Terrae : le restaurant/bar dédié à la truffe

Moitié restaurant, moitié bar à truffe, tel est le concept du nouvel établissement Terrae – Truffe & Vin qui s’est ouvert à Châteauneuf-du-Pape début novembre. Avis aux amateurs, ici la truffe est reine !

Ils sont trois associés à la tête de ce nouvel établissement, Jérémy Sakton, Philippe Latil et Maurice Plagiari. Le premier fait commerce de truffes, le second est restaurateur et le troisième a fondé la société Agis (produits pour traiteurs). Situé à l’entrée sud de Châteauneuf-du-Pape, Terrae respire le neuf dans cette ancienne maison joliment restaurée et de couleur crème revêtue. Deux petites salles conciliant pierre, bois et végétal, accueillent les convives. Le bar propose des bouchées qui se déclinent en version salée et sucrée, tendance fusion. Velouté de butternut, foie gras, sardines, brouillades et moelleux chocolat s’affichent de 7 à 14 €. Côté restaurant, les mêmes mets sont servis en version carte et en menu (de 12 à 30 €) ou selon le concept Cookal (cuisson au flambage sur table). Le dénominateur commun est la truffe fraîche, qu’elle soit tuber melanosporum ou Bourgogne, par exemple. C’est Philippe Latil qui fournit le champignon majoritairement local, comme les produits de la cheffe Céline Croiset qui compose une carte évolutive en fonction des saisons.

Qu’est-ce qu’on y boit ? Du Châteauneuf-du-Pape bien sûr, mais pas seulement. Le sommelier Nicolas Ong signe une carte des vins resserrée, où brillent les pépites locales des AOC Lirac, Condrieu, Ventoux, ou plus lointaines Chablis, Calvi, Alox Corton, jusqu’en Nouvelle-Zélande ou Australie. Proposé au verre ou à la bouteille, les amateurs peuvent se laisser guider sur un accord mets-vins.

Bref, tous les ingrédients sont réunis pour satisfaire les gourmets recherchant un nouveau modèle de restauration décomplexée. 

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The Wine Gate : ouverture vers le monde des grands vins

Lancé il y a quelques mois à Paris, ce nouveau concept associe dégustation au verre de très grands vins à une cuisine bistronomique créative, le tout dans un lieu iconique parisien, les Galeries Lafayette.

Le lieu a beau être l’un des plus célèbres de la capitale, la redécouverte de la grande coupole du magasin Mode Femme des Galeries Lafayette suscite toujours autant l’admiration. Un effet saisissant que vont ressentir tous les clients de The Wine Gate, nouveau lieu ouvert cette année au 1er étage du magasin. Le lieu joue sur des codes esthétiques haut-de-gamme. Très discret, on le remarquerait à peine entre les corners alentour des différentes grandes marques. Très cosy, le décor attire surtout l’attention par son étagère rétroéclairée où sont alignées certains des vins les plus iconiques de la planète. Ce sont eux qui sont les véritables stars du lieu. La promesse de The Wine Gate est en effet de pouvoir tous les découvrir au verre (7cl ou 12cl), quel que soit le prix de la bouteille. Parmi la centaine de références, une majorité de vins français mais aussi un tiers de vins étrangers. Citons par exemple un château Carmes Haut-Brion 2017 (26€/44€), un château Mouton Rothschild 2015 (144€ / 240€), un Corton-Bressandes Grand Cru 2017 du Domaine Jacques Prieur (51€/85€) mais aussi un Adrianna Vineyard Mundus 2016 (37€/61€) du célèbre domaine argentin Catena Zapata ou bien encore l’iconique vin chilien Vinedo Chadwick 2019 (63€/105€). 

©Alexandre_Alloul

Des accords facilités et un achat simplifié
Pour faciliter le choix des vins ou des mets, une application (via QR Code) suggère les bonnes associations dans un sens ou dans l’autre. Cette même application permet également de découvrir davantage d’informations sur les propriétés. Tous ces accords ont été réalisés par Julien Tabbacchiera, sommelier du Logis de la Cadène et du Gabriel, restaurants étoilés à Bordeaux appartenant au château Angelus. Et la surprise dans l’assiette vient de la grande créativité du chef australien Tom Vickers qui crée une cuisine pleine de saveurs aux associations inattendues, comme cette huître Gillardeau n°3 accompagnée de granité de pastèque et radis rose goûté lors de notre passage. L’idée brillante des concepteurs de The Wine Gate a été de permettre de commander en ligne les vins goûtés sur place. Le concept est en cours de déploiement et ses fondateurs sont actuellement en discussion avec Aéroports de Paris pour une implantation en 2024 à Roissy. Parallèlement, the Wine Gate a également ouvert à Bangkok, avant la Corée du Sud par la suite. 

