Vendanges en Picpoul de Pinet : une immersion via les réseaux

Pour ses 10 ans, l’AOP Picpoul de Pinet raconte ses vendanges sur les réseaux sociaux, d’une façon innovante et pédagogique, avec une « story » quotidienne réalisée en immersion chez différents vignerons de l’appellation.

Pour ces vendanges 2023, l’appellation Picpoul de Pinet fait montre de créativité, optant pour une communication brève et éphémère, avec ses « stories », à la fois sur Instagram et Facebook durant la période des vendanges.

L’équipe syndicale « génération Z » (Cloé Garrouty, 24 ans, et Céleste Renault, 26 ans) a convaincu le président Laurent Theuile et le conseil d’administration avec leur projet de communication virtuelle en immersion dans les différentes caves et domaines de l’appellation. Elles se sont rendues chez les vignerons en vendange – durant la nuit ou au petit matin – pour expliquer en images en quoi consiste la vendange, dans une cave coopérative et une cave particulière, pourquoi la machine à vendanger ou la vendange manuelle, montrer ce qu’est un quai de réception, comment on presse, où va le jus, à quoi servent les bourbes, etc. Et aussi mettre des visages sur ceux qui sont à l’origine du vin, montrer les coulisses et les moments de partage, expliquer en images le dynamisme de la plus grande appellation blanche du Languedoc.

Pour 2023, en Picpoul de Pinet, les vendanges ont été plus précoces et ont commencé le 30 août. Le Piquepoul blanc, cépage fragile et tardif, est habituellement vendangé à partir de mi-septembre. Cette année, à cette même date, le gros de la vendange était faite, et elle s’est très majoritairement terminée la troisième semaine de septembre. « Les vinifications seront donc plus élaborées car plus étendues. La qualité sera de très bon niveau, avec de belles surprises sur les haut de gamme, car il y a eu du temps pour la sélection » explique le syndicat. Les vinifications en cours seront aussi matière à « story » sur les réseaux, pour continuer à faire découvrir au grand public toutes les étapes qui conduisent à l’élaboration du Picpoul de Pinet.

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[Lyon Tasting] Découvrir le vignoble rhodanien

Durant Lyon Tasting, les 7 et 8 octobre au Palais de la Bourse de Lyon, Inter Rhône organise huit ateliers, gratuits, ludiques et pédagogiques. Entre théorie et pratique, on se plonge dans le long fleuve, arête dorsale du vignoble rhodanien. Découvrez le programme.

Les ateliers seront animés par Géraldine Clément, sommelière-conseil depuis plus de vingt ans, est une des meilleures ambassadrices des vins du Rhône, et Bertrand Boislève, formateur en sommellerie à l’Université du Vin de Suze-la-Rousse.

Samedi 7 octobre

11 h 45 : Initiation à la dégustation des vins des Côtes-du-Rhône
La découverte des vins du Rhône en huit escales débute par une initiation à la dégustation bien sûr ! Nécessaire pour avoir les bases.

14 h : Battle rive droite/ rive gauche
Le palais ainsi disposé et muni du vocabulaire adéquat, place à une battle rive droite/rive gauche, histoire de constater que le fleuve au parcours sinueux propose des vins pluriels. Une bataille audacieuse avec les Côtes-du-Rhône-Villages nommés qui révèlent toutes leurs expressions au fil du fleuve Rhône.

15 h 30 : Vent de fraîcheur sur les rosés et blancs des Côtes-du-Rhône
Navigation à vue pour les Côtes-du-Rhône rosés et les blancs. Un vent nouveau souffle sur ces couleurs qui surfent entre vivacité et rondeur. Cap vers le plaisir !

17 h : Diversité des terroirs des Côtes-du-Rhône-Villages
Approfondissement avec les Villages. Encore une histoire de terroirs, conjugaison de sols, sous-sols et savoir-faire vigneron autour des 22 Villages nommés.

Dimanche 9 octobre

11 h 45 : Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône-Villages : un vignoble engagé
Voici un vignoble déterminé à protéger sa biodiversité. Les producteurs des Côtes-du-Rhône s’engagent au quotidien dans des pratiques respectueuses de l’environnement. Très utile pour mieux comprendre les différents labels.

14 h : Les blancs des Côtes-du-Rhône
Moins connus que les rouges, les blancs font une percée dans le paysage rhodanien. Les Villages dévoilent des profils différents et de jolies personnalités, marquées par les cépages viognier, grenache, clairette, roussanne et marsanne.

