A l’abordage de Vinotage, la Péniche à vins sur le Rhône

Vinotage-peniche

Vinotage-peniche

Ils sont quatre à s’être lancés dans l’aventure. Vogue la galère, sur une péniche transformée en bar à vins, amarrée en bord de Rhône, avec vue sur le Palais des Papes d’Avignon. Oyé moussaillons, cap sur la carte des vins.

Deux œnologues, une sommelière et un cuisinier trouvent un bateau. Que font-ils ? Pauline Couvertier, Guillaume Valli, Emmanuel Couzi et Jérémy Santisteban se jettent à l’eau, achètent une péniche modèle Freycinet en piteux état et investissent argent et détermination dans un projet un peu fou.

Sur l’île Piot, Vinotage Péniche à vins est désormais bien ancrée. Avec son pont terrasse, sa salle et sa cuisine dans les cales, elle respire l’air du large et mise sur le lieu tendance, décomplexé et bien achalandé. L’équipage a fait le tour du monde viticole et enrichit sa carte aux trésors (Terre de Vins l’a sélectionnée dans ses « 100 meilleurs carte des vins en 2021« ), y adjoignant une cave à manger et des animations pour amateurs de dives bouteilles. Les moussaillons signent également leurs engagements allant de vins majoritairement certifiés AB ou en biodynamie. Ils s’avitaillent sur les circuits courts avec des produits frais et locaux et adoptent composteur et énergies vertes.

De tous les horizons

Saluons tout d’abord le cahier de bord didactique et pédagogique. Pour le marin solitaire perdu dans l’océan des appellations, l’équipage a conçu des cartes aussi jolies qu’explicites. Chaque référence est bien située par couleurs et lieux. Dans la Vallée du Rhône, les Crus, Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages communaux associent valeurs sures et pépites bien dénichées. Par exemple, le Valréas du domaine La Grande Bellane ou le domaine Fond Croze en Vaison-la-Romaine. Cocktails, Champagnes, spiritueux et autres ovnis (originals vins non identifiés) trouveront leurs palais.

A boire et à manger

Le coq Emmanuel propose des planches variées, des grignotages d’inspiration terre et mer, salés ou sucrés, des soupes, des fromages. La cave à manger s’est enrichit de foie gras et coppa d’Ardèche, de jambon d’agneau de Sault, de boudin noir de Bigorre. Une planche végan va voir le jour et le rayon épicerie fine permet de faire son petit marché.

Ateliers et wine dating

Avec des professionnels à la barre, les animations prennent un cap intéressant. Par exemple, octobre est le mois de la Loire et de l’Auvergne, avec des formules découverte et duo aromatique, associant Saint-Nectaire et Cantal au Saint Pourcain et Saumur Champigny. Les ateliers sont œnologiques, les soirées thématiques jouent l’accord mets-vins, elles proposent aussi bien tartiflette que Champagne, cabernet franc ou citrouille pour Hallowine, ou dîner-concert rock ! Quant au Wine Dating, c’est « une soirée dégustation/rencontre sous tous les sens du terme : rencontre entre amoureux du vin, néophytes et connaisseurs, qui veulent partager une soirée ensemble (pas une date amoureuse!) », assure l’équipage.

www.vinotage-avignon.fr

Cet article A l’abordage de Vinotage, la Péniche à vins sur le Rhône est apparu en premier sur Terre de Vins.

[PODCAST] « Terre de Vins » au féminin

Sylvie Tonnaire, rédactrice en chef de Terre de Vins, était récemment l’invitée du podcast « Si Dionysos était une femme », d’Aurélie Charron-Giguet, dédié aux femmes leaders de l’univers du vin. Écoutez l’émission en replay.

Créé par Aurélie Charron-Giguet, le podcast « Si Dionysos était une femme » repose sur la profession de foi suivante : » L’univers du vin abrite des pépites ; vigneronnes, cheffes d’entreprise, directrices marketing, commerciales designers-graphistes, journalistes, œnologues, techniciennes. Les femmes ont pris part à l’embellissement du monde du vin. En 20 ans, ces performeuses ont fait leur place dans ce milieu d’hommes. Elles m’inspirent et motivent la femme active que je suis. Mon plaisir : vous faire partager mes rencontres, puisque je respire, je vis dans cet univers depuis plus de 20 ans. »

Sylvie Tonnaire, qui dirige la rédaction de Terre de Vins, était récemment l’invitée de l’émission. Vous pouvez la ré-écouter en replay ci-dessous.

