presque l’équivalent du chiffre d’affaires total de la Champagne !« 

L’Union doit cependant rester vigilante face à certains négociants de plus en plus offensifs sur la Côte des blancs. Les vignes des vignerons étant parfois très morcelées, certaines entreprises de prestation de travaux viticoles se montrent réticentes à intervenir estimant ces tâches peu rentables. Les négociants en profitent pour gagner du terrain en proposant leurs propres prestations, ce qui leur permet en échange d’obtenir des contrats directs de livraison et la sortie de l’engagement coopératif du vigneron. « En général, ce ne sont pas des négociants partenaires de l’Union qui auraient trop à perdre à nous prendre ainsi vingt ares, contre dix ou vingt hectares d’approvisionnement qui pourraient leur être retirés. Nous devons trouver des solutions alternatives pour ces vignerons, sans pour autant que la coopérative développe les prestations viticoles, ce qui risquerait de créer une concurrence pour certains de nos vignerons adhérents qui proposent déjà ce type de service. L’idée serait justement d’orienter ces vignerons en difficulté vers un ou deux de ces vignerons prestataires que nous aurons identifiés dans chacune de nos quinze coopératives. »

L’autre danger vient des achats de vignes par les négociants. Là aussi, l’Union fait tout pour être informée de chaque future transaction et lorsqu’un vigneron n’est pas en mesure de reprendre des parcelles, elle s’efforce de trouver un autre vigneron adhérent prêt à les racheter pour les mettre en location auprès du vigneron qui n’avait pu les récupérer. « Nous partons du principe que les vignerons sont toujours les plus à même de faire pousser un kilo de raisin. Comme ils ne sont pas salariés, ils sont prêts à intervenir 24h/24 sur leurs vignes. C’est aussi pour cette raison que nous préférons ne pas développer nous même un service de prestation avec des salariés, mais laisser des vignerons coopérateurs prestataires s’en charger. Notre objectif est de reprofessionnaliser le vignoble, en permettant à nos adhérents de disposer d’exploitation suffisamment étendues pour qu’il soit intéressant pour eux de les exploiter directement. »

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Beychevelle à son potentiel maximum

Le Château Beychevelle fait désormais le plein de ses volumes et annonce déjà après un très beau 2022 un joli 2023. Le cru classé de Saint-Julien n’a jamais autant mérité d’être considéré comme l’une des plus belles étiquettes de Bordeaux.

Le château Beychevelle, 4ème Grand cru classé en appellation Saint-Julien, est « à son potentiel maximum de volumes » confirme son directeur Philippe Blanc. « Ce qui permet d’être encore plus sélectif pour les vinifications ». À la propriété depuis 1995, Philippe Blanc bénéficie, depuis le millésime 2016, d’un tout nouveau chai ultra moderne avec un cuvier gravitaire, davantage de petites cuves (59) pour une approche parcellaire afin d’affiner les assemblages et à températures mieux maîtrisées « Nous avions surtout besoin d’un bel outil spacieux et fonctionnel pour des extractions précises, rien de somptuaire », même si les propriétaires en avaient incontestablement les moyens puisque le château appartient depuis plus de 30 ans au groupe japonais de spiritueux Suntory, d’abord associé à la compagnie d’assurances GMF et depuis 2011, à 50/50 avec la famille Castel dans le cadre de la société Grands Millésimes de France (à l’instar de château Beaumont et de la maison de négoce Barrière Frères).

La priorité de Philippe Blanc, par ailleurs excellent marathonien, a été de travailler au long cours. Il s’est d’abord attaché en collaboration avec le directeur technique depuis 2012, Romain Ducolomb, à reprendre en mains le vignoble, à raisonner les traitements, adopter effeuillages et vendanges en vert, affiner les dates de récolte, et lancer une cartographie des parcelles. L’agronome-œnologue aimerait désormais faire progresser l’agroforesterie sans se lancer dans une certification bio, même si en pratique, il n’utilise plus depuis longtemps herbicides et insecticides. Certains millésimes tel le 2020 sont d’ailleurs sans aucun intrant. Le château a intégré le Système de Management Environnemental (SME) des vins de Bordeaux, il est certifié Iso 14001 et suit depuis 2005 le draconien cahier des charges de Terra Vitis. Philippe Blanc a su peaufiner, avec l’aide de l’œnologue conseil Eric Boissenot, les assemblages et les élevages pour redonner du lustre et de la profondeur à cette « propriété de confiance » qui a souvent été considérée comme l’une des plus belles étiquettes de Bordeaux. « Tout est question d’équilibre » insiste le maître des lieux, « avec pendant longtemps une dominante de merlots plantés dans les années 80-90 ». Mais sur certains millésimes, le cabernet sauvignon a su tirer son épingle du jeu (détenant un record à 59% en 2006). « Il faut reconnaître qu’il est plus mûr depuis quelques années et a dépassé le merlot en 2020 et 2022 avec toujours quelques pour-cent de petit verdot et parfois un peu de cabernet franc ». Philippe Blanc avoue d’ailleurs un faible pour ce 2022 qui a bénéficié « des meilleurs merlots que l’on a jamais eu et qui ont sans doute donné le plus beau millésime depuis des décennies ». Le 2023 après les plus longues vendanges du château s’annonce également très prometteur mais moins waouh que 2022, ressemblant un peu aux 2014 et 2019.

