Champagnes de vignerons : une flamme déclamée en slam

Ce 8 décembre, le collectif « Champagnes de vignerons » dévoile sa nouvelle communication. Sous la forme originale d’un slam porté par la musique envoûtante du pianiste star Sofiane Pamart se dessine toute la magie de la genèse d’un vin unique.

Dès les premières images de ces 1 minute 40 secondes de slam, l’impression de voler au-dessus du vignoble champenois donne le ton de cette « course aux bulles » qui a tout d’une course aux étoiles. La marche vers ce graal effervescent, produit notamment par les 4000 vignerons qui se sont fédérés sous la bannière des « Champagnes de Vignerons », est avant tout une histoire de femmes, d’hommes et d’amour. Le jeune chanteur Raphaël qui livre ici ses mots nous emporte dans un voyage où le travail est celui de la tradition, les valeurs celles de la transmission, du courage et de l’effort. La musique de Sofiane Pamart donne une tonalité toute cristalline qui donne à entendre la pureté des bulles. Le slam emporte à mesure que les paroles s’égrènent à un rythme allant crescendo comme dans une urgence haletante, puis un souffle, une respiration. L’humain transparaît à chaque instant, derrière chaque visage qui apparaît, derrière chacun des gestes qui se dévoilent. En filigrane, la beauté d’un travail artisanal trouve un écho dans des mains craquelées de labeur, dans un tonneau prenant vie à l’approche de la flamme. De la difficulté quotidienne naît l’éclat lumineux d’un nectar dont le reflet d’or jalonne tout le film. Le réalisateur Frédéric Guelaff a réussi à unir image et sons, parlés et joués. Le résultat est de belle facture et donne envie d’explorer ce terrain de jeu infini qu’est la Champagne des vignerons indépendants et des coopérateurs. Les dernières phrases du slam résonnent en ce sens par leur poésie : « ici on sait encore lire le ciel, ici on sait encore tirer les fruits du grand soleil ».

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Trois idées de sorties pour les wine & spirit lovers !

Les vins et spiritueux sont bien plus que de simples boissons, ils sont des vecteurs d’expériences et de moments festifs. Ateliers d’assemblage, festival de dégustation et excursions viticoles, découvrez nos idées à offrir ou à vous offrir en cette période de Noël.

Atelier d’assemblage de Whisky Rozelieures – 85 € par personne
Plus besoin d’aller jusqu’en Lorraine pour participer aux ateliers de création de whisky Rozelieures ! La distillerie menée par la famille Grallet-Dupic depuis 6 générations s’est associée à sa consœur parisienne Baccae pour assembler son propre whisky à Paris. L’atelier de 2h se déroule à deux pas de Bastille, dans un ancien bistrot réaménagé en atelier de distillation et en chai. Chaque participant, qu’il soit amateur ou spécialiste du whisky, peut développer son blend parfait avec l’aide de l’équipe Baccae. À l’issue de l’atelier, chacun repart avec une bouteille de son assemblage. Une expérience unique pour se faire plaisir ou à offrir !
4 rue du Crillon 75004 Paris – Réservation sur wecandoo.fr

©DR

Bordeaux fête le vin – 16 € jusqu’au 31 décembre
Devenu annuel en 2023, le festival œnotouristique de la capitale girondine revient en juin 2024 sur les quais de la ville avec, à nouveau, une immense offre de dégustation de vins de Bordeaux pour ses visiteurs en plus d’animations toujours plus variées. Le rendez-vous estival a pensé à tout, y compris se faire une place au pied du sapin. Pour cela, jusqu’à la fin du mois de décembre, le Pass Dégustation qui comprend onze verres de vins à choisir parmi les exposants, un verre à dégustation et son porte-verre ainsi qu’un atelier sur le pavillon de l’École du Vin, est en réduction au prix de 16 € au lieu de 23 €. Alors dépêchez-vous pour profiter de cette offre qui ne se représentera pas deux fois !