Cet article [PODCAST] « Terre de Vins » au féminin est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Foire aux seconds vins] Rayonnant Château d’Arche

soleildarche

soleildarche

Entre accomplissements et projets en cours, innovations viticoles et œnotouristiques, le grand cru classé de Sauternes n’a de cesse d’avancer. Rencontre avec son directeur général délégué Didier Galhaud, pour une découverte de la propriété, de ses ambitions et de son second vin, « Soleil d’Arche », en dégustation et à l’achat ce samedi (10h-18h30) lors de l’événement organisé par Terre de Vins et Cash Vin au Hangar 14 (Bordeaux)

Didier Galhaud, pouvez-vous présenter à nos lecteurs Château d’Arche ?

Grand cru classé 1855 à Sauternes, Château d’Arche est une propriété de 100 ha dont 85 ha de vignes. Pionnier en matière d’œnotourisme avec l’ouverture en 2002 de son hôtel **** de neuf chambres, le domaine a décroché plusieurs récompenses en œnotourisme (Best Of d’Or en 2006, Lauréat Best Of en 2014 et récemment en 2021 dans la catégorie Architecture et Paysage). La propriété s’est engagée dès 2010 dans une voie environnementale avec l’adhésion au plan SME, l’obtention de la norme ISO 14001 en 2015, HVE 3 en 2017. Elle sera certifiée Agriculture Biologique en 2024. Château d’Arche sait renouer avec les traditions (100 % du vignoble en taille manuelle, 20 % des passages dans les rangs sont menés par des chevaux de trait, remise en place de la taille tardive pour lutter contre le gel…), mais aussi miser sur l’innovation (tracteur électrique autonome, installation de tour anti-gel, essais œnologiques avec le concept WIneglobe pour réduire les intrants dans le vin…).

Quels ont été les chantiers menés à bien récemment à Château d’Arche ? 

D’abord, notre nouveau chai de 2 500 m² inauguré en 2019, conçu pour être éco-responsable. L’objectif est de faire de ce bâtiment technique un lieu respectueux de l’environnement, du paysage et des équipes. Le bardage extérieur en troncs d’acacia rappelle les piquets de vigne. La toiture est végétalisée afin de limiter les variations de températures, et le bâtiment intègre un système de récupération des eaux de pluie et des eaux usées. Sur le toit, des ruches assurent la pollinisation de notre environnement. Les abeilles offrent également le miel du Château d’Arche à nos convives. Au rez-de-chaussée, le nouveau cuvier, entré en service à l’occasion des vendanges 2019, accueille trente-trois cuves thermo-régulées en acier micro-poli, qui facilite le nettoyage et évite l’utilisation de détergents. Souvent de petites tailles, elles répondent à l’exigence de la vinification parcellaire et permettent de gagner en précision et qualité. À l’étage inférieur, se trouve le chai d’élevage. Enterré, donc plus facile à climatiser, il accueille environ quatre-cents barriques de chêne français. L’espace est pensé pour le gravitaire, les barriques remplies sans pompe et l’oxygénation limitée.

L’audace est aussi notre maître-mot, avec un développement de notre gamme, grâce à l’apparition de nouvelles cuvées, toutes inspirées par l’excellence. Nous avons imaginé une méthode traditionnelle, élevée en barriques de Sauternes et dont la liqueur de dosage est faite à partir de château d’Arche. Egalement un rosé élaboré en partie dans des barriques de sauternes lui donnant un grain gastronomique. Nous avons aussi créé un vin blanc sec issu du grand terroir des vignes blanches, représentatif de l’encépagement constitué à 90% de sémillon et élaboré dans des barriques de Sauternes. Enfin, un vin rouge issu d’un terroir tardif et frais, issu à 95% de merlot, auquel nous apportons notre expérience de l’élevage dans notre nouveau chai souterrain. L’offre joue la modernité avec une proposition de packagings attractive, inspirée par l’univers de présentation des spiritueux, pour une mise en valeur des Sauternes. Ainsi, « Soleil d’Arche », second vin du Château d’Arche, est proposé en bouteille et ½ dans une carafe. Le Grand Vin est systématiquement livré avec son coffret luxe cadeau. Une cuvée crème de tête (issue des meilleurs raisins botrytisés, généralement des premières tries, ndlr) renoue avec les traditions du passé mais en version 50 cL.

Quels sont les autres grands projets sur les rails ? 

Côté hôtellerie, le projet hôtelier de 58 chambres, tourné vers le luxe et le bien-être, reste d’actualité, avec une ouverture prévue à l’horizon 2023. Côté œnotourisme, nous lançons dès ce mois de novembre un thème conférence & atelier sur le vin et les sens. Côté vigne, la propriété s’est lancée dans un vaste programme de replantation, à travers l’arrachage de 10 ha, et l’acquisition de 11 ha en propriété et 13 ha en fermage, avec au programme une réflexion sur les cépages résistants, les problématiques de réchauffement climatique, les équilibres environnementaux.