15 h 30 : Côtes-du-Rhône : l’effet millésime
Après ces mises en bouche, la question de l’effet millésime est au cœur de la réflexion. Ici on parle de la pluie et du beau temps avec un zoom sur deux millésimes-phares, 2019 et 2021, et leurs particularités. Les millésimes se suivent et ne se ressemblent pas.

17 h : Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône-Villages, un vignoble en mouvement
Le vignoble des Côtes-du-Rhône ne cesse d’évoluer. Pour découvrir la hiérarchie et les subtilités de ces deux appellations, histoire de ne pas se perdre dans les méandres du fleuve.

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Charles III voit Bordeaux en vert et en bio

Notoirement concerné par les questions environnementales, le roi d’Angleterre Charles III fait escale ce vendredi 22 septembre à Bordeaux, dans le cadre de sa visite officielle en France. Il en profite pour visiter un vignoble bio ainsi qu’une forêt expérimentale aidant à étudier les effets du réchauffement climatique.

Pour sa première visite officielle en France, qui avait été initialement programmée au printemps dernier puis annulée pour cause de mouvements sociaux autour de la réforme des retraites, le roi d’Angleterre Charles III est reçu en grande pompe, entre les fastes de la République et les ors de l’Ancien Régime – voir le somptueux dîner d’État donné mercredi hier soir à Versailles. En point final de ses trois jours en France qui célèbrent l’entente cordiale entre les deux « meilleurs ennemis » de l’Europe, le souverain est attendu ce vendredi 22 septembre en Gironde, dont on connaît l’attachement de longue date (un peu moins d’un millénaire) à la Grande-Bretagne.

Très concerné par les questions environnementales, Charles III a choisi d’articuler son escale bordelaise autour de ces sujets. Cet amateur de vin visitera donc un vignoble certifié bio, en l’occurrence le château Smith Haut Lafitte de Florence et Daniel Cathiard. En mars dernier, avant que la visite royale soit finalement annulée, Florence Cathiard nous confiait son « honneur » de recevoir le souverain : « Au-delà du privilège de recevoir le roi d’Angleterre, nous recevons une figure historique qui fait partie de mes icônes. J’ai toujours apprécié sa personnalité, ses engagements, son amour de la nature. J’avais eu brièvement l’occasion de le rencontrer il y a plusieurs années, par des relations communes, à l’issue de son dernier match de polo. Nous avions parlé de son amour des plantes, du travail paysager qu’il a réalisé dans les magnifiques jardins de sa propriété de Highgrove. Lorsqu’il était encore Prince de Galles, il était un peu en marge de la famille royale, il défendait ses opinions, et j’ai toujours apprécié cela chez lui. »

Choc climatique et forêt expérimentale
Plus largement, c’est le sujet du bouleversement climatique qui intéresse vivement le roi, un sujet fortement prégnant dans une région viticole qui fut aussi, comme chacun s’en souvient, dramatiquement frappée par des incendies de forêts en 2022. Charles III va donc se rendre sur une forêt expérimentale de 10 hectares plantée à Floirac (le projet FORland), près de Bordeaux, où sont observées les réactions des arbres à la sécheresse, au réchauffement climatique et où sont étudiées les réponses de demain au dépérissement forestier et aux risques d’incendies. Une équipe de scientifiques accueillera la délégation de Buckingham ; elle sera menée par Sylvain Delzon, directeur de recherche à l’INRAE détaché à l’Université de Bordeaux, dont les travaux se focalisent principalement sur l’adaptation des forêts au changement climatique et sur la résistance des plantes cultivées à la sécheresse. « Cela fait plus de trente ans que Charles III s’intéresse aux questions environnementales et climatiques », souligne Sylvain Delzon. « Maintenant qu’il a été couronné, il est plus libre de mettre ces sujets en avant. Nous pensons que ses équipes ont pris connaissance de nos publications et de nos travaux, au sein de l’unité Biogeco mais aussi de notre « laboratoire à ciel ouvert » que constitue la forêt expérimentale de Floirac. Nous allons aborder la question forestière mais aussi des plantes cultivées, et surtout l’autre grand volet de FORland qui est la mise en œuvre des transitions agroécologiques en grandes cultures, avec des solutions fondées sur la forêt. Ces solutions qui nous sont apportées par les environnements forestiers peuvent aussi s’appliquer à des cultures pérennes comme la vigne… Mais on verra si l’on a le temps de tout aborder avec Sa Majesté ! » Sylvain Delzon et ses équipes ont également travaillé sur un classement des cépages en fonction de leur adaptation à la sécheresse… Un sujet dont on reparlera, avec ou sans le roi.

