Les vins du domaine Saint Préfert rejoignent la cave de l’Élysée 

La vigneronne Isabel Ferrando vient d’ajouter une jolie carte de visite à son portefeuille client. Le mérite en vient à sa fille Guillemette, la petite dernière de la famille qui a su louer les mérites de la gamme auprès de Virginie Routis, la sommelière de l’Élysée, lors de son tout premier rendez-vous commercial.

Les Châteauneuf-du-pape mais également les Côtes du Rhône et les IGP (certifiés AB Demeter) trôneront désormais sur les tables des réceptions officielles du chef de l’état. Ce fut déjà le cas, lors du dîner servi aux maires de France, à l’occasion de leur congrès annuel de novembre. Invitée pour l’occasion, Guillemette a constaté que Brigitte Macron était sensible aux vins et à la gastronomie. Une photo avec le couple présidentiel et voici la famille Ferrando sous les projecteurs. « Je suis stupéfaite de l’intérêt et de la sympathie que cela produit. Je suis contente et touchée par la mise en valeur des terroirs français. Voir ses vins servis lors de grandes négociations au coeur de la diplomatie s’est se sentir utile », assure la vigneronne. 120 bouteilles sont désormais dans la cave du palais présidentiel.

Cet article Les vins du domaine Saint Préfert rejoignent la cave de l’Élysée  est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le dynamisme atypique des vins bios

Millésime Bio a commandité cette année une étude au cabinet Circana pour mieux évaluer le marché et les achats des consommateurs de vin.  Elle montre une filière au dynamisme atypique, en meilleure santé que le vin en général et que l’agro-alimentaire bio.

Dans un contexte difficile à la fois pour le secteur du vin en déconsommation surtout pour les rouges, et pour l’agroalimentaire bio, la filière du vin bio résiste bien et affiche même en 2022 un chiffre d’affaires en croissance de 6,3 % à 1,468 Mds € (444 M € il y a 10 ans). « Cette dynamique est surtout imputable à la forte proportion de ventes directes dans notre commercialisation, de près  de 30% [pour un CA de 421 M€] avec des consommateurs fidèles, et à l’inverse, à la faible part de la grande distribution (moins de 10 %), analyse Nicolas Richarme, président de SudVinBio. De plus, nous réalisons déjà au global plus de 38 % de ventes à l’export (40 % dans l’Union Européenne, 60 % dans les pays tiers), mais avec une belle marge de développement ». Les résultats des ventes dans les autres circuits sont néanmoins disparates :  GD et magasins spécialisés sont en baisse, chacun de 7 %, alors que les ventes en CHR et cavistes sont à la hausse, respectivement de 12 et 8%.

Des achats en hausse
L’étude de Circana, cabinet spécialisé dans la consommation,  confirme cette tendance atypique. « Les vins bios continuent de recruter avec 39 % de néo-acheteurs depuis un an, plus jeunes et sur des profils CSP très variés, et 37 % des acheteurs habituels déclarent même avoir augmenté leurs achats contre 11% déclarant les avoir réduits, précise Christophe Ferreira, consultant shopper insight. 32 % prévoient même d’augmenter leurs achats de vin bio, contre 12 % qui pensent les réduire) ». L’étude démontre par ailleurs que 92 % des acheteurs de vin bio sont mixtes ; ils achetent en moyenne 42 % de vins bio, d’où un potentiel de développement non négligeable. 

Les acheteurs de vin bio se disent motivés par des préoccupations environnementales (57% pour le respect de l’environnement, 43 % pour des producteurs engagés), des critères arrivant devant la confiance envers les produits et le souci de sa santé. Mais ils sont aussi 33 % à avouer qu’ils achètent de façon « passive », le bio n’étant pas le premier critère de l’achat mais parce qu’on leur a conseillé une bouteille ou que leur vin préféré est bio. 

Cavistes et caveaux en toute confiance
Plus les acheteurs cherchent des vins qualitatifs, plus ils considèrent que le vin doit être bio : Entre cinq et dix euros, 27 % d’entre eux estiment qu’il est indispensable qu’un vin soit bio, un chiffre qui grimpe à 35-36 % pour une bouteille au-dessus de 10 €. Seuls les effervescents, en particulier les champagnes, sont nettement moins demandés en bio.

L’étude démontre également que si les acheteurs de bio fréquentent plusieurs circuits, leur préférence va à la vente directe (salons, caveaux, boutiques de producteurs, marchés), au circuit cavistes, aux magasins spécialisés qui inspirent davantage confiance.  La grande distribution est d’abord jugée pratique et attractive en termes de prix. Supermarchés en ligne et pure players du vin apparaissent comme des circuits en forte croissance.

Les vins bios prospèrent également en CHR avec un vin sur quatre consommé hors domicile, surtout dans les restaurants, loin devant les bars à vin et les brasseries. Le circuit qui affichait une belle reprise en 2022 génère aujourd’hui 14 % du chiffre d’affaires global du vin bio en France. Mais les acheteurs considèrent que c’est un circuit qui valorise mal les vins bio, avec des notes jugées très moyennes (5,5/10 pour l’importance de la sélection bio, 6,3/10 pour la mise en valeur sur les cartes des vins).

Cet article Le dynamisme atypique des vins bios est apparu en premier sur Terre de Vins.

Quatre beaux livres à déposer sous le sapin

Noël approche à grands pas, l’ouverture des cadeaux également. Pour les retardataires, voici quatre belles idées cadeaux de livre très enrichissants sur le vin qui à coup sûr (vous) feront plaisir ! 