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Des accessoires exceptionnels autour du vin pour Noël

Notre calendrier de l’Avent va vous faire marquer de nombreux points auprès de vos proches. Et pour cause, ce sont des accessoires exceptionnels autour du vin que nous nous proposons avec une promesse : ils chambouleront vos expériences de dégustation.

Lacaraf – 640 € en précommande
C’est une petite révolution pour le service du vin dont nous parlions il y a quelques mois. Dispositif permettant de mettre à température n’importe quel vin en quelques minutes seulement, et de l’y maintenir pendant toute une dégustation, Lacaraf va changer pour toujours vos expériences de dégustation. L’objet made in France imaginé par son fondateur Anthony Boule et le sommelier Alexandre Martorana, est un véritable bijou. Si son prix peut en repousser certains, une précommande est disponible actuellement, ramenant pour les 100 premiers acheteurs le prix à 640 € au lieu de 890 €. Un investissement certes, mais un produit qui en vaut la chandelle.

Système Timeless par Coravin – à partir de 129,99 €
Autre accessoire révolutionnaire pour le service et la dégustation de vin, Coravin Timeless est un outil essentiel pour tout amateur de vin. Doté d’une aiguille qui transperce délicatement le bouchon pour extraire le vin, en remplaçant le vin versé par du gaz argon et en empêchant l’oxygène d’entrer en contact avec le vin. Vous pouvez ainsi vous servir un verre sans réellement ouvrir la bouteille qui vous pouvez encore conserver plusieurs mois, voire plusieurs années selon le modèle utilisé. Pour les fêtes, Coravin se décline en éditions spéciales aux coloris différents mais tout aussi élégants. 

©EU Holiday Photography

Abelé 1757 X Le Tanneur – 89 €
On dit souvent en Champagne que le Brut sans année est la carte de visite d’une Maison de Champagne, la cuvée sur laquelle on la juge. Aussi, en proposant un coffret comprenant sa cuvée non millésimée et un porte-cartes en cuir pleine fleur créé par la maison Le Tanneur, Abelé 1757 nous fait un clin d’œil amusant pour les fêtes de fin d’année. C’est aussi une jolie façon d’allier deux savoir-faire artisanaux, et deux entreprises historiques, puisque la Maison Abelé est la cinquième plus ancienne Maison de Champagne et que l’entreprise Le Tanneur enchante l’univers de la maroquinerie depuis 1898 ! Disponible chez une sélection de cavistes et sur le site www.abele1757.com 

©AgenceDiscovery Presse

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Campari s’offre le cognac Courvoisier

La transaction, annoncée jeudi soir, s’élève à 1,2 milliard de dollars. C’est « la plus grande opération » du groupe italien de spiritueux, qui veut se renforcer sur le marché américain

Honorable maison de cognac créée en 1828 à Jarnac (Charente), Courvoisier appartenait au groupe américano-japonais Beam Suntory depuis 2014. Aujourd’hui, le négociant passe sous pavillon italien.

Jeudi 14 décembre 2023, le groupe Campari s’est engagé à acquérir l’entreprise, sa marque, ses stocks et son outil de production pour un montant de 1,2 milliard de dollars. Il est prêt à ajouter 120 millions de dollars, payable en 2029, « en fonction de la réalisation d’objectifs de ventes au cours de l’exercice 2028 », précise un communiqué.

Le texte en anglais stipule que Campari a engagé des « négociations exclusives » avec Beam Suntory « afin d’acquérir 100 % du capital de Beam Holding France, qui détient Courvoisier ». La transaction doit aboutir en 2024, après « information et consultation des représentants des salariés français ».

Quatrième acteur économique du monde du cognac (après Hennessy, Martell et Rémy Martin), Courvoisier compte environ 170 employés et se fournit auprès de 600 viticulteurs de l’AOC cognac.

