[VIDÉO] La bouteille du vendredi – Franck Naudot, Les Caves Naudot

Nouveau rendez-vous de Terre De Vins : la bouteille du vendredi, proposée chaque semaine par un sommelier ou un caviste. Cette semaine : Franck Naudot, caviste chez Les Caves Naudot.

Finaliste et Prix spécial du public lors du dernier Concours du meilleur #caviste de France, il nous dévoile l’une de ses dernières cuvées coup de cœur : Dompierre 2016 à Pauillac.

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Le Musée du vin de Champagne ouvre ses portes

Plusieurs fois repoussée à cause du Covid, la toute première ouverture du Musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale devrait ravir les Sparnaciens samedi 29 mai avec un parcours construit autour d’un fil conducteur original : la craie.

Alors que tout était prêt dès la fin de l’année dernière, le Musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale d’Épernay va enfin ouvrir ses portes le 29 mai. L’endroit est tout simplement magique. Installé dans l’ancienne demeure de Charles Perrier construite dans un style néo Louis XIII en 1855 et ouverte sur un jardin à l’anglaise, il incarne à lui seul le luxe et la démesure du champagne. La rénovation a nécessité la bagatelle de 23 millions d’euros. Au rez-de-chaussée, les salles de réception qui comprennent notamment la salle de bal, n’accueillent aucune vitrine. Elles abriteront les futurs événements, conférences, expositions qui devraient faire à nouveau du château un haut lieu de la vie culturelle du champagne.

Le musée se décompose en trois ensembles, reliés par un fil conducteur original : la craie. Le parcours débute par les salles consacrées à la géologie. Les amateurs de vins de Champagne savent que leur extraordinaire minéralité doit beaucoup à la craie du Campanien et du Turonien. La reconstitution d’une plage lutétienne découverte à Fleury-la-Rivière permet d’appréhender la genèse de ce formidable terroir.

Le second pôle se concentre sur l’archéologie. La craie a en effet des vertus conservatrices, ce qui explique sans doute pourquoi la Marne est l’un des départements qui a fourni le plus de vestiges préhistoriques. Des casques de réalité virtuelle offrent l’opportunité de découvrir l’intérieur d’un hypogée, une grotte creusée à même la craie qui servait au Néolithique de tombeau.

Le troisième pôle se concentre sur le vin de Champagne lui-même. Il s’ouvre par une évocation du rôle de l’Église et des monastères dans son développement. Une borne numérique permet de feuilleter l’évangéliaire d’Ebbon, relique de ces temps médiévaux où l’abbaye d’Hautvillers était aussi réputée pour ses coteaux que pour la qualité de son atelier de copistes. Après cette introduction toute en suggestion, on entre dans l’histoire technique. Le circuit ne se contente pas comme trop souvent d’un alignement d’outils traditionnels. L’utilisation d’anciennes photographies éclaire leur fonctionnement, et la présence de maquettes des machines actuelles évite de faire tomber le champagne dans le folklore. Pour certaines, comme la machine à remuer, le visiteur peut procéder lui-même aux manipulations.

Une ouverture sur l’imaginaire du champagne

Le champagne est davantage qu’un simple produit. C’est aussi tout un imaginaire, un art de vivre. Une salle spéciale est consacrée à cette dimension avec des projections d’extraits de films comme « Marie Antoinette » de Sofia Coppola ou encore la contemplation du fameux « Déjeuner d’huîtres », une des premières peintures représentant le champagne, quand le vin du diable était d’abord une curiosité qu’il fallait servir de très haut pour mieux jouir du spectacle de sa mousse… On s’attardera enfin avec délice sur tous ces objets du service du champagne, malheureusement oubliés, mais parfois très ingénieux : le siphon à champagne, les rafraîchissoirs de verres, sans oublier la flûte à grains de riz dont les motifs servaient à masquer le trouble du liquide, alors qu’on ne maîtrisait pas encore la technique du remuage.

Les Champenois n’ont eu de cesse de sillonner la planète pour se faire les ambassadeurs de la divine bulle. Ils n’en sont pas revenus indemnes. Certains ont constitué de magnifiques collections d’objets artistiques en tous genres ramenés de leurs périples. Ils doivent être resitués dans le contexte de la mode du collectionnisme, très répandue dans la bourgeoisie du XIXe siècle, marquée par le romantisme et les rêves de voyage. Légués par de grands notables locaux comme Claude Chandon de Briailles ou le diplomate Jules Claine, ils forment une sorte de cabinet de curiosités et une belle conclusion pour ce parcours dédié à l’univers du champagne, en soulignant que le succès de cette région viticole résulte d’abord de son ouverture sur le monde.

Site internet du Musée du vin de Champagne

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[PRIMEURS] Le bal de sorties se poursuit

La campagne des Primeurs bordelais s’intensifie avec la sortie aujourd’hui de plusieurs acteurs d’importance, en rive gauche comme en rive droite.

Pour le sauternes, le Château Suduiraut 2020, noté 95 par Terre de Vins, sort à 49 €HT soit une augmentation de 20 % par rapport au 2019. L’autre grand cru classé 1855 du Sauternais, le Clos Haut-Peyraguey, noté 94-95 par nos dégustateurs, s’affiche à 29,41€ HT, à un euro près du tarif du 2019. Un autre vin des propriétés de Bernard Magrez est également sorti ce jour avec le Cru Bourgeois médocain, le château Les Grands Chênes (92/100), au prix de 12,06€ HT.

