L’AOP Brouilly prête pour ses premiers crus

2024 sera une année riche pour l’INAO et le Beaujolais. Dans la lignée d’autres appellations, telle que Moulin-à-Vent, Brouilly est dans les starting-blocks pour son dépôt de dossier de reconnaissance en premier cru de 16 lieux-dits, dès le début de l’année, par l’association Terre des Brouilly, créée en 2017 et regroupant les 300 vignerons des appellations Brouilly et Côte de Brouilly.

Initiée à l’échelle du vignoble avec le travail de l’interprofession, comme dans chaque appellation, la démarche de (re)valorisation des vins du Beaujolais a démarré il y a plusieurs années. 2016 a été le point de départ d’une segmentation tripartite des vins par gammes de prix, tandis que plusieurs appellations ont démarré un travail d’identification de leurs terroirs, démarche déjà bien amorcée avec la cartographie géologique du vignoble mettant en lumière la richesse et la grande diversité des sols du Beaujolais. Pour Brouilly, ce sont cinq ans de travail d‘enquête et d’analyse, aboutissant à l’identification et au choix de 16 lieux-dits.

La sélection à l’échelle de l’appellation s’est faite selon les critères traditionnels de l’INAO. Revendication, notoriété historique, notoriété contemporaine, dégustation, valorisation : chaque lieu-dit fait preuve d’une histoire et de caractéristiques de terroir conformes à ces attentes. 82 lieux-dits avaient été identifiés et proposés au vote des vignerons réunis en assemblée générale de l’appellation, qui ont finalement voté pour les 16 lieux-dits suivants : Pissevieille, Reverdon, La Terrière, Briante, Combiaty, Saint Pierre, Pierreux, Saburin, La Chaize, Marquisat, Voujon, Les Maisons Neuves, la Martingale, La Perrière et Garanches. Cette demande de classement s’accompagne d’une proposition de cahier des charges comprenant des engagements plus restrictifs pour les premiers crus, comme par exemple un rendement qui ne devra pas excéder 52 hl/ha (contre 56 en cru Brouilly), un degré minimal de 11,5 % contre 10,5 ; ou encore une durée d’élevage plus longue (au 1er juin pour les premiers crus, contre le 15 janvier).

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Pierre-Alexandre Gazaille, Bordeaux en bandoulière

Pierre-Alexandre Gazaille, jeune visage périgourdin à la direction commerciale d’un Grand Cru Classé 1855, porte un regard décomplexé sur les marchés. Il parcourt le monde avec dans ses bagages le château Cantemerle mais aussi le Saint-Émilionnais Grand Corbin (propriétés de la SMABTP, mutuelle d’assurance des sociétés du bâtiment et des travaux publics) en se jurant que l’ambition ne passe que par le travail. Il nous fait voyager, le temps d’une interview.

Vous avez pris en charge la direction commerciale des châteaux Grand Corbin et Cantemerle, à savoir des crus classés des deux rives, en quoi vos fonctions précédentes (Edmond de Rothschild puis Fourcas Dupré et Agassac) vous servent-elles ?
J’ai eu le plaisir de rejoindre Laure Canu (directrice générale de Cantemerle et de Grand Corbin) il y a un an, la distribution de Cantemerle et Grand Corbin se fait exclusivement par la Place de Bordeaux, alors que Edmond de Rothschild ne se faisait qu’en direct. Ces années chez EDRH m’ont permis de connaître les importateurs et distributeurs, aujourd’hui ce sont les clients de nos négociants partenaires. Ce lien et l’appréhension des marchés qui en découle nous permettent aujourd’hui d’afficher des ambitions cohérentes et réalistes pour notre distribution.

L’Asie d’abord, zone que vous connaissez bien pour y avoir passé des années : comment se portent vos marques là-bas et quelles sont vos ambitions ?
Cantemerle est une marque internationale pour laquelle les consommateurs ont un affect très fort. Le vin est très bien représenté sur le marché asiatique dans toute sa diversité, grâce à sa volumétrie (95 hectares en production), la constance de la qualité de ses vins et un positionnement tarifaire en adéquation avec le marché. Grand Corbin est une marque plus confidentielle, essentiellement tournée vers le marché européen, cependant nous avons une présence forte en Corée sur plusieurs canaux de distribution.

