Millésime solaire et festivités dans le chinonais

Ça bouge du côté de Chinon. La récolte s’avère plus que prometteuse et prochainement, une Maison des vignerons et des vigneronnes va ouvrir ses portes. Pour les curieux, rendez-vous lors du festival Les Nourritures Élémentaires afin de découvrir, ou redécouvrir, cette appellation qui avait les faveurs de Louis XI et bien évidemment, de Rabelais

Lors d’un dîner récent qui fut l’occasion de présenter les multiples actualités liées à ce terroir, Fabrice Gasnier, Président du Syndicat des vins de Chinon, a déclaré que « le chinon 2022 est un très très grand millésime avec des saveurs exceptionnelles, bien au-delà de 1989 ! ». Si les connaisseurs le savent, vous voici informé, et savez donc maintenant quelle appellation acheter pour votre cave.

Retour sur une année pas comme les autres

Le climat exceptionnel de cette année donne forcément un millésime à part, pour le meilleur et donc pour notre plus grand bonheur. La sécheresse du terroir et le risque de gel limité ont permis d’avoir une récolte saine. L’humidité étant très peu présente, les vignes sont restées saines et ont été épargnées par les risques de maladies cryptogamiques. Le cycle végétatif s’est présenté majoritairement avec quinze jours d’avance à chaque stade, du débourrement aux vendanges. Le manque d’eau, occasionné par la sécheresse et les différentes vagues de chaleur, n’a pas impacté la récolte, même si le stress hydrique fut important. Il est bon de se rappeler que la vigne est une plante qui exige peu du sol, et que ces racines peuvent plonger jusqu’à quinze mètres dans la terre afin de trouver les nutriments qui lui sont nécessaires. De ce principe même né la complexité du vin. Quant à la protection des baies face au soleil, les vignerons chinonais ont pris le parti de ne plus effeuiller les ceps afin que les baies restent protégées. Les ondées de début septembre ont pu apporter l’eau dont la vigne avait besoin avant la récolte, ce qui permet aujourd’hui d’affirmer que ce millésime sera fabuleux.

Une Maison des vignerons et des vigneronnes de Chinon

Les vignerons et vigneronnes de Chinon ont décidé de se réunir autour d’un lieu, une maison qui leur sera dédiée. Montrer une unité et une continuité tant dans leur patrimoine historique que dans les avancées qui se font en termes de viticulture et de vinification. Un projet qui fait sens selon Fabrice Gasnier : « Notre appellation c’est avant tout ceux et celles qui la font vivre. Ce lieu incarne notre volonté de travailler en mode collectif. Nous l’avons imaginé ensemble et nous tenons à ce que chaque vigneron et vigneronne de l’appellation puisse s’approprier ces espaces. Nous y proposerons des temps d’échanges sur nos pratiques et nos problématiques, des formations ciblées sur nos métiers et également des moments de convivialité pour se retrouver. »

Un festival autour de cette appellation historique

Porté par les écrits de François Rabelais, auteur du XVe  siècle, Chinon reste aujourd’hui le symbole d’une intimité entre l’histoire, le terroir et la viticulture locale. Il est donc normal que le festival Les Nourritures Élémentaires* rende hommage à ce grand humaniste. Entre musée, châteaux, hôtels particuliers, caves et chais, vous découvrirez l’antre de ce territoire rabelaisien. Orchestré par Mathilde Boulo-Dutour, professeur de philosophie et femme de vigneron, ce festival est une ode à la curiosité et la diversité où de nombreuses disciplines seront représentées telles que : théâtre, littérature, philosophie, poésie, création littéraire, gastronomie, et bien évidemment vin. Un rendez-vous pluridisciplinaire dont le thème 2022 est la « Farce ». Pour animer les débats, une quinzaine d’auteurs, acteurs, philosophes et spécialistes de la littérature vont confronter l’héritage de la pensée rabelaisienne à notre contemporanéité.