Pour acheter Suduiraut 2020 sur La Grande Cave
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À Saint-Émilion, deux propriétés des vignobles Vauthier (château Ausone) ont donné leurs tarifs avec le château Moulin-Saint-Georges (26,50€ HT) et le château de Fonbel (16€ HT). Respectivement gratifiés d’un 93-94 et d’un 91-92 lors de nos dégustations, ils affichent des prix très proches de l’an passé.
Sur Pauillac, le château Croizet-Bages, 5ème Grand cru Classé 1855, sort à 26,65€ HT, au même tarif que le millésime 2019. Nous lui avons décerné un 93/100. En Pessac-Léognan enfin, le château Olivier choisit également de maintenir les prix du 2019 avec le tarif de 21,70€ HT aussi bien pour le rouge (93-94/100) que pour le blanc (93/100).

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Corse-Calvi bientôt tout bio

L’appellation Corse-Calvi, forte d’une dizaine de vignerons particulièrement dynamiques et dotés d’un bel esprit de famille, ne cesse de se renouveler, en vignes et en caves ; elle devrait être entièrement certifiée en bio d’ici 2023.

L’appellation Calvi au Nord-Ouest de Corse profite d’un nouveau dynamisme avec l’arrivée de jeunes vignerons à la tête de plusieurs domaines. A commencer par le président Paul-Antoine Suzzoni, à peine trentenaire, qui reprend progressivement le Clos Culombu et qui ne manque pas d’idées pour fédérer. Il a de qui tenir le fils d’Étienne comme Marc-Andria Acquaviva, le fils de Pierre au Clos Alzipratu, Marina Acquaviva, fille d’Achille au domaine A Ronca, Marc Paolini, fils de Cathy au Clos Landry, Marc-Antoine Villanova qui vient tout juste de s’installer au domaine Camellu après son père Bernard. Hormis Camille-Anaîs Raoust au Domaine Maestracci qui a déjà pris la suite de ses parents et la famille Orsini qui a succédé au patriarche disparu en 2018, les autres permettent pour l’instant à leurs parents de prendre un peu de recul et surtout du temps pour transmettre. Mais l’envie de renouveau est déjà là. Preuve en est la construction de plusieurs caves plus modernes et mieux équipées, notamment en froid et pour une diversité d’élevages.

L’appellation devrait également d’ici 2023 être entièrement certifiée en bio. Même les derniers arrivés qui n’ont pas hérité d’un domaine familial suivent la même philosophie : les frères Grisoli au Château Prince Pierre Napoléon Bonaparte qui ont lancé la conversion bio dès les premières plantations en 2017 et L’Enclos des Anges de Richard et Marjorie Spurr installés depuis une douzaine d’années et également en conversion. Culombu et Maestracci sont déjà certifiés en biodynamie (Demeter), Prince Pierre devrait l’être en 2022. On voit également de plus en plus de moutons qui entretiennent les vignes l’hiver dans le paysage de Balagne. Paul-Antoine avoue préférer la biomasse par enherbement naturel ou semis de vesces et féveroles riches en azote afin de lutter contre l’érosion l’hiver et à enfouir aux beaux jours pour éviter la concurrence. Mais toutes les méthodes participent à l’évolution vers le bio.

Sélections massales et conservatoire de cépages

L’appellation est avant tout une grande famille qui compte une dizaine de membres sur un périmètre restreint autour de Calvi, Calenzana et Feliceto, entre les montagnes dont le majestueux Monte Grossu qui domine à plus de 1930 m la baie calvaise, et la côte de la Balagne au camaïeu d’eaux turquoises et émeraudes. Elle bénéficie encore d’un gros potentiel de plantation en surfaces. Elle comptait 2000 hectares de vignes dans les années 60, 300 aujourd’hui, concentrées principalement dans les vallées du Reginu et de Figarella. « Il y a 50 ans, à Galeria au sud de l’AOC, il y avait des vignes mais les terres en coteaux ont souvent été échangées contre des plaines mécanisables » raconte Paul-Antoine (photo ci-dessous). Une étude de terroir devrait permettre de développer les sélections parcellaires, d’évaluer différentes méthodes culturales telle l’agroforesterie déjà pratiquée chez Alzipratu, Culombu, l’Enclos des Anges, Landry, Camellu et Prince Pierre, et de définir les essences de haies à replanter qui auront vocation à faire brise-vent et à accueillir les insectes sans être en concurrence avec la vigne pour les pluies.
Contrairement à Patrimonio qui a interdit complètement la possibilité d’irrigation dans son cahier des charges, Calvi « la tolère sous dérogation et il est vrai que le goutte à goutte se développe mais le principal est de sauver la récolte les années de sécheresse – qui arrivent de plus en plus souvent, et que le vin soit bon » estime Paul-Antoine.

Forte de l’esprit d’entraide qui règne dans ce vignoble de Balagne au Nord-Ouest de l’île, l’idée d’un conservatoire de cépages autochtones a été lancé. L’appellation s’est mise en quête d’un ampélographe capable de réaliser un audit des vignes avant de lancer des sélections massales. « Le CRVI – le Centre de Recherche Viti-vinicole Insulaire de Corse – procède déjà à des sélections massales mais sur les nouveaux cépages [après l’aleaticu, le minustellu, le carcaghjolu neru, le biancu gentile, le codivarta et le genovese, sont rentrés récemment dans les cahiers des charges le biancone, le brustianu, le cualtacciu, le muriscu, le muscateddu, le rossula bianca, le vintaïu] ; pour les cépages existants, nous voulons être sûrs d’avoir le meilleur matériel possible pour faire, par exemple, la différence entre des sciaccarellu à gros grains pour les rosés et des sciaccarellu plus noirs et plus intéressants pour élaborer les rouges ». Le conservatoire pourrait être installé sur une parcelle de Culombu, le plus grand vignoble avec Orsini et Alzipratu, mais il restera à trouver un vigneron pour s’en occuper.

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