Comment la guerre en Ukraine a-t-elle bouleversé les marchés de l’Est ?
La distribution de nos propriétés ne se fait exclusivement que par la Place de Bordeaux, ce qui permet à nos partenaires d’orienter la distribution de manière très agile. Les marchés de l’Est représentaient une petite partie de nos marchés, que nous retrouverons prochainement dans l’espoir et l’attente d’une sortie de crise.

Qu’en est-il du marché étasunien ?
Les USA sont un marché clé pour Cantemerle et Grand Corbin, sur lequel nous affichons des ambitions majeures pour les prochaines années. Cantemerle a une base de distribution solide, que nous souhaitons développer et dynamiser. Nous avons engagé depuis le début de l’année plusieurs actions en partenariat avec des négociants pour animer le marché et former de nouveaux ambassadeurs. Chaque voyage est l’occasion d’associer Grand Corbin et de montrer la complémentarité de nos terroirs.

L’Europe est un marché réputé stable, la marque 1855 reste-t-elle toujours aussi attractive ?
L’Europe est un marché mature où la notoriété de la marque « 1855 » n’est plus à démontrer. Véritable gage de qualité, elle permet aujourd’hui aux consommateurs de trouver au sein de ce classement la représentativité de l’excellence des vins de Bordeaux. Même si certains crus sont aujourd’hui moins accessibles, une part importante d’entre eux, dont Cantemerle, a conservé un positionnement raisonnable permettant de s’adresser à un large panel d’amateurs. Les projets ambitieux affichés par la propriété, quant à la qualité des vins et les enjeux climatiques de demain, sont un moteur de cette attractivité.

Et concernant la France ? On a toujours un peu de mal de dire que son vin passe par la grande distribution… Quelle est votre approche ?
Le marché français est une priorité pour Cantemerle et Grand Corbin. Bien que nous affichions une volonté dans les années à venir d’être toujours plus présents dans les réseaux qualitatifs que sont les cavistes et la restauration, nous maintenons une présence en grande distribution, vitrine incontournable pour le consommateur de vin en France. La GD représentait en 2022 67 % (CIVB – Service économie et études – Source Kantar WorldPanel) de la distribution des vins tranquilles en France, il me paraît inévitable d’être présent sur ce circuit.

Enfin le Brésil, l’Inde, le Nigéria et plus largement l’Afrique, où en sont Grand Corbin et Cantemerle ?
Les marchés émergents représentent une vraie opportunité pour Cantemerle, propriété dont la notoriété internationale n’est plus à prouver. Certains de nos partenaires négociants sont de vrais spécialistes de ces zones et nous ressentons une appétence grandissante pour nos vins. Ce ne sont pas encore de gros marchés en termes de volume pour nos propriétés mais nous sommes certains que nos vins sont d’excellents ambassadeurs de la rive droite et de la rive gauche pour le développement de la consommation et la connaissance des vignobles.

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Trois bulles du Sud Ouest à déguster pour les fêtes

La sommelière-caviste itinérante, Coline Joubert, et la cheffe indépendante Orianne Journeau, se sont associés pour proposer des accords mets et pétillants du Sud Ouest à l’approche des fêtes de fin d’année. Dans la sélection, on retrouve des domaines de Dordogne, du Tarn et du Lot. 

Les oiseaux de passage (15€) du Domaine de L’Astré
En Dordogne, Aude Duval et Sylvain Ohayon, appliquent les méthodes de la biodynamie. La cuvée « Les oiseaux de passage » est un pétillant naturel, non dégorgé ce qui explique qu’il y a toujours un peu de dépôt. Il s’agit d’un assemblage 50% sémillon, 50% cabernet franc. Cette association d’un cépage rouge et blanc explique la robe orangée de la cuvée vinifiée sans aucun intrant. « C’est très fruité avec un côté agrumes. Une sensation de sucrosité et une finale amère. La bulle est fine et persistante », décrit la sommelière-caviste Coline Joubert, qui sillonne le Lot à bord de son camion le Sobrewinetruck. « L’ensemble est aromatique tout en restant léger. »
Comment l’accorder ? 
« Je conseille une volaille farcie à la châtaigne et au lard paysan, braisée dans du poiré avec des coings et de l’estragon avec en accompagnement du fenouil rôti », introduit Orianne Journeau qui a occupé le poste de cheffe dans deux établissements en Aveyron, avant de débuter une carrière en indépendante, depuis cette fin d’année 2023. « Je pense à une pintade, mais cela peut aussi être un chapon ou un bon poulet fermier. La châtaigne va bien avec la poire, que l’on retrouve au nez dans Les Oiseaux de passage. Le fenouil et l’estragon vont apporter de la fraîcheur à ce plat gras, de plus leur côté anisé se marie bien avec les arômes de zestes d’agrumes du vin. »

