Le premier chai urbain de Lyon vient de produire ses premières cuvées

Faire du vin en ville : la mouvance prend de l’ampleur. Initiée il y a quelques années à Paris, puis à Marseille ou encore Bordeaux, le concept a gagné d’autres villes, comme Lyon avec le chai Saint-Olive. Rencontre avec deux frères passionnés de vin qui en fait leur métier à plein temps.

Grégoire et Franck Saint-Olive sont lyonnais, et ont grandi à deux pas du chai qu’ils exploitent aujourd’hui, dans le 6è arrondissement de Lyon. Grégoire a déjà officié dans le monde du vin, puisqu’il travaillait chez Wine Sitting à Paris, spécialisé dans le stockage et la logistique de vin. Franck a quant à lui toujours aimé le vin, et ainsi commencèrent leurs premières expériences en 2014.
Faire du négoce et lancer leur marque devint leur objectif, après une première tentative réussie lors de laquelle leur marque avait pris de l’ampleur et a même été commercialisée par Le Petit Ballon, leur assurant une certaine renommée.

De la danseuse à la consécration

L’idée avait donc germé de se consacrer entièrement à cette activité. Motivés par la passion, mais aussi par l’envie de réinventer les codes du vin, tout en mettant en avant une approche d’approvisionnement local dans l’air du temps, ils se décidèrent pour se retrouver à Lyon et ouvrir le premier chai urbain de la ville.
“Nous avions la volonté de faire évoluer les codes du vin, de participer à la modernisation de ce monde”, explique Grégoire. “Et on s’inscrit dans la consommation locale, l’idée étant de se rapprocher au maximum du consommateur. Que ce soit sur le produit fini, pour lequel les raisins proviennent de vignes situées au plus loin à 60km, ou sur la possibilité de visiter près de chez eux un lieu de production vinicole”, souligne Franck.

Délocalisation du lieu de production

Le chai Saint-Olive a prévu de nombreuses manières de rapprocher le consommateur de la production.
Si le lieu sera évidemment un lieu de vente, et pas seulement des cuvées produites sur place mais aussi de plusieurs (belles) références déjà présentes dans leur catalogue, couvrant de nombreuses régions françaises, ce sera aussi un lieu d’immersion.
L’objectif est de délocaliser les traditionnels caveaux des domaines : dès septembre 2021, des ateliers immersifs permettront aux visiteurs d’assister à la mise en bouteille, à la filtration, aux assemblages, “toutes les opérations de vinification qui sont finalement rarement vues dans les domaines”.

Approvisionnement local

Les raisins choisis par Franck et Grégoire sont soigneusement encadrés. Les deux frères assurent le suivi sanitaire chez les vignerons, et ont établi avec eux des cahiers des charges très précis. Les vendanges et la presse se font chez les vignerons, puis le raisin est acheminé le lendemain au chai, tôt le matin pour ne pas embarrasser le voisinage et préserver la qualité des raisins.
Quatre vignerons accompagnent le projet des deux frères, qu’ils connaissaient depuis longtemps et qui ont été séduits par cette initiative.
Jeanne Gaillard, à Malleval (42) produit syrah et viognier ; Christophe Subrin (69) cultive le chardonnay ; Hubert Cinquin (69) cultive chardonnay et gamay en terre beaujolaise, tout comme Viviane et Jean-Michel Tournissoux situés sur les beaux terroirs de Lantignié (Beaujolais), produisant du gamay.

Le chai comprend 24 cuves et 26 barriques, et tout va se jouer sur l’assemblage. Marie, la maîtresse de chai, est déjà habituée au chai urbain puisqu’elle a vinifié pendant quatre ans dans le premier du genre à Paris, “Les vignerons parisiens”.
A la recherche de cuvées sur le fruit, la souplesse, le pari est réussi avec la naissance des toutes premières produites à Lyon, avec un coup de cœur sur le gamay, tout en fruit, vivacité, souplesse et fraîcheur, et le viognier qui révèle ses charmes avec naturel.
Les cuvées étant produites en Vin de France, Marie, Franck et Grégoire n’excluent pas la possibilité d’un jour expérimenter des assemblages entre cépages.
A bientôt pour la naissance d’un syrah-gamay ?

