La bouteille qui peut faire une carton

Si les Bordeaux et Bordeaux Supérieurs souffrent depuis quelques mois, il est des châteaux qui, dans ces appellations, ne cessent d’innover : c’est le cas du Château la France qui propose une étonnante bouteille en carton. 

La création de cette bouteille s’inscrit dans une démarche vertueuse récompensée par des certifications et des prix. Stéphane Mottet, le propriétaire, décrit les actions qui ont conduit le château à obtenir par exemple la certification « ClimateParter »  (une première dans le vignoble bordelais) pour ses vins Neutral carbone : « nous avons travaillé avec des fournisseurs locaux dans un rayon de 50 km pour réduire les transports et nous avons lancé, dés 2017, un programme volontaire de reforestation sur des friches agricoles que nous avons en Charentes, en plantant plus de 130 000 arbres permettant de capturer plus de 12 500 tonnes de CO2 sur les 30 prochaines années ». A cela s’ajoute, la participation au financement d’actions soutenues dans le cadre du programme des Nations Unies en République Démocratique du Congo. Cet état d’esprit se complète par une conversion en bio pour un premier millésime en 2024. Sans oublier une médaille d’argent obtenue aux Trophées « Bordeaux Vignoble engagé » le 16 mai 2022.

Une bouteille très innovante.

Il était donc naturel que, aidé par son fils actuellement en 5ème année à l’Ecole Supérieure d’Angers, Stéphane Mottet pense à cette bouteille produite à partir de 94% de papier recyclé, d’une empreinte carbone 6 fois moindre qu’une bouteille en verre et d’un poids à vide de 83 gr, 5 fois plus légère qu’une bouteille en verre dont on sait qu’elle pose problème tant pour son recyclage que pour son coût énergétique lors de sa fabrication : un enjeu pointé lors du « 13ème forum du développement durable » tenu en janvier 2023, à Bordeaux . « Une bouteille dans la lignée de la cuvée neutral carbone ». Pour être plus précis, « c’est un BIB en forme de bouteille de 75 cl » nous dit Stéphane Mottet. « Le plastique ne représente que 16 % du poids ». Pas de bouchon en liège, bien évidemment, car le goulot ne supporterait pas la pression, mais une capsule à vis recyclable qui garantit la fermeture. On appréciera aussi que l’étiquette est imprimée sur la coque, à 360 °. Et pour un recyclage facile de la bouteille, tout a été prévu. « On appuie à un endroit et la coque s’ouvre ». « Presser, séparer, recycler ». Mais que sépare-t-on exactement ? La coque en papier qui s’ouvre en deux pour libérer une poche en plastique.

Car cette bouteille « fonctionne comme un BIB ». Un avantage, car si le vin est destiné à être bu dans les 18 mois, une consommation sur plusieurs jours est parfaitement envisageable : le vin ne sera jamais au contact de l’air puisque la poche se contracte au fur et mesure qu’on la vide de son vin : comme pour un BIB. L’inconvénient pour le viticulteur et le consommateur, est que cette bouteille est encore un peu plus chère que le verre.

Plus couteuse mais …

 « La fabrication de ce type de contenant est aujourd’hui plus couteux car il faut des machines spécifiques. Mais on espère des économies d’échelle » dit Stéphane Mottet. Un propriétaire optimiste qui parie sur « la lame de fond » de la transition écologique et du geste d’un citoyen désormais plus respectueux de la planète. « On a laissé une belle empreinte à Wine Paris. Les gens sont intéressés ».

Reste à trouver pour cette nouvelle bouteille de vin un débouché, notamment en grande distribution. « Ce nouveau contenant véhicule pour l’enseigne une image très positive, car elle participe à améliorer leur empreinte carbone. Et il correspond aussi aux attentes des consommateurs. Nous discutons actuellement avec deux enseignes » indique Stéphane Mottet qui envisage dans un premier temps une production de 10 000 bouteilles de rouge. « Mais nous pouvons faire aussi du blanc et du rosé » précise-t-il. Une production en bouteille carton qui pourrait aller jusqu’à un tiers des 350 000 bouteilles que produit le château chaque année.

Une bouteille écologique qui, on l’espère, plaira et qui aura sa place dans les rayons de la GD et des cavistes.  

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Trois questions à François Duboz, prochain président de la Percée du vin jaune

François Duboz vient d’être élu par les ambassadeurs président de la prochaine Percée du vin jaune qui se tiendra pour la troisième fois à Arbois en février 2024. 