Waz-K (16,50€), du Clos Troteligotte dans le Lot
Le vigneron de ce domaine en biodynamie est Emmanuel Rybinski. Cette cuvée baptisée « Waz-K », est un pétillant naturel « sans soufre ajouté et dégorgé manuellement », précise Coline Joubert. C’est un assemblage 70% chardonnay, 15% sauvignon et 15 % viognier. « Les bulles sont très pures », décrit la sommelière-caviste. « Au nez, on trouve des fleurs blanches et du fruit avec de la pomme ». La bouche se révèle « crémeuse, avec une sensation de pomme au four, et une finale légèrement beurrée ».
Comment l’accorder ? 
« On est parties sur des Saint-Jacques, dont c’est la pleine saison, juste snackées, accompagnées par un crémeux de chou-fleur et des choux de Bruxelles rôtis, avec un condiment croquant à la mangue, salicorne et amandes grillées et jus avec les barbes de Saint-Jacques », présente Orianne Journeau en relation étroite avec Coline Joubert pour élaborer ses propositions. « L’idée, c’est que la pomme du Waz-K va bien avec le chou, et le chou va bien avec les crustacés. C’est un trio gagnant. La salicorne apporte un côté iodé supplémentaire. Et la mangue marche bien avec la pomme comme avec les Saint-Jacques. »

L’Angelou (15.9€), de La ferme du Vert
Cette exploitation en polyculture se trouve sur l’appellation Gaillac, dans le Tarn. Avec son vignoble, Jérôme Galaup a adopté également la méthode de la biodynamie. « L’Angelou » est vinifié selon la méthode gaillacoise. Côté cépage, c’est un 100% mauzac. « Il n’y a aucun additif », explique Coline Joubert. « Les bulles sont belles, persistantes ». A la dégustation, « c’est de la pomme verte, avec une belle minéralité, une finale très salivante. C’est tranchant », conclut la sommelière-caviste.
Comment l’accorder ? 
« Ici, on a réfléchi à un plat plus vif », commence Orianne Journeau. « Une dorade royale crue, également de saison, marinée à l’huile de vanille et un jus de pomme granny servi sur un carpaccio d’ananas et de céleri-rave au pesto de coriandre fraîche et un crémeux d’avocat et kiwi. » Et d’expliquer : « Le poisson cru a besoin de vivacité, l’Angelou va relever sa saveur. Quant à l’ananas, il a une saveur similaire à la pomme verte, il existe même des pommes qui ont des arômes d’ananas. La Vanille va apporter de la douceur. Enfin, le céleri-rave, qui va bien avec la pomme, va contribuer à équilibrer le plat en apportant un côté terreux. » 

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3 gin sudistes

Originaire des Pays-Bas et d’Angleterre, le gin s’est essaimé un peu partout y compris au Canada ou en Italie. En France, une multitude de micro-distilleries se le réapproprie.  Exemples avec trois gins d’Ardèche, du Vaucluse et des Bouches du Rhône.