Coffrets cadeaux « Pass’Escapades » – à partir de 34 € 
Pour les fêtes de fin d’année, Saint-Émilion Tourisme a concocté des « Pass’Escapades » à ne manquer sous aucun prétexte. Ces coffrets sont une invitation à la découverte des richesses de notre région, alliant la tradition viticole de renommée mondiale à l’histoire fascinante du territoire. Que vous soyez amateurs de vin, passionnés d’histoire ou amoureux des escapades pittoresques, chaque coffret a été pensé pour satisfaire toutes les envies avec quatre déclinaisons.

Saint-Émilion Découverte – 269 € pour deux personnes : Les incontournables du village médiéval de Saint-Émilion en seulement 2 jours ! Au programme : une visite guidée de « Saint-Émilion Souterrains » incluant la célèbre Église Monolithe, une visite et dégustation d’une propriété viticole du Grand Saint-Emilionnais, et une exploration guidée atypique du cœur de la cité en tuk-tuk.

Saint-Émilion Insolite – 449 € pour deux personnes : Laissez-vous surprendre par Saint-Émilion et ses expériences insolites pendant 2 jours ! Nuitée dans un hébergement insolite avec petit-déjeuner, visite guidée de « Saint-Émilion Souterrains », balade dans les vignes en Segway ou en vélo, visite et dégustation dans une propriété viticole puis atelier œnologique sensoriel pour découvrir l’art de la dégustation !  

Saint-Émilion Prestige – 499 € pour deux personnes : L’idéal pour un week-end haut de gamme dans le Grand Saint-Emilionnais comprenant une nuitée dans une chambre d’hôtes haut de gamme avec petit-déjeuner, la visite guidée « Saint-Émilion Souterrains » incluant la célèbre Église monolithe, un repas gourmand pour 2 personnes, la visite guidée privative avec dégustation dans une propriété viticole d’exception.

Saint-Émilion Expériences – à partir de 34 € : Nos experts locaux ont sélectionné pour vous et vos proches les expériences incontournables de notre territoire : initiation à la dégustation, escapades en vélo ou en segway, atelier de dégustation à l’aveugle, journée découverte dans le vignoble, SPA…

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Pau Roca, Directeur Général de l’OIV est décédé

L’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin vient d’annoncer la disparition à l’âge de 65 ans de Pau Roca, élu à la tête de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin pour un mandat de cinq ans lors de l’Assemblée générale de l’OIV 2018 en Uruguay.

« Pau Roca a encouragé le développement de la digitalisation au sein du secteur viti-vinicole mais également pour l’OIV en impulsant de nouveaux outils internes de communication au sein d’un département qu’il a fortement développé. Il aura également accompagné avec conviction le transfert du siège de l’OIV à Dijon et initié l’encadrement de l’Année du Centenaire de l’OIV. »
Pau Roca devait quitter son poste de directeur ce 31 décembre 2023, pour être relayé par le docteur John Barker.
L’OIV précise dans un communiqué que les condoléances peuvent être adressées à secretariat@oiv.int « qui les transmettra à la famille« .
Terre de vins s’associe à la douleur de sa famille, de son épouse Diana et de ses trois enfants.

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Ampelos, la taille de la vigne en réalité virtuelle récompensée

La taille de la vigne représente un enjeu déterminant pour l’avenir de toute la filière viticole. La solution Ampelos développée dans le cadre du programme Vinum propose une aide à la formation par la réalité virtuelle et augmentée. Une révolution tout juste primée au SITEVI.