Chai Saint-Olive
34 rue Malesherbes – 69006 Lyon
contact@chaisaintolive.com
https://chaisaintolive.com/
04 78 13 34 27
Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h

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Sur le divin… avec Michel Reybier (Cos d’Estournel)

Michel Reybier incarne malgré lui l’image d’un homme intrinsèquement discret, rare et peu intégré dans le vignoble français. Pour « Terre de vins », le businessman – qui a fait fortune dans l’agroalimentaire avant de se diversifier et de constituer un très beau patrimoine dans le vin (Bordeaux, Provence) et le champagne (Jeeper) – se confie sur les ambitions qu’il porte pour Cos d’Estournel et dévoile le visage d’un homme affable, attaché à ses troupes et habité par le rôle sociétal du chef d’entreprise qu’il est depuis plus de cinquante ans.

Cet entretien a été publié dans Terre de vins n°70, disponible en kiosque et sur notre kiosque digital.

Tu as acheté Cos d’Estournel en 2000. C’était il y a vingt ans. Que représente pour toi ce 20e anniversaire ?
Cos représente un véritable coup de cœur. Quand nous avons acheté Cos, nous avons eu d’autres propositions. Je n’ai même pas regardé ! J’ai dit : « Cela sera Cos ou rien. » Ce domaine me passionne. Tous les éléments de ce métier incarnent la vie. Et la nature a toujours eu de l’importance dans les métiers que j’ai exercés. J’ai vraiment de la chance d’être à la tête d’un vignoble comme celui-là. Je veux apporter ma pierre à l’édifice et faire en sorte que Cos grandisse. À Cos, c’est le seul endroit où je me sens de passage. Dans les autres affaires que nous menons, nous ne ressentons pas ce même sentiment de transmission. Nous avons une chance incroyable. Alors, ne soyons pas des enfants gâtés ! Essayons de profiter de ce que nous ont laissé ceux qui étaient là avant nous.

Que doit-on retenir de ces vingt années ?
Quand je suis arrivé ici, j’ai dit : « La première chose qui compte, c’est le raisin. » Ça a l’air bête, mais ce n’était pas aussi évident que ça. Nous avons étudié les sols au mètre près. Nous avons étudié tous les pieds de vigne. Et, au final, je pense très sincèrement qu’on a apporté quelque chose. La preuve, c’est qu’aujourd’hui nous sommes très copiés et j’en suis ravi.

Quelles sont aujourd’hui tes priorités pour Cos d’Estournel ?
Nous laissons beaucoup plus s’exprimer le terroir. Nous produisons aujourd’hui des vins qui sont un peu moins concentrés qu’on ne pouvait le faire auparavant. Les vins sont beaucoup plus équilibrés. C’est ce qui correspond à l’attente consommateur, même si nos vins restent extrêmement sophistiqués et élégants. Nous avons pris ce virage. Je veux donc que l’on continue et je veux que Cos soit présent dans le monde entier. Je veux en faire la plus grande marque du monde.

La rumeur te dit régulièrement acheteur du cru classé voisin, château Cos Labory. Info ou intox ? S’étendre fait-il partie de tes projets ?
Si on me propose 2 hectares d’une grande qualité à côté de Cos, volontiers, mais nous avons déjà assez de quantités significatives et de grande qualité. La volonté d’achat de Cos Labory, c’est de l’intox ! Le propriétaire de Cos Labory travaille bien. Et ils sont heureux. Ils évoluent en famille, sont très impliqués dans cette appellation Saint-Estèphe et incarnent parfaitement les racines médocaines. Ce sont des gens d’ici, des gens qui défendent leur terroir. C’est vraiment des gens que j’aime bien.

Un mot sur les démarches environnementales ?
Il faut arriver au zéro défaut dans le vin et travailler en respectant l’environnement. À Tokay, nous travaillons en bio. En Champagne, nous avons beaucoup de parcelles bio. À La Mascaronne, en Provence, on est également bio… On basculera donc sûrement en bio à Cos, même si la biodynamie semble d’ailleurs plus légitime. Depuis dix ans, nous travaillons des parcelles à titre de test. C’est indispensable et je n’ai aucun souci avec ce sujet en tant qu’actionnaire. L’important, pour moi, est qu’il n’y ait pas de résidus, que les employés n’encourent aucun risque et que le produit soit bon.