Gin d’Ardèche
Distillerie La FRAP
La Fabrique Rurale d’Alcool à Partager, annonce la couleur. Ici tout est artisanal, ardéchois et bio, assurent Tanguy Cagnin et Harold Buis. Simples amateurs, les deux compères sont devenus professionnels, il y a seulement un an. Ils développent leur petite entreprise et proposent également un pastis et une eau de vie. Attachés au local, ils trouvent leurs plantes majoritairement dans le Parc Régional des Monts d’Ardèche. Par exemple, le genévrier, les fruits noirs, en particulier la myrtille majoritaire, et rouges qui composent leur gin. Aromatiquement puissant et complexe, il donne place aux épices qui se mêlent aux senteurs végétales et camphrées de conifères. La bergamote sous-tend l’assise puis la finale devient légèrement anisée. Conseillé avec un tonic artisanal ou en digestif.
30 €/0,50 cl  – www.distillerie-lafrap.com

Gin de juillet
Maison Ferroni 
Créée par Guillaume Ferroni en 2011 à Marseille et basée à Aubagne, la Maison Ferroni propose une vaste gamme de spiritueux. Avec quelques raretés du siècle des lumières, telles le ratafia, l’eau verte, le vespetro ou le guildive, dont les recettes sont tirées de manuscrits et livres anciens. Le Gin de Juillet est bien plus contemporain. Élaboré à base d’alcool de blé bio français, il a été distillé dans un petit alambic datant des années 1800.

Les aromates sont mis en macération directement dans l’alambic avant la distillation. Outre sa base de genièvre, les plantes qui le compose sont sourcées localement et en partie du propre jardin de la distillerie. Deux fruits frais de Provence emblématiques du mois de juillet : la pêche et l’abricot apportent la signature finale. Leurs arômes sont bien présents et enveloppant. La fraîcheur des fleurs et des agrumes lui donnent une forme légère et vivifiante, dans une matière ronde se concluant de notes de fenouil. 
36 € /0,50 cl – www.ferroni.com

Gin de vigneron
Domaine André Brunel
Connu et reconnu pour ses Châteauneuf-du-pape, Fabrice Brunel est aussi un grand amateur de gin. Petite faiblesse qu’il partage avec son maître de chai Romain Pitaud. Ils signent à quatre mains ce gin dénommé 13 qui intègre 13 ingrédients. Un petit clin d’œil aux 13 cépages de l’AOC et à l’art de l’assemblage. Le premier marqueur est le genièvre, suivi de la coriandre. Viennent ensuite les herbes de la garrigue : thym, romarin complété d’orange sanguine, de poivre et d’autres aromates restées mystérieuses, trouvées localement et surtout certifiées AB. La préparation macère 48 heures entre 15 et 20 degrés puis elle est distillée par un prestataire, sous la surveillance des deux vignerons. 

Très riche aromatiquement, porté par le genièvre à l’attaque, ce gin gras et rond, puissant mais non brûlant, révèle l’orange et la cardamome en touche finale. Il peut conclure un repas, au même titre qu’un cognac. Dans une version glacée, il s’accompagnera de citron ou de concombre. 
49€/0,50 cl – www.domaine-andre-brunel.fr 

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Cognac : quand la simplicité sublime le luxe

Deux prix internationaux récompensent le design du flacon Découverte perpétuelle n° 1, un cognac en série limitée de la distillerie Rémy Piron à Angeac-Champagne (Charente)

Ici, pas de cristal, pas de dorure. Les 1 000 flacons en série limitée du cognac Découverte perpétuelle n° 1 ont pourtant fière allure. Bouteille en forme d’encrier. Étiquette en papier vélin artisanal. Bouchon en écorce naturelle de liège recouvert d’un cachet de cire. La création de l’agence Linea pour la distillerie Rémy Piron à Angeac-Champagne (Charente) en impose. Elle a fait forte impression, début décembre à Cognac, lors de la 12e édition de VS Pack, le salon des professionnels du packaging des vins et spiritueux, où elle n’a cependant pas été primée.

Cette bouteille de cognac a gagné un Luxury Innovation Award à Paris et la médaille d’or catégorie « sustainable design » des Pentawards à Londres. ©Agence Linea

Qu’importe ! Le flacon Découverte perpétuelle n° 1 est déjà bardé de prix ! Il a gagné un Luxury Innovation Award à Paris et la médaille d’or catégorie « sustainable design » (traduisez conception durable) des Pentawards à Londres. Cédric Raynaud, le patron de l’agence Linea, et Jean-Manuel Géral, le gérant de la maison Rémy Piron, en sont très fiers.