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Hospices de Beaune : un fût du même bois que Notre-Dame-de Paris

À deux mois de leurs célébrissimes ventes de vins, les Hospices de Beaune présentent une récolte réjouissante ainsi qu’une pièce de charité étonnante.

« Ce millésime est indescriptible ». Voilà la réaction, à chaud, de Ludivine Griveau, régisseur du domaine des Hospices de Beaune, lors de son dernier jour de vendanges, ce mardi 19 septembre 2023. « C’est une année magnifique, avec une qualité qui ne fait pas de doute, mais déroutante car les profils sont particulièrement différents d’une parcelles à l’autre, voire dans une même parcelle ». En cause : une pluviométrie particulièrement disparate cette année. Ainsi, l’oenologue prévoit « des cuvées aux singularités encore plus marquées que d’ordinaire ».

Et comme l’année dernière, les volumes se révèleront généreux. « Nous avons rarement eu autant de grappes sur les ceps, malgré nos efforts pour réduire les rendements. 2023 aurait même pu être plus généreux que 2022, si nous n’avions pas effectué un tri particulièrement sévère». Le nombre de pièces (fûts de 228 litres) mis en vente ce dimanche 19 novembre 2023 pourrait dont approcher de celui de 2022, à savoir 819 pièces.

Un fût lié à Notre-Dame-de-Paris
Parmi eux, l’un retiendra particulièrement l’attention : la pièce de charité, cuvée très médiatique dont le bénéfice ne va pas à l’hôpital de Beaune, mais à une œuvre caritative chaque année différente. Les Hospices n’ont pas encore dévoilé de quel vin il s’agirait. Mais le fût lui-même a déjà de quoi surprendre : son bois est issu du même arbre que celui qui va constituer… la nouvelle flèche de notre Dame de Paris.

Le fruit d’une longue histoire, qui commence avec le sylviculteur Bernard d’Harcourt. «Nous avons fourni un arbre de notre forêt de Vibraye, dans la Sarthe, pour la rénovation de la cathédrale. Il en restait quelques mètres. Nous avons souhaité les mettre en valeur, et avons pensé à un tonneau, puis fait une proposition aux Hospices de Beaune. » Ainsi, le bois a été débité par le merrandier charentais Olivier Barraud, avant d’être assemblé en fût par la tonnellerie bourguignonne Cadus. Le tout à titre gracieux. Un élevage qui promet un goût d’éternité.

Une pièce des Présidents au profit du « bien vieillir »
Lors de cette vente 2023, la pièce de charité, également appelée pièce des Présidents, sera vendue au profit de deux associations travaillant sur le thème du « bien vieillir ». Leur identité et le nom des célébrités les parrainant seront dévoilés fin octobre.

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Grés de Montpellier : un millésime 2023 prometteur 

« Un millésime précoce marqué par un fort ensoleillement, de faibles volumes, mais de belles maturités et de la concentration. » résume Isabelle Vermorel, directrice de l’AOC Languedoc Grés de Montpellier, après sa tournée des vignerons de l’appellation, lorsque les vendanges touchent à leur fin.

Faire face à la sécheresse puis à la canicule
L’appellation a bénéficié d’une campagne viticole 2023 particulièrement sereine : « Très peu de mildiou, contenu, seule la recharge en eau des sols après un hiver et un printemps particulièrement secs paraissait préoccupante (entre 100 et 300 mm de pluie sur le secteur de Montagnac contre 600 mm habituellement). Mais les pluies du mois de juin ont impacté positivement le développement de la vigne avec une belle croissance sans stress hydrique. »

La disposition en amphithéâtre autour de Montpellier, sur des collines allant des garrigues jusqu’à surmonter la Méditerranée, a quelque peu modéré l’impact de la canicule estivale (point culminant le 24 août avec un record de plus de 44° à Moulès-et-Baucels, dans le nord de l’Hérault, département des Grès)  . « La météo (temps chaud, sec, et ensoleillé) couplée aux entrées maritimes grâce à la proximité de la mer, favorable durant la maturation, a permis de préserver un bon état sanitaire d’ensemble avec des raisins sains. La baisse des températures nocturnes début septembre a aussi été bénéfique à la vigne ralentissant la progression des sucres dans le raisin pour arriver plus sereinement à une maturité phénolique. » communique l’appellation.