Et de deux ! Après avoir reçu la médaille d’or en 2021 lors des SITEVI Innovation awards pour sa solution E-cab d’aide virtuelle à l’apprentissage de la conduite d’engins viticoles, le programme VINUM vient d’être de nouveau primé pour son outil AMPELOS. Cette nouvelle médaille d’or vient mettre en lumière l’importance clé que représentent ces aides à la formation pour l’avenir de la filière. Le programme VINUM est un consortium regroupant des acteurs du public et du privé, lauréat en mai 2022 de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » opéré par la Caisse des dépôts et consignations pour le compte de l’État, dans le cadre du Programme France 2030. Les différents projets de transformation numérique du programme sont donc financés en majorité par l’Etat qui a investi 2 millions d’euros sur 3 ans, mais aussi la Maison de cognac Hennessy, le studio Nyx (qui a développement le simulateur de réalité virtuelle). De nombreuses structures publiques sont également associées au projet, dont 16 centres de formation répartis sur tout le territoire ainsi que des établissements d’enseignement supérieur et des laboratoires qui apportent leur expertise, comme le CEA LIST et le laboratoire Techné de l’Université de Poitiers.

Des enjeux colossaux
Plusieurs décennies de taille des vignes effectuée sans formation suffisante ont conduit à un dépérissement d’une part sensible du vignoble. Au niveau national, ce sont 12% des pieds qui sont improductifs du fait du développement de maladies du bois directement en lien avec les plaies de taille. « Dans le cognaçais, ce chiffre monte même à près de 18% », rappelle Hadrien Crampette, associé du Studio Nyx et cofondateur du programme VINUM. Ajoutez à cela les risques en matière de santé des travailleurs viticoles qui développent notamment des troubles musculosquelettiques (TMS) faute d’adopter les postures correctes lors de la taille. Et vous obtenez une problématique centrale pour le monde viticole, sachant que 130 000 personnes taillent des vignes en France chaque année, et environ 1,3 million de personnes dans le monde. La solution AMPELOS, dont le déploiement effectif commencera au printemps 2024, va donc permettre d’équiper des écoles de formation ainsi que des domaines viticoles. Le principe est simple. Au moyen d’un casque de réalité virtuelle et avec des manettes, l’utilisateur se retrouve face à un pied de vigne numérisé plus vrai que nature. De quoi mettre en pratique les directives techniques enseignées tout en ayant la possibilité de constater les conséquences de ses gestes, chose qui était impossible dans un enseignement traditionnel in situ. La force de l’outil est en effet de « pouvoir accélérer le temps et de voir, comme un écorché, les flux de sève à travers les saisons à venir », explique Hadrien. Et de visionner la posture adoptée afin de la corriger pour éviter tout TMS à l’avenir. Une dimension essentielle de prévention des risques qui intéresse en premier lieu des assureurs comme Malakoff Mederic ou Crédit Agricole Assurances, qui accompagnent également le projet. 

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[Entretien] Anne Roumanoff, nouvelle marraine du Tour des Cartes

Succédant à Patrick Timsit, la comédienne Anne Roumanoff sera la marraine du Tour des cartes qui récompense chaque année les plus belles cartes des vins des restaurants et bars à vins français. Elle a accepté de nous parler de son parcours, de son association Solidarité avec les Soignants, de son dernier spectacle, mais aussi de son amour pour les artisanats d’exception qui l’a poussée à accepter ce nouvel honneur.

Ancienne élève de Sciences Po, qu’est-ce qui vous a amené à vous lancer dans une carrière d’actrice ?
J’ai commencé à faire des sketchs à l’âge de douze ans et à prendre des cours de théâtre pour enfant, pour adolescent, j’ai suivi le cours Simon, le cours Florent. J’avais très peur de ne pas pouvoir gagner ma vie car je fréquentais des comédiens assez jeunes qui galéraient, donc j’ai fait Sciences Po, tout en continuant à prendre des cours de théâtre, mais je n’ai jamais travaillé avec mon diplôme, je suis tout de suite devenue actrice.

Nouvelle marraine du Tour des cartes, êtes-vous une amatrice de vins et de belles tables ?
J’apprécie les Bordeaux, notamment les Saint-Emilion, l’été les rosés de Provence, tout en restant très raisonnable dans ma consommation. Lorsqu’on est artiste, on vous propose tout le temps à boire, il y a de l’alcool partout avant et après les émissions de télévision, les spectacles. J’ai une vie assez saine et sans courir après l’alcool, il m’arrive d’apprécier un verre de vin. Quant aux restaurants, j’aime beaucoup Guy Savoy et Pierre Gagnaire.