François Duboz (ne pas prononcer le z) succède à Bastien Baud à la présidence de la Percée. Ce jurassien d’origine dirige depuis un an et demi le Domaine de la Pinte, l’un des plus vastes vignobles de la région avec une trentaine d’hectares travaillés en biodynamie. L’annonce du prochain président est faite en général lors de l’édition précédente, cette année à Voiteur, mais les trois candidats en lice s’étant déclarés tardivement (également Jean-Charles Tissot président du comité interprofessionnel des vins du Jura – CIVJ, et Joël Morin, président de la Fruitière d’Arbois), l’élection n’a eu lieu qu’en mars. L’occasion de poser trois questions au nouvel élu.

Vous attendiez-vous à être élu ?

J’ai surtout été agréablement surpris car je suis revenu récemment dans la région pour reprendre les vignes de mon grand-père décédé et j’ai eu l’opportunité d’être embauché en parallèle au Domaine de la Pinte. Après viti-oeno à Beaune, j’avais également travaillé chez Stéphane Tissot avant de partir en Bourgogne, notamment à Aloxe-Corton chez Louis Latour. Mon élection dénote de la reconnaissance et de la confiance de mes confrères pour l’organisation d’un tel événement. La principale difficulté est d’anticiper et de mobiliser tout le monde car la Percée est la fête des amateurs de vin mais aussi des Arboisiens.

Être président de la prochaine Percée du vin jaune vous tenait particulièrement à cœur ?

Oui car je suis originaire d’Arbois et j’y connais beaucoup de monde, ce qui va être utile pour faire appel à toutes les bonnes volontés et travailler tous ensemble. Je suis très attaché aux vins locaux. J’ai assisté à plusieurs éditions en tant que visiteur, et lors de la dernière Percée sur Arbois en 2011, j’avais même aidé un domaine qui y participait.

Que représente pour vous le vin jaune?

Un vin pas forcément accessible, qui nécessite d’être apprivoisé, un vin pas immédiatement abordable gustativement et qui se mérite. Il faut d’abord prendre le temps de s’intéresser aux vins du Jura et en particulier aux oxydatifs qui demandent un effort. Mais la Percée peut aussi être l’occasion de découvrir d’autres vins – on ne sert pas que le dernier millésime de vins jaunes mais par exemple des vieux millésimes de savagnin. En général, les visiteurs viennent avec une belle ouverture d’esprit; ils sont curieux de notre métier et des produits. 

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La bouteille à moins de 10 € : Rock’m’Roll 2021

Parce que la qualité d’un vin ne dépend pas de son prix, nous vous présentons chaque semaine une cuvée à moins de 10 euros qui nous a particulièrement enthousiasmés. Sans oublier les quelques accords mets-vin qui l’accommoderont au mieux.

Domaine Saget la Perrière, Château de la Mulonnière (49)
Rock’m’roll 2021
IGP Val de Loire
8,50 €

C’est quoi ? 

Saget la Perrière est l’une des maisons ligériennes par excellence. S’étant de la région de Sancerre jusqu’aux terres où le muscadet est roi, l’offre est aussi variée en terroirs qu’en prix. Pour sa gamme Rock’m’roll, direction le Maine-et-Loire, sur la commune de Beaulieu-sur-Layon, située à 25 kilomètres d’Angers. Produit sur les terres du Château de la Mulonnière qui bénéficie d’une situation privilégiée sur ce terroir si particulier de l’Anjou noir dotée de sols de schistes ardoisiers. Une gamme dans l’air du temps, « avec Rock m’ Roll, l’idée est de suggérer le profil gustatif des 4 cuvées, en jouant sur une représentation décomplexée et une identité affirmée » présente Laurent Saget, le « M » faisant référence au château où fleurissent les vignes. 

Pourquoi ?
Cette cuvée est un 100 % chenin, dont les vignes s’épanouissent sur des parcelles constituées de schistes. La récolte est choisie et est pressurée directement afin de conserver tous les arômes fruités propres à ce cépage ligérien. La fermentation à basse température et l’élevage en cuves inox offrent tout le frais et le fringant à cette cuvée qui se veut douce et élégante à la fois.

Avec quoi ?

La robe est d’un jaune citronné étincelant. Le nez est frais, les agrumes et l’ananas s’expriment à merveille. La bouche est ample et gourmande, la sucrosité s’harmonise avec les arômes de fruits séchés et d’amande vanillée. Une cuvée bien équilibrée avec une finale ciselée et fraîche qui offre une belle persistance aromatique. A déguster entre 12 et 14 °C, accompagnée de noix de Saint Jacques, sur une tarte au citron, ou tout simplement à l’apéritif !


Saget la Perrière
Château la Mullonnière
49750 Beaulieu-sur-Layon
02 41 78 47 52

sagetlaperriere.fr

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Corrèze, une nouvelle appellation de poche

La tradition viticole du département de la Corrèze s’est relancée tout doucement au début des années 80. L’AOP Corrèze est reconnue depuis le 22 février 2023 au niveau européen pour ses vins rouges, blancs et de rares vins de paille.