Une “opportunité unique”
Campari dit réaliser « la plus grande opération de son histoire », qui étoffera son « portefeuille de marques mondiales prioritaires » et renforcera ses positions sur le marché américain, où Courvoisier réalise presque les deux-tiers de ses affaires. Le groupe italien dit chercher « une expansion significative aux Etats-Unis ».

Matteo Fantacchiotti, le directeur général adjoint de Campari, déclare : « En plus d’acquérir une marque mondialement reconnue, avec de solides références […], nous avons une opportunité unique d’accroître nos capacités de production et d’embouteillage ».

Il faut savoir que Campari est déjà présent en Charente, où il a racheté la liqueur Grand Marnier en 2016 et le cognac Bisquit en 2017. Le groupe passe pour le n° 6 mondial des spiritueux. Il s’est développé par acquisitions et possède une cinquantaine de marques (dont le bitter Aperol, le whisky Glen Grant et la tequila Espolon). Il se développe en France, où il a pris le contrôle des rhums Trois Rivières et La Mauny en 2019, du champagne Lallier en 2020 et de l’apéritif Picon en 2022.

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C’est décidé, le champagne gardera sa coiffe !

Depuis le 8 août dernier, un nouveau règlement européen avait rendu la coiffe des vins effervescents facultative. Les Champenois ont décidé de l’inscrire dans le cahier des charges de l’appellation.

On doit au champagne l’invention de la coiffe. Elle servait au XIXe siècle à dissimuler les dépôts qui se collaient au niveau du col, alors que la technique du remuage n’était pas complètement au point. Aujourd’hui, elle a surtout une vocation ornementale. Mais elle s’est largement inscrite dans l’imaginaire collectif du champagne. D’ailleurs, la plupart des vins effervescents concurrents ont récupéré ce code du champagne pour se premiumiser et rendre leurs bouteilles plus élégantes. Si elle était autrefois en étain, elle est aujourd’hui souvent composée d’un mélange de plastique et d’aluminium. Malheureusement, tous les centres de tri ne sont pas encore en mesure d’assurer leur recyclage, même s’ils sont de plus en plus nombreux à s’en donner les moyens. Elle pose donc aujourd’hui un débat environnemental, et différentes solutions plus écologiques sont désormais testées comme la coiffe 100 % aluminium, la coiffe en papier, mais aussi son raccourcissement. La coiffe représente aujourd’hui 0,6 % des émissions de gaz à effet de serre de la filière. Les progrès réalisés ont déjà permis entre 2003 et 2008 de réduire son impact de 9,5%. Depuis qu’un nouveau règlement européen a rendu la coiffe facultative, un débat s’est ouvert.  Pourquoi, après tout, ne pas la rendre facultative ? Ce serait oublier que le consommateur qui achète du champagne, n’achète pas seulement du vin, mais une expérience, un rêve, une histoire. Et la coiffe en fait partie. Des études clients menées en France, au Royaume-Uni et aux USA ont prouvé que la coiffe permettait au consommateur d’associer immédiatement une bouteille à du champagne. Sans elle, on pourrait provoquer des confusions avec le cidre, la bière et même l’eau gazeuse. Jouant le rôle d’un « scellé », c’est aussi une garantie d’authenticité du vin qui se trouve à l’intérieur de la bouteille, sans parler de son rôle en matière d’hygiène et de sécurité. Pour toutes ces raisons, la filière Champagne a décidé d’inscrire le port de la coiffe dans le cahier des charges de l’appellation.

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Une présidence à deux têtes pour l’Interprofession du Val de Loire

L’Assemblée Générale d’InterLoire, qui s’est tenue le 12 décembre 2023 a choisi d’élire deux personnes en remplacement de Lionel Gosseaume, dont le mandat de 3 ans se terminait. L’élection a désigné Camille Masson comme président et Joël Forgeau comme président délégué. 

C’est une première pour InterLoire d’élire deux présidents, mais on comprend la logique plus rationnelle que l’alternance traditionnelle entre la représentation du négoce et celle de la propriété pour un vignoble réparti sur 14 départements de la Vendée au Puy-de-Dôme. Le président délégué, que l’on connait depuis longtemps pour son action au sein de Vin & Société est vigneron à Mouzillon, au cœur du Muscadet Sèvre & Maine depuis 1998. Camille Masson est élu président en tant que président de l’UMVL l’Union des maisons du Val de Loire. Agé de 35 ans, il est arrivé à ce poste en novembre 2022, après en avoir assuré la direction juridique pendant 7 ans. 