Vin/20 – Éditions Larousse (29.95 €)
Plume bien connue des lecteurs de « Terre de vins », Mathieu Doumenge, grand reporter pour notre magazine, vient de publier son premier ouvrage : « Vin/20 », une ode au vin, qu’il connaît sur le bout des doigts. De la vigne au chai, de la cave à la table, toutes vos questions sur la naissance du vin et son histoire trouveront une réponse. Mais aussi celles sur le fonctionnement de la vigne, ses terroirs préférés, ou bien encore comment choisir et acheter son vin, comment constituer sa cave et surtout, comment servir le vin à table. Véritable passionné d’histoire, de cinéma et de littérature, Mathieu Doumenge raconte également le lien intime entre l’art et le vin au fil des siècles, de quoi cultiver votre passion tout en rêvant un peu. La préface est signée Thomas Dutronc, lui aussi grand amateur de vin. 

Ma Champagne, mon pays – Éditions des Equateurs (19 €)
C’est l’enfant du pays dont les Champenois sont le plus fiers : Daniel Rondeau, académicien, ancien ambassadeur, écrivain, petit-fils de vigneron, et fils d’instituteurs de la Côte des Blancs. Il nous raconte dans ce livre comment la Champagne l’a inspiré, des trésors archéologiques insoupçonnés du marais de Saint-Gond jusqu’aux délices du Clos du Mesnil. On y découvre aussi tous ces grands esprits que cette terre austère a enfanté : Dom Pérignon certes, mais aussi Lafontaine, Dom Mabillon, Roger Vailland…

Mon cours d’œnologie – Éditions Dunod (19.90 €)
Apprécier les bons vins que l’on vous sert ne vous suffit plus. Vous avez désormais envie de les comprendre et d’apprendre à les déguster, à en parler, à les choisir. En 12 semaines chrono, Marie-Dominique Bradford, formatrice en œnologie et fondatrice du site Trois Fois Vin, vous propose un cours d’œnologie surprenant et ludique. 40 leçons, 100 exercices, cet ouvrage offre une approche progressive avec des points clés à retenir facilement, des cartes et de nombreux repères pour vous assurer un apprentissage ludique réussi.

Les Grands Crus de Bourgogne – Atlas parcellaire et caractérisation des climats – Collection Pierre Poupon (59 €)
Ce livre donne les clés pour comprendre pourquoi et comment des vins d’exception ont émergé dans cette partie du centre-est de la France qui n’apparaissait pourtant pas comme particulièrement accueillante pour la vigne il y a deux mille ans. L’ouvrage passe en revue la totalité des 33 grands crus bourguignons : géologie, toponymie, exposition et bien-sûr caractéristiques gustatives. Cet atlas présente aussi une cartographie complète de ces terroirs en situant, avec la plus grande précision, les différents lieux-dits, les exploitants de chaque parcelle et la superficie qu’ils cultivent.

Cet article Quatre beaux livres à déposer sous le sapin est apparu en premier sur Terre de Vins.

Charbonneaux-Brabant rachète un domaine viticole

Dans le monde du vin, l’épouse de Valéry Brabant n’est autre qu’Alice Paillard, la directrice générale du champagne Bruno Paillard, l’une des plus jolies maisons de l’appellation. Valéry lui aussi dirige une entreprise familiale, en un sens assez complémentaire : la vinaigrerie Chabonneaux-Brabant à Reims connue notamment pour sa marque Clovis, très prisée des chefs. Le groupe vient de racheter un domaine viticole de 25 hectares dans les Cévennes pour élaborer du vinaigre bio !

Qu’est-ce qui a motivé le rachat du domaine Lou Pas d’Estrech?
Nous avions déjà noué depuis plusieurs années un partenariat avec Christian et Ezda Coste qui possédaient ce domaine de 25 hectares dans les Cévennes. Ils sont en bio depuis une quarantaine d’années. Au départ, ils élaboraient un peu de vin IGP Cévennes, de la moutarde et des produits d’épicerie. Ils nous ont d’abord fait faire du vinaigre qu’ils commercialisaient eux-mêmes. Notre collaboration s’est progressivement intensifiée. Nous avons repris les produits d’épicerie et ils ont commencé à nous livrer pour nos propres vinaigres. Ils ont travaillé leur domaine dans ce sens en plantant des cépages adaptés. Un tiers de l’exploitation est aujourd’hui constitué de caladoc, un cépage qui nous convient bien parce qu’il donne des vins avec de la couleur et a un rendement élevé. Aujourd’hui, Christian part à la retraite. C’est assez naturellement qu’il s’est tourné vers nous. Nous avons répondu positivement. Pour nos vinaigres de vins bios, nous recherchons des approvisionnements, or le domaine représente la moitié de nos besoins. Par ailleurs, nous sommes de plus en plus investis en amont de nos filières. Les vendanges avec le dérèglement climatique sont devenues erratiques. Or nous avons besoin d’une certaine linéarité dans la qualité des vins pour faire du vinaigre. Travailler chaque année avec la même exploitation, c’était aller dans ce sens. Enfin, nous avions à cœur de favoriser le made in France. Nous ne continuerons pas en revanche la commercialisation de vin IGP Cévennes, que Christian avait de toute façon quasiment arrêtée. Nous avons le même type de démarche avec les graines de moutarde. Nous sommes très investis dans le Limousin, où nous avons fédéré des agriculteurs sur l’équivalent de 700 hectares en bio. L’idée est de déterminer en amont la qualité dont nous avons besoin, le prix auquel nous serons disposés à acheter la graine, en proposant des contrats long terme avec un engagement d’achat qui leur donne une visibilité.