©F. Hermine

Sous surveillance en Chine
Beychevelle, surnommé « le Versailles du Médoc », perché sur une croupe graveleuse le long de l’estuaire de la Garonne, s’étend sur 80 hectares en Saint-Julien produisant environ 500 000 bouteilles par an « quand la nature est gentille », quasiment tout écoulé en primeurs via le négoce bordelais (environ 95 metteurs en marché), 10 -15% à la boutique. « Le 2022 a enregistré le plus haut prix de son histoire et tout a été vendu en 2 heures » annonce fièrement Philippe Blanc. Le second vin, Amiral de Beychevelle, est plutôt à dominante cabernet-sauvignon (en moyenne 60-65%) tandis que les Brulières de Beychevelle en Haut-Médoc (14 hectares à 5 km au sud du château) est à majorité merlot (55-65%). Tout est produit en rouge. Aucun blanc ne se profile à l’horizon : « Nous n’avons pas les sols pour ça à Saint-Julien, contrairement au Listrac voisin, sauf à Talbot et Lagrange ». 

Beychevelle est vendu à plus des trois-quarts à l’export, principalement en Grande-Bretagne et en Grande Chine, (en comptant Hong-Kong, Taiwan et Singapour), même s’il est commercialisé dans une centaine de pays. C’est d’ailleurs le deuxième Bordeaux vendu dans l’Empire du Milieu….et aussi le plus copié. D’où la sécurisation depuis déjà 2010 des expéditions avec des QR codes à hologrammes. « Si l’étiquette, tout ou partie est en chinois – les Chinois l’appellent Dragon Boat, ce n’est pas du Beychevelle. Si l’on tombe sur un dessin ou une calligraphie similaire aux nôtres, on attaque mais il est difficile de traquer ce qui est en mandarin ». 

Terre de Vins a aimé ce quatuor :
2022 : Un magnifique millésime à 54% cabernet sauvignon, 42% merlot, 4% petit verdot. Frais et généreux sur des fruits noirs très mûrs, un nez intense et fruité, une touche de toasté vanillé, des tanins délicats portés par une puissance maîtrisée.

2020 : 51% de cabernet sauvignon, 45% merlot, 4% petit verdot. Souple et délicat sur un nez poivré, des arômes de fruits noirs mêlés de réglisse et de cacao, opulent aux tanins veloutés.

2019 : 46% cabernet sauvignon,49% merlot, 2% cabernet franc, 3% petit verdot. Un fruité gourmand et croquant sur des fruits noirs très mûrs, souple et frais ponctué de touches de fumé et moka, des tanins à grains fins sur une grande longueur.

2018 : 41% cabernet sauvignon, 50% merlot, 3% cabernet franc, 6% petit verdot. Prunes, cassis, mûres et kirsch mêlés de notes de cèdre et de tabac, intense et harmonieux, frais et minéral à la texture veloutée. 

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L’Alsace à l’exposition universelle d’Osaka 2025

C’est une première pour un vignoble que d’accompagner la France sur une exposition universelle. Le vignoble d’Alsace sera un des quatre partenaires majeurs du Pavillon France du 13 avril au 13 octobre 2025 à Osaka au Japon. 