L’ère du bling-bling est révolue
« Ce cognac est né de l’assemblage d’eaux-de-vie de Grande Champagne de trois fûts de 1986, 1989 et 1999. Il a été réduit à 46 %, ce qui me semblait le bon point d’équilibre, avec ce qu’il faut de puissance et d’élégance. A ce taux, l’assemblage est stable et n’a pas besoin d’être filtré à froid », explique Jean-Manuel Géral, qui souhaitait que le nom du nectar et sa présentation expriment une certaine authenticité.

Le cahier des charges soumis à l’agence Linea était d’autant plus libre que la distillerie Rémy Piron n’avait jamais commercialisé la moindre bouteille. La maison fournit en priorité de grands négociants charentais, notamment Rémy Martin.

L’équipe de Cédric Raynaud sait que l’ère du bling-bling est révolue. Désormais, place à l’écoconception, avec l’idée que la simplicité et une certaine sobriété subliment le luxe. « La mission consistait à créer un produit le plus brut possible. La bouteille en forme d’encrier a été trouvée chez le verrier italien Cantini Vetro. Elle n’était pas facile à habiller, d’où l’idée de placer une étiquette ronde autour du col, sur les épaules plates et relativement larges », raconte le designer.

Pas d’étui mais du papier de soie
Le papier a été fourni par le Moulin du Verger à Puymoyen, qui travaille la fibre de lin comme au XVIe siècle et perpétue la tradition papetière de l’Angoumois. « Afin de limiter la gâche, la contre-étiquette collée sous la bouteille a été découpée dans l’empreinte centrale de l’étiquette principale », poursuit Cédric Raynaud. Ultime détail : un cachet de cire et une cordelette protègent le bouchon dont la tête a été façonnée selon une vieille technique portugaise. Enfin, le flacon n’a pas d’étui mais un délicat papier de soie où figurent toutes les informations utiles.Le contenant est si joli qu’on oublierait presque d’évoquer le contenu : sec, vif et tendu, avec beaucoup de montant. Ce cognac goûte l’ananas, le coing et les fruits secs torréfiés.

©Agence Linea

Découverte perpétuelle n° 1 est vendu 120 euros, à la distillerie et chez de bons cavistes. Un numéro 2 est en préparation. Ce sera une Petite Champagne, « plus vieille, plus ronde, dans un tout autre style », promet Jean-Manuel Géral.

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Vous (re)prendriez bien un coup de spi ?

Le vin sera sûrement au rendez-vous sur votre table pour le réveillon mais quid des spiritueux ? Pour vous laisser tenter, découvrez nos deux idées de bouteilles, et même une recette de cocktail !

Eau de Vie de Poire William (70 cl) de Brana – 70,50 €
Les poires William proviennent de vergers environnants. Cette proximité et les relations que la Maison entretient avec ses arboriculteurs permettent une fine sélection des fruits mis en œuvre. Lorsque les poires atteignent leur meilleur degré de maturité, elles sont mises en fermentation en cuves inoxydables sous contrôle des températures. Le vin de poire est ensuite conservé à l’abri de l’air afin qu’il ne subisse aucune altération avant sa distillation. La distillation a lieu dans les alambics de cuivre rouge à repasse, procédé lent permettant d’effectuer des contrôles stricts très favorables à la qualité et la finesse de l’eau de vie.

Rhum Reserva Exclusiva de Diplomático – 39,90 €
Disponible en cavistes en grandes surfaces

Le compte à rebours est lancé ! Pour les fêtes de fin d’année, Diplomático, qui incarne l’excellence en matière de rhum, propose une expérience gustative inégalée, rendant chaque instant toujours plus spécial. Le rhum Reserva Exclusiva est le fruit d’un processus de production méticuleux et d’un héritage de savoir-faire transmis de génération en génération. Les notes suaves de vanille, caramel et miel se mêlent harmonieusement pour créer un bouquet olfactif irrésistible d’une grande intensité. Dégusté à température ambiante dans un verre tulipe ou en cocktail, son moelleux relevé d’une pointe d’épices rappelle l’Amérique Latine à chaque gorgé. Il saura plaire à tous les amateurs de rhums ! 