Agilité face à la complexité
Il a fallu faire faire preuve d’adaptation à la vigne, suivant les parcelles et les cépages : syrah à petites baies et faible jus, cépages méditerranéens, tels que le grenache, le mourvèdre, le cinsault et le carignan, plus résilients et optimisant le plus petit apport d’eau. « Les maturités avaient tendance à se bloquer selon les secteurs, engendrant une vendange 2023 en accordéon pour certains domaines et précoces pour d’autres… Il fallait donc faire preuve d’agilité pour jongler avec les parcelles qui pouvaient arriver à maturité toutes en même temps et optimiser la gestion de la cuverie. Le rythme de la récolte s’est alors accéléré dès la troisième semaine d’août pour certains domaines et caves coopératives sur le pourtour montpelliérain, afin d’éviter des degrés trop élevés et de s’assurer d’une qualité optimum. Pour d’autres vignerons, l’hétérogénéité des maturités, rencontrée parfois au sein d’une même parcelle, forçait à la patience. »

Il a fallu être réactif à la cave : « Devant l’hétérogénéité de cette vendange 2023, les méthodes de vinification en cave nécessitent, elles aussi, d’être adaptées aux caractéristiques propres de chaque lot comme favoriser, par exemple, des extractions douces, avec moins de remontage ou de pigeage… afin d’obtenir du fruit sans trop de tanins astringents. »

Au final, faible quantité et qualité prometteuse
« Le bilan de ce millésime sur le terroir des Grès de Montpellier s’annonce globalement satisfaisant, mais avec de faibles rendements en jus (entre -10 et -40 % selon les secteurs comparés à la récolte 2022). » résume sa directrice et Olivier Durand, son président, conclut « la qualité de la récolte, d’après les premières dégustations, s’annonce prometteuse, avec des profils aromatiques flatteurs, une belle intensité colorante et des PH (3,5 en moyenne sur les rouges) qui augurent de bonnes acidités pour les Grés de Montpellier ».

Sur les réseaux sociaux, les vignerons de l’appellation ont raconté leur vendanges 2023 en direct et dans leur diversité :

Au Château de l’Engarran, à Lavérune, le 27 août : « On a pris un TSUNAMI de vendanges en 3 jours ! En blanc en rosé en rouge ! Tous les blancs sont faits, 90% des rosés sont faits. Et déjà 3 grandes et belles cuves en Syrah sur les Grés de Montpellier et Saint Georges d’Orques. Et tout est bon ! Mais tout est prêt tôt ! … on obéit aux vignes et go ! Nous sommes « aux ordres » des terroirs… et ils sont exigeants. »

Au Domaine de la Triballe, à Guzargues, le 7 septembre : « Les vendanges ont bien commencées ! Mais ici en Grés de Montpellier on attend encore pour avoir une maturité parfaite » 

Au Chai d’Emilien à Sussargues, le 8 septembre : « Presque la fin des vendanges, les rouges arrivent : fatigués, asséchés, concentrés, puissants et racés. Car un jour, un mec a planté ses racines ici. Et nous aujourd’hui et bien on récolte. »

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Saint-Émilion inaugure sa première « Fête des Vendanges »

À initiative de l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Émilion, une grande Fête des Vendanges ouverte au grand public se déroulera les 14 et 15 octobre. Les 55 châteaux membres de l’association se mobilisent pour offrir aux amateurs une expérience immersive dans le vignoble.

Les premiers coups de sécateurs du millésime 2023 ayant déjà été donnés depuis quelques jours, il est fort probable que, les 14 et 15 octobre, la plupart des raisins auront été mis en cuves. Qu’importe. Saint-Émilion veut célébrer ses vendanges, et les célébrer avec le grand public : c’est toute l’ambition de cette première Fête des Vendanges née à l’initiative de l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Émilion (AGCCSE) : « Nous voulions donner envie aux amateurs français et européens de vivre avec nous ce temps fort du vignoble que sont les vendanges, de venir à notre rencontre dans un moment convivial et élégant, en installant un nouvel événement récurrent et pérenne », explique Fançois Despagne, président de l’AGCCSE et propriétaire du château Grand Corbin Despagne. « Saint-Émilion est une terre d’accueil, un territoire classé à l’UNESCO, un vignoble où beaucoup de propriétés sont encore familiales et pratiquent un œnotourisme authentique, ouvrent leurs portes, font découvrir leurs vins, leurs paysages, leur patrimoine… Cette Fête des Vendanges est l’occasion de renouer un lien fort avec les visiteurs à travers une série d’ateliers, de conférences, de balades, de concerts, de déjeuners et de dîners qui sont autant de micro-événements « cousus mains«  pour des petits groupes d’amateurs. »

55 propriétés, 23 activités
L’objet de cette manifestation n’est pas de concurrencer les journées Portes Ouvertes de Saint-Émilion qui se tiennent généralement fin avril/début mai, mais d’installer une offre complémentaire à près de six mois d’intervalle, davantage ciblée sur des petits groupes et un nombre restreint de châteaux.