* Du 3 au 6 novembre 2022.
Renseignements : ville-chinon.com ou facebook.com/lesnourritureselementaires

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Les Villages à la conquête de Lyon

Les AOC Côtes du Rhône Villages donnent rendez-vous aux professionnels et au public lyonnais le 7 novembre prochain. Intitulée VIE DE VILLAGE(S), la manifestation réunira les 22 Villages communaux au Food Traboule

Il y aura du beau monde dans ce villages des Villages, pour cette grande première qui réunira les 22 appellations nommés. De la plus ancienne Laudun, à la plus récente Nyons, venues des quatre départements sudistes, elles seront représentées par les vignerons, cave coopératives et maisons de négoce. Les dégustations se dérouleront en deux temps.

À partir de 17h, les vignerons seront au cœur de la Tour Rose, pour accueillir chefs, sommeliers et cavistes et découvrir près de 80 cuvées. Organisée en trois communautés de villages : Vaucluse, Drôme et Gard-Ardèche, la dégustation sera animée par des crieurs publics, dans une ambiance haute en (trois) couleurs !

À partir de 19h30, les amateurs pourront déguster les vins des 22 villages des Côtes du Rhône en accord avec les recettes élaborées à base de produits du terroir par les talentueux chefs du Food Traboule. Deux master class se dérouleront à 19h30 et 20h45 : un professionnel du vin initiera les curieux et les passionnés aux spécificités et aux subtilités des différentes appellations (sur réservation, nombre de places limité).

Food Traboule – 22, rue du Bœuf 69005 Lyon (5e)
Entrée : 15 € (Dégustation de vins + Cuisine des Villages)
Master class : 25 € (Dégustation de vins + Master Class + Cuisine des Villages)

RÉSERVATIONS EN LIGNE: my.weezevent.com/cotesdurhonevillages-lyon-novembre-2022

Les 22 Côtes du Rhône Villages :
Communauté de villages ARDÈCHE-GARD

• AOP Côtes du Rhône Chusclan
• AOP Côtes du Rhône Laudun
• AOP Côtes du Rhône Saint-Andéol
• AOP Côtes du Rhône Saint-Gervais
• AOP Côtes du Rhône Signargues Communauté de villages DRÔME
• AOP Côtes du Rhône Nyons
• AOP Côtes du Rhône Rochegude
• AOP Côtes du Rhône Rousset-les-Vignes
• AOP Côtes du Rhône Saint-Maurice
• AOP Côtes du Rhône Saint-Pantaléon-les-Vignes
• AOP Côtes du Rhône Suze-la-Rousse Communauté de villages VAUCLUSE
• AOP Côtes du Rhône Gadagne
• AOP Côtes du Rhône Massif d’Uchaux
• AOP Côtes du Rhône Plan de Dieu
• AOP Côtes du Rhône Puyméras
• AOP Côtes du Rhône Roaix
• AOP Côtes du Rhône Sablet
• AOP Côtes du Rhône Sainte-Cécile
• AOP Côtes du Rhône Séguret
• AOP Côtes du Rhône Vaison-la-Romaine
• AOP Côtes du Rhône Valréas
• AOP Côtes du Rhône Visan

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Montpellier : VinOmed épisode 2, un bilan mitigé

La deuxième édition du salon VinOmed, qui a eu lieu à Montpellier les 24 et 25 octobre, laisse un goût d’inachevé pour la plupart des vignerons. Le nombre d’exposants en hausse et la communication en amont laissaient espérer une fréquentation plus importante, il n’en a rien été. Les cavistes et restaurateurs locaux ont été trop peu nombreux à se déplacer.

Lundi, premier jour du salon, jour attendu d’effervescence. Les allées sont pourtant clairsemées dans le parc d’expositions de Montpellier où le salon VinOmed, deuxième du nom, avait convié 120 exposants (53 appellations, 17 IGP et Vins de France) à venir rencontrer les professionnels du secteur. Mais le message n’est pas forcément passé. « C’est assez décevant compte tenu du faible taux de visiteur, juge Julie Robert, responsable marketing et commercial au domaine de Blanville à Saint-Pargoire dans l’Hérault. L’organisation et le format sont bons mais la principale cible, les CHR, ont été trop peu présents pour rendre le salon rentable. » Même son de cloche du côté de Limoux avec Françoise Antech de la Maison éponyme : « Le but premier était de prospecter et là, on est un peu restés sur notre faim. Dommage parce que nous avons vraiment besoin d’un salon local pour être plus fort ! » A ses côtés, sur le stand des Vinifilles, Fanny Boyer a quand même cumulé 15 rendez-vous. « On avait fait un gros travail d’emailing et les acheteurs du Gard se sont déplacés en nombre mais je n’ai pas vu de cavistes ni de restaurateurs de l’Hérault, explique la vigneronne du Château Beaubois en Costières de Nîmes. Ça n’a pas de sens d’avoir deux salons à deux dates différentes dans la même ville, il faudrait réunir VinOmed et Dégustez en VO sur un seul événement. » Un constat implacable même si Emmanuelle Schoch du Mas Seren en IGP Cévennes a conscience que « Vinisud ne s’est pas fait en un jour et qu’il faut du temps pour pérenniser un salon professionnel. »