Pour célébrer les fêtes de fin d’année, Diplomàtico propose une  interprétation du Champagne Cocktail où le Reserva Exclusiva s’allie au champagne, au pineau des Charentes, à l’orange et aux épices pour une expérience inédite.

Ingrédients :

4cl Reserva Exclusiva 

2cl Pineau des Charentes 

2cl Champagne 

1 dash Angostura (ou bitter orange) 

Zeste d’orange 

Préparation :

Rafraîchir dans un verre à mélange rempli de glaçons le Réserva Exclusiva avec le pineau des Charentes et l’angostura . 

Verser dans une flûte à champagne et finir le cocktail avec un peu de champagne.

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Décès de Fabienne Joly, une grande perte pour la Provence 

Elle était toujours joviale, souriante avec du dynamisme à revendre. Fabienne Joly, la présidente de la Chambre d’Agriculture du Var, s’est éteinte à 51 ans des suites d’un cancer. 

La vigneronne du Clos La Neuve va laisser un grand vide. Elle était de tous les fronts et tout particulièrement pour défendre les Côtes-de-Provence dont elle était productrice en Sainte-Victoire. Le Clos La Neuve à Pourrières et ses 250 ha avaient été achetés par son arrière grand-père Désiré Henry en 1936. Elle avait présidé le Centre du Rosé de 2015 à 2018 avant de passer la main à Bernard Angelras. « Elle a œuvré sans relâche pour la recherche et l’innovation et pour placer le vignoble provençal au plus haut » pouvait-on lire sur la page du Centre. Syndicaliste aux côtés des jeunes agriculteurs et auprès de la FDSEA, puis conseillère régionale, membre notamment de la commission « agriculture, ruralité, élevage et forêt », elle avait pris la présidence de la Chambre d’Agriculture en 2019 jurant de se battre pour la préservation du foncier et l’irrigation. Elle était d’ailleurs devenue également présidente de la Société du Canal de Provence depuis 2021. Engagée et battante, passionnée et épicurienne, elle était particulièrement fédératrice. Elle avait été nommée en 2020 au grade de chevalier de la Légion d’honneur. 

Eric Pastorino, président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence a rendu hommage à « cette alliée indéfectible de la viticulture provençale. Nous lui devons beaucoup. Le vignoble perd une partenaire et surtout une amie ». Sylvain Audemard vice-président de la Chambre d’Agriculture et Sébastien Perrin, le secrétaire général, ont salué aussi cette femme d’actions, femme de cœur et femme leader : « Nous perdons un être ordinaire doté de pouvoirs extraordinaires ». Les Eléonores de Provence ont salué « une grande Dame du vin, une ambassadrice et un modèle, par son engagement pour défendre la Provence, son courage, sa joie de vivre ». 

20 ans centre du rosé : Fabienne Joly aux côtés d’Eric Pastorino et Bernard Angelras ©F. Hermine

Ses obsèques auront lieu mercredi 20 décembre en la basilique de Saint-Maximin la Sainte-Baume à 10h avant qu’elle soit inhumée au cimetière de Peynier. Toutes nos condoléances à sa famille, son mari et ses deux fils Jullian et Killian. Une cagnotte a été ouverte sur leetchi.com pour soutenir la lutte contre le cancer et honorer sa mémoire.

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Lionel Gosseaume élu à la présidence de l’appellation Touraine

Lionel Gosseaume, le vigneron de Choussy (Loir & Cher), qui était depuis trois ans président l’InterLoire, l’interprofession des vins du Val de Loire, n’est pas prêt de se reposer. A peine a-t-il quitté cette présidence qu’il prend celle de l’appellation Touraine. 

Le mercredi 13 décembre, les nouveaux membres du Conseil d’administration de l’AOC Touraine ont élu pour président Lionel Gosseaume, l’ancien président de l’interprofession du Val de Loire. Le vigneron de 54 ans installé à Choussy, dans la partie sud du Loir & Cher, succède à Thierry Michaud qui a assuré la présidence de l’appellation pendant six ans. Emilie Mérieau, vigneronne à Montrichard dans la vallée du Cher devient, quant à elle, vice-présidente.

