La résistible ascension de Benoît H t’es pour eux ce qu’ils appellent un représentant des larges masses : un ouvrier prêt à troquer sa clé à molettes pour un fusil quoi. (49)

By JACQUES BERTHOMEAU

Le lendemain, Gustave, l’œil vitreux, teint cireux, barbe de deux jours, s’affalait en baillant sur la banquette de skaï d’un troquet de Montparnasse. Son haleine fétide environnait Armand, tel le fumet s’exhalant d’une lunette de chiottes à l’ancienne. Avachi, il se grattait les roustons avec un plaisir non dissimulé puis, sortant son canif, il se curait les ongles avec des mimiques satisfaites. Ça devait lui tenir lieu de toilette matinale car, sans se soucier de la présence d’Armand, il se grattait ensuite les oreilles avec une allumette pour terminer enfin par un ramonage de ses crottes de nez qu’il enfournait …read more