Pourquoi avez-vous accepté d’être la marraine de ce concours du Tour des cartes ?
Je suis très touchée par l’artisanat d’exception, ces sommeliers que l’on ne met pas assez en avant je trouve. On ne parle que des grands chefs cuisiniers, mais il existe aussi d’autres talents derrière qui œuvrent pour la qualité, il me semble que c’est une bonne chose de les mettre en valeur et avec eux une certaine excellence française

Vous avez créé une association pour améliorer les conditions de travail des soignants à travers l’équipement de leurs salles de repos. Comment vous est venue cette idée ?
En mars 2020, au début du Covid, j’étais à la radio tous les jours et je recevais beaucoup de messages de détresse de soignants. Je leur ai donné la parole dans mon émission et j’ai passé un appel sur les réseaux sociaux en leur demandant ce dont ils avaient besoin. J’ai été submergée de messages de détresses. À l’époque, il n’y avait pas de gants, pas de masques, la situation était désastreuse. J’ai repartagé et j’ai commencé à acheter des protections sur internet. Cela m’a amenée rapidement à créer une association. J’ai voulu passer par des institutions qui n’étaient pas très intéressées. Tout le monde était un peu assommé par le covid. Je m’en suis donc chargée. Nous avons réalisé une vente aux enchères qui a très bien fonctionné. Je n’en avais jamais organisées de ma vie. On s’est associé à Drouet digital, un partenaire formidable qui nous suit depuis le début de cette aventure. Dès la première vente, nous avons récolté 230.000 euros, un montant incroyable même si l’émotion du covid y était pour beaucoup. Cela nous a permis d’acheter des gants, des masques, de trouver des fournisseurs. Nous avions même un entrepôt avec une personne de la Croix rouge qui dispatchait. C’était très prenant. Puis, en juin 2020, ce fut le déconfinement. Les gants et les masques étaient à nouveau disponibles. L’association avait encore de l’argent, je me suis demandé ce que nous allions en faire. J’avais presque peur que nous ne puissions pas l’utiliser. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à l’équipement des salles de repos. J’ai lancé un appel sur les réseaux sociaux. Et là aussi, cela a été un flot de demandes. Je n’avais absolument pas pris la mesure de l’ampleur des besoins même si finalement cela ne coûtait pas si cher de les satisfaire. Parfois, ils ont des cafetières cassées, des micro-ondes qui chauffent mal. Pour pas grand-chose, on leur change la vie. Depuis, nous avons équipé 2900 salles de repos. Nous continuons les ventes aux enchères, la prochaine se clôture d’ailleurs le 11 décembre, et nous recevons aussi des aides des conseils régionaux et des fondations. Parmi les lots, nous proposons des nuits dans de grands hôtels, des repas à la table du chef Jean Imbert, des places de spectacle, des coachings, de grandes cuvées dont plusieurs Nabuchodonosors du champagne Taittinger. (Lien

Vous avez débuté également un nouveau spectacle…
Il s’intitule « L’Expérience de la vie », il parle de l’époque actuelle, des machines qui remplacent les gens, d’une bouchère dont la fille est woke… Il y a même un atelier de déconstruction de conte pour enfant où j’explique comment il faut raconter les contes pour enfant aujourd’hui ! Je serai à Londres le 11 décembre, à l’Olympia le 26 décembre et nous tournerons jusqu’en juin (Réservations).

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Climens de nouveau dans la lumière

Vendu courant 2022 le château Climens, phare de l’appellation barsacaise, 1er Cru Classé 1855 lance une nouvelle gamme de vins accompagnée d’une offre oenotouristique plus étoffée, dans un haut de gamme qui sied à son rang.

