Cordier by InVivo, un géant du vin aux ambitions mondiales

En actant la fusion avec Vinadeis et en reprenant l’intégralité de la marque Cordier, le groupe InVivo Wine se restructure en profondeur et change d’identité : il devient Cordier by InVivo, avec l’ambition de s’imposer comme un géant mondial du vin.

En 2015, InVivo, premier groupe coopératif agricole français (dont la branche vin est InVivo Wine), entrait à 78% au capital de Cordier-Mestrezat, les 22% restants étant détenus par le grand groupe coopératif viticole Val d’Orbieu – devenu depuis Vinadeis. Cette opération s’accompagnait d’un « protocole d’accord » prévoyant une montée en puissance d’InVivo dans le capital de Vinadeis. Depuis cette date, le groupe n’a cessé de voir son activité croître, et en milieu d’année 2020, Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo Wine, annonçait que la fusion-absorption de Vinadeis dans InVivo était en bonne voie, en accord avec les conseils d’administration des différentes parties concernées.

Cette fusion est désormais actée. Vinadeis passe complètement sous la bannière d’InVivo, l’ensemble étant désormais baptisé Cordier by InVivo. Au-delà du changement d’identité, il s’agit d’un bouleversement en profondeur de la structure et des équipes, construit autour de deux pôles – Cordier Excel et Cordier Wine. Dans le cadre d’une visio-conférence qui se tenait ce matin, Thierry Blandinières et Philippe Leveau, directeur général de Cordier-Mestrezat, ont exposé les ambitions de ce nouveau groupe qui entend entrer dans le « Top 5 mondial » des acteurs du vin.

Réunissant actuellement 9 coopératives, 32 domaines, 600 collaborateurs, 3600 viticulteurs pour un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros, Cordier by InVivo vise d’atteindre rapidement le milliard de CA, en s’appuyant sur un solide parc logistique, un outil de production réparti sur plusieurs sites clés (Cubzac, Trilles, UCCOAR, Sudvin) et une gamme très large, qui va du vrac au bio et s’articule notamment autour de marques porteuses comme Café de Paris, Maris, la cuvée Mythique, Bonne Nouvelle, Canei ou encore LeVal. Évoquant la nécessité de « monter en gamme » sur ces marques et d’aller encore plus loin dans l’exigence environnementale, Thierry Blandinières et Philippe Leveau ont insisté sur la puissance de la marque et de l’entreprise Cordier, qui pour l’avenir leur ouvre tout le champ des possibles, du Champagne à la Loire. Les ambitions ne manquent pas, et le monde est vaste.

https://www.invivo-group.com/fr/wine

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[JEU] Vignobles Bonfils : un week-end pour 2 et des lots de rosés à gagner

  • La famille Bonfils a acquis le Château Capitoul en 2011, quelle est la superficie des vignes du domaine ?
  • Situé à la proue de La Clape, Château Capitoul est en travaux depuis 3 ans afin d’être transformé en établissement oenotouristique, il se composera d’un hôtel avec SPA, de 2 restaurants, d’un hameau longeant les vignes, de son caveau de vente des vins du domaine. Château Capitoul rouvrira ses portes à partir de :
  • Capitoul – Lycia, dernière création de vin rosé est issue d’un assemblage de :
  • La nouvelle cuvée « Ôde » de Capitoul est un vin rosé en appellation :

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Dessine-moi des moutons… dans les vignes du Var

La pratique ancestrale dans le Var du vitipastoralisme qui tendait à disparaître à la fin du XXe siècle tend à revenir sur le devant de la scène viticole. De plus en plus de viticulteurs font appel à des bergers pour qu’ils fassent pâturer leurs brebis dans les vignes. Le signe de la renaissance d’une économie parallèle et locale qui participe à l’amélioration de la biodiversité.

Lors des dernières décennies du XXe siècle, les moutons ont déserté les vignes varoises alors qu’ils avaient coutume d’y prendre leurs quartiers d’hiver. La faute à l’utilisation des produits phytosanitaires, des engrais chimiques et des herbicides. 170 000 brebis pâturaient dans le Var dans les années 50; elles n’étaient plus que 70 000 vingt ans plus tard dans un vignoble où il était de bon ton que plus une herbe ne dépasse. Au début du siècle, le viti-pastoralisme était devenu anecdotique sur le département. « Il restait un petit noyau de viticulteurs qui continuaient à travailler avec quelques éleveurs mais la relation s’était délitée avec le développement d’une viticulture intensive et le recours facile aux désherbants, reconnaît Garance Marcantoni, en charge du dossier à la Chambre d’Agriculture du Var. Le viti-pastoralisme fait pourtant partie de notre histoire et d’une économie locale informelle relevant surtout d’un accord oral entre éleveur et viticulteur ». Autres facteurs aggravants qui ont accéléré l’érosion de la pratique : la pression foncière et l’urbanisation. Les troupeaux ne descendent plus des Alpes et du Nord du Var faute de trouver un hébergement sur place entre les villas et les lotissements.