 1136 visiteurs en deux jours 

Aperçu sur place le lundi soir, Jean Guizard, ancien président de la Fédération des Cavistes Indépendants, et gérant de deux caves (Aux Grands Vins de France et Megavins) à Montpellier, pense plutôt que « la date n’est pas forcément opportune pour faire du business ». Certains ont pourtant bien travaillé à l’image du Château La Bastide à Escales dans l’Aude. « Nous avons pu nouer des nouveaux contacts avec des clients de République tchèque, des USA, de l’Inde et du Japon, détaille la vigneronne des Corbières Nan Ping Gao. Et deux clients nous ont même rendu visite au domaine suite à Vinomed avec notamment notre importateur historique de l’Ile de la Réunion. » A l’image des délégations coréennes et américaines qui ont passé du temps dans les vignobles à la suite du salon. « C’est vrai qu’avec 1136 visiteurs en deux jours, on est un peu déçus, assume Olivier Darras, le directeur du salon. Mais on a repositionné le salon au cœur du vignoble et je trouve que c’est un aspect positif. Il ne faut pas oublier que l’an passé, on avait eu pas mal de cavistes nationaux et je me dis que le contexte économique avec la crise du carburant a peut-être joué en notre défaveur ? » Sans oublier l’absence remarquée des Chinois et des Russes pour les raisons que l’on connait. Point positif, les onze masterclass et conférences ont fait le plein avec notamment un débat passionné sur les vins désalcoolisés et la réforme de l’étiquetage. « On ne baisse pas les bras, conclut Olivier Darras de Break Events Group. La crise du Covid a pas mal chamboulé les habitudes et il va falloir s’y habituer. On va analyser ce qui n’a pas fonctionné et revenir plus fort que jamais l’an prochain. »

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[Cognac] Louis XIII « The Drop » bouscule l’étiquette

Le nec plus ultra de la gamme Rémy Martin se déguste désormais au goulot d’une fiole-bijou d’un centilitre. La mignonnette grand luxe, à porter autour du cou, est vendue 180 euros

Le cognac Louis XIII est l’expression ultime du luxe. Comptez environ 3 500 euros la carafe en cristal au col rehaussé d’or fin. Le nectar créé en 1874, fleuron de la gamme Rémy Martin, a été servi à bord de l’Orient-Express, du « Normandie » et de Concorde. Les chanceux qui ont goûté cet assemblage de 1 200 eaux-de-vie de Grande Champagne parlent d’un élixir « dont la longueur en bouche surpasse toutes les attentes ». Le breuvage aurait goût de « myrrhe, de miel et de rose séchée ». Chaque gorgée mêlerait « prune et chèvrefeuille, figue et fruits secs, santal et boîte à cigare ».

« Dégustez Louis XIII, dégustez l’arôme du temps », assure le négociant. On l’a compris : ce cognac est royal, avec tout le faste, toutes les extravagances que cela implique. La dernière en date bouscule l’étiquette. Le 14 octobre 2022, Rémy Martin a dévoilé « The Drop » (traduisez la Goutte) : une fiole-bijou d’un centilitre, à porter autour du cou et à boire au goulot, « où l’on veut, quand on veut, avec qui l’on veut ». La mignonnette grand luxe est vendue 180 euros l’unité ou 900 € la boîte de cinq.