Jean-Hubert Moitry avait acquis ce château, avec son épouse Catherine, et en a confié la direction à son frère Jérôme. Un temps d’appropriation fut nécessaire pour comprendre le terroir, les points faibles et les atouts. De ce temps de réflexion, sort d’abord une gamme de vins repensée qui fait la part belle aux blancs secs, avec 4 vins désormais, tous en 100 % sémillon, le cépage emblématique du sauternais.

Les blancs secs : une légitimité bien acquise
Jérôme Moitry se plait à montrer une annonce, publiée en 1903 par un négociant bordelais qui vendait un assortiment de grands crus parmi les plus prestigieux. Dans cet échantillon, Climens apparait avec du blanc sec, preuve de sa grande réputation d’alors. On oublie trop souvent que si le Sauternais brillait avec ses crus classés en 1855, en liquoreux, sa notoriété reposait aussi sur ses blancs secs, au 19ème, au début du 20ème et aujourd’hui grâce à un travail de fond qui remet en lumière ses vins secs contributifs à l’identité du lieu. 

Asphodèle (un lys sauvage qui affectionne les sols calcaires et que l’on trouve sur la propriété) (35 €) est toujours produit. S’ajoute aujourd’hui Lilium (75€), très haut de gamme blanc sec un nom renvoyant lui aussi à la famille des Liliacées. Un vin pur, à l’aromatique subtile qui joue davantage la carte de la persistance et de l’élégance que celle de la puissance et de la chair : le résultat d’une recherche originale d’équilibre entre le gras et la fraîcheur comme en témoigne Jérôme Moitry : « nous n’avons plus de logique parcellaire en dehors de vieilles vignes ». Et ce qui préside au choix des lots pour les différents vins « ce sont les jus sous le pressoir ». Ensuite, « après des essais en amphore qui aplatissaient le vin » c’est un essai concluant en Wineglobe. Si la barrique convient au sémillon, c’est malgré tout cette piste originale du Wineglobe qui a été privilégiée afin de préserver la pureté et l’expression aromatique, sans la couvrir : pas d’élevage en barrique donc. Une réussite qui a conduit le château à s’équiper massivement de Wineglobes pour produire Lilium. S’ajoutent deux autres vins avec « Petite Lily » (18 €) et « Fenouil et Camomille » (35 € environ), un vin sous le label Vin Méthode Nature (certification récente <30 mg/l de sulfites) et dont le nom fait référence aux deux ânes que possède le château.

Désormais, c’est donc la moitié du vignoble de 30 hectares qui est consacrée à la production de blancs secs, l’autre moitié restant pour celle du fameux et unique liquoreux.

Une offre oenotouristique qui contribue à l’image de marque
Quatre formats sont proposés, chacun combinant visite et dégustation. Deux à quatre vins sont servis selon l’option choisie. La visite, assez originale, vaut vraiment le détour. On ne manquera pas la tisanerie destinée à la protection du vignoble (le château a été le premier cru classé à passer en biodynamie en 2010), ni l’alignement des Wineglobes, sans oublier la chartreuse, touchante par son classicisme et sa simplicité.

Château Climens – Wineglobes

Enfin, l’offre de repas, pour 6 à 16 personnes, a été étoffée. À côté de « La Table de Climens » qui continue d’exister, apparaît « la Table Gastronomique » , en partenariat avec le « chef à domicile » de la Maison Claude Darroze, 1 étoile Michelin. Ces repas se font dans les salons privés du château.

On le voit, avec cette nouvelle offre bien pensée, le château a su mettre à profit l’année de réflexion qui a suivi son acquisition en créant des produits adaptés à un segment plutôt premium qui lui correspond et en sublimant l’esprit de la maison. En innovant de belle manière, Climens est revenu sur le devant de la scène.

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Le champagne à la mode gastronomique

Produit d’exception, le champagne est un invité régulier des plus belles tables gastronomiques. C’est donc tout naturellement qu’il s’est glissé dans la case n°7 de notre calendrier de l’Avent. Découvrez aujourd’hui trois expériences gastronomiques inoubliables pensées par trois des plus grandes maisons champenoises.

