« Bordeaux est passé au vert, le temps est venu de le faire savoir »

La quatrième édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a lancé ses inscriptions la semaine dernière, jusqu’au 4 mars. Pour l’interprofession bordelaise, cet événement est une opportunité de mettre un coup de projecteur sur les mutations du vignoble girondin en matière de développement durable.

Le coup d’envoi de la 4ème édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a été donné il y a quelques jours. Organisé par Sud-Ouest, le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et Terre de Vins en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Gironde, Kedge Business School, la Région Nouvelle Aquitaine et le Crédit Agricole d’Aquitaine, cet événement a pour but de récompenser les initiatives prises en faveur du développement durable par les actrices et les acteurs de la filière vin bordelaise, saluer les innovations, les audaces, les engagements en faveur de la pérennisation du vignoble face aux enjeux environnementaux et climatiques.

Pour le CIVB, l’engagement en faveur du développement durable est un axe fort qui se retrouve à travers l’organisation de ces Trophées. « Bordeaux est entré dans l’Histoire pour ses grands vins depuis des centaines d’années », souligne Christophe Château, directeur de la communication de l’interprofession, « mais Bordeaux est aussi une région très investie dans l’innovation, et l’un des axes principaux de l’innovation aujourd’hui est l’amélioration des pratiques en matière de développement durable et de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Il semblait nécessaire au CIVB de féliciter les entreprises viticoles, les négociants et toutes les structures qui inventent un avenir plus vertueux pour nos vignobles. Cela se décline sur les différentes catégories de prix (Empreinte, Innovation et avenir, Vivre ensemble, Faune et flore, Nature et respect) et nous permet de mettre en lumière les belles pratiques et les belles initiatives« .

D’après Christophe Château, les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé sont aussi un moyen de montrer qu’il n’y a pas qu’une seule voie, mais plusieurs voies possibles en matière de développement durable : « on ne souhaite pas opposer les modèles, on veut montrer toutes les pistes possibles d’amélioration des pratiques, pour donner envie à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas d’y aller. Ce faisant, nous voulons tordre le cou à l’image dépassée d’un vignoble bordelais ‘pollueur’, à l’heure où toute la filière se remet en question. »

« Fédérer une communauté active »

Après trois éditions des Trophées, le CIVB se félicite d’un effet boule de neige, qui a entraîné une forte reconnaissance : « l’idée de ces Trophées est de fédérer une communauté, on au total 15 prix attribués dans 5 catégories ainsi que deux prix spéciaux ; cela s’élève au bout de quatre ans à une soixantaine d’entreprises mises en lumière, qui forment une communauté active, un socle de communication positive qui va susciter une émulation auprès de l’ensemble de la filière, pour tirer tout le monde vers le haut. Nous avions lancé les trophées avant de mettre en place notre stratégie RSE, et maintenant ils s’intègrent complètement dans cette philosophie qui dépasse les seuls sujets environnementaux mais intègrent aussi le social et l’humain« .

Les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé constituent donc, pour la filière bordelaise, une caisse de résonance porteuse d’avenir : « Bordeaux passé au vert, le temps est venu le temps de le faire savoir« , conclut Christophe Château.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 4 mars en suivant ce lien : www.trophees-bve.fr

Le jury se réunira dans le courant du mois d’avril, et le palmarès sera dévoilé le 17 mai 2022 dans le cadre d’une cérémonie qui se déroulera à la Cité du Vin de Bordeaux. N’attendez pas pour vous inscrire !

Contact : trophees-bve@terredevins.com / 05 35 31 21 62

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[Saint-Valentin] Fève & Raisin

J-3 avant la Saint-Valentin, et Terre de Vins vous propose aujourd’hui, une dernière idée cadeau gourmande ! Fève & Raisin est un site e-commerce spécialisé en chocolat bean to bar et vin.

Le chocolat bean to bar est un processus de fabrication artisanal de petite échelle. Les artisans sélectionnent et travaillent directement la matière première, la fève de cacao brute, pour concevoir leurs tablettes de chocolat et exprimer les arômes des différentes variétés de cacao. Pour cela, les circuits courts sont privilégiés, les fèves de cacao sont sourcées directement auprès des plantations ou des coopératives. La proximité des chocolatiers avec les producteurs permet une rémunération équitable et en toute transparence.