Les 55 propriétés membres de l’AGCCSE se mobilisent pour l’occasion. Toutes n’ouvriront pas leurs portes au public au cours de ces deux jours, mais toutes seront à déguster durant le week-end. Vingt-trois activités différentes sont organisées, dont le point d’orgue est une grande « Gerbaude », un dîner de fin de vendanges festif et décontracté (pot-au-feu au menu) qui sera « arrosé » de beaux magnums de grands crus classés et se tiendra au château de Ferrand (120 € par personne, places limitées). Parmi les autres temps forts du week-end, des visites souterraines (Château Franc Mayne, Couvent des Jacobins), une balade agroforesterie ou architecture, un concert lyrique (Château Faugères), des déjeuners (La Fleur Morange, Chauvin, Rol Valentin, La Tour Figeac, Montlabert, La Croizille) ou encore une conférence de la fondation Terroirs Paysages Culturels au château Bellefont-Belcier : chaque « micro-événement » est à la carte et payant, avec pré-réservation requise.

Le programme complet et les réservations sont disponibles sur le site du tourisme du Saint-Émilion en suivant ce lien.

Il est également possible de passer par l’office de tourisme du Libournais.

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Salon 1948 : le cadeau d’Emmanuel Macron à sa majesté Charles III

A l’occasion de sa venue en France, le roi d’Angleterre Charles III recevra en cadeau de la part du président de la république, à côté d’une édition originale des Racines du ciel de Romain Gary, une bouteille de champagne Salon millésimée 1948, année de la naissance du monarque.

On savait déjà que lors de cette visite royale de Charles III en France, le vin serait à l’honneur. Le circuit emprunté passera en effet par le vignoble bordelais. On sait désormais que le vin figure aussi en bonne place dans les cadeaux qui seront offerts au monarque. C’est ainsi que l’Elysée a sélectionné une bouteille de champagne Salon 1948, année de la naissance de sa majesté. Un choix qui a été validé par le président de la République en personne. Il est vrai que le champagne Salon figure depuis longtemps dans la cave de l’Elysée, où il n’est évidemment pas utilisé pour les grandes réceptions, compte tenu de de sa rareté et de son prix, mais davantage pour les événements en petit comité.

Le directeur général de la Maison, Didier Depond, explique : « Le choix de ces cadeaux repose sur un certain nombre de critères. Il faut que ce soit des choses rares, exclusives, et qui représentent vraiment la France et son savoir-faire en général. Il n’y a rien de plus français que le champagne à part peut-être la baguette de pain. Et encore, on peut en faire ailleurs, alors que le champagne ne peut être élaboré qu’en Champagne ! Le fait que nous ayons un millésime de l’année de naissance du monarque n’avait rien d’évident. En 125 ans, la Maison n’a en effet sorti que 125 millésimes, par chance 1948 y figure ! »

Didier Depond nous a confié n’avoir lui-même goûté ce millésime que deux fois dans sa vie, la dernière remontant à quelques mois à peine lorsque la bouteille a été dégorgée. « Il n’en reste plus aujourd’hui que sept flacons dans notre cave. Les conditions de conservation sont exceptionnelles puisque la bouteille offerte n’avait jamais quitté le Mesnil, c’est son premier voyage ! Au niveau du goût, le vin est d’une précision, d’une netteté incroyables. C’est loin d’être un vin mort, il est encore en pleine vie, en pleine activité. L’arômatique est très complexe. On est sur des notes de miel, de fleur blanche mûre mais pas fanées, de fruits un peu confits, de coing, des touches de cire. Ce sont des arômes d’évolution typiques du chardonnay. En ce qui concerne le dosage, nous avons choisi de laisser le vin nature et de ne pas doser. » Une autre particularité de cette cuvée, c’est qu’elle comprend dans son assemblage les 20 parcelles initiales sélectionnées au Mesnil par Aimé Eugène Salon, y compris le Clos Tarin devenu Clos du Mesnil, seule parcelle qui ne fait plus partie de l’assemblage, depuis qu’elle est devenue la propriété du champagne Krug.