Le rapport qualité-prix est un sujet qui semble te préoccuper…
Je suis très attaché au rapport qualité-prix : le consommateur nous suivra, mais ne nous suivra plus à un moment, tout Bordelais qu’on est. Aujourd’hui, je pense qu’on n’est pas chers. Tous les vins sérieux du monde sont plus chers que nous, que ce soit en Napa, aux États-Unis, ou en Bourgogne… Ce rapport qualité-prix qui est le nôtre, le marché ne le reçoit pas. Comment peut-on donc avoir la réputation d’être chers alors qu’on ne l’est pas ? Si le restaurateur ne multipliait pas par sept mais par deux le prix d’achat du vin, on verrait qu’on propose des vins abordables. Je milite pour que les restaurateurs aient des marges plus raisonnables et qu’ainsi nous vendions plus de vin…

La devise du château est « Semper fidelis », toujours fidèle. À qui as-tu juré fidélité ?
La fidélité, je la jure aux équipes. Je suis très attaché aux hommes, et je n’ai jamais connu dans mes affaires de gros problèmes sociaux. Je suis très attaché aux équipes, mais aussi aux valeurs. C’est ce qui se fait lever le matin. Je suis également attaché à la pérennité. Je suis passé dans pas mal d’affaires, et elles existent encore toutes.

Un mot sur la Champagne ? Quel est le projet ?
Je voulais apporter quelque chose sur le plan de la qualité. Tout le monde travaille bien. On est dans une petite barcasse très agile. On va construire ce qu’on est capables de faire avec 1 million de bouteilles, en étant le plus bio possible. C’est une entrée par la petite porte dans un produit que j’adore, qui nous amènera dans une antichambre. Je n’ai aucune autre ambition que de faire le mieux possible.

Ta plus grande émotion avec un vin ?
Comme nous sommes originaires de l’Ain, on était plus bourgognes que bordeaux. Dans la famille, on a toujours aimé les bons vins et les bonnes choses. À titre personnel, j’ai un souvenir d’un Margaux 1982 que j’ai eu la chance de goûter assez jeune. J’ai compris la différence avec les produits de nos régions et le Bordelais…

La cave de Michel Reybier aujourd’hui, comment est-elle constituée ?
Je suis très bordeaux par goût. Je suis d’ailleurs un peu monomaniaque. Je ne constitue pas une cave pour spéculer. Je ne suis pas un collectionneur dans l’âme. Je suis un consommateur. Nous avons la chance à Bordeaux d’avoir les meilleurs produits du monde. Quand je dis que je suis bordelais, c’est mon estomac qui l’est : il y a une digestibilité et un raffinement qu’on ne trouve pas ailleurs.

Tu as trois enfants et huit petits-enfants. Comment t’accompagnent-ils dans tes affaires et comment s’organisera la succession de Cos ?
La transmission en tant qu’actionnaire, c’est fait. La solidarité que je leur demande par rapport à l’avenir de Cos, c’est fait également. Juridiquement, tout est écrit dans le marbre. Reste le passage que feront après moi mes enfants dans Cos. Là, cela dépendra de ce qu’ils seront capables de faire. Je le verrai de là-haut et je dirai : « Bien joué » ou « Pas bien joué ».

En 1994, tu fus l’unique survivant d’un accident d’avion. En quoi cette catastrophe a-t-elle modifié ton destin ?
C’était un Falcon 10. Un copain me l’avait prêté. Trois personnes sur quatre ont péri… Avant cet accident, j’avais les mêmes valeurs, mais l’entrepreneur pressé prenait le pas sur l’entrepreneur qui veut être utile. Je veux être utile. L’accident de Formule 1 que tout le monde a vu à la télé, avec Romain Grosjean, c’est ce que j’ai connu. Depuis, je ne suis pas léger. Et j’ai le souci de l’intérêt général.