Les accords vin et chocolat

Le vin et le chocolat sont très liés: à la fois par des notions de terroir, de fermentation mais aussi par une palette d’arômes en grande partie commune. A travers nos box, nous apportons un nouveau regard sur ce mariage en proposant des accords harmonieux entre le chocolat et le vin, sans faire appel aux grands classiques. (Vins doux, liquoreux, fortifiés…)

Une box « Fève & Raisin »

La box est composée de 2 tablettes bean to bar haut de gamme et de 2 bouteilles de vin rouge


fiche explicative et de dégustation détaillée des 4 produits1 roue des arômes (guide de dégustation)
49,90€ TTC

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Les vignerons indépendants : chevaliers blancs de la Champagne

Incorruptibles, tel est le mot qui vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on entend leur nom. Constamment dans leurs vignes et dans leurs caves, ils n’ont que la qualité en tête. Quant aux enjeux économiques, ils les mépriseraient presque. Comme en 2020, où la fédération s’était insurgée contre un système de fixation du rendement qui fonctionne en Champagne comme une variable d’ajustement au marché, quitte à gâcher parfois des récoltes au potentiel unique. Pour célébrer ces chevaliers blancs de la Champagne, mis à l’honneur le 20 mars au Peninsula lors du dîner d’inauguration de Cavistes dating organisé par Terre de vins, opérer une sélection de blancs de blancs tombait donc sous le sens !

Aspasie Blanc de blancs

Avec un prénom pareil, comment ne pas tomber immédiatement amoureux ?  Le nez printanier est un bouquet de muguet et de fleurs d’acacia… La bouche est légèrement saline, on savoure la vivacité des agrumes qui ont cependant le bon goût de ne pas tomber dans le citrique, ce qui écraserait les arômes floraux toujours aussi entêtants. Le vin est soyeux, frais, avec quelques notes croquantes de poire et de mangue. La fin de bouche offre un duo enchanteur de citron et de vanille. Pour ce champagne si délicat qu’on ose à peine l’accorder, on tentera des beignets de fleurs d’acacia. (HVE, Vegan, 32€)

Cordoin Didier-Laurent « Réserve » (80 % Chardonnay, 20 % Meunier) – 17,40€

Il y a d’abord cette robe qui évoque le cuivre éclatant d’une trompette. Elle sied parfaitement à ce champagne tout en fanfare. Le nez évoque l’abricot, la pêche, des fleurs suaves comme l’aubépine, mais aussi des odeurs de pins qui nous transportent sur les plages des landes. La bouche est fraîche, légèrement ferrugineuse avec une salinité bien présente. On retrouve le registre des résineux, mais sans que ce côté boisé ne vienne alourdir l’ensemble. Les fruits jaunes mûrs, peut-être apportés par la pointe de meunier, n’ont pas disparu et donnent une pointe de gourmandise. Pour retrouver cette ambiance de résineux, tout en faisant honneur à la minéralité de la cuvée, on la dégustera sur un poisson fumé aux pommes de pin ).

Alfred Tritant « L’instant blanc » – 38€

L’instant blanc de Tritant a la fugitive beauté des moments de bonheur volés. C’est une cuvée qui vous prend par surprise tant il est vrai qu’on n’attend pas les chardonnays sur le terrain de la puissance. Or cette cuvée n’en manque pas ! Elle se déploie autour de saveurs intenses de miel d’acacia, de pâte de coing, d’abricots secs, suivis d’une note torréfiée qui marque la fin de bouche. L’amertume qui prend la forme d’arômes d’écorce d’orange est parfaitement maîtrisée. Une fois reposé son verre et la dernière goutte avalée, on reste avec cette sensation d’une bouche tapissée par la craie. S’agissant de l’accord met/vin, on pourrait presque quitter le terrain très convenu en matière de blanc de blancs des produits marins pour aborder des plats qui fassent d’avantage honneur à cette richesse. Pourquoi pas une escalope de poulet à la crème à l’orange ?

Palg de Vitry « Le Blanc des Lys » (60 % chardonnay 40% pinot blanc) – HVE, 55 à 60€

Un champagne royal à la blancheur d’hermine… Le nez s’ouvre évidemment sur le lys, mais aussi la pomme verte. La bouche est beurrée, toute en velours, et glisse comme une caresse. La finale légèrement toastée tourne autour de la noisette et du raisin sec. On reste cependant dans un univers de fraîcheur, où les notes citronnées et légèrement iodées ont la part belle. Elles nous rappellent les qualités extraordinaires que peuvent conférer à un champagne l’emploi d’un complément de pinot blanc (40%). Ici au contraire les fruits de mer s’imposent comme une évidence : des Saint-Jacques donneront bien le change par leur texture douce, leur chair fine et délicate que relèveront les notes d’agrumes du vin.