Les approvisionnements des vinaigriers sont-ils difficiles, le marché est-il tendu ?
En ce qui concerne la consommation de vinaigre, nous sommes plutôt sur un marché en croissance, or la matière première se raréfie. Nous avons une vinaigrerie à Vauvert dans le Sud. Nous récupérons là-bas beaucoup de vins bios et conventionnels issus des vignes du Languedoc. On voit que c’est une région où il y a beaucoup d’arrachage si bien qu’il y a moins de vin disponible.

Vous achetez aussi des vins en Champagne ?
Vous avez tous les VO, les excédents d’appellation, qui sont à destination soit des distilleries, soit des vinaigreries. Nous en récupérons beaucoup. C’est à partir de cette matière première que nous élaborons notre vinaigre de Reims. Nous le faisons vieillir en fût de chêne. Il est destiné en priorité aux chefs qui ne recherchent surtout pas le goût du vinaigre mais d’abord l’acidité parce qu’elle constitue un exhausteur de goût. C’est justement ce que le vieillissement apporte en enlevant le côté un peu âpre. 

Votre épouse Alice Paillard qui dirige la maison familiale Bruno Paillard vous conseille-t-elle dans la conduite des vignes de ce nouveau domaine ?
On ne cultive pas des vignes pour produire du vinaigre comme on le ferait pour élaborer du vin, en particulier en ce qui concerne le rendement. L’intérêt des Cévennes, c’est qu’il s’agit d’une région très ventée, si bien que les vignes sont moins affectées par les maladies, la pourriture, cela facilite la viticulture biologique. Par contre, nous avons un sujet sur l’eau. On en a manqué cette année, même si globalement nous nous en sommes bien tirés. Il faut travailler les sols pour ne pas avoir trop de concurrence hydrique, car nous avons besoin de davantage de volume au niveau du raisin que lorsque l’on produit du vin où l’on favorise plutôt la concentration. Nous sommes donc un peu moins enherbés que d’autres domaines bios qui se destinent à la commercialisation de vin.

Boutique en ligne : https://moutarde-clovis.com

Cet article Charbonneaux-Brabant rachète un domaine viticole est apparu en premier sur Terre de Vins.

Trois livres au cœur du vin

Cet après-midi, en marge de la dégustation de talents bordelais, français et étrangers, trois mousquetaires littéraires donnaient rendez-vous aux amateurs pour leur faire découvrir leurs œuvres dans des genres différents et présenter leur actualité. Au micro pour une heure, entre mots, dessins et vins : l’auteur de BD Éric Corbeyran (Château Bordeaux), le dégustateur et auteur François Martin (Le chant des vignes) et le grand reporter à Terre de vins et auteur Mathieu Doumenge (Vin/20). De bonnes idées à glisser au pied du sapin…

Mathieu Doumenge : art de vivre, Terre de vins et Larousse
Ceux qui sont familiers du magazine Terre de vins connaissent certainement Mathieu Doumenge, visage central de la rédaction depuis 2011, aujourd’hui grand reporter pour le magazine. « C’est l’appétit qui m’a amené au vin », raconte cet enfant du Gers chez qui les grandes et belles tablées familiales conviviales étaient et sont toujours de tradition, tout comme les vendanges en famille sur une petite parcelle possédée par l’un de ses oncles. Dans sa vie adulte, au fil de ses pérégrinations personnelles et professionnelles, cet amour de la bonne chère – doublé d’une passion pour le secteur culturel, dont notamment le cinéma – ne le quittera jamais plus. A tel point d’ailleurs qu’il choisit de se spécialiser dans ce secteur gastronomique il y a une quinzaine d’années. Déjà en 2011, avec l’envie de partager ses bons plans sur cet univers du vin qui le captive, Mathieu Doumenge signe Le Guide des cavistes et épiceries fines à Paris. Au printemps dernier, les éditions Larousse font appel à son expertise « pour rédiger un ouvrage pédagogique, plus digeste et moderne que Le Grand Larousse du vin ». Un défi que celui qui s’estime « un éternel étudiant du vin » relève « avec humilité toujours », abordant cette rédaction « avec un prisme journalistique et civilisationnel, comme un transmetteur et un vulgarisateur, pour faire passer l’information entre ceux qui font le vin et le dégustent. » Au fil des 256 pages de ce livre – préfacé par Thomas Dutronc -, vous retrouverez donc une partie théorique (cépages, terroirs, régions …) et une partie pratique (se créer sa cave, apprendre à déguster, accords mets-vins…), ventilées en chapitres assez courts et illustrées pour plus de didactisme. Sans oublier quelques focus sur des sujets d’actualité abordés de la façon la plus objective possible. A lire méthodiquement en suivant l’ordre des pages, ou en grappillant à l’envi.  Vin/20, éditions Larousse, 29,80 €