Même si ses racines sont bien vigneronnes et tourangelles, Lionel Gosseaume a eu plusieurs vies avant de prendre la tête d’un vignoble. Formé comme ingénieur agricole, il a commencé sa carrière dans différentes structures, le distributeur Baron Philippe de Rothschild, la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire, le Centre national des Jeunes Agriculteurs à Paris et la FNSEA, Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles.  C’est seulement en 20017 qu’il a acquis un domaine sur sa commune natale de Choussy. 

Notoriété et formation au programme 
« Nous nous inscrirons dans la continuité de l’équipe précédente. Sans préjuger de nos travaux de début d’année 2024, il est raisonnable de penser que la communication visant à accroitre la notoriété et l’image de nos vins, le pilotage économique et la formation des femmes et des hommes de notre appellation seront au cœur de nos réflexions » a déclaré Lionel Gosseaume qui se trouve à la tête d’une des plus importantes appellations du Val de Loire. Elle couvre environ 5 000 hectares de part et d’autre du Cher et de la Loire, dans les départements de l’Indre & Loire (37) et du Loir & Cher (41). L’AOC Touraine comprend 5 dénominations géographiques : AOC Touraine-Amboise, AOC Touraine-Chenonceaux, AOC Touraine-Mesland, AOC Touraine Azay-le-Rideau, et AOC Touraine-Oisly. L’AOC Touraine a été reconnue par décret dès 1939.

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Jaillance propose du vin pétillant à la pression !

Jaillance part à la conquête des bars où elle entend rivaliser avec la bière auprès des jeunes en proposant des vins pétillants du Diois à la pression. Le nom de cette innovation qui s’apprête à révolutionner le monde des sparklings ? « Bulles De Break ».

Vous connaissez la Clairette de Die ? C’est sans doute l’un des effervescents les plus anciens au monde. Pline vantait dans l’Antiquité le vin des Voconces, ancêtres des Diois et notamment l’aigleucos, dont on coupait la première fermentation en plongeant les jarres dans l’eau froide des rivières jusqu’au printemps. « Aujourd’hui, la Clairette de Die est l’un des très rares vins effervescents naturels, puisque contrairement à la méthode traditionnelle pratiquée pour les crémants ou les champagnes, nous n’ajoutons pas au tirage de levure et de sucre. Nous interrompons la fermentation par le froid lorsque le vin est encore en cuve, puis nous tirons en bouteille où elle se poursuit en se nourrissant du sucre résiduel » explique Guillaume de Laforcade, le directeur général du groupe Jaillance, la coopérative qui règne sur 1200 des 1500 hectares que compte l’appellation.

La Clairette de Die a ainsi tout pour plaire aux jeunes consommateurs et correspond à toutes les nouvelles tendances, puisqu’outre son process très naturel d’élaboration, son degré est modéré (8°), son prix est accessible (7 euros), sans parler du goût pour la bulle de plus en plus marqué chez les amateurs de vins. Pour autant, elle a encore parfois auprès des jeunes une image un peu désuète. On la circonscrit volontiers au dessert, à des moments isolés comme la galette des rois, ce qui rétrécit son champ d’expression. « Nous voulons casser les codes. Je souhaite que Jaillance puisse être sollicité sur l’instant de prédilection de la consommation, qui est aujourd’hui l’instant apéritif. » D’où la nouvelle gamme « Jay Up », conçue pour s’adapter aux cocktails et dédiée aux circuits spécialisés, avec une version brut à venir. Et d’où aussi une nouveauté incroyable : un vin pétillant du Diois vendu à la pression (sans l’appellation Clairette de Die bien entendu). « C’est exactement le même jus au départ qu’une Clairette de Die, on bloque aussi la fermentation par le froid. Simplement, pour une raison de conformité, on n’a pas le droit de se mettre à plus de 3 bars de pression dans les fûts, on est donc à 2,8, ce qui nous fait passer de la catégorie vin effervescent à celle de vin pétillant. » 