Le « Tea Time » par Royal Champagne
Le Royal Champagne à Champillon vous propose tous les samedis jusqu’au 6 janvier ainsi que les 24 et 25 décembre, et le 7 janvier, un « Tea time » préparé par sa cheffe pâtissière Claire Santos Lopes et Victoire Finaz, « chocologue ». Venez savourer une farandole de mets salés, de pâtisseries et de gâteaux, accompagnée d’une boisson chaude, et même de quelques bulles. Croque truffé avec pain aux noix et vieux comté, tartelette à l’amande pralinée au café du Brésil, millefeuille aux noix de macadamia et chocolat Caraïbe, gaufre au chocolat sauce au grué de cacao et cardamome noire, madeleine au citron jaune praliné aux noisettes du Piémont… tout ceci n’est qu’une partie du copieux menu qui vous attend.
(80€/sur réservation)

©Rachelle Simoneau

La Table singulière de Ruinart
La nouvelle cuvée Ruinart Blanc Singulier n’est présente que dans de très rares restaurants, tous soigneusement choisis. Mais le meilleur endroit sans doute pour l’apprécier, c’est à la Maison Ruinart même, qui propose une table singulière du 23 novembre au 16 décembre (180€), les jeudis, vendredis et samedis soir. Pour l’occasion, la maison invite en résidence au 4 rue des Crayères, Sayaka Sawaguchi et Gil Nogueira, deux chefs qui ont obtenu en 2020 une étoile verte au Guide Michelin pour leur restaurant « Le Garde Champêtre ». Ce couple nippo-portugais met au cœur de ses plats le végétal.

©Le Bristol

Le Bristol Paris x Dom Perignon
Issu d’une famille d’agriculteurs et de marchands de primeurs, le moins que l’on puisse dire c’est qu’Éric Frechon a le sens du produit et du terroir. Quant au vin, il est l’un des très rares chefs à avoir exercé le métier de sommelier, une expérience qu’il doit à son service militaire effectué au Cercle National des armées. Nulle surprise donc à le voir collaborer avec la Maison Dom Pérignon, avec laquelle il propose un dîner au cœur du jardin du Bristol, dans un écrin de miroirs qui permet grâce aux glaces sans tain de voir sans être vu l’extraordinaire spectacle des cuisines. Tout cela bien sûr en accord avec les plus beaux opus de la Maison Dom Pérignon, à commencer par son dernier né, le Vintage 2013, marié, excusez du peu, à une royale de foie gras fumée, émulsion oseille. On touche à l’extase lorsque Vincent Chaperon, le chef de caves, nous propose d’envelopper avec les notes de brioche et de miel de son Dom Pérignon Vintage 2004 Plénitude 2 le turbot sauvage aux truffes blanches et au jus d’arrêtes caramélisées… (2 à 6 personnes, du 27 novembre au 18 février. 1200€ sur réservation)

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Tout savoir des Champenoises Nathalie Doucet et Angéline Templier

Toutes les deux ont intégré l’association La Transmission, Femmes en Champagne qui tient ce jeudi 7 décembre chez Baccarat à Paris un atelier sur l’influence du verre sur la dégustation. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur deux femmes dirigeantes aux parcours très différents.

Nathalie Doucet est docteur
Pas en médecine, mais en marketing. En effet, la présidente de la maison de champagne Besserat de Bellefon a passé une thèse à la fin des années 1980 lorsqu’elle se trouvait au champagne Nicolas-Feuillatte. Son sujet ? « Comment faire d’une marque de coopérative une grande marque. À l’époque, nous allions lancer Palmes d’or. » Parmi ses superviseurs de thèse comptaient Jacques Diebolt, du champagne Diebolt-Vallois, grand spécialiste du blanc de blancs et Roger Duval, ancien président du syndicat de négociants. « Ils m’ont beaucoup ouvert l’esprit sur les problématiques champenoises. » De sa soutenance, passée alors qu’elle est enceinte de sept mois, elle se rappelle en souriant cette phrase du jury : « Le diplôme est valable pour la maman ; pas pour l’enfant. »