Les vignerons corréziens présents au dernier salon de l’agriculture à Paris étaient tout sourire, heureux de pouvoir revendiquer le label européen AOP, appellation d’origine protégée, suite à la publication le 22 février au Journal Officiel de l’Union Européenne. L’AOP Corrèze devient ainsi la 750e indication géographique reconnue en France, et la 3 500e au niveau européen.

De l’IGP à l’AOP pour les vins corréziens

De 2009 à 2017, les vins produits en Corrèze bénéficiaient d’une Indication géographique protégée (IGP) mais le passage au niveau supérieur a été plus long que prévu. En effet, non contents de produire des vins blancs secs et rouges, les Corréziens ont une tradition particulière, celle des vins de paille (ou « paillés ») et les vignerons du Jura n’ont pas vu l’arrivée de concurrents du meilleur œil – même si les volumes sont sans comparaison. C’est donc seulement le 3 mai 2017 qu’a été votée la reconnaissance de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Corrèze pour la France, devenue à l’échelle européenne appellation d’origine protégée (AOP) depuis le 22 février 2023. Une dénomination géographique complémentaire « Coteaux de la Vézère » est également prévue et réservée aux vins tranquilles rouges et blancs secs.

Une histoire qui renait

Les témoignages archéologiques dans la région de Beaulieu, Meyssac ou de Brive attestent de la culture de la vigne à l’époque gallo-romaine. Tout le Limousin apparait concerné par cette culture mais c’est dans la région de Brive qu’elle semble être la plus développée. Yrieix (Aredius), le plus connu des saints limousins mentionne dans son testament au début du VIe siècle des vignobles sur 17 paroisses du bassin de Brive. La culture de la vigne s’est développée à partir du XIIIe siècle, avant d’entrer littéralement dans l’économie locale au XVIIe. « L’Etat des paroisses de l’élection de Brive », établi entre 1660 et 1675, mentionne que dans de nombreuses paroisses viticoles « le principal revenu est le vin. ». En 1777, par peur de perdre leurs principaux revenus, les moines cordeliers de Donzenac déposent plainte, car le tracé de la route royale doit traverser l’enclos où ils produisent un vin de bonne qualité. Le vignoble corrézien a atteint son apogée au XIXe siècle, avec 16 735 ha (1840) avant de décliner comme partiquement partout en France avec l’arrivée du l’oïdium en 1851, du mildiou en 1880 et surtout du phylloxéra en 1885 et du développement du chemin de fer. Les usages viticoles ne sont alors maintenus que pour l’autoconsommation, en particulier dans la zone de production de vins de paille, au sud du département.

Des cépages atlantiques

Pour les rouges, le cépage principal est le cabernet franc, parfois assemblé avec le cabernet sauvignon et le merlot. En blanc on trouve du chardonnay, du sauvignon et du chenin blanc. Pour élaborer le vin de paille, tous les raisins sont autorisés, à condition d’être cueillis puis séchés sur des claies. Les cépages peuvent être séparés ou pressés ensemble pour faire un vin de paille ambré. Les vins bénéficiant de la dénomination géographique complémentaire « Coteaux de la Vézère » se déclinent uniquement en rouge et blanc sec avec un encépagement qui rappelle l’Anjou (respectivement cabernet franc et chenin blanc)

Un pays de Cocagne au sud du département

Le vignoble de Corrèze est « grand en potentiel » explique Jean Mage, président de la fédération des vins de la Corrèze, car tout le monde ne revendique pas l’appellation. La zone est immense, elle couvre 24 290 ha sur 24 communes. Mais en 2021, pas plus de 350 hl sur 21,43 ha ont été revendiqués. « Si on pouvait aller à 200 ou 300 ha plantés…» rêve Jean Mage, vigneron au domaine de Chirac à Chirac (mais sans lien direct avec l’ancien président de la République). Il rappelle que le département est vaste, qu’il n’y a jamais eu de vignes en Haute-Corrèze, que c’est seulement autour de Brive que les sols et le climat sont adaptés. « Un pays de Cocagne » précise-t-il. L’aire d’appellation est concentrée au sud-ouest du département dans la zone de piémont des bassins de Brive et de Meyssac. Elle s’appuie à l’est sur les contreforts du Massif Central, à l’ouest sur les collines du Périgord et sur le causse de Martel et est bordée par la rivière Dordogne au sud.