François Martin : technicien, pédagogue, écrivain
Le monde du vin, François Martin le connaît bien. Intimement même, lui dont la famille a été propriétaire d’un domaine en Côtes de Bourg. Ce technicien, qui a exercé durant quinze ans en tant que maître de chai, est aussi dégustateur en vins depuis vingt ans pour nombre d’organismes professionnels. Animé par l’envie de transmission, « je suis passé de l’œnologie à la pédagogie, que ce soit à travers les cours privés de dégustation que je dispense au sein de mes locaux de L’Atelier Dégustation ou à travers mes écrits. » Après avoir publié plusieurs ouvrages à tonalité pédagogique (Partager le goût du vin, Guide des grands crus classés de Bordeaux, Savoir déguster le vin, le goût du champagne), François Martin signe aujourd’hui son premier roman, Le Chant des vignes, mêlant réalité et fiction sur fond d’actualité. « J’ai écrit ce roman comme j’ai fait du vin, explique l’auteur. J’ai attendu que le fruit soit bien mûr mais pas trop, que les  fermentations soient réalisées, j’ai éliminé les éléments toxiques, pour un rendu moins acide, avec des tanins policés, et effectué une dernière filtration pour supprimer le superflus et garder le plus intense avant la mise en bouteille, métaphorise-t-il. A travers l’histoire de ce vigneron, j’ai voulu raconter tous les éléments de la crise actuelle mais sans polémique, afin de laisser une trace de ce phénomène de disparition de la bourgeoisie rurale. » Plus en détail, l’ouvrage narre l’histoire d’Antoine, un fils de famille issu de la bourgeoisie rurale, héritier d’un domaine viticole à l’agonie, empêtré dans une crise économique qui le dépasse. Il croise le chemin de plusieurs personnages attachants dont Lucie, une jeune citadine chargée de clientèle à la banque verte, qui lui insuffle l’envie de se battre et avec qui il vivra une romance.  
Le Chant des Vignes, Editions Lageste, 18,00 €.

Eric Corbeyran, l’autodidacte auteur de BD à succès
Avec à son actif 430 bandes dessinées, l’inspiration de l’autodidacte Corbeyran ne connaît décidément pas de limite. « On ne me résume pas, sourit le scénariste et auteur qui a fait de sa passion son métier au milieu des années 1990 avec son premier succès Le Chant des Stryges. Je traîne mon éclectisme, j’aime toucher à tout, pour que les gens puissent aller piocher ce qui les intéresse. » Au cœur de son œuvre, le vin, un sujet qu’il confie « adorer », occupe une place majeure, avec une quarantaine d’ouvrages dédiés. En pôle position, le best-seller Châteaux Bordeaux, aux éditions Glénat, créé avec la complicité du dessinateur Espé, dans lequel on suit l’aventure initiatique d’Alexandra Baudricourt, jeune héritière qui se retrouve propulsée à la tête du domaine viticole familial. Le succès fulgurant du 1er tome en 2011, lançant un vrai mouvement de mode de la BD viticole, ouvrira la porte à huit autres dans une première saison et trois autres pour la deuxième, ainsi qu’à deux volumes entremêlant vin et gastronomie.

©A. Viller

©A. Viller

©A. Viller

©A. Viller

©A. Viller


Cet article Trois livres au cœur du vin est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les grands vins ont fait leur festival

Avec 6 500 visiteurs, Bordeaux Tasting confirme l’intérêt pour les grands vins de Bordeaux et leur excellence. Le temps d’un week-end, Terre de vins a réuni 26 appellations bordelaises et bien d’autres de la France entière. Masterclasses, ateliers, rencontres et dégustations ont rythmé cet événement à présent incontournable de la fin d’année. À Bordeaux, les passionnés de vin ont été servis !


Six Master Classes pour ouvrir ses sens
Cette 12e édition a encore ouvert aux visiteurs la possibilité de rencontrer les chefs de caves, vignerons, et autres faiseurs de vins, et de déguster leurs vins les plus raffinés . La journée du samedi a débuté la verrerie Riedel et sa masterclass sur l’importance de la forme, du volume, et diamètre des verres sur le nez et le goût du vin. La dégustation à l’aveugle avec le caviste en ligne Chateaunet.com est toujours un moment important de Bordeaux Tasting, 5 vins à déguster pour en découvrir la région, l’appellation, le millésime, et tenter de gagner de superbes caisses de vins. Pour la dernière masterclass du samedi, Philippe Castéja, président du groupe et par ailleurs président du Conseil des Grands Crus Classés en 1855, était accompagné de ses deux maîtres de chais – Valerio Mortari pour la rive droite et Hugues Mathieu pour la rive gauche – pour conter la magie des vins de Bordeaux à travers trois de leurs propriétés emblématiques et Lynch-Moussas à Pauillac, Trottevieille à Saint-Émilion.

Dimanche, le bal s’est ouvert sur le vignoble de Saint-Émilion à travers six grands crus classés, puis à la rencontre des 2016 de Pomerol Séduction pour terminer sur une superbe masterclass autour des pinots noirs chez Veuve Clicquot.

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie


Les ateliers
L’Ecole du vin de Bordeaux a proposé tout le week-end aux visiteurs des sessions de dégustations consacrées aux accords vins et fromages, chocolats, ou autour d’un repas de fête, Bordeaux Tonic et avec les Bordeaux qui pétillent.

Le Syndicat Général des Vignerons de Champagne organisait quatre ateliers sur les champagnes aux caractères vifs, fruités ou intenses ou sur leur géo-sensorialité.


Le café de la Bourse
Après avoir évolué sous les mêmes couleurs du club bordelais de l’UBB, Nans Ducuing et Rémi Lamerat se sont retrouvés autour d’un projet : une cuvée rosée. Ils étaient tous les deux présents au Café de la Bourse ce dimanche après-midi.