La semaine dernière, la participation de la France à l’exposition universelle d’Osaka au Japon a été dévoilée dans les salons du Quai d’Orsay, au ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, en présence d’une large délégation japonaise et de nombreux partenaires. Parmi ces partenaires l’interprofession des vins d’Alsace, CIVA, a choisi de se positionner au premier niveau du partenariat. L’Alsace sera donc un des quatre partenaires « gold » qui incarnent l’excellence du savoir-faire français, aux côtés de deux géants, AXA et LVMH ainsi que de Ninapharm, un dynamique laboratoire de microbiologie appliquée à la longévité humaine. C’est la première fois qu’un vignoble se place ainsi au cœur du Pavillon France. Il devra en illustrer la thématique, l’hymne à l’amour : amour de soi, amour des autres, amour de la nature. Le Pavillon France comprend 2200 m2 d’exposition, un espace évènements et VIP de 325 m2 ainsi qu’une boulangerie et un bistrot de 110 m2. 

L’Alsace et la nature
« Nous sommes très heureux d’accueillir les Vins d’Alsace parmi les partenaires Gold du Pavillon France. La présence de ces 3000 viticulteurs contribue à une belle biodiversité de nos soutiens ; elle illustre à merveille cet amour de la nature, présent sur notre territoire, et qui sera au cœur de l’exposition permanente » a déclaré Jacques Maire, président de COFREX, Comité français des expositions et Commissaire général du Pavillon France Osaka 2025. En effet, le vignoble alsacien est le plus engagé du pays sur le plan écologique, avec plus de 95% certifiée HVE 3 et un tiers certifié AB et/ou biodynamique, une corrélation directe avec les objectifs de développement durable de l’ONU et d’Osaka 2025.

Promouvoir le vignoble alsacien
L’exposition universelle japonaise 2025 retrouve la ville d’Osaka, 55 ans après l’édition de 1970. On y attend 28 millions de visiteurs pendant les six mois de l’exposition. Sur le pavillon lui-même, il n’y aura pas de vignerons, mais la promotion du vignoble alsacien sera bien au rendez-vous, avec à un espace scénographié, illustrant les paysages alsaciens et mettant en valeur leur aspect environnemental. Une chance supplémentaire pour la France, son pavillon sera a situé près de l’entrée et aura donc une visibilité maximum. Il est conçu pour répondre à une fréquentation hors norme estimée à plus de 25 000 visiteurs par jour. 

Le Japon, un marché en or
Pour les vins d’Alsace, le Japon est un pays stratégique : 6è marché d’export en valeur, il occupe la 1ère place en Asie-Pacifique, dont les gastronomies s’accordent si bien aux différents styles de vins alsaciens. Le Japon est aussi la 3è puissance mondiale, le 3è marché mondial de e-commerce. C’est un pays qui importe énormément et sert souvent de porte d’entrée du marché asiatique pour les entreprises. 

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[Concours du meilleur caviste de France] Que du positif !

Nous avons demandé aux cinq derniers vainqueurs de la compétition inter-cavistes de nous confier leur meilleur souvenir du concours et de nous expliquer ce que le titre a changé dans leurs vies. Pour vous aussi tenter votre chance, vous avez jusqu’au 31 mars 2024 pour vous inscrire en suivant ce lien .

Stéphane AlbertiMeilleur caviste de France 2014
Cave Vin Passion – Ceyrat, Saint-Amant-Tallende & Cournon d’Auvergne (63)
Son meilleur souvenir : « Tous les souvenirs de la journée de finale sont plutôt incroyables, mais le plus marquant, c’est mon retour à Clermont-Ferrand avec mon fils de trois ans qui m’attendait et qui était tout fier d’avoir entendu à la radio que son papa était Meilleur caviste de France. Il m’en reparle encore dix ans après ! »

Les répercussions positives du titre pour lui : « Être sacré Meilleur caviste de France a amené une notoriété vis-à-vis de ma clientèle, de nouveaux clients, l’accès à des vins et des domaines auxquels je n’aurais pas forcément pu accéder avant. Cela a généré un développement, avec aujourd’hui trois boutiques Vin Passion, un livre sur les accords mets-vins, et surtout une merveilleuse amitié et une magnifique aventure avec mes deux frères de cœur, également Meilleurs cavistes de France, Cyril Coniglio et Philippe Schlick, avec la création de notre marque commune de spiritueux Les Potes Still. » 

Philippe SchlickMeilleur caviste de France 2016
La Boutique du Sommelier – Weitbruch (67)
Son meilleur souvenir : « Quand je suis revenu en Alsace après le Concours, mes amis, clients et famille m’avaient organisé une fiesta surprise. »