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[Cognac] Martell teste la distillation bas carbone

Le négociant a perfectionné un dispositif expérimental de distillation à la vapeur. Il travaille avec le chaudronnier et fabricant d’alambics Chalvignac

La campagne de distillation se termine bientôt au pays du cognac. Le 31 mars 2023, à minuit, les 3 000 alambics des deux Charentes seront éteints. C’est la règle. Et c’est la période choisie par la maison Martell (fleuron du groupe Pernod-Ricard) pour annoncer sa dernière innovation : une boucle de récupération de chaleur venant perfectionner un premier dispositif expérimental de distillation à la vapeur testé depuis 2019.

Avec cette trouvaille, le négociant dit « ouvrir la voie de la distillation bas carbone ». Il déclare envisager à moyen terme « une diminution possible de 85 % des émissions de gaz à effet de serre mais surtout une baisse de plus de 50 % des consommations énergétiques ».

Le programme de recherche et de développement est mené avec un partenaire industriel : le groupe Chalvignac, chaudronnier réputé, fabricant d’alambics et leader français des cuves viticoles en inox basé à Jarnac-Champagne (Charente-Maritime).

Le flux thermique capté par une pompe 

L’innovation réside dans un « système de récupération et de valorisation de l’énergie » dans la partie réfrigérante de l’alambic. Tout se passe là où les vapeurs d’alcool se liquéfient dans le serpentin plongé dans de l’eau maintenue froide. D’ordinaire, beaucoup d’énergie est ici perdue en évaporation et fumerolles. Avec cette invention, le flux thermique est capté par une pompe à chaleur puis réinjecté dans le système de chauffe alternative à la vapeur.

« Pour la première fois, l’alambic charentais est en mesure de répondre aux enjeux environnementaux que la France et l’Europe se sont fixés à l’horizon 2050 », se réjouissent Christophe Valtaud, maître de chai de la maison Martell, et Philippe Tizon, PDG du groupe Chalvignac. Bien sûr, l’invention doit être perfectionnée. Beaucoup de recherche et de développement s’imposent encore. Mais les premiers résultats sont là, « très encourageants ». Une fabrication en série serait « possible » avant 2030, si elle trouve l’adhésion de la filière cognac. Cette technologie s’adapte à n’importe quel alambic de 20 hectolitres.

Avec cette innovation, dès que le distillat est porté à ébullition et génère des vapeurs d’alcool, l’alambic réduit significativement ses besoins en énergie primaire. ©Martell / Chalvignac

Sans gaz, sans flamme

Il faut ici préciser que la « boucle de récupération de chaleur » mise au point par Martell et Chalvignac a été conçue pour fonctionner avec le dispositif de distillation à la vapeur à l’étude depuis 2019. Ce procédé expérimental – sans gaz, sans flamme, mais avec de l’eau surchauffée par une chaudière électrique – associe bien des partenaires.

Il a été encouragé par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), testé chez Martell puis éprouvé à la distillerie Boinaud pour Rémy Martin et Hennessy. Les premières eaux-de-vie ainsi produites ont été analysées et goûtées par un collège d’experts. Leurs caractéristiques organoleptiques sont à ce jour conformes aux attentes.

Si les prochaines dégustations sont satisfaisantes, il sera possible de soumettre le procédé à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) puis de modifier le cahier des charges de l’appellation, qui ne cite que le seul mode de chauffe « à feu nu ». Ce changement pourrait demander un à deux ans de démarches administratives.

On notera enfin que la filière cognac, à l’initiative d’autres négociants, encourage le recours au biogaz et teste aussi la distillation à l’hydrogène. Elle n’a pas attendu la crise énergétique pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles

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8 mars : journée des droits des vigneronnes

Elles sont 28 à avoir répondu à l’invitation de Denis Guthmuller, président du Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône. 28 cheffes d’exploitation mises sous le feu des projecteurs pour la journée international des droits des femmes.

C’est une première à l’interprofession rhodanienne ! Invitées par Denis Guthmuller,  vigneronnes et viticultrices, toutes responsables d’exploitation, elles sont venues du Vaucluse, de la Drôme, du Gard. Si 28 ont fait le déplacement en ce 8 mars, à la Maison des vins d’Avignon, combien sont-elles dans le vignoble rhodanien ?

Aucun référencement n’a été fait à ce jour (une suggestion à faire !) mais leur présence est bien concrète. Parmi elles, Françoise Roumieux Vignoble Mayard (Châteauneuf du pape), Marine Charavin Les Coteaux des travers (Rasteau), Nelly Boissel Vallis Petra (Vacqueyras), Claudine Vigne (Richerenches), Ingrid Nueil (Vinsobres), Odile Couvert (Violes), sont des figures du vignoble. Femmes de terrain, vinificatrices, gestionnaires, elles assument la polyvalence et nous ont bluffé par leurs convictions et leurs cuvées.