Michel Gonet « Cœur de Mesnil 2010 » – 52€

On ne travaille pas un monocru du Mesnil comme n’importe quel chardonnay. Ces vins issus de terroirs où la craie est presque affleurante ont dans leur jeunesse une acidité et une droiture qui les rendent austères et peu abordables. Mais pour qui sait les attendre, ils vous offrent avec l’âge ce que l’on fait de plus beau en Champagne. Les hommes comme les vins, ne sont pas égaux face à la vieillesse. Les rides de ce millésime 2010 sont magnifiques. Le nez reste fruité malgré l’âge révélant des notes de poire bien juteuse et d’ananas, l’évolution est venue habiller l’ensemble avec des arômes de miel, de gelée de coing et une pointe d’eau de vie de prune du grand-père très étonnante. En bouche, quelle intensité, quelle salinité ! On retrouve ce profil crémeux, les notes d’amande, la puissance et ce côté miellé que suggéraient le nez mais avec derrière une trame minérale de coquilles d’huîtres pilées. En guise d’accord, des huîtres chaudes en crumble de noisette résumeraient parfaitement cette combinaison entre la fraîcheur de l’océan et la richesse apportée par l’évolution.

Colin « La Croix Saint Ladre 2016 » – 55,90 €

On connaît les deux aspects du terroir de Vertus. Au sud, les sols sont plus épais, et nous emmènent déjà vers des profils crémeux proches du Sézannais, même si la frontière est encore loin. Au Nord, sur ces terres qui jouxtent le Mesnil, la roche mère est déjà beaucoup plus proche et le vin plus minéral. La parcelle de La Croix Saint Ladre se situe justement sur une veine de craie située dans cette zone. Le nez de poivre blanc et de jasmin évolue au fil de la dégustation vers les fruits secs. La bouche mentholée frappe par sa droiture et ce côté citron vert qui tire le vin de bout en bout. Si le litchi et l’ananas rappellent les premiers arômes de vins clairs, cette cuvée millésimée 2016 a déjà de belles notes d’évolution un peu fumées. On appréciera aussi cette pointe de cèdre qui lui confère un certain chic. Avec le printemps qui s’annonce, on devrait d’ici deux mois voir apparaître les premières morilles, cuisinez-les avec des ris de veaux et dégustez l’ensemble accompagné de ce joli chardonnay, vous passerez une soirée délicieuse.

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[Cognac] Hedonist Spirits mise sur le rhum

C’est encore du territoire charentais que sort cette gamme de rhums de la maison Hedonist Spirits. Au programme, le très branché Gun’s Bell et du sur-mesure les sélections Hee Joy…

« Les rhums d’Hedonist Spirits, c’est la célébration voluptueuse de la tradition anglaise et du savoir-faire charentais », prévient Jean-Marc Larhantec, le président et fondateur. Il était publicitaire fada de spiritueux. Depuis 2011, il fait des spiritueux en étant fada de publicité. Basée à Bordeaux, la maison Hedonist Spirits a pris le temps de se mettre en place, de penser ses produits. Ce seront des rhums soigneusement sélectionnés dans des distilleries du côté des Caraïbes puis élevés en fûts de cognac…