Vente en ligne

« On la tient entre le pouce et l’index, une prise confortable grâce aux deux renfoncements du contenant, eux-mêmes marqués de deux fleurs de lys », décrit “Le Figaro”, qui a eu la primeur de la présentation. « Chaque mini-bouteille a un bouchon coloré », poursuit le magazine “Forbes”, pour qui « The Drop » fait un « clin d’œil effronté » à la mode streetwear. La fiole-bijou s’habille d’un étui en cuir fixé et d’une sangle, dont les prix ne sont pas communiqués. « La Bottle case vous permet de transporter The Drop près du corps, sans contrainte », indique le site Louis XIII, qui suggère aux éventuels clients de contacter la « Conciergerie ».

Selon le communiqué de presse de Rémy Martin, « The Drop incarne l’expression la plus spontanée de Louis XIII ». La nouveauté est « inspirée par la pureté et la fluidité du monde naturel » et « condense l’essence même du temps si fondamental à l’esprit de Louis XIII ». Le négociant est formel : « The Drop dessine audacieusement l’avenir avec un esprit visionnaire ».

Comprenez que Rémy Martin recrute ici des Millenials, ces jeunes nés entre 1980 et 2000, actifs, urbains et nomades, dont certains, bientôt, seront de fortunés clients. « The Drop » sera avant tout vendu en ligne.

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Domaine Virgile Joly remporte le concours international du vignoble le plus durable au monde

Le domaine Virgile Joly vient de remporter le Green Wine Initiative Award, un concours international qui récompense les vignobles les plus durables au monde

Un joli domaine pionnier du bio

Décidément, les Terrasses du Larzac font beaucoup de bruit en ce moment, et bien entendu toujours dans le bon sens du terme. En plus d’être l’une des appellations viticoles les plus vertes de France (cf notre dernier hors série développement durable), l’AOC abrite également le domaine Virgile Joly, une référence en matière de pratiques responsables et durables. Situé à Saint-Saturnin de Lucian sur les contreforts du Larzac, le couple Virgile et Magdalena Joly est considéré depuis longtemps comme un pionnier du bio dans le Languedoc. Aujourd’hui, il y cultive près de 28 hectares de vignes, certifiés à l’agriculture biologique et ce depuis le début des années 2000.

Créé afin de mettre en lumière les producteurs qui élaborent des vins plus propres tout en préservant l’environnement, le Green Wine Initiative Award est organisée par l’ISWC (International Wine & Spirit Competition), la célèbre et reconnue Compétition Internationale des Vins et Spiritueux fondée en 1969 par l’œnologue germano-britannique Anton Massel. Pour cette première édition, le concours a reçu des candidatures émanant de plus de 90 pays du monde et c’est un jury composé de professionnels comme Ortis Deley et David Kermode qui a proclamé cette belle sanction.

Une démarche globale

Outre une production bio exempte de pesticides de synthèse et d’engrais azotés depuis près de 20 ans, c’est la démarche globale qui a permis au jury de sélectionner le domaine héraultais. De la vigne à la mise en bouteille, le domaine Virgile Joly a su réduire ses émissions de gaz à effet de serre en perfectionnant sa logistique, notamment en optimisant les cartons et en utilisant des bouteilles plus légères. Pour information, ces deux postes sont les plus émetteurs de carbone dans le secteur viticole et ce n’est pas moins qu’une diminution de 4 000 tonnes de CO² par an qui a ainsi été obtenue par le domaine… Un “Joli” exemple de ce que le Languedoc fait de mieux !

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[Pomerol] La deuxième vie du Bon Pasteur

En attendant 2023, qui marquera plusieurs anniversaires très symboliques pour la propriété, le château Le Bon Pasteur sera présent le 15 novembre à Paris avec une trentaine d’autres représentants de l’appellation Pomerol. Gros plan sur un domaine qui cultive avec amour son identité pomerolaise.

Difficile de parler de Pomerol sans évoquer le nom de Michel Rolland, et pour cause. C’est ici que le plus célèbre des flying winemakers a grandi, c’est ici qu’il a fait ses classes et fait mûrir son amour du vin. C’est ici, aussi, qu’il a perpétué pendant de longues années la belle aventure du vignoble familial, le château Le Bon Pasteur, dont il a fait son porte-étendard au côté de Fontenil – sa propriété de Fronsac créée au milieu des années 1980 avec son épouse Dany. À la même époque, surfant sur sa notoriété mondiale d’œnologue-consultant à la pointe d’un Bordeaux en plein renouveau, Michel Rolland est l’un des premiers à apporter une touche d’innovation et de modernité dans son cuvier. « Il avait même mis une connexion Minitel entre son laboratoire et le château pour pouvoir surveiller à distance la température des cuves« , se souvient Benoît Prévot, qui a commencé comme stagiaire et qui a pris la direction technique du domaine en 1993. Benoît se souvient aussi des premières vinifications intégrales introduites par Michel Rolland dans les années 2000, et poursuivies aujourd’hui.