Elles sont moins visibles cependant dans les instances professionnelles. C’est pourquoi Denis Guthmuller a souhaité les convier en ce jour. « Elles sont entre 10 et 13 %, sous représentées par rapport à la filière agricole où elles atteignent 30 %. Pour en côtoyer quelque unes, elles sont de plus en plus audibles, pertinentes en réflexion et en prise de parole. Nous sommes une structure collective où il n’y a pas de genre. Nous les accueillons à bras ouverts », assure le président, qui a aussi convié le personnel féminin du syndicat et d’Inter Rhône.

Alors saluons l’initiative et engageons les vigneronnes à répondre à l’appel.

Savourons vos parcours et vos vins. Mesdames, profitez de cette journée et des 364 suivantes …..

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Quand vin rime avec féminin

Bien qu’elles soient mises en lumière tout au long de l’année par Terre de vins, aussi bien à travers son magazine que par son site internet, nous avons souhaité célébrer une fois de plus ces femmes qui font le vin à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Qu’elles soient sommelières, viticultrices, mixologues, vigneronnes, cheffes de cave ou dirigeantes, elles ont été mises en avant tout au long de l’année 2022 et à nouveau en 2023.

Elles ont fait la “Une” du magazine Terre de vins

Le choix de la “Une” est toujours un sujet de grande réflexion au sein d’une rédaction, Terre de vins ne déroge pas à la règle. Au cours des douze derniers mois, trois femmes ont eu l’honneur de poser en “Une” du magazine Terre de vins. C’est le cas d’Anne le Naour, directrice exécutive de CA Grands Crus et Laure Canu, directrice générale des Châteaux Cantemerle et Grand Corbin à l’occasion du magazine numéro 77 consacré aux Primeurs 2021. Elles ne sont pas les seules à qui Terre de vins à fait confiance puisque l’actrice Isabelle Carré incarne la Une du numéro 79 dans lequel elle accorde à Mathieu Doumenge, notre grand reporter, un long entretien à l’occasion de la sortie du film “La Dégustation” qui fait la part belle au vin et qui lui offre le rôle principal.

Numéros 77 et 79 de « Terre de vins »

Quand Terre de vins fait son cinéma

D’une actrice à une autre il n’y a qu’un pas puisque Julie Gayet a également marqué de son empreinte l’année “Terre de vins” écoulée. Celle qui est également productrice et réalisatrice était la marraine de la 5ème édition du Concours du Meilleur Caviste de France, compétition biennale créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels et organisée par Terre de vins. 

Les femmes fortes du vin

Si elles n’ont pas (encore) fait la “Une” de Terre de vins, plusieurs dirigeantes apparaissent au travers des différentes rubriques qui composent le magazine. C’est le cas de Valérie Rousselle, emblématique propriétaire du Château Roubine qui s’est confiée “Sur le divin” dans le numéro 80. Avec Ariane de Rothschild, elles ont créé le rosé Amistá, une cuvée de côtes de provence, symbole de l’amitié qui lie ces deux grandes femmes du vin. Dans le numéro consacré aux Primeurs 2021, en plus d’Anne le Naour et Laure Canu évoquées plus haut, plusieurs autres dirigeantes du Vignoble Bordelais ont été mises en avant. C’est le cas de Florence Cathiard copropriétaire du Château Smith Haut Lafitte, femme d’influence qui ne verra pas ce statut contredit lors de la venue prochaine du Roi d’Angleterre Charles III dans sa propriété à la fin du mois. Dans un autre registre, Saskia de Rothschild a elle aussi contribué à la riche année pour Terre de vins. En effet, lors de la Grande Dégustation Primeurs organisée par Terre de vins, la Présidente exécutive des Domaines Barons de Rothschild, était présente pour animer une master class intitulée  « Domaines Barons de Rothschild Lafite : Esprit de famille ».

La Tribu s’agrandit

Autre rubrique incontournable du magazine, la “Tribu” n’a cessé de célébrer et mettre à l’honneur de nombreuses femmes, moins connues, qui elles aussi font le vin. Dans le numéro 82, consacré à Saint-Émilion, les “Petits Poucets” sont mis en lumière. Ces propriétés de petites tailles ont su optimiser leur savoir-faire pour se hisser au rang de Grand Cru Classé de Saint-Émilion. À leur tête pour plusieurs d’entre elles, des femmes talentueuses et passionnées comme Sophie Fourcade au Clos Saint-Martin, Catherine Papon-Nouvel au Clos Saint-Julien ou encore Marie Lefévère à la tête du Château Moulin du Cadet. Dans le numéro Hors-Série Champagne 2022, la “Tribu” honore Marie-Hélène de Touzalin à la tête du Champagne Taisne Riocour quand le numéro Hors-Série Développement Durable consacré à l’Occitanie exalte trois autres vigneronnes dont l’engagement pour une viticulture durable est salutaire. Il s’agit de Laurianne Tournier-Garcia au Clos Cérianne, de Nadine Raymond à la tête de Plaimont ou encore de Diane Losfelt, Directrice Générale du Château de L’Engarran.