Quel manager es-tu devenu ?
Je veux justement que l’intérêt général soit au centre de nos actions. On travaille pour quelque chose et je veux que cela soit partagé. Je souhaite aussi que l’on soit transparent. Nous avons le droit à l’erreur, mais cela doit être fluide. J’ai horreur de la hiérarchie pour la hiérarchie. J’ai horreur des petits chefs qui bloquent le système. Il faut aussi trouver du plaisir, il faut donner envie aux gens de se lever le matin. C’est ce qui nous manque en France actuellement. On ne peut pas se faire taper sur la tête toute la vie. Et, si on veut envahir le monde avec nos vins, c’est la même chose : il faut avoir envie de le faire.

« Challenges » t’a classé, en 2020, 53e fortune française, avec un patrimoine de 1,9 milliard d’euros. Que fais-tu pour les autres ?
Je n’ai pas de salaire, je n’ai pas non plus de frais généraux sur mes boîtes et je ne me verse pas de dividendes. Tant que je serai aux commandes de mes affaires, ce n’est pas le profit qui guidera ma stratégie. Une affaire doit être rentable et doit pouvoir investir. Pour ma part, à titre personnel, je ne vis pas sur mes boîtes. Je suis à leur service. J’ai eu la chance de vendre ma boîte, c’est ainsi que j’ai toujours vécu sur mon capital. Je pense qu’un entrepreneur a un vrai rôle social. C’est là où je suis très sévère avec nos gouvernants actuellement, car ils nous obligent à être contre-nature. On doit faire grandir nos équipes, nos emplois permettent de nourrir des familles ! En dehors des actions caritatives, j’ai le sentiment avec mes entreprises de faire quelque chose pour la collectivité. On ne travaille pas que pour l’argent. La création d’emplois, c’est mon job et c’est utile pour la société.

Comment réconcilier ceux qui gagnent beaucoup d’argent et ceux qui sont à la peine ? Deux mondes s’ignorent chaque année davantage…
Tout vient d’en haut. Les Français sont comme on les fera. L’unité, ça se cultive. Donner l’envie, ça se cultive. Et fédérer les énergies, ça se cultive.

Qu’est-ce qui le matin te fait bondir et te donne envie de taper du poing sur la table ?
La destruction d’envie et de valeurs me rend malade. Cela me rend fou. Comment peut-on depuis des mois empêcher les jeunes de vivre ? Comment peut-on faire en sorte que ces petits entrepreneurs soient tous à la veille de la faillite ? Vous enlevez à tous ces gens l’envie de se lever le matin ! Et arrêtons de laisser penser que tous ces entrepreneurs qui ont trente ans de boulot derrière eux s’en mettent plein les poches… C’est dramatique.

Politiquement, qui a emporté ton adhésion à la dernière élection présidentielle ?
Emmanuel Macron a bien commencé, mais je pense qu’on juge les gens dans la difficulté. Il faut être conséquent dans la vie. Sans commentaire.

Que boira-t-on le jour de tes obsèques ?
J’ai imaginé une barrique spécialement pour cette occasion. Tu auras l’occasion de découvrir la surprise le jour de mes obsèques, car ce sera une fête quand même. Je veux laisser la surprise à mes invités…

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Les sommeliers alsaciens mobilisés pour l’un des leurs

Émus par les soucis de santé dont souffre Lionel Rousseaux, sept sommeliers ont décidé d’unir leurs efforts et d’associer leur nom à une démarche solidaire destinée à recueillir des fonds. Épaulés par quelques vignerons, ils proposent à la vente une sélection de six bouteilles.

Parler de lutte contre la maladie n’a rien d’un cliché. Lionel Rousseaux, 40 ans, peut en témoigner. Depuis cinq ans, incapable de travailler, il mène un combat sans merci contre une maladie dont il a eu longtemps du mal à cerner les contours. “Les premiers symptômes je les ai ressentis à 18-19 ans, lorsque je travaillais au restaurant Georges-Blanc. Mais c’est là aussi que j’ai eu le déclic pour le métier de sommelier et cette découverte a été primordiale.” Au point d’inciter ce Lorrain de naissance à reprendre des études spécialisées et à donner toute son énergie dans différents établissements (La pinède à Saint-Tropez, Le pas de l’ours à Crans-Montana, Le château d’Isenbourg ou encore Aux armes de France, en Alsace…)
“Je vivais mon métier à fond, en restaurant comme chez les vignerons ou dans les salons que j’allais arpenter avec mon sac sur le dos. Mais j’avais toujours cette fatigue, ces douleurs et tous les maux qui se sont accumulés jusqu’au jour où j’ai compris que je n’avais plus l’énergie d’exercer mon métier.”