Si on revient maintenant sur les conditions climatiques de la vendange 1948, le choix de la maison Salon par Emmanuel Macron s’avère des plus pertinents, puisqu’il s’agit d’une année compliquée pour la Champagne, sauf justement pour les chardonnays de la Côte des blancs. « En 1948, le vignoble champenois doit affronter des conditions climatiques difficiles ; la floraison est perturbée et la grêle prive même une partie de l’appellation de sa récolte. Entre deux millésimes encensés – 1947 et 1949 -, l’année 1948 sauve sa réputation grâce au terroir de la Côte des Blancs où les chardonnays font merveille. Récoltés à partir du 20 septembre, les raisins du Mesnil-sur-Oger sont sains et prometteurs. Le vin ne trahit pas ses origines : l’équilibre entre la richesse en sucres et le niveau d’acidité se montre remarquable, gage d’un potentiel d’évolution exceptionnel. »

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Un observatoire SoWine/Dugas pour suivre le marché des spiritueux premiums

Alors que 46 % des consommateurs de spiritueux déclarent en consommer pur ou en cocktail au moins une fois par semaine, plus des deux tiers déclarent dépenser en moyenne 20 € et plus pour une bouteille. Ce sont ces amateurs de spiritueux premiums que la première édition de l’observatoire SoWine/Dugas a passé au crible.

L’étude commanditée à l’agence SoWine par le distributeur Dugas (qui vient d’être racheté par le groupe européen Stock Spirits) a été présentée lors du salon Dugas qui se déroulait au Carreau du Temple à Paris. Elle avait été menée en avril dernier auprès d’un millier de consommateurs de 18 à 65 ans.

Dans cette catégorie des consommateurs de spiritueux premiums, près d’une personne interrogée sur deux s’est déclarée experte (versus un tiers au global), 30% débutants vs 41% en général. Sans surprise, il apparaît que 55 % sont des hommes (vs 46 %). La consommation se fait de préférence à domicile (80%), en famille ou chez des amis (72%), au bar (pour 35%) ou au restaurant (27 %) mais les trois-quarts des jeunes de 26-35 ans consomment surtout en CHR. Les amateurs de spiritueux premiums achètent surtout chez les cavistes (60 % vs un sur deux pour les consommateurs de spiritueux en général). Ceux qui poussent la porte des boutiques sont majoritairement des hommes actifs (26-49 ans) qui disposent de revenus élevés, plutôt connaisseurs ou experts, et les plus gros consommateurs. Mais ils achètent aussi à 88% en grande distribution, à 34% sur Internet, à 20 % auprès des producteurs et seulement à 7% via les applis mobiles.

Des consommateurs plus explorateurs
Les consommateurs de premiums sont avant tout amateurs de whisky, mais également de rhum, et dans une moindre mesure de vodka, de liqueurs, d’anisés, puis de gin, tequila, cognac et armagnac. Plus on est âgé, plus on cite comme préférences whiskies et anisés, plus on est jeune, plus on apprécie rhum et vodka. Les personnes à revenus plus faibles boivent plutôt liqueurs et gins.

La catégorie comprend également des consommateurs plus explorateurs. « Ils sont plus attentifs à la marque, au storytelling, aux valeurs de savoir-faire », estime Harold Farnham, directeur adjoint de l’agence SoWine. Ils ont consommé au moins un spiritueux du monde (hors France, non écossais ni irlandais pour les whiskies, non cubains pour les rhums) : d’abord des whiskies et des rhums, mais également des tequilas, sakés, gins (hors UK) et amaretto. « Ils s’intéressent surtout à l’origine du produit, à la production craft-artisanale et sont dans une attente particulière d’authenticité, curieux de l’histoire de la marque ».

« L’ADN de Dugas est justement de travailler avec les propriétaires de marques pour valoriser leur savoir faire en apprenant à mieux les connaître, afin d’alimenter le contenu de notre catalogue, le discours des commerciaux mais également faire ressortir la notion de terroir, véritable axe de différenciation, en particulier pour les cavistes » explique Sébastien Lallour, responsable marketing

Les consommateurs de cocktails recherchent avant tout « une expérience de dégustation unique », surtout au restaurant, 52 % une nouveauté, 40 % attendent une façon de déguster un spiritueux de manière différente (surtout pour les amateurs de cognac et armagnac) et 8% s’intéressent à la patte du mixologue. Pour les cocktails, les préférences vont d’abord au rhum (63%) et au whisky (51%) devant la vodka (31%), le gin (24%) et les amers (10%), la vodka tendant à être sur-représentée chez les 18-25 ans. La consommation en cocktails à 58% est encore plus plébiscitée chez les jeunes (à 75%). Sur le podium des critères d’achat, le prix et le goût à part égales devant l’attachement à la marque.