Les femmes prennent le pouvoir

Dans la famille Losfelt, nous demandons la fille ! Après Diane, Elise Losfelt a réussi à se faire un nom dans le monde du vin, et de quelle manière : elle vient tout juste d’être nommée cheffe de cave de la prestigieuse Maison de Champagne Charles Heidsieck. Comme elle, d’autres femmes sont montées en puissance au sein de plusieurs instances du monde viticole. C’est le cas de notamment de Marie-Thérèse Combe et de Sandrine Chamfrault, respectivement élues présidentes des syndicats de de l’AOC Vacqueyras et du Syndicat Viticole des vins de Graves

La sommellerie un mot bien féminim

Dans le dictionnaire, l’appellation “nom féminin” vient s’apposer à côté du mot “sommellerie” et l’année passée n’a fait que confirmer cette tendance. En février dernier se déroulait à Paris le Concours du Meilleur Sommelier du Monde dans lequel les femmes engagées ont brillé. Elles étaient neuf au départ, et trois d’entre elles étaient encore présentes parmi les 17 demi finalistes. Valeria Gamper, candidate argentine élue meilleure sommelière des Amériques en 2022, Nina Jensen, meilleure sommelière du Danemark qui, avec sa 2ème place finale, a réussi l’exploit d’atteindre une deuxième finale consécutive dans ce prestigieux concours. Et Pascaline Lepeltier brillante représentante de la Team France qui a malheureusement échoué aux portes de la finale et au pied du podium. À l’écart de cette compétition, d’autres sommelières ont fait leur trou dans les mois passés. C’est le cas de Shani Ramasawmy, sacrée Meilleure Sommelière de l’Ile Maurice à la fin du mois d’août dernier, mais aussi de Gaby Benicio, sommelière du prestigieux restaurant Äponem que nous avions rencontré et qui vient tout juste de recevoir le prix de la Sommellerie 2023 par le prestigieux Guide Michelin. 

Les spiritueux ne sont pas en reste

Si comme nous avons pu le constater, les femmes font le vin, elles ne sont pas en reste du côté des spiritueux, marché qui n’a de cesse de se développer. Nous avons notamment fait la part belle à Sara Moudoulaud, mixologue talentueuse et créative. Celle qui a représenté la France à la “Bacardi Legacy”, compétition majeure dans l’univers du bar, nous livre deux recettes à la fin du portrait qui lui ait consacré dans notre numéro Hors-Série Spiritueux. Toujours dans ce numéro, nous retrouvons trois jeunes femmes exceptionnelles qui portent haut les couleurs de l’Armagnac. Il s’agit des sœurs Marion et Cécile Tarbe à la tête du Domaine de Poutëou pour perpétuer la tradition familiale, et Marlène Ducos, la “fille prodige” qui a pris les rênes du Domaine du Hour à seulement 21 ans.

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La femme aux canettes

La sommelière Brigitte Després, à l’origine de la jeune start-up La Robe du Vin, développe une collection de canettes issus des différents vignobles de France.

Les canettes se sont mises au vin ou l’inverse. La petite boîte en métal a longtemps eu du mal à s’imposer dans un univers traditionnel, plus enclin à privilégier la bouteille. Mais les milléniaux et autre génération Z n’ayant pas les a priori de leurs aînés, ils ne rechignent pas à utiliser le même contenant que la bière pour tester le vin en consommation nomade. Une étude récente d’OpinionWay estimait à 85% les 18-24 ans (et 72 % les consommateurs en général) curieux de l’essayer. Forte de ces enseignements, Brigitte Després s’est lancée dans l’aventure.

Une sourcing auprès d’opérateurs engagés

La jeune femme d’origine bretonne s’intéresse aux vins depuis l’enfance. « J’ai grandi avec des passionnés de vin et de grands crus classés de Bordeaux. J’aimais déjà sentir tous les plats et tous les verres et quand Papy Jo ouvrait une belle bouteille, c’était tout de suite synonyme de convivialité ». Il n’en faut pas beaucoup plus pour trouver une vocation. Elle sera sommelière. Elle va peaufiner ses connaissances pendant une douzaine d’années et s’oriente de plus en plus vers les vignerons soucieux d’environnement. Elle crée finalement La Robe du Vin pour produire des collerettes d’informations à passer au cou des flacons. La crise sanitaire fait avorter le projet mais lui permet de réfléchir à un moyen de faire découvrir le vin aux jeunes générations. Ce sera par la canette, légère, facile à ranger ou à transporter « pour transmettre l’amour du vin tout en répondant à une consommation nomade et éco-responsable, le contenant étant recyclables dans les poubelles jaunes ».