Pouvez-vous nous parler de «  Soleil d’Arche », à découvrir sur le millésime 2018 lors de cette « Foire aux seconds vins »?

Le nom de « Soleil d’Arche » est là pour évoquer ces reflets dorés, jaunes, brillants, solaires, qui se distinguent dans le vin de Sauternes. Il est élaboré à partir d’une sélection de terroirs – vignes jeunes, terroirs précoces qui botrytisent vite mais ne concentrent pas fortement – pour faire un vin sur la fraîcheur, un sauternes d’apéritif, avec une vraie buvabilité. Ce vin se veut accessible sans que cela soit péjoratif ou simpliste, car il a tous les codes d’un très bon sauternes, mais 50% de sucrosité en moins par rapport au Grand Vin, donc un coté désaltérant naturellement. Le millésime 2018 de « Soleil d’Arche » a décroché une Médaille d’or au concours mondial de Bruxelles. Ce vin se dégustera volontier sur des huîtres, des sushis ou un poulet au citron, par exemple.

Pourquoi participer à cette « Foire aux seconds vins » ?

Parce que ces seconds vins, « accessibles » gustativement et économiquement, drainent un public jeune, amateur, local – on ne s’attache pas suffisamment aux consommateurs qui sont aux portes de nos vignobles -, qui seront les passionnés de demain. Egalement parce que c’est très bien organisé autour d’une seule thématique. Et enfin parce que cela permet de donner une image plus moderne de Sauternes et de la gamme carafe de Château d’Arche.

« Soleil d’Arche » est à retrouver ce samedi lors de la « Foire aux seconds vins » au tarif de 20 € l’unité ; 100 € la caisse de six.

Cet article [Foire aux seconds vins] Rayonnant Château d’Arche est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Foire aux seconds vins] Deuxième jeunesse pour le second de Jean Faure

jeanfaure

jeanfaure

Renommée en 2019 « La Réserve », cette cuvée affiche un style sur le fruit et une identité visuelle repensée, pour mieux coller à l’esprit du Grand Cru Classé de Saint-Emilion et aux attentes de ses acheteurs. A découvrir lors de la « Foire aux seconds vins », organisée ce samedi (10h-18h30) par Terre de Vins et Cash Vin au Hangar 14 (Bordeaux)

Voisin d’autres prestigieux noms de Saint-Emilion tels que Château Cheval Blanc, Château Figeac, ou encore des crus de Pomerol, le Château Jean Faure est un écrin naturel préservé. Depuis le millésime 2017, ses dix-huit hectares sont certifiés en agriculture biologique et conduits en biodynamie. Cette quête de naturalité et de préservation, le domaine a voulu la retranscrire encore plus explicitement à travers son second vin bio « La Réserve ».

Pureté fruitée

A la vigne comme au chai, tout a été pensé pour préserver la fraîcheur et l’éclat du fruit de ce second vin. Vendangées manuellement en cagettes, les baies, à égalité merlot et cabernet franc – cépage pesant pour 65 % du vignoble, une originalité historique de Jean Faure – sont vinifiées spécifiquement pour produire cette cuvée. Toujours dans cette même quête de pureté, la vinification a lieu en cuves béton et bois, et l’élevage de dix mois se déroule à 80% en cuves béton et 20% en barriques d’un vin, pour ne pas marquer à l’excès les jus.

Sans intrant ni soufre ajouté, ce nectar se dévoile sans fard, avec « sa robe intense de couleur cerise noire et ses reflets rubis d’une grande brillance. Au nez, le vin est remarquable par l’éclat et la fraîcheur de ses fruits croquants. Les tanins sont souples et enveloppants, la finale pleine de suavité. »

Entre vignes, arbres et oiseaux, la nature omniprésente s’affiche fièrement jusque sur l’étiquette, revisitée sur le millésime 2019, dans une filiation évidente avec son aîné, le Grand vin de Jean Faure.

« La Réserve » est à retrouver lors de cette « Foire aux seconds vins » sur son millésime 2019, au tarif de 18 € la bouteille et 90 € la caisse de 6.

Cet article [Foire aux seconds vins] Deuxième jeunesse pour le second de Jean Faure est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Foire aux seconds vins] Deux nouveaux, venus de Margaux

brane-dauzac

brane-dauzac

Parmi la cinquantaine de domaines participants, dont vingt médocains, les crus classés de Margaux château Brane-Cantenac (2e grand cru classé) et château Dauzac (5e grand cru classé) font leur entrée à l’événement organisé par Terre de Vins ce samedi 16 octobre, au Hangar 14 (10h-18h30). Rencontre avec Marie-Hélène Faurie, Directrice Commerciale.