L’année prochaine, Benoît fêtera donc son trentième anniversaire à la direction technique du Bon Pasteur, propriété d’une quinzaine d’hectares (dont 6,6 en Pomerol, le reste en Lalande-de-Pomerol et en Saint-Émilion) à laquelle il est indéfectiblement attaché. 2023 marquera aussi un autre anniversaire, le dixième du changement de propriétaire, l’homme d’affaire chinois Pan Sutong ayant racheté le château à la famille Rolland en 2013. Pour autant, Michel Rolland ne s’est pas coupé de ses racines, puisqu’il demeure consultant du Bon Pasteur, délivrant toujours ses conseils à Benoît Prévot qu’il a formé. Il y aura donc pas mal d’émotion dans l’air au moment de fêter ces anniversaires, d’autant que Michel Rolland, qui a récemment passé la main à ses associés à la tête du laboratoire qu’il a créé avec Dany, fêtera aussi sa cinquantième vendange. Toute une histoire du vignoble bordelais, en particulier de la rive droite et de Pomerol, dont Le Bon Pasteur est un acteur indéniable. Les amateurs parisiens pourront le confirmer le 15 novembre prochain, dans le cadre de la Grande Dégustation Pomerol qui se déroulera en fin de journée à l’hôtel Intercontinental Paris – Le Grand. Benoît Prévot y présentera deux millésimes, 2019 et 2012, que nous avons pu re-déguster en exclusivité.

2019
Premier nez pimpant, élancé, assez vertical. De la floralité, fleur mauve, fruit rouge bien mûr, baies bleues. On a une touche kirschée qui semble souligner le caractère solaire du millésime, mais on a aussi du fond, du crémeux, une légère touche encre de chine. La bouche est élancée, c’est un sprinter avec du ressort, un vin gainé, qui se tient sur une belle fraicheur et des tannins bien fondus, l’ensemble soutenu par une jolie acidité. C’est assez complet, élancé, vertical, joyeux. Environ 65 €.

2012
C’est un millésime « intermédiaire », qui a su tirer son épingle du jeu sur la rive droite avec de jolis merlots. Couleur encore jeune, sur un grenat intense aux reflets encore sombres. Nez dense, confiture de mûre, réglisse fine, épice douce, paprika et poivre torréfié.  On devine encore de légères notes d’élevage qui sont bien fondues. La matière est droite, tendue, sapide, pas d’un énorme crémeux, encore escortée de tannins ferme à grain fin, mais bien allongée, sur un fruit net et à point, sans une grande sensualité, la finale est gourmande, assez pleine et savoureuse. A l’aération, belle tension, de la tenue, le vin se détend mais garde une jolie allure, bien élancée. Environ 70 €.


Billetterie Weezevent

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90 millésimes au compteur pour Mouton Cadet

En 1930, le baron Philippe de Rothschild dépoussiérait l’univers des vins de Bordeaux en créant le premier vin de marque : Mouton Cadet. Avec sa parenté au Château Mouton Rothschild et son important travail de sourcing, la marque allait connaître un succès fulgurant. 90 millésimes plus tard, elle est toujours là avec, pour l’occasion, un flacon anniversaire.