Les répercussions positives du titre pour lui : « Une activité boostée, avec un afflux de clients et un accroissement de mon chiffre d’affaires de 40 %, ce qui m’a permis de diversifier et d’améliorer ma sélection. »

Cyril ConiglioMeilleur caviste de France 2018
Rhône Magnum –  Pont-de-l’Isère & Bourg-Lès-Valence (26)
Son meilleur souvenir : « En 2016, quand j’ai fini 2e de la compétition derrière Philippe Schlick. Dès cet instant-là, tu sais que tu repars pour deux ans de travail acharné. Avec un objectif ultime. Une raison supplémentaire d’exister. Une errance qui nourrit, occupe. Quand tu as goûté au podium, tu es assigné à gagner. Même si la victoire reste un souvenir exceptionnel, elle génère un curieux mélange d’émotions, entre libération, pour moi comme pour ma femme Laëtitia, et la question « j’en fais quoi de ça maintenant ? » ».

Les répercussions positives du titre pour lui : « La création de la marque Les Potes Still avec mes amis et meilleurs cavistes de France Stéphane Alberti et Philippe Schlick. Une aventure fraternelle. La même vision de l’excellence où chacun se complète. Une belle endormie que l’on va remuer en 2024. »

Matthieu PotinMeilleur caviste de France 2020
La Vignery – Saint-Germain-en-Laye (78)
Son meilleur souvenir : « Il y en a plusieurs. Le super accueil qui nous a été réservé pour les qualifications à la finale chez Canard Duchêne, le dîner à Reims le soir en compagnie de tous les cavistes et partenaires. A titre plus personnel, je retiens également la prise de parole du parrain de l’édition 2020 Thomas Dutronc, quand il annonce que j’ai gagné. »

Les répercussions positives du titre pour lui : « Le titre a engendré plus de business à la cave, plus d’influence dans mes échanges avec mes partenaires producteurs, ce qui permet de s’autoriser des projets plus ambitieux. »

David MorinMeilleur caviste de France 2022
La Cave de Villiers sur Marne (94)
Son meilleur souvenir : « Il y en a tellement et ça va tellement vite, que c’est dur de tout restituer ! Le jour de la finale, j’ai eu l’impression d’avoir fait une semaine en une journée. Le souvenir le plus intense, c’est quand j’ai entendu mon nom, c’était à la fois une délivrance et une fierté après avoir fini 3e deux ans auparavant. Je savais que c’était le début d’une nouvelle vie. »

Les répercussions positives du titre pour lui : « C’est l’aboutissement d’un travail. Avec un accroissement de clientèle, de chiffre d’affaires et de notoriété, le titre m’a donné une liberté encore plus grande au quotidien. Je suis encore plus serein et je m’amuse encore plus aujourd’hui ! »

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Champagne : 299 millions de bouteilles vendues en 2023

Hier, lors de la Saint Vincent de l’Archiconfrérie à Epernay, les représentants de l’interprofession ont révélé les chiffres de la filière Champagne en 2023. Un bilan en demi-teinte, qui montre tout de même la bonne résilience du champagne dans un contexte économique et géopolitique de plus en plus difficile.

298,7 millions de bouteilles ont été expédiées en 2023, soit un recul de 8,2 % par rapport à 2022. Une baisse impressionnante mais qu’il faut relativiser. 2022 avait été une année exceptionnelle et continuait à s’inscrire dans le phénomène de rattrapage faisant suite à la crise du Covid. Beaucoup d’importateurs, par peur d’une éventuelle pénurie de champagne, avaient fait du stock. Comme l’a expliqué Charles Gomaere, le directeur général du Comité Champagne, dans son discours : « À un moment, il faut que les tuyaux se vident. » Naturellement, l’inflation galopante a aussi eu un effet sur le pouvoir d’achat des ménages. On notera que la baisse de volume sur le marché français et sur l’export s’établit à un niveau similaire. Mais comme l’export l’année précédente avait beaucoup progressé alors que le marché français avait déjà commencé à régresser, l’export reste supérieur en volume à ce qu’il était en 2019, année normale de référence précédant le covid. La bonne nouvelle c’est que le chiffre d’affaires reste relativement stable, au-dessus de 6 milliards d’euros, confirmant le phénomène de premiumisation du champagne, laissant supposer que ce sont d’abord les cuvées d’entrée de gamme qui sont impactées par la crise, alors que les cuvées premiums qui s’adressent à une catégorie de consommateurs beaucoup moins touchés par l’inflation, continuent à se développer.

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