Camille Masson et Joël Forgeau ont exprimé la volonté de l’équipe de continuer les projets lancés sous la houlette de Lionel Gosseaume, vigneron de Touraine à Choussy (Loir & Cher).  Ils ont souligné que les défis économiques et climatiques ne doivent pas être perçus comme des obstacles insurmontables, mais plutôt comme des opportunités de se réinventer et de se positionner de manière plus visible aux yeux des consommateurs. L’objectif est de gagner en parts de marché, particulièrement à l’export, et d’accroître la montée en gamme sur l’ensemble des marchés. 

Pour la gouvernance partagée
« Le partage de la gouvernance avec une présidence déléguée est un très bon signal envoyé par les deux familles, et un grand signe de maturité de la Loire. Production et Négoce sont prêts à relever main dans la main les défis de la filière en renforçant l’action de l’interprofession sur les plans économiques, techniques et de la communication” indique Joël Forgeau. « Dans la continuité de sa feuille de route, InterLoire a redéfini son projet politique et stratégique afin de répondre aux multiples enjeux connus actuellement par notre filière des Vins de Loire. Que ce soit la baisse de la consommation en France, les problématiques environnementales qui s’accélèrent, les attentes sociétales qui sont majeures, la nécessaire valorisation de nos vins pour la pérennité de notre filière ou encore et surtout l’adaptation de notre offre à la demande, nous devons être au service de tous nos opérateurs pour orienter et coordonner une réponse collective, précise et durable de notre vignoble » complète Camille Masson. 

Une nouvelle identité visuelle 
Après trois ans au service de l’interprofession, la présidence de Lionel Gosseaume se termine sur un bilan positif avec l’initiation du travail autour d’une nouvelle identité commune pour InterLoire, et le retour de l’AOP Bourgueil. “La nouvelle identité des Vins de Loire qui sera mise en place courant 2024, après plus de deux ans de réflexion, est une des étapes de cette réponse pour gagner en visibilité et parts de marché ! Le plan de filière adopté en 2019, et actualisé tous les ans, est aussi un axe fort. Enfin et dès janvier 2024, une rencontre avec l’ensemble des ODG (organismes de gestion des appellations) sera effectuée pour présenter en détail ce projet interprofessionnel qui a pu être réfléchi dès début 2023 » explique Camille Masson. 

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Tour des cartes 2023 : le top 100 révélé !

Si dans le Tour de France à vélo, c’est aux coureurs que l’on demande de l’endurance, dans le Tour des cartes de Terre de vins, c’est plutôt au jury, qui a dû cette année parcourir pas moins de 1000 cartes, pour identifier dans un premier temps les 100 plus intéressantes.

Pour cette édition 2023, le premier constat, c’est que dans le top 100, certaines régions sont beaucoup plus représentées que d’autres. Alors même que l’Île de France est la région de très loin la plus peuplée, celle-ci n’arrive qu’en sixième position, ex aequo avec la Bretagne, les deux comptant chacune 8 lauréats. Ainsi, même si à l’école nos professeurs nous ont toujours enseigné le déséquilibre économique et démographique traduit par la fameuse expression « Paris et le désert français », en ce qui concerne le goût pour le vin, et l’engagement des restaurateurs dans ce domaine, la province se défend très bien ! 

Largement en tête, on trouve la région Auvergne-Rhône Alpes (21 lauréats), puis le Grand Est (16), l’Occitanie (13), la Nouvelle Aquitaine (11), la Provence Alpes Côtes d’Azure (9), Paris (8), la Bretagne (8), Le Centre Val de Loire (6). La deuxième chose qui frappe en regardant cette liste, ce sont les grands absents. On en compte trois : les Hauts de France, la Normandie et la Corse. Pour les deux premières régions, l’explication est assez évidente. La vigne y est quasiment absente. En Normandie, la culture dominante est plutôt celle du cidre et du calva, et dans les Hauts de France, malgré la présence d’un petit bout de la Champagne à travers le vignoble de l’Aisne, on est davantage dans une région de buveurs de bière. Si l’engouement pour le vin n’y est pas absent, il est peut-être tout de même un peu moins important, dans la mesure où il n’y a pas de terroir à défendre. Quant à la Corse, c’est un terroir viticole, mais là, c’est sans doute la démographie qui joue, puisqu’avec moins de 400.000 habitants, elle compte forcément beaucoup moins de restaurants et de bars à vins que les autres.