« Qu’y-a-t-il de plus heureux qu’un nom qui perdure, devenu incarnation de l’esprit pionnier et de l’expression des terroirs de Bordeaux ? Mouton Cadet, une formidable aventure humaine et une approche du terroir unique », s’enthousiasme Philippe Sereys de Rothschild alors que le 2020, le 90ème millésime, sort en grande pompe des chais de la maison. De fait, cet anniversaire rappelle l’audace et la vision d’un homme, le baron de Philippe de Rothschild dont l’autre pari pugnace sera celui de faire passer le Château Mouton Rothschild du rang des Seconds à celui des Premiers dans l’« inamovible » classement des Grands Crus Classés 1855*. En attendant, en 1930, alors âgé de 28 ans, le cadet de la famille donne un coup de pied dans la mare en créant cette marque et en parcourant le monde pour la faire connaître. Très vite des millions de cols quittent le Port de la Lune pour l’Angleterre, les Etats-Unis et enfin le monde entier. Adulée ou détestée, jalousée autant que plagiée, la marque s’est imposée dans le paysage bordelais : elle fait partie des murs. La saga Mouton Cadet devient aussi une saga familiale avec notamment le nouveau souffle que donne à la marque Philippine de Rothschild dans les années 1990. Un outil de production high tech voit le jour à Saint-Laurent-Médoc, la bouteille connaît un nouvel habillage et la gamme se décline avec un Mouton Cadet Réserve, un Mouton Cadet blanc et un rosé. Philippe Sereys de Rothschild est aujourd’hui aux commandes de la célèbre marque dont l’approvisionnement se réalise aujourd’hui sur 12 appellations bordelaises, pour grande partie du côté de Blaye et de Bourg. Ainsi, le millésime 2020 a une saveur particulière pour se vêtir d’une étiquette éphémère sur laquelle on retrouve les coups de pinceau symbolisant la main de l’artisan-vigneron et bien sûr le célèbre Barbacchus, paré d’or. L’assemblage de ce flacon retient 92% de merlot, 5% de cabernet sauvignon et 3% de cabernet franc. Pour l’occasion, Mouton Cadet s’est attaché les services d’Alexia Duchêne, demi-finaliste de la saison 10 de l’émission populaire « Top Chef », pour y suggérer des accords : « Mouton Cadet rouge est un vin très versatile, porté sur le fruit, avec des tanins discrets et soyeux. Ce vin a également une légère acidité très agréable qui se marierait parfaitement avec une belle queue de lotte rôtie sur un jus léger aux morilles. Un vin qui peut facilement jouer sur plusieurs terrains, je favoriserais des viandes comme le veau, l’agneau de lait, la caille, mais aussi des poissons charnus comme des rougets ou une dorade. Et, pour les desserts, pourquoi pas une pavlova aux fruits pochés à la verveine ? ».

*Il obtiendra gain de cause en 1973.

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Lascombes serait vendu !

On évoque la plus grosse transaction financière à ce jour dans l’histoire du vignoble bordelais. La MACSF (Mutuelle d’Assurances du Corps de Santé Français) cèderait le Château Lascombes, Second Grand Cru Classé 1855 de Margaux, à un investisseur américain.

Le Château Lascombes fait partie du cercle très restreint de la vingtaine de propriétés les plus cotées du vignoble bordelais. Second Grand Cru Classé 1855 de Margaux, assis sur 120 hectares en appellation Margaux et une dizaine en Haut-Médoc, c’est un poids lourd de la place de Bordeaux. Identifiable à sa célèbre bouteille gravée – depuis 1892 -, à sa capsule violette et à son ambitieuse devise « Second Grand Cru Classé Margaux mais Premier dans tous les esprits », le Château Lascombes était souvent cité au XIXème siècle comme le rival du Château Margaux.

Signe extérieur de richesse, sa chartreuse s’est transformée sous le Second Empire en un Château avec de multiples fenêtres ouvertes sur le monde. Au siècle suivant, il est passé dans différentes mains dont celles du célèbre négociant Fernand Ginestet puis dans celles du bouillant Alexis Lichine, ce Russe blanc naturalisé Américain, aide de camp d’Eisenhower durant la Seconde Guerre mondiale pour devenir un magnat du vin par la suite. Ce cru est alors devenu une star outre-Atlantique et ce n’est pas surprise de découvrir que l’acquéreur serait américain.

Rappelons que ce cru de Margaux a connu une perte de vitesse dans les années 1970 alors sous pavillon anglais. Sa renaissance s’opère à la lueur des années 2000 avec le groupe américain Colony Capital qui va investir pour remettre le Grand Cru Classé de Margaux sur les rails.