Des soins possibles aux USA

Et les raisons de sa souffrance physique d’abord et morale ensuite sont multiples. “J’avais beau expliquer cela, évoquer tous les symptômes de la fatigue chronique aux problèmes digestifs, des douleurs articulaires au sentiment d’être dans un brouillard mental permanent, le diagnostic a été long à donner un nom à ce mal. Mais depuis quelques années je sais que je présente tous les symptômes de la maladie de Lyme…”
A force de recherches et sur les conseils d’une autre victime de ce mal essentiellement transmis par une piqûre de tique, Lionel Rousseaux a découvert une possibilité de soins proposés aux Etats-Unis. Trois semaines de traitement intense qui ont fait naître l’espoir. “Mais il me faut réunir 20.000 euros pour financer le déplacement et la partie médicale. J’ai donc lancé une cagnotte Leetchi (1). Toutefois j’avais du mal à parler de ma situation. Finalement j’ai franchi le pas et un mouvement s’est organisé pour soutenir ma démarche, en particulier avec les amis sommeliers qui ne m’ont pas oublié.”

Le carton de vins de la solidarité

Une situation qui n’a pas laissé indifférents ses confrères et amis. Dans le sillage des têtes d’affiche que sont les MOF alsaciens Romain Iltis et Jean-Baptiste Klein, ils sont cinq à s’être mobilisés : Caroline Furstoss, Clotilde Mangin, Audrey Meyer, François Lhermitte et Lionel Schneider. Afin de recueillir des fonds, ils proposent à la vente une sélection de six vins d’Alsace (2), leurs coups de cœur du moment.
Le prix de ce carton est de 150 €, frais de port en France compris (3). “L’intégralité des bénéfices ira au financement du voyage et du traitement de Lionel qui, nous l’espérons tous, pourra faire en sorte qu’il puisse à nouveau profiter du plaisir d’apprécier un beau verre de vin, entouré des gens qu’il aime », conclut Romain Iltis. Sans oublier de préciser que « les vignerons, même dans cette période difficile pour eux, ont également marqué leur soutien en mettant leurs vins à disposition à des tarifs préférentiels, ce qui permettra de reverser une part très importante sur la vente de chaque carton.”

(1) https://www.leetchi.com/c/laissez-moi-vivre-comme-tout-le-monde-guerir-est-mon-plus-grand-reve
(2) Le contenu du “carton de Lionel” : Crémant d’Alsace, extra brut, Jean Becker ; Alsace muscat, Albert Mann 2018 ; Alsace sylvaner « Z » Paul Kubler 2016 ; Alsace pinot noir Eguisheim, Emile Beyer 2018 ; Alsace riesling super felsaspranger, drei manner wie, Mader – Kientzler – Fuchs 2020 ; Alsace La vigne en Rose, Vignoble du Rêveur 2018.
(3) Pour commander “Le carton de Lionel” : https://tinyurl.com/7uvv54r9

Photo : Lionel Rousseaux (au centre) est soutenu notamment par les deux MOF alsaciens, Jean-Baptiste Klein et Romain Iltis.

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Aude : deux nouveaux “dissidents” au sein de la Maison Ventenac

A Ventenac-Cabardès, dans l’Aude, Stéphanie et Olivier Ramé continuent de désacraliser le vin en produisant, outre des AOP Cabardès, des micro-cuvées mono-cépages classées en Vin de France. “Cassandre” et “Le Bâtard” sont venus rejoindre le clan des dissidents, une gamme qui milite pour l’expression d’un cépage sur un terroir, synonyme d’authenticité.