Avec Laurent Cassy, président des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine et membre du syndicat des Bordeaux et Jacques Borel, propriétaire et vigneron au château de Chelivette ont montré les différents éléments que la nature offre dans la culture en biodynamie.

Au court d’une rencontre engagée, Benjamin Barreau du château de La Dauphine a montré les tisanes et plantes utilisées sur le vignoble, et Noémie Tanneau du château Saint-Ferdinand ces nichoirs à chauve-souris et actions de préservation des oiseaux dans sa vigne.

©A. Viller

©A. Viller

©A. Viller


Les voyages
Le Nouveau Monde avec Edmond de Rothschild Heritage en Argentine, était à Bordeaux ce week-end, avec quelques européens comme la maison Disnoko en Hongrie ou le Porto de chez Quinta Do Noval. Une occasion extraordinaire pour s’ouvrir l’esprit et le palais sur de nouvelles saveurs et d’autres philosophies du vin. 

Les spiritueux
Le Musée National des Douanes a accueilli l’espace dédié aux spiritueux. Cognac, armagnac, whisky, rhum, et vodka ont pu être dégustés. Focus sur la Maison Les Bienheureux et sa gamme de whisky Bellevoye, la maison Benjamin Kuentz, « éditeur de whisky français », Aymeric Roborel de Climens, la maison Delord qui résentait sa blanche armagnac et son millésime 2003, le géant Tariquet, François Voyer avec son VSOP et le XO 1er Cru et Delamain qui présentait son emblématique XO « Pale & Dry ».

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie


Gastronomie et Bordeaux Tasting
Nous avons fait le tour des maisons pour leur demander des accords de fêtes revisités avec leurs cuvées. Champagne Moutard Père & fils avec sa « Cuvée des six cépages 2012 » marié à un foie gras poêlé et flambé au très vieux marc champenois Moutard. Le Château Climens (1er cru de Sauternes) avec son vin blanc sec Asphodèle 2020 accompagné d’un velouté de butternut aux copeaux de foie gras et éclats de noisettes torréfiées. Le Château Phélan Ségur 2018 (Saint-Estèphe) avec un carré de cerf poêlé sauce venaison aux mûres sauvages et chou farci. Et enfin le cognac L’Extra François Voyer avec un dessert gourmand, bûche poire- chocolat ou une poire Belle-Hélène.

Le restaurant Le Gabriel, sur la place de la Bourse de Bordeaux a composé un menu spécial accords mets-vin « Bordeaux Tasting » pour les gourmets. Léo, chef barman du lieu, a aussi imaginé pour l’occasion deux cocktails signature dont un Grog à base de vin rouge de Bordeaux.

Toute l’équipe de Terre de vins vous donne rendez-vous pour la 13e édition de Bordeaux Tasting les 14 et 15 décembre 2024.

©Adrien Viller pour Terre de vins et @AgenceFrenchie

Cet article Les grands vins ont fait leur festival est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Bordeaux Tasting] Master classes : de Bordeaux à Veuve Cliquot

Une nouvelle fois ce dimanche, Bordeaux Tasting emmenait les amateurs à la découverte d’un trio de prestigieux terroirs hexagonaux : Saint-Emilion, Pomerol et Veuve Cliquot. Prises d’ambiance.

Destination Saint-Émilion à travers six grands crus classés
« Nous sommes presque au complet, Saint-Émilion attire des amateurs, quelle bonne nouvelle »
se réjouissait en ouverture de la première master class dominicale Mathieu Doumenge, grand
reporter à Terre de Vins et animateur de ce moment privilégié aux côtés de François Despagne,
président de l’association des grands crus classés de Saint-Émilion et propriétaire du grand cru
classé château Grand Corbin Despagne. Au fil d’un voyage d’une heure, les amateurs ont pu
découvrir un beau panel de six grands crus classés rouges de Saint-Émilion sur leur millésime 2020,
« magnifique, né durant le confinement, combinant, aux dires de François Despagne, puissance et
beau potentiel de vieillissement.
 »  : le château Tour Baladoz, le château Yon-Figeac, le château de
Pressac, le château Fonroque, le château Faugères et le château Destieux.
Pour mémoire, sur la rive droite bordelaise, le vignoble de Saint-Émilion couvre une surface de
5400 hectares et produit uniquement des vins rouges nés de terroirs argileux, le cépage merlot en
tête d’affiche. Un peu plus de 700 producteurs veillent sur ces précieuses terres, parmi lesquels 71
grands crus classés et quatorze premiers grands crus classés, selon un classement révisable tous
les dix ans, dont le septième et dernier paru en 2022.

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie


À la rencontre des 2016 de Pomerol Séduction
Une heure, c’est malheureusement bien trop court lorsqu’il s’agit d’arpenter le terroir de Pomerol, un verre à la main, en présence des huit propriétés membres du collectif Pomerol Séduction :
Clos du Clocher (représenté par son directeur Mathieu Bonté)
Château Gazin (représenté par sa copropriétaire Élise de Bailliencourt)
Château Beauregard (représenté par son directeur général Vincent Priou)
Château La Pointe (représenté par Stéphanie Pueyo, assistante de direction)
Château Clinet (représenté par son propriétaire Ronan Laborde)
Château Vieux Maillet (représenté par son directeur général délégué Bruno Lacoste)
Château Mazeyres (représenté par sa chargée de communication Lisa Marois)
Château Rouget (représenté par Gwendoline Brimont, assistante commerciale)

Ce nom de Pomerol Séduction, il est d’ailleurs parfaitement adapté, comme ont pu le constater à la dégustation les participants à cette délicieuse master classe. Avec en fil conducteur le millésime 2016 – l’un des meilleurs de l’appellation, ont unanimement souligné les huit propriétés –, les dégustateurs ont eu droit à une visite complète de cette toute petite appellation bordelaise (seulement 813 hectares), royaume du merlot et des argiles bleues. En huit cuvées suaves et fruitées, ils ont pu approcher toute la complexité d’une appellation qui n’a peut-être pas de classement, mais qui maîtrise à merveille l’art de la séduction.