Angéline Templier, 3ème génération de femme à la tête du domaine familial
Le domaine J. Lassalle a été fondé par Jules, grand-père d’Angéline Templier, en 1942. À son décès quarante ans plus tard, sa fille Chantal reprend la structure « comme elle peut », en lien avec sa mère Olga, décédée il y a six mois. « À l’époque, l’ouverture d’esprit n’était pas celle d’aujourd’hui. C’était rude et difficile, mais elle était déjà une battante, très volontaire. » La force du domaine est de cumuler les générations, féminines en particulier. Aujourd’hui, Angéline Templier semble déceler, « d’un œil attendri », des qualités chez sa fille adolescente Grâce. « J’ai espoir qu’elle poursuive l’histoire, mais je ne lui impose aucune pression. »

Nathalie Doucet est la seule de l’association à n’être pas propriétaire viticole
« Je me suis demandé un moment si j’étais légitime à entrer dans cette association puisque je suis la seule à n’être propriétaire ni de terre ni d’un domaine », réagit la présidente du champagne Besserat de Bellefon. En effet, née à Reims, Nathalie Doucet est issue d’une famille menée par un père pilote de l’armée de l’air. Après quelques années passées chez Feuillatte, la Champenoise s’oriente vers les entreprises connexes et la sidérurgie : Exel industrie, spécialisé dans le matériel agricole, puis Loppin et Jean. C’est la rencontre avec Béatrice Cointreau qui déterminera ses 18 futures années au sein du champagne Gosset, avant d’entrer, en 2020 dans le groupe Lanson-BCC.   

Angéline Templier a travaillé chez Yves Saint-Laurent
Avant de revenir en terres champenoises, Angéline Templier occupait à Paris un poste en communication interne au sein de la prestigieuse maison de couture et de prêt-à-porter Yves Saint-Laurent. « J’ai quitté cette vie passionnante en 2002. Je ne trouvais pas d’équivalent en Champagne, donc j’ai occupé des fonctions commerciales dans la distribution de boissons et en centrale d’achat. Ce qui a été très formateur dans mes relations commerciales au domaine. » Revenue depuis « 18 vendanges », elle développe notamment le marché américain, le premier, où la maison exporte depuis 1973, et vient d’ouvrir celui de la Chine et du Mexique.

Le verre « Impitoyable » ne quitte jamais Nathalie Doucet
Voilà une anecdote que livrera sûrement la présidente champenoise lors de l’atelier de ce jeudi soir. « J’emmène toujours le verre « l’impitoyable » en dégustation. C’est ma référence. J’aime le confronter aux autres verres lorsque je déguste les vins. Pour moi, le verre idéal pour un champagne doit être évasé pour favoriser la concentration des arômes et présenter un buvant resserré, très fin si possible. » Sans oublier une notion de partage, de convivialité que cet atelier chez Baccarat devrait largement favoriser.

Jeudi 7 décembre, à la Maison Baccarat à Paris, dirigée par Margareth Henriquez. De 18h30 à 21h pour une dégustation en accès libre de champagnes (les ateliers sont complets). Inscription obligatoire.

Qui fait partie de La Transmission ?
Fondé en 2016, l’association compte 11 femmes dirigeantes de Champagne : Vitalie Taittinger (champagne Taittinger), Evelyne Boizel (champagne Boizel), Delphine Cazals (champagne Claude Cazals), Charline Drappier (champagne Drappier), Chantal Gonet (champagne Philippe Gonet), Alice Paillard (champagne Bruno Paillard), Mélanie Tarlant (champagne Tarlant) ainsi que Nathalie Doucet et Angéline Templier.

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La signature chimique des grands crus identifiée grâce à l’intelligence artificielle

Des chercheurs sont parvenus à retrouver « l’origine exacte » de plusieurs grands crus bordelais sur la seule base de leurs composants chimiques, détectés grâce à l’intelligence artificielle (IA).