Des négociations longues, en 2019 et 2020, avaient failli aboutir à la cession de château au profit de la société d’assurance italienne Générali mais, sur le fil, la signature n’avait pas été engagée. Depuis, tout semblait laisser penser que CMACSF (une mutuelle d’assurances dans le secteur de la santé) allait s’engager dans un nouveau mandat et c’était d’ailleurs le discours officiel. Les investissements ont perduré sous la direction de Dominique Befve. En début d’année, à la faveur du nouveau chai majestueux, un dîner mémorable avait été donné à la propriété en présence du directeur général de CMACSF, Stéphane Dessirier.

Depuis quelques temps, la MACSF cherchait un repreneur. Selon le journal Sud-Ouest, ce serait fait. L’acquéreur serait un Américain qui posséderait déjà trois propriétés viticoles en Californie.

Contactez par Terre de vins, Dominique Befve se refuse à tout commentaire pour le moment. A suivre.

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[Concours du Meilleur Sommelier de France] Mikaël Grou: des étoiles dans les yeux

Le 6 novembre 2022 à Paris , aura lieu la finale tant attendue du Concours du Meilleur Sommelier de France. Pierre Vila Palleja, Xavier Thuizat et  Mikael Grou se sont brillamment qualifié. Avec un parcours classique en hôtellerie-restauration, Mikaël Grou rappelle que son premier amour était dédié à la gastronomie. Le sommelier se souvient avoir des étoiles dans les yeux quand, jeune, il découvrait des mignardises et amuse-bouches travaillés dans les restaurants haut de gamme. Il décide de s’orienter dans un premier temps vers la cuisine. C’est à cette occasion qu’il rencontre Christian Stévanin, son professeur à Dinard. Il bénéficie de l’enseignement de cet homme passionné, très théâtral, qui est également en charge de la classe de sommellerie. Mikaël découvre alors l’autre face du métier, la salle, et décide de s’y consacrer. Après sept ans au Georges V où il gravit les échelons, Mikaël voyage, entre autres à Londres, en Australie et pose finalement ses valises en Suisse, où il officie en tant que chef sommelier du palace Beau-Rivage Genève et du restaurant Le Chat-Botté* depuis trois ans.

Vous avez déjà été sélectionné plusieurs fois pour la dernière ligne droite au concours du MSF. Avez-vous été surpris du niveau des sélections ?

C’est toujours une nouvelle expérience avec un niveau élevé attendu. Mais j’aime ce genre de challenge ! C’est la sixième fois que je me présente à ce concours, avec quelques millésimes réussis d’autres moins. L’ambiance ne m’est donc pas inconnue puisque j’ai fait 2010, 2012, 2014, 2016, 2020 et 2022. Après, je ne dirais pas que j’ai été surpris du niveau. Lorsqu’on choisit de se présenter à un tel concours, on ne peut pas s’attendre à une balade tranquille ! C’est exigeant et extrêmement enrichissant, tant au niveau des connaissances que de l’expérience vécue en tant que telle. Il y a une certaine maîtrise et donc connaissance de soi à avoir. 

Sur quelles parties vous êtes-vous senti le plus à l’aise ?

J’aime l’anglais. Ça ne permet pas en tant que tel de gagner plus de points, mais dès qu’il s’agit de s’exprimer dans cette langue, ça devient beaucoup plus simple pour moi. J’ai la chance d’avoir vécu dans des pays anglophones et la pratique de l’anglais me rassure. J’aime bien l’approche du vin dans ce langage, c’est plus limpide pour moi. Après dire qu’on est plus à l’aise sur la dégustation ou sur les connaissances théoriques, c’est tellement vaste et les sujets toujours surprenants, que je ne m’exprimerai pas à ce sujet. La dégustation, il faut savoir que c’est l’école de l’humilité. Donc je m’entraîne. Plus on ouvre les possibles par rapport au vignoble mondial, plus l’exercice devient périlleux. Par exemple si on vous donne cinq vins à déguster à l’aveugle en vous indiquant qu’ils viennent de France, il y a un cadre. Par contre, si l’on vous propose la même chose avec pour seule consigne de les identifier, cela signifie que ces vins peuvent provenir de partout dans le monde, la chose est donc beaucoup plus complexe. 

Quelle partie vous semble la plus pertinente à travailler ?