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie


Veuve Clicquot – La Grande Dame Rosé, la gloire du Pinot Noir
Gaëlle Goossens nous a présenté en avant-première la version rosée de La Grande Dame 2015. Une des spécificités de la Champagne est de pouvoir produire des vins rosés en assemblant des vins blancs avec des vins rouges. En nous proposant de comparer un vin rouge issu du Clos Colin destiné à l’assemblage de La Grande Dame rosé et un autre vin rouge issu de la même parcelle mais destiné à être dégusté tel quel comme Coteau Champenois, nous avons découvert qu’on ne vinifiait pas les rouges de la même façon lorsqu’on les destinait au rosé. L’objectif pour les rosés est surtout d’avoir le côté fruité du vin rouge, mais sans le côté tannique,  pour ne pas tomber dans une certaine amertume. Pour le Coteau champenois on poussera donc plus loin l’extraction en prolongeant la macération et on renforcera la structure en pratiquant un élevage sous bois… A noter que le rouge du Brut rosé non vintage est encore moins tannique que celui utilisé pour la Grande Dame. Pour cette dernière, il doit tenir dans le temps, « la grillotte sera un peu plus noire, on recherchera davantage quelque chose de vineux et des aromatiques de terroir, tout en restant dans la finesse. »

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie

©Agence Frenchie


Cet article [Bordeaux Tasting] Master classes : de Bordeaux à Veuve Cliquot est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Bordeaux Tasting] Terre de rugby au Café de la Bourse

Le Café de la Bourse de Bordeaux Tasting était un peu trop étroit pour les larges épaules de Nans Ducuing et Rémi Lamerat. Les deux rugbymen, après avoir évolué sous les mêmes couleurs du club bordelais de l’UBB, se sont retrouvés autour d’un projet : une cuvée rosée.

Avec un public bordelais qui apprécie autant le vin que le rugby, Nans Ducuing et Rémi Lamerat n’ont eu aucune difficulté à faire salle comble en clôture de ce Bordeaux Tasting 2023. Ils étaient venus y raconter la cuvée qu’ils ont confectionnée ensemble – épaulés également par Jean-Baptiste Dubié, parti depuis jouer en Australie – et « sobrement » baptisée L’Arthrosé des vieux copains. Allusion évidente à « nos genoux qui couinent un petit peu », explique avec humour Nans Ducuing (qui confirme être l’auteur de ce bon mot, né tardivement un soir de fête…) Si ce dernier joue encore au plus haut niveau avec l’UBB, Rémi Lamerat a lui raccroché les crampons l’an dernier pour se consacrer entièrement à son Domaine Grand Jour, 10,5 hectares en appellation Bordeaux-Bordeaux Supérieur. Un retour aux sources pour celui dont la famille possédait des vignes et qui a suivi une formation en œnologie à la suite de sa carrière sportive.

Au moment de retaper ce Grand Jour fraîchement acquis, Remi a eu « besoin de biscottos » et a naturellement fait appel à ses coéquipiers sur le terrain, Jean-Baptiste Dubié et Nans Ducuing. « C’est là qu’est née l’envie d’avoir un projet commun » précise Rémi. De cette belle amitié naît donc cet Arthrosé 2022, assemblage de malbec et cabernet sauvignon en IGP Atlantique (le 2023 accueille également une touche de marselan). « Un vin pour les barbecues de juin-juillet entre copains » – comme le définit modestement Rémi Lamerat –, que l’auditoire aura dégusté avec plaisir.

© A. Viller

Habitués à jouer ensemble, Rémi et Nans étaient pourtant adversaires dans le petit questionnaire qui s’en est suivi, consacré tout naturellement au rosé. Chacun à la tête d’une équipe de spectateurs pour répondre à 10 questions, le score final fut sans appel : avec un sans faute, Rémi Lamerat et son équipe l’ont emporté haut la main sur la formation de Nans Ducuing ! Ce dernier, conformément au règlement, s’est alors alors vu infliger un gage : entonner du Michel Delpech – comme il aime le faire sur les réseaux sociaux pour « célébrer » son ami Clément Maynadier. Et tout le café de la Bourse de reprendre avec lui « Le Chasseur » !

Si nous n’avons aucun doute quant à la carrière de vigneron de Rémi Lamerat, nous émettons quelques doutes quant à celle de chanteur de variété de Nans Ducuing… Souhaitons-lui dès lors de prolonger son contrat à l’UBB, pour qu’il continue à faire vibrer les amateurs bordelais de rugby.