Château Brane-Cantenac

« Baron de Brane » 2015

Pouvez-vous présenter le domaine à nos lecteurs ?

Château Brane-Cantenac, second cru classé, situé à Margaux, est l’un des crus les plus réputés du Médoc. Son vignoble s’étend sur 75 hectares. Il comprend les plus belles parcelles de l’appellation. Il s’agit d’une propriété familiale. Henri Lurton, qui y a grandi, en est le propriétaire depuis bientôt 30 ans. Viticulteur dans l’âme, œnologue de formation, il met sa passion dans le terroir de Brane, et son sens de la précision au service de la meilleure expression du terroir. Les vins du Château Brane-Cantenac ont pour trame commune une extraordinaire complexité aromatique, une structure tannique dense et précise, un potentiel de garde inégalable.

Pouvez-vous présenter le second vin du domaine « Baron de Brane » ?

Nous n’aimons pas parler de second vin. Créé en 1989 pour la première fois, Baron de Brane est un assemblage à part entière, un vin avec sa propre personnalité, qui a connu une élaboration évolutive. Il provient des terrasses 3 et 5 de la propriété. Les vendanges sont manuelles, les raisins sont plusieurs fois triés pour ne garder que les meilleurs. Les vinifications se font en cuves bois et acier inoxydable de petites capacités. L’élevage se déroule pour partie en barriques neuves (environ 30%) et pour l’autre en barriques d’un an. Assemblé en janvier, ce vin est ensuite élevé en barriques pendant douze mois. Ce vin est très expressif, même dans ses jeunes années. Vifs et complexes, les arômes au nez évoluent vers des saveurs profondes et parfaitement équilibrées en bouche. Bien que délicieux dans les premières années, Baron de Brane a un potentiel de garde de 10 à 20 ans selon les millésimes. Quelques exemples : les 2005 sont parfaits, les 2014 épicés et charmants, les 2015 présentés lors de cette « Foire aux seconds vins », assemblages de merlot (57%), cabernet sauvignon (34%) et cabernet franc (4%) dignes d’un grand.

Pouvez-vous donner à nos lecteurs quelques suggestions d’accords mets-vins avec le « Baron de Brane » 2015 ?

L’avantage de Baron de Brane est que sa souplesse et son équilibre s’accordent parfaitement avec toutes les viandes, rouges comme blanches, à l’exception des gibiers faisandés. Par exemple, un filet mignon de porc arrosé de son jus de cuisson, accompagné de petits oignons grelots fondus et de légumes de saisons sera délicieux, tout comme en dessert un fondant au chocolat.

Pourquoi participer pour la première fois à la Foire aux seconds vins cette année ?

Nous sommes très heureux de participer à ce salon pour faire découvrir aux consommateurs ces « soit-disant seconds » vins, pourtant très grands et présentant un rapport qualité-prix inégalable. Nous pensons qu’ils méritent une attention particulière. Certains bluffent tous les amateurs de grands vins lors de dégustations à l’aveugle.

Château Dauzac

« Aurore de Dauzac » 2016

Le domaine

Château Dauzac dispose d’un vignoble de 49 hectares d’un seul tenant : 45 hectares en appellation Margaux et 4 hectares en appellation Haut-Médoc. Situé à proximité de la Gironde, le domaine bénéficie d’une situation privilégiée au cœur d’un ensemble de 120 hectares mêlant vignes, prés et espaces boisés. Historiquement pionnier dans bien des domaines – c’est par exemple à Dauzac qu’a été créée la bouillie bordelaise en 1884 -, le Château n’a cessé, au fil des siècles, d’innover et de surprendre. On peut par exemple citer l’invention de la thermorégulation, la création d’une méthode alternative au remontage, et tout récemment le lancement des premières vendanges du domaine franc de pied.

Le second vin « Aurore de Dauzac »

Château Dauzac s’est affranchi du système classique bordelais de premier et second vins. La propriété propose une gamme de sélections parcellaires issues de micro-terroirs, dont la production ne voit le jour que lorsque la qualité le permet. La sélection parcellaire proposée lors des foires aux vins est « Aurore de Dauzac » 2016. Issue de vignes situées sur une veine géologique spécifique, où les graves sont fines et sableuses, la sélection parcellaire propre à Aurore de Dauzac favorise l’expression du cabernet sauvignon et offre un vin fruité et croquant. Au nez, l’expression du fruit rouge est délicate et précise. La bouche se dévoile sur une attaque ronde et délicate, une belle concentration très équilibrée avec des notes de fruits noirs raffinés, et une bonne longueur qui reste fraîche. Ce vin s’exprime à son meilleur entre 5 et 10 ans, mais offre un potentiel de vieillissement jusqu’à 15-20 ans.