Des attentes fortes sur les packagings et l’écoresponsabilité
Près de 40% des acheteurs déclarent être sensibles à une certification environnementale (56% chez les plus jeunes) et 58% se diraient prêts à les payer plus cher. En tête des freins à l’achat, la nécessite de goûter avant d’acheter et le manque de connaissance sur le mode de consommation. D’où la mise à disposition par Dugas « de bouteilles pour goûter, la mise en place d’animations, de formations dédiées pour être proactif en matière d’éducation » précise Sébastien Lallour.

Le packaging reste un élément déterminant « toujours ou souvent » pour une personne sur deux. Les acheteurs de premiums sont sensibles pour 79 % à une bouteille originale, 41 % à une édition limitée ou exclusive, mais également à des packagings personnalisés, éco-responsables ou dans des formats différents. Le packaging est encore plus décisif pour les experts.  « Le design participe à l’acte d’achat et l’aspect esthétique est d’autant plus important qu’il implique la dimension cadeau, reconnait Sebastien Lallour. On en a une belle illustration avec la gamme Maison du Rhum ; son aspect vintage collector et la transparence des origines a fait bondir les ventes ». Même succès pour des packagings originaux comme la flasque de la vodka Squadron, le bidon d’huile du gin Engine…

Les attentes portent avant tout sur les packagings écoresponsables pour une personne sur deux, la certification environnementale, des bouteilles plus petites, des engagements RSE et un degré d’alcool moins élevé. « Nous travaillons de plus en plus avec des propriétaires soucieux d’environnement comme les rhums Centenario et Canaima ; notre rôle est de mettre en avant cet aspect puisque nous sommes des constructeurs de marques ». Les principaux défis à l’avenir pour les personnes interrogées porteront donc sur la réduction de l’impact de la production sur la planète, le développement de spiritueux éco-responsables et sur le challenge prix face à la baisse du pouvoir d’achat. Sachant que plus des deux tiers des consommateurs de spiritueux premiums ne souhaitent pas changer leur consommation et 13 % pensent même l’augmenter, la catégorie semble avoir de beaux jours devant elle.

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Dylan Freitas Dos Santos remporte la médaille d’or aux Worldskills

Après trois jours de compétition intense, les Worldskills ont pris fin ce dimanche 17 septembre l’Eurexpo de Lyon. La région Auvergne Rhône Alpes s’est clairement distinguée, notamment en sommellerie.

Un événement qui met l’expertise des jeunes professionnels de moins de 25 ans à l’honneur. Pour cette 46e édition, les quelque mille candidats se sont retrouvés à l’Eurexpo à Lyon pour trois jours d’épreuves. Dans la catégorie sommellerie, Dylan Dos Santos, qui représentait la région Auvergne Rhône Alpes, a remporté la finale nationale WorldSkills. Il s’est retrouvé sur la ligne finale aux côtés de : Aude Charrol (PACA) ; Julie Piqueras (Occitanie) ; Rémi Mackinlay (Nouvelle Aquitaine) ; Dorian Lomet (Île de France). De brillants jeunes sommeliers dont Dylan Freitas Dos Santos monte sur la plus haute marche, Aude Charrol, la seconde et Julie Piqueras la troisième.

Un jeune sommelier au profil prometteur qui vient d’obtenir son BP à Dardilly aux côtés du MOF Arnaud Chambost, et en apprentissage au Clos des Sens*** à Annecy Le Vieux, dont le chef sommelier est Thomas Lorival. Une victoire qu’il a travaillée : « Pour moi, le concours Worldskills est une aventure unique et inoubliable, il y a le concours en lui-même qui est déjà unique avec 3 jours de compétition et 32 épreuves pour nous départager, avec des candidats de très hauts niveaux, avec qui j’ai passé de beaux moments. »

Une victoire qu’il se doit à lui-même mais aussi à l’aide et au soutien de professionnels compétents. « J’ai eu la chance de vivre cette aventure avec les couleurs de l’Auvergne Rhône-Alpes, qui nous accompagne depuis les sélections régionales du mois de février dernier. Mais cette médaille ne serait pas autour de mon cou sans l’aide précieuse : d’Olivier Chereau, mon coach ; Maddy Porcher, assistante cheffe sommelière au Clos des Sens, qui m’a accompagné dans cette préparation hors du commun ; Thomas Lorival, directeur et chef sommelier dans ce même établissement, qui m’a donné les moyens d’arriver sur la plus haute marche du podium ; et également mes professeurs de sommellerie, Messieurs Arnaud Chambost et Ludovic Mandine. »

Une étoile de plus dans l’univers de la sommellerie, qui portera toujours les couleurs de la France, même s’il vient d’accepter un poste de sommelier aux États-Unis.