Nous sommes allés interroger Laurent Derhé, meilleur ouvrier de France sommelier et membre du jury, sur l’évolution des cartes présentées au concours au fil des années. « Ce que j’observe dans toutes les catégories, mais encore plus dans les plus petites catégories, c’est la course au nombre de références. C’est une bonne chose, parce que cela démontre la passion du vin des restaurateurs. Cela signifie aussi qu’une carte des vins très fournie, qui est onéreuse pour le restaurateur, constitue un vrai attrait commercial. Pour nous professionnels du vin, c’est un bon signe. Et en même temps, cela me dérange, parce qu’une belle carte des vins n’est pas nécessairement une longue carte des vins. Comme une belle cuisine n’est pas forcément une cuisine avec beaucoup de choix. Ce n’est pas parce que l’on rajoute des plats sur la carte qu’ils sont meilleurs et que l’émotion dégagée sera plus importante. Il faut certes pour une carte des vins une vraie palette de références, mais le rôle du sommelier, c’est quand même de faire une sélection. »

Ce rallongement de la liste des vins ne concerne pas tous les types de cuvées. « En ce qui concerne les vieux millésimes, sans avoir de statistiques, je n’ai pas le sentiment que leur représentation progresse. Cela va dans le sens des vinifications modernes où les vins doivent être gourmands plus rapidement. Il y a donc de moins en moins nécessité à les faire vieillir. Personnellement, lorsque je vais dans un restaurant, j’aime déguster des vieux millésimes, parce que c’est exotique et que cela nous sort de notre quotidien. Mais je constate que ce n’est pas si facile d’en trouver.  Même si on a quelques contre exemples de restaurateurs qui font des stocks et s’amusent, ce n’est pas la mode sur les cartes comme chez les winemakers. Les belles cartes de vieux millésimes sont souvent réservées aux grands établissements qui appartiennent à l’histoire de la gastronomie française, à quelques tables iconiques. La jeune génération de consommateurs, les 20/30 ans, c’est-à-dire l’avenir, s’intéresse aux vins sans souffre, au bio. Elle cherche des vins identitaires, une histoire, des terroirs inconnus, comme ceux du Nouveau Monde. Là, on voit un développement. Il y a également de plus en plus de grands formats, avec des cartes de magnums, parce que c’est tendance, c’est fun. La question des vieux millésimes suscite moins de curiosité et d’attrait. »

Dernier aspect, la pédagogie des cartes, où on observe là aussi une différence entre les restaurants gastronomiques qui disposent de sommeliers et les brasseries. « Dans les grandes tables, il y a un personnel compétent dédié pour conseiller, donc il n’y a pas besoin de faire de la pédagogie. Si le client a une question, on peut lui répondre. Dans les cartes plus bistronomiques, on observe au contraire un développement de ces informations, on voit parfois insérés dans la carte des vins, des cartes géographiques des appellations, des photos des vignerons avec un commentaire pour les présenter. Cela peut être intéressant, à condition que la carte ne devienne pas un livre. N’oublions pas qu’une carte des vins doit se parcourir en quatre minutes. On est d’abord là pour choisir. »

Bref, le jury cette année encore s’est régalé. Il est composé pour cette édition de Julie Hoeffler (France Boissons), Maeva Vidonne (BNIA), Maxime Gallard (ancien lauréat pour L’Hôtel de la Gare), Antoine Veuriot (Médaille de bronze, La Cave sur le comptoir), Alex Liotard (ancien lauréat, La Cempote), Laurent Dehré (meilleur ouvrier de France sommelier). Il s’est réuni sous la présidence de Serge Dubs (meilleur sommelier du monde 1989, Auberge de L’Ill). Terre de vins tient également à remercier les partenaires de cette édition : le BNIA, France Boisssons, Les vins de Cahors, Les vins du Luberon et le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne.

Le Top 100 est à découvrir en cliquant ici

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Des coffrets à gogo pour Noël

Offrir une bouteille c’est bien, dans un coffret original c’est mieux ! En ce 14 décembre, voici trois idées de coffrets à offrir en attendant Noël, pour savourer bien plus qu’une simple bouteille.