Quelques suggestions d’accords mets-vins avec « Aurore de Dauzac » 2016

Avec des viandes blanches ou rouges, des fromages.

Pourquoi participer pour la première fois à la Foire aux seconds vins ?

Pour mettre en avant les sélections parcellaires et terroirs de Château Dauzac.

Cet article [Foire aux seconds vins] Deux nouveaux, venus de Margaux est apparu en premier sur Terre de Vins.

Un « Nouvel ancrage » pour le Muscadet

muscadet-nouvel-ancrage

muscadet-nouvel-ancrage

Bel accueil pour Le Nouvel Ancrage, une rencontre professionnelle au château de la Frémoire, le fief des Vins de Nantes au cœur des vignes de Vertou en Muscadet. Une première qui a trouvé son public de cavistes, restaurateurs et sommeliers.

Au terme d’une année compliquée, alors que les vendanges venaient de se terminer – juste avant que le déluge ne tombe sur Nantes aux premiers jours d’octobre – les vignerons de Nantes ont ouvert les portes de leur maison aux professionnels du Grand Ouest. Plus de 200 cavistes, sommeliers, restaurateurs, mais aussi des élèves et stagiaires en sommellerie ont répondu à l’invitation du « Nouvel Ancrage ». L’idée était de présenter la diversité des vins de Nantes, les terroirs de Muscadet, les dix crus communaux, ainsi que les Coteaux d’Ancenis, tels qu’ils se définissent aujourd’hui, loin de l’image ancienne d’un petit vin de comptoir. Une salle était réservée à des dégustations commentées par des professionnels convaincus, tels Nicolas Barbou, sommelier-caviste à Paimboeuf, Richard Baussay ou Véronique François, sommelière du restaurant Les chants d’Avril à Nantes : bien utile pour les étudiants et novices. Enfin une belle place était donnée à l’association des jeunes vignerons, « fils de » ou nouveaux installés, qui témoignait de l’unité et de la solidarité qui semble désormais définir la viticulture nantaise.

De la terre au verre

Pour les visiteurs, la journée a commencé par un détour dans les vignes situées au bout du parc de La Frémoire. Romain Mayet, ingénieur à la Fédération des Vins de Nantes, leur a présenté la géologie du vignoble. Des échantillons de roches de chaque cru permettait de visualiser les différents terroirs et de comprendre leur influence sur les vins. Dans le château et ses annexes, les vins des derniers millésimes étaient présentés, mais aussi une excellente série allant de 2003 à 2017, prouvant à quel point le cépage melon de bourgogne, élevé 15 ou 30 mois sur lies fines, peut continuer à se magnifier en bouteille. Les vignerons des dix crus communaux ont présenté une sélection de trois vins par cru, une occasion de comparer et de comprendre les différents terroirs. Pour Jo Landron, vigneron à La Haye-Fouassière – un des trois derniers crus à entrer en lice avec Champtoceaux et Vallet – cette présence collective est « l’aboutissement de quelque-chose que l’on a construit, mûri en conscience de vignerons depuis plusieurs dizaines d’années. Nous ne pouvons communiquer que sur quelque chose qui existe et aujourd’hui nous avons la matière, les millésimes, les identités minérales de chaque terroir. Il est grand temps de communiquer d’une manière très ouverte et avec assurance. »

Un ancrage dans les terroirs

La Fédération des vins de Nantes est fidèle à sa communication axée sur la marine, les rayures, la couleur bleu marine. Le terme nouvel « ancrage » lui convient bien pour évoquer le renouveau du vignoble. L’objectif de cette journée n’était pas directement commercial, mais l’ambition de conquérir des prescripteurs locaux semble atteint et réjouit les organisateurs. « Nous avons eu beaucoup de plaisir à nous retrouver entre vignerons et ambassadeurs. Le Nouvel Ancrage est une façon de mettre en scène ce qui se fait de nouveau dans le Muscadet, les jeunes vignerons, les crus et d’apporter de la connaissance. Nous avons vu beaucoup de nouveaux ambassadeurs pour les Vins de Nantes, de jeunes sommeliers, de cavistes qui repartent convaincus de la qualité des vins et qui ont envie de les défendre », note François Lieubeau, président du pôle communication. 

Cet article Un « Nouvel ancrage » pour le Muscadet est apparu en premier sur Terre de Vins.