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[Concours des Vins 11/12] Villa Delmas & Les Vignobles du Rivesaltais

La cinquième édition du concours des vins organisé par Terre de vins a de nouveau été l’occasion pour des milliers de professionnels du vin de soumettre leur nectar à l’exercice de la dégustation à l’aveugle. Ce sont 2283 flacons qui ont ainsi été présentés pour un total de 444 médailles d’or. Parmi ces médaillés, la rédaction de Terre de vins a élu 24 « superchampions », des vins « coups de cœur » que nous vous présentons durant tout l’été. Aujourd’hui, direction le Languedoc et le Roussillon !

VILLA DELMAS (34)
Pour cette virée languedocienne, c’est une aventure fraternelle qui nous attend. Celle de Fabrice et Jocelyn Delmas qui ont donné leur nom à un domaine dont le début de l’histoire remonte en 1998. Si la Villa Delmas n’a pas encore pointé le bout de son nez, c’est cette année-là que Jocelyn fait l’acquisition de ses premières parcelles. En 2005, Fabrice, diplôme de viticulteur/œnologue en poche rejoint son frère et tous les deux s’associent après avoir acheté de nouvelles parcelles de quatre hectares. Si dans un premier temps la vinification s’opère en cave coopérative, 2010 marque le premier millésime offrant des cuvées vinifiées à la Villa Delmas qui sort tout juste de terre. Ce sont alors trois cuvées qui sortent des chais avant que deux nouvelles viennent compléter la gamme en 2012, puis deux autres encore en 2015. L’évolution constante du domaine se poursuit en 2020 avec le lancement d’une nouvelle cuvée, L’Embuscade, un 100% carignan qui marque une montée en gamme certaine du domaine et élève son positionnement sur le marché. Ce vin, fruit d’un travail préparatoire de sept ans, est un pari réussi puisqu’il a séduit notre rédaction et confirme ainsi les propos de Fabrice “c’était le vin qui [leur] manquait” avec son frère pour s’asseoir à la table des grands du Languedoc. 

La cuvée médaillée : L’Embuscade 2020, Rouge, Côtes-de-Thongue, 34 € (HVE) 
Un rouge élégant avec du caractère, parfait pour une dégustation tout en convivialité. Une palette aromatique riche en arômes fruités, avec des notes de fruits rouges (cerise, groseille, framboise, fraise) et de notes épicées (cannelle, vanille, caramel). Un vin bien structuré, entre minéralité et acidité. Très persistant et long en fin de bouche. Des notes délicates de figue confite se révèlent à la fin pour donner aussi de la gourmandise au vin.

Accord mets-vin
Cassoulet de saucisse et canard.

LES VIGNOBLES DU RIVESALTAIS (66)
La seconde cuvée médaillée du jour est un vin issu d’une des plus anciennes caves coopératives de France. C’est en 1909 que des vignerons roussillonnais, et plus précisément du rivesaltais décident d’unir leurs forces pour développer en commun le meilleur outil de vinification possible. Aujourd’hui, ce sont pas moins de 170 vignerons qui se portent comme les héritiers de cette union et qui, ensemble, portent haut les vins du rivesaltais. Leur meilleur atout, une riche diversité de sols permise par une folle mosaïque de terroirs répartis sur quelque 1300 hectares de la plaine du Roussillon à la Méditerranée en passant par les Corbières. Les vins produits sur ce vaste territoire sont tous certifiés “Vignerons Engagés” depuis 2012 et sont commercialisés sous le nom Arnaud de Villeneuve. Il s’agit d’un médecin catalan du XVIIIème siècle qui inventa une recette de vin se rapprochant des vins naturels d’aujourd’hui. Clin d’œil réussi.

La cuvée médaillée : Rivesaltes Ambré 1988, Blanc, Rivesaltes, 42 € 
La maison a un savoir-faire incomparable pour nous proposer des vins de méditation. 34 années et un nez pur, sur le brou de noix, la figue sèche, le zeste d’orange, le miel et la noix de muscade. La liqueur a du poids mais elle est incarnée par des saveurs de caramel, de pruneau cuit et de pain d’épices. Tout cela sur un rancio délicat. Un rivesaltes long, aérien et délié, ample et sans lourdeur.

Accord mets-vin
Toasts au Stilton.

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