Cet article [Bordeaux Tasting] Terre de rugby au Café de la Bourse est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Bordeaux Tasting] Chiroulet : première fois pour les Gersois

Le Domaine Chiroulet, situé dans le Gers, participe pour la première fois à Bordeaux Tasting. Les visiteurs peuvent ainsi (re)découvrir les superbes côtes-de-Gascogne élaborés avec précision par Philippe Fezas : en blanc bien sûr, comme on peut l’attendre sur ces terroirs gersois, mais aussi en rouge, une signature très particulière du domaine.

1893. C’est l’année des premiers pas du domaine Chiroulet dans la production d’armagnac : à cette époque, l’exploitation couvre « cinq modestes hectares voués à la polyculture et à l’élevage ». Après la Seconde Guerre mondiale, le domaine prend un nouvel essor grâce à Michel Fezas, qui consolide la production d’armagnac et amorce, dans les années 1970, les premières bouteilles de vin non distillé commercialisées par la propriété. Mais c’est à partir du milieu des années 1990 que Chiroulet (du gascon « chiroula », le « vent qui siffle » en provenance des Pyrénées) commence à se forger un nom auprès des amateurs de vin, grâce à Philippe Fezas, fils de Michel. Ingénieur agricole et diplômé d’œnologie, il apporte un nouveau regard technique à la propriété, et un nouvel éclairage sur les terroirs de « sa » Gascogne chérie, cette « petite Toscane » riche en sols argilo-calcaires.

Produire de grands rouges au « pays des blancs »
L’intuition de Philippe est de miser sur la production de rouges, dans cette région où les blancs sont en odeur de sainteté. Apportant sa science de la vinification et de l’élevage, il peaufine une gamme de haute qualité qui combine la spécificité des cépages gascons (ugni blanc, gros manseng, petit manseng, tannat) et des cépages d’autres horizons (sauvignon, chardonnay, merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc). Le vignoble, lui, s’étend jusqu’à 50 hectares, la production se répartissant entre 2/3 de blancs et 1/3 de rouges. Sans renier la production historique d’armagnac, ni celle de floc de Gascogne, Philippe Fezas a su imposer Chiroulet parmi les références des grands vins du Sud-Ouest et un porte-drapeau indispensable pour la production de rouges de haute volée parmi les Côtes-de-Gascogne. Cette réussite est manifeste en voyant le nombre de visiteurs de Bordeaux Tasting faire escale sur le stand du domaine, pour le plus grand plaisir du vigneron, qui salue « un public jeune, des amateurs curieux de faire des découvertes, de déguster de nouvelles choses ».

Pépites gasconnes
Et ces « nouvelles choses » sont indéniablement des pépites gasconnes, entre les blancs secs « Terres Blanches » 2022 (assemblage de gros manseng, sauvignon blanc et vieilles vignes d’ugni blanc), « Miocène » 2021 (un mariage de sauvignon blanc et gros manseng sur terroirs calcaires, superbe de minéralité ciselée) et « La Côte d’Heux » 2021 (un 100% gros manseng élevé en cuve bois, d’une belle densité gourmande irriguée par une tension savoureuse), les blancs doux « Soleil d’Automne » 2022 (le « best seller » de la maison selon Philippe Fezas, assemblage de petit et gros manseng récoltés en légère sur-maturité) et « Vent d’Hiver » 2020 (petit manseng passerillé à 80 g de sucre résiduel), et le rouge « Grande Réserve » 2019 (un assemblage, pour la première fois sur ce millésime, de merlot, tannat et cabernet sauvignon, élevé 18 mois dont 12 en fûts et 6 en cuves bois, véritable vin d’équilibre entre une droiture séveuse, des tannins vigoureux et une chair mordante). Bref, un petit aperçu de la gamme d’un domaine qui a su, en trente ans, s’imposer comme une référence – sa présence à Bordeaux Tasting s’imposait donc elle aussi, de facto.

D’autres Gersois à Bordeaux Tasting :
– Le Domaine Tariquet
, également présent pour la première fois, présente sa gamme d’armagnacs à l’espace spiritueux, situé au Musée des Douanes. Une gamme remarquable de profondeur, qui nous rappelle qu’au-delà du succès mondial de ses vins blancs, la famille Grassa cultive un savoir-faire majeur dans la distillation et l’élevage des eaux-de-vie gasconnes, dont elle est le premier détenteur de stocks parmi les propriétaires-récoltants (voir notre reportage « Retour de flamme » dans notre hors-série spiritueux, actuellement dans les kiosques).

©Agence Frenchie

– Les Vignobles Alain Brumont, fidèles de l’événement, grands ambassadeurs des appellations Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh, qui présentent eux aussi leur remarquable gamme de vins. Antoine Veiry, beau-fils d’Alain Brumont, poursuit avec talent la belle aventure familiale (lire aussi notre portrait croisé « L’équilibre des forces » dans notre n°89 spécial développement durable)

Cet article [Bordeaux Tasting] Chiroulet : première fois pour les Gersois est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Bordeaux Tasting] Des spiritueux qui rendent heureux

Le Musée des Douanes, face au Palais de la Bourse de Bordeaux, accueille l’espace dédié aux spiritueux dans le cadre de la douzième édition de Bordeaux Tasting, qui se tient ce week-end. L’occasion pour les visiteurs d’explorer toute la diversité de cet univers, entre cognac, armagnac, whisky, rhum, vodka…