Mais Brigitte se préoccupe d’abord de la qualité en soignant son sourcing et en passant des mois à sélectionner des coopératives ou des vignerons capables de lui fournir les volumes. « J’ai dégusté des centaines de bouteilles à l’aveugle, de préférence labellisées bio, HVE ou Vignerons Engagés avec l’objectif de créer une gamme en effectuant un tour de France des vignobles. J’ai d’abord travaillé sur une offre de rosés et de blancs, plus appropriés à la canette facile à ranger dans le réfrigérateur, mais également sur deux rouges vinifiés sur le fruit ».

Pédagogique et recyclable

La collection baptisée La Robe du Vin symbolisée par un verre stylisé et décliné selon son producteur d’origine compte à ce jour une douzaine de références* (avec un rosé sans alcool à l’étude). Les vins ne portent pas de millésime. Ils sont conditionnés par un opérateur mobile avec plusieurs mises par an selon la demande et sous inertage pour permettre une conservation d’au moins trois ans. Le contenant de 250 ml (correspondant à deux verres) est connecté via un QR code pour transmettre les informations via YouTube avec des images par drone du vignoble, une explication simple du label, du terroir avec une recette crée et commentée par un chef. Les canettes portent également une échelle de sucrosité et des pictogrammes pour expliquer simplement les moments de consommation.  « L’idée était d’avoir le même visuel que sur la bouteille mais avec un graphisme plus contemporain et un air de famille pour la gamme ». Brigitte choisit également d’afficher le portrait du vigneron, de l’œnologue ou du directeur de la cave avec un QR sur le contenant.

©F. Hermine

Bientôt sur M6?

Les canettes de Brigitte, distribuées depuis cet automne chez Metro, ont commencé à se faire remarquer pour la vente à emporter, mais également dans les mini bars d’hôtels et même chez les cavistes pour une consommation raisonnée à domicile, y compris des seniors. Elles viennent d’arriver en grandes surfaces, présentées à l’unité dans des meubles en bois ou en boîtes- cadeaux de trois (à partir de 3,49 € l’unité) et proposées dans des petits réfrigérateurs en tête de gondole dans les supérettes. Cet été, la jeune entrepreneuse prévoit de promouvoir ses canettes via des chaussettes en néoprène pour les garder fraîches plus longtemps sur la plage ou le bateau. La startup qui avait lancé une nouvelle levée de fonds l’été dernier pour collaborer avec un nouveau site de conditionnement à Bordeaux et installer son stock dans un entrepôt à Rennes, espère participer au printemps aux sélections de l’émission de M6 « Qui veut être mon associé ? ». Brigitte Després espère y trouver un nouveau partenaire pour passer à la vitesse supérieure. « Une diffusion dans un programme qui affiche 4 millions de spectateurs apporterait beaucoup de visibilité à la marque et me permettrait de doper l’industrialisation du process »…et de partir à la conquête du marché américain.

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Cantarelle bientôt chez Estoublon

La valse des fusions-acquisitions se poursuit en terres provençales. Le domaine varois de Cantarelle du groupe Cap Wine devrait rejoindre d’ici la fin du mois le pôle du Château Estoublon en Baux-de-Provence appartenant à Lov Group de l’homme d’affaires Stéphane Courbit associé au couple Bruni-Sarkozy et à la famille Prats.

« Cantarelle devrait être utilisé comme l’un des pôles de développement majeur de notre marque Rosebood, que ce soit sur le foncier que pour la partie industrielle, vinification, conditionnement et expédition », précise Jean-Guillaume Prats, actionnaire d’Estoublon en charge de la restructuration. Notre principale motivation est de pouvoir assurer le développement de Roseblood [en IGP Méditerranée] qui devrait avoisiner une production d’un million de bouteilles en 2023, quasi exclusivement en rosé avec une petite partie symbolique en blanc depuis le millésime 2022 ». Roseblood est actuellement un assemblage de grenache-cinsault avec un peu de tibouren, déclaré en en IGP Méditerranée. La transaction devrait être actée fin mars mais le président de Cap Wine International, Pascal Debon, a estimé qu’il était encore trop tôt pour commenter l’information.