De Jamaïque, Trinidad, Guyana, République Dominicaine ou de Barbade, les eaux-de-vie pénètrent ensuite le territoire charentais pour affiner leurs personnalités. Il en ressort deux marques, d’abord Gun’s Bell, un rhum décomplexé, affranchi des manières pour se consommer en cocktail. Depuis près de 18 ans, Jean-Marc Larhantec s’est toujours amusé à mélanger des produits pour séduire ses invités. Gun’s Bell est une nouvelle illustration de cette créativité avec un rhum aux notes toastées, dont la puissance aromatique va supporter la mixologie. Plus précisément, c’est un assemblage de rhums blancs en provenance de Trinidad, des Barbade, de Jamaïque et de République Dominicaine. Il est ensuite réduit dans des chais en Charente-Maritime puis placé quelques mois dans des fûts de chêne américain qui ont connu un important bousinage. Jean-Marc Larhantec a voulu aller chercher les notes de cannelle et de coco propres à cette essence de chêne américain. Dans un autre registre afin de compléter la gamme, Hee Joy va au contraire chercher la singularité des terroirs du rhum. Au programme, des origines bien marquées avec des élevages d’une grande précision, d’abord dans des fûts neutres puis dans des vieilles barriques de cognac. On peut évoquer le Hee Joy Jamaïca réduit à 41,3% qui délivre des notes de fruits exotiques intenses pour un très bel équilibre en bouche. C’est un rhum à déguster sec ou on the rock tout comme le Dominican Republic qui titre 41,6% pour une complexité aromatique qui nous emmène sur des notes épicées, des fruits secs et une pointe vanillée. La vallée spiritueuse de Cognac à Bordeaux continue sa diversification à l’image de cette belle gamme de rhums. Hee Joy, Don’t make it bad. Bien au contraire.

Gun’s Bell (70 cl): 28,90€
Hee Joy VSOP Jamaïca (70cl): 49€
Hee Joy VSOP Dominican Republic (70cl): 48€

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Château Malleret : devenu « exceptionnel » en 10 ans

Ce magnifique château s’est imposé en l’espace de quelques années seulement comme une référence, devenant en 2020 l’un des 14 « crus bourgeois exceptionnels ». Un classement qui vient couronner une décennie d’efforts.

A seulement 20 kilomètres au nord du centre de Bordeaux, le château Malleret apparaît au visiteur avec toute sa majesté héritée à travers les siècles. Bâtiments remontant au XVIème siècle pour leur partie la plus ancienne, vignoble existant ici depuis plus de 200 ans et représentant 60 ha sur les 350 ha du domaine composé également d’un magnifique parc planté au XIXème siècle. Le lieu est admirable, fascine, d’autant que son identité est intimement liée à celle du cheval qui y tient une place centrale. Le haras est mondialement réputé pour élever des cracks, les installations dernier cri en témoignent. Mais surtout, c’est le plateau de graves superbes qui donne tout son potentiel à Malleret. Pourtant, lorsque Paul Bordes en a pris en charge la gestion de l’exploitation, tout était à construire. « A l’époque, j’avais noté en préambule de l’audit que j’avais réalisé à mon arrivée : « domaine à l’abandon » », aime-t-il rappeler. Comme pour donner encore plus de force à tous les chantiers qui ont été entrepris. Les investissements nécessaires n’avaient pas été réalisés si bien qu’il fallait repenser globalement l’avenir de la propriété. Dans ce parcours, long et périlleux, un homme va jouer un rôle déterminant. Il s’agit de Stéphane Derenoncourt, célèbre consultant vigne et vin. Lui et son équipe bien sûr, en particulier Hannah Fiegenschuh et Simon Blanchard, vont participer au réenchantement de cette belle endormie.

Respecter l’identité et la vérité d’un terroir

Le lieu peut assurément produire de grands vins. Encore fallait-il que les moyens suffisants soient alloués et une approche adéquate mise en œuvre. La vigne avant tout. Sans elle, point de salut. De vieilles parcelles vieillissantes ont donc été arrachées. Le roi cabernet sauvignon, qui trouve sur cette terre chaude de graves günziennes et de graves fines un terroir d’élection, a été replanté. Il constitue aujourd’hui la majorité de l’encépagement (65%) complété par du merlot (31%) et du petit verdot. A cette occasion, la densité de plantation a été sensiblement augmentée, passant de 6000 pieds à l’hectare à près de 10 000. L’un des moyens simple d’augmenter la concurrence racinaire permettant d’aller renforcer une certaine puissance dans les vins qui n’est pas l’apanage de ce type de terroir. L’enherbement va venir également jouer un rôle similaire avec la création d’un mulch entre les vignes, couvert organique de surface de sols particulièrement sujets au tassement. Plus récemment (2021), le domaine a entamé une conversion vers le bio et introduira (presque logiquement) des chevaux dans les vignes.