Des « tondeuses » bio et éco-responsables

Ces dernières années, la réduction des herbicides, le recours croissant aux engrais organiques, le développement de la viticulture bio et de l’enherbement et la fin de la course aux rendements ont battu le rappel des moutons. Au vu de la multitude de posts de brebis en vignes sur Instagram cet hiver, il semble que le viti-pastoralisme devienne une tendance. Le Cerpam (Centre d’Études et de Réalisation Pastorales Alpes-Méditerranée), en collaboration avec la Chambre d’Agriculture du Var, en avait déjà pris la mesure et s’est lancé en 2017 dans une étude sur les pratiques du viti-pastoralisme afin d’en estimer l’impact sur les sols, la qualité des raisins, les rendements, la vigueur des vignes, leur sensibilité aux maladies et leur résistance à la sécheresse. Une vingtaine de parcelles ont été étudiées à la loupe sur deux terroirs différents du Centre Var et de la Plaine des Maures sur le littoral. « Il est apparu que la meilleure combinaison était celle d’un enherbement naturel avec des pâturages successifs sur plusieurs années, commente Alice Bosch ingénieure pastoraliste au Cerpam. Le fait de racler l’herbe et le léger piétinement des brebis favorisent une flore de qualité, avec l’apparition de légumineuses riches en azote, et la biodiversité avec davantage d’insectes, d’oiseaux, de chauve-souris… » L’étude a démontré que le pâturage des vignes en hiver pouvait représenter plus de la moitié de l’alimentation du troupeau sur la période et même 20% de sa ration annuelle. La ressource est gratuite et éco-responsable pour l’éleveur dans le cadre d’une économie locale; le vigneron y gagne un amendement de ses vignes et même de ses oliveraies, fait l’économie d’une partie des intrants, (fertilisants, herbicides) et des passages de tracteurs.


(photo © Castell-Reynoard_Julien)

Un système gagnant-gagnant

Les demandes se sont donc accrues ces dernières années, nécessitant souvent une entente collective entre viticulteurs pour offrir aux brebis suffisamment de surfaces à brouter dans un périmètre restreint. « Un système gagnant-gagnant » estime Garance Marcantoni. A condition de définir quelques pré-requis pour l’organisation du travail de chacun et pour la mise à disposition non seulement des parcelles de vignes mais d’une mosaïque paysagère de bois, haies, oliveraies à proximité des parcelles. « C’est primordial pour le repli des bêtes en cas de pluie, explique Julien Castell du domaine Castell-Reynoard à Bandol. Car il est indispensable dans ce cas de sortir les moutons des vignes pour éviter le tassement des sols ». Il est conseillé de ne répandre aucun produit chimique dans les vignes avant le pâturage en particulier les herbicides et après la taille, de limiter les sarments au sol sous peine de les voir éparpillés. « La vigne est plus fertile avec cet apport de matières organiques, mais il faut s’assurer de sortir les brebis des vignes avant le débourrement car elles adorent les bourgeons, complète Fabien Brotons du Clos de l’Ours à Cotignac.

Les éleveurs travaillent en majorité via la pose de filets mobiles, certains fonctionnent encore par gardiennage des brebis. « Depuis que les moutons viennent dans nos vignes, nous avons vraiment vu le changement ; elles sont plus aérées, plus vivantes et plus faciles à travailler avec moins d’érosion et de lessivage des sols ». En parallèle des accords longtemps verbaux, apparaissent des conventions de pâturage fixant les règles pour les deux parties et facilitant les assurances en cas de dégâts.

Au dernier recensement en 2019, on comptabilisait dans le Var 4500 hectares pâturés à 85% en enherbement naturel dans plus d’une soixantaine de domaines mais le potentiel est estimé à 35 000 hectares de vignes et d’oliviers qui pourraient nourrir au moins 40 000 bêtes de novembre à mars. La demande des viticulteurs ne cessant de croître, la Chambre d’Agriculture du Var travaille à éditer d’ici la fin de l’année une plaquette méthodologique du viti-pastoralisme avec une charte de bonnes pratiques. La tendance semble également gagner tout le Sud, du Vaucluse au Languedoc-Roussillon.


(Photo ©Cerpam)

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