L’épreuve sur l’accord saké mimolette m’était inconnue mais je n’ai pas été surpris. Quand on se présente à ce type de concours, il faut s’attendre à tout et même ce à quoi on ne penserait pas. Une fois l’examen demandait une dégustation de thé avec service approprié… Je ne me souviens pas de toutes les épreuves par lesquelles je suis passé mais de l’inconnu, ça oui, il y en a beaucoup ! C’est vrai que quand je suis entré dans cette pièce avec les quatre verres à dégustation et la mimolette, je me suis dit qu’on pouvait s’attendre à tout. Il faut garder l’esprit ouvert. Et en même temps, ce qui est recherché c’est l’adaptabilité du candidat et son aptitude à s’exprimer de façon intelligible même s’il est surpris voire déstabilisé. » Avez-vous des projets après le Meilleur Sommelier de France ? « Je reste déjà concentré sur cet événement qui demande beaucoup de préparation. Pour la suite, j’ai toujours aimé faire des concours, donc peu importe le résultat du 6 novembre, oui, je relèverai d’autres défis. Cependant, avec le temps, il y a d’autres besoins qui émergent, comme celui de fonder une famille. Peut-être la prochaine étape, puisque professionnellement, je me sens parfaitement bien et à ma place. Et c’est qu’il fait bon vivre à Genève ! 

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Divine, ou la fin du casse-tête chinois pour ranger vos champagnes

Il était temps ! EuroCave propose enfin aux amateurs de jolies bulles la première cave spécialement conçue pour la conservation de leurs précieux flacons, aussi fonctionnelle qu’élégante, champagne oblige…

Les amateurs de champagne ont tous le même problème. Ils essaient du mieux qu’ils peuvent de stocker leurs flacons dans les caves à vins standards. Un vrai challenge ! Et pour cause, là où une bouteille de vin traditionnelle de Bordeaux ou de Bourgogne mesure entre 30 et 32 cm, une bouteille de champagne atteint 37 cm. Les consommateurs se retrouvent ainsi avec des flacons qui collent à la paroi et provoquent du givre. Ils empilent les bouteilles comme ils peuvent, souvent de travers, si bien qu’elles dégringolent lorsqu’ils ouvrent le frigo… Les plus malins échafaudent des stratagèmes, combinant bouteilles à la verticale et bouteilles à l’horizontale. L’autre obstacle réside dans le fait que les flacons de champagne, avec la multiplication des bouteilles spéciales plus ou moins bombées, se superposent de plus en plus difficilement. Bien entendu, la solution la plus pratique et la plus écologique consiste à avoir sa propre cave naturelle dans le sous-sol de sa maison. Et il est vrai que dans l’imaginaire collectif, on ne consomme pas de champagne si on ne possède pas au moins un hôtel particulier. Mais pour ceux qui vivent en appartement, Eurocave propose Divine, la toute première cave à champagnes.

Ses dimensions plus généreuses ont évidemment été étudiées en fonction de la taille des flacons de champagne, tandis que le système des clayettes coulissantes qui font de chaque étage une sorte de tiroir vous évite de devoir vider votre cave lorsqu’il s’agit d’atteindre la bouteille que vous recherchez. Véritable vitrine, la présentation des bouteilles a été conçue pour faire honneur au standing du champagne, avec différentes lumières d’ambiance (ambre, bleu ou rouge), mais surtout, pièce emblématique de Divine, une clayette vasque, située tout en haut de l’étagère. « Reprenant le principe de la vasque à champagne, cette clayette est composée d’un plateau tournant où de délicats supports en inox chromé, accueillent les bouteilles. Bouteille de champagne ou magnum, la mise en scène est remarquable. » On remarquera enfin la noblesse des matériaux utilisés « L’ultime détail, un gainage en cuir irisé confectionné sur mesure. Le cuir habille subtilement les éléments des clayettes sur lesquels reposent les bouteilles. » Avec de pareils oreillers, nul doute que les bouteilles dormiront comme des bébés.

En achetant EuroCave, le consommateur se met au service de l’industrie française, l’entreprise créée en 1976, pionnière dans l’élaboration de ce type de produit, bénéficie à la fois du label « Origine France Garantie » et de celui d’« Entreprise du Patrimoine Vivant ».

Divine se décline en deux tailles, L (jusqu’à 91 bouteilles) ou S (jusqu’à 35 bouteilles). Le grand modèle est proposé à 9990 €.

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