Coffret de Noël – vin, miel et huile d’olive du Château Malleret – 49,90 €
De plus en plus de propriétés diversifient leur production en allant au-delà du vin. C’est le cas du Château Malleret qui propose pour les fêtes un coffret composé des différents produits provenant de la propriété.

1 bouteille de Château de Malleret 2014.

1 pot de miel de Malleret de 250 g : miel de fleurs sauvages de printemps issu des ruches de la propriété.

1 bouteille d’huile d’olive millésimée (35cl) issues des oliviers de la propriété, plantés en 2021.

Coffret Jaillance & Maison de la Porcelaine – 35,90 €
Maison d’excellence depuis 1950 et véritable référence dans l’univers des bulles AOC, Jaillance a glissé dans un tout nouveau coffret son iconique Clairette de Die. À ses côtés, une assiette conçue par la Maison de la Porcelaine, ornée d’un motif aussi délicat que contemporain, représentant des vignes et un verre de vin. Dans la tradition de l’incontournable porcelaine de Limoges, cette assiette personnalisée accompagnera tous les moments de convivialité du quotidien : apéritif dînatoire, pause gourmande ou encore brunch. 

Coffret bouteille et verres sérigraphiés du Château Lagrézette – 45 €
Avec sa bâtisse classée aux monuments historiques depuis 1982, Château Lagrézette est un domaine qui compte dans le Sud-Ouest. Si vous ne connaissez pas encore ses vins typiques de la région, son nouveau coffret fera office de jolie porte d’entrée. Il contient Château Lagrézette sur le millésime 2017, accompagné de deux verres sérigraphiés. Et pour les fêtes, son prix passe à 45 € au lieu de 57,40 €.

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La Cité des Climats et vins de Bourgogne partenaire de la Saint-Vincent Tournante 2024

Créée à l’origine par la Confrérie des Chevaliers du Tastevin et organisée chaque année le dernier week-end de janvier, la 80ème édition de la Saint-Vincent Tournante 2024, qui se tiendra à Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis aura comme partenaire la Cité des Climats et vins de Bourgogne, qui souhaite « mettre en lumière et faire rayonner les fêtes et traditions viticoles« .

Dès le 21 décembre à 18h une table ronde aura lieu à la Cité de Beaune pour découvrir l’histoire et l’origine de cette manifestation. Les coulisses de l’organisation de la Saint Vincent 2024 seront également dévoilées avec une dégustation, en avant-première, des deux cuvées de la Saint Vincent Tournante 2024 : Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis 2022 (Inscription sur ce lien). Seront présents Laurent Lignier et Jérôme Castagnier, respectivement Président et Vice-Président de l’Association Saint Vincent Tournante de Morey- Saint-Denis et Chambolle-Musigny, Arnaud Orsel, Intendant général de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin – Château du Clos de Vougeot et Christian Roux, Ambassadeur des Saint Vincent Tournante.

Les 27 et 28 janvier, les équipes de la Cité seront présentes au cœur de la Saint-Vincent Tournante pour échanger avec le public et faire découvrir le projet de la Cité des Climats et vins de Bourgogne, dédié au rayonnement du vignoble bourguignon.

Le jeudi 11 avril sera organisé pour clore ce partenariat, une dégustation commentée par 2 vignerons des terroirs de Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis et une rencontre de professionnels au sein du parcours de visite immersif retraçant l’histoire des vins de Bourgogne. à la Cité à Beaune.

Cette édition de la Saint Vincent de Tournante s’annonce riche avec près de 70 domaines, présents sur les deux villages qui proposeront leurs appellations régionales, villages, premiers crus et ce, depuis le millésime 2017

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A Bourgueil, des vins déjà prêts à boire

Sur la rive droite de la Loire, le vignoble de Bourgueil est connu pour ses vins rouges. Le cabernet franc y produit des vins qui savent vieillir, mais des cuvées récentes peuvent déjà séduire. Coup d’œil à quelques ambassadeurs à savourer sur leur fruit juvénile.

L’ AOC Bourgueil se distingue par la variété de ses vins rouges qui diffèrent par la signature du vigneron et la façon dont il travaille, mais tout autant par les sols sur lesquels ils sont produits. Deux principaux terroirs, le tuffeau et les graviers, font la singularité de l’appellation, même si on les retrouve en grande partie chez ses voisins de Saint-Nicolas-de-Bourgueil. 