Le dernier hors-série spiritueux de Terre de Vins, en kiosques depuis quelques jours, l’illustre à merveille : le savoir-faire français en matière de distillation et d’affinage des eaux-de-vie n’est plus à prouver, et il s’illustre aussi bien sur le terrain des alcools traditionnels de nos régions que dans des productions généralement associées à d’autres pays. Prenez le whisky, par exemple : produit celte par excellence, dont la paternité se partage entre l’Irlande et l’Écosse, il a su s’implanter avec succès sous d’autres latitudes, du continent américain au Japon, en passant par… la France ! Le whisky français célèbre en 2023 son quarantième anniversaire, ce qui lui a valu de faire la couverture de notre hors-série. C’est en Bretagne que les premières eaux-de-vie maltées 100% françaises sont nées il y a quatre décennies, mais depuis la production s’est considérablement élargie : illustration à Bordeaux Tasting ce week-end avec la maison familiale Moutard, en Champagne, qui a su faire de la distillation un savoir-faire complémentaire à celui de l’élaboration de vins effervescents ; outre une eau-de-vie de framboise et un très vieux marc de champagne, Alexandre Moutard fait déguster son whisky 5 ans d’âge, affiné en ex-fûts de ratafia (inclus dans la sélection « whisky français » de notre N°91, actuellement en kiosques).

Du « french whisky » à gogo
Si la famille Moutard est une fidèle de Bordeaux Tasting et des événements Terre de Vins, c’est en revanche la première fois que la maison Les Bienheureux participe à la manifestation. Née en 2013 de l’imagination de Jean Moueix et Alexandre Sirech, cette entreprise basée à Louchats en Gironde a su, en dix ans seulement, s’installer parmi les acteurs majeurs des spiritueux français, notamment grâce à sa gamme de whisky Bellevoye. C’est le blend à étiquette blanche, fini en ex-fûts de sauternes, qui est présenté ce week-end au Musée des Douanes, déclinant son bel équilibre entre vivacité et gourmandise. Le séduisant rhum Embargo (assemblage de rhum agricole et de rhum de mélasse de Martinique, Trinidad et du Guatemala) complète l’offre du week-end, ainsi que le rhum 100% guatémaltèque « El Pasador de Oro » Gran Reserva. À lire dans notre hors-série spiritueux : le portrait « L’art d’être bienheureux ».

Première fois à Bordeaux Tasting, également, pour la maison Benjamin Kuentz. « Éditeur de whisky français », c’est ainsi que se présente Benjamin Kuentz : après une expérience éclectique qui l’a mené des équipes commerciales de Bacardi-Martini aux panels marketing d’une joint-venture avec Nielsen, cet amoureux du goût, qui se serait vu chef, marin, parfumeur ou chef d’orchestre a l’idée en 2016  de se lancer dans une aventure qui réunira toutes ses vocations en une : devenir éditeur de whisky, en allant sourcer des eaux-de-vie dans huit distilleries françaises (de Rozelieures à Warenghem) pour en assurer lui-même l’assemblage et le vieillissement. On adore ses création « (D’un) Verre Printanier », whisky frais, fruité, floral, mais aussi les plus corsés « Fin de Partie » et « Spicy Nouba ». À lire dans notre hors-série spiritueux : le « portrait express » de Benjamin Kuentz.

Enfin Aymeric Roborel de Climens, autre embouteilleur français originaire de Gironde, s’est fait une spécialité des finitions en ex-fûts de vin. Celui qui a récemment installé ses fûts dans des caves de vieillissement naturelles à Saint-Émilion présente ses cuvées finies en barriques de sauvignon, de merlot, de sémillon et de sauternes. Une jolie découverte pour les visiteurs !

Armagnac et cognac sont dans un bateau
Côté armagnac, la maison Delord présente sa blanche armagnac très aboutie, son hors d’âge et son millésime 2003. Malheureusement pas sa dernière-née « Épopée », qui a ravi la rédaction lors de la sélection d’armagnacs (à retrouver dans notre hors-série spiritueux). À noter que Jérôme Delord, président de l’interprofession de l’Armagnac depuis octobre 2022, présentait hier aux acteurs de la filière le cap du BNIA pour les années à venir. En Armagnac toujours, c’est la première fois que le géant Tariquet participe à l’événement, et il est venu en force avec de nombreuses belles références : Folle Blanche 15 ans, Plant de Graisse 18 ans, Baco 20 ans, Pure Folle Blanche 25 ans, 15 ans brut de fût, « Le Légendaire »… et bien sûr la blanche 100% Folle Blanche ! Un régal pour les visiteurs qui ont pu savourer toute l’expertise de la famille Grassa en matière d’eaux-de-vie patiemment élaborées.

©Agence Frenchie

Les amateurs de cognac ne sont pas en reste : la maison François Voyer attire de nombreux curieux, qui se pressent sur le stand pour déguster le VSOP et le XO 1er Cru, notamment. Un succès encore plus flagrant sur le stand de la maison Delamain, qui présente son emblématique XO « Pale & Dry », toujours aussi extraordinaire de crémeux ciselé, ainsi que sa référence « Pléiade » parcellaire single cask, au superbe rancio racé. La maison aura en 2024 une double actualité, célébrant ses 200 ans et actant un changement de gouvernance avec le départ à la retraite du maître de chai Dominique Touteau, qui passe le flambeau à Charles Braadstad. Le passage par le Musée des Douanes ne saurait se terminer par une escale du côté des rhums au stand Trois Rivières, et une escale côté vodka sur le stand Guillotine.

©Agence Frenchie

Cet article [Bordeaux Tasting] Des spiritueux qui rendent heureux est apparu en premier sur Terre de Vins.