Qu’en est-il du point de vue gustatif ? « La différence avec une Clairette de Die est difficile à déceler. On a un col de mousse un peu supérieur, mais surtout, et c’est souvent le cas lorsque l’on boit de la bière à la pression, on a une sensation de fraîcheur amplifiée. » Le faible degré d’un vin type Clairette de Die comme le prix sont très adaptés à ce format. « On n’a pas de saturation, cela facilite le renouvellement de la consommation, avec modération bien-sûr. On fait des écocups de 15 cl, l’idée n’est pas de servir des 50. Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est qu’en interne il a beaucoup fédéré nos adhérents qui sont très fiers de voir leurs vins dans des bars un peu tendance, comme la Minute Blonde, et le fruit de leur savoir-faire prendre un nouveau visage. » Il est vrai que le parcours de Guillaume de Laforcarde, ancien directeur commercial de la brasserie Castelain, le prédisposait à conduire cette innovation !

Bulles de Break est disponible à la Minute Blonde à Saint-Jean de Thouars (79) et au Café des Trois Clochers à Chatillons-en-Diois.

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La Clape s’invite à Paris

Destinés aux professionnels, en Free tasting et au cours d’un déjeuner sur les Champs-Elysées au cœur du restaurant scandinave Flora Danica le 22 janvier prochain, les vins de la Clape jouissent d’une histoire et d’une renommée rares dans le paysage viticole français, l’occasion pour Terre de Vins de vous présenter l’appellation.

On le savait, le Languedoc est la région viticole la plus ancienne de France et Narbonne en est la porte étendard. Fondée par les grecs vers -600 puis agrandie en grand centre gallo-romain au IIème siècle Av-JC, la Narbonnaise démarre son aventure viticole sous l’Empire Romain. La Clape, massif protégé et terroir de l’actuelle AOC, n’était alors qu’une île à proximité de Narbonne. Grande capitale économique du XIIème au XVIème siècle, la ville a longtemps était un carrefour commercial où le vin circulait en abondance. De son port puis, plus tard, sur le Canal du Midi, le breuvage d’Héraclès de la Clape a toujours transité pour partir loin de ses terres natales.

Ce n’est que bien plus tard, après la plus grande crise viticole que la France ait connue, que les vins de La Clape ont repris en notoriété avec dès 1945, la création d’un syndicat des producteurs et en 2015, la reconnaissance en appellation d’origine contrôlée communale par l’INAO.

Un grand terroir
“Tas de cailloux”, voici la traduction occitane de La Clape, un nom qui rappelle directement le terroir de l’ancienne île. Ancienne car autrefois entourée par les eaux, La Clape s’est depuis rattachée au continent. L’évolution du climat, et surtout les inondations annuelles de l’Aude ont charrié de nombreux alluvions pyrénéens qui ont progressivement comblé une mer peu profonde.  Après être rattachée intégralement au continent dès le XIVe siècle, ses forêts sont alors largement déboisées, accentuant son érosion. Un « tas de cailloux » composée aujourd’hui d’une diversité de sols uniques et variés tels que la terre rouge au fer oxydé, des marnes grises ou jaunes et des grès rouges ou verts.

La Clape est marquée par de multiples vallons marneux très sinueux et limités par des versants aux pentes fortes et des falaises abruptes face à la grande bleue. Par son environnement et sa faune et flore exceptionnelle, le site est classé par le Conservatoire du littoral en 1973 et répertorié en zone Natura 2000 pour l’habitat et les oiseaux.  Les vents, les embruns et la garrigue se retrouvent alors dans les vins. Les rouges, à base de grenache, de mourvèdre et de syrah, sont les vins majoritaires dans l’appellation. Amples et bien équilibrés, ils se caractérisent par un nez riche et complexe, aux arômes d’épices et de garrigues. Puis dans les blancs, marqués par des notes marines et iodées, souvent élaborés à base de bourboulenc, cépage également connu sous le nom de malvoisie. Des arômes floraux, tout en finesse et élégance, où l’on distingue parfois une note fraîche d’anis.

Des vins que vous aurez l’occasion de déguster au cours d’un free-tasting parisien suivi d’un déjeuner qui aura lieu le 22 janvier 2024 prochain à Flora Danica. Les places sont limitées ! Inscrivez-vous vite à l’adresse marketing@terredevins.com ou en cliquant ici.

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