Dans la famille Ramé, on parle sans fard. “Chez nous, il n’y a pas de maquillage, assure Stéphanie, la propriétaire de la Maison Ventenac. Notre philosophie est basée sur un principe : un cépage, un terroir. On pratique des élevages délicats, en jarres ou en foudres. On n’utilise quasiment plus de barriques. Et nos jus sont sans concession, pointus, précis, directs. Un uppercut… mais celui qui fait du bien, celui qui réveille. Celui qui vous dit que tout n’est pas standardisé, que tout n’est pas uniforme mais bien unique.” Le ton a de quoi renvoyer dans les cordes le moindre adversaire du monolithisme. Évidemment, la Maison Ventenac, qui couvre 130 ha de vignes et produit environ 1,5 million de bouteilles, propose également des cuvées “plus éduquées” en AOP Cabardès (Stéphanie Ramé est d’ailleurs la présidente de cette petite appellation, NDLR). Mais le principe reste toujours le même : “Nous faisons des vins qui nous ressemblent et que nous aimons, surtout pas pour coller à un marché !”

Tombé amoureux de la petite arvine, originaire de Suisse et d’Italie

Sur les calcaires lacustres du terroir de Cabardès, Olivier, le mari vigneron, exprime tout son savoir-faire après une première carrière dans la fusion-acquisition. “Il ne fait plus de concession, reconnaît son épouse. Si ça ne lui plait pas, si ça n’est pas vrai, il ne le sort pas !” Mais l’homme ne s’interdit rien, pas même de planter un cépage pas ou peu répertorié sur les terres languedociennes. Et c’est justement lors de son Master de l’OIV qu’il a fait la rencontre de la petite arvine, originaire de Valais, en Suisse, et de la Vallée d’Aoste, en Italie. “Olivier était tombé amoureux de ce cépage noble, apte à générer le style des vins que nous aimons : tendus, avec une belle acidité naturelle”, se souvient Stéphanie Ramé. Quatre ans après la plantation, le premier millésime est en sortie printanière. Frais, salin, vif, minéral, “Le Bâtard” (nom tout trouvé, tiré de ses diverses origines italo-franco-suisses) est une micro-production (environ 3000 bouteilles), une perle rare, au prix de vente conseillé de 20€, qui met les agrumes sur un piédestal.

La Maison Ventenac en dernière année de conversion bio

Quant à la cuvée Cassandre (prix de vente conseillé : 10 €), environ 20 000 bouteilles, elle a déjà trouvé son public. “Les retours sont dithyrambiques, se réjouit la propriétaire de la Maison Ventenac. Le Vermentino apporte une sucrosité en milieu de bouche qui est bien appréciée, c’est un vin facile à boire, digeste, gourmand où la pêche et la mandarine se donnent en spectacle.” En dernière année de conversion bio, la Maison Ventenac poursuit ainsi ses expérimentations avec la même philosophie : révéler le potentiel de chaque cépage sans le farder, grâce à une vinification à base de levures indigènes, bannissant soufre et bois. Si l’envie vous prenait d’aller faire un tour sur place (dans la limite des dernières dispositions gouvernementales bien sûr !), le couple est en train de créer un petit écosystème autour de la polyculture (arbres fruitiers), de la végétalisation des lieux et de la création d’une mini-ferme avec poules, moutons et chevaux. “Nous sommes persuadés que l’avenir de la viticulture passe par un retour à la polyculture, conclut Stéphanie Ramé. Alors on expérimente, on observe, on apprend et on se régale !”

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[JEU] Château de Ferrand : découvrez les noms des gagnants

Du 25 mars au 4 avril, vous pouviez jouer avec Terre de Vins et Château de Ferrand, Grand Cru Classé de Saint-Émilion, et tenter de gagner des magnums du millésime 2015. Découvrez les noms des gagnants.

Voici le nom des 3 gagnants tirés au sort parmi les candidats ayant répondu correctement aux questions…

Fabrice BRAULT (42)

Gagne 1 Caisse de 3 magnums de Château de Ferrand 2015 d’une valeur de 240 euros

Brigitte HAUVUY (57)

Gagne Caisse de 2 magnums de Château de Ferrand 2015 d’une valeur de 160 euros

Aurore PARISSE (88)

Gagne Caisse de 1 magnum de Château de Ferrand 2015 d’une valeur de 80 euros

Merci à tous d’avoir participé. Pour rester informé de nos prochains jeux, inscrivez-vous à notre newsletter !

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