Parallèlement, une nouvelle cuverie a été inaugurée en 2017, démultipliant le nombre de cuves et leurs capacités pour permettre une approche véritablement parcellaire de la vinification. Pas moins de 54 cuves pour 55 hectares en production. Et surtout des volumes de 40hl à 140hl, bien loin des anciennes cuves de 300hl qui ne pouvaient que lisser les expressions spécifiques des différentes parcelles. Ces ensembles de mesures s’apparentent à une véritable révolution, portée avec enthousiasme par les équipes. Avec, une décennie plus tard, la récompense ultime. Celle d’être reconnu cru bourgeois exceptionnel. La qualité des vins en témoigne. Leur progression est très nette. Encore démonstratifs et un peu patauds au début des années 2010, ils ont gagné en précision, en élégance, en droiture. Désormais fidèles à leur terroir aérien, ils offrent des équilibres précis et une fraîcheur admirable. Le château de Malleret 2019 rouge avec ses tanins poudrés et son milieu de bouche délié, est à ce titre un parfait exemple. Le Baron de Malleret, second vin, joue davantage sur un fruité plus immédiat. Quant aux blancs, vinifiés pour la première fois en 2019, ils font honneur au sauvignon (monocépage pour cette cuvée) avec une grâce et une fraîcheur brillamment révélées. En somme, Malleret est un modèle de remise en question et une illustration du dynamisme retrouvé de Bordeaux.

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Les secrets du rosé de la Maison Lanson

Pour la Saint-Valentin, le champagne s’impose comme une évidence. Déjà au XVIIIe siècle, le poète Samuel Johnson écrivait : « L’amitié, c’est être confortablement rempli de rôti de bœuf ; l’amour, c’est être pétillant de champagne »… Terre de vins vous recommande tout spécialement Le Rosé de Lanson. Le chef de caves Hervé Dantan a accepté de nous livrer quelques-uns de ses secrets…

Amélie Nothomb adore le champagne, mais n’est pas tendre avec le rosé. Dans Barbe bleue en 2012, elle ose écrire : « L’inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes : il a transformé l’or en grenadine ». C’est passer en vérité à côté de la subtilité d’un genre dont la maîtrise technique pour un chef de caves représente souvent un défi redoutable. Ces cuvées sont d’ailleurs presqu’aussi anciennes que le champagne lui-même et seraient apparues dès le XVIIIe siècle. Les premières mentions connues figurent sur les livres d’expéditions du champagne Ruinart en 1764.

Dans la Maison Lanson, en 1833, une cuvée rosé est déjà répertoriée au sein de la gamme. Ce champagne « œil de perdrix » résultait à l’époque de vendanges dont on poussait la maturité. Il en sera ainsi pour cette marque jusqu’en 1952. « Lanson a décidé alors de passer à un rosé d’assemblage, en incorporant du rouge et des vins de réserve. Dans l’esprit de la famille, le rosé devait être une sorte de Black, avec cette même recherche de fruit et de vitalité. On voulait qu’il ressemble à un vin blanc auquel on aurait simplement ajouté quelques notes de fruits rouges. En bouche, on souhaite ainsi obtenir une certaine élégance, de la fraîcheur, mais surtout pas trop de richesse et de tanins, raison pour laquelle on s’attache toujours à ce que le pourcentage de rouge (7%) issu en grande partie des coteaux de Bouzy et des Riceys soit relativement modeste. Cela permet aussi de ne pas avoir une robe trop marquée et de tirer plutôt vers le saumoné. Pour que cette couleur tienne bien dans le temps et ne vire pas à l’orangé, notre secret consiste à employer également à l’assemblage des vins rosés des années précédentes dont la teinte s’est déjà stabilisée. »

Cette cuvée magistrale s’accommode parfaitement d’une saison de transition comme le printemps (tout proche !), où les températures n’étant pas encore caniculaires, un peu de vinosité n’a rien de désagréable, mais où on recherche déjà une certaine fraîcheur. Les notes de pamplemousse et de mandarine en apportent beaucoup !

Des idées d’accords ? La Maison vous en propose trois : un saumon mi-cuit en croûte de sésame et petit fenouil, un Tataki de thon sauce soja, gingembre et wasabi, ou encore, des fraises à la crème comme à Wimbledon…

Assemblage : 50 % Pinot noir, 35 % Chardonnay, 15 % Meunier. Base : 2016

Prix recommandé sans coffret 41 € avec coffret duo de flûtes 50 €
https://boutique.lanson.com

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Une « tombola des grands crus » de Bourgogne en ligne

Sans vente aux enchères cette année, la Saint-Vincent Tournante a trouvé un autre moyen de valoriser les dons de vignerons : une tombola, accessible dès aujourd’hui.

