Je viens de lire L’ordre du jour, un livre mince mais dense,160 (petites) pages, un récit dans lequel Éric Vuillard se révèle un grand metteur en scène, il montre comment « les plus grandes catastrophes s’annoncent souvent à petit pas» et « soulève les haillons hideux de l’histoire» pour raconter la marche vers l’abîme de l’Europe à travers deux moments.
Je pourrais vous narrer le premier, la réunion du 20 février 1933, où vingt-quatre puissants patrons allemands (Krupp, Opel, Siemens…), sont reçus par Hermann Göring et Adolf Hitler, devenu chancelier un mois plus tôt. Ils vont mettre, sans broncher largement la …read more