Des rouges pleins de fruit 
Sur la terrasse de sable et graviers que la Loire a déposée sur sa rive nord, au pied de Bourgueil, les “vins de graviers”, sont légers, fruités, souples et s’apprécient dès leur jeunesse. Leur couleur n’est pas forcément très profonde mais ses reflets violacés sont gais et donnent envie de découvrir ce qui se cache dans le verre. Ils ont une attaque assez vive, une bouche fraîche et surtout très fruitée, avec des parfums de fleurs et de fruits rouges et noirs. Avec le réchauffement climatique, la maturité est désormais loin de faire défaut – ce qu’on pouvait encore parfois reprocher à la Touraine au tournant du siècle. Il est vital de ne pas les servir trop chaud, 16 à 18° en général, car ils réchaufferont bien assez vite dans les verres. 

Nos favoris sur sols de graviers 

Yannick et Benoit Amirault 2022 « cote 50 »
Une robe bien violacée, un nez séduisant avec une pointe mentholée qui ajoute à la fraîcheur des parfums de fruits et de fleurs. La cuvée cote 50 doit son nom à la hauteur de la terrasse au-dessus de la Loire où se situent les parcelles qui lui donnent naissance, Les Sables, La Coudraye, Les Pins et Les Perrières. Les vignes de 40 ans en moyenne apportent de la rondeur et de la plénitude à la bouche, qui charme par sa jolie texture. A carafer quelques heures avant de servir. Le vin est certifié AB, mais chaque terroir est jardiné suivant le cycle lunaire, cueilli à la main et élevé individuellement en foudre et en jarres de grès. Le domaine a été créé en 1936 par Eugène Amirault, l’arrière-grand-père de Benoit, actuellement à l’ouvrage avec son père. (13 €) 

Domaine des Ouches 2021 « 20 » Les Frères Gambier  
Une jolie couleur rubis à reflets violacés pour cette cuvée « 20 »  qui embaume la framboise et la violette. Elle est produite sur des sols de graviers, vendangée à la main avec un tri attentif. La cuvaison est relativement courte, onze jours, avec des remontages réguliers, suivie par un élevage également en cuves pendant environ six mois. Le tout est fait dans le respect du règlement HVE. Il en résulte un vin frais et charmant, avec une finale nette et fruitée. Il est prêt à boire et se gardera trois à quatre ans si on la patience. Une bonne idée de l’ouvrir d’avance pour qu’il s’épanouisse. La famille Gambier fait du vin à Ingrandes-de-Touraine depuis 1743 ! (9,50 €) 

Denis et Thomas Gambier ©ODG Bourgueil

Catherine et Pierre Breton 2022 « Trinch »
Catherine et Pierre Breton sont les pionniers du bio, de la vinification naturelle et de la biodynamie dans leur vignoble de Bourgueil, Chinon et Vouvray depuis 1990. ! Leur cuvée « Trinch » donne envie de savourer et de partager, puisqu’elle fait référence au maitre tourangeaux François Rabelais qui dans son Cinquième Livre des aventures de Pantagruel (posthume, publié en 1564) fait sortir ce mot synonyme de « Buvez » de la Dive bouteille. Comme tous les 2022, ce vin aux reflets violacés a besoin de quelques heures d’aération pour faire parler son fruit. Vendange égrappée, macération de 18 jours à basse température en levures indigènes, élevage en cuvée béton et mise en bouteille au printemps avec moins de 0,2 mg de soufre : le tout sur des vignes d’une trentaine d’années donne un vin équilibré, dense mais frais. (14 €).

En attendant le tuffeau
Sur le coteau argilo-calcaire, ancien-lit que la Loire a creusé dans le “tuffeau”, les vins sont plus complexes et tanniques. Ils atteignent leur épanouissement après quelques années en cave et, dans les meilleures années, on dit qu’ils peuvent vieillir plus d’un siècle. En tout cas les 1964 et les 1989 ont fait leurs preuves avec leur texture veloutée, leurs parfums de chocolat, de cerise noire, de prune, de bois ciré, de fumé ou même d’épices. En attendant, vive les graviers et leurs vin de fruit. Trinch ! 

©I. bachelard

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