Après deux reports dus au Covid, la 78e Saint-Vincent Tournante se tiendra bel et bien à Puligny-Montrachet, Blagny et Corpeau, les 19 et 20 mars 2022. Mais le contexte sanitaire reste une contrainte pour les organisateurs, qui ont dû innover. Pas de dîner de gala pour la grande fête vigneronne cette année, ni d’enchères. Alors, que faire des grands crus de Bourgogne déjà mis à disposition par de généreux donateurs ?

2€ le ticket

Après mûre réflexion, le comité a fait le choix d’une tombola. Dès aujourd’hui, 100 000 tickets sont disponibles sur le site de la Saint-Vincent Tournante, au prix de 2€. Soit, pour chaque ticket, 1 chance sur 1000 de remporter un flacon. Mais quels flacons? 100 bouteilles de grands crus et un jéroboam de Puligny-Montrachet 1er cru, tous confiés par des propriétés de renom :

– Domaine JC Ramonet
– Domaine Etienne Sauzet
Domaine Leflaive
– Domaine Roger Belland
Domaine Faiveley
Maison Louis Latour
– Domaine Morey-Blanc
– Domaine Jacques Carillon
Domaine Jean Chartron
Domaine De Montille
Maison Bouchard Père et Fils
– Domaine Michel Caillot
– Domaine Thomas Morey
– Domaine Olivier Leflaive
Domaine de La Romanée-Conti

Le tirage au sort aura lieu le dimanche 20 mars, lors des festivités. Quant aux recettes, elles iront à cinq associations locales : les Climats de Bourgogne (sauvegarde du patrimoine viticole), le syndicat viticole de Puligny (établissement de la cartographie des sols de l’appellation), Respir’ Bourgogne (soutien aux autistes), Coup d’pouce (aide aux enfants atteints d’un cancer) et Ani’nomade (médiation animale au service des malades).

En pratique

Tickets disponibles à la boutique officielle de la Saint-Vincent Tournante : 8, Rue de l’abreuvoir à Puligny-Montrachet (ouverte les samedis de 15h à 18h00) et sur la boutique en ligne de la Saint-Vincent 2021. Le règlement du jeu est disponible sur demande par mail à : boutique@saint-vincent-tournante-2021.com.

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André Brunel, vigneron du domaine Les Cailloux, à Châteauneuf-du-Pape est décédé

Sa devise était : regarde devant toi et avance. Le vigneron de 76 ans qui aimait le Sancerre, les films de Quentin Tarantino mais qui n’aimait pas les vins sans émotion et les vendanges sans surprise, est décédé le 7 février.

Les origines vigneronnes de la famille Brunel remonte au au XVIIe siècle. « Elle est attestée par l’achat auprès de l’évêque d’Avignon d’une parcelle de vigne au Nord de l’appellation ».

C’est qu’en 1954 que Lucien Brunel crée la marque Les Cailloux et que le domaine prend cet intitulé. André succède à son père en 1971 et développe l’affaire. La propriété se répartit sur trois appellations : 21 hectares en appellation Châteauneuf du Pape, dont 2 de blanc, dispersés sur une dizaine de quartiers,  40 hectares en Côtes du Rhône, principalement situés à l’Est de la ville d’Orange, ainsi que dans le Gard, près de Lirac et 30 hectares d’IGP, situés en majorité sur la commune de Travaillan (Nord du Vaucluse).

Il créait également la « Cuvée Centenaire » en 1989, pour célébrer le centenaire de la plantation de la plus belle parcelle du domaine, située sur le quartier éponyme de Farguerol. Cet assemblage de 90 % grenache et 10 % syrah est élaboré exclusivement sur les grands millésimes. C’est en 2012, que son fils Fabrice, le rejoint afin de perpétuer l’histoire familiale.

La Fédération des vignerons de Châteauneuf-du-Pape salut « un Président du syndicat des vignerons de Châteauneuf-du-Pape pendant de nombreuses années…, connu pour avoir positionné les vins du domaine Les Cailloux parmi les plus grands vins du monde. André Brunel était avant tout un vigneron passionné qui plaçait l’appellation Châteauneuf-du-Pape au-dessus de sa propre réussite…Un vigneron altruiste qui ne comptait ni son temps ni son énergie pour faire avancer le collectif. »

Terre de Vins adresse toutes ses condoléances à sa famille et ses amis.

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