Le Domaine de Cantarelle créé en 1974 par la famille Dieudonné et situé à Brue-Auriac au nord de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume avait été racheté en 2017 par le groupe Cap Wine, également propriétaire de l’Herré en Côtes-de-Gascogne et de deux quintas au Portugal. La propriété de 130 hectares dans l’arrière-pays varois s’était rapidement étendue à 175 avec le rachat du domaine des Borrels entre La Londe et Hyères sur le littoral. Cantarelle, certifié HVE, produit à ce jour 95 % de vins rosés et depuis 2019, un gin de Provence éponyme. Estoublon s’étend actuellement sur 300 hectares dont seulement 19 de vignes (13 en production) certifiées en bio.

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[Montpellier] « Dégustez en V.O ! » ne décolle pas

Malgré une communication bien ficelée et une organisation sans faille, le salon montpelliérain « Dégustez en V.O ! », qui a eu lieu dimanche 5 et lundi 6 mars au Corum, peine à trouver son public, et notamment auprès des professionnels.

« On sait qu’il faut du temps pour implanter un salon dans le paysage mais c’est vrai qu’on est un peu déçus. Même si finalement, on peut dire que c’était la vraie première édition de Dégustez en V.O. ! puisque l’an passé, les dés étaient pipés… » Stéphanie Daumas, la directrice du syndicat AOC Languedoc tente de comprendre pourquoi les allées du Corum sont restées clairsemées dimanche 5 et lundi 6 mars, à Montpellier. Sur les 500 professionnels inscrits en amont, seulement 300 sont venus rendre visite aux 120 vignerons-exposants (en tout, 510 visiteurs en deux jours). « J’ai eu des acheteurs au téléphone qui m’ont dit qu’ils avaient déjà validé leurs achats », prolonge Jean-Philippe Granier, le directeur technique de l’AOC Languedoc. La question du positionnement calendaire se pose encore une fois. Le salon arrive-t-il trop tard après les multiples rendez-vous du mois de février ? Ne faudrait-il pas profiter de l’appel d’air de Millésime Bio pour inscrire le salon dans les esprits ? « On peut se poser la question du choix de la date, c’est vrai, reconnaît Françoise Ollier du domaine Ollier-Taillefer (AOP Faugères). La plupart des prospects ne vont pas revenir deux fois en un mois à Montpellier. » Dans l’ensemble, les vignerons ont peu travaillé mais parfois, un seul contact peut changer la donne. « C’est vrai que je n’ai pas vu grand-monde mais parfois la quantité n’est pas gage de réussite, ajuste Thierry Vidal du domaine la Mélodie de l’Ame à Jonquières. J’ai eu une seule touche avec un hôtel renommé de Montpellier qui peut m’amortir le salon, voire plus. »

« Il y a la place pour un salon régional intimiste en cœur de ville ! »

D’autres comme Anaïs Ricome de la Croix Gratiot à Montagnac ont même retiré beaucoup de positif de cet événement : « J’ai vu une dizaine de cavistes de Montpellier ou des alentours et j’en ai même un qui m’a passé une commande, ce qui ne m’arrive jamais ! » Evidemment, parfois c’est aussi la soupe à la grimace. « Franchement, j’ai l’impression d’avoir perdu deux jours, déplore Loic Reymond, le responsable commercial du Château de Haute-Serre en AOP Cahors. On a vu personne et encore moins pour les hors Languedoc. » Pour mémoire, les 120 vignerons représentaient 50 AOP et 30 IGP du vignoble occitan (dont un quart de vins du Sud-Ouest). « Moi je n’ai vraiment pas envie de critiquer les organisateurs, ils ont tout fait dans les règles de l’art et on a fait pas mal de dégustations intéressantes dimanche avec les amateurs éclairés, poursuit Jean Lacugue du Château de Milhau-Lacugue en AOP Saint-Chinian. En revanche, il faut une vraie remise en cause de l’action professionnelle. Pourquoi ne jouent-ils pas le jeu ? » Points positifs : les masterclass ont fait le plein et l’organisation a été saluée par tous les exposants. Mais pour l’avenir de ce salon, une réflexion en profondeur est nécessaire car le centre de Montpellier doit disposer d’un événement phare autour du vin. « Je suis persuadé qu’il y a la place pour un salon régional intimiste ici en cœur de ville mais peut-être faudra-t-il ouvrir le champ et proposer une offre hybride avec une clef d’entrée autre que le vin ? », interroge Stéphanie Daumas. Pousser notamment le curseur sur la gastronomie locale qui a bonne presse, ou l’œnotourisme, en plein essor dans la région. Les organisateurs ont du pain sur la planche à l’heure où Montpellier veut se positionner comme capitale du vin.  

Plus d’infos : https://www.degustezenvo.com/

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