Cette méthode, présentée mardi dans la revue Communications Chemistry, pourrait aider à « combattre la contrefaçon » et à « guider la prise de décision des producteurs de vin », dans « un contexte de changement climatique« , fait valoir dans un communiqué l’Université de Genève, chargée de l’étude en partenariat avec l’Université de Bordeaux. Au total, les chercheurs ont analysé 80 vins rouges de sept domaines du
vignoble bordelais, en séparant leurs molécules – extrêmement nombreuses en raison de la complexité des mélanges – par la méthode classique de chromatographie en phase gazeuse, utilisée régulièrement pour l’analyse des vins.

Un détecteur – le spectromètre de masse – retranscrit ensuite sur un graphique, à l’apparence d’un gigantesque électrocardiogramme, l’ensemble des séparations chimiques et la densité de molécules. Le résultat peut alors compter jusqu’à 30.000 points, rendant son analyse détaillée fastidieuse.

L’équipe du département des neurosciences de l’Université de Genève, sous la direction d’Alexandre Pouget, a mis au point un traitement de ces données brutes par « machine learning », un système d’apprentissage automatique de l’IA. La méthode a permis de discerner, parmi ces milliers de points, une
disposition similaire sur les millésimes provenant d’un même domaine, et donc de démontrer que chaque terroir dispose d’une « signature chimique unique« , selon les chercheurs.

Toujours grâce à l’IA, en réduisant les données obtenues pour chaque château dans un graphique simple en abscisses et ordonnées, on retrouve « une carte physique du Bordelais » avec « le même emplacement des châteaux« , et « le même éloignement entre eux », que sur une carte géographique. Pour M. Pouget, cette technique d’identification, dont le coût est d’une centaine d’euros, pourrait facilement détecter les contrefaçons ou, « dans le futur, aider les vignerons à retrouver le bon mélange de cépages et de parcelles, pour répliquer la signature exacte d’un vin de leur domaine« . Selon Stéphanie Marchand, professeure à l’Institut des sciences de la vigne et du vin à l’Université de Bordeaux et co-autrice de l’étude, cette méthode permet de « mieux comprendre quels sont les points communs entre les vins d’un
même terroir
« . Dans « une période où les terroirs sont maltraités par le changement climatique et par les évolutions des pratiques« , les données obtenues permettront d’aider à conserver l’identité et l’expression d’un vin et de son terroir, indique-t-elle.

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[REPLAY] « Vino Veritas » : Sauternes, l’heure de la renaissance

Boira-t-on du sauternes à Noël ? Les fêtes de fin d’année sont traditionnellement propices aux retrouvailles avec les liquoreux. Mais justement, les vins de Sauternes & Barsac veulent s’écarter de ce stéréotype pour provoquer de nouveaux moments de consommation et, plus largement, se réinventer, en faisant vivre leur territoire et en attirant de nouveaux investisseurs. La renaissance du Sauternais, c’est le sujet du nouveau « Vino Veritas » sur TV7. À voir en replay.

À l’approche des fêtes de fin d’année, le sauternes s’invite de nouveau sur nos tables. Mais ce grand liquoreux est-il condamné à n’être servi que lors des grandes célébrations, en sempiternel accompagnement du foie gras ? De nombreux acteurs du vignoble s’emploient depuis des années à faire bouger les lignes, bousculer les habitudes et changer les moments de consommation. Avec de nouveaux profils pour des liquoreux plus digestes, une production accrue de vin blanc sec, l’arrivée d’investisseurs audacieux qui veulent développer l’œnotourisme et faire vivre le territoire, Sauternes connaît actuellement une véritable Renaissance. Xavier Sota et Mathieu Doumenge en parlent avec leurs deux invités : David Bolzan, co-président de l’appellation Sauternes-Barsac, et Sandrine Garbay, directrice générale du cru classé Château Guiraud.

Voir toutes les